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Madagascar-Tinoka Roberto : 20 milliards de FMG détournés

juin 8, 2022
Tinoka Roberto

Pendant que les habitants de la capitale comme dans  nos  campagnes paniquent à cause d’une série de kidnappings pour lesquels les  responsables  officiels  n’arrivent pas encore à rassurer la population, certains membres du gouvernement, les malfaiteurs de tous bords se livrent à leurs activités mafieuses sans  crainte. L’occasion est  trop belle pour profiter de cette diversion qui tombe à pic et qui  sert  d’écran  de fumée à leurs activités  criminelles (détournements et dilapidations de deniers publics,  complicité de commercialisation au détail de cocaïne dans les rues  et parmi les jeunes). Il n’y a pas de quoi  s’étonner lorsque  depuis 2015 déjà «après une série d’enlèvements qui perdure depuis 1995, l’ambassade de France à Madagascar par le biais de son diplomate François Goldblatt veut renforcer le système déjà mis en place afin de mettre fin à ces activités criminelles(…) » Jusqu’à  ce jour, l’effort  consenti par la  coopération policière  française semble être restée lettre morte.

Pourtant selon les médias de l’époque, « des dossiers recueillis par l’ambassade, après cette série de rapts qui n’en finit plus, seront transmis à la présidence de la république de Madagascar, au Premier Ministre, ainsi qu’aux ministères en charge de la sécurité, a-t-il ajouté. Selon toujours le diplomate français, des noms et des fonctions de têtes présumées du rapt contre rançon, y figurent avec photographies à l’appui afin de mettre les enquêteurs sur les pistes des auteurs et des cerveaux des kidnappings ». Et  si  de  nos jours, le pays subit  de  nouveau le terrorisme ambiant de ces rapts qui frappent les  esprits,  c’est parce  que rien  ne  semble  avoir  été pour «prévenir et réprimer ces activités criminelles (…)» Les commanditaires et les hommes  de main d’antan sont  toujours là et peuvent reprendre du  service  quand ils  sont  sollicités, rien que pour troubler l’état  d’esprit  de la population et pour passer à l’arrière-plan les compromissions  de  quelques  dirigeants égarés  dans les pratiques illégales.

Des  sources  dignes  de foi proches  du Ministère  de la  Jeunesse et des  Sports révèlent les avantages scandaleux de  Tinoka  Roberto dans les utilisations affairistes  du  budget  de l’Etat. Il y a  aussi  ce  contrat  de  complaisance avec le cachet de rémunération de Nicolas  Dupuis,   Directeur  Technique  National  de FMF (Fédération  Malagasy  du  Football) évaluée à « dix mille cinq  cents (10.500) Euros net à payer» pendant la durée du  contrat plus les  avantages  en  nature  «  dont les  frais et coût seront  directement payés aux  fournisseurs en  sus  du  salaire et  des primes,  sans  que le  Directeur  Technique ne  soit  jamais inquiété ». Les  avantages  en  nature comprennent «un  véhicule  de fonction de  type 4×4 pris  en  charge par le PRM, indemnité de logement,  téléphone mobile, prise  en  charge des  déplacements Paris-Madagascar aller-retour» et  des  tas d’autres faveurs. Bref, tout est  aux  frais  de la princesse pour les piètres performances récoltées  jusqu’à  ce  jour. C’est de l’argent  jeté par la  fenêtre qui pue la  combine à plein nez surtout que le  signataire  du  contrat. Le représentant de la  Présidence de la  République  de Madagascar  est un  certain  Valérie, Secrétaire Général de la Présidence  de la  République  actuellement « limogé »… Quant à  Tinoka  Roberto, la population  de  Toleara se  demande toujours  si l’intéressé  s’est  soumis à l’obligation  de déclaration de patrimoine. Plusieurs immeubles  qu’il  aurait  acquis dans  des  conditions obscures (Hôtel Amazon) expliquent les diverses « Demandes d’Engagement » visées par les  services  financiers  de la Primature au profit  des  associations  fictives telles  que HIGH FIVE, KIASY et MIHARISOA…Pour des prévisions chiffrées chacune à  1 milliard FMG pièce, les  sommes utilisées  effectivement dépassent à peine 190 millions de  FMG, la différence est pratiquement  détournée par le ministre  Tinoka sans  que les  Directeurs  liquidateurs de la ligne budgétaire puisse  rouspéter. Et le tour de passe-passe  est  joué…Ces actes délictueux  sont prouvables sur les  documents  comptables concernés. Il suffit  que l’Inspection  Générale  de l’Etat  s’en  occupe.

