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Canada: La gouverneure générale devra s’expliquer sur des dépenses controversées

juin 15, 2022
Mary Simon s'adresse aux médias.

La gouverneure générale du Canada, Mary Simon. Photo : La Presse Canadienne/ Sean Kilpatrick

Le ministre du Patrimoine, Pablo Rodriguez, estime que la gouverneure générale, Mary Simon, devra s’expliquer sur une facture salée de près de 100 000 $ pour des services de traiteur à bord d’un avion qui la transportait dans le cadre d’un séjour effectué à Dubaï.

Elle va devoir répondre aux questions, a dit mercredi M. Rodriguez avant de se rendre à une réunion du caucus libéral.

C’est aussi l’avis du Bloc québécois, qui entend demander à Mme Simon de témoigner en comité parlementaire pour fournir des explications.

Les dépenses atteignant 93 117, 89 $ figurent dans un document déposé au Parlement en réponse à la question au feuilleton d’un député conservateur.

On peut y lire que ces services de traiteur ont été offerts à bord de l’appareil Airbus CC-150 Polaris assurant le transport de Mme Simon et de son équipe entre le 16 et le 24 mars.

Le coût de la nourriture comprend également le coût des boissons non alcoolisées et des frais connexes, est-il précisé en note de bas de page. Les frais connexes comprennent les biens et services supplémentaires, tels que la gestion et la livraison des repas, l’entreposage, les articles jetables, les frais d’aéroport, les frais d’administration, les frais liés à la sécurité et les taxes locales.

Ces dépenses ont été engagées alors que la gouverneure générale se rendait aux Émirats arabes unis pour l’exposition universelle qui a eu lieu à Dubaï, tel que d’abord rapporté par le quotidien The National Post.

Questionné par les journalistes à savoir s’il trouvait personnellement ces dépenses raisonnables, M. Rodriguez a évité de répondre en mentionnant qu’il lui manquait des détails.

« Je ne sais pas c’est quoi le contexte, c’est combien de monde ou quoi que ce soit. Il faut qu’elle réponde, c’est sûr. »— Une citation de  Pablo Rodriguez, ministre du Patrimoine

Seize passagers

Selon le document parlementaire préparé par le ministère de la Défense nationale, 16 passagers accompagnaient la gouverneure générale. Ce nombre exclut tout membre des services de sécurité ou des Forces armées canadiennes.

La nouvelle de ces coûts faramineux a fait bondir conservateurs et bloquistes. Le député de l’opposition officielle Pierre Paul-Hus y voit une démonstration que le gouvernement de Justin Trudeau ne se soucie pas de dépenser l’argent des contribuables canadiens de façon respectueuse.

« Pendant qu’ils luttent pour mettre de la nourriture sur la table, les Canadiens seront très déçus d’apprendre qu’il y a des gens dans notre gouvernement qui se promènent en avion et mangent en faisant la vie de ­ »jet set ». »— Une citation de  Pierre Paul-Hus, député de l’opposition officielle

Une motion du Bloc jeudi

Le leader parlementaire bloquiste, Alain Therrien, a indiqué que ses collègues et lui étaient vraiment stupéfaits et scandalisés.

De l’argent des contribuables si précieux a été dépensé de façon désinvolte par cette gouverneure générale qui a, je dirais, développé rapidement des réflexes de dépenser l’argent des autres, a-t-il lancé avant de se rendre à la période des questions.

Il a fait savoir que le Bloc québécois entend présenter une motion, jeudi durant une réunion du comité des comptes publics, pour que Mme Simon soit convoquée afin de répondre aux questions des élus le plus rapidement possible.

De son côté, le Bureau du secrétaire du gouverneur général (BSGG) a répondu par courriel à La Presse Canadienne que les dépenses en question ne relevaient pas d’une décision de Mme Simon.

« Les Forces armées canadiennes sont responsables du transport lors de ces visites et, par conséquent, sont responsables de toutes les décisions relatives au service de traiteur sur ces vols. »— Une citation de  Bureau du secrétaire du gouverneur général (BSGG)

Le BSGG a ajouté que la gouverneure générale partage l’inquiétude du public à l’égard des dépenses et attend des éclaircissements de la part des ministères responsables. Ces derniers seraient les ministères de la Défense nationale et des Affaires étrangères.

