Posts Tagged ‘Détention’

Congo-DGST: décès en détention du pasteur Timothée qui avait prédit la mort de Deby et de Sassou

décembre 26, 2022

Il croupissait dans les geôles de la DGST depuis le mois de Mai 2021 quelques jours après la mort du dictateur Tchadien, Idriss Deby Itno. Peu avant ce drame, le pasteur aurait obtenu un rendez-vous avec un responsable des services secrets du Congo qu’il aurait averti de l’imminence du malheur qui guettait Idriss Déby. Il n’avait pas été pris au sérieux. C’est Jean Dominique Okemba qui avait décidé de son interpellation et détention.

Dans sa prophétie livrée à ce responsable des services secrets Congolais, le pasteur Timothée O, disait avoir vu la mort de Déby par balle dans ce qui tirerait à un assassinat. Dans la foulée il voyaitdu sang se répandre dans tous les palais présidentiels d’Afrique Centrale. Pris pour un charlatan, à la recherche de l’argent des politiciens, il avait été prié de dégager et d’arrêter avec ses inepties.

Quelques jours après les obsèques à Ndjamena du Maréchal Tchadien, depuis Edou, où il faisait son deuil, Denis Sassou Nguesso, en concertation avec Jean Dominique Okemba et la cirque des féticheurs Mbochis ont analysé profondément la prophétie du pasteur Timothée et décidé de son interpellation.

Pour sa famille, le pasteur Timothée O a été assassiné par un pouvoir qu’il a pourtant averti du danger qui le guettait. «C’était un serviteur de Dieu qui recevait souvent des prophéties et son malheur a été celui de faire confiance aux services d’intelligence de son propre pays » estime sa fille Alvine O.

Rappelons que nombreux sont ces pasteurs qui ont reçu des prophéties sur le régime de Brazzaville qui n’aiment plus les révéler de peur d’être soupçonnés de collision avec les forces obscures. La dépouille du pasteur Timothée a été remise à sa famille et la veillée mortuaire se tient à Talangai.

Avec Sacer-infos par Stany Frank

Corruption présumée : l’eurodéputée Eva Kaili reste écrouée, clame son innocence

décembre 14, 2022
Corruption presumee : l'eurodeputee Eva Kaili reste ecrouee, clame son innocence
Corruption présumée : l’eurodéputée Eva Kaili reste écrouée, clame son innocence© EUROPEAN PARLIAMENT/AFP/Eric VIDAL

L’eurodéputée grecque Eva Kaili, mise en cause dans un retentissant scandale de corruption présumée impliquant le Qatar, restait en détention mercredi après le report de sa comparution devant la justice au 22 décembre.

Déchue de son poste de vice-présidente du Parlement européen, Mme Kaili a clamé son innocence par la voix d’un de ses avocats à Athènes, assurant ignorer l’existence des sacs de billets de banque retrouvés à son domicile bruxellois par les enquêteurs.

Interpellée vendredi dans la capitale belge, l’élue âgée de 44 ans est soupçonnée d’avoir été payée par le Qatar pour défendre les intérêts de cet émirat qui accueille actuellement le Mondial de football.

Trois autres suspects écroués depuis dimanche dans ce « dossier de corruption, blanchiment d’argent et organisation criminelle au sein du Parlement européen » ont comparu mercredi devant la chambre du conseil du Tribunal de première instance de Bruxelles.

Francesco Giorgi, le compagnon d’Eva Kaili, a été maintenu en détention préventive, de même que l’ancien eurodéputé Pier-Antonio Panzeri, a annoncé le parquet fédéral.

Le troisième homme, Niccolo Figa-Talamanca, responsable de l’ONG « No Peace Without Justice », a été libéré moyennant le port d’un bracelet électronique.

« L’affaire a été disjointe » pour Mme Kaili, qui n’a pu être présente au tribunal mercredi en raison d’un mouvement de grève en prison, a expliqué son avocat bruxellois, André Risopoulos. Sa comparution devant la chambre du conseil a été reportée au 22 décembre.

Son autre avocat à Athènes, Michalis Dimitrakopoulos, a déclaré dans un entretien avec l’AFP qu’elle était « innocente ».

Eva Kaili n’a « aucun rapport avec l’argent retrouvé à son domicile (…), elle ne connaissait pas l’existence de cet argent », a-t-il assuré.

