Posts Tagged ‘Détention’

Disparus Beach : le ministre Pierre Oba détenu à Paris

novembre 15, 2017

Ministre Pierre Oba

 

Le ministre Congolais des mines Pierre Oba est entrain actuellement d’être entendu par un juge du tribunal de grande instance de Paris dans le cadre de l’enquête sur les disparus du beach de Brazzaville.

Selon une source proche du dossier, le ministre Pierre Oba aurait été amené de force devant le juge par la police après le non-respect des closes imposées lors de sa première détention et comparution. Il a été placé dans une cellule du tribunal de grande instance de Paris avant de comparaître devant le juge qui enquête sur les crimes perpétrés au Congo contre les civils qui rentraient de Kinshasa où ils avaient trouvé refuge.

Pierre Oba est né le 17 juillet 1953 à Ollembé dans le district d’Ollombo. Il devient Ministre de l’intérieur du Congo en 1997.
Entre 1998-1999, des affrontements opposaient régulièrement dans Brazzaville (Congo) les troupes régulières des Forces armées congolaises à des milices politico-militaires. De nombreux civils s’enfuirent vers la République Démocratique du Congo (RDC).

Après la signature d’un accord tripartite entre le gouvernement du Congo, de la République Démocratique du Congo et le Haut-commissariat aux réfugiés, le 5 et le 14 mai 1999, 6599 réfugiés ont volontairement traversé le fleuve Congo, de Kinshasa (RDC) vers le port du Beach de Brazzaville.

Pendant le transfert, les réfugiés furent séparés du groupe : soldats, femmes, hommes valides. Ces derniers auraient été entraînés à l’écart, avant d’être transférés dans un lieu tenu secret, puis de tout simplement disparaître. Selon certaines sources, les personnes disparues auraient été transférées à la Direction des Renseignements militaires (DRM) et au Palais présidentiel dans le quartier du Plateau (centre-ville).

Le 7 décembre 2001, une plainte a été déposée en France, mettant en cause notamment Pierre Oba.

Sacer-infos.com par Stany Franck

La fille de l’ex-président ouzbek placée en détention

juillet 28, 2017

Moscou – La fille de l’ex-président ouzbek Islam Karimov, un temps toute puissante avant de tomber en disgrâce, a été emprisonnée pour des fraudes atteignant des sommes gigantesques, a annoncé vendredi le parquet de ce pays d’Asie centrale.

Le sort de Goulnara Karimova, fille aînée du président mort il y a un an après plus de 25 ans au pouvoir, faisait l’objet de multiples rumeurs ces dernières années au point que son fils, émigré à Londres, s’est interrogé publiquement en décembre dernier sur son éventuel décès.

Mettant fin au silence des autorités de cette ex-république soviétique à son sujet, le parquet général a indiqué dans un communiqué qu’elle avait été inculpée notamment pour fraude, blanchiment d’argent et recel de devises étrangères. « Elle a été placée en détention », est-il précisé.

Selon la même source, elle appartient à un groupe de crime organisé contrôlant des actifs représentant plus d’un milliard d’euros dans 12 pays, dont des propriétés à Londres, Dubaï, un château près de Paris ou encore une villa à Saint-Tropez sur la Côte d’Azur.

Un temps pressentie pour prendre la succession de son père, qui a passé plus d’un quart de siècle à la tête de cette ex-république soviétique, Goulnara Karimova est tombée en disgrâce après avoir comparé son père à Staline et s’être publiquement attaquée à sa mère et à sa soeur cadette.

Ancienne ambassadrice de son pays aux Nations unies mais aussi connue pour avoir organisé des défilés de mode, lancé une ligne de bijouterie ou interprété des chansons pop, elle a été citée aussi dans des affaires de corruption à grande échelle dans de nombreux pays, en Europe et aux Etats-Unis.

Les rumeurs la disaient assignée à résidence depuis ses critiques visant sa mère et sa soeur sur Twitter et elle n’avait pas assisté aux funérailles de son père en septembre dernier à Samarcande.

S’exprimant pour la première fois à ce sujet, le parquet général a indiqué qu’elle avait été condamnée en 2015 à une peine de contrôle judiciaire pour cinq ans.