Avec La Gazette de la Grande île par Noël Razafilahy

Madagascar-Mauvaise gestion et détournement de fonds : impunité des agents fautifs de l’Université !

octobre 26, 2021

La semaine dernière a été marquée par les violentes manifestions au sein des universités publiques. Outre les étudiants, les membres du personnel administratif et technique (PAT) de l’Université d’Antananarivo ont aussi réclamé leurs arriérés de salaires. Depuis des décennies, la mauvaise gestion et le détournement de fonds ont été soulevés comme principales causes des séries de revendications dans le monde de l’Enseignement supérieur. Mais jusqu’à présent, aucune solution efficace en vue de mettre fin à ces fléaux n’a été prise. Les autorités compétentes pour engager les procédures de poursuite semblent rester dans l’inertie totale à savoir l’inspection générale de l’Etat (IGE), du pôle anti-corruption (Pac)… et bien d’autres encore. Face à cette situation, le ministère de tutelle, celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique (Mesupres), a été souvent blâmé par les étudiants grévistes, pareil pour le ministère de l’Economie et des Finances. Or, le budget dédié aux universités est déjà prévu annuellement par la loi de finances, y compris les allocations de bourses et des salaires du PAT. Les agents étatiques responsables du retard ou du non-paiement de ces dépenses, devraient systématiquement faire l’objet d’enquête et de poursuite, ce qui n’est pas le cas.

On se demande pourquoi le régime, à travers son silence total, minore autant cette situation.

 Les différentes autorités administratives sont pourtant en parfaite connaissance de cette faille, c’est surtout le cas du Premier Ministre Ntsay Christian, lequel l’a évoqué maintenant pour la deuxième fois. Le corporatisme mal placé des employés des Universités en cas d’arrestation de leurs collègues impliqués dans ce problème persistant, constitue le fond du problème des dirigeants successifs. Leur grève entraîne automatiquement la suspension des activités pédagogiques, ce qui pousse à leur tour les étudiants à manifester, un véritable casse-tête pour les autorités étatiques car source de troubles.

C’est ainsi que l’impunité règne au niveau de ces universités publiques, et ce aux risques et périls des étudiants.

Avec La Gazette de la Grande Ile par Mampionona

France: Le maire de Metz renvoyé en correctionnelle pour « détournement de fonds » et « prise illégale d’intérêts »

août 31, 2021
Le maire de Metz renvoye en correctionnelle pour "detournement de fonds" et "prise illegale d'interets"
Le maire de Metz renvoyé en correctionnelle pour « détournement de fonds » et « prise illégale d’intérêts »© AFP/Archives/Jean-Christophe VERHAEGEN

Le maire de Metz François Grosdidier (LR) a été renvoyé mardi devant le tribunal correctionnel d’Epinal où il devra répondre de « prise illégale d’intérêts » et « détournement de fonds publics » par la chambre de l’instruction de Nancy, a annoncé son avocat à l’AFP.

« Nous contestons formellement ces incriminations et nous nous interrogeons sur l’opportunité d’un pourvoi en cassation », a ajouté Me Alain Behr.

« Sur le fond, je suis serein », a réagi M. Grosdidier, qui évoque une « vengeance » et un « règlement de comptes politique ».

« Le problème est qu’il a donné des sous à une association qu’il dirigeait, c’est une situation inacceptable », a estimé pour sa part Elise Van Beneden, présidente de l’association anti-corruption Anticor, partie civile.

L’affaire avait débuté en février 2013 par une plainte avec constitution de partie civile de Philippe Mousnier, ancien adversaire politique de l’édile. Selon ce dernier, M. Grosdidier, alors député, aurait utilisé à deux reprises en 2009 et en 2011 des fonds de sa réserve parlementaire pour subventionner l’association Valeur Écologie, dont il était le président.

Un juge d’instruction avait rendu une ordonnance de non-lieu en 2016, confirmée en appel, en juin 2017, par la chambre de l’instruction de Metz. Mais Anticor avait ensuite introduit un recours en cassation.

