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Tunisie: des centaines d’opposants pressent le président de « libérer les détenus »

mars 5, 2023
Tunisie: des centaines d'opposants pressent le president de "liberer les detenus"
Tunisie: des centaines d’opposants pressent le président de « libérer les détenus »© AFP/FETHI BELAID

« Liberté pour les détenus ». Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés dimanche au centre de Tunis pour réclamer la remise en liberté de plus de 20 opposants au président Kais Saied, arrêtés ces dernières semaines dans un coup de filet inédit.

« A bas le coup d’Etat. Liberté, liberté pour les détenus », scandaient les sympathisants du Front de salut national (FSN), la principale coalition d’opposition.

Bravant une interdiction de manifester et des injonctions de la police, ils ont franchi des barrières de sécurité après une bousculade, pour se diriger vers l’avenue Habib Bourguiba, l’artère centrale de Tunis.

Au plus fort de la manifestation, ils étaient plus d’un millier, selon des journalistes de l’AFP.

Cette protestation était organisée au lendemain d’une marche — autorisée — de la grande centrale syndicale UGTT qui a mobilisé plus de 3.000 personnes pour protester contre l’arrestation d’un de ses membres.

Le chef de l’UGTT Noureddine Taboubi a rejeté aussi les arrestations d’opposants et appelé le président Saied au « dialogue » et à des « changements démocratiques et pacifiques ».

« Les arrestations font partie d’une politique arbitraire. Nous défendons une cause nationale et nous ne nous arrêterons pas tant que la démocratie et les institutions ne seront pas rétablis », a dénoncé devant la foule dimanche Ahmed Nejib Chebbi, 78 ans, président du FSN.

Beaucoup de manifestants brandissaient le drapeau tunisien et des photos des détenus dont le propre frère de M. Chebbi, Issam, chef du Parti républicain (Al Joumhouri).

Président « putschiste »

Le FSN dont le dirigeant connu Jawhar Ben Mbarek, 55 ans, figure parmi les opposants arrêtés aux côtés de la jeune activiste Chaima Issa, avait appelé à « une manifestation massive ».

Le père de M. Ben Mbarek, Ezzedine Hazgui, un ancien prisonnier de la dictature de Zine El Abidine Ben Ali (1987-2011), a dénoncé auprès de l’AFP un « président (qui) a placé toutes les institutions entre ses mains et divisé le peuple ».

« La police protège un président illégitime et putschiste qui a détruit l’Etat et nous empêche d’exercer notre droit de manifester », a-t-il dit.

La coalition du FSN inclut le parti d’inspiration islamiste Ennahdha, qui a dominé pendant 10 ans le Parlement dissous par le président Saied, dont plusieurs dirigeants ont été arrêtés.

Début février, les autorités ont lancé un coup de filet contre des personnalités dont plusieurs ex-ministres, des hommes d’affaires connus comme Kamel Eltaïef, et le directeur de Radio Mosaïque, la plus écoutée de Tunisie, Noureddine Boutar. Le président les a qualifiés de « terroristes », les accusant de « complot contre la sécurité de l’Etat ».

Cette vague d’arrestations, sans précédent depuis le coup de force du président Saied qui s’est octroyé tous les pouvoirs depuis le 25 juillet 2021, a été décrite par Amnesty International comme une « chasse aux sorcières motivée par des considérations politiques ».

Depuis l’été 2021, les ONG et les principaux partis d’opposition dénoncent une « dérive autoritaire » en Tunisie, faisant vaciller la jeune démocratie issue de la première révolte du Printemps arabe en 2011.

Avec Le Point par AFP

Mali – Soldats ivoiriens détenus : Bamako rejette l’intervention de la Cedeao

septembre 16, 2022

Alors que la Côte d’Ivoire vient de hausser le ton contre le Mali et demande une réunion d’urgence de la Cedeao au sujet de ses 46 militaires toujours retenus, Bamako affirme n’être « nullement concerné ».