Des sacs remplis de billets d’une valeur de 150.000 euros ont été découverts dans son appartement à Bruxelles, selon une source judiciaire belge.

Le juriste, qui a dit s’être entretenu à plusieurs reprises au téléphone avec sa cliente en détention, a souligné que « seul son compagnon », avec qui elle vivait, pouvait fournir « des réponses sur l’existence de cet argent ».

Le père de la responsable politique a pour sa part été surpris avec une valise contenant 750.000 euros en liquide.

Enfin, 600.000 euros ont été saisis au domicile de Pier-Antonio Panzeri, un ancien eurodéputé socialiste italien désormais à la tête d’une ONG dans la capitale belge.

Onde de choc en Grèce

Le Qatar a fermement démenti les accusations, mais une source judiciaire en Belgique a confirmé à l’AFP que ce pays était bien soupçonné par les enquêteurs belges.

Devant ce scandale qui menace sa crédibilité, le Parlement européen a déchu mardi l’élue grecque de sa fonction de vice-présidente.

Cette sanction pour « faute grave » a été approuvée à la quasi-unanimité des eurodéputés présents à Strasbourg, soit 625 votes favorables sur 628 exprimés.

Eva Kaili, membre du Parlement européen depuis 2014 après avoir été députée du Parlement grec (Vouli) entre 2007 et 2012, occupait depuis onze mois seulement l’une des 14 vice-présidences du Parlement.

Selon des sources au sein du Pasok-Kinal, la direction de cette formation politique, déjà ébranlée dans son histoire par des affaires de corruption, fait aussi pression sur Eva Kaili pour qu’elle renonce à son siège de députée européenne.

Le dirigeant du Pasok-Kinal, également eurodéputé, Nikos Androulakis a proposé mardi devant l’assemblée plénière du Parlement européen la création d' »un organe spécial chargé d’examiner les actifs des députés européens et la manière dont ils ont été acquis ».

Cette affaire a parallèlement provoqué une onde de choc en Grèce, gangrénée par les affaires et les soupçons de corruption, suscitant le ras-le-bol de la population.

De nombreux Grecs ont exprimé leur honte de voir cette ancienne présentatrice de la chaîne de télévision Mega impliquée dans un tel scandale.

Dès lundi, l’Autorité grecque de lutte contre le blanchiment d’argent avait gelé tous les avoirs de la députée européenne et de ses proches.

Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, resté muet depuis les révélations sur cette affaire, doit retrouver ses pairs ce mercredi à Bruxelles pour un sommet des Vingt-Sept avec les dirigeants de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN).

Pra Le Point avec AFP

Guinée : l’ancien ministre Louncény Camara meurt en détention

août 21, 2022

Écroué depuis le 28 avril 2022, l’ancien ministre d’Alpha Condé est décédé le samedi 20 août après une détérioration de son état de santé en prison.

L’ancien ministre Louceny Camara. © DR

Ancien ministre de l’Urbanisme puis du Tourisme, ancien député, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Louncény Camara a subi un accident vasculaire cérébral le vendredi 19 août, alors qu’il était en détention à la prison de Conakry, et est décédé samedi soir à l’hôpital, a annoncé son frère Ibrahima Camara.

Louncény Camara, 62 ans, faisait partie des nombreux anciens ministres et hautes personnalités en poste sous Alpha Condé à avoir été mis en cause pour malversations financières présumées et à avoir été écroués sous le régime des militaires qui ont renversé l’ancien président en septembre 2021.

Demandes d’évacuation restées sans suite

Les appels pressants de sa famille auprès de la cour spéciale pour les infractions financières, instituée par la junte, pour qu’il soit évacué vers l’étranger étaient restés sans suite. « La famille a tout fait pour qu’on nous autorise à l’évacuer vers des centres spécialisés à l’étranger, malheureusement on n’a pas trouvé une oreille attentive », a dit Ibrahima Camara.

Louncény Camara avait déjà été admis aux urgences début mai, quelques jours après son incarcération. Il avait été inculpé et écroué le 28 avril pour des faits présumés de « détournement de deniers publics », « enrichissement illicite », « blanchiment de capitaux », et « corruption ». Il était un membre éminent du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), le parti d’Alpha Condé, qui a présidé le pays de fin 2010 jusqu’à sa chute en 2021.

