Des conteneurs renfermant environ 2,5 tonnes d’uranium naturel, signalés comme ayant disparu d’un site en Libye par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), ont été retrouvés, a annoncé jeudi un général des forces armées du camp de l’est libyen.
Le général Khaled al-Mahjoub, commandant de la direction de la communication des forces de l’Armée nationale libyenne (ANL) de l’homme fort de l’Est libyen, Khalifa Haftar, a indiqué sur sa page Facebook que les conteneurs avait été retrouvés à « à peine cinq kilomètres » du site où ils étaient stockés dans la région de Sebha dans le sud de la Libye.
Il a publié une vidéo montrant un homme portant une combinaison de protection comptant, en anglais, 18 conteneurs de couleur bleu, soit l’ensemble de l’uranium qui était stocké sur le site.
« La situation est sous contrôle, l’AIEA a été informée », a déclaré le général Mahjoub à l’AFP.
Dans sa publication sur Facebook, le général Mahjoub a affirmé qu’après que la disparition des conteneurs a été constatée lors d’une visite des inspecteurs de l’AIEA, « une force de l’ANL armée les a retrouvés à peine cinq km du dépôt en direction de la frontière tchadienne ».
Il a estimé que les conteneurs avaient été volés avant d’être abandonnés « par une faction tchadienne, en croyant qu’il s’agissait d’armes ou de munitions ».
Profitant du chaos et de frontières poreuses, plusieurs factions tchadiennes et soudanaises ont établi leurs bases arrières dans le sud libyen, voisin de leurs pays, pour y s’adonner à divers trafics.
L’AIEA avait signalé mercredi la disparition d’environ 2,5 tonnes d’uranium naturel d’un site en Libye, selon une déclaration transmise à l’AFP.
Au cours d’une visite mardi, des inspecteurs de l’instance onusienne « ont découvert que 10 conteneurs avec environ 2,5 tonnes d’uranium naturel sous forme de concentré d’uranium (UOC, aussi appelé « yellow cake ») n’étaient pas présents là où ils avaient été déclarés par les autorités », a écrit le directeur général Rafael Grossi dans un rapport aux Etats membres.
L’AIEA a précisé qu’elle allait mener des investigations « complémentaires » pour « clarifier les circonstances de la disparition de cette matière nucléaire et sa localisation actuelle ».
Au Cameroun, le directeur de la radio Amplitude FM était porté disparu depuis plusieurs jours. Son corps a été retrouvé le 22 janvier au matin. Une enquête a été ouverte et plusieurs associations de journalistes dénoncent un « assassinat ».
Il était porté disparu depuis le 17 janvier. Le corps sans vie de Martinez Zogo, 51 ans, directeur général de la radio privée Amplitude FM, a été découvert le 22 janvier au matin, aux environs de la localité Soa, à la périphérie nord de Yaoundé. L’information a été confirmée par le porte-parole du gouvernement, René-Emmanuel Sadi, qui indique dans un communiqué daté du même jour que la dépouille a été retrouvée dans un « état de décomposition avancée ».
« Sévices corporels »
Charly Tchouemou, rédacteur en chef d’Amplitude FM, a assuré avoir reconnu la victime. Les autorités précisent quant à elles que l’épouse de Martinez Zogo a formellement reconnu ses effets personnels et que le journaliste « a subi d’importants sévices corporels ». Son corps a été transporté dans la journée à l’hôpital central de Yaoundé pour y être autopsié et, ce dimanche, une foule nombreuse s’était réunie devant l’établissement, ainsi que de nombreux éléments des forces de l’ordre. Le gouvernement a fait savoir qu’une enquête avait été ouverte pour retrouver « les auteurs de ce crime odieux, inqualifiable et inadmissible ».
L’opposition et des organisations de défense de la presse dénoncent un « assassinat ». Disparu dans des circonstances troubles, Zogo était l’animateur vedette d’une émission quotidienne, Embouteillage, diffusée du lundi au vendredi et très écoutée dans la capitale camerounaise. Une enquête avait été ouverte pour faire la lumière sur les circonstances de sa disparition, selon une source policière.