La Cour de cassation avait cassé le non-lieu en juin 2018 et renvoyé cette affaire devant la chambre de l’instruction de Nancy. François Grosdidier a ensuite été mis en examen en février 2021.

François Grosdidier a été élu maire de Metz en 2020. Il avait été auparavant maire de la ville voisine de Woippy, de 2001 à 2017, et député de la 1ère circonscription de Moselle, de 1993 à 2011.

Alors qu’il était sénateur-maire UMP de Woippy, M. Grosdidier a déjà été condamné en 2015 pour « détournements de biens publics » pour avoir utilisé un véhicule de fonction de sa mairie afin de se rendre fréquemment à Paris

Par Le Point avec AFP.

RDC : Matata Ponyo, futur bagnard ?

août 9, 2021

Kash

Déjà auditionné à plusieurs reprises au mois de juillet par le procureur général près la Cour constitutionnelle, Augustin Matata Ponyo est mis en cause dans différents dossiers de détournement de fonds et se livre, ces dernières semaines, à un véritable bras de fer avec la justice congolaise.

L’ancien Premier ministre ne semble pas au bout de ses peines. Visé par une demande d’autorisation de poursuites dans le cadre de l’affaire Bukanga Lonzo, parc agro-industriel lancé sous Joseph Kabila faisant l’objet de forts soupçons de détournement de fonds, Matata Ponyo – Premier ministre lors du lancement du projet – avait échappé à la levée de son immunité de sénateur le 15 juin. Mais la justice congolaise est revenue à la charge avec le dossier de l’indemnisation des victimes de la « Zaïrianisation », obtenant cette fois gain de cause avec l’autorisation des poursuites, accordée par le bureau du Sénat.

Après deux jours face au procureur, Matata Ponyo a été placé sous mandat d’arrêt provisoire avant d’être escorté par la police vers son domicile pour y être placé en résidence surveillé le 13 juillet. En apparence délicate, la situation dans laquelle se trouvait alors l’ex-chef de gouvernement connaîtra un nouveau rebondissement 24 heures plus tard, avec la levée de cette mesure d’assignation à résidence.

Arrestation manquée

Loin d’abdiquer, la justice congolaise veut profiter de la levée de l’immunité du sénateur du Maniema pour relancer le dossier de Bukanga Lonzo. L’ancien Premier ministre a répondu pour la première fois à l’invitation du procureur général ce lundi.

Matata Ponyo avait jusque-là refusé de répondre à ces différentes sollicitations, estimant qu’il ne peut légalement être entendu que dans le cadre de l’affaire pour laquelle son immunité a été levée. Il évoque aussi des ennuis de santé, et notamment un empoisonnement dont il assure avoir été victime en juillet dernier.

C’est suite à cette série de refus qu’une opération de police a été ordonnée à son domicile afin de l’arrêter le 3 août. Mais là encore, à la suite d’un ultime revirement de situation, celle-ci a été abandonnée et les forces de l’ordre ont finalement quitté la résidence du Premier ministre sans procéder à l’interpellation. Interdit de quitter Kinshasa, Matata Ponyo a donc commencé à coopérer. Le feuilleton n’a assurément pas encore connu son dénouement.

Par  Kash

Caricaturiste, bédéiste et peintre congolais installé à Kinshasa.

Gabon : Magloire Ngambia a refusé de se présenter face aux juges

juin 22, 2020

Magloire Ngambia, en janvier 2014 à la présidence gabonaise, à Libreville (archives).

Magloire Ngambia, en janvier 2014 à la présidence gabonaise, à Libreville (archives). © Afrikimages Agency

 

Le procès de l’ex-ministre de l’Économie, Magloire Ngambia, qui devait s’ouvrir ce lundi a finalement été reportée, l’accusé ayant refusé de se présenter faute de pouvoir être représenté par une partie de ses avocats.

L’audience prévue ce lundi 22 juin devant la Cour criminelle spéciale n’a pas eu lieu. Magloire Ngambia a refusé de comparaître en l’absence de ses avocats, le Français Pierre Olivier Sur et le Sénégalais Seydou Diagne.

