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Yémen: plus de 6.000 déplacés après l’avancée des rebelles autour de Hodeida

novembre 15, 2021
Yemen: plus de 6.000 deplaces apres l'avancee des rebelles autour de Hodeida
Yémen: plus de 6.000 déplacés après l’avancée des rebelles autour de Hodeida© AFP/Archives/Khaled Ziad

Plus de 6.000 nouvelles personnes ont été déplacées dans l’ouest du Yémen en guerre, après la récente avancée des rebelles Houthis autour de Hodeida, une ville portuaire essentielle pour l’acheminement de l’aide humanitaire, dont dépend la majorité de la population, selon l’ONU.

Les rebelles Houthis ont pris le contrôle d’une vaste zone au sud de Hodeida, objet d’un cessez-le-feu en 2018, après que les forces du gouvernement ont abandonné des positions au sud de la ville, avaient indiqué vendredi des sources loyalistes sans donner de raison à ce retrait.

« A la suite de ces événements, quelque 700 familles (environ 4.900 personnes) ont été déplacées vers la ville de Khokha, tandis que 184 autres familles (environ 1.300 personnes) ont été déplacées plus au sud vers le district de Mokha », a indiqué dimanche soir le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l’ONU, citant des sources gouvernementales yéménites.

« A ce jour, aucun déplacement n’a été signalé dans les zones qui sont passées sous le contrôle des autorités de facto (les Houthis) », est-il précisé dans un communiqué.

Citant des humanitaires sur le terrain, l’Ocha a annoncé qu’un nouveau site pour les personnes déplacées, comprenant 300 tentes, a été établi à Al-Khokha, où les autorités cherchent à ériger un autre camp.

L’avancée des Houthis devrait néanmoins « permettre d’améliorer les déplacements des civils entre les provinces de Hodeida et de Sanaa et à l’intérieur de Hodeida », selon l’Ocha. La capitale Sanaa est également sous contrôle des rebelles depuis 2014, date à laquelle la guerre a éclaté avec les forces du gouvernement.

Selon la Mission des Nations unies en l’appui à l’Accord de Hodeida (MINUAAH), qui appelle les parties à « discuter », le retrait des forces du gouvernement représente un « changement majeur des lignes de front » dans cette province.

« Protéger les civils »

Dans un communiqué, la mission a exhorté les belligérants à « respecter leur obligation de protéger les civils, en particulier les personnes déplacées, dans toute la province de Hodeida et notamment dans le sud, où des affrontements sont signalés ».

Après l’avancée des rebelles, l’ONU avait appelé les belligérants à « assurer la sécurité des civils à l’intérieur et autour des zones où les lignes de front changent ».

En sept ans de guerre, les Houthis proches de l’Iran, ont réussi à s’emparer de pans entiers du pays, en particulier dans le nord qu’ils contrôlent largement.

En dépit de l’appui au gouvernement d’une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite, rivale de la République islamique, les rebelles avancent également à Marib, dernier bastion loyaliste dans le nord.

La coalition a assuré lundi avoir tué plus de 140 insurgés au cours des dernières 24 heures dans des raids menés dans les provinces de Marib et Al-Bayda, au sud de Marib, selon l’agence de presse officielle saoudienne SPA.

Depuis octobre, la coalition a annoncé environ 3.500 morts côté rebelles dans des frappes quasi-quotidiennes pour repousser leur offensive sur la ville de Marib, chef-lieu éponyme de la province stratégique riche en pétrole.

Ces chiffres ne peuvent être vérifiés de manière indépendante et les Houthis communiquent rarement sur leurs pertes.

La guerre a plongé le Yémen dans l’une des pires catastrophes humanitaires au monde selon l’ONU, avec plus des deux tiers de la population dépendant de l’aide internationale. Des dizaines de milliers de personnes, la plupart des civils, ont été tuées et des millions déplacées selon des organisations internationales.

Par Le Point avec AFP

Eruption aux Canaries: 6.000 personnes évacuées, la lave attendue sur la côte

septembre 21, 2021

 

Un regain d’activité du volcan Cumbre Vieja a entraîné l’évacuation de 500 personnes supplémentaires dans la nuit de lundi à mardi, portant le total à 6.000 déplacés sur l’île espagnole de La Palma, où des coulées de lave sont attendues sur la côte.

Le mont Cumbre Vieja en éruption à El Paso, sur l'île de La Palma, dans l'archipel espagnol des Canaries, le 19 septembre 2021

© DESIREE MARTIN Le mont Cumbre Vieja en éruption à El Paso, sur l’île de La Palma, dans l’archipel espagnol des Canaries, le 19 septembre 2021

L'éruption du volcan Cumbre Vieja se poursuit sur l'île espagnole de La Palma, aux Canaries, entraînant lundi soir l'évacuation de 500 riverains supplémentaires, portant à 6.000 le nombre total d'évacués.

© Alberto GARCIA L’éruption du volcan Cumbre Vieja se poursuit sur l’île espagnole de La Palma, aux Canaries, entraînant lundi soir l’évacuation de 500 riverains supplémentaires, portant à 6.000 le nombre total d’évacués.

Selon les scientifiques, la rencontre de la lave avec l’océan dans cette île de l’archipel des Canaries pourrait entraîner le dégagement de gaz toxiques, amenant les autorités à instaurer une zone d’exclusion pour éviter tout danger.