« Assassinat odieux »
À l’antenne, ce journaliste engagé abordait régulièrement des affaires de corruption, n’hésitant pas à mettre en cause nommément des personnalités importantes. Il avait notamment été détenu préventivement deux mois en 2020 dans une affaire où il était accusé de diffamation. Le Comité de protection des journalistes (CPJ) avait alors réclamé sa libération et exhorté le gouvernement à dépénaliser cette infraction.
Le Syndicat national des journalistes du Cameroun a exprimé dans un communiqué sa « consternation », dénonçant un « assassinat odieux » et appelant les travailleurs des médias à se vêtir de noir le 25 janvier pour marquer leur deuil. L’International Press Institute, organisation de défense de la liberté de la presse basée à Vienne, a exhorté les autorités camerounaises à « enquêter rapidement sur le meurtre horrible du journaliste Martinez Zogo et veiller à ce que les coupables soient traduits en justice ».
L’opposition politique s’est également indignée, à l’image du député de l’opposition du Social Democratic Front (SDF), Jean-Michel Nintcheu, qui a dénoncé dans un communiqué un « crime » qui « ne saurait rester impuni ».
L’ONG Reporters sans frontières (RSF) affirmait vendredi que Zogo avait été « enlevé » le 17 janvier aux alentours de 20 h devant un commissariat de la périphérie de Yaoundé. Il a bien été vu pour la dernière fois devant un poste de gendarmerie, avait confirmé une source policière, qui ajoutait ne « pas disposer d’indices pour affirmer qu’il s’agit d’un enlèvement ».
CHACUN DE NOUS PEUT SE RETROUVER DANS CETTE SITUATION POUR QUELQUE CHOSE QU’IL AURAIT PEUT-ÊTRE DIT
« Il y a de nombreuses zones d’ombres concernant les circonstances de son enlèvement brutal. Les autorités doivent lancer une enquête rigoureuse, approfondie et indépendante pour établir toute la chaîne de responsabilité et les circonstances qui ont conduit à ce triste événement », a déclaré Sadibou Marong, responsable du bureau Afrique subsaharienne pour RSF.
Dimanche, plusieurs chaînes de télévision camerounaises ont dédié leurs programmes à cet événement. Interrogée sur la chaîne Info TV, la romancière Calixthe Beyala s’est dite « abattue, attristée. Je savais qu’il était mort dès qu’on a annoncé qu’il était enlevé. On peut se poser la question : à qui le tour ? Chacun de nous peut se retrouver dans cette situation pour quelque chose qu’il aurait peut-être dit ».
Encore un scandale de plus impliquant l’ancien maire de la ville de Pointe-Noire, Jean François Kando, qualifié du plus pire jamais passé à la tête de la mairie. Des témoignages parlent d’une découverte macabre dans sa résidence privée suite aux dénonciations anonymes. Des ossements humains enterrés dans sa cour et ont été retrouvés.
On soupçonne son féticheur d’avoir vendu la mèche juste après la chute de son client de la tête du conseil municipal de la ville de Pointe-Noire. Ce féticheur reprocherait à Jean François Kando d’être un mauvais payeur et de n’avoir jamais considéré son travail.
Ces ossements humains proviendraient des cadavres abandonnés à la morgue de Pointe-Noire et qui ont servi au féticheur de fortifier le pouvoir mystique de Jean François Kando, qui se croyait éternel à la mairie de la ville.
Depuis toujours un trafic des ossements humains a été dénoncé par les employés de la morgue de Pointe-Noire. Le sort de l’ancien maire de Pointe-Noire a été scellé depuis Brazzaville à cause de son incompétence et surtout son enrichissement illicite a une vitesse irréversible. Jean François Kando, adoubé par ses fétiches chantait partout être le protégé des Mbochis d’Oyo.
Sa chute a créé un choc dans l’entourage de Jean François Kando et le dit féticheur a été traité de tous les noms d’où la colère l’ayant poussé à faire ces révélations contre son ancien client. Tous ces ossements n’ont pas empêché son départ néanmoins et Dieu reste l’unique protection sur terre.
Elle avait 12 ans et rentrait du collège. Son corps a été retrouvé vendredi soir dans une malle en plastique près de chez elle, dans le 19e arrondissement de Paris, et six personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de cette affaire macabre.