Malgré ces affirmations avancées par l’équipe de la gouverneure générale, M. Therrien maintient que Mme Simon doit venir s’expliquer aux parlementaires en comité.

« Si c’est la Défense nationale qui a allègrement financé ça, à ce moment-là on ira dans un deuxième temps ailleurs, mais c’est elle qui a dépensé et qui a la responsabilité de venir nous dire pourquoi elle a fait ça. »— Une citation de  Alain Therrien, leader parlementaire bloquiste

Le leader parlementaire n’a pas manqué de rappeler que le Bloc québécois souhaite l’abolition de la fonction de gouverneure générale puisque ce rôle ne sert à rien.

Le ministère de la Défense nationale n’avait pas répondu à une demande de commentaire de La Presse Canadienne au moment de publier.

Par le passé, les dépenses associées à la fonction de représentante de la Reine au Canada ont fait la manchette à maintes occasions, comme dans le cas des réclamations post-retraite de l’ex-gouverneure générale Adrienne Clarkson.

Avec Radio-Canada par La Presse canadienne

Canada: Ottawa a dépensé 20 millions pour l’application Alerte COVID sans résultats valables

juillet 5, 2021

MONTRÉAL — Ottawa a dépensé près de 20 millions $ jusqu’ici en lien avec l’application Alerte COVID pour des résultats pratiquement inutiles.

© Fournis par La Presse Canadienne

Les données obtenues par La Presse Canadienne démontrent que la majeure partie des dépenses fédérales reliées à l’application, soit 15,9 millions $, a servi à la publicité pour promouvoir l’utilisation d’Alerte COVID. Un autre 3,5 millions $ a servi à l’élaboration et l’entretien de l’application, «ce qui comprend du personnel supplémentaire et autres coûts associés, tels que les tests d’essai des équipements et les soutiens en sécurité pour les services d’Alerte COVID», nous a-t-on indiqué par voie de courriel.

De plus, deux employés sont affectés à temps plein à l’analyse des données fournies par cet outil numérique.

Fait à noter, ces dépenses auraient pu décupler, n’eût été du fait qu’il s’agit d’une application gratuite en source libre (open source) et que le gouvernement fédéral a bénéficié, sans frais, de la collaboration de plusieurs partenaires, dont Shopify, la Linux Foundation Public Health (pour le codage) ainsi que les employés de BlackBerry (pour la sécurité). Les contributions d’Apple et de Google pour l’élaboration de l’application et sa promotion ont également été fournies sans frais.

Données incomplètes

La Presse Canadienne a également obtenu les premières données provenant de l’usage de l’application et celles-ci ne sont guère probantes: selon Santé Canada, 8301 notifications ont été envoyées à des détenteurs de l’application entre le 25 février et le 31 mars 2021 (soit un peu plus d’un mois) et 61 566 entre le 1er avril et le 31 mai (soit deux mois exactement), pour un total de 69 867 notifications. 

En d’autres termes, près de 70 000 fois, des détenteurs de l’application ont été avisés qu’ils avaient été exposés au virus. 

Ces données ne précisent toutefois pas si une même personne, par exemple un travailleur de la santé régulièrement exposé, a reçu des notifications à répétition. Impossible, donc, de savoir pour l’instant s’il y a eu des doublons et si leur nombre est important. De plus, aucune donnée n’a été compilée avant le 25 février 2021, alors que l’application a été lancée en septembre 2020 et intégrée dans neuf provinces et territoires en septembre et en octobre. Ces manquements viennent miner la crédibilité de toute analyse.

Adhésion extrêmement limitée

Ce qui est évident, en contrepartie, c’est que le nombre de Canadiens ayant téléchargé l’application est faible: seulement 6,6 millions sur plus de 30 millions d’utilisateurs de téléphone cellulaire, soit environ une personne sur cinq. Et l’autre donnée connue, c’est que seulement 34 000 clés à usage unique avaient été distribuées au 1er juillet. Cette clé à usage unique, c’est le code qui permet à une personne atteinte de la COVID-19 de confirmer son état positif dans l’application et qui, de ce fait, permet aux autres détenteurs de l’application d’être avertis qu’ils ont été en contact avec une personne infectée.