Critiques d’Amnesty International

Amnesty International, très critique de la situation des droits humains en Guinée, parlait en février 2021 des prisons guinéennes comme étant « de notoriété publique des mouroirs où les règles du droit international pour le traitement des détenus ne sont pas appliquées ». Amnesty dénonçait à l’époque la mort de quatre détenus en deux mois après une vague d’arrestations sous la présidence d’Alpha Condé.

Le colonel Mamadi Doumbouya, qui a pris le pouvoir par la force le 5 septembre 2021 et s’est depuis fait investir président, a proclamé la lutte contre la corruption, réputée endémique, comme l’une de ses priorités. Nombre de personnalités de l’ancien régime, mais aussi de l’ancienne opposition, sont inquiétées. Différentes voix s’élèvent pour dénoncer une instrumentalisation de la justice et un exercice autoritaire du pouvoir.

Par Jeune Afrique avec AFP

L’Australie annule encore le visa de Djokovic et compte le renvoyer en détention

janvier 14, 2022
Le joueur de tennis s'essuie le front sur le court.

Novak Djokovic à l’entraînement, le 14 janvier, à Melbourne Photo: Getty Images/Daniel Pockett

L’Australie a relancé vendredi de façon spectaculaire la saga Djokovic en annulant à nouveau vendredi le visa du numéro un mondial de tennis, dont le cas doit être examiné dans la soirée lors d’une audience d’urgence devant un juge. Le pays compte également le renvoyer en détention dès samedi matin.

C’est ce qu’a annoncé vendredi un avocat du gouvernement australien, Stephen Lloyd. Le gouvernement souhaite que le Serbe ne puisse sortir de détention que pour assister, dans les bureaux de ses avocats et sous bonne garde, aux audiences en ligne de la justice concernant son cas, a indiqué Me Lloyd.

Le tennisman de 34 ans, entré en Australie sans être vacciné contre la COVID-19, a continué vendredi à s’entraîner dans l’espoir de conquérir un 10e titre à l’Open d’Australie, qui démarre lundi, et une 21e victoire en Grand Chelem, ce qui serait un record.

Las, en fin de journée, le ministre de l’Immigration a publié un communiqué annonçant l’annulation, pour la deuxième fois, du visa australien du Serbe. Une décision prise sur des bases sanitaires et d’ordre public, a précisé Alex Hawke, qui s’est dit fermement engagé à protéger les frontières australiennes, tout particulièrement dans le contexte de la pandémie de COVID-19.

« Les Australiens ont fait de nombreux sacrifices pendant cette pandémie, et souhaitent à juste titre que le résultat de ces sacrifices soit protégé. »— Une citation de  Scott Morrison, premier ministre australien

Une audience en référé devait se tenir vendredi soir devant le juge Anthony Kelly, qui avait déjà bloqué une première fois l’expulsion du tennisman en début de semaine.

Djokovic est extrêmement bien armé et dispose d’une équipe compétente autour de lui. Il peut soit rester et se battre, soit partir, a expliqué l’avocat spécialisé dans les questions d’immigration Christopher Levingston, assurant que le joueur pouvait interjeter appel de la décision ministérielle devant le tribunal fédéral.

Nole avait déjà vu son visa annulé à son arrivée à Melbourne le 5 janvier et il avait été placé en centre de rétention. Mais ses avocats avaient obtenu du juge Kelly qu’il rétablisse son visa et ordonne sa libération immédiate le 10 janvier.

Djokovic a admis avoir rempli incorrectement sa déclaration d’entrée en Australie, et n’avoir pas respecté les règles d’isolement après avoir été déclaré positif à la COVID-19 en décembre – une contamination dont il espérait qu’elle lui permettrait de bénéficier d’une exemption pour entrer en Australie sans être vacciné.

Djokovic a plaidé aussi l’erreur humaine pour expliquer comment une mauvaise case dans son formulaire d’entrée en Australie a été cochée.

Le N.1 mondial était toujours sous la menace d’une expulsion au nom du pouvoir discrétionnaire du ministre de l’Immigration, finalement employé vendredi après un suspense de cinq jours.