Assimi Goïta, en août 2022, à Bamako. © AP/SIPA

Ce mercredi, la Côte d’Ivoire avait dénoncé « le chantage inacceptable » de la junte malienne dans le dossier des soldats détenus depuis deux mois au Mali et exigeait leur libération « sans délai ». La réaction de Bamako ne s’est pas faite attendre. Dans un communiqué, les autorités maliennes font part de leur « très grande préoccupation » et « profonde stupéfaction ».

L’affaire est « purement judiciaire et bilatérale », affirme Bamako, qui conditionne la libération de ces 46 militaires – trois militaires femmes ont été libérées le 4 septembre -, inculpés en août pour « tentative d’atteinte extérieure à la sécurité de l’État », à l’extradition de personnalités maliennes vivant sur le sol ivoirien.

Le Togo « unique cadre » de médiation

Le Mali rejette en bloc l’intervention de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) que sollicite Abidjan dans ce dossier. La Côte d’Ivoire réclame en effet la tenue « dans les meilleurs délais d’une réunion extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement », réunion qui pourrait se tenir en marge de la 77e Assemblée de l’ONU, dont les débats débuteront le 20 septembre à New York.

Bamako maintient que le Togo, pays médiateur depuis le début de cette crise, reste l’« unique cadre de règlement du dossier » et affirme n’être « nullement concerné par cette procédure devant l’instance communautaire ». Elle « met en garde [Abidjan] contre toute instrumentalisation de la Cedeao pour se soustraire de [sa] responsabilité vis-à-vis du Mali. »

Alassane Ouattara doit s’entretenir avec le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, lors de son séjour à New York. Les deux hommes ont déjà eu l’occasion d’échanger par téléphone à propos de ce dossier le 7 septembre, selon les informations de Jeune Afrique.

António Guterres devrait demander la libération des soldats avant l’ouverture des débats de l’Assemblée générale. Cette requête sera directement adressée au chef de la junte, Assimi Goïta.

Avec Jeune Afrique par Florence Richard

Soldats ivoiriens détenus : Bamako réclame Karim Keïta et Tiéman Hubert Coulibaly

septembre 10, 2022

Le président de la transition malienne, Assimi Goïta, a ouvertement lié la remise en liberté des 46 soldats ivoiriens interpellés le 10 juillet à Bamako à l’extradition de personnalités maliennes vivant en Côte d’Ivoire, dont le fils de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta.

Le colonel Assimi Goïta, le 19 janvier 2022. © Présidence Mali

Alors que les autorités insistaient jusqu’alors publiquement sur un traitement « judiciaire » du dossier par la justice malienne, le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, a parlé, le vendredi 9 septembre, de nécessaire « contrepartie », confirmant des informations selon lesquelles l’extradition de personnalités maliennes faisait partie de la discussion sur le sort des soldats ivoiriens.

Au « moment où la Côte d’Ivoire demande la libération de ses soldats, [elle] continue de servir d’asile politique pour certaines personnalités maliennes faisant l’objet de mandats d’arrêt internationaux émis par la justice », a souligné Assimi Goïta lors d’une rencontre avec le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, le vendredi 9 septembre, selon un communiqué publié sur les réseaux sociaux.

Accusations de mercenariat

« Ces mêmes personnalités bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali. D’où la nécessité d’une solution durable à l’opposé d’une solution à sens unique qui consisterait à accéder à la demande ivoirienne sans contrepartie pour le Mali », a-t-il déclaré. Il s’agit notamment de Karim Keïta, le fils de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta renversé par les colonels en 2020, et de Tiéman Hubert Coulibaly, ministre de la Défense et des Affaires étrangères sous Keïta.

Les relations entre le Mali et son voisin ivoirien se sont dégradées depuis que la junte a pris, en août 2020, la tête du pays. Elles se sont encore détériorées avec l’interpellation de 49 soldats ivoiriens à leur arrivée à Bamako le 10 juillet. Trois soldates ont récemment été libérées. Les 49 soldats devaient, selon Abidjan et l’ONU, participer à la sécurité du contingent allemand des Casques Bleus au Mali. Bamako a présenté les Ivoiriens comme des mercenaires. La junte est elle-même accusée par un certain nombre de pays occidentaux de s’être assuré les services de mercenaires russes.