Il était 23H00 quand un SDF a signalé à la police la découverte d’une boîte opaque renfermant le corps d’une adolescente, dans la cour intérieure d’un immeuble de cet arrondissement de l’Est parisien. Le corps de la collégienne était dissimulé par des tissus, selon des sources proches du dossier. Deux valises cabine étaient posées à côté de la boîte.
Sur une vidéo publiée sur Twitter par le journaliste indépendant Clément Lanot, qui a révélé la découverte du corps, des bâches blanches sont tendues sur une façade et des policiers en combinaison blanche s’affairent dans la nuit.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans, qui a été confiée à la brigade criminelle.
Dans la nuit, les enquêteurs ont interpellé, selon une source proche du dossier, trois personnes à proximité des lieux et une femme l’a été samedi matin à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine).
Toutes ont été placées en garde à vue, selon le parquet qui a précisé que leur rôle restait à déterminer.
Deux autres personnes ont été interpellées et placées également en garde à vue, a complété dans l’après-midi une deuxième source proche du dossier.
Autopsie dans la journée
La malle a été retrouvée au bas de l’immeuble où la jeune fille habitait, a précisé le parquet.
Sa disparition avait été signalée auparavant à la police, a souligné une source proche du dossier.
Selon une autre source proche du dossier, son père, gardien de l’immeuble où la famille réside, inquiet de ne pas la voir rentrer à 15H00 du collège Georges-Brassens tout proche, avait prévenu sa femme qui s’était rendue au commissariat pour signaler sa disparition.
Sur sa page Facebook consultée par l’AFP, la mère avait lancé vendredi après-midi un appel à témoins en décrivant sa fille. Deux photos accompagnent cette publication, l’une montrant l’adolescente aux longs cheveux blonds souriant. Sur la deuxième, apparemment issue d’images de vidéosurveillance, on voit une jeune femme inconnue pénétrer dans un immeuble. Dans sa publication, la mère précise que sa fille a été vue « pour la dernière fois à 15H20 en compagnie d’une fille qu’on ne connaît pas » dans leur résidence.
Les caméras de surveillance de l’immeuble ont bien montré l’adolescente rentrer, mais elle a ensuite disparu, selon une autre source proche du dossier.
Une autopsie du corps doit être pratiquée dans la journée pour rechercher les causes du décès, selon une source proche de l’enquête. Selon des sources proches du dossier, les premières constatations font état de plaies au cou.
Samedi matin, la rue Manin où la victime habitait était calme, si ce n’est la présence, devant l’immeuble de l’adolescente, d’une voiture de la police technique et scientifique.
Dans l’après-midi, quelques élèves tournaient dans le quartier à trottinette, a constaté une journaliste de l’AFP. Ryan, 12 ans, qui se présente comme un ami de la collégienne, était sous le coup de l’émotion: « J’ai appris ce qui était arrivé (…) par un copain, je suis choqué ».
L’immeuble, relativement récent et situé dans un quartier mi-résidentiel, mi-commerçant, compte une dizaine d’étages, selon un journaliste de l’AFP. A une cinquantaine de mètres, se trouvent quelques commerces, en face une école maternelle, une station-service et un bureau de poste.
« C’est horrible, horrible, j’ai peur de laisser mes enfants dans le quartier », a dit à l’AFP la mère d’un élève scolarisé en cinquième au collège Georges-Brassens qui a souhaité conserver l’anonymat.
« Les enfants ricanaient nerveusement tout à l’heure, ils avaient l’air de ne pas réaliser », a-t-elle ajouté.
Une autre mère d’élève, contactée par l’AFP et dont la fille est dans la même classe que la jeune victime, a indiqué qu’elle « n’os(ait) plus sortir seule de la maison ».
Une cellule psychologique sera mise en place dès lundi au collège, a-t-on appris auprès du ministère de l’Education.
REPORTAGE. Alors que l’exposition « Picasso à Dakar 1972-2022 » bat son plein, la galerie Le Manège propose un dialogue inédit entre artistes africains contemporains et Picasso.
