Le gouvernement burkinabè a demandé cette semaine le départ des troupes françaises de son sol dans un délai d’un mois, ont indiqué samedi soir l’Agence d’information burkinabè (AIB) et une source proche du gouvernement.
« Le gouvernement burkinabè a dénoncé, mercredi dernier, l’accord qui régit depuis 2018 la présence des forces armées françaises sur son territoire« , a indiqué l’Agence d’information burkinabè (AIB). « Cette dénonciation, faite le 18 janvier 2023, donne, selon les termes de l’accord du 17 décembre 2018, un mois aux Forces armées françaises pour quitter le territoire burkinabè », poursuit l’agence nationale.
Selon une source proche du gouvernement, les autorités ont demandé « le départ des soldats français dans un bref délai ». « Ce n’est pas la rupture des relations avec la France. La notification concerne uniquement les accords de coopération militaire », a-t-elle précisé. La France, ex-puissance coloniale est contestée au Burkina Faso depuis plusieurs mois. Plusieurs manifestations, la dernière vendredi, ont récemment eu lieu à Ouagadougou pour exiger le retrait du contingent français, de près de 400 forces spéciales.
Diversifier les partenariats
La semaine dernière, Paris avait dépêché la secrétaire d’État Chrysoula Zacharopoulou pour y rencontrer le président de transition. « La France n’impose rien, elle est disponible pour inventer un avenir ensemble », a-t-elle martelé, assurant ne vouloir « influencer aucun choix, ni aucune décision, personne ne peut dicter ses choix au Burkina ».
LA RUSSIE EST UN CHOIX DE RAISON DANS CETTE DYNAMIQUE
Les autorités du Burkina, arrivées au pouvoir par un coup d’État en septembre, le deuxième en huit mois, ont manifesté leur volonté de diversifier leurs partenariats, notamment en matière de lutte contre le jihadisme, qui mine le pays depuis 2015. Parmi les nouveaux partenaires envisagés, la question d’un éventuel rapprochement avec la Russie est régulièrement évoquée.
« La Russie est un choix de raison dans cette dynamique », et « nous pensons que notre partenariat doit se renforcer », a souligné samedi le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Kyélem de Tambèla, à l’issue d’une entrevue avec l’ambassadeur de Russie, Alexey Saltykov. Début décembre, il avait fait une visite discrète à Moscou.
L’été dernier, la junte au pouvoir au Mali voisin avait intimé aux forces françaises de quitter le pays après neuf ans de présence. De multiples sources rapportent que la junte malienne a commencé à faire venir dès la fin de l’année 2021 le groupe paramilitaire russe Wagner, aux agissements décriés dans différents pays, ce que la junte dément.
« Tout le monde à Manchester United reste concentré sur la poursuite des progrès de l’équipe sous la direction d’Erik ten Hag et sur le travail en commun pour obtenir des succès sur le terrain », conclut le club.
«Ce ne sont pas mes amis »
Dans un entretien accordé au présentateur anglais Piers Morgan sur TalkTV, diffusé en plusieurs parties mi-novembre, la star portugaise avait affirmé à propos de son entraîneur Erik ten hag : « Je n’ai pas de respect pour lui parce qu’il ne montre aucun respect pour moi. »« Pas seulement l’entraîneur, mais deux ou trois autres types autour du club. Je me sens trahi », avait ajouté le quintuple Ballon d’or. Il s’est également attaqué aux propriétaires de Manchester United, la famille Glazer, qui « ne se soucient pas » du succès sportif de leur équipe, et avait aussi égratigné ses anciens coéquipiers Wayne Rooney et Gary Neville, qui l’ont critiqué : « Ce ne sont pas mes amis. »
Après un premier passage (2003-2009) couronné de succès avec trois titres en Premier League et une Ligue des champions remportés sous la direction d’Alex Ferguson, Cristiano Ronaldo est revenu chez les Red Devils lors de l’été 2021. Mais la non-qualification de son équipe en Ligue des champions à l’issue de la saison 2021-2022, puis son temps de jeu réduit ces derniers mois ont compliqué son deuxième passage à Manchester. Les récents propos cinglants de CR7 contre son club ont précipité le divorce.
