Posts Tagged ‘dents’

En petite culotte au soleil de l’été

juillet 17, 2013

Au soleil brûlant de l’été
Éclate le parfum de ta beauté
Sur ta peau épicée et pimentée

Ses rayons à pleines dents sur ta tête
Tissent une belle couronne d’esthète
Qui cherche sa fonction d’épithète

Le soir dans ta petite et fine culotte
Quand tes cuisses fumantes sur la tablette
S’offrent comme un plat dans l’assiette
Je me sers à ma faim sans fourchette.

Bernard NKOUNKOU

Jeunes aux longues queux

mai 20, 2013

 

Jeunes loin d’avoir un visage beau

Mais plutôt de Satan du tombeau

Amis de sales besognes d’Asmodée

Qui leur promet maints trophées

Vermines de sociétés modernes

Sangsues noires étrangères des lagunes

Ils sentent un parfum de macchabée

De triste et sale besogne de scarabée

A la carapace luisante d’un noir de jais

Tronquant facilement leur beauté aux laids

Néron à la culture et à l’éducation dangereuses

Loups-garous de pires nuits ténébreuses

Quand dorment les humains d’un bon sommeil

Ils grappillent avec de longues queux

Avec la bouche longue aux dents de feu

Voyageant nus la nuit dans le ciel

A la quête des âmes innocentes

Pour assouvir leur faim mordante.

 

Bernard NKOUNKOU

Regarde mon moignon

février 23, 2013

  

Regarde ma triste main coupée

Détachée de mon corps ensanglanté

Aux doigts assemblés de ma naissance

Qui ont vécu mon enfance et ma jeunesse

 

Regarde ce morceau de mon corps jeté

Qui finit dans la gueule du chien affamé

Entre ses dents friand régal de mes doigts

Devant mon regard plongé dans l’émoi

 

Regarde mon moignon qui te regarde

Dans la souffrance de la dure cicatrice

Qui refuse de saluer ton petit grade

Malgré la supériorité de ta conscience

 

Regarde mon membre sauvagement amputé

Éternel souvenir de ton orgueil mentionné

De ma condition courageuse de brave indigné

Qui regrette sans joie ses doigts sectionnés

 

Regarde ce bout de moignon sans main

Dans la rondeur de son nouveau destin

Qui admire la finesse de ta sale main

Dans la plénitude de ton ingratitude sans fin.

 

Bernard NKOUNKOU

Les baisers du firmament

août 28, 2012

 

Dans l’élan féroce du tumulte amoureux

des vagues s’écrasent sur les rochers

essuient ton visage comme un dieu

qui sort de l’eau avec une belle épée

 

Sur le petit écran allumé de tes yeux

scintillent éparses des rayons lumineux

qui éclairent le corps du monde ambiant

dans la puissance brûlante des torchères

 

Au milieu de la belle mousse blanche

les vagues murmurent sur ton corps étanche

la soif du soleil qui a brûlé ses calories

dans son marathon aux rayons de midi

 

Quand se réveille le sourire grisâtre

entre les draps de tes belles lèvres

je découvre la position cachée de tes dents

qui m’invite à déjeuner aux baisers du firmament.

Bernard NKOUNKOU

Conscience de brûlé noir

mars 12, 2012

 

Noir est mon corps de brûlé noir

Par la brutale conscience noire

Dans un quartier d’orgueil noir

 

Exposé aux sales dents du soleil noir

La peau traversée de souffrance noire

Brille de graisse lourde encore noire

 

Ressemblant à la viande boucanée noire

Dans l’absence d’une condition humaine noire

Je disparais sans valeur comme un petit charbon noir

Bernard NKOUNKOU

Rayon en chemisier blanc

mars 5, 2012

Au premier rayon du jeune soleil

Dans ton chemisier blanc vermeil

Je te vois depuis mon balcon

Avec ta tasse de thé en amont

 

De ton visage sans expression de joie

Mon rayon matinal qui traverse le toit

Atterrit devant ta belle face à la fenêtre

Légèrement penchée au bord de la vitre

 

De tes belles cuisses coinçant ton bras

Quand ta main sur le fémur sans gras

Caresse la montagne de ta peau au genou

La fumée de tasse dissipe ta maigre toux

 

Levant mes yeux sur la trajectoire de ton nez

Tu ressembles à une banane mûre épluchée

Prête à prendre au goûter entre mes dents

Pour bien en délecter la succulence à temps.

Bernard NKOUNKOU

La randonnée dans le pré

février 21, 2012

Ce jour-là  en campant à deux dans le pré

Tes dents de jeunesse ressemblaient à du blé

Aussi fine et radieuse que lumineuse tu étais

Aussi piquante et ravissante était ta beauté

 

Entre le creux évasé de ton joli bustier

Mon jeune regard de pauvre jardinier

Accostait à l’angle de tes menus seins

Dans l’attention virile de mes freins

 

Je te revois dans ta belle robe flottante

Avec tes belles jambes parfois dansantes

Aussi élégante comme une grande fée

Qui a bien conquis l’amour dans le pré.

Bernard NKOUNKOU

Au marché du culte

février 17, 2012

Têtes de monstres aux dents éclatées

Charpentes osseuses d’ivoire enchantée

Entassées par grandeur sur l’étal du marché

Comme des objets anciens de culte endiablé

 

Fétiches d’une culture éminemment étonnante

De ces produits aux vilaines marques dérangeantes

Ou crânes, cornes, peaux et bien d’autres organes

Ont traversé les tabous de la sorcellerie africaine

 

Entre trafics d’ossements humains exhumés

Servant de philtres rares et savamment dosés

La quête étrange des sales pouvoirs magiques

Donne des résultats encore bien énigmatiques

Bernard NKOUNKOU