« L’apparition d’une nouvelle bouche éruptive » dans la zone de Tacande, sur la commune d’El Paso, a entraîné l' »évacuation des habitants », a tweeté le service des secours d’urgence de l’archipel lundi soir, tandis que les images de l’AFPTV montraient des files de voitures roulant dans la nuit. 

« Quelque 500 personnes » ont ainsi dû abandonner leur domicile dans la nuit, a confirmé à l’AFP mardi matin Lorena Hernandez Labrador, conseillère municipale à Los Llanos de Aridane, village voisin très touché par les coulées de lave.

L’ouverture de cette bouche éruptive est intervenue après un nouveau séisme d’une magnitude de 4,1, enregistré à 21H32 (20H32 GMT), selon l’Institut volcanologique des Canaries (Involcan).

Au total, environ 6.000 personnes ont donc été évacuées depuis le début de l’éruption du volcan dimanche. 

Comme Israel Castro Hernandez, dont le domicile a été détruit. « C’est pratiquement toute ta vie qui part comme ça… Le volcan se réveille, il dit +Je sors par là+ et il met pratiquement toute ta vie en l’air », se désole-t-il.

 Le mont Cumbre Vieja en éruption, vu depuis Los Llanos de Aridane, sur l'île de La Palma, dans l'archipel espagnol des Canaries, le 20 septembre 2021

© DESIREE MARTIN Le mont Cumbre Vieja en éruption, vu depuis Los Llanos de Aridane, sur l’île de La Palma, dans l’archipel espagnol des Canaries, le 20 septembre 2021

A ses côtés, son épouse Yurena Torres Abreu ne réalise toujours pas. « On n’arrive pas à y croire. On se dit que notre maison est désormais sous ce volcan. Il n’y a rien à faire, c’est la nature », lâche-t-elle, désabusée.

– « Tout perdu » –

Si elle n’a fait aucune victime, cette éruption, qui est la première depuis 1971 sur l’île peuplée de près de 85.000 habitants, a provoqué d’énormes dégâts.

Les images diffusées par médias, autorités et riverains montrent des coulées noires et oranges dévalant lentement les flancs du volcan et engloutissant arbres, routes et maisons sur leur passage.

« On a tellement d’amis qui ont tout perdu. Ils sont sortis comme nous, avec ce qu’ils avaient sur eux et rien d’autre. Ils ont laissé toute leur vie là-bas », confie Elizabeth Torres Abreu, la soeur de Yurena, qui a elle aussi perdu sa maison.

Le volcan a détruit au total 166 bâtiments et la lave recouvre 103 hectares, selon le système européen de mesures géospatiales Copernicus, qui a publié sur Twitter une image satellite de l’île montrant les zones touchées.

Des coulées de lave approchent de maisons après l'éruption du mont Cumbre Vieja à El Paso, sur l'île de La Palma, dans l'archipel espagnol des Canaries, le 19 septembre 2021

©DESIREE MARTIN Des coulées de lave approchent de maisons après l’éruption du mont Cumbre Vieja à El Paso, sur l’île de La Palma, dans l’archipel espagnol des Canaries, le 19 septembre 2021

– Gaz toxiques –

Les autorités attendent à présent l’arrivée de la lave dans la mer, initialement prévue lundi soir mais retardée par le ralentissement des coulées.

Une rencontre redoutée en raison de sa dangerosité potentielle car elle peut donner lieu à des explosions, des vagues d’eau bouillante et l’émanation de gaz toxiques, selon l’Institut d’études géologiques des États-Unis (USGS).

Le gouvernement régional des Canaries a donc demandé aux curieux de ne pas se rendre sur la zone et a décrété un « rayon d’exclusion de 2 milles marins » autour de l’endroit où est prévue l’arrivée des coulées.

Le Cumbre Vieja crache des colonnes de fumées atteignant plusieurs centaines de mètres de haut et entre 8.000 et 10.500 tonnes de dioxyde de souffre par jour, selon l’Involcan.

L’espace aérien n’a toutefois pas été fermé. Tous les vols prévus lundi à l’aéroport de La Palma sont bien arrivés ou partis et 48 autres sont programmés mardi, a annoncé mardi matin le gestionnaire espagnol d’aéroports Aena

Ce volcan était sous haute surveillance depuis une semaine en raison d’une intense activité sismique et selon Involcan, l’éruption pourrait durer « plusieurs semaines voire quelques mois ».

« L »île est désormais coupée en deux », résume Juan Aragón Cruz, qui a dû quitter lui aussi son logement. « On sait quand ça a commencé, mais on ne sait pas combien de temps ça va durer ».

Avec AFP

Nombre record de personnes déplacées par les désastres climatiques

juillet 17, 2021

Au cours de l’année 2020, un nombre record de personnes ont été déplacées en raison de désastres, selon l’Internal Displacement Monitoring Center (IDMC).

Les événements météorologiques, principalement les cyclones, tempêtes et inondations, ont été à l'origine de 98 % des déplacements liés aux catastrophes, comme ici à Iversheim, en Allemagne, le 16 juillet 2021.

© INA FASSBENDER/Getty Images Les événements météorologiques, principalement les cyclones, tempêtes et inondations, ont été à l’origine de 98 % des déplacements liés aux catastrophes, comme ici à Iversheim, en Allemagne, le 16 juillet 2021.