« Trouver une solution définitive »

Le nouveau Premier ministre malien par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga, a assuré vendredi soir sur la télévision d’État que le dossier était « éminemment judiciaire ». Mais il a lui aussi évoqué dans le même propos la situation de compatriotes visés par des mandats d’arrêts et vivant en Côte d’Ivoire, qui utilisent cette dernière « comme terrain en vue d’attaquer ou de perturber la transition », la période censée précéder et préparer le retour des civils au pouvoir à Bamako.

L’affaire fait l’objet d’une médiation togolaise. La présidence malienne écrit dans son communiqué que « le Nigeria souhaite jouer sa partition dans la libération du reste [des] soldats », et « estime qu’il est temps de trouver une solution définitive à cette crise ».

Par Jeune Afrique avec AFP

Mali : libération de trois des 49 militaires ivoiriens arrêtés

septembre 4, 2022

Le président de la transition, Assimi Goïta, a accepté de libérer trois soldats féminins du groupe des 49 militaires ivoiriens accusés de mercenariat. Des médiations et discussions sont en cours pour la remise en liberté prochaine des autres détenus.

Robert Dussey et Assimi Goïta, à Bamako, le 6 septembre 2021. © Twitter Robert Dussey

« Je voudrais vous annoncer que le président de la transition […] du Mali, Assimi Goïta, a accepté […] de procéder à la libération de certains prisonniers », a déclaré samedi 3 septembre, lors d’une conférence de presse à Lomé, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey. Le président togolais, Faure Gnassingbé, « se réjouit que le président Assimi Goïta ait accepté de libérer, en guise de geste humanitaire, trois prisonniers sur les 49 », a-t-il ajouté, précisant qu’il s’agissait de « soldats féminins ».

Il s’exprimait au côté de son homologue malien, Abdoulaye Diop, et du ministre directeur de cabinet à la présidence ivoirienne, Fidèle Sarassoro. Les femmes libérées étaient également présentes, en uniforme.

Abandon des charges

Ces trois libérations avaient été annoncées un peu plus tôt dans la journée par un diplomate malien sous couvert de l’anonymat. Le procureur malien, Samba Sissoko, a précisé dans un communiqué que le magistrat en charge de l’affaire avait approuvé la libération des trois soldates et l’abandon des charges contre elles. « Les discussions sont en cours pour que, très rapidement, les autres soldats en détention puissent retrouver leur liberté totale », a poursuivi Robert Dussey.

Les 49 soldats avaient été inculpés mi-août par la justice malienne, notamment pour « tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État », et formellement écroués. Plusieurs médiations, dont celle du président togolais et de leaders religieux maliens, sont en cours pour obtenir leur libération.

Le 10 juillet, 49 soldats ivoiriens en tenue militaire, mais non armés, avaient débarqué à Bamako d’un avion de la compagnie nationale Air Côte d’Ivoire, un autre appareil transportant leurs armes. Ils avaient été aussitôt interpellés et interrogés sur les raisons de leur présence au Mali, n’ayant « ni ordre de mission, ni autorisation » pour y être, selon les autorités maliennes.

Dès le lendemain, ils avaient été accusés d’être des « mercenaires » venus au Mali avec le « dessein funeste » de « briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali, ainsi que du retour à l’ordre constitutionnel ». Mais Abidjan assure que ces soldats étaient en mission pour l’ONU, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) et exige leur libération.

« Aplanir les divergences existantes »

Lors de la conférence de presse du 3 septembre, le ministre directeur de cabinet à la présidence ivoirienne Fidèle Sarassoro est revenu sur ces interpellations. « La République de la Côte d’Ivoire déplore que des manquements et des incompréhensions aient été à l’origine de cet événement fortement regrettable », a-t-il souligné.

« La République de la Côte d’Ivoire, soucieuse de maintenir des relations de bon voisinage avec le Mali, s’engage à respecter les procédures des Nations unies ainsi que les nouvelles règles et dispositions maliennes édictées, relatives au déploiement des forces militaires au Mali », a-t-il ajouté.

