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Congo-Education : un chercheur propose les états généraux pour combler le déficit des enseignants

décembre 22, 2021

Dans son mémoire de fin d’études à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam), sur le thème « Recrutement des enseignants au MEPPSA de 2010 à 2020 : bilan et perspectives », option administration scolaire, Patience Drel Kessakadia propose les états généraux de l’éducation pour trouver des solutions au déficit des enseignants.

Les membres du jury et l’impétrant

Remontant l’histoire, Patience Drel Kessakadia a fait constater, à l’issue de ses travaux de recherche, que le déficit en personnel enseignant est la conséquence immédiate du départ inopiné des enseignants expatriés, en application de la loi fixant les principes généraux de l’organisation de l’enseignement au Congo. L’école congolaise a sombré dans une mauvaise planification en matière de recrutement, la carte scolaire fait état d’une insuffisance criarde des enseignants. Le déséquilibre exacerbé entre 2010 et 2020 affiche un manque de 20 000 enseignants. Plus grave, parmi ceux qui sont sur le terrain, il y en a qui accusent des lacunes pédagogiques.

Par ailleurs, la consécration de l’année 2013 à l’éducation n’a pas changé la donne. Les détachements administratifs mal maîtrisés, les départs massifs à la retraite, les migrations des enseignants vers d’autres ministères et administrations, le faible quota de recrutement accordé au ministère de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, contribuent à la chute du nombre d’enseignants actifs.

L’objectif de l’étude, selon l’impétrant, est d’inciter le gouvernement à redéfinir sa politique et revoir à la hausse les quotas accordés au ministère de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, s’il tient à résoudre le déficit, tel que voulu dans la stratégie sectorielle de l’éducation.

Une des grandes particularités de la soutenance de ces travaux de recherche est le fait que le jury a été présidé par Jean Luc Mouthou, maître de conférences, puis ministre de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation. Pour lui, la question est plus que profonde. « C’est une problématique majeure, un véritable serpent de mer dont la solution demande plus que la tenue des états généraux », a-t-il dit.

Avec Adiac-Congo par Rominique Makaya

États-Unis: Trump vante son ignorance face à Trudeau (presse)

mars 15, 2018

Washington – Le président américain Donald Trump s’est vanté d’avoir affirmé au Premier ministre canadien Justin Trudeau que Washington affichait un déficit commercial avec Ottawa alors qu’il n’en avait « aucune idée », a rapporté jeudi le Washington Post.

S’exprimant dans une soirée de levée de fonds mercredi soir dans le Missouri, M. Trump a raconté cette anecdote, dont le journal dit avoir obtenu un enregistrement audio.

« Trudeau est venu me voir. C’est un bon gars, Justin. Il a dit +non, non, nous n’avons pas de déficit commercial avec vous, nous n’en avons aucun+ », a raconté le président en imitant le Premier ministre canadien, selon la retranscription du Washington Post.

« J’ai dit +Faux, Justin, vous en avez un+. Je ne savais même pas… Je n’en avais aucune idée. J’ai simplement dit +vous avez tort+ », a poursuivi M. Trump. « Vous savez pourquoi? Parce que nous sommes tellement stupides… Et je pensais qu’ils étaient malins ».

« J’ai dit +eh bien dans ce cas, mon sentiment est différent (…) mais je n’y crois pas+ », a ajouté le président, affirmant avoir alors « envoyé un de nos gars, son gars, mon gars, ils sont sortis et j’ai dit +vérifiez parce que je n’arrive pas à y croire+ ».

Il est revenu sur le sujet jeudi matin en tweetant: « Nous avons bien un Déficit Commercial avec le Canada comme nous en avons avec presque tous les pays (certains sont énormes) ».

Et de poursuivre: « PM Justin Trudeau du Canada, un gars très bien, n’aime pas dire que le Canada a un Surplus face aux USA (en négociation), mais c’est le cas… c’est le cas pour presque tous… et c’est comme ça que je sais! »

D’après les statistiques américaines, les Etats-Unis présentaient un excédent commercial (biens et services) avec le Canada de 12,5 milliards de dollars en 2016, pour 627,8 milliards de dollars d’échanges. Dans le détail, ils affichaient un déficit de 12,1 milliards dans les biens et un excédent de 24,6 milliards dans les services.