Or, il y avait eu plus de 1,4 million de cas positifs au Canada en date du 1er juillet dernier. Le calcul est sans appel: 34 000 clés à usage unique signifie que seulement 2,4 % des cas confirmés ont été entrés dans le réseau Alerte COVID, alors que 70 000 notifications sur 6,6 millions de téléchargements indique qu’au mieux seulement 1,06 % des détenteurs de l’application ont reçu une alerte, à supposer qu’il n’y aurait pas eu de doublons, ce qui est douteux. Ce pourcentage minuscule, en fait, diminuerait avec chaque doublon, si ceux-ci étaient comptabilisés. 

«Ça n’a pas du tout atteint les attentes»

«Force est d’admettre que, en rétrospective, ça n’a pas du tout atteint les attentes, loin de là. Ça n’a pas été un ‘game changer’ si l’on veut», a conclu le docteur Esli Osmanlliu, chercheur clinicien au Centre universitaire de santé McGill (CUSM), expert en santé numérique et auteur d’une étude sur les applications du genre, lorsque nous lui avons transmis les données sur les clés à usage unique et le nombre d’alertes.

«Non seulement on n’est pas sûr que l’application fonctionne, mais là, les chiffres (de remise de clé unique) sont très faibles par rapport à la proportion totale de gens qui ont eu la COVID», poursuit-il. Quant aux alertes, «on voit la déconnexion entre le nombre de gens qui ont téléchargé et le nombre d’alertes».

«Ça n’a pas joué un grand rôle, surtout en comparaison aux attentes qui avaient été placées dans ce genre d’application-là», tranche-t-il.

Santé Canada n’est pas dupe. Dans chacune des communications avec La Presse Canadienne, de même que dans ses communications publiques, le ministère fédéral ne parle jamais d’un outil essentiel: «L’application Alerte COVID n’est que l’un des nombreux outils mis à la disposition des Canadiens pour aider à ralentir la propagation de la COVID-19», peut-on lire partout, ajoutant tout au plus qu’elle «constitue un autre moyen de briser les chaînes de transmission». 

Un choix compréhensible, une mise en oeuvre déficiente

On peut cependant comprendre l’empressement d’Ottawa de s’être tourné vers cette solution, qui semblait prometteuse.

«Ce genre d’application, surtout en début de pandémie, a suscité beaucoup d’intérêt et je comprends pourquoi, explique le docteur Osmanlliu. On est toujours à la recherche d’outils qui vont nous permettre d’aller plus vite, de faire mieux, d’être plus efficace, surtout avec la promesse du numérique de révolutionner la santé.»

D’après lui, le principal problème d’Alerte COVID est qu’on n’a pas réussi à remplir une des conditions essentielles pour qu’elle fonctionne vraiment, soit une participation massive de la population, pas seulement par les téléchargements — qui ont été insuffisants — mais aussi par l’auto-signalement de la contamination — qui a été famélique. Il ne faut donc pas se surprendre que ce soit la publicité qui représente la dépense la plus importante et de loin: Ottawa savait pertinemment qu’il fallait une adhésion massive pour qu’Alerte COVID fonctionne.

Mais Esli Osmanlliu n’est pas prêt à jeter le bébé avec l’eau du bain, au contraire.

«De là à dire que c’est un échec ou non, personnellement je me garderais une gêne parce que je pense qu’il y a quand même un potentiel. Le potentiel a été vraiment sous-utilisé. Souvent on met la faute sur la technologie, mais c’est plutôt la façon dont on l’implante qui pose problème.»

Usage ciblé

Ainsi, selon lui, à défaut d’en tirer profit à grande échelle, certains usages ciblés pourraient être d’une grande utilité.

«Il y a potentiellement un rôle, mais je crois qu’il faudrait qu’il soit mieux défini. Il va falloir qu’on définisse mieux le problème, parce que le traçage de contacts manuel, c’est une pierre d’assise de l’épidémiologie et l’objectif, toute la promesse du traçage automatisé, c’était justement d’accélérer tout ça, surtout quand il y a une forte recrudescence des cas et surtout quand on a un virus ou un pathogène qui va avoir une période asymptomatique assez importante où les gens peuvent le transmettre sans être conscients qu’ils le transmettent. 