LA CÔTE D’IVOIRE S’ENGAGE À POURSUIVRE LES ÉCHANGES SUR TOUS LES SUJETS D’INTÉRÊT COMMUN

Enfin, « afin d’aplanir les divergences existantes et de contribuer ainsi à la préservation de la paix et de la stabilité dans la sous-région, la République de Côte d’Ivoire s’engage à poursuivre, de manière transparente et constructive avec le Mali, les échanges et les discussions sur tous les sujets d’intérêt commun », selon lui.

Dans ce dossier, l’ONU avait reconnu des « dysfonctionnements » dans une note adressée au gouvernement malien et admis que « certaines mesures n’ont pas été suivies ».

« La Minusma note que les éléments ivoiriens ont été déployés à Sénou (Bamako) pour assurer la sécurité à la base des NSE allemands dans cette même localité, au lieu de Tombouctou (nord), où est basé le contingent ivoirien de la Minusma », est-il notamment expliqué.

Jusqu’à la libération des femmes soldates, cette affaire illustrait les tensions entre le Mali et la Côte d’Ivoire, accusée par Bamako d’avoir incité ses partenaires ouest-africains à durcir les sanctions contre les militaires maliens auteurs de deux coups d’État depuis 2020, sanctions finalement levées début juillet.

Par Jeune Afrique (Avec AFP)

Nigeria: 300 détenus dont 60 jihadistes s’évadent après une attaque présumée de Boko Haram

juillet 6, 2022
Nigeria: 300 detenus dont 60 jihadistes s'evadent apres une attaque presumee de Boko Haram
Nigeria: 300 détenus dont 60 jihadistes s’évadent après une attaque présumée de Boko Haram© AFP/Kola Sulaimon

Plus de 300 détenus dont une soixantaine de jihadistes se sont échappés mardi soir d’une prison située en banlieue d’Abuja, capitale du Nigeria, après une attaque présumée de Boko Haram, a affirmé mercredi le gouvernement.

Les 64 jihadistes incarcérés dans cet établissement se sont évadés, « plus aucun ne se trouve à l’intérieur », a déclaré mercredi devant la presse le ministre de la Défense, Bashir Magashi, ajoutant qu’il était « très vraisemblable » que des combattants de Boko Haram aient mené l’attaque .

Des commandants d’Ansaru, un groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda, dont le chef Khalid Barnawi, étaient détenus dans ce centre pénitentiaire de moyenne sécurité de Kuje, depuis leur condamnation en 2017.

Des habitants de la région ont rapporté avoir entendu mardi soir de fortes explosions et des tirs près de la prison.

« On a entendu des coups de feu dans ma rue. On pensait que c’était des voleurs armés », a affirmé un habitant. « La première explosion est survenue après les coups de feu. Puis il y en a eu une deuxième et une troisième ».

Le président Muhammadu Buhari s’est rendu sur place mercredi après-midi, où les débris calcinés d’un bus et de plusieurs voitures semblaient comme figés devant une partie détruite de la prison.

« Pour l’instant, nous avons récupéré environ 300 (détenus) sur les quelque 600 qui sont sortis des cellules de la prison », a précisé un responsable du ministère de l’Intérieur, Shuaibu Belgore. Certains détenus se sont rendus tandis que d’autres ont été recapturés, a-t-il précisé.

Un agent de sécurité a été tué dans l’attaque, a affirmé le porte-parole des services pénitentiaires, Abubakar Umar.

Les responsables de la prison tentent toujours de déterminer le nombre exact de détenus manquant à l’appel, selon M. Umar.

Dans la matinée, les forces de sécurité ont ramené à la prison, dans une camionnette noire, une vingtaine de détenus recapturés, a constaté sur place un correspondant de l’AFP.

L’ancien haut responsable de la police, Abba Kyari, détenu au Centre pénitentiaire de Kuje dans l’attente de son procès pour trafic de drogue, est toujours en détention, a-t-il ajouté.

Embuscade

Les forces de sécurité du Nigeria combattent les jihadistes de Boko Haram et ceux du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) dans le nord-est du pays, où un conflit vieux de 13 ans a fait 40.000 morts et 2,2 millions de déplacés.