L’organisme fait état de 30,7 millions de nouveaux déplacements liés aux catastrophes climatiques et géophysiques, soit trois fois plus que ceux causés par les conflits et la violence (9,8 millions).

Les régions les plus problématiques sont l’Asie de l’Est et le Pacifique, ainsi que l’Asie du Sud, par leur vulnérabilité aux cyclones, moussons et inondations. Dans ces régions, des millions de personnes vivent dans les deltas, sur les côtes et dans d’autres terres basses propices aux inondations et à l’érosion. Vulnérabilité et densité de population élevée ne font pas bon ménage, souligne Vincent Fung, de l’IDMC.

L’événement le plus perturbateur de l’année dans la région a été le cyclone Amphan, qui a provoqué près de cinq millions d’évacuations au Bangladesh, en Inde, en Birmanie et au Bhutan en mai 2020.

La vulnérabilité climatique n’est toutefois pas la seule raison expliquant l’ampleur du phénomène, précise M. Fung. Le manque de planification lors de la construction, que ce soit par le choix de l’emplacement ou des matériels, vient aggraver une situation déjà fragile.

Le taux d’urbanisation dans la région Asie de l’Est et Pacifique est le plus élevé du monde, rappelle l’IDMC, qui souligne que l’urbanisation rapide et souvent non planifiée augmente le risque de déplacement en cas de catastrophe en concentrant les populations dans les zones exposées aux aléas.»

En Chine, par exemple, de gigantesques projets tels que des barrages modifient les bassins fluviaux et amplifient les risques d’inondation ou de sécheresse.

Des enfants indonésiens dans leur quartier inondé le 2 janvier 2020 à Jakarta.

© Ed Wray/Getty Images Des enfants indonésiens dans leur quartier inondé le 2 janvier 2020 à Jakarta.

En Indonésie, les pluies diluviennes du début de l’année 2020 ont entraîné l’évacuation de près de 400 000 Indonésiens. La métropole de Jakarta, où habitent plus de 30 millions de personnes, s’affaisse de plusieurs centimètres par an.

Au cours des prochaines années, les inondations pourraient entraîner le déplacement de six millions de personnes par an, en moyenne, en Asie du Sud, ce qui en fait la région avec le plus haut risque de déplacement au monde, souligne l’IDMC.

L’Amérique du Nord n’est pas épargnée

Le cinquième pays le plus touché du monde, les États-Unis, est victime des tempêtes tropicales, mais aussi des feux de forêt. Ce sont eux qui causent le plus grand nombre de déplacements en Amérique du Nord.

L’étalement urbain et la construction dans des secteurs à proximité de forêts, de zones arbustives ou de prairies font en sorte que des milliers de personnes vivent dans des zones à risque.

Au Canada, ce sont 26 000 déplacements qui ont eu lieu en 2020, la plupart causés par des inondations, des températures extrêmes et des feux de forêt.

Le feu qui a réduit en cendres une partie de Lytton, en Colombie-Britannique, en juillet 2021, faisant au moins deux morts, a forcé l'évacuation des 250 habitants du village.

© Timothé Matte-Bergeron/Radio-Canada Le feu qui a réduit en cendres une partie de Lytton, en Colombie-Britannique, en juillet 2021, faisant au moins deux morts, a forcé l’évacuation des 250 habitants du village.

Le plus grand risque de déplacement au Canada viendra cependant dans quelques décennies, entre 2050 et 2100, estime Robert McLeman, professeur agrégé à l’Université Wilfrid-Laurier, à Waterloo.

L’élévation du niveau des mers touchera alors plus fortement les régions côtières, notamment Vancouver et Charlottetown, tandis que la fonte du pergélisol pourrait entraîner la relocalisation de villages entiers. On le voit déjà dans des collectivités comme Tuktoyaktuk, où les affaissements de terrain constituent une menace pour les maisons et les routes.

Les phénomènes environnementaux à évolution lente, tels que l’élévation du niveau de la mer, sont moins spectaculaires que les cyclones, mais tout aussi préoccupants sur le long terme. C’est le cas également de la sécheresse, qui touche des millions de personnes en Afrique.

Une Éthiopienne dans un camp de réfugiés dans la Corne de l'Afrique, une région durement touchée par la sécheresse.

© Chris Stein/AFP/Getty Images Une Éthiopienne dans un camp de réfugiés dans la Corne de l’Afrique, une région durement touchée par la sécheresse.

Des pays d’Afrique subsaharienne comme le Mali, l’Éthiopie, la Somalie ou le Kenya risquent d’en subir les effets, précise M. McLeman. En ce qui concerne la sécheresse, le processus de déplacement est un peu différent, explique-t-il. Comme cela se déroule plus lentement qu’une tempête, par exemple, il y a des occasions d’intervenir et d’aider les fermiers exposés à la sécheresse. C’est probablement la raison pour laquelle les sécheresses ne déplacent pas le même nombre de personnes que les tempêtes ou les inondations, mais cela demeure très difficile pour les gens qui tentent de survivre dans un environnement hostile.»

Un récent rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) explique comment les conditions climatiques incertaines du Mali, dans le Sahel, agissent contre les efforts de consolidation de la paix.

Le réchauffement de la température et la diminution des précipitations affectent les moyens de subsistance basés sur les ressources naturelles et contribuent à saper la sécurité, dans un contexte de conflit et de faible gouvernance. Ainsi, les groupes armés omniprésents dans la région n’ont pas de difficulté à recruter de jeunes agriculteurs et bergers privés de revenus par la sécheresse, note le SIPRI. En outre, les conflits pour les terres augmentent.