«Est-ce qu’on pourrait considérer l’usage de ce genre d’application dans des contextes très spécifiques? On parle des CHSLD, on parle des travailleurs de la santé, on parle des gens dans le milieu de l’éducation, des travailleurs essentiels qui n’ont pas le choix que d’être contact étroit, surtout s’il y a une autre vague.»

La question de l’usage ciblé est donc posée, mais il reste que la réponse quant à l’utilité à grande échelle, elle, s’est révélée à l’usage et elle n’est pas positive.

Avec Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne

En RDC, le FMI s’inquiète des pressions sur les dépenses et de la faiblesse des recettes

février 28, 2020

Le palais du peuple à Kinshasa, qui abrite le Parlement congolais.

Le palais du peuple à Kinshasa, qui abrite le Parlement congolais. © Wikimedia/CC

 

Clôturant sa mission dans le pays, le Fonds monétaire internationale (FMI) se dit globalement satisfait, mais exprime des inquiétudes à l’issue de sa mission à Kinshasa sur le programme de référence approuvée avec le gouvernement.

Une équipe d’experts du FMI, dirigée par Mauricio Villafuerte son responsable Afrique, s’est rendue à Kinshasa du 19 au 25 février pour discuter de l’évolution du programme de référence approuvé en décembre dernier, mettre à jour le cadre macroéconomique et discuter des conclusions de la récente évaluation des sauvegardes de la banque centrale.

La mission du FMI note notamment, que l’exécution du budget 2020 jusqu’à mi-février soulève des inquiétudes liées aux pressions sur les dépenses et à la faiblesse des recettes, qui ont entraîné de nouvelles avances de la Banque centrale du Congo (BCC) au gouvernement et l’érosion de ses réserves en devises.

La banque centrale n’a pas vocation de financer le gouvernement

Fin janvier, le solde négatif de 114 milliards de francs congolais (50,7 millions d’euros) a été couvert par la souscription aux bons de trésor de 42 milliards de francs congolais et des avances de la Banque centrale du Congo de 94 milliards de francs congolais, détaille le ministère de Finances.

Pour Philippe Egoumé, représentant du FMI à Kinshasa, la Banque Centrale du Congo n’a pas vocation de financer le gouvernement. Elle a pour rôle de maintenir la stabilité macroéconomique et la stabilité interne (la vie interne et le taux de change). Le recours fréquent aux avances de la banque centrale ont pour conséquence la réduction des réserves de change. Si ces réserves baissent à une semaine d’importation, la banque centrale ne sera en mesure de stabiliser la monnaie, a-t-il souligné.

Le pire a été évité entre janvier et mi-février

La deuxième semaine du mois de février a connu une inflation de 0,102 % au niveau national et 0,097 % à Kinshasa, indique l’Institut national de la statistique (INS). Une inflation attribuée à l’augmentation de prix des biens et services sur le marché. En cumul, cette l’inflation a atteint 0,659% au niveau national et 0,681 % à Kinshasa.

Pour stabiliser les prix, la banque centrale a dû intervenir en injectant beaucoup de devises en dollars sur le marché de change, afin de retirer la masse monétaire de francs en circulation, après paiement des agents et fonctionnement, souligne une source de la banque centrale.

En injectant des devises sur le marché, les réserves de la banque centrale ont baissé. Ces devises ne peuvent être inférieures à trois mois d’importation, sinon la banque ne saura jouer son rôle de maintenir la stabilité.

Objectifs quantitatifs atteints

Toutefois, les données préliminaires du rapport du FMI soulignent que tous les objectifs quantitatifs et repères structurels à fin décembre 2019, dans le cadre du programme de référence, ont été atteints. Jusqu’à présent, la situation macroéconomique est restée relativement stable, souligne le communiqué de la mission du FMI.

Pour éviter tout recours aux avances de la banque centrale, la mission a recommandé au gouvernement de mobiliser davantage des recettes publiques. Elle a salué les mesures prises par les autorités pour contenir les dépenses à l’avenir et les a exhorté à intensifier la mobilisation des recettes.

Le programme de référence entre le gouvernement congolais et le FMI court jusqu’à mai 2020. C’est à l’issue de ce programme test que la conclusion d’un accord formel avec le FMI sera envisageable.