L’armée est également déployée pour lutter contre des bandes criminelles lourdement armées, appelées localement « les bandits », qui terrorisent le nord-ouest et le centre, attaquant les villages et procédant à des kidnapping de masse.

Quelques heures avant l’attaque du la prison de Kuje, des hommes armés ont également tendu une embuscade à un détachement d’agents de sécurité du président Muhammadu Buhari – qui n’était pas dans le convoi -, près de sa ville natale où il doit se rendre ce weekend dans l’Etat de Katsina (nord-ouest).

Deux agents ont été légèrement blessés dans l’attaque et l’identité des auteurs reste pour l’heure inconnue. « Les assaillants ont ouvert le feu sur le convoi (…) mais ont été repoussés par des militaires, la police et les agents du DSS », a déclaré la présidence.

Cette embuscade illustre une nouvelle fois l’insécurité quasi-généralisée dans le pays le plus peuplé d’Afrique (215 millions d’habitants).

Au Nigeria, les prisons, souvent surpeuplées et gardées par des membres des forces de sécurité débordés, sont la cible de fréquentes attaques.

L’année dernière, plus de 1.800 détenus s’étaient ainsi échappés après que des hommes lourdement armés eurent attaqué à l’explosif une prison du sud-est du pays, en proie à des agitations séparatistes.

Par Le Point avec AFP

Affrontements entre détenus dans une prison en Equateur: 58 morts

novembre 13, 2021
Affrontements entre detenus dans une prison en Equateur: 58 morts
Affrontements entre détenus dans une prison en Equateur: 58 morts© AFP/Fernando Mendez

Des affrontements entre gangs de prisonniers dans une prison de Guayaquil (sud-ouest de l’Equateur), théâtre fin septembre d’un des pires massacres de détenus en Amérique latine avec 119 tués, ont fait au moins 58 morts, a annoncé samedi la commandante de la police.

Le général Tannya Varela a indiqué lors d’une conférence de presse que « jusqu’à présent », les affrontements entre détenus qui ont commencé vendredi ont fait « 58 prisonniers tués et douze blessés ».

L’intervention de la police pour tenter de rétablir l’ordre dans la prison a « sauvé des vies », a déclaré Pablo Arosemena, gouverneur de la province de Guayas (dont la capitale est Guayaquil).

Le 28 septembre, 119 personnes sont mortes dans la prison de Guayas 1, le plus grand massacre de l’histoire carcérale de l’Équateur et l’un des pires en Amérique latine.

Certains détenus avaient été démembrés ou brûlés dans de violents affrontements entre gangs liés aux narcotrafics et aux cartels mexicains.

Dans cette prison, qui abrite 8.500 détenus et dont la surpopulation atteint 60 % selon les chiffres officiels, la violence n’a pas cessé depuis.

Après les incidents de septembre, 15 autres détenus ont été tués, ce qui porte le total à 134. Les émeutes dans les prisons équatoriennes ont fait plus de 250 morts depuis le début de l’année.

En février, 79 détenus sont morts dans des émeutes simultanées dans quatre prisons.

Le massacre de septembre a incité le gouvernement équatorien à déclarer l’état d’urgence pour le système pénitentiaire pendant soixante jours, l’armée épaulant la police pour tenter de faire régner l’ordre dans les 65 prisons du pays.

Elles peuvent accueillir 30.000 personnes mais sont occupées par 39.000 détenus, soit une surpopulation de 30 %.

Avec Le Point avec AFP

Panama: le bilan de la fusillade s’élève à 14 morts et une dizaine de blessés

décembre 18, 2019

Un affrontement à l’arme à feu entre détenus mardi dans une prison du Panama a fait au moins 14 morts et plus d’une dizaine de blessés parmi les prisonniers, selon le bilan actualisé mercredi par le gouvernement panaméen.