En cette matinée de début mai, les 28 élèves de cm2 de l’Institution Sainte-Jeanne-d’Arc de Dakar attendent, alignés en file indienne dans le hall du musée des Civilisations noires (MCN), de pouvoir assister à la visite guidée de l’exposition « Picasso à Dakar 1972-2022 ». « L’artiste s’appelle Pablo Ruiz Picasso et il a exposé à Dakar en 1972 au Musée dynamique après avoir rencontré Senghor à Paris », renseigne Youssou, 11 ans, prouvant au passage qu’il a bien fait les recherches recommandées par son enseignante en amont de la visite. Sa camarade Khadija, âgée de 10 ans, ajoute : « Il faisait des sculptures d’animaux, peignait des tableaux et aimait les masques africains. » C’est sa tante qui lui en a parlé. En dehors de ces informations glanées sur le Web, ce jeune public connaît peu l’artiste, et notamment ses œuvres. Ce qui est encore moins connu de ces préadolescents, comme de nombreux adultes, c’est l’attrait de Picasso pour le continent africain, lui qui vivait entouré d’œuvres et d’objets africains. Cinquante ans après la première exposition de Picasso au Musée dynamique de Dakar, sous l’impulsion de Léopold Sédar Senghor, c’est cette « parenté » que l’exposition actuelle souhaite mettre en avant. Celle-ci a été réalisée en collaboration entre quatre musées, deux français et deux sénégalais : le musée Picasso-Paris, le musée du Quai Branly-Jacques-Chirac, le musée Théodore-Monod ainsi que le musée des Civilisations noires qui l’accueille.
Studieux, les élèves écoutent la médiatrice culturelle leur détailler cette filiation artistique, ou tout du moins ces jeux de miroirs constants. Munis d’une feuille de papier, ils ne ratent rien des informations récoltées : « négritude », « portrait d’un homme noir représenté comme un empereur », « cubisme », « art figuratif », etc. Arrivée devant un masque baoulé positionné à côté d’un tableau de Picasso (celui de l’affiche de l’exposition), Asmaou Manga les interroge : « Quelles sont les ressemblances que vous pouvez noter ? » Les doigts se lèvent : « La forme du visage allongée », dit l’une ; « le nez », ajoute un autre ; « la forme des yeux », analyse encore un élève. S’arrêtant devant une immense photo de l’artiste drapé dans un tissu orange au milieu de son atelier, la médiatrice culturelle, qui a suivi une formation d’une semaine pour approfondir ses connaissances sur l’artiste, continue de renseigner son auditoire qui l’interroge sur la vie privée de l’artiste : « Avait-il des enfants ? » Même jeu de miroirs quelques mètres plus loin entre la toile La Femme dans un fauteuil et un masque bedu : couleurs similaires, même forme… L’origine africaine de l’inspiration du catalan est visible. De toute l’exposition, Amsatou a jeté son dévolu sur le tableau La Femme couchée lisant, car elle aussi « adore lire ». Khadija en passant devant la toile s’interroge : « Qui est cette dame ? Ce ne serait pas Olga, la femme de Picasso ? », se rappelant que Mme Manga l’avait évoquée quelques minutes plus tôt. Au sortir de cette visite d’une trentaine de minutes, Émilie Sarr, l’enseignante de la classe, est très satisfaite : « Au départ, j’étais réticente, mais je trouve que c’est vraiment très intéressant. J’ai appris plein d’informations, notamment les correspondances entre les œuvres de l’artiste et l’Afrique, le lien avec les arts nègres… Les enfants ont besoin de s’ouvrir au monde, peut-être même qu’il y a des futurs peintres dans la classe ! » Elle compte d’ailleurs revenir avec ses enfants. Les visites scolaires s’enchaînent chaque jour au musée des Civilisations noires. « On a beaucoup de demandes ! » affirme Asamou Manga. « Cette exposition est un moyen de montrer que l’art rassemble, que le musée est ouvert à toutes les cultures tout en sauvegardant la nôtre. Pour les écoles, c’est aussi un moyen de faire connaître l’art aux enfants sénégalais, beaucoup ne connaissent pas ce milieu, et de susciter un intérêt », détaille-t-elle.
