Les présidents Denis Sassou N’Guesso de la République du Congo, Joseph Kabila Kabange de la République démocratique du Congo (RDC), Yoweri Museveni de l’Ouganda et Paul Kagamé du Rwanda se sont engagés le 24 mars 2013, au terme d’un sommet quadri partite, à favoriser l’application de l’accord-cadre sur la paix, la stabilité et la coopération en RDC et dans la région des Grands Lacs, signé le 24 février dernier à Addis-Abeba (Ethiopie).
Pour eux, «l’accord-cadre constitue une base essentielle pour la résolution pacifique de la crise et du conflit dans l’Est de la RDC». Ils ont souhaité que les pourparlers de Kampala (Ouganda) aboutissent à des résultats positifs dans les meilleurs délais.
Le sommet d’Oyo marque une avancée considérable dans le processus de résolution de la situation prévalant à l’Est de la RDC. Il avait pour but le suivi de l’application des dispositions de l’accord-cadre, et s’inscrit dans le cadre des efforts entrepris par l’ONU, l’Union africaine (UA), la CIRGL et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), en vue de la stabilisation de la situation dans l’Est de la RDC.
Signé en présence de plusieurs chefs d’Etat africains, du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et de la présidente de la commission de l’UA Nkosazana Dlamini Zuma, l’accord-cadre d’Addis-Abeba recommande aux pays de la région, entre autres, de ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures des Etats voisins ; de ne pas héberger, ni fournir une protection de quelque nature que ce soit aux personnes accusées de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, d’actes de génocide ou de crimes d’agression ou aux personnes sous le régime de sanctions des Nations Unies.
A la communauté internationale, il préconise la nomination d’un envoyé spécial des Nations Unies et un engagement renouvelé des partenaires bilatéraux à demeurer mobilisés dans leur soutien à la RDC et la région, y compris avec les moyens appropriés pour assurer la durabilité de ces actions sur le long terme ; et d’appuyer la mise en œuvre des protocoles et des projets prioritaires du pacte sur la sécurité, la stabilité et le développement dans la région des Grands Lacs.
A propos de la situation en République centrafricaine (RCA) où le chef des rebelles Seleka, Michel Djotodia, s’est déclaré chef de l’Etat, les présidents Museveni, Kabila et Kagamé ont encouragé leur homologue Sassou N’Guesso, médiateur dans la crise, à prendre des initiatives dans le cadre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), en vue d’un retour rapide à la paix et à la stabilité dans le respect de la constitution et des accords de Libreville (Gabon), signés en janvier dernier.
Congo-site.com par Christian Brice Elion