Les deux avocats n’ont pas pu effectuer le voyage de Libreville à cause de l’interruption des liaisons aériennes due à l’épidémie du Covid-19. Le Français avait estimé que la programmation de cette audience était une « violation des droits de la défense » d’autant qu’il était par avance impossible aux avocats de la défense d’y prendre part. L’ex-bâtonnier de Paris a donc demandé le report de l’audience. Mais la justice gabonaise n’a pas accusé réception de la requête.

Selon nos informations, la Cour aurait un temps envisagé de tenir le procès en visioconférence, mais les deux juristes n’ont jamais été formellement été contactés. Deux demandes de visa de Pierre Olivier Sur n’ont pas abouti. En désespoir de cause, l’accusé a donc refusé de se présenter.

En détention depuis janvier 2017

L’ancien ministre (de l’Économie et des Finances, puis de la Promotion des investissements des Transports, des Travaux publics, de l’Habitat, du Tourisme et de l’Aménagement du territoire) est en détention préventive depuis le 10 janvier 2017. Son procès aurait dû s’ouvrir le 13 mars 2019, mais il n’avait pas pu se présenter à la barre faute d’avoir été extrait de sa cellule de la prison centrale de Libreville.

Détenu depuis 42 mois, Magloire Ngambia espère toujours obtenir de ses juges le droit de comparaître libre d’autant que, selon le code pénal gabonais, la détention préventive ne peut excéder 24 mois.

En novembre 2019, le groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire avait estimé que la situation du Gabonais violait la Déclaration universelle des droits de l’homme, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Il affirmait également que « la privation de liberté de M. Magloire Ngambia [était] arbitraire » et demandait sa libération immédiate.

Autrefois très influent, Magloire Ngambia, 49 ans, est accusé de détournements de fonds publics et de corruption passive, dans des dossiers de construction de logements et de routes notamment liés à l’homme d’affaires italien Guido Santullo. Selon l’acte d’accusation, il aurait détourné 4 milliards de F CFA des caisses de l’État.

Avec Jeune Afrique par Georges Dougueili

Angola : la justice portugaise gèle les avoirs d’Isabel dos Santos

février 11, 2020

 Isabel dos Santos

Isabel dos Santos © AP Photo/Paulo Duarte/SIPA

 

La décision a été prise à la demande de la justice angolaise dans le cadre d’une enquête pour mauvaise gestion et détournement de fonds durant le mandat d’Isabel dos Santos à la tête de la société pétrolière publique Sonangol.

Nouveau coup dur pour la fille de l’ancien président angolais José Eduardo dos Santos. La justice portugaise a gelé les avoirs d’Isabel dos Santos, selon des informations publiées mardi 11 février par le quotidien portugais Expresso.

La mesure a été prise à la demande de la justice angolaise, qui a mis en examen, fin janvier, la femme d’affaires angolaise pour mauvaise gestion et détournement de fonds lors de son temps à la tête de la compagnie nationale pétrolière Sonangol, de juin 2016 à novembre 2017.

La justice angolaise enquête notamment sur des transferts d’un montant de 115 millions de dollars qui seraient partis des comptes de Sonangol pour aller vers une société à Dubaï contrôlée par Isabel dos Santos. Cette dernière, qui peut contester le gel, n’a pas officiellement réagi dans l’immédiat.

« Luanda Leaks »

Cette décision est la dernière étape de derniers mois très difficiles pour Isabel dos Santos. Fin décembre 2019, la justice angolaise avait annoncé le gel préventif de ses avoirs, une mesure  – contestée par la fille de l’ex-président angolais – visant à obtenir le paiement à l’État d’un préjudice estimé à 1,1 milliard de dollars.

Quelques jours après, le Portugal avait annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire pour faire la lumière sur les fonds angolais investis dans le pays. Enfin, mi-janvier, les révélations des « Luanda Leaks », levant le voile sur les dessous de l’empire financier d’Isabel dos Santos et de son mari Sindika Dokolo, avaient fini d’écorner l’image de femme d’affaires à succès de la milliardaire angolaise.

Le gel de ses avoirs au Portugal intervient alors qu’Isabel dos Santos a annoncé sa sortie de deux de ses importantes positions dans le pays, la banque Eurobic et le groupe énergétique Efacec.