Vendredi dernier, Manchester United avait annoncé avoir « enclenché des mesures appropriées » en réponse aux attaques de son joueur vedette. La star portugaise avait assuré de son côté que son conflit ouvert avec son club « n’ébranlerait pas » sa sélection durant le Mondial 2022, qu’elle entame jeudi contre le Ghana.
Des opposants à Faustin-Archange Touadéra et des organisations de la société civile ont prévu d’organiser des manifestations. Ils estiment que les hommes envoyés par Paul Kagame contribuent à pousser le président dans sa volonté de conserver le pouvoir.
Des voix émanant d’une partie de l’opposition et de la société civile centrafricaine s’élèvent depuis quelques jours afin de protester contre la présence rwandaise en Centrafrique. Certaines organisations prévoient même de manifester, notamment devant l’ambassade du Rwanda à Paris, dans le but de faire entendre cette revendication et de réclamer le départ des troupes de Paul Kagame du territoire centrafricain.
En tête de ce mouvement figurent des opposants tel que Crépin Mboli-Goumba et l’ancienne ministre de l’Éducation Gisèle Bedan. Le Groupe d’action des organisations de la société civile pour la défense de la Constitution du 30 mars 2016 (G16), dont le dirigeant est installé en France, donne aussi de la voix.
Des émissaires du président Touadéra font régulièrement le voyage de Kigali, tandis que ceux du président rwandais viennent constamment à Bangui. Des accords politique, économique et militaire ont été signés pour couronner ce rapprochement. Kigali était surtout venu à la rescousse de Bangui lorsque, à la fin de 2020 et au début de 2021, les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) étaient aux portes de Bangui et menaçaient de prendre le pouvoir.
Les forces spéciales rwandaises, ainsi que les mercenaires russes du groupe Wagner, avaient alors contribué à desserrer l’étau autour de la capitale. Depuis, les militaires rwandais, déployés spécifiquement pour assurer la protection du président Touadéra, ont également mené des offensives contre les poches de résistance de la rébellion à l’intérieur du pays. En outre, sur le plan économique, dans le cadre de l’accord entre les deux pays, plusieurs hommes d’affaires rwandais se sont installés à Bangui.
D’après une source à la présidence centrafricaine, « le désir de voir le Rwanda se retirer de la Centrafrique provient essentiellement des opposants qui soutiennent la rébellion de la CPC, car leur projet de coup d’État ne pourra jamais réussir si nous disposons d’un allié comme le Rwanda. Il faut donc les faire partir. Le raisonnement d’ingérence rwandaise n’est que pure distraction ». Notre source accuse même des opposants centrafricains de financer une campagne contre la présence rwandaise.
Obtenir le soutien de la RDC
Les manifestants ont-ils un autre objectif ? En attaquant Kigali, cette frange de l’opposition pourrait en tout cas s’attirer les faveurs de la RDC, actuellement en conflit avec la Centrafrique. « L’opposition veut surfer sur cette vague pour prouver aux autorités congolaises qu’elles peuvent compter sur les opposants, afin d’obtenir du soutien politique et financier chez le voisin direct de Bangui », renchérit un membre du gouvernement centrafricain qui a requis l’anonymat.
Kigali n’entend en tout cas pas se laisser intimider. « L’intervention du Rwanda en République centrafricaine est destinée au gouvernement et à ses institutions, et non à un individu. Le Rwanda ne peut en aucun cas être impliqué dans la politique intérieure de la Centrafrique, encore moins dans le projet de modification de la Constitution de ce pays », a ainsi récemment déclaré aux médias Vincent Biruta, ministre rwandais des Affaires étrangères. D’après nos informations, le président rwandais Paul Kagame compte augmenter son effectif militaire en Centrafrique.
L’Ukraine et la Russie se sont mutuellement accusées vendredi de frappes sur le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d’Europe, le jour où trois nouveaux chargements de céréales, cruciaux pour la sécurité alimentaire mondiale, ont quitté des ports ukrainiens.