«Après la rixe d’hier (mardi) dans le pavillon 14 du centre pénitentiaire La Joyita, nous annonçons que jusqu’à présent 14 détenus sont décédés», a écrit sur Twitter le ministre de l’Intérieur, qui ajoute que 11 personnes ont été blessées. Un précédent bilan du directeur général adjoint de la police panaméenne, Alexis Muñoz, faisait état de 12 morts et 13 blessés. Les faits se sont produits dans un pavillon du centre pénitentiaire de La Joyita, à 36 kilomètres à l’est de la capitale. Les motifs de la fusillade «sont des différends entre les détenus», a indiqué M. Muñoz. «Il est triste et regrettable que les jeunes de ce pays se battent pour des territoires, pour des activités de narcotrafic ou pour le pouvoir», a-t-il commenté.

Dans un premier temps, le gouvernement avait précisé dans un communiqué que le personnel pénitentiaire n’avait eu aucun blessé et avait repris le contrôle de la situation. Le président du Panama, Laurentino Cortizo, a réagi à la fusillade en soulignant la nécessité de garantir la sécurité dans les prisons du pays. M. Cortizo a déclaré qu’une perquisition effectuée il y quelques semaines dans ce même établissement avait permis la découverte de plusieurs armes. Cela veut dire qu’il est possible de faire entrer des armes dans la prison, mais «nous n’allons pas le permettre», a-t-il assuré. Le communiqué du gouvernement indique que «les meneurs de l’incident» seront déplacés et isolés pour prévenir de nouveaux accès de violence. Une enquête a été ouverte.

Plusieurs armes à feu, dont cinq pistolets et trois fusils, ont été découverts après la fusillade, selon le gouvernement. Le Panama a environ 17.000 détenus dans une vingtaine d’établissements pénitentiaires, selon les derniers chiffres officiels. La Joyita, avec 3.700 détenus, est la prison la plus peuplée du pays avec celle de La Nueva Joya. Elles sont tous deux situées dans la localité de Pacora, non loin de Panama.

Par Le Figaro avec AFP

Côte d’Ivoire: 20 personnes s’évadent du palais de justice d’Abidjan

août 8, 2017

Abidjan – Vingt personnes se sont évadées mardi du palais de justice d’Abidjan, en plein centre-ville de la capitale économique ivoirienne, après avoir agressé des policiers, a annoncé le procureur de la république.

« Dix (personnes) détenues et dix déférées » se sont évadées « aux environs de 11 heures » du matin, a déclaré le procureur Richard Christophe Adou dans un communiqué.

« Des détenus, extraits de la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan », qui étaient déferrés au palais de justice, « ont agressé des agents de police (…) occasionnant ainsi l’évasion de 20 personnes », précise le communiqué.

« Il s’agit bel et bien d’une évasion et non d’une attaque », ajoute le procureur.

Sept agents (d’encadrement des établissements pénitentiaires) dont « le commandant du palais (de justice) ont été relevés de leur fonction et arrêtés », a annoncé le procureur Richard Christophe Adou, sur la télévision nationale.

Selon un communiqué du directeur de l’administration pénitentiaire, les sept agents « ont manqué à leurs obligations », d’après les « premiers éléments de l’enquête ».

Mais selon une source judiciaire, l’évasion a été organisée par un commando d’hommes armés qui s’est introduit dans le palais de justice.

La question de la sécurité est brûlante en Côte d’Ivoire depuis le début de l’année, après des mutineries dans l’armée et une série d’attaques contre des postes de police et de gendarmerie.

Dimanche, cinq prisonniers s’étaient évadés de la prison de Gagnoa (centre de la Côte d’Ivoire). Quatre gardes pénitentiaires et un civil ont été arrêtés, soupçonnés de complicité, selon le maire de la ville, Bamba Medji.

Romandie.com avec(©AFP / 09 août 2017 00h26)

Egypte: 203 détenus libérés par grâce présidentielle

mars 14, 2017

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi , le 10 juin 2015 à Charm el-Cheikh en Égypte / © AFP / KHALED DESOUKI

Les autorités égyptiennes ont relâché mardi 203 « jeunes » détenus emprisonnés dans le cadre de procédures liées à une loi sur l’interdiction de manifestations, à la suite d’une grâce présidentielle, a-t-on appris auprès de responsables.