« Picasso Remix » : inverser et émanciper les regards
En résonance à l’exposition du MCN, la galerie de l’institut français Le Manège propose de changer de paradigmes à travers son exposition « Picasso Remix »*. « Nous avons monté cette exposition avec Olivia Marsaud, directrice du Manège, à la demande de Hamady Bocoum, le directeur du MCN », explique Mohamed Amine Cissé, cocommissaire de « Picasso Remix ». Cette fois-ci, ce sont les œuvres de seize artistes**, issus de la diaspora, résidant ou ayant un lien fort avec le continent africain, qui s’emparent des œuvres de Picasso pour les revisiter et inverser les regards : les œuvres sont vues depuis le continent. « On sait que Picasso s’est inspiré de l’Afrique. On a voulu changer de paradigme, en donnant carte blanche aux artistes pour qu’ils expriment leur rapport à l’artiste, à son style, à ses réalisations. Les œuvres exposées ont été produites entre 2000 et 2022. Certaines étaient déjà existantes et rentraient en résonance, tandis que d’autres ont été créées pour l’occasion », ajoute Mohamed Amine Cissé avant de préciser que le but était également de multiplier les supports : peinture, toile, photocollage, sculpture, céramique… « Peu de gens savent que, vers la fin de sa vie, Picasso a produit environ 3 500 pièces en céramique », rapporte-t-il.
« Certaines des œuvres sont des réponses, d’autres des hommages avec la revendication d’un héritage et une filiation assumée », raconte le commissaire. La toile hors norme du Guernicaest ici revisitée par le Béninois Roméo Mivekannin, qui insère dans la toile ses portraits, pour mieux se l’approprier et placer l’homme africain au cœur de l’œuvre. Elle apparaît plus que jamais actuelle, car elle fait écho aux conflits qui agitent notre siècle : Syrie, Afghanistan et, dernièrement, la guerre en Ukraine. Sandra Seghir offre une relecture du célèbre tableau du peintre catalan Les Demoiselles d’Avignon avec sa peinture Les Primitifordiales, qui conserve le format original. S’il représente toujours le corps féminin, l’artiste y réinvente les codes esthétiques et la diversité en représentant des femmes fortes, aux différentes carnations. Une réappropriation plus féminine et féministe de l’œuvre qui brise les codes de l’art classique. Cette volonté de replacer la femme comme créatrice, et non plus comme simple muse, se retrouve également dans les peintures de Marianne Collin Sané et dans l’autoportrait réalisé par Audrey d’Erneville qui représente une femme à la taille démesurée pour illustrer la force et le pouvoir de la femme africaine. Un peu plus loin, la fameuse Tête de taureau de Picasso est revisitée par Meissa Fall qui l’a reconstituée avec des pièces de vélo, en l’occurrence une selle. « Il a créé cette œuvre pour permettre à tout le monde de la voir. L’originale est dans un musée, donc tout le monde n’y a pas accès », développe Mohamed Amine Cissé.
« Picasso ne m’a rien appris. C’est lui qui s’est inspiré de moi. Et quand je dis moi, je parle de nous, les Africains », revendique l’artiste Moussa Traoré. Souvent appelée la « Picasso africaine », Kiné Aw s’en agace, arguant que le cubisme n’a pourtant pas été inventé par Picasso, bien qu’en Europe on le désigne largement comme le précurseur de ce style artistique.
Les masques africains de Thierry Fontaine, dont les yeux ont été remplacés par des bougies, la cire perlant, telles des larmes, évoquent l’attrait pour les masques de Picasso. Mais derrière l’œuvre, l’artiste évoque la colonisation, l’interdiction de l’animisme pendant cette période et la douleur vécue par les populations. Le discours se fait plus politique avec le photocollage de Vincent Michéa qui évoque à travers la photo d’œuvres africaines encadrées, « enfermées », la question du retour des œuvres en Afrique. Un questionnement soulevé également par la réalisation du collectif Ban qui a réalisé des encensoirs traditionnels sénégalais (cuuray) en céramique qui « interrogent le sens que conserve un objet lorsqu’il est enfermé dans un musée et qu’il perd la raison de sa création. Il devient un objet mort ». Alors que la question de la restitution des œuvres d’art africaines au continent est plus que jamais actuelle, l’émancipation des regards s’impose. Ainsi, cette exposition en donnant la parole à ces artistes leur offre l’occasion de donner leur point de vue et de mettre en lumière l’apport des créateurs africains dans l’histoire de l’art mondiale. Une réappropriation salutaire et nécessaire avec une confrontation des esthétiques, des techniques, des inspirations qui vise au-delà de multiplier les regards sur l’histoire de l’art, à affirmer la place des artistes africains contemporains face aux critères de l’art moderne occidental. Le titre de l’exposition « Picasso Remix » est ainsi un hommage à « Africa Remix », l’une des plus grandes expositions d’art contemporain africain qui a permis de mettre celui-ci sur l’échiquier mondial et contribué à une meilleure reconnaissance des arts contemporains hors de l’Occident », souligne Mohamed Amine Cissé.
