Veux-tu revenir encore auprès de moi
Après avoir claqué la porte de mon toit
Rassemblant et expédiant mes photos par la poste
Devenues une présence muette mais aussi gênante
En voulant savourer la pleine liberté de ta vie
Pour qu’à jamais je devienne un grand oubli
Tu as effacé mon nom de la bouche de mon fils
Lui torturant le cerveau comme on enfonce des vices
L’intimant violemment de ne plus le prononcer
Sous peine de privation de ration à manger
Au grand air, tu as pris des ailes de papillon
Pour vivre à l’air du temps et au grand vent
Te livrant aux désirs des prétendants excités
Qui te donnent des allures d’excentricités
Pour des soupirants qui troquent leur veste conjugale
De transfuge marital et d’hypocrite sentimental
Car dans les ornières de l’illusion affective
Roulée, sucée et jetée après des soirées festives
Tes pensées reprennent le chemin de ma personne
Demandant à mon fils de prendre le téléphone
Pour renouer instamment avec moi le contact
Après le calcul et la somme de tes échecs.
Bernard NKOUNKOU