Dans le même temps, le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan se sont rencontrés à Sotchi, dans le sud-ouest de la Russie, sur les rives de la mer Noire, où ils ont décidé de « renforcer les échanges commerciaux » entre leurs pays et d' »aller à la rencontre des attentes mutuelles dans le domaine de l’économie et de l’énergie », selon le Kremlin.
M. Poutine a en outre remercié M. Erdogan pour ses efforts qui ont permis de trouver à Istanbul un accord entre Moscou et l’Ukraine sur les livraisons de céréales en provenance des ports ukrainiens.
De son côté, l’ONG Amnesty International a persisté à accuser l’armée ukrainienne de mettre en danger la vie des civils dans la guerre avec la Russie, tandis qu’une nouvelle frappe russe sur Mykolaïv, dans le sud de l’Ukraine, a fait 22 blessés, ont affirmé les autorités locales.
Frappes sur le site d’une centrale nucléaire
La situation était confuse vendredi soir concernant la situation à la centrale de Zaporijjia, sous occupation russe depuis début mars, Kiev et Moscou se rejetant la responsabilité de frappes sur le site.
« Aujourd’hui, les occupants ont créé une autre situation extrêmement risquée pour toute l’Europe : ils ont frappé à deux reprises la centrale nucléaire de Zaporijjia. Tout bombardement de ce site est un crime éhonté, un acte de terreur », a martelé le président Volodymyr Zelensky dans son message vidéo quotidien.
« Malgré les provocations des Russes, la centrale continue de fonctionner et de fournir de l’électricité au système énergétique de l’Ukraine grâce à des lignes en service. Conformément à leur capacité, il a été décidé de décharger et de déconnecter l’un des réacteurs », a pour sa part fait savoir la société d’Etat ukrainienne Energoatom.
Toutefois, « il existe des risques de fuite d’hydrogène et de pulvérisation de substances radioactives. Le danger d’incendie est élevé », a-t-elle prévenu.
L’armée russe a quant à elle parlé dans un communiqué de « tirs d’artillerie » de « formations armées ukrainiennes », à la fois « contre le territoire de la centrale de Zaporijjia et la ville d’Energodar », et dénoncé des « actes de terrorisme nucléaire ».
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait jugé mardi que la situation était « volatile » et « de plus en plus dangereuse de jour en jour » à la centrale de Zaporijjia.
Au moment de la prise de ce site en mars, les militaires russes y avaient ouvert le feu sur des bâtiments, au risque d’un accident nucléaire majeur.
Du maïs via la mer Noire
Cinq jours après le départ du port méridional ukrainien d’Odessa d’un premier cargo – attendu dimanche au Liban – transportant des céréales ukrainiennes depuis le déclenchement de l’offensive russe, trois autres chargements, également de maïs, ont quitté l’Ukraine en convoi, a annoncé le ministère turc de la Défense.
Ils sont destinés à l’Irlande, l’Angleterre et la Turquie.
Devrait s’ensuivre une série de rotations régulières pour ravitailler les marchés agricoles.
Simultanément, un bâtiment fait route, lui aussi pour y récupérer des céréales, vers le port ukrainien de Tchernomorsk, qu’il doit atteindre samedi.
« L’essentiel maintenant est l’augmentation constante des exportations », a noté le président Zelensky.
La Russie et l’Ukraine ont signé deux accords séparés, validés par la Turquie et les Nations unies, qui permettent l’exportation des céréales ukrainiennes immobilisées par le conflit et de produits agricoles russes malgré les sanctions occidentales. Avec pour objectif d’atténuer la crise alimentaire dans certains des pays les plus pauvres liée au blocage des ports ukrainiens.
Des « investigations de grande ampleur »
Suscitant l’ire de l’Ukraine, Amnesty International a, dans un rapport paru jeudi après une enquête de quatre mois, reproché aux militaires ukrainiens d’installer des bases dans des écoles et des hôpitaux et de lancer des attaques à partir de zones peuplées – une violation du « droit international humanitaire », selon l’ONG.