* « Picasso Remix », une exposition à voir à la galerie Le Manège de l’Institut français de Dakar, jusqu’au 30 juin.
**16 artistes de 7 pays = Meissa Fall, Thierry Fontaine, Collectif Ban, Camara Gueye, Kiné Aw, Noumouke Camara, Audrey d’Erneville, Dimitri Fagbohoun, Marianne Collin Sané, Sandra Seghir, Moussa Traoré, Hervé Yamguen, Carl-Edouard Keïta, Koko Komegne, Vincent Michéa, Roméo Mivékannin.
Alors que le pauvre Congolais regrette son argent dépensé pour faire venir cette fille en France, ses amis, son ex femme et sœurs se moquent de lui. « Tu es tellement Youma que tu ne t’es pas rendu compte avoir épousé une lesbienne» lui rappelle sa sœur aînée, qui a tenté en vain de le réconcilier avec la mère de ses deux enfants. Le P Rapha est en arrêt maladie pour anxiété depuis cette découverte.
C’est maintenant qu’un Congolais vivant dans le 95 en banlieue parisienne se rappelle que la majorité des copines de sa femme au pays avaient un style à la garçonnet et un langage peu féminin. Il ne fait que dire à tout le monde avoir perdu plus de 25000 euros entre dot, mariage et le voyage de sa femme en France par Air France.
Après s’être séparé de la mère de ses deux enfants qu’il a connu en France, le P Rapha a pris la résolution d’aller chercher l’amour à Pointe-Noire, sa ville natale. C’est lors de ce voyage d’inspection amoureuse qu’il a fait connaissance lors d’un enterrement de Flavie qui va devenir plus tard sa fiancée.
Les deux vivent le grand amour à Pointe-Noire avant que Rapha reparte en France se préparer pour le mariage. Selon ses témoignages, Flavie était toujours accompagnée d’une autre fille présentée comme sa cousine. Les trois vivaient dans l’appartement loué par Rapha à Songolo dans une auberge. Le pauvre homme a appris que cette cousine était en réalité la femme de sa femme Flavie.
Flavie qui joue le rôle de l’homme dans sa vie de lesbienne, sort avec les hommes pour se faire des sous afin de s’occuper de sa femme. Ayant trouvé son parisien, les deux lesbiennes se sont convenues de se défaire de la jalousie pour leur intérêt.
Quelques mois plus tard, le P Rapha revenait à Pointe-Noire pour officialiser sa relation avec Flavie qui vivait avec sa supposée cousine dans la maison que le couple a pris en location au quartier Mpita, très loin des regards de leurs connaissances de Tié Tié.
Flavie va obtenir un visa de regroupement familial et rejoindre son époux Rapha en France.« Dès son arrivée, elle m’a dit ne pas être prête à assumer la maternité et qu’elle devrait trouver d’abord du travail». C’est avec les économies de son travail que Flavie a fait venir en France sa cousine de femme avec ses papiers.
«On a tout vu dans ce pays, mais jamais on pouvait s’imaginer que notre propre frère pouvait ramener du pays une femme qui s’avérerait être une lesbienne en réalité!» commentent les sœurs de Rapha qui traitent Flavie de véritable sorcière.
Lesdeux lesbiennes ont quitté la banlieue parisienne pour Strasbourg à l’Est vivre leur amour et espère bien se marier après l’obtention de la part de Flavie de son divorce avec le P Rapha.
La Banque centrale afghane a annoncé mercredi avoir retrouvé 12,3 millions de dollars chez d’anciens membres du gouvernement à l’heure où le pays, contrôlé depuis un mois par les talibans, fait face à une pénurie de liquidités.
« L’argent retrouvé venait de hauts dirigeants du précédent gouvernement, tel Amrullah Saleh (l’ex-vice-président, NDLR), et de certaines agences sécuritaires qui gardaient du liquide et de l’or dans leurs bureaux », d’après le communiqué de la Banque centrale.