Pour le journaliste russe Arkadi Doubnov, expert de l’Asie centrale, cette levée partielle du mystère entourant Goulnara Karimova peut s’expliquer par « la nécessité pour les nouvelles autorités ouzbèkes de montrer des résultats dans l’enquête avant le premier anniversaire de la mort d’Islam Karimov ».

Ces annonces montrent aussi que le gouvernement fait de vrais efforts pour récupérer les actifs à l’étranger liés à Mme Karimova, a-t-il ajouté sur la radio Echo de Moscou.

Mort à 78 ans d’une hémorragie cérébrale, Islam Karimov a été enterré le 3 septembre 2016 et son allié de longue date Chavkat Mirzioïev lui a succédé.

Selon le parquet général, des demandes pour geler les actifs ont été envoyées aux autorités des pays où se trouvent des actifs liés aux activités de Mme Karimova, dont la Suisse, la Suède, l’Espagne, l’Irlande, l’Allemagne ou la Russie.

En France, un appartement parisien, une villa sur la Côte d’Azur et un château proche de la capitale française appartenant à Mme Karimova ou son entourage ont fait l’objet d’une saisie pénale dès 2015.

Des procédures pour corruption ont été lancées dans de nombreux pays, impliquant des groupes de télécoms qui lui auraient payé de confortables pots de vin pour se voir attribuer des licences de téléphonie mobile.

Ces affaires ont notamment éclaboussé l’opérateur russe VEON (ex-Vimpelcom), qui a écopé d’une amende de plusieurs centaines de millions de dollars aux Etats-Unis, et par ricochet le norvégien Telenor, son actionnaire, dont plusieurs dirigeants ont perdu leur poste.

Romandie.com avec(©AFP / 28 juillet 2017 15h00)                                            

Congo-Brazzaville : le colonel Marcel Ntsourou est mort en détention

février 17, 2017

Le colonel Marcel Ntsourou est décédé ce matin à la maison d’arrêt de Brazzaville. Il avait été condamné en 2014 à une peine de travaux forcés à perpétuité.

L’ancien commandant en second du Conseil national de sécurité (CNS) n’aura donc survécu qu’un peu plus de deux ans à sa condamnation. Accusé de rébellion et d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État, Marcel Ntsourou avait été condamné en septembre 2014 aux travaux forcés à vie, après avoir été arrêté, le 16 décembre 2013, au terme de violents affrontements entre ses miliciens et l’armée, en plein centre de Brazzaville.

La cour criminelle l’avait reconnu coupable de « rébellion, détention illégale d’armes de guerre et de munitions, assassinat, coups et blessures volontaires et association de malfaiteurs ». Ce Téké des Plateaux, formé en Roumanie et en ex-URSS, fut pendant longtemps un fidèle du président Sassou Nguesso avant de basculer dans l’opposition radicale. Alors qu’il avait joué un rôle décisif dans le retour au pouvoir de Sassou en 1997, en commandant notamment le front de Pointe-Noire, il avait attendu plus de dix ans, en vain, d’être élevé au grade de général. Il vouait de ce fait une rancune tenace au président congolais.

Le déchu

Il était ensuite tombé en disgrâce avec sa mise en cause dans l’explosion du dépôt d’armes et de munitions de Mpila, quartier résidentiel de Brazzaville, qui avait fait près de 300 morts le 4 mars 2012. La veille, le 3 mars, il avait prononcé un discours à l’occasion de son anniversaire, en affirmant que, s’il n’était pas promu, c’était « parce qu’il [était] téké et que les Mbochis (l’ethnie du chef de l’État) [avaient] décidé d’étouffer » les cadres de sa communauté.

 

Avant le procès des événements du 16 décembre, Marcel Ntsourou, ancien directeur du renseignement militaire, avait déjà été jugé deux fois par la cour criminelle. En 2005, il avait été acquitté dans l’affaire dite des disparus du Beach et, en 2013, à l’issue du procès de l’explosion de Mpila, il était ressorti libre après un an et demi de détention préventive, mais avec une condamnation à cinq ans de travaux forcés avec sursis, laquelle avait ensuite été alourdie à cinq ans de prison ferme.