Conflits et catastrophes convergent parfois, de sorte que certaines personnes sont déplacées à plusieurs reprises. Par exemple, au Yémen, quelque 150 000 personnes ont été touchées par des pluies torrentielles et inondations, dont plusieurs milliers qui avaient déjà dû fuir leur résidence à cause de la guerre civile.

L’Europe est une des régions du monde les moins touchées par les catastrophes climatiques. Elle n’en est toutefois pas à l’abri, comme le démontrent les récentes inondations, qui ont causé la mort d’une centaine de personnes et l’évacuation de plusieurs milliers d’autres.

Une situation qui risque de s’aggraver

Les organisations humanitaires s’inquiètent que la situation ne s’aggrave en raison des changements climatiques. La Banque mondiale prévoit ainsi qu’il y aura 143 millions de déplacés internes en 2050, si les événements climatiques extrêmes s’intensifient, comme le projettent les modèles.

2020 a été l’une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées. Les saisons des moussons sont plus longues que par le passé et les précipitations sont en hausse, tout comme la température des océans.

L’Organisation internationale des migrations (OIM) s’inquiète également de l’augmentation de la température dans des zones du monde très chaudes. Près d’un million de personnes vivent déjà dans des régions tropicales et subtropicales où le stress thermique est très fort.

Avec la hausse des températures, l’OIM estime que 30 à 60 millions de personnes se retrouveraient dans des régions où, pendant les mois les plus chauds, l’air ambiant serait trop élevé pour le fonctionnement normal du corps humain. Des migrations importantes sont donc à prévoir.

Il est urgent, disent les scientifiques, d’agir dès maintenant, notamment en recueillant des données plus précises sur les événements à évolution lente, comme l’érosion côtière, la hausse du niveau des mers ou la sécheresse, afin de mettre en place des politiques ciblées, dont des relocalisations planifiées.

Ça coûte toujours moins cher de prendre des mesures de mitigation [pour réduire la vulnérabilité] plutôt que de devoir s’adapter quand les catastrophes arrivent», observe Robert McLeman.

Avec Ximena Sampson par AFP

RDC-Eruption volcanique de Nyiragongo : le Kenya assiste les populations victimes

juin 10, 2021

Trois semaines après l’éruption du volcan Nyiragongo  et ses effets néfastes sur la ville de Goma, l’aide humanitaire afflue en faveur des déplacés.

En plus de la première assistance  humanitaire  ordonnée par le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à  travers le gouvernement, la contribution de la Fondation Denise-Nyakeru  et d’autres organisations humanitaires, la République  du Kenya vient d’ouvrir un pont aérien entre Nairobi  et Goma pour l’acheminement  de l’aide humanitaire.

Deux gros porteurs cargos ont atterri le 8 juin à l’aéroport international de Goma et deux autres se sont posés le lendemain. Au total,  onze tonnes de vivres et non-vivres, don du Kenya à la RDC, ont été offerts à  la population  de Goma  dont les maisons ont été calcinées  par les laves du volcan. Constituée essentiellement des produits alimentaires, des médicaments et des kits d’assistance, l’aide humanitaire du gouvernement Kenyan vient répondre tant soit peu aux besoins de la population de la ville de Goma et du territoire de Nyiragongo démunis de tout ou presque  après  la destruction  de leurs  maisons d’habitations.

Présent à  l’aéroport de Goma pour  la réception  de ces vivres, le conseiller spécial  du chef de l’Etat chargé de la couverture maladie universelle, Dr Roger Kamba, a indiqué que ce don est le signe de l’excellence des relations entre les présidents Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo  et leurs pays respectifs. Dr Roger Kamba  a recommandé au gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu et aux partenaires à se mettre autour d’une même table pour décider de la manière dont les personnes les plus vulnérables seront servies en priorité. Dans le même  temps, un hôpital mobile  offert en don a été  réceptionné par les autorités provinciales du Nord-Kivu ainsi que des tentes civiles et militaires. Rappelons que l’érudition volcanique  du 22 mai dernier a créé le déplacement de près  de 400 000 habitants éparpillés  dans plusieurs sites. Beaucoup sont rentrés  à Goma  mais ils se retrouvent sans logis.

Avec Adiac-Congo par Alain Diasso

Indonésie: le bilan du séisme monte à 131 morts, plus de 156.000 déplacés

août 8, 2018

Un homme transporte un réfrigérateur extirpé des ruines d’une boutique le 8 août 2018 à Bangsal, en Indonésie / © AFP / ADEK BERRY

Le bilan du violent séisme qui a frappé l’île indonésienne de Lombok est monté à 131 morts mercredi, alors que les autorités manquaient de nourriture, d’eau potable et d’aide médicale pour approvisionner quelque 156.000 habitants évacués dans des abris de fortune.

Des villageois apeurés ont abandonné leurs maisons pour se réfugier sous des tentes ou abris bâchés aménagés le long des routes ou dans des rizières sous la chaleur tropicale de l’archipel d’Asie du Sud-Est.

Certains campements manquent de nourriture pour les personnes qui y sont temporairement hébergées, tandis que d’autres déplacés souffrent de traumatismes psychologiques consécutifs au tremblement de terre de magnitude 6,9 dimanche. Il est survenu une semaine après un autre séisme qui a fait au moins 17 morts sur l’île volcanique prisée des touristes pour ses plages et ses sentiers de randonnées.

