Posts Tagged ‘demander pardon’

Guillaume Soro formel, samedi à Gagnoa : “Celui qui a gagné la présidentielle s’appelle Alassane Ouattara”

août 19, 2013

Au terme de la visite de trois jours qu’il a effectuée dans le Gôh, le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Kigbafori Soro, a animé, samedi dernier, à la place Laurent Gbagbo à Gagnoa, un meeting géant. Il a invité les populations de faire sienne la réconciliation et à tourner le dos aux ennemis de la paix. Guillaume Soro s’est d’abord offusqué de ce que certains cadres, dont Dano Djédjé, lui aient demandé de sursoir à certaines étapes de son parcours lors de cette visite. « Il n’y a pas de principauté en Côte d’Ivoire et Gagnoa appartient à tous les partis politiques », a-t-il tancé. Dans cette perspective, il a invité l’ancien ministre de la Réconciliation sous Laurent Gbagbo à se rendre chez lui à Ferkéssedougou et il comprendra, avec l’accueil qui lui sera réservé, que la Côte d’Ivoire est une et indivisible.

Il a déploré le fait que certaines personnes s’attaquent aux chefs traditionnels qui ont reçu sa délégation à bras ouvert. Avant de les exhorter à poursuivre leurs actions dans le sens de la paix et de la réconciliation, seule alternative au développement. Le président de la l’Assemblée nationale a, à nouveau, situé les populations relativement au résultat du scrutin présidentiel. « Les élections présidentielles se sont bien passées. Et celui qui a gagné, s’appelle Alassane Ouattara », a-t-il confirmé. Avant de battre en brèche l’idée tendant à faire croire qu’il a trahi Laurent Gbagbo. « J’ai été loyal à Laurent Gbagbo. Je suis allé trois fois en prison à cause de lui », a clarifié Guillaume Soro, qui dit lui avoir demandé de quitter le pouvoir parce qu’il avait perdu l’élection. Et d’affirmer que ce sont les personnes qui lui faisaient croire à l’époque qu’ils le soutiennent dans la forfaiture qui l’ont trompé.

Dans l’optique de la réconciliation, il a invité la chefferie à aller demander pardon à la famille Dacoury pour son fils qui a été abattu parce que son frère avait rallié la cause de la démocratie. « Le moment de demander pardon est arrivé. « Moi, je demande pardon aux Ivoiriens, à la Côte d’Ivoire. Le président Ouattara a demandé pardon», a lancé l’hôte de Gagnoa. Il a rappelé au passage que le peuple Yacouba dont l’illustre fils Guéi Robert a été tué a pardonné, ajoutant que lui-même dont le beau père a été tué a pardonné. Il a demandé aux autres d’imiter cet acte. Car ne pas le faire, c’est selon lui, défier Dieu. Ce qui importe selon Guillaume Soro, c’est le développement. Pour cela, il a déploré que pendant la décennie du pouvoir de Laurent Gbagbo, les infrastructures n’ont pas été réalisées dans le Gôh. « On n’a pas fait de routes, l’aérodrome de Gagnoa n’est pas digne, les écoles n’ont pas été construites », a-t-il déploré.

Dans cette situation, il a présenté l’arrivée au pouvoir du président Ouattara comme un espoir pour le peuple. Après six mois, Alassane Ouattara a commencé à bâtir ce pays », a-t-il affirmé. Dans ce sens, il a expliqué aux populations de la Région qu’elles ont intérêt à ce que le chef de l’Etat s’y rende pour leur apporter le développement. Relativement à la crise qui a secoué le pays, Guillaume Soro a réalisé que tous ont une part de responsabilité dans ce qui est arrivé au pays. C’est pourquoi, il a exhorté les uns et les autres à accepter d’avancer. « Sortons des préalables à la réconciliation, à la paix », a-t-il répondu aux personnes qui demandent la libération de tous les prisonniers, y compris Laurent Gbagbo, pour espérer voir la paix en côte d’Ivoire.

Le Patriote.net par COULIBALY Zoumana, Envoyé spécial

Le pape ovationné par 150’000 fidèles pour son premier Angélus

mars 17, 2013

Le pape François a demandé aux 150’000 fidèles massés sur la place Saint-Pierre de prier pour lui lors de son premier Angélus, dimanche en fin de matinée. Auparavant, le Saint-Père s’est livré à un bain de foule aussi chaleureux qu’inhabituel au Vatican.

« Priez pour moi, je vous le demande », a lancé le pape, après avoir remercié la foule du haut de la fenêtre des appartements pontificaux. Il a réitéré cette demande dans son premier tweet.

Les drapeaux argentins bleus et blancs du pays natal du pape se mêlaient à ceux du Vatican parmi la foule enthousiaste, estimée selon le Vatican à 150’000 touristes, pèlerins et religieux. Une pancarte proclamait même: « François, tu es le printemps de l’Eglise ».

Ovationné au début comme à la fin de son intervention, l’ex-archevêque de Buenos Aires, vêtu de son habituelle soutane blanche, s’est consacré à des sujets religieux lors de son Angélus. Il a insisté sur l’importance de la Miséricorde et du pardon.

« Dieu ne se fatigue jamais de nous pardonner, c’est nous qui nous fatiguons de lui demander pardon ». Puis il a affirmé: « Un peu de miséricorde change le monde, rend le monde moins froid et plus juste ».

Pas de pub

Le pape a aussi donné une nouvelle preuve de son sens de l’humour. Evoquant l’ouvrage d’un cardinal sur la Miséricorde, il a ajouté en souriant: « Ne croyez pas que je cherche à faire de la publicité aux livres de mes cardinaux ».

« Bon dimanche et bon appétit », a-t-il conclu, fidèle à son style empreint de simplicité et de bonhomie. Contrairement à l’habitude de ses prédécesseurs, il a achevé l’Angélus sans saluer la foule dans différentes langues.

Bain de foule

Dans la matinée, le pape François a créé l’événement en se prêtant à un long et chaleureux bain de foule, en contraste saisissant avec son austère prédécesseur Benoît XVI. Une nouvelle habitude qui risque de donner des sueurs froides aux services de sécurité du Vatican.

Romandie.com