Ottawa n’a pas réagi aux révélations du Washington Post.

MM. Trudeau et Trump se sont rencontrés à la Maison Blanche en octobre, lorsque la conversation décrite mercredi soir est censée s’être déroulée.

Dans le Missouri, le milliardaire a également décoché des flèches notamment à l’encontre d’alliés des Etats-Unis.

Selon le Washington Post, il a affirmé que l’Union européenne, le Japon et la Corée du Sud, mais aussi la Chine, avaient escroqué les Etats-Unis et les travailleurs américains. « Nos alliés s’intéressent à eux-mêmes », a-t-il dit. « Ils n’en ont rien à faire de nous ».

Il a par ailleurs laissé entendre que, si aucun accord commercial n’était possible avec Séoul, Washington pourrait retirer ses forces armées déployées en Corée du Sud.

Il a enfin critiqué ceux qui souhaitent conserver le traité de libre-échange nord-américain (Aléna) avec le Canada et le Mexique, qui est en cours de renégociation à son insistance. Selon lui, Mexico est « trop gâté » et Ottawa a utilisé la ruse contre Washington.

« Le meilleur accord est d’y mettre un terme et de passer un nouvel accord », a-t-il dit au sujet de l’Aléna.

Le président américain a également salué sa décision de rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, critiquant au passage ses prédécesseurs à la Maison Blanche Barack Obama et George W. Bush. « Personne n’aurait fait ce que j’ai fait », s’est-il vanté.

Romandie.com avec(©AFP / 15 mars 2018 13h58)                                            

Barack Obama est de plus en plus affaibli

août 8, 2011

Au-delà de la confiance, qui fait de plus en plus défaut, sa marge de manœuvre est de plus en plus étroite.

«Notre dégradation n’est pas le résultat des positions d’un parti politique plutôt qu’un autre», souligne David Beers de Standard & Poor’s. C’est en fait l’impasse politique qui est dégradée.

L’agence tire les conclusions de longues semaines de débats stériles entre la Maison-Blanche et les républicains du Congrès sur la question de l’endettement public. Elle sanctionne donc l’accord insuffisant portant sur 2 100 milliards de dollars d’économies sur dix ans voté la semaine dernière au Capitole.

S & P attendait, comme d’autres, un accord deux fois plus ambitieux et note aussi le dangereux précédent créé par la menace d’un défaut de paiement artificiel du Trésor, faute du vote dans les délais d’un relèvement du plafond de la dette.

L’intransigeance républicaine dans ce combat politique explique en partie l’insuffisance du compromis. Le refus des conservateurs d’envisager la moindre hausse d’impôts a empêché ­Barack Obama de faire des concessions en matière de réduction de dépenses sociales. Pour autant le président n’a pas manœuvré au mieux face aux ­républicains et se retrouve en quelque sorte «dégradé».

Les républicains en campagne dénoncent déjà le «président qui a ruiné l’Amérique en faisant grimper la dette de 40 % et perdre sa note “AAA”».

Enfermé à Camp David pour le week-end, Barack Obama n’a même pas commenté la nouvelle. Sa cote de popularité est tombée entre 40 et 42 % la semaine dernière, au plus bas de son mandat. Au-delà de la confiance, qui fait de plus en plus défaut, sa marge de manœuvre est de plus en plus étroite.

Le prestige de l’Amérique sévèrement touché

Alors que la croissance ralentit dangereusement, il semble à court de munitions pour relancer la croissance, car la dette publique est trop élevée pour permettre une relance budgétaire. Le président n’a pas non plus trouvé les mots pour redonner confiance et empêcher Wall Street de plonger. Il ne peut pas non plus attendre de miracle de la Réserve fédérale, qui maintient déjà à zéro ses taux directeurs depuis décembre 2008. Au mieux, il peut espérer que la chute du dollar dope les exportations et sauve les États-Unis d’une nouvelle récession.

Enfin, avec cette dégradation de Standard & Poor’s, c’est l’image même et le prestige de la première puissance du monde qui sont sévèrement touchés. Au point que la Chine, qui possède plus de 1000 milliards de dette américaine, est désormais prompte à donner des leçons d’économie à l’Amérique de Barack Obama.

Lefigaro.fr par Pierre-Yves Dugua