Posts Tagged ‘défense des droits de l’Homme’

Camp de Kota-Koli en RDC: HRW dénonce des négligences de l’Etat

octobre 2, 2014

Human Rights Watch accuse les autorités congolaises de négligence criminelle. L’organisation de défense des droits de l’Homme estime que les manquements de l’Etat ont fait depuis décembre une centaine de morts, surtout des enfants, dans le camp de Kota-Koli, un ex-centre d’entraînement militaire construit en 1965 dans la province de l’Equateur (Nord-ouest). Il abrite depuis un an des ex-rebelles démobilisés et leurs familles dans le but de les réinsérer. Or selon l’ONG, la prise en charge de ces personnes a été désastreuse.

Human Rights Watch décrit des conditions de vie très dures à Kota-Koli avec des ex-rebelles contraints de vendre leurs biens et de travailler pour les habitants afin d’acheter de la nourriture. S’ajoute du personnel sans moyens et une zone quasi inaccessible par la route.

« Pendant les trois premiers mois, ils ont reçu de la nourriture et des approvisionnements du gouvernement, mais les provisions ont été épuisées à la fin de l’année 2013, assure Ida Sawyer, chercheuse pour l’ONG. Pendant les neuf mois qui ont suivi, le gouvernement a envoyé des quantités minimales de nourriture et de médicaments ».

Aucun manquement

Lambert Mendé, porte-parole du gouvernement, ne nie pas qu’il y ait eu des morts dans le camp mais pour lui aucun manquement n’a été constaté. « Il s’agit de mortalité en grande partie infantile. C’est une situation que l’on rencontre sur toutes les provinces du Congo, répond-il. Je démens de la façon la plus formelle qu’une seule de ces personnes, dont il est question, soit morte de faim. C’est un mensonge uniquement pour nous discréditer. Ce sont de fausses informations, mais malheureusement, Human Rights Watch ne prend pas la peine de vérifier ».

Human Rights Watch demande le transfert de ceux qui vivent encore dans le camp dans une zone plus accessible et des sanctions pour les auteurs de négligence.

Rfi.fr

Manifestations à Hong Kong le jour de la fête nationale chinoise

octobre 1, 2014

Les autorités chinoises ont arrêté plus d’une dizaine de dissidents qui avaient exprimé leur soutien aux manifestants pro-démocratie de Hong Kong, ont annoncé des associations de défense des droits de l’Homme. Une soixantaine de militants ont été interrogés.

Après les heurts de dimanche entre manifestants et policiers, « un certain nombre de citoyens chinois sont victimes de représailles » pour avoir exalté la lutte des étudiants hongkongais, selon China Human Rights Defenders (CHRD).

Selon l’ONG, qui a rassemblé des témoignages de militants à travers la Chine, au moins une dizaine de personnes ont été arrêtées et plusieurs dizaines menacées. Amnesty International a fait état de 20 arrestations et de 60 convocations pour interrogatoire.

L’organisation a appelé les autorités chinoises à « libérer immédiatement toutes les personnes arrêtées pour avoir pacifiquement exprimé leur soutien aux manifestants de Hong Kong ».

Hélicoptères chinois conspués
Les manifestants hongkongais ont conspué mercredi les célébrations marquant la création de la Chine communiste et se massaient à nouveau au centre de la ville pour ce qui s’annonce comme la plus forte mobilisation depuis le début du mouvement.

La foule a poussé des cris de désapprobation au passage de deux hélicoptères traînant une grande bannière chinoise et un drapeau hongkongais plus petit.

Le chef de l’exécutif local, Leung Chun-ying, n’a pas fait explicitement allusion au mouvement pro-démocratie dans le discours qu’il a prononcé à l’issue de la cérémonie. Il a appelé au contraire à la coopération avec la Chine.

Dizaines de milliers de manifestants
Des dizaines de milliers de manifestants pro-démocratie restent fortement mobilisés. Ils ont juré d’occuper le coeur de la ville tant qu’ils n’auront pas obtenu les réformes politiques promises après la rétrocession de l’ancienne colonie britannique à la Chine en 1997.

Ils s’insurgent notamment contre la décision de Pékin d’accorder le suffrage universel pour l’élection du chef de l’exécutif, en 2017, tout en gardant le contrôle des candidatures.

Romandie.com