Le chef de l’Etat ukrainien l’a en retour accusée de « tenter d’amnistier l’Etat terroriste » russe et de « transférer la responsabilité de l’agresseur à la victime ».
Vendredi, Amnesty International a pleinement confirmé ses « conclusions », « fondées sur des preuves obtenues lors d’investigations de grande ampleur soumises aux mêmes normes rigoureuses et au même processus de vérification » que tout son travail habituel.
L’ONG a toutefois, dans son rapport, insisté sur le fait que les tactiques ukrainiennes ne « justifient en aucun cas les attaques russes aveugles » qui ont touché la population.
22 blessés à Mykolaïv
Sur le terrain, les Russes ont une fois de plus bombardé vendredi Mykolaïv, une ville située non loin du front sud.
Bilan : 22 blessés, dont un adolescent de 13 ans, et de nombreuses habitations endommagées, a dit son maire, Oleksandr Senkevitch.
Un couvre-feu a été instauré dans cette cité jusqu’à lundi matin afin de neutraliser les « collaborateurs » des Russes, a fait savoir le gouverneur de la région Vitali Kim.
Les forces ukrainiennes mènent actuellement une contre-offensive dans le sud, où elles affirment avoir repris plus de 50 villages tombés aux mains des soldats russes.
L’heure est aux derniers contrôles techniques. Il n’est pas encore trois heures du matin dans le camp militaire de Gao et une flotte de camions civils, dont les conducteurs font les derniers pleins d’huile et d’essence, s’apprête à prendre la route. Une fois passée la dernière chicane de la base, le convoi d’une centaine de véhicules – soixante camions pour quarante blindés militaires environ – s’élancera à travers les 160 kilomètres qui séparent les bases françaises de Gao de celle de Gossi. Une fois arrivé à destination, il reprendra la route en sens inverse, chargé des derniers conteneurs de matériels de cette base opérationnelle avancée, avant le départ de la force Barkhane, ce mardi 19 avril.
Ouverte en 2019 sur le site d’un ancien camp de la mission de la paix de l’ONU au Mali (Minusma), Gossi est la petite dernière des emprises françaises au Mali. Après trois ans d’opérations de la force Barkhane aux alentours de cette ville du Gourma malien, le camp a été transféré à l’armée malienne ce 19 avril. Succédant à celles de Kidal, Tessalit et Tombouctou à la fin de l’année 2021, Gossi est la quatrième emprise fermée par les Français.
Zone d’influence du GSIM
Le cap mis sur la « réarticulation de la force Barkhane », telle qu’annoncée en février dernier par Emmanuel Macron dans un contexte de rupture politique avec Bamako, n’a pas empêché les opérations de se poursuivre sur le terrain. Comme en cette matinée d’avril, quelques jours avant le transfert de la base. Ce jour-là, une colonne de blindés contourne la mare de Gossi, tarie en cette saison, sous le regard indifférent d’un troupeau de bovins. Dans les ruelles sableuses de la ville, les habitants, qui exploitent chaque mètre carré d’ombre pour se protéger de la touffeur ambiante, ne semblent pas s’étonner de la patrouille des militaires français en armes.
ICI, LE TAUX DE CHÔMAGE EST TRÈS ÉLEVÉ, SURTOUT CHEZ LES JEUNES
« Au contraire, c’est une présence rassurante pour beaucoup », assure un élu local pour qui le départ de Barkhane est source d’inquiétude. Sur le plan économique d’abord : « Des habitants font du commerce, du travail de maintenance ou de réparation pour les militaires français. Ici, le taux de chômage est très élevé, surtout chez les jeunes. Il n’y a pas de travail. Et la précarité les pousse à se tourner vers toute proposition, quels qu’en soient les risques », met-il en garde, de crainte de voir les rangs jihadistes s’étoffer.