   Jeuneafrique.com par

Nigeria : l’Unicef fait libérer 876 enfants détenus par l’armée

octobre 29, 2016

L’armée arrête fréquemment des civils ayant vécu dans des zones contrôlées par Boko Haram, une pratique contestée par les organisations de défense des droits de l’homme.

Des soldats de la 7e division de l’armée nigériane se préparent à quitter la ville de Maiduguri, située dans l’Etat de Borno, le 4 avril. Crédits : STEFAN HEUNIS / AFP
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a fait libérer 876 enfants détenus par l’armée nigériane, qui les soupçonne d’être liés à la secte islamiste Boko Haram, a déclaré vendredi 28 octobre Manuel Fontaine, directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.

Les enfants, dont la durée de détention n’a pas été précisée, étaient détenus dans des casernes de la ville de Maiduguri, dans l’Etat de Borno.

L’armée arrête fréquemment des civils ayant vécu dans des zones contrôlées par Boko Haram, une pratique contestée par les organisations de défense des droits de l’homme, à plus forte raison quand les détenus sont mineurs.

« Centres de réhabilitation »

Ces organisations reprochent à l’armée l’absence de charges pesant contre les détenus et le fait que les enfants soient souvent acheminés vers des « centres de réhabilitation » qu’elles qualifient de prisons. « Nous craignons qu’il y ait des enfants qui soient détenus pour la simple raison qu’ils étaient auparavant détenus par Boko Haram », a déclaré M. Fontaine.

Si l’armée nigériane n’a fait aucun commentaire, des responsables ont toutefois expliqué avoir besoin d’interroger des civils pour déterminer s’ils sont liés à l’insurrection armée qui s’efforce depuis sept ans de fonder un Etat islamique.

Lemonde.fr avec AFP

Congo: Conditions de détention de Jean-Marie Michel Mokoko

juin 19, 2016

Conditions de détention du Général du peuple << MOKOKO >>

La situation du général par notre correspondant à la maison d’arrêt de Brazzaville.

En ce jour de vendredi, 18 Juin 2016, Je viens de la Maison d’arrêt centrale de Brazzaville pour me rendre compte réellement si le général J3M y est et dans quelle condition.

Il y est dans la cellule, 19 quartiers, une cellule aménagée car elle avait pour occupant 5 colonels arrêtés dans l’affaire du 4 Mars 2012 (Colonel Moumpita, Colonel Ickonga, Colonel Ntsourou, Colonel Ingani). Nous signalons aussi que le général Jean Marie Mokoko passe les nuits dans sa cellule de la maison d’arrêt à même le sol car il avait demandé aux agents pénitentiaires d’enlever tout le conforme lit, télé, chaises, tablette, ventilateurs et autres.

Il est interdit de visites sous l’ordre du procureur de la république sauf de ses conseils et d’un membre de famille sous présentation d’un billet du moins signé par le procureur. Et toujours sous l’ordre d’Oko Ngakala, sa cellule est maintenue fermée 24/24. Or la règle est que les cellules de la maison d’arrêt doivent être ouvertes tous les jours de 10h à 16 h et de 8h à 18 h pour les cellules VIP.

Brazzanews.fr #‎FreeMokoko‬

Congo: Arrivée du lit du Général Jean-Marie Michel Mokoko à la Maison d’arrêt de Brazzaville

juin 16, 2016

Le Général du peuple, Jean Marie Michel MOKOKO est déjà au parquet.

Son lit, en pièces détachées, pour sa détention, sans condition, est arrivé à la maison d’arrêt de Brazzaville. Sur ces images vous pouvez voir, comment les surveillants, après le transport, attendent de faire rentrer son lit, son matelas, ses coussins, de la porte d’entrée de la Maison d’arrêt pour les placer dans sa cellule.

« Le lit empoisonné du General MOKOKO »
« Le lit empoisonné du General MOKOKO »
Brazzanews.fr

Congo: L’opposant Paulin fait tour éclair au Palais de justice

mai 25, 2016

 

Après 5h d’attente au Parquet, le juge Okieli qui suit l’instruction n’est pas venu au Tribunal, le Pauvre Paulin Makaya vient d’être reconduit à la Maison d’arrêt, sans suite favorable.