« L’Emirat islamique », le nom donné à l’Afghanistan par les talibans, a selon ce texte transféré le tout « dans les caisses nationales » au nom de la « transparence » dont se targuent les islamistes, par opposition à l’ancien régime dont ils dénoncent la corruption.
Un mois après la chute de Kaboul, la population afghane reste rongée par l’inquiétude économique et la crainte qu’une nouvelle chape de plomb ne s’abatte sur elle, venant rogner les droits acquis ces vingt dernières années.
La plupart des fonctionnaires n’ont pas encore repris le travail et une grande partie d’entre eux peine à joindre les deux bouts faute d’avoir pu toucher un salaire. Pour ceux qui ont de l’argent en banque, les retraits ont été limités à environ 200 dollars par semaine et par personne pour éviter un effondrement du système bancaire.
Privé des aides de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, et des réserves de la Banque centrale gelées par Washington, le pays est en effet confronté à une pénurie de liquidités.
‘Pas de quoi manger’
Les spécialistes de transfert de fonds, comme Western Union et Moneygram, ont certes annoncé la reprise de leurs opérations, suspendues le 18 août. Mais sur le terrain, de nombreux Afghans indiquent sur leurs succursales sont à court d’argent.
Abdul Rahim, un ancien militaire, a parcouru près de 1.000 kilomètres de Faryab, dans le nord de l’Afghanistan, à Kaboul pour récupérer son salaire.
« Les succursales des banques sont fermées en province », explique-t-il à l’AFP. Mais dans la capitale, « je viens depuis trois jours à la banque, en vain, raconte-t-il. Aujourd’hui, je suis arrivé vers 10 heures du matin et il y avait déjà environ 2.000 personnes qui attendaient. »
Face au risque d’une catastrophe humanitaire, la communauté internationale s’est engagée, selon l’ONU, à verser 1,2 milliard de dollars (environ un milliard d’euros) d’aide pour les organisations humanitaires dans le pays.
Mercredi, l’Union européenne a annoncé qu’elle allait verser 100 millions d’euros supplémentaires à l’Afghanistan.
L’inquiétude reste toujours vive dans la population, avec notamment une question : les femmes seront-elles autorisées à travailler ?
« Les talibans nous ont dit de rester à la maison », souligne une employée du ministère des Télécommunications. « Il y a la sécurité certes, mais si on n’a pas de quoi manger », la situation risque de changer, prévient-elle.
L’inquiétude est grande dans le pays de revivre le scénario des années 1996-2001, lorsque les talibans gouvernaient selon une application stricte de la charia, la loi islamique.
Fuite de l’équipe de foot féminin
Les femmes n’étaient alors pas autorisées à étudier ou à travailler, il leur était également interdit de pratiquer du sport ou d’assister à un match.
Depuis leur prise de Kaboul, les islamistes ont assuré avoir changé en l’espace de vingt ans et promis que les droits des femmes seraient respectés, tout en maintenant le flou.
Face à cette incertitude, l’équipe féminine junior de football s’est réfugiée mardi au Pakistan voisin.
Seul point positif de ce tableau toujours sombre, la sécurité se serait améliorée selon plusieurs habitants après des années d’attentats et d’assassinats ciblés. « Actuellement, la situation du pays est bonne, il n’y a pas de guerre », estime l’un d’entre eux, Mohammad Ashraf.
A l’aéroport de Kaboul, théâtre de scènes de chaos fin août en marge de l’évacuation de plus de 123.000 personnes lors d’un pont aérien des Etats-Unis et leurs partenaires, l’activité reprend doucement.
Après un premier vol commercial entre Kaboul et Islamabad lundi, l’Iran a annoncé à son tour mercredi la reprise de ses vols commerciaux avec l’Afghanistan.
Sur le plan politique, la cérémonie officielle de présentation du nouveau gouvernement se fait toujours attendre.
Dévoilée début septembre, sa composition – exclusivement des caciques du premier gouvernement taliban et aucune femme – avait été accueillie fraîchement par les Etats-Unis et l’Union européenne.
Deux têtes humaines ont été découvertes dans des bureaux de vote de la ville mexicaine de Tijuana, frontalière des États-Unis, lors des élections de dimanche au Mexique, ont rapporté les autorités locales.