Avec Jeuneafrique.com par Estelle Maussion

Angola : Isabel dos Santos mise en examen pour mauvaise gestion et détournement

janvier 23, 2020

Isabel dos Santos

Isabel dos Santos © AP Photo/Paulo Duarte/SIPA

 

L’étau se resserre autour de la fille de l’ancien président angolais José Éduardo dos Santos. Alors que les “Luanda Leaks” viennent d’éclater, la justice angolaise décide de poursuivre Isabel dos Santos dans le cadre d’une enquête lancée en mars 2018 sur sa gestion lorsqu’elle dirigeait la compagnie pétrolière nationale, Sonangol.

Le procureur général de la République angolaise, Hélder Pitta Grós, a déclaré mercredi 22 janvier au soir qu’Isabel dos Santos venait d’être mise en examen pour mauvaise gestion et détournement de fonds durant son mandat à la tête de la société pétrolière publique Sonangol, de juin 2016 à novembre 2017.

L’annonce a été faite juste avant le départ du procureur angolais pour le Portugal. À son arrivée ce jeudi 23 janvier au matin à Lisbonne, il a précisé qu’il venait « demander de l’aide sur beaucoup de choses », relate la presse portugaise. Hélder Pitta Grós doit rencontrer son homologue portugaise, Lucília Gago, à 15 heures.

Transfert suspect de 38 millions de dollars

La mise en examen d’Isabel dos Santos intervient après le dépôt d’une plainte pour mauvaise gestion par son successeur à la direction de Sonangol, Carlos Saturnino, et qui avait donné lieu à l’ouverture d’une enquête en mars 2018 . Une accusation qu’avait fortement contestée Isabel dos Santos via Twitter et auprès des médias. Elle avait même lancé un site internet, baptisé « Factos Sonangol », pour « rétablir la vérité ».

La justice angolaise, elle, s’est penché sur un transfert suspect de 38 millions de dollars de la Sonangol, réalisé alors que la fille de l’ancien président José Éduardo dos Santos n’en était plus la dirigeante, ce vers une société lui appartenant basée à Dubaï. La société en question, Matter Business Solutions, gérait un groupe de consultants détachés auprès de Sonangol.

Dans le cadre des « Luanda Leaks », la presse portugaise, et notamment le journal Expresso, fait état de plus de 100 millions de dollars qui auraient été transférés vers Dubaï dans des conditions suspectes. Plus de la moitié de la somme (57 millions) apparaît avoir été versée après le départ d’Isabel dos Santos de son poste. Certaines factures ne détaillent pas les prestations effectuées. Et l’autorisation des transactions aurait été signée par une nouvelle directrice de la filiale de Sonangol au Royaume-Uni, précédemment nommée par Isabel dos Santos.

Quatre autres mises en examen

Dans le cadre de la procédure sur le volet Sonangol, quatre autres personnes de nationalité portugaise sont également mises en examen en Angola. Il s’agit de Sarju Raikundalia, ancien administrateur financier de Sonangol, de Mário Leite da Silva, le principal gestionnaire des affaires d’Isabel dos Santos au Portugal (également président du conseil d’administration de la banque angolaise BFA), de Paula Oliveira, proche d’Isabel dos Santos et administratrice du groupe portugais de télécommunication NOS, et Nuno Ribeiro da Cunha, le directeur de la banque Eurobic

Jeuneafrique.com par Aurélie M’Bida et Estelle Maussion. 

 

La Réunion: le président de Région entendu dans une affaire de détournement de fonds publics

septembre 24, 2019

 

Didier Robert, président du conseil régional de La Réunion a été entendu mardi, en audition libre, pendant sept heures par les gendarmes dans le cadre d’une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics et recel de détournement de fonds publics, a appris l’AFP de source judiciaire.

Les faits supposés concernent un salaire de 6800 euros nets par mois encaissés par Didier Robert entre 2017 et 2018 en tant que PDG de la société publique locale Réunion des musées régionaux (SPL RMR). C’est la chambre régionale des comptes (CRC) qui est à l’origine de la procédure. En août 2018, elle avait rendu un rapport sur la gestion et le fonctionnement de la SPL, dans lequel elle soulignait que la rémunération du PDG s’était faite «sans autorisation du conseil d’administration».

La haute juridiction s’étonnait aussi que le PDG ait bénéficié d’un salaire augmenté «de 52% par rapport à (celui) de son prédécesseur», et «concomitamment à la décision de mise en oeuvre d’un plan de licenciement économique». Didier Robert avait démissionné de son poste de PDG en décembre 2018, en pleine crise des «gilets jaunes». La haute juridiction relevait aussi des «procédures de recrutement» jugées «opaques».