Il faut dire que le Gourma malien est une zone stratégique pour le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), très actif sur ce territoire. Reliant le nord du pays à son centre, elle est un carrefour entre l’essentiel des régions du Mali. «Il y a beaucoup de jihadistes dans la zone. Et, chaque jour, les gens me demandent qui pourra remplacer Barkhane », raconte un habitant de Gossi. « Je ne sais pas quoi leur répondre », admet-il.
Faiblesse des Fama ?
Pourtant, la nouvelle a été communiquée : déjà présentes dans la zone, les Forces armées maliennes doivent renforcer leurs effectifs locaux d’au moins 150 hommes, lesquels prendront leurs quartiers dans l’ancienne base française.
« Cela ne suffit pas à rassurer la population. Ici, le souvenir de 2012 est encore bien présent : quand les jihadistes sont arrivés à Gossi, les Fama n’ont pas su les contenir », tranche l’élu. « Les soldats maliens sont tout à fait en capacité de prendre le relais », répond le capitaine Jérôme, qui a mené plusieurs patrouilles conjointes et séances d’entraînement avec les Fama.
Ce mardi, après trois ans de présence française dans la zone, lui et ses hommes ont laissé derrière eux Gossi, ses habitants et leurs préoccupations. Bientôt, ce sera au tour de l’emprise de Ménaka, qui abrite des soldats de la force Barkhane mais aussi des forces spéciales européennes regroupées au sein de la task force Takuba, de fermer ses portes. Viendra alors le tour de Gao, la plus grande base tricolore restant au Mali. Ses quelque 3 000 soldats seront les derniers éléments français à quitter le pays, après une quasi-décennie d’opérations extérieures.
Après vingt ans de présence en Afghanistan, les derniers soldats américains ont quitté le territoire ce mardi, laissant le pays aux mains des talibans.
Les derniers soldats américains ont quitté l’Afghanistan, a annoncé le Pentagone ce lundi 30 août, laissant le pays aux mains des talibans, leurs ennemis de 20 ans, au terme de la plus longue guerre de l’histoire des États-Unis. Le dernier avion C-17 a décollé de l’aéroport de Kaboul le 30 août, à 19h29 GMT. Si les évacuations militaires sont terminées, la mission diplomatique continue pour s’assurer que davantage de citoyens américains et d’Afghans éligibles voulant partir le puissent, a fait savoir le général McKenzie lors d’une conférence de presse.
Depuis le 14 août, sur une période de 18 jours, les avions des États-Unis et leurs alliés ont évacué plus de 123 000 civils de l’aéroport international Hami Karzai. Le président Joe Biden s’adressera ce mardi aux Américains pour expliquer sa décision de « ne pas prolonger (la) présence américaine au-delà du 31 août » en Afghanistan.
Les dernières évacuations 12 heures avant le retrait final
L’ambassadeur américain à Kaboul et un général sont les derniers Américains à avoir quitté l’Afghanistan. « À bord du dernier avion, il y avait le général Chris Donahue », a fait savoir le général Kenneth McKenzie qui dirige le commandement central dont dépend l’Afghanistan. Il était accompagné de l’ambassadeur Ross Wilson. Les deux hommes sont les derniers à être montés à bord de l’avion.
L’armée américaine a reconnu n’avoir pas pu évacuer autant de personnes d’Afghanistan qu’elle l’aurait voulu, avant le départ de ses derniers soldats de l’aéroport de Kaboul. Les évacuations se sont terminées environ 12 heures avant le retrait final mais les forces américaines sur place sont restées prêtes à évacuer quiconque aurait pu atteindre l’aéroport jusqu’à la dernière minute.
« Nous avons à nouveau fait l’histoire », se réjouissent les talibans
Des coups de feu ont retenti dans Kaboul, tôt ce mardi, après que les militaires américains ont confirmé leur départ d’Afghanistan. Des journalistes de l’Agence France-Presse dans la ville ont entendu des tirs depuis différents postes de contrôle des talibans, ainsi que les congratulations de combattants aux postes de sécurité de la zone verte. « Nous avons fait l’histoire », s’est réjoui lundi un responsable taliban.