Les rêves d’un 10e titre à Melbourne s’éloignent, d’autant plus que cette annulation de visa implique que Djokovic sera interdit d’entrée dans le pays pendant trois ans, sauf dans certaines circonstances exceptionnelles.

L’interdiction de visa de trois ans peut être levée pour répondre aux intérêts des Australiens, selon l’avocat Christopher Levingston.

Une saga qui fait réagir

Cette saga autour du champion de tennis comporte une charge politique très forte en Australie, où les habitants ont enduré pendant près de deux ans des restrictions anti-COVID parmi les plus strictes au monde, et où des élections sont prévues d’ici mai.

Alors que la décision du gouvernement se faisait attendre, la pression s’intensifiait autour du premier ministre Scott Morrison, accusé d’incompétence par la cheffe de l’opposition travailliste Kristina Keneally, faisant remarquer que le Serbe avait obtenu son visa 58 jours plus tôt.

Certains joueurs de tennis ont plaidé pour que Djokovic puisse participer à l’Open, mais d’autres étaient beaucoup plus critiques.

Novak Djokovic a joué selon ses propres règles en choisissant de ne pas se faire vacciner avant l’Open d’Australie et fait passer la majorité des joueurs pour des idiots, a estimé jeudi le Grec Stefanos Tsitsipas, N.4 mondial, dans une entrevue au média indien WION.

Le feuilleton est aussi suivi assidûment en Serbie, où des responsables politiques érigent la star en héros national.

Dans les rues de Belgrade, Stanislav Urosevic, retraité de 69 ans, maugréait après la décision du gouvernement australien : J’ai l’impression que l’on veut l’empêcher à tout prix de remporter un nouveau titre, comme c’est parti ils vont interdire le tennis si nécessaire.

Je pressentais quelque part que les politiciens ne le lâcheraient pas, qu’ils finiraient par prendre cette décision. Tout cela est dégoûtant, réagissait pour sa part Jasmina Ostojic, 47 ans, caissière d’un supermarché.

Le frère du joueur, Djordje Djokovic, a quant à lui déclaré à l’Agence France-Presse AFP que la famille ne s’exprimerait plus jusqu’à la fin de la procédure juridique en cours en Australie.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

Mali – Tentative d’assassinat d’Assimi Goïta : le suspect meurt en détention

juillet 26, 2021
Assimi Goïta, le chef de l’État malien, arrive à la Grande Mosquée de Bamako pour la prière, quelques instants avant d’être la cible d’une tentative d’assassinat, le 20 juillet 2021.

L’homme qui a tenté de poignarder le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, le 20 juillet dernier, est décédé en détention dimanche. Son identité n’a pas été dévoilée.

L’homme, qui était accusé d’avoir tenté mardi d’assassiner à l’arme blanche le président de transition au Mali, est « décédé », a indiqué dimanche soir le gouvernement malien. « Au cours des investigations […], son état de santé s’est dégradé. Admis au CHU Gabriel Touré, puis au CHU du Point G (deux hôpitaux de Bamako, NDLR), il est malheureusement décédé », a indiqué le gouvernement dans un communiqué lu sur la télévision publique ORTM. « Une autopsie a été immédiatement ordonnée pour déterminer les causes de son décès », selon le communiqué.

L’assaillant, dont l’identité n’a pas été dévoilée, s’était précipité vers l’homme fort du Mali durant la prière de l’Aïd al-Adha dans la Grande mosquée de Bamako et avait tenté de lui asséner un coup de couteau au niveau du cou.

Pas présenté aux autorités judiciaires

Le colonel Goïta, auteur de deux putschs en moins d’un an, dont celui qui a renversé le 18 août 2020 le président Ibrahim Boubacar Keïta, avait reçu immédiatement le soutien de ses gardes du corps qui avaient maîtrisé l’agresseur. Il était sorti indemne de l’attaque. Son agresseur, un homme d’apparence jeune vêtu d’un jeans et d’une chemise blanche, avait été appréhendé et emmené manu militari par la Sécurité d’État, les services de renseignement maliens.

Une enquête a été ouverte « pour fait de tentative d’assassinat et d’atteinte à la sûreté de l’État », selon les autorités. Les investigations « ont permis de mettre en évidence des indices corroboratifs des infractions sus-visées », a souligné dimanche le gouvernement.