« Nous avons encore besoin d’aide pour le long terme, même après avoir reçu de l’aide de différents gouvernements » régionaux, a déclaré un porte-parole de l’Agence nationale de gestion des catastrophes, Sutopo Purwo Nurgroho.

– « Phase critique » –

Des secouristes transportent le 8 août 2018 à Bangsal la dépouille d’une victime d’un séisme meurtrier en Indonésie / © AFP / ADEK BERRY

Le nombre de blessés graves atteint désormais 1.477, tandis que des dizaines de milliers de maisons ont été endommagées ou détruites, selon les autorités qui s’attendent à une nouvelle augmentation du bilan des victimes dans les jours à venir.

Les secours ont continué de déblayer les décombres à l’aide d’excavateurs. Des dizaines de milliers de maisons ont été endommagées, selon les autorités.

« Les corps commencent à sentir et nous pensons que certaines personnes ensevelies sont vivantes — c’est la raison pour laquelle nous sommes dans une phase critique », a souligné M. Sutopo.

La province des Petites îles de la Sonde occidentales (West Nusa Tenggara), où se trouve Lombok, manque cruellement de nourriture, de médicaments et de personnel médical dans les zones les plus affectées, a indiqué le gouverneur, Muhammad Zainul Majdi.

Indonésie: les sauveteurs tentent de retrouver des survivants / © AFP / Jonathan Klein

« Nos ressources humaines sont limitées. Il faut des auxiliaires médicaux dans les abris de fortune et d’autres doivent être mobiles », a-t-il déclaré à l’AFP.

« L’ampleur de ce tremblement de terre est énorme pour nous ici, c’est notre première expérience » de la sorte, a encore dit le gouverneur.

– « Détruits à presque 100% » –

« J’ai vu mon voisin mourir dans les décombres, il avait appelé à l’aide mais je n’ai pas pu le sauver car nous sommes partis en courant » au moment du séisme, a raconté Joriah, un rescapé.

Vue aérienne d’une foule attendant de quitter l’île indonésienne de Gili Trawangan, voisine de celle de Lombok, frappée dimanche par un séisme meurtrier, le 8 août 2018 / © @trufflejournal/AFP / Melissa DELPORT

Dans certaines parties de l’île d’une superficie de quelque 4.700 km2, des villages ont été presque entièrement détruits.

« Certains villages que nous avons visités sont détruits à presque 100%, toutes les maisons se sont effondrées, les routes sont fissurées et les ponts se sont écroulés », a déclaré à l’AFP un porte-parole de la Croix-Rouge indonésienne, Arifin Muhammad Hadi.

Mais de nombreux agriculteurs sont réticents à l’idée de quitter leurs maisons endommagées et d’abandonner leur cheptel.

« C’est une situation typique de victimes de tremblement de terre en Indonésie. Les habitants veulent rester près de leur source de revenus car ils ne peuvent pas venir dans des abris de fortune avec leur cheptel », a expliqué M. Hadi.

Recherches dans les décombres de bâtiments effondrés, le 8 août 2018 à Sigar Penjalin, en Indonésie, après le sésime meurtrier de dimanche sur l’île de Lombok / © AFP / SONNY TUMBELAKA

L’aide aux sinistrés s’organise, mais les équipes de secours éprouvent des difficultés à atteindre certaines zones en raison de routes endommagées par le séisme dans le nord et l’est de Lombok, territoires les plus proches de l’épicentre — loin des quartiers touristiques.

Trois avions militaires de transport Hercules remplis de nourritures, médicaments, couvertures, tentes et réservoirs d’eau sont arrivés à Lombok, selon l’armée.

Cependant, certains habitants évacués se sont plaints d’être abandonnés: « nous n’avons pas reçu la moindre aide, nous n’avons pas d’eau propre, donc quand nous voulons aller aux toilettes, nous utilisons l’eau d’une petite rivière proche », a raconté l’un d’eux, Multazam.

Par ailleurs, l’évacuation de touristes pour l’essentiel étrangers qui étaient sur les trois petites îles de Gili touchées par le séisme au large de la côte nord-ouest de Lombok est terminée, ont indiqué les autorités.

L’Indonésie, un archipel de 17.000 îles et îlots, se trouve sur la ceinture de feu du Pacifique, une zone de forte activité sismique. Ce pays est frappé par de nombreux séismes, mais contrairement aux deux survenus à Lombok, la plupart ne sont guère dangereux.

Romandie.com avec(©AFP / (08 août 2018 13h20)

RDC: dix déplacés brûlés vifs dans des combats entre communautés dans l’est

juillet 7, 2018

Bukavu (RD Congo) – Dix déplacés fuyant des violences à caractère communautaire ont été brûlés vifs dans la nuit de vendredi à samedi dans des affrontements intercommunautaires dans le Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de sources concordantes.

« Plusieurs villages du groupement Balala-Nord ont été attaqués hier (vendredi) par des miliciens du groupe Ngumino et des rebelles du Forebu (Forces républicaines du Burundi) actifs dans la région d’Uvira et de Fizi (Sud-Kivu). Nous déplorons la mort de dix personnes dans des incendies », a déclaré à l’AFP John Mwimiwa, chef du secteur de Tanganyika (Sud-Kivu).