« Les vingt années d’occupation de l’Afghanistan par les États-Unis et l’Otan se sont achevées ce soir », a déclaré Anas Haqqani, un responsable du mouvement islamiste, sur Twitter. « Je suis très heureux après vingt ans de jihad, de sacrifices et de difficultés, d’avoir la satisfaction de voir ces moments historiques », a-t-il ajouté.
PepsiCo a annoncé lundi le départ de son emblématique patronne Indra Nooyi, une des rares femmes à diriger une multinationale américaine, au moment où les producteurs de sodas et d’en-cas sont confrontés aux changements des goûts de consommateurs plus exigeants sur la qualité des aliments.
Mme Nooyi, qui a passé 24 ans dans le groupe, dont 12 à sa tête, sera remplacée le 3 octobre par Ramon Laguarta, un cadre dirigeant de la société qui fut le responsable des activités européennes. Elle-même restera présidente du conseil d’administration jusqu’au début de l’année 2019 pour assurer la transition.
« Ayant grandi en Inde, je n’aurais jamais imaginé avoir l’opportunité de diriger une entreprise aussi extraordinaire », a déclaré Indra Nooyi, 62 ans, qui avait incité en septembre le groupe à élever M. Laguarta au poste de numéro 2 afin de le préparer à lui succéder.
« Comme directrice générale, elle a fait croître notre chiffre d’affaires de plus de 80% (…), et ajouté une nouvelle marque à un milliard de dollars quasiment tous les deux ans », a assuré Ian Cook, un membre du conseil d’administration.
Mme Nooyi laisse un groupe ayant réalisé un chiffre d’affaires de 63,5 milliards de dollars l’an dernier et pesant près de 165 milliards en Bourse.
– 5% de femmes PDG –
Elle était une des rares femmes à la tête d’une grande entreprise américaine: selon le cabinet Catalyst, seules 5% des 500 grosses entreprises cotées à Wall Street sont dirigées par des femmes, soit 25 PDG. Avec le départ de Mme Nooyi, il n’en reste plus que 24. Denise Morrison chez Campbell Soup, Meg Whitman chez Hewlett Packard et Irene Rosenfeld (Mondelez) ont également cédé les rênes récemment.
Indra Nooyi est aussi connue pour ses opinions politiques. Pendant la dernière campagne présidentielle, elle avait pris parti pour la démocrate Hillary Clinton. Après l’élection de Donald Trump en novembre 2016, elle avait relayé les craintes de certains de ses employés en déclarant lors d’un colloque à New York: « Nos employés, en particulier ceux qui ne sont pas blancs ou qui sont LGBT, demandent: +sommes-nous en sécurité+? ».
Elle a pris les commandes de PepsiCo en octobre 2006 et avait fait la promesse de diversifier l’entreprise pour la rendre moins dépendante de ses sodas (Pepsi…), de ses boissons énergisantes (Gatorade) ainsi que de ses chips Doritos.
Joignant les actes aux paroles, cette immigrée, arrivée aux Etats-Unis en 1978 grâce à une bourse de la prestigieuse université de Yale, a investi à tout-va dans les produits nutritifs.
PepsiCo a ainsi acquis 50% du capital du fabricant d’houmous Sabra en 2008 et formé une co-entreprise avec le géant agroalimentaire saoudien Almarai en 2009. La même année, le groupe met la main sur le fabricant de boissons brésilien à l’eau de noix de coco Amacoco. En 2010, la société acquiert pour 5,4 milliards de dollars le groupe laitier russe Wimm-Bill-Dann.
En parallèle, Indra Nooyi donne plus de moyens à la recherche et développement, encourage les experts du groupe à aller en Islande pour étudier les algues, en Afrique et en Amazonie pour les bienfaits des plantes et des graines.
Elle se fixe en 2010 l’objectif de tripler les recettes générées par les produits nutritifs à 30 milliards de dollars dans les dix ans.
– Taxes sodas –
Cette ambition a depuis été revue à la baisse, donnant une fenêtre de tir au financier américain Nelson Peltz, qui a fait son entrée au capital du groupe en 2011 via son fonds Trian.