Le suspect n’a été présenté à aucun moment aux autorités judiciaires, a indiqué dimanche soir une source judiciaire ayant requis l’anonymat.

« Le gouvernement rappelle toutefois que son décès ne fait pas obstacle à la poursuite de l’enquête déjà en cours au niveau du Parquet de la commune II (de Bamako), surtout que les premiers indices collectés et les informations recueillies indiquent qu’il ne s’agissait pas d’un élément isolé », a relevé le gouvernement, qui n’avait jusqu’ici privilégié aucune hypothèse.

Par Jeune Jeune Afrique avec AFP

Un rappeur contestataire cubain placé en détention et poursuivi

juin 3, 2021

L’artiste cubain Maykel Osorbo, co-auteur de la chanson contestataire «Patria y vida» qui détourne le slogan révolutionnaire «Patria o muerte», a été placé en détention provisoire pour résistance, outrage à la justice et agression, a confirmé jeudi à l’AFP une source proche de l’artiste.

Le rappeur de 37 ans «est à la prison de 5 y Medio, il n’a pu appeler qu’au bout de 14 jours», a déclaré Camila Lobon, une amie proche, via un message audio dans lequel elle indique que son avocat examine les accusations portées contre lui. Citant des sources du ministère de l’Intérieur, le portail officiel d’informations Cubadebate avait indiqué mercredi que le chanteur était «accusé de délits (…) auxquels il a participé le 4 avril 2021».

L’ambassade des Etats-Unis à Cuba a retweeté jeudi un message de l’administratrice de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), Samantha Power, dans lequel elle appelle à «mettre fin à cette tentative infâme de réduire au silence la liberté de pensée et de débat», et reprochait à Cuba d’«emprisonner Maykel Castillo et d’autres artistes qui osent réclamer des droits de l’homme». Le 4 avril, des habitants du quartier de San Isidro de La Havane où vit le musicien ont tenté d’empêcher la police de l’arrêter, selon ses déclarations. Sur les images diffusées en direct sur les réseaux sociaux, il apparaît dans la rue au milieu de plusieurs personnes, dont le dissident Luis manuel Otero Alcantara, chantant «Patria y vida» tout en criant des slogans anti-gouvernementaux.

Maykel Osorbo a été arrêté le 18 mai, le bureau du procureur a ordonné son placement en détention provisoire et il a été transféré le 31 mai à la prison de Pinar del Rio, à 160 km à l’ouest de La Havane, selon Cubadebate. «C’est termin黫le peuple est fatigué» clame le morceau «Patria y vida» sorti mi-février et qui appelle à une «nouvelle aube» sur l’île. La chanson, qui cumule 5,4 millions de vues sur Youtube, a suscité une vive réaction du gouvernement, qui a affirmé qu’il s’agissait d’une «campagne contre Cuba».

Par Le Figaro avec AFP

Congo/Nkayi: détenu pour avoir surnommé son chien PCT

août 12, 2020

Dans la ville sucrière de la Bouenza, un jeune, a passé quelques heures dans une cellule d’un poste de police, pour avoir surnommé son chien « PCT ». Selon la version du pauvre jeune, ce sont plutôt les voisins qui ont débaptisé son chien ce nom à sa naissance. Encore chiot, il ne laissait aucun de ses frères partager son plat et les mordait en cas d’entêtement. Et en plus, volait la bouffe des voisins, d’où le nom de « PCT » par sa manie de tout manger seul.

La rumeur est vite arrivée dans les oreilles d’un policier originaire de la Cuvette et affecté dans la ville de Nkayi. On lui a rapporté que dans la première commune de la ville, un chien se faisait appeler « PCT » et serait d’une méchanceté redoutée.

Une patrouille s’est rendu sur place interpeller son propriétaire, qui s’est avéré n’être qu’un mineur âgé de 16 ans. Néanmoins, il a été embarqué et auditionné au poste de police sur les raisons l’ayant poussé à surnommé ainsi son chien.

Le plus triste a été les tentatives de certains policiers de le lier à un parti politique de l’opposition. Accusations, battues en brèche par le mineur, qui a fait savoir son dégoût extrême pour la politique. «  A sa naissance, mon chien n’aimait rien partager à ses frères, et mangeait tout seul… Vu son comportement égoïste, les gens ont commencé peu à peu à l’appeler PCT. » a justifié le mineur devant les policiers.