En septembre 2018, la CRC a porté l’affaire devant le parquet de Saint-Pierre. Une enquête préliminaire a été ouverte en octobre 2018 pour détournement de fonds publics et recel de détournement de fonds publics. Plusieurs personnes, notamment des salariés de la SPL, ont déjà été entendues dans cette affaire.

«Il est de mon devoir dans ce dossier de répondre à un certain nombre de questions qui sont évidemment légitimes», a commenté Didier Robert après son audition à la gendarmerie de Saint-Denis. Outre ce dossier, d’autres procédures concernent le président de Région. En avril 2019, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a saisi la justice concernant sa déclaration d’intérêts, datée de mai 2016, le soupçonnant d’avoir «omis une partie substantielle de ses revenus».

Une autre procédure portant sur le nombre de collaborateurs et conseillers techniques employés par la Région est en cours depuis plusieurs mois. Par ailleurs, en octobre 2015, une quinzaine de perquisitions ont été menées au domicile de Didier Robert et de ses proches dans le cadre d’une enquête préliminaire pour corruption ouverte par le parquet national financier, dans une affaire portant sur l’attribution des marchés de la nouvelle route du littoral.

Par Le Figaro.fr avec AFP

En Angola, le fils de l’ex-président Dos Santos incarcéré pour « détournement de fonds »

septembre 25, 2018

Ancien patron du Fonds souverain angolais, José Filomeno dos Santos avait été inculpé en mars mais laissé jusque-là sous contrôle judiciaire.

L’ex-président angolais José Eduardo dos Santos passe le relais à son successeur, Joao Lourenço, lors du congrès extraordinaire du Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA, au pouvoir), le 8 septembre 2018 à Luanda.
L’ex-président angolais José Eduardo dos Santos passe le relais à son successeur, Joao Lourenço, lors du congrès extraordinaire du Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA, au pouvoir), le 8 septembre 2018 à Luanda. Crédits : AMPE ROGERIO / AFP

Zenu

La justice angolaise a placé en détention, lundi 24 septembre, l’un des fils de l’ancien président José Eduardo dos Santos, dans le cadre d’une vaste affaire de détournement de fonds. C’est une nouvelle étape du grand nettoyage engagé contre l’ancien régime par le nouveau chef de l’Etat, Joao Lourenço.

 

Inculpé en mars mais jusque-là laissé sous contrôle judiciaire, José Filomeno dos Santos, ancien patron du Fonds souverain angolais, est le premier membre de la famille de l’ancien dirigeant du pays incarcéré.

« En raison de la complexité et de la gravité des faits et afin de garantir l’efficacité de l’enquête […], le ministère public a décidé d’appliquer aux accusés une mesure de détention préventive », a annoncé le procureur général, Alvaro Da Silva Joao. « Les éléments de preuve rassemblés dans le dossier constituent des preuves suffisantes que les accusés se sont engagés dans des activités de corruption. »

L’homme d’affaire angolo-suisse Jean-Claude Bastos de Morais, un proche du fils Dos Santos qui a géré une partie du fonds souverain, a lui aussi été placé en détention provisoire.

Transfert suspect de 500 millions de dollars

Surnommé Zenu, José Filomeno dos Santos est poursuivi pour « fraude, détournement de fonds, trafic d’influence, blanchiment d’argent et association criminelle » avec d’autres personnalités, dont l’ancien gouverneur de la Banque centrale (BNA) Valter Filipe da Silva.

Selon le ministère angolais des finances, le fils de l’ex-président est soupçonné d’avoir mis au point, alors qu’il dirigeait le fonds souverain, une gigantesque fraude qui aurait pu lui permettre de détourner, avec ses complices, jusqu’à 1,5 milliard de dollars. Cette escroquerie avait été maquillée en un plan qui devait permettre à l’Angola de bénéficier de 35 milliards de dollars de financements, avec une fausse garantie de la banque Credit suisse. Elle avait été découverte à la faveur d’un transfert suspect de 500 millions de dollars vers le compte londonien du Crédit suisse, bloqué par les autorités britanniques.