Jugeant que la diversification ne rapporte pas assez, M. Peltz exige de PepsiCo de se scinder en trois entités indépendantes: les sodas, l’activité d’embouteillage et les snacks.
Mme Nooyi s’y oppose et procède à des coupes pour choyer les actionnaires avec de juteux dividendes et programmes de rachat d’actions. Sous sa férule, les actionnaires de PepsiCo ont vu leur retour sur investissement s’élever à 149%.
Las, Nelson Peltz vend sa participation en 2016, mais la scission de l’entreprise reste d’actualité. D’autant que le secteur des boissons gazeuses non-alcoolisées demeure pénalisé en Amérique du nord par le déclin des ventes, les boissons sucrées étant liées à des maladies cardiovasculaires. Des municipalités américaines essaient d’adopter des taxes sodas pour forcer les producteurs à changer.
PepsiCo, comme Coca-Cola, se repose beaucoup sur l’augmentation de ses prix et l’introduction de nouveaux contenants afin d’arrêter l’érosion du chiffre d’affaires des sodas.
Des diplomates russes ont quitté leur ambassade mardi à l’expiration de l’ultimatum fixé par Londres pour sortir du pays en rétorsion à l’empoisonnement d’un ex-espion russe, objet d’une enquête qui pourrait prendre des mois, selon la police.
Plusieurs dizaines de personnes, y compris des enfants et des animaux domestiques, sont montées à bord des véhicules à plaque diplomatique, ont constaté des journalistes de l’AFP. La Première ministre Theresa May leur avait donné une semaine, mercredi dernier, pour quitter le pays.
En retour, Moscou a décidé samedi d’expulser 23 diplomates britanniques et de fermer le British Council, instrument du rayonnement culturel britannique à travers le monde.
Ces départs interviennent alors que Theresa May a réuni une nouvelle fois son Conseil de sécurité nationale pour faire le point sur l’enquête et décider d’éventuelles nouvelles sanctions contre Moscou, accusé d’être responsable de l’attaque à l’agent innervant menée contre l’ex-agent double Sergueï Skripal, 66 ans, et sa fille Ioulia, 33 ans, le 4 mars à Salisbury (sud-ouest de l’Angleterre).
Tous deux sont depuis « dans le coma », a déclaré le ministre britannique des Affaire étrangères Boris Johnson, dans une tribune dans le Daily Telegraph mardi.
Le nouveau chef de la police anti-terroriste britannique, Neil Basu, a affirmé que l’enquête pourrait prendre des mois.
« C’est sans doute frustrant pour les gens mais cela va prendre des semaines, voire des mois », a déclaré sur la BBC M. Basu qui prend officiellement ses fonctions mercredi, en remplacement de Mark Rowley qui part à la retraite.
« Nous avons récolté environ 400 témoignages. Nous en avons d’autres encore à recueillir. Nous avons rassemblé près de 800 indices et avons visionné 4.000 heures de vidéos », a-t-il ajouté, tandis que quelque 250 détectives sont mobilisés pour cette enquête.
Lundi, Moscou a réclamé à Londres des « preuves » à l’appui de ses accusations ou des excuses.
« Tôt ou tard, il faudra répondre de ces accusations infondées: soit fournir des preuves, soit présenter ses excuses », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, tandis qu’à Bruxelles les chefs de la diplomatie de l’Union européenne assuraient Londres de leur « totale solidarité ».
Les autorités israéliennes ont commencé dimanche à distribuer des lettres à des milliers de migrants africains en situation irrégulière, leur ordonnant de partir d’ici la fin du mois de mars sous peine d’être emprisonnés, selon une porte-parole du service de l’Immigration.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé début janvier la mise en place d’un plan de départ d’environ 38.000 immigrés clandestins, principalement des Érythréens et des Soudanais.
Selon ce plan controversé, le gouvernement leur propose de partir « volontairement » avec un pécule de 3.500 dollars (2.800 euros) d’ici fin mars sous peine d’être arrêtés et détenus jusqu’à ce qu’ils acceptent de quitter le pays.