Relâché quelques heures après, il lui a été intimé l’ordre de changer de nom à son chien et d’en avertir aussi ses voisins au risque de se retrouver en prison.

Avec Sacer-infos par Stany Franck

Cameroun: un journaliste arrêté il y a dix mois est mort en détention

juin 4, 2020

 

Le journaliste camerounais Samuel Wazizi, arrêté en août 2019 pour avoir critiqué la gestion par Yaoundé de la crise anglophone au Cameroun, est mort en détention, a affirmé Reporters sans frontières (RSF), qui appelle les autorités à faire toute la lumière sur les circonstances de sa mort.

«Le journaliste Samuel Wazizi est bien mort pendant sa détention», a confirmé mercredi soir RSF dans un communiqué, après l’annonce mardi de son décès par une chaine de télévision privée camerounaise, puis par le Syndicat national des journalistes camerounais (SNCJ). Ni le gouvernement ou l’armée n’avaient encore confirmé le décès du journaliste ou réagi aux sollicitations de RSF, du SNCJ et de plusieurs organisations de défense des droits humains, selon eux. Contactées directement par l’AFP, les autorités n’avaient pas encore répondu jeudi matin.

Présentateur de la chaîne de télévision régionale Chillen Media Television, Samuel Wazizi, avait été arrêté le 2 août 2019 à Buea, chef-lieu de la région anglophone du Sud-Ouest, selon RSF. Il était accusé «d’avoir tenu sur sa chaîne des propos critiques à l’égard des autorités sur leur gestion de la crise dans les régions anglophones du Cameroun», ajoute RSF dans son communiqué. Depuis près de trois ans, des groupes séparatistes et l’armée s’affrontent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, où vit l’essentiel de la minorité anglophone qui s’estime marginalisée. Une partie d’entre eux a pris les armes contre Yaoundé et réclame l’indépendance de ce territoire.

Les combats, mais aussi les exactions et meurtres commis contre des civils par les deux camps, ont fait plus de 3.000 morts et forcé plus de 700.000 personnes à fuir leur domicile. Cinq jours après son arrestation en août, le journaliste avait été «récupéré» par des militaires, affirme RSF. Il n’a alors jamais été présenté devant la justice, affirme à l’AFP son avocat Me Lyonga Ewule, et était «détenu au secret» en «dehors de toute procédure légale», selon RSF.

Le journaliste était «malade» et serait «mort durant son transfert à Yaoundé à une date inconnue», selon un «responsable militaire de premier plan très proche de l’affaire» cité par RSF. Son avocat et le SNCJ affirment qu’il a été torturé lors de sa détention. Son corps est arrivé lundi à la morgue «sous forte escorte», selon une source de l’hôpital militaire de Yaoundé également citée par RSF. «Nous demandons aux autorités de briser le silence intolérable autour de cette affaire (…) et de conduire une enquête sérieuse et indépendante pour établir (…) les circonstances ayant conduit à cet évènement tragique», a déclaré Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF.

Par Le Figaro avec AFP

RDC: Vital Kamerhe en détention provisoire après plus de 6 heures d’audition

avril 8, 2020

« Vital Kamerhe (ici le 11 novembre 2018 à Genève) a été placé en détention provisoire à la prison de Makala. ». Fabrice COFFRINI/AFP

Vital Kamerhe, le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi a été placé sous mandat d’arrêt provisoire ce mercredi 8 avril dans la soirée, et transféré à la prison de Makala. Il était entendu sur la gestion des fonds alloués au programme d’urgence du président congolais.

Costume bleu, cravate de même couleur, cache-nez, Vital Kamerhe a répondu à l’invitation avec le statut de « renseignant ». À 13h, il franchit la grille du parquet avec deux de ses avocats après être sorti d’une foule compacte de ses partisans. Pendant six heures, le chef du cabinet présidentiel a été entendu sur son rôle dans la gestion et l’exécution du programme dit « des 100 jours » lancé par le président Félix Tshisekedi en mars 2019, à peine deux mois après son investiture.