Le ministère public suisse a de son côté annoncé en mai avoir ouvert une enquête pour « blanchiment d’argent » dans cette affaire et mené plusieurs perquisitions.

José Filomeno dos Santos avait été nommé en 2013 par son père à la tête d’un fonds souverain créé un an plus tôt et doté d’un capital de 5 milliards de dollars, puisés dans les revenus pétroliers du pays. Il a été limogé en janvier 2018 par le nouveau président angolais, Joao Lourenço.

« Ceux qui se sont enrichis illicitement »

José Eduardo dos Santos a quitté la tête du pays en septembre 2017, après trente-huit ans d’un règne sans partage pendant lequel il a mis l’économie en coupe réglée au profit d’une poignée de proches.

Au nom de la lutte contre la corruption, Joao Lourenço a depuis un an limogé de nombreux barons du régime de son prédécesseur, fonctionnaires, patrons d’entreprises publiques ou hauts responsables de l’armée et de la police. Il a ainsi écarté sa fille, Isabel dos Santos – considérée comme la femme la plus riche d’Afrique –, de la présidence de la compagnie pétrolière publique Sonangol. Ce grand ménage a suscité de vives tensions entre les partisans de l’ancien et du nouveau chef de l’Etat.

Joao Lourenço a pris au début du mois à José Eduardo dos Santos les rênes du parti au pouvoir, le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA). A cette occasion, il a confirmé, devant son prédécesseur, sa volonté de purger le pays de « la corruption, le népotisme, la flatterie et l’impunité qui [y] ont régné ces dernières années et [ont] fait tant de mal à [son] économie ». Il a ensuite fustigé, sans les nommer, « ceux qui se sont enrichis facilement, illicitement et donc de façon injustifiable aux dépens […] de tous les Angolais ».

L’incarcération de José Filomeno dos Santos a été saluée par le principal parti d’opposition. « Le président tient ses promesses », s’est félicité auprès de l’AFP Alcides Sakala, député et porte-parole de l’Unita. « L’Angola doit devenir un pays normal […] un Etat de droit et démocratique. »

« Nous respectons la séparation des pouvoirs », a de son côté réagi Joao Pinto, député du MPLA (au pouvoir). « Si des fautes ont été commises, il appartient aux tribunaux de les juger et, le cas échéant, de les réprimer. »

Lemonde.fr

 

Congo: Sassou menace Ondongo et Bouya d’arrestation si les chinois ne libèrent pas l’argent volé

septembre 1, 2018

Ministre Gilbert Ondongo


En marge du sommet Chine -Afrique du 3 au 4 septembre prochain à Pekin, Denis Sassou Nguesso aura des entretiens approfondis avec le président chinois, notamment sur la question des fonds appartenant à deux ministres et que la Chine refuse de débloquer. Ce sont près de 8000 milliards de Jean Jacques Bouya et Gilbert Ondongo, détournés des fonds des générations futures, que le Congo tente de récupérer pour booster ses finances en banqueroute. Lors d’une réunion familiale, Sassou aurait promis de la misère à ces deux ministres s’il rentrait bredouille de Pékin.

Alors que les deux principaux voleurs de la république continuent leur villégiature au gouvernement de la république, le Congo attend une clémence du FMI pour se relancer économique à court terme. Quel que soit l’aide du FMI, il est évident que dans peu d’années, le pays sombrera de nouveau dans une crise, à cause des mauvais choix chroniques et innés de ses dirigeants.

C’est dans cette optique que Denis Sassou Nguesso, connaisseur des ses capacités destructrices tente de se passer du FMI, en misant essentiellement sur ses nouveaux alliés chinois et arabes. Mais les chinois d’une part, ont ouvert les yeux et sont au courant de l’opulence et incompétence des dirigeants congolais.

Malgré tous les prêts accordés à ce pays, rien de conséquent n’a été fait et ils reviennent encore avec les mêmes doléances. Pour un projet de 50 milliards, Sas sou et sa bande empruntaient 150 et le plus souvent, l’ouvrage restait inachevé.

Face à cette nouvelle donne de son partenaire chinois, qui lors de son dernier voyage, lui a rappelé que ses ministres possédaient dans des banques de Hong Kong, une quantité barbare d’argent, Denis Sassou Nguesso a utilisé la menace contre eux.

Sacer-infos.com