Avec Jeuneafrique par Stanis Bujakera Tshiamala

 

France-Congo: dépenses exorbitantes d’une femme de pseudo opposant

mars 9, 2018

Nick Fylla

La femme de l’opposant Nick Fylla dépense 52000 euros dans les boutiques de l’avenue Montaigne.

Les opposants au Congo non seulement ne se promènent jamais en groupe, mais non pas la même valeur. L’épouse de l’un d’eux ( faux opposant) a dépensé près de 52000 euros ( 34 millions de cfa) dans les boutiques de luxe de l’avenue Montaigne à Paris pour changer sa garde robe.

Thine Fylla, l’épouse de l’actuel ministre Nick Fylla qui se dit opposant a traumatisé les vendeurs des boutiques de luxe de l’avenue Montaigne par des achats d’une valeur de 52000 euros en un jour.

Entre Sacs à main Chanel ou Louis Vuitton et chaussures Dolce Gabana etc, madame l’épouse du soi-disant opposant ministre Congolais a entassé des factures conséquentes au point de se faire rembourser la TVA à Roissy à plus de 5000 euros.

Des dépenses et virées qui ne plairaient pas à son mari ministre-opposant qui lui a trouvé une rivale au nom de Gervine, jugée plus posée.

Alors que le Congolais passent des moments difficiles à cause de la mauvaise gestion des gouvernants, la famille Fyla est aux anges depuis que Thine Fylla a poussé de force et par intérêt sa fille Nickya dans les bras de Kiki Sassou.

Kiki Sassou vient d’avoir un enfant avec Nickya et madame Nick Fylla est aux anges d’avoir dans sa famille un Sassou Nguesso. Et pour ce faire, elle veut aussi vivre comme une Sassou Nguesso en s’offrant une vie de luxe.

A la sortie des boutiques de l’avenue Montaigne, le coffre de la Mercedes avec chauffeur mise à sa disposition par Kiki ne plus pouvait contenir tous les achats effectués.

Sacer-infos.com par Stany Franck

Cameroun: Paul Biya aurait dépensé 182 millions de dollars en voyages privés

février 22, 2018

biy

Paul Biya, président à vie du Cameroun

 

Alors que le président camerounais Paul Biya déclare gagner 271 dollars par mois, il aurait dépensé plus de 182 millions de dollars en voyages privés sur ces 35 dernières années. C’est ce que dénonce un consortium de journalistes.

Selon une enquête menée par le consortium de journalistes OCCRP, le président camerounais a passé trois fois plus de temps à partir en voyages privés plutôt qu’officiels.

Le salaire mensuel officiel de Biya est modeste avec seulement 271 $, plus les primes, mais il voyage et vit à l’étranger dans le luxe.

Selon le politologue camerounais Achille Mbembe, personne ne sait vraiment ce qu’il fait lors de ses fréquents voyages à Genève, bien que les spéculations varient entre traitements hospitaliers et virées shopping.

Alors que son palais à Yaoundé est considéré comme luxueux, Paul Biya préfèrerait passer une grande partie de ses « voyages privés » dans un hôtel cinq étoiles Intercontinental de Genève, qui offre une piscine et une vue imprenable sur le lac Léman et le Mont Blanc.

Il ne voyage pas seul. Son épouse Chantal, réputée pour ses coiffures extravagantes, l’accompagne dans presque tous les voyages, avec une cour pouvant compter jusqu’à 50 personnes, dont des ministres, des gardes du corps, des majordomes et divers autres membres du personnel.

Selon les calculs des journalistes qui ont mené l’enquête – calculs basés sur les prix des chambres d’hôtel disponibles publiquement et une compilation des voyages – la facture totale du président pour un séjour à l’hôtel Intercontinental s’élève à environ 40 000 $ par jour.

À ce rythme, le coût de tous les voyages privés du président (1.645 jours au total) s’élèverait à environ 65 millions de dollars depuis son arrivée au pouvoir, sans compter la nourriture, les divertissements et la location d’un avion privé.

Voyage en avion affrété n’est pas bon marché. Les factures de 2010, apparemment envoyées par une compagnie appelée CS Aviation au directeur du cabinet civil du président Biya et revues par l’OCCRP, facturent au Cabinet civil près de 855 000 $ pour un aller-retour de 50 passagers de Yaoundé à Genève. D’autres factures montrent qu’en 2013, l’avion a été maintenu en attente pendant deux semaines à un coût quotidien de près de 157 000 $.

