
Pendant que les habitants de la capitale comme dans nos campagnes paniquent à cause d’une série de kidnappings pour lesquels les responsables officiels n’arrivent pas encore à rassurer la population, certains membres du gouvernement, les malfaiteurs de tous bords se livrent à leurs activités mafieuses sans crainte. L’occasion est trop belle pour profiter de cette diversion qui tombe à pic et qui sert d’écran de fumée à leurs activités criminelles (détournements et dilapidations de deniers publics, complicité de commercialisation au détail de cocaïne dans les rues et parmi les jeunes). Il n’y a pas de quoi s’étonner lorsque depuis 2015 déjà «après une série d’enlèvements qui perdure depuis 1995, l’ambassade de France à Madagascar par le biais de son diplomate François Goldblatt veut renforcer le système déjà mis en place afin de mettre fin à ces activités criminelles(…) » Jusqu’à ce jour, l’effort consenti par la coopération policière française semble être restée lettre morte.
Pourtant selon les médias de l’époque, « des dossiers recueillis par l’ambassade, après cette série de rapts qui n’en finit plus, seront transmis à la présidence de la république de Madagascar, au Premier Ministre, ainsi qu’aux ministères en charge de la sécurité, a-t-il ajouté. Selon toujours le diplomate français, des noms et des fonctions de têtes présumées du rapt contre rançon, y figurent avec photographies à l’appui afin de mettre les enquêteurs sur les pistes des auteurs et des cerveaux des kidnappings ». Et si de nos jours, le pays subit de nouveau le terrorisme ambiant de ces rapts qui frappent les esprits, c’est parce que rien ne semble avoir été pour «prévenir et réprimer ces activités criminelles (…)» Les commanditaires et les hommes de main d’antan sont toujours là et peuvent reprendre du service quand ils sont sollicités, rien que pour troubler l’état d’esprit de la population et pour passer à l’arrière-plan les compromissions de quelques dirigeants égarés dans les pratiques illégales.
Des sources dignes de foi proches du Ministère de la Jeunesse et des Sports révèlent les avantages scandaleux de Tinoka Roberto dans les utilisations affairistes du budget de l’Etat. Il y a aussi ce contrat de complaisance avec le cachet de rémunération de Nicolas Dupuis, Directeur Technique National de FMF (Fédération Malagasy du Football) évaluée à « dix mille cinq cents (10.500) Euros net à payer» pendant la durée du contrat plus les avantages en nature « dont les frais et coût seront directement payés aux fournisseurs en sus du salaire et des primes, sans que le Directeur Technique ne soit jamais inquiété ». Les avantages en nature comprennent «un véhicule de fonction de type 4×4 pris en charge par le PRM, indemnité de logement, téléphone mobile, prise en charge des déplacements Paris-Madagascar aller-retour» et des tas d’autres faveurs. Bref, tout est aux frais de la princesse pour les piètres performances récoltées jusqu’à ce jour. C’est de l’argent jeté par la fenêtre qui pue la combine à plein nez surtout que le signataire du contrat. Le représentant de la Présidence de la République de Madagascar est un certain Valérie, Secrétaire Général de la Présidence de la République actuellement « limogé »… Quant à Tinoka Roberto, la population de Toleara se demande toujours si l’intéressé s’est soumis à l’obligation de déclaration de patrimoine. Plusieurs immeubles qu’il aurait acquis dans des conditions obscures (Hôtel Amazon) expliquent les diverses « Demandes d’Engagement » visées par les services financiers de la Primature au profit des associations fictives telles que HIGH FIVE, KIASY et MIHARISOA…Pour des prévisions chiffrées chacune à 1 milliard FMG pièce, les sommes utilisées effectivement dépassent à peine 190 millions de FMG, la différence est pratiquement détournée par le ministre Tinoka sans que les Directeurs liquidateurs de la ligne budgétaire puisse rouspéter. Et le tour de passe-passe est joué…Ces actes délictueux sont prouvables sur les documents comptables concernés. Il suffit que l’Inspection Générale de l’Etat s’en occupe.
Avec La Gazette de la Grande île par Noël Razafilahy