Le commandant des opérations militaires dans cette zone, le lieutenant-colonel Antoine Bagenyi a confirmé ces affrontements à l’AFP, sans donner des détails, indiquant être en mission hors de cette zone.

« Toutes (les personnes tuées) sont de déplacés en provenance de Bijombo. Elles ont été calcinées dans leurs maisons », a ajouté M. Mwimiwa. Les habitants de six villages attaqués ont fui dans la brousse, a-t-il poursuivi.

Les militaires de l’armée congolaise sont arrivés après la fuite des assaillants, a déploré le chef de secteur Mwimiwa, qui a précisé que les assaillants ont aussi emportés « deux cents vaches et 30 moutons ».

Parmi des personnes brûlées figurent « quatre enfants et deux femmes », a indiqué à l’AFP Claude Misare, président de l’ONG Nouvelle société civile congolaise du territoire d’Uvira.

Le secteur de Balala-Nord dans le territoire de Fizi (Sud-Kivu) reçoit depuis quelques semaines des déplacés en provenance du secteur de Bijombo, dans le territoire voisin d’Uvira dans la province du Sud-Kivu (Est).

A Bijombo, des Banyamulenge (tutsi congolais) considérés comme des étrangers, affrontent régulièrement des membres des communautés Bafuliro et Banyindu. Chaque communauté s’est dotée d’une milice.

Le bureau de l’ONU chargé des affaires humanitaires (OCHA) a recensé depuis le début de l’année « 76.000 » personnes déplacées à cause de ce conflit entre communautés dans cette zone de la province du Sud-Kivu (est).

Romandie.com avec(©AFP / 07 juillet 2018 13h24)                                                        

Guatemala: 75 morts, 192 disparus après l’éruption du Volcan de Feu

juin 6, 2018

/ © AFP / Johan ORDONEZ

Une forte explosion a obligé mardi les secouristes à interrompre leurs recherches autour du Volcan de Feu au Guatemala, 48 heures après son éruption qui a fait au moins 75 morts et près de 200 disparus.

Selon l’Institut national médico-légal (Inacif), 75 personnes sont mortes dans la catastrophe, après la découverte de deux nouveaux cadavres mardi. Seuls 23 corps ont été identifiés jusqu’à présent.

De son côté Sergio Cabañas, directeur des opérations de secours de la Coordination nationale de lutte contre les catastrophes naturelles (Conred) a affirmé mardi, lors d’un point presse, que « 192 personnes » dont il possède les noms et le lieu de résidence, « sont portées disparues » depuis dimanche.

L’éruption a également fait 46 blessés et entraîné l’évacuation de 3.271 personnes, selon la Conred. En outre, 2.625 personnes ont dû être relogées. La catastrophe a affecté, à divers degrés, un total de 1,7 million de Guatémaltèques.

Mardi, une forte explosion a contraint les autorités à évacuer sept villages situés sur le flanc du volcan en raison des risques d’augmentation de l’activité volcanique. Les opérations de sauvetage ont également été suspendues.

Le porte-parole de la Conred, David de Leon, expliqué que, selon des experts, de nouvelles coulées pyroclastiques – composées de cendres, de boue, d’eau, et de roches à haute températures – pourraient à nouveau se produire.

L’augmentation de l’activité volcanique a provoqué la panique dans la ville d’Escuintla, située près du colosse haut de 3.763 mètres et situé à 35 km au sud-ouest de la capitale.

Ses habitants ont très vite quitté la ville au volant de leurs voitures, provoquant un immense chaos.

– Un fort grondement –

Un photographe de l’AFP sur place a déclaré avoir entendu un fort grondement et vu une grande colonne de cendres s’élever vers le ciel.

Secouristes, policiers et militaires ont également été contraints de quitter la zone.

Deux jours après cette éruption, qui a déversé d’importantes quantités de boue, de lave et de cendre ardente, les possibilités de retrouver des survivants étaient très faibles, a reconnu, quelques heures avant cette interruption des recherches, M. Cabañas.

« Si on est piégé dans le flux pyroclastique, il est difficile de rester en vie », a-t-il souligné, ajoutant que certains corps totalement calcinés pourraient ne jamais être retrouvés.

Les projections spectaculaires de lave et de cendre de ce cratère avaient semé la panique dimanche dans les localités rurales situées sur le flanc du volcan, et entraîné une première évacuation d’urgence de plus de 4.500 personnes.

Suspendues dans la nuit, les recherches avaient repris mardi à l’aube dans les environs du volcan, encore recouverts d’une abondante couche de cendre grise.

Eddy Sanchez, directeur de l’Institut de vulcanologie, a indiqué à l’AFP que l’éruption de dimanche avait libéré « beaucoup d’énergie » et que le volcan, entré en « repos actif », pourrait encore libérer des éruptions explosives qui toutefois ne devraient « pas être catastrophiques ».

– Immense nuée de cendres –

Dimanche, des images diffusées à la télévision et sur les réseaux sociaux avaient montré une immense nuée de cendres descendant du volcan avant d’engloutir une route tandis que des habitants et des membres des équipes de secours fuyaient en courant.

D’autres montraient des personnes couvertes de cendres que des secouristes essayaient de mettre à l’abri. Au total l’éruption a duré plus de 16 heures.