Rappel : Paulin MAKAYA est un prisonnier politique du régime dictatorial de Denis Sassou Nguesso . Paulin MAKAYA est un homme politique , il est président d’un parti politique , l’UPC ( Unis pour le Congo ) , il a été arrêté le 30 Novembre 2015 à Brazzaville pour ces opinions politique.

Fait semblant car l’avocat de Paulin MAKAYA, maître Ambroise Malonga est passé hier à TV5, dénonçant les pratiques d’un autre âge de la détention des prisonniers politiques alors que soit disant le candidat Denis Sassou Nguesso a gagné librement les élections du 20 mars.

Suite à cette intervention fracassante, le pouvoir a simulé une invitation ce jour qui n’était autre qu’un leurre procédural pour calmer les esprits et faire avaler à la communauté internationale la pilule que son dossier est en cours d’instruction. Faux.

Paulin MAKAYA a effectué une sortie touristique – une promenade de détente –  entre la maison d’arrêt et le palais de justice pour lui permettre de prendre un peu d’air non pollué différent de celui de ses conditions de détention.
Paulin MAKAYA à la sortie du Parquet de Brazzaville . Mercredi 25 /05/16 -Image -@BrazzaNews

Photo de BrazzaNews.
Avec Brazzanews.fr

Plusieurs Américains détenus au Yémen

mai 31, 2015

Washington – Plusieurs ressortissants américains sont actuellement détenus au Yémen, a indiqué dimanche à l’AFP un responsable du département d’Etat, après des informations de presse évoquant la détention d’au moins quatre Américains par la milice Houthi.

Le département d’Etat a vu les articles sur le fait que plusieurs citoyens américains ont récemment été placés en détention au Yémen, a précisé ce responsable, ajoutant que les Etats-Unis font tout leur possible pour que ces personnes soient remises en liberté.

Mais il s’est refusé à toute autre précision les concernant, en particulier sur l’endroit où elles sont détenues et qui sont leurs geôliers.

La protection des citoyens américains à l’étranger est la priorité principale, a-t-il poursuivi.

Selon l’édition dominicale du quotidien américain The Washington Post, la rébellion chiite Houthi, qui a conquis des pans entiers du territoire yéménite, a fait prisonnier au moins quatre citoyens américains, qui seraient détenus dans la prison de la capitale Sanaa.

Mais les efforts pour obtenir leur libération sont compliqués par le fait que Washington ne dispose pas de lien de communication direct avec les rebelles, a-t-il relevé.

Le journal, qui fait référence à des responsables américains s’exprimant sous couvert d’anonymat, a indiqué que trois Américains étaient des employés du secteur privé et qu’un quatrième, dont la profession ne lui a pas été précisée, disposait de la double nationalité yéménite et américaine. Aucun n’est employé par le gouvernement américain, a-t-il relevé.

Le Washington Post a également écrit qu’un cinquième américain, Sharif Mobley, était également aux mains des Houthis. Son cas était déjà connu: il a été condamné il y a plus de cinq cas pour des faits liés au terrorisme, a-t-il souligné.

L’un des prisonniers devait être libéré ces derniers jours mais, au dernier moment, les Houthis sont revenus sur leur décision, a rapporté le journal.

Selon un responsable américain non identifié, ce prisonnier était accusé d’être resté au Yémen après l’expiration de son visa. Désormais, les rebelles l’accusent de s’être rendu dans des zones sensibles du Yémen.

L’Arabie saoudite mène depuis le 26 mars au sein d’une coalition arabe une campagne de frappes aériennes contre les rebelles Houthis au Yémen, accusés d’être liés à l’Iran et qui cherchent à prendre le contrôle de l’ensemble du pays.

Romandie.com avec(©AFP / 31 mai 2015 17h42)

L’otage française détenue en Somalie est décédée

octobre 19, 2011

PARIS (Reuters) – Marie Dedieu, la Française qui avait été enlevée le 1er octobre au Kenya par des ravisseurs somaliens, est décédée, a annoncé mercredi le ministère français des Affaires étrangères.

Les autorités françaises ne sont pas en mesure pour l’heure de préciser la date et les circonstances de son décès, déclare le Quai d’Orsay dans un communiqué.

Marie Dedieu, âgée de 66 ans, était handicapée et souffrait d’un cancer et d’insuffisance cardiaque. Elle s’était installée il y a quinze ans près de Lamu, dans le nord du Kenya.

