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France: mort de Pétillon, dessinateur de « L’Enquête corse » et satiriste décalé

septembre 30, 2018

Paris – Auteur de la BD à succès « L’Enquête corse » et fin satiriste de la politique française pour l’hebdomadaire Le Canard enchaîné, le dessinateur René Pétillon est mort dimanche à l’âge de 72 ans.

« Son humour acéré, impitoyable, légèrement décalé et néanmoins pas dénué de tendresse (faisait) mouche à tous coups », ont souligné les éditions Dargaud dans un communiqué annonçant son décès des suites d’une « longue maladie ».

Regard bleu profond, épais sourcils blancs, Pétillon était le père de Jack Palmer, un détective un peu bêta au gros nez et à l’imperméable trop grand.

Créé en 1974, son personnage fétiche a valu à Pétillon la reconnaissance du grand public un quart de siècle plus tard.

En 2000, l’une de ses aventures, « L’Enquête corse », est un énorme succès de librairie et reçoit le Prix du Meilleur album en 2001 au Festival d’Angoulême.

Cette BD, qui moque avec une égale tendresse les Corses et les « pinzuti » (les continentaux), est ensuite portée au cinéma par Alain Berberian en 2004, avec Christian Clavier dans le rôle de Palmer.

« René Pétillon était un homme très drôle et d’une grande finesse; c’est une grande tristesse de le voir partir. La BD perd un Grand », a salué cet acteur sur Twitter.

« Riposa in Pace » (« Repose en paix »), a écrit le président de l’Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, une figure indépendantiste.

« Le succès de cet album m’a abasourdi », racontait Pétillon à l’AFP en 2013, encore surpris d’avoir été fait citoyen d’honneur de la ville de Bastia, dans le nord de la Corse, grâce à cet ouvrage.

Il assurait s’être « régalé » en écrivant les aventures de Palmer sur l’île de Beauté, lui qui utilisait beaucoup « la mauvaise foi » en tant que ressort comique de ses dessins.

« Les Corses s’amusent à qui sera le plus de mauvaise foi, c’est un jeu là-bas », disait celui qui s’enorgueillissait de n’avoir jamais eu « la volonté d’être méchant » et préférait manier l’ironie.

Parallèlement à la BD, Pétillon, Grand prix du Festival d’Angoulême en 1989, était aussi une vedette de la satire politique, grâce à son travail pour le Canard enchaîné.

Il y était entré en 1993 avant de mettre fin à sa collaboration avec l’hebdomadaire l’an passé, a rappelé Dargaud, selon lequel Pétillon était « un des grands portraitistes de la société française ».

Originaire de Lesneven, au nord de Brest (Bretagne), et issu d’une famille catholique traditionnelle, Pétillon était fasciné par l’image depuis sa plus tendre enfance. Ce fils de boulanger l’avait passée à dévorer les Tintin et les Spirou.

Après son service militaire en Allemagne, il rejoint Paris. Il essuie de nombreux refus pour ses dessins et enchaîne les petits boulots (magasinier, livreur, coursier, etc.).

Finalement, ses premiers dessins paraissent en 1968 dans Planète, Plexus et l’Enragé.

Sa première bande-dessinée sort en 1972 dans Pilote, « un récit de six pages intitulé +Voir Naples et mourir+ », a rappelé Dargaud. Deux ans plus tard, c’est la naissance de Jack Palmer.

Avant son entrée au Canard enchaîné, Pétillon dessine dans l’Echo des Savanes, VSD, Métal Hurlant ou Le Matin de Paris.

En 2006, dans l’une des aventures de Palmer, « L’Affaire du voile », il parvient à faire rire du voile islamique et des pratiques religieuses, en plein débat sur la laïcité.

« Je crois avoir traité le voile de façon directe et frontale » avec le souci de « ne pas faire de provocations », affirme-t-il alors.

Romandie.com avec(©AFP / 30 septembre 2018 18h41)                                                        

Décès de l’acteur, clown, cinéaste et dessinateur Pierre Etaix

octobre 14, 2016

L’acteur, clown, cinéaste et dessinateur français Pierre Etaix est décédé vendredi matin à l’âge de 87 ans, a annoncé sa famille. L’artiste avait été hospitalisé en urgence dans la matinée, a-t-elle ajouté.