Lundi soir, le président Jimmy Morales a qualifié l’évènement de « tragédie » et annoncé que les recherches et l’assistance aux sinistrés dureraient le temps nécessaire dans la zone.

La présidence a déjà précisé qu’un plan de reconstruction commencerait à être élaboré mardi, alors que les familles des victimes commençaient à enterrer leurs morts dans de longues processions.

L’état de catastrophe naturelle a été décrété dans les départements d’Escuintla (sud), Chimaltenango (ouest) et Sacatepequez (sud-ouest), les plus affectés par l’éruption. Les députés ont également commandé un rapport sur les dégâts dans les nombreuses exploitations de café et maïs affectées.

L’éruption a touché notamment des communes rurales proches du volcan et la ville coloniale d’Antigua, le plus important site touristique du Guatemala.

Le Volcan « de Fuego » était déjà entré en éruption en janvier 2018. En septembre 2012, son précédent réveil avait entraîné l’évacuation de quelque 10.000 personnes résidant dans des villages situés sur le flanc sud.

Deux autres volcans sont également actifs au Guatemala: le Santiaguito (ouest) et le Pacaya (20 km au sud de la capitale). Ce petit pays d’Amérique centrale est situé sur la « Ceinture de feu du Pacifique », une zone qui concentre environ 85% de l’activité sismique terrestre.

Romandie.com avec (©AFP / 06 juin 2018 13h33)                

RDC: les populations de l’Ituri appellent à l’aide pour les nombreux déplacés

mars 12, 2018

Kinshasa – Les populations de l’Ituri (nord-est de la République démocratique du Congo) ont lancé lundi un appel à l’aide humanitaire en faveur des centaines de milliers de déplacés par la reprise des violences intercommunautaires dans la région.

« Les populations de l’Ituri, à travers la Communauté iturienne de Kinshasa (CIK), lancent un appel pressant pour une assistance urgente en faveur des déplacés de l’Ituri », écrit la CIK dans un communiqué remis à la presse à Kinshasa.

La CIK lance un appel aux ONG et « aux confessions religieuses » « à agir d’urgence, à manifester leur solidarité aux déplacés de l’Ituri ».

« Les chiffres disponibles font état de plus de 350.000 déplacés internes dont près de 50.000 sont installés dans la ville de Bunia et ses environs. A ce chiffre s’ajoutent près de 65.000 personnes réfugiées en Ouganda, selon un décompte provisoire », selon le communiqué.

« Plusieurs centaines de personnes » ont été massacrées depuis la reprise des violences en Ituri en décembre, selon cette même source.

Un conflit entre les communautés Lendu (agriculteurs) et Hema (éleveurs) a tué plusieurs dizaines de milliers de personnes entre 1999 et 2003, jusqu’à l’intervention de la force européenne Artémis.

La Cour pénale internationale (CPI) a condamné à 12 ans de prison l’ex-chef de milice Germain Katanga pour complicité de crimes de guerre et contre l’humanité dans l’attaque du village de Borogo en Ituri en février 2003. Environ 200 personnes avaient été tuées.

La chambre d’appel de la CPI a confirmé le 8 mars le montant d’un million de dollars que Germain Katanga doit payer en réparations aux victimes de ces attaques.

Les dernières violences « sont assez différentes de celles du conflit qui oppose les ethnies Hema et Lendu depuis plusieurs décennies. Les causes peuvent être multiples et sont encore à élucider, car non clairement exprimées », prévient la Communauté iturienne de Kinshasa dans son communiqué.

La CIK demande d’ailleurs aux gouvernements congolais et provincial une « enquête pour étudier la nature, les manifestations, les racines, les conséquences ainsi que les auteurs et les manipulateurs de cette violence ».

La CIK demande aussi aux autorités de « relever de leurs fonctions les autorités politico-administratives, judiciaires, militaires et policières (…) qui ont failli dans leur mission de sécurisation de la population et de ses biens ».

Cette demande vise particulièrement le gouverneur de la province, Abdallah Pene Mbaka, « dont la mal gouvernance politique, économique et de développement contribue à la résurgence du conflit armé ».

Treize auteurs présumés de violences ont été remis à la justice militaire, a indiqué lundi à l’AFP un porte-parole de la police.

« Les enquêtes se poursuivent. Au fur et à mesure d’autres vont être remis aux autorités judiciaires », a précisé le major Abeli Mwangu.

Il s’agit d’une première vague de prévenus parmi ceux déjà été entendus par une commission provinciale.

Le nouveau ministre de l’Intérieur Henry Mova Sakanyi, qui se trouve en ce moment à Bunia chef-lieu de l’Ituri, a indiqué que le nombre total des prévenus dépasse la cinquantaine.

Romandie.com avec(©AFP / 12 mars 2018 18h51)                                            

RDC: 200.00 déplacés en Ituri en 2 mois de conflits intercommunautaires (source humanitaire)

février 13, 2018

Kinshasa – Environ 200.000 personnes ont été déplacées en deux mois de conflits intercommunautaires en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mardi de sources humanitaires.

« Depuis mi-décembre, environ 200.000 personnes ont été déplacées en Ituri, affectées par les violences » qui opposent les communautés Hema (éleveurs) et Lendu (agriculteurs), ont déclaré à l’AFP plusieurs sources humanitaires en RDC.

Les affrontements entre les deux communautés ont fait plusieurs dizaines de morts.