Lors d’un premier incident, alors que les bureaux de vote étaient ouverts depuis un peu plus d’une heure, un homme s’est approché et a jeté une tête humaine à l’intérieur, selon un rapport du bureau du procureur de l’État de Basse-Californie.
Le vote a été momentanément perturbé et l’intervention de la police a été nécessaire pour emporter la tête.
Quelques heures plus tard, dans un bureau de vote de la même zone, un homme s’est approché et a laissé une autre tête ainsi que des restes humains démembrés dans une boîte en bois, placée juste à côté de l’urne.
À proximité d’un autre bureau de vote, des sacs contenant des restes humains ont également été découverts, selon le rapport du procureur.
Cette suite d’incidents s’est produite dans la même circonscription électorale de Tijuana, en bordure de San Diego, en Californie.
D’autres macabres découvertes
Au coeur des violences liées à la drogue, Tijuana a déjà été le théâtre de découvertes macabres de restes humains.
Il y a quelques années, un corps nu avait été retrouvé pendu à un pont, les doigts et la langue coupés, cousus ensemble et placés autour de son cou.
Un autre homme a été retrouvé pendu, nu et avec ses organes génitaux dans la bouche.
Le Mexique a organisé des élections dimanche pour renouveler les 500 sièges de la Chambre des députés et élire plus de 20 000 responsables locaux. La campagne a été marquée par des violences, avec 91 politiciens tués depuis septembre, dont 36 candidats ou pré-candidats, selon le cabinet de conseil Etellekt.
Selon les chiffres officiels, plus de 300 000 personnes ont été tuées au Mexique depuis 2006, année où le gouvernement fédéral a lancé une opération militaire d’envergure contre les cartels de la drogue.
Un corps sans vie d’une jeune dame âgée d’une trentaine d’années, originaire de la République démocratique du Congo, a été découvert le 12 avril à l’hôtel Bikoumou situé à Poto-Poto, à Brazzaville. Ce corps déjà en état de décomposition a été conduit au cimetière public de Mayitoukou au sud de la capitale pour l’inhumation.
Dérangés par les odeurs qui sortaient dans l’une des chambres d’un hôtel de la place, les proches d’une jeune femme la trentaine révolue qui se nommait Jeannine, avaient résolu tôt ce matin de connivence avec certaines personnes épis de bonne volonté, de défoncer la porte où elle était logée depuis un certain temps, pour retrouver le corps sans vie de la victime en décomposition.
Le corps de la victime a été sorti de la chambre par les services de la pompe funèbre, emballé dans un sachet avec l’aide des jeunes du quartier OCH, avant d’être mis dans un cercueil fabriqué de toute pièce par les jeunes du quartier.
D’après le témoignage de ses amies, la dernière fois qu’elles ont pu échanger, remonte à plus de trois jours. Distraite, la victime qui était une prostituée, avait l’habitude de déserter sa chambre d’hôtel pendant les jours, pour réapparaître après. C’est la raison pour laquelle ses amies ne se sont pas inquiétées de sa disparition.
Cet hôtel qui se trouve actuellement dans un état piteux, avec les chambres transformées en appartement pour les jeunes filles prostituées, ressemble à une maison close.
Affligées, ses amies n’ont pas pu retenir leurs larmes, de voir le corps de Jeannine enseveli dans un cercueil et peinent encore à réaliser la disparition tragique d’une proche. C’est au cimetière public de Mayitoukou, au sud de Brazzaville que le corps de Jeanine repose pour l’éternité.
Une brigade de la police est arrivée sur le lieu et a mis la main sur l’un des responsables de l’hôtel, qui était conduit aux services de la police pour les besoins d’enquêtes.
Plus de 30 corps ont été retrouvés en deux temps dans l’est de la République démocratique du Congo, ont indiqué les autorités provinciales et des experts mardi 17 octobre dans la région de Beni où 811 personnes ont été tuées depuis le 31 octobre 2019.
Vingt-neuf corps «précédemment exécutés en masse» à une date non-précisée ont d’abord été retrouvés dans le parc des Virunga, a indiqué le ministre de l’Intérieur du Nord-Kivu Jean-Bosco Sebishimbo, qui a accusé le groupe armé ADF. Le bilan a été repris par les experts du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST). Six à sept corps de civils tués mardi matin ont été également découverts ailleurs dans la même région, ont rapporté d’autres sources locales.