Discret, il avait travaillé avec le cinéaste Jacques Tati et l’artiste de cirque Annie Fratellini et s’inscrivait dans la lignée de Buster Keaton et Charlie Chaplin. « Le comique, c’est la chose la plus précieuse pour moi », avait-il récemment confié.

Réalisateur, on lui doit notamment « Yoyo » (1965), « Tant qu’on a la santé » (1966) ou encore « Le Grand Amour » (1968). Ces films sont restés longtemps invisibles en raison d’un imbroglio juridique, avant que la justice ne rende en 2009 à Pierre Etaix ses droits d’auteur sur cinq longs-métrages et deux courts-métrages.

Ses films dans lesquels Pierre Etaix interprète généralement un personnage lunaire, s’inscrivent dans l’héritage des maîtres comiques du cinéma muet: Buster Keaton, Charlie Chaplin, Laurel et Hardy, Harry Langdon, Harold Lloyd ou Max Linder.

Il avait été récompensé par un Oscar en 1963 pour son court-métrage « Heureux anniversaire » co-signé avec Jean-Claude Carrière.

Un grand observateur
Pierre Etaix était né le 23 novembre 1928 à Roanne, dans le centre de la France, et avait passé la majeure partie de son enfance « à observer la rue » et ses passants. Graphiste de formation, il s’initia à l’art du vitrail puis s’installa à Paris avant de débuter comme illustrateur tout en se produisant avec des numéros dans les cabarets, au music-hall ainsi qu’au cirque.

Cet artiste qui comptait parmi ses amis l’acteur américain Jerry Lewis prônait « un cinéma d’artisanat ». « Au cirque, ce sont les clowns eux-mêmes qui préparent leur matériel, leurs accessoires », soulignait-il.

A la fin du tournage du « Grand amour », il avait demandé à sa partenaire à l’écran, Annie Fratellini, de l’épouser. Ils avaient joué en duo sur la piste et fondé ensemble l’Ecole nationale du cirque en 1973.

Ces dernières années, il était remonté sur scène après des décennies d’absence avec « Miousik Papillon » (2010), puis sous le chapiteau du cirque Joseph Bouglione en 2012, ressuscitant le clown Yoyo. Mais il se disait « handicapé par ses possibilités physiques ».

Romandie.com avec(ats / 14.10.2016 16h21)

France: Mort d’Hubert Mounier, fondateur du groupe L’Affaire Louis Trio

mai 2, 2016

Hubert Mounier, en juin 2011.

Hubert Mounier, en juin 2011. PHILIPPE MERLE / AFP
Le chanteur et dessinateur de BD Hubert Mounier, fondateur du groupe L’Affaire Louis Trio, est mort lundi matin 2 mai d’une crise cardiaque à 53 ans, a annoncé à l’AFP son avocat et ami Stéphane Loisy.

Hubert Mounier, connu alors sous le nom de Cleet Boris, avait fondé en 1982 le groupe de musique français L’Affaire Louis Trio à Lyon avec son frère Vincent (surnommé Karl Niagara) et François Lebleu (Bronco Junior).

Bananes et costumes années 1950, le groupe égrène une pop mélangée à des rythmes latins qui fait mouche.

En 1987, le groupe avait remporté la Victoire de la musique de la « révélation variétés masculine » avec son premier album, Chic Planète.

Hubert Mounier était auteur, compositeur et interprète de nombreux succès, parmi lesquels « Chacun de son côté » ou « Mobilis in Mobile ».

Il avait entamé depuis la séparation de son groupe en 1997 une carrière en solo, avec trois albums réalisés avec son ami Benjamin Biolay, qui lui a rendu hommage lundi sur Instagram.

Hubert Mounier était aussi un dessinateur et auteur de plusieurs bandes dessinées, dont la dernière, La Maison de pain d’épice, est sortie en 2006 chez Dupuis. Il préparait depuis deux ans une bande dessinée consacrée à Tarzan.