A Genève, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a fait état de plus de 22.000 réfugiés congolais qui ont fui ces violences et traversé le lac Albert la semaine dernière pour rejoindre l’Ouganda.

« La semaine dernière, plus de 22.000 Congolais ont traversé le lac Albert », que se partagent l’Ouganda et la RDC, a indiqué un porte-parole du HCR, Babar Baloch, lors d’un point de presse à Genève.

Des milliers d’autres sont rassemblés sur les rives du lac en attendant de pouvoir effectuer la traversée, a-t-il ajouté.

Ils fuient depuis décembre la reprise des violences intercommunautaires et des affrontements entre groupes armés et l’armée dans la province de l’Ituri dans le nord-est de la RDC, a expliqué à l’AFP Katerina Kitidi, porte-parole du HCR.

Cet itinéraire est à nouveau emprunté par un grand nombre de réfugiés depuis un naufrage tragique en 2014 qui avait causé la mort de plus de 200 personnes, selon le HCR.

En 1999, un conflit foncier avait dégénéré en massacres entre Hema et Lendu, qui avaient alors chacun une branche armée et des miliciens. Les combats, qui portaient sur le contrôle de cette région riche en or, avaient fait plus de 60.000 morts et 600.000 déplacés, selon Human Rights Watch.

En juin 2003, cette violence avait déclenché l’intervention d’une force militaire de l’Union européenne sous commandement français, Artémis.

– canoës et bateaux surchargés –

Le HCR a fait part de sa « tristesse » après des informations sur la mort de quatre réfugiés congolais, noyés après le naufrage de leur embarcation sur le lac Albert et il a indiqué que deux autres ont perdu la vie le 7 février, dans des circonstances indéterminées, alors qu’une dispute avait éclaté au moment où les réfugiés s’apprêtaient à embarquer.

La majorité des réfugiés traversent le lac Albert à bord de petits canoës ou de bateaux de pêche surchargés et ils arrivent après dix heures de voyage à Sebagoro, un village situé à 270 kilomètres au nord-ouest de Kampala, la capitale ougandaise.

Les violences en Ituri représentent l’un des nombreux conflits qui déchirent l’est de la RDC. Des milliers d’autres personnes venus du Nord-Kivu fuient également vers l’Ouganda, par voie terrestre, et arrivent à Kisoro, a signalé la représentante du HCR à Genève.

Au total, depuis le 19 décembre, 39.000 Congolais ont fui vers l’Ouganda, dont environ 34.000 depuis janvier, a précisé Mme Kitidi.

La RDC compte quatre millions de déplacés, dont 1,7 million supplémentaires en 2017, d’après les estimations des humanitaires.

Le HCR travaille avec les autorités ougandaises pour enregistrer les Congolais mais réclame plus de moyens pour faire face à l’arrivée rapide de réfugiés et créer de nouvelles installations d’accueil.

Romandie.com avec(©AFP / 13 février 2018 15h04)                                            

Centrafrique: au moins 2 morts à Bocaranga, 23.000 nouveaux déplacés

septembre 26, 2017

Bangui – Au moins deux personnes ont été tuées et cinq blessées dans l’attaque de Bocaranga, dans le nord-ouest de la Centrafrique, et quelque 23.000 personnes ont fui Bocaranga et Niem, deux villes du Nord-Ouest proches du Cameroun, en raison des violences, a-t-on appris mardi de sources militaire et humanitaire.

« Au moins deux personnes ont été tuées » à Bocaranga où « on signale aussi d’autres victimes », sans plus de précision sur le nombre, a déclaré mardi à l’AFP une source militaire à Bangui.

« La grande majorité des habitants de Bocaranga, 15.000, et ceux de Niem, 8.000, se sont réfugiés dans la brousse où ils ne peuvent avoir accès à l’assistance humanitaire », a rapporté mardi le Bureau des Nations unies pour les affaires humanitaires (Ocha) dans un communiqué.

Samedi, des hommes armés du groupe armé 3R (« Retour, réclamation et réhabilitation ») ont attaqué Bocaranga, malgré la présence en ville de Casques bleus de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca).

La Minusca, qui dit avoir « aussitôt réagi et réussi à repousser ces éléments armés », a pris en charge samedi cinq blessés, dont un « dans un état jugé sérieux » et « évacué six membres du personnel humanitaire vers la base de la Mission », selon un communiqué publié dimanche.

Apparu fin 2015 dans le nord-ouest de la Centrafrique, le groupe 3R prétend protéger la communauté peule contre les attaques des milices antibalaka.

Selon l’Ocha, la ville de Niem, située à une quarantaine de kilomètres de Bouar, dans l’ouest du pays, a aussi été « prise » par un groupe armé.

Mi-septembre, le nombre de réfugiés et de déplacés ayant fui les violences en Centrafrique a atteint son « plus haut niveau » avec 1,1 million de personnes ayant dû fuir leur domicile sur 4,5 millions d’habitants.

La Centrafrique est depuis 2013 en proie à des violences continues. L’intervention de la France (2013-2016) et de la Minusca (12.500 hommes) ont permis la tenue d’une élection présidentielle début 2016 et le retour d’un calme relatif à Bangui, mais pas dans l’intérieur du pays victime d’un regain de violences.

A la tribune de l’ONU, la semaine dernière, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a appelé la communauté internationale à « ne pas oublier » la Centrafrique.

Romandie.com avec(©AFP / 26 septembre 2017 20h36)