Pour l’instant les lettres n’ont été adressées qu’à des hommes seuls, selon des responsables.
Le ministère de l’Intérieur a assuré que les mineurs, les femmes et les parents de mineurs ne seront pas concernés par le plan du gouvernement. Selon les chiffres de l’Autorité et de l’Émigration du ministère de l’Intérieur, 4.000 enfants sont également en situation irrégulière en plus des 38.000 adultes.
Le quotidien israélien Haaretz a affirmé de son côté « que toute personne reconnue victime de trafic de personne ou d’esclavage » serait aussi exemptée pour le moment, estimant qu’entre 15.000 à 20.000 sont concernés par un départ à court terme.
Les migrants visés sont pour la plupart entrés illégalement en Israël via le Sinaï égyptien à compter de 2007. Ce flux a été stoppé avec la construction par l’Etat hébreu d’une clôture électronique le long de la frontière avec l’Egypte.
Le Premier ministre n’a pas précisé vers quel pays ces personnes pourraient être expulsées, sachant qu’Israël reconnaît tacitement qu’elles ne peuvent être renvoyées au Soudan ou en Erythrée sans mettre leur vie en danger.
L’Ouganda et le Rwanda ont été cités par des organisations israéliennes d’aide aux migrants, mais ces deux pays ont démenti.
Selon des chiffres officiels, 4.012 migrants en situation irrégulière ont déjà quitté Israël en 2017, dont 3.332 originaires d’Afrique subsaharienne.
Selon l’Organisation d’aide aux réfugiés et demandeurs d’asile en Israël, sept Érythréens ont obtenu le droit d’asile, sur environ 10.000 demandeurs de ce pays, et un seul Soudanais, sur un nombre de demandeurs non précisé. Le ministère de l’Intérieur a fait état de 11 demandes d’asiles acceptées entre 2009 et 2017.
Des manifestations se tiennent depuis quelques semaines à travers le pays pour protester contre cette mesure. Des pétitions ont été signées récemment par des pilotes, des universitaires, des rescapés de la Shoah et des enseignants afin d’arrêter cette politique d’expulsions.
Le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a dit, mardi à Lucques (centre), « espérer » le départ du président syrien Bachar al-Assad afin de permettre une solution politique à la guerre qui ravage son pays.
« Notre espoir est que Bachar al-Assad ne fasse pas partie de cet avenir », a indiqué M. Tillerson, cité dans un communiqué, après avoir insisté sur la nécessité pour le peuple syrien de déterminer son avenir politique.
Après les frappes lancées par l’aviation américaine dans la nuit du 6 au 7 avril contre une base aérienne syrienne, en représailles à une attaque chimique imputée à la Syrie, « les Etats-Unis vont continuer à évaluer leurs options stratégiques et les opportunités afin de diminuer la violence en Syrie », a précisé M. Tillerson devant ses collègues du G7, réunis lundi et mardi en Toscane.
« Pour être clair, notre action militaire était une réponse directe à la barbarie du régime d’Assad », a-t-il assuré.
Evoquant alors le processus de paix lancé à Genève et soutenu par « plusieurs pays » pour tenter de rapprocher les différentes parties au conflit syrien, M. Tillerson a précisé qu’il ne pourrait être efficace qu’à condition d’être précédé par un cessez-le-feu sur le terrain.
Malheureusement, a-t-il ajouté, les négociations entamées à Astana au Kazakhastan en vue d’un tel cessez-le-feu, n’ont pas produit « beaucoup d’effet ». Le chef de la diplomatie américaine a également accusé la Russie de ne pas avoir respecté les accords de 2013, pourtant soutenus par des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, en ce qui concerne la destruction des stocks d’armes chimiques en Syrie.
« On ne voit pas clairement si la Russie n’a pas pris au sérieux ses responsabilités » ou si elle a « simplement été incompétente » pour respecter l’accord conclu en 2013 sur la destruction de l’arsenal syrien d’armes chimiques en Syrie, a-t-il affirmé.