Lemonde.fr

France: Expo vente de Willem à la galerie Artitude

août 4, 2013

Le dessinateur satirique Willem expose à Paris du 19 au 30 septembre, à la galerie Artitude, en vous proposant d’acquérir ses œuvres dans une riche et étonnante diversité.

Le provocateur célèbre pour ses dessins dans « Libération » et « Charlie Hebdo », couronné cette année par le Festival de BD d’Angoulême, se dévoile sous un regard inédit. L’infatigable Willem présente en effet des œuvres en grand format, en noir et blanc mais aussi en couleurs, s’étalant sur plus de quatre décennies, allant de mai 68 à la présidence Sarkozy. Il est question d’un florilège d’affiches mais surtout de dessins sur des thèmes variés, illustrant des festivals artistiques, croquant les personnages illustres de ce monde et alternant les scènes de guerre avec les décors de paix.

Afficher Willem dans votre salon sera possible, et plus encore : Cet autre regard sur le parcours du caricaturiste féroce vous offre aussi l’occasion de repartir avec son dernier livre paru en janvier, « Dégueulasse », qu’il aura plaisir à vous dédicacer sur place à deux reprises : le 19 septembre et le 21 septembre, de 17h00 à 20h00. Venez nombreux !

Galerie Artitude
4 avenue Paul Déroulède 75015 Paris
Métro : La Motte Picquet Grenelle
Tél : 01 45 66 66 33 – http://www.artitudeparis.com
Ouverture tous les jours de 10h30 à 19h00

Albert Weinberg, créateur de Dan Cooper, est décédé

octobre 14, 2011

Le dessinateur belge était le créateur de l’aviateur mythique Dan Cooper.

Albert Weinberg est décédé à l’âge de 89 ans le 29 septembre dernier. Né à Liège le 9 avril 1922, sa vocation première est de devenir comptable. Mais lors de son service militaire, ses amis de régiment remarquent qu’il manie le crayon comme personne. Ils le persuadent alors de se tourner vers la bande dessinée. Le jeune Weinberg commence ainsi sa carrière en assistant Victor Hubinon et en travaillant sur les séries Buck Danny et Blondin & Cirage, publiées dans le journal Spirou. De 1949 à 1954, c’est la série Luc Condor dans la revue Héroïc-Albums qui occupe ses journées. Mais dès 1950, il collabore au journal Tintin, dont il est l’un des piliers. Lancées dans le numéro du 17 novembre 1954 du même fameux hebdomadaire des 7 à 77 ans, les aventures de l’inoubliable aviateur canadien Dan Cooper se vendent comme des petits pains. Publiés par les éditions Le Lombard en France, les 41 albums de la série Dan Cooper sont traduits dans 15 langues et connaissent un succès international. Une renommée que la Royal Canadian Air Force célèbre fièrement en lui décernant un diplôme d’honneur, à l’occasion des 50 ans de carrière de son héros Dan Cooper.

L’Express.fr

Mort de J. Tabary, le père d’Iznogoud

août 20, 2011

Le dessinateur Jean Tabary, qui a créé avec René Goscinny le personnage de bande dessinée Iznogoud, est mort jeudi à l’âge de 81 ans, a annoncé vendredi sa fille Muriel à l’AFP.

Jean Tabary dessinait Iznogoud, le grand vizir qui « voulait être calife à la place du calife » de Bagdad depuis 1962, date à laquelle il avait croqué le personnage sur des scénarios de René Goscinny. Après le décès de ce dernier en 1977, Tabary avait continué seul.
« Mon père avait subi un accident vasculaire cérébral en 2004 puis s’était mal remis de son veuvage l’année suivante », a précisé Muriel Tabary-Dumas, qui dirige les Editions Tabary, créées en 1979.

Jean Tabary était né à Stockholm le 5 mars 1930. Il débute en 1956 dans l’hebdomadaire Vaillant avec « Richard et Charlie ». Dès 1958, il crée « Totoche » et sa bande de copains, puis en 1960, avec Goscinny déjà, il donne naissance à « Valentin », le vagabond. En 2004, Patrick Braoudé avait réalisé un long métrage, titré « Iznogoud », dans lequel Michaël Youn campait le vizir face à Jacques Villeret en calife.

Lefigaro.fr avec AFP