Des ONG, mais aussi la société civile dénoncent des attributions de marchés publics de gré à gré par la présidence. Certaines organisations comme l’ODEP ou le Collectif AMKA, soupçonnent même des détournements de fonds. Si Vital Kamerhe a été auditionné, c’est parce qu’il est « non seulement l’ordonnateur des dépenses de la présidence, mais aussi, parce que jusqu’en septembre 2019, c’est lui qui contrôlait d’une main de fer les finances de ce programme », explique-t- on du côté du parquet, tout comme dans les rangs du camp de son allié, Félix Tshisekedi.

« Tout au long de l’audition, il n’a pas fourni des preuves suffisantes et n’a pas convaincu les auditeurs », a déclaré à RFI une source judiciaire. Elle reconnait toutefois que le chef de fil de l’Union pour la nation congolaise (UNC) s’est présenté avec un « dossier épais ». Quelques minutes avant 19h, heure locale, Il a été conduit par la police en prison, certains de ses proches tout comme les cadres de son parti, escortant le cortège.

Inquiétudes au sein de l’UNC

En attendant la conclusion des enquêtes, l’inquiétude a gagné les rangs de son parti l’UNC qui dénonce depuis plusieurs jours une campagne de diabolisation et d’« acharnement » contre son leader, censé être le dauphin de Félix Tshisekedi pour la présidentielle de 2023, selon un accord entre le camp de Tshisekedi et celui de Kamerhe, en novembre 2018 à Nairobi avant la présidentielle du 30 décembre 2018.

La présence de Kamerhe au parquet, ce mercredi, a donné lieu à des rassemblements de plusieurs centaines de partisans, cadres du parti, députés, mais aussi nombre de membres des cabinets ministériels, sous l’œil de la police. Celle-ci n’est intervenue qu’environ quatre heures après le début des auditions, pour disperser les attroupements à coup de gaz lacrymogènes. Les autorités avaient interdit tout attroupement de plus de 20 personnes en cette période de pandémie de coronavirus. Le pays a deja enregistré 20 morts sur 183 cas confirmés.

Les ONG saluent un « tournant »

Pour Me George Kapiamba, le président de l’Association d’accès à la justice, la procédure judiciaire en cours marque un tournant dans la lutte contre l’impunité. « L’ACAJ salue la qualité appréciable du travail abattu ces jours par le parquet général près la cour d’appel de Kinshasa. Nous allons continuer à apporter notre soutien à notre justice qui est en train d’écrire une nouvelle page aujourd’hui dans le cadre de la lutte contre l’impunité, principalement des crimes économiques. »

Quant au fait que Vital Kamerhe ait été placé en détention et non remis en liberté, l’analyse de Me George Kapiamba est que « le procureur craint peut-être qu’en le laissant en liberté, il puisse utiliser sa position officielle pour influencer certains témoins à charge ou compromettre la suite de l’instruction. »

RFI avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa

RDC: un élu d’opposition en détention entame une grève de la faim

février 14, 2020

 

Un élu d’opposition congolais, en détention préventive depuis septembre pour diffamation présumée, a entamé vendredi 14 février une grève de la faim, estimant qu’une récente décision de la Cour constitutionnelle autorisait sa libération, a-t-on appris auprès de ses proches.

Le député provincial de Kinshasa, Mike Mukebayi, «a décidé d’observer une grève de la faim à partir d’aujourd’hui (vendredi) pour dénoncer la grave injustice» d’une cour d’appel de Kinshasa à son encontre, a déclaré à l’AFP Cocotte Tabala, son épouse.

Dans un arrêt rendu le 7 février, la Cour constitutionnelle congolaise avait déclaré «inconstitutionnelle» la décision qui autorisait des poursuites contre cet élu de Kinshasa.

L’avocat du député affirme que l’arrêt de la Cour constitutionnelle n’a pas été exécuté par la justice pénale. «La défense du député Mukebayi ne comprend pas que la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe se soit permis d’examiner un arrêt de la Cour constitutionnelle», a indiqué à l’AFP Me Papy Mbaki, son avocat. En RDC, les arrêts de la Cour constitutionnelle ne donnent pas lieu à des recours.

Le député provincial Mukebayi est proche de Martin Fayulu, le candidat malheureux à la présidentielle du 30 décembre 2018 remportée par l’ex-opposant Félix Tshisekedi

Par Le Figaro avec AFP