Elle était détenue en Somalie et ne disposait pas semble-t-il de chaise roulante.

« L’état de santé de Mme Dedieu, l’incertitude sur les conditions de sa détention, le fait que les ravisseurs aient probablement refusé de lui remettre les médicaments que nous lui avons envoyés, nous conduisent à craindre que cette issue tragique soit malheureusement la plus vraisemblable », déclare le Quai d’Orsay.

Le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a déclaré à l’issue du conseil des ministres que la France avait tenté de lui faire parvenir des médicaments « par quatre canaux différents », sans succès.

Nicolas Sarkozy s’est exprimé « longuement » sur cette nouvelle au conseil des ministres, durant lequel il est apparu « très ému », a rapporté Pierre Lellouche, secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, au sortir de l’Elysée.

« Le conseil des ministres a été bouleversé par cette annonce, qui est quasiment assurée, même si nous n’avons pas la dépouille de Mme Dedieu », a dit Alain Juppé aux journalistes.

« Mme Dedieu était une femme de 66 ans, malade d’un cancer, tétraplégique, c’est donc une acte d’une barbarie, d’une violence et d’une brutalité inqualifiables que nous condamnons avec la plus grande fermeté, une grande émotion et une grande tristesse », a-t-il ajouté.

Son compagnon au Kenya, John Lepapa, était sous le choc.

« C’était une soeur, une mère et une amie. J’allais l’épouser », a-t-il dit à Reuters TV.

« J’avais tellement espéré revoir Marie grâce à la décision rapide du gouvernement kényan d’envoyer des soldats en Somalie », a-t-il témoigné par téléphone depuis Amboseli, dans le sud du Kenya.

« Le seul moyen pour le gouvernement kényan de lui témoigner du respect est de repousser les militants et de faire en sorte qu’ils ne puissent pas plus jamais perpétrer un autre kidnapping dans le nord du Kenya », a-t-il ajouté

Les ravisseurs somaliens, armés, sont soupçonnés d’être des insurgés islamistes.

Reuters par Yves Clarisse

Côte d’Ivoire: conditions de détention améliorées pour les pro-Gbagbo (ONU)

juin 23, 2011

ABIDJAN – Les conditions de détention s’améliorent pour les personnalités proches de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo actuellement privées de liberté, a affirmé jeudi l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci).

« Les conditions sont en train de s’améliorer », « il faut encourager les efforts du gouvernement », a déclaré lors d’un point presse Guillaume Ngefa, chef de la Division des droits de l’Homme de l’Onuci.

Plusieurs dizaines de personnalités, dont M. Gbagbo et son épouse Simone, ont été placées en résidence surveillée à Abidjan et dans plusieurs villes du nord du pays après l’arrestation de l’ex-chef de l’Etat le 11 avril par les Forces républicaines (FRCI) du nouveau président Alassane Ouattara.

A Bouna (nord-est), « certains éléments des FRCI s’étaient introduits dans la prison et avaient imposé des mauvais traitements à certaines personnes. Nous avons parlé au gouvernement et des mesures correctives ont été prises », a raconté M. Ngefa.

Il a toutefois regretté que l’Onuci n’ait pas encore pu accéder aux lieux de détention de Laurent et Simone Gbagbo, à Korhogo et Odienné (nord). Amnesty International a dénoncé mercredi la détention sans aucune charge de dizaines de partisans de l’ex-président, et affirmé que certains avaient été « battus » par les FRCI dans un hôtel d’Abidjan devant lequel sont postés des Casques bleus.

Dans l’hôtel La Pergola cité par Amnesty, aucun détenu n’a fait état de « mauvais traitements » ou de « torture », a assuré M. Ngefa.

Comme le gouvernement ivoirien, il a évoqué des mesures de résidence surveillée et non des détentions arbitraires, et a expliqué que la sécurité des détenus était de « la responsabilité de l’Etat ivoirien », non de l’Onuci.

Mais conformément à son mandat, l’Onuci veille à ce que « les personnalités qui sont en résidence surveillée en ces lieux ne fassent pas l’objet d’exactions et que leur vie ne soit pas mise en danger », a-t-il expliqué.

AFP