À ces taux, le coût des vols de Biya depuis son arrivée au pouvoir pourrait s’élever à au moins 117 millions de dollars.

Selon le Fonds monétaire international, plus de 300 millions de dollars de recettes de la compagnie pétrolière nationale du Cameroun en 2017 n’ont pas été comptabilisés.

Le Président contrôle l’entreprise, dont les ventes de pétrole, selon un mémo diplomatique américain divulgué par WikiLeaks.

Selon Transparency International, le Cameroun est l’un des pays les plus corrompus du monde, se classant au 153e rang sur 180 pays en 2018.

AvecSacer-infos.com

Dette cachée au Mozambique: au moins 500 millions de dollars de dépenses inexpliquées

juin 24, 2017

Maputo – Le cabinet américain Kroll a estimé qu’au moins 500 millions de dollars de dépenses sur 2 milliards de dettes cachées contractées par l’exécutif mozambicain demeuraient inexpliquées, selon les conclusions de son rapport d’audit publiées samedi par le procureur général.

En 2013 et 2014, trois entreprises à capitaux publics liées aux services secrets et au ministère de la Défense mozambicains avaient emprunté 2 milliards de dollars pour acheter du matériel de surveillance maritime et des navires.

Le rapport d’audit relève plusieurs incohérences et zones d’ombre dans l’utilisation de cet emprunt.

« Jusqu’à ce que ces incohérences soient expliquées et qu’une documentation satisfaisante soit fournie, au moins 500 millions de dollars de dépenses restent inexpliquées et n’ont pu être auditées », indique le document envoyé à l’AFP.

« Des procédures préliminaires sont en cours pour évaluer l’existence de délits et d’autres irrégularités », ajoute le texte.

Le cabinet d’audit a ainsi comparé le prix des équipements facturés aux entreprises à des prix estimés par un expert indépendant. La différence est édifiante: 713 millions de dollars.

« Des écarts demeurent pour comprendre exactement comment les deux milliards de dollars ont été utilisés », peut-on lire sur le document.

« Cette différence pourrait s’expliquer par des documents supplémentaires que le fournisseur n’a pas donnés à Kroll. Cependant, à la conclusion de l’audit, la différence reste inexpliquée et justifie une enquête plus approfondie », est-il précisé.

Le texte souligne le « rôle déterminant » joué par le fournisseur des équipements, le groupe Privinvest Shipbuilding, dirigé par l’homme d’affaires franco-libanais Iskandar Safa. M. Safa est notamment propriétaire des Constructions mécaniques de Normandie, qui ont fourni 30 chalutiers et patrouilleurs.

Les banques Crédit Suisse et VTB Capital ont quant à elles arrangé cinq emprunts pour les trois entreprises mozambicaines impliquées dans le projet, pour un total de 2 milliards de dollars.

10% de cet emprunt serait en outre parti dans des commissions: 58,8 millions de dollars pour les banques, 140,9 millions pour le fournisseur.

L’audit indépendant a été réalisé par le cabinet Kroll Associates UK à la demande du bureau du procureur mozambicain.

La révélation de l’affaire en avril 2016 avait suscité la colère des principaux bailleurs de fonds qui avaient gelé leur aide budgétaire, plongeant le Mozambique dans une crise économique et financière.

Cet audit est une des conditions nécessaires pour la reprise de l’aide internationale.

Le FMI a salué la publication de ce rapport, évoquant « un pas important vers une plus grande transparence de ces emprunts ».

« Le résumé du rapport apporte des informations utiles sur la manière dont les emprunts ont été contractés et sur les équipements achetés par les compagnies », a estimé Ari Aisen, représentant du FMI au Mozambique, dans un communiqué.

« Cependant, des lacunes demeurent (…) particulièrement sur l’utilisation des montants des prêts  » a-t-il ajouté.

Une mission du FMI est prévue du 10 au 19 juillet pour discuter de ce rapport.

L’affaire a viré à la bataille politique au Mozambique: l’opposition, convaincue de l’implication directe de l’ancien président Armando Guebuza et de son actuel successeur Filipe Nyusi, appelle à l’annulation de ces emprunts.