Le président Abdel Fattah Al-Sissi a signé lundi un décret « graciant 203 jeunes qui avaient été condamnés dans des affaires de rassemblements et manifestations », a précisé le porte-parole de la présidence égyptienne sur sa page Facebook.

Les médias d’Etat ont également confirmé les remises en liberté de ces détenus mardi.

La loi de 2013, qui a été utilisée pour emprisonner des activistes jusqu’à deux ans, stipule que les manifestants doivent informer le ministère de l’Intérieur de leurs projets de manifestations. Le ministère peut alors refuser cette permission.

Les autorités ont mis en place cette loi pour empêcher les manifestations anti-gouvernementales, mais les manifestations pro-gouvernementales peuvent, elles, avoir lieu au même moment.

Dans une liste de détenus publiée par M. Youssef sur sa page officielle Facebook figurent cinq prisonniers de plus de 60 ans, dont un homme de 70 ans, et 14 prisonniers de plus de 50 ans.

La grâce concerne aussi des mineurs âgés de 16 et 17 ans. Mais aucun activiste réputé, actuellement en prison, ne figure dans la liste des personnes graciées.

En décembre, la cour constitutionnelle égyptienne a jugé qu’une partie de la loi de 2013 était anticonstitutionnelle, estimant que la constitution garantit la liberté d’association et le droit aux manifestations pacifiques.

La décision a retiré au ministère de l’Intérieur la capacité d’interdire toute manifestation qui a été notifiée, selon des avocats.

M. Sissi, ancien chef de l’armée qui a été élu après avoir renversé le président islamiste Mohamed Morsi en 2013, avait promis d’étudier une grâce pour des détenus à l’occasion d’une conférence sur la jeunesse ne octobre.

En novembre, il avait évoqué une révision de la loi de 2013, peu après avoir gracié 82 détenus emprisonnés pour des raisons politiques.

Une vive répression s’est abattue sur les partisans de M. Morsi après sa destitution en juillet 2013. Des centaines d’entre eux ont été tués et des milliers emprisonnés.

Romandie.com avec(©AFP / 14 mars 2017 16h29)

Les Etats-Unis ont transféré six détenus de Guantanamo vers Oman

juin 13, 2015

Washington – Les Etats-Unis ont annoncé samedi qu’ils avaient transféré six prisonniers de la base de Guantanamo vers le sultanat d’Oman, dans le cadre des efforts du président Barack Obama pour fermer cette prison militaire située à Cuba.

Les Etats-Unis sont reconnaissants envers le gouvernement d’Oman pour son geste humanitaire et pour sa disposition à soutenir les efforts américains en vue de fermer l’unité de détention de la base de Guantanamo, a déclaré le département d’Etat dans un communiqué.

Les six prisonniers — qui sont tous Yéménites selon les médias américains — sont Idris Ahmad Abd Al Qadir Idris, Sharaf Ahmad Muhammad Masud, Jalal Salam Awad Awad, Saad Nasser Moqbil Al Azani, Emad Abdallah Hassan and Muhammad Ali Salem Al Zarnuki.

Le ministère des Affaires étrangères du sultanat d’Oman a indiqué dans un communiqué publié par l’agence de presse ONA que les Yéménites étaient arrivés samedi pour un séjour temporaire.

Désormais, les prisonniers de la base navale de Guantanamo sont au nombre de 116.

L’annonce faite samedi constitue la deuxième de ce type cette année: en janvier, le Pentagone avait annoncé que quatre prisonniers avaient été transférés à Oman et un autre en Estonie. Au total en 2014, 28 prisonniers avaient quitté Guantanamo et avaient été transférés.

La majorité républicaine au Congrès a voté des dispositions qui empêchent le président Barack Obama de fermer Guantanamo comme il en avait fait le voeu dès 2009.

Elles interdisent en particulier tout transfert de détenus sur le sol américain, même pour y être jugés, forçant l’administration Obama à trouver des pays d’accueil pour les détenus libérables et à garder à Guantanamo ceux qui doivent être jugés.

Romandie.com avec(©AFP / 13 juin 2015 10h22)