Romandie.com avec (©AFP / 24 juin 2017 15h19)                                            

Congo et Guinée équatoriale : les hauts fonctionnaires devront revoir leur dépenses à la baisse

mars 8, 2017

Le président congolais Denis Sassou-Nguesso à sa résidence officielle à Brazzaville, en République du Congo, le 7 mars 2002. © CHRISTINE NESBITT/AP/SIPA

Pour la Standard Chartered Bank, l’avenir de la Cemac dépend en grande partie de l’ampleur des ajustements qui seront mis en œuvre au Congo et en Guinée équatoriale.

Principaux contributeurs aux réserves de change de la communauté pendant la période d’abondance, ces deux pays sont aussi, en ces temps de vaches maigres, les premiers responsables de leur diminution. Depuis novembre 2014, la dégringolade de leurs réserves de change est estimée à quelque 6,6 milliards de dollars quand, pour l’ensemble de la région, cette baisse se chiffre à un peu plus de 9 milliards.

Au Congo, la quasi-totalité des primes des ministres et des députés sont supprimées

Lorsqu’on ajoute à cela des déficits budgétaires de 7,5 % et de 5,3 % en 2016, respectivement pour le Congo et la Guinée équatoriale, autant dire que ces deux pays, qui ont par ailleurs des options limitées de financement extérieur, vont devoir sérieusement se serrer la ceinture en échange de l’appui du FMI. Des missions de l’institution de Bretton Woods sont arrivées dans les deux pays à la mi-février.

Réduire les dépenses des membres du gouvernements

Elles doivent examiner durant plusieurs jours, avec les autorités locales, les comptes publics pour mettre en place un programme d’ajustement. Au Congo, les dirigeants du pays ont d’ores et déjà entamé une opération de réduction du train de vie de l’État.

Pour les membres du gouvernement, les déplacements à l’étranger sont désormais restreints et ouverts à un maximum de trois collaborateurs. L’accès aux salons VIP dans les aéroports ou encore l’utilisation de jets privés pour les voyages à l’intérieur du pays sont aussi interdits à la plupart des ministres. De même, la quasi-totalité des primes qui leur sont accordées, ainsi qu’aux membres de leur cabinet et aux députés, sont supprimées.

Détecter les fraudes dans l’attribution des aides sociales

Tout comme les subventions trop généreusement accordées aux partis politiques, notamment ceux proches du pouvoir, comme le Parti congolais du travail (PCT). Depuis le début de l’année, une opération de nettoyage du fichier de la fonction publique a été lancée, avec pour objectif de débusquer quelque 20 000 agents fictifs (sur un total de 150 000 en 2015). Une démarche similaire est en cours pour mettre de l’ordre dans les comptes de la Sécurité sociale.

Elle vise à mettre un terme aux fraudes et aux doublons dans les allocations familiales. À toutes ces mesures devrait s’ajouter l’amélioration du niveau, beaucoup trop faible, du recouvrement fiscal.

Jeuneafrique.com par

Congo : Le dictateur à genou devant Christine Lagarde du FMI

mars 7, 2017

Alassane Ouattara et Denis Sassou Nguesso

 

Après trois années d’excédents budgétaires et deux années de dépenses folles (Fespam, Jeux africains, élections anticipées, construction tous azimuts d’infrastructures aussi dispendieuses, inutiles que fantaisistes), après avoir, généreusement, supporté les fantaisies budgétaires de Madame Samba Panza en RCA, prêté de l’argent à la Côte d’Ivoire, à la Guinée, au Niger, au Mali, etc., après avoir organisé des conférences de Forbes Afrique, distribué, gracieusement, de l’argent aux politiciens français, etc., après avoir dépensé tant d’argent pour l’entretien et l’équipement des mercenaires et des milices lancés dans une « guerre d’usure » contre un ennemi intérieur qui ne cesse, pourtant, de réclamer, en vain, le dialogue pacificateur…, « le bâtisseur infatigable » estime qu’il a le droit de nous jeter, de nouveau, dans les bras du FMI, sans que nous n’ayons rien à dire…

Sous d’autres cieux, un tel gaspillage l’aurait conduit droit devant la Haute cour de justice.

Chez nous, au Congo-Brazzaville, la formulation même d’une telle hypothèse est passible de peine de prison au motif d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat.

Afriqueeducation.com par Antoine d’Alva