Le PDG ODZALI bloque les comptes du Congo en France
Incroyable, mais vrai ! Les comptes du Congo Brazzaville en France sont saisis depuis août 2011 par, le Kani, membre du parti au pouvoir (PCT), le PDG des Brasseries africaines de Brazzaville (BAB), François ODZALI.
L’homme d’affaires veut ainsi recouvrer 23 milliards 51 millions 130.781 francs CFA que l’Etat lui doit, en guise de dédommagement, après le pillage que sa société avait subi pendant la guerre du 5 juin 1997.
L’heure est grave !
Les conséquences de cette saisie sont nombreuses. Notamment à l’ambassade du Congo en France auprès de l’Unesco à Paris. Les personnels diplomatiques ne toucheront plus leurs salaires, puisque leur argent qui est transféré dans les comptes de ces deux missions diplomatiques est bloqué au profit de Monsieur François ODZALI, aussi longtemps que ce dernier n’aura pas obtenu sa créance. Les bourses des étudiants en France ne seront plus payées. De même, les indemnités de survie pour les diplomates et agents locaux malades ne seront plus payées.
Du coup, tous ces Congolais qui attendent leur argent via l’ambassade du Congo en France et la délégation du Congo auprès de l’Unesco en France, ne pourront plus faire face à certaines obligations de nature contractuelle comme les loyers et les avances bancaires.
Un casse-tête pour les autorités congolaises !
Cette situation met naturellement mal à l’aise l’Ambassadeur du Congo en France monsieur Henri LOPES. Il s’est adressé au ministère français des Affaires étrangères et européennes, pour rappeler le principe de l’immunité diplomatique dont sont couverts les biens appartenant aux missions diplomatiques (comme les comptes bancaires), conformément à la convention de Vienne.
Partant de ce principe, M. Henri LOPES a sollicité une main levée sur ces comptes. Malheureusement, aucune démarche ne saurait aboutir avant octobre 2011 a-t-on fait comprendre à Son Excellence Henri LOPES.
Selon nos informations, le gouvernement congolais a décidé, pour contourner la difficulté, que l’argent en provenance du Congo Brazzaville et destiné à son ambassade en France, ne soit plus transféré par voie bancaire, mais transporté physiquement à la main, dans les valises diplomatiques, jusqu’à ce que les comptes soient débloqués.
A la dernière minute, selon certaines indiscrétions, quelques citoyens qui veulent allumer le feu, sont en train de s’activer pour saisir les valises diplomatiques en provenance du Congo Brazzaville pour la France.
Mais, à quoi pourrait-on assister demain ?
Si l’Etat congolais accepte la proposition de son ambassade en France, l’on assistera à une fouille systématique de ces valises, puisqu’il est interdit de transporter de grosses sommes d’argent par cette voie.
Du coup, la fameuse « immunité diplomatique » décrite dans la convention de Vienne volera aussi en éclats et même là aussi, cette proposition ne fera pas non plus plaisir certainement à Monsieur François ODZALI et ses huissiers que nous avons joint tout récemment en France.
Rappel des raisons de la démarche de Monsieur ODZALI
François ODZALI, a agi ainsi parce qu’il a constaté que l’État congolais qui avait promis de le dédommager, n’applique toujours pas depuis l’an 2000 la décision du tribunal de grande instance de Brazzaville (Cf. Ordonnance du 05 janvier 2000 sur les modalités de paiement de la créance de 23 milliards 51 millions 130.781 francs CFA).
Il a donc saisi, en compagnie de ses avocats, le tribunal de grande instance de Paris, en vertu de la Convention de coopération en matière judiciaire signée le 1er janvier 1974 entre la République du Congo et la République Française.
Et, le tribunal de Paris a rendu une ordonnance, le 12 mai 2011 en forme des référés, dont l’exécution s’est traduite par une saisie – attribution concernant la République du Congo ou l’une de ses émanations, notamment la SNPC et l’ex – Cotrade. Cette saisie – attribution a été effectuée par la société civile professionnelle d’huissiers de justice de France.
A Brazzaville par contre, cette affaire risque de faire beaucoup de victimes dans le rang des magistrats qui ont rendu le verdict et des avocats de l’État qui n’avaient pas interjetés l’appel de cette décision qui semble être fallacieuse aux dires de certains dignitaires qui ont requis l’anonymat que Talassa a interrogé.
A ce jour, le pouvoir diabolique de Brazzaville craint qu’il ouvre une boîte de pandore avec certaines personnes qui ont aussi subit des affres de guerre et d’autres qui ont des décisions en main, le cas de Serge BERREBI.
Les jours qui viennent nous diront davantage sur ce bras de fer entre l’homme d’affaires et son gouvernement qui a pourtant beaucoup d’argent mais qui n’aime pas payer ses dettes.
Nous y reviendrons dans nos prochaines diffusions….
DICTATEURS ET COHORTE, REPENTEZ-VOUS !
Le « printemps arabe » vient de frôler l’Afrique centrale par l’Angola
Qui a dit que le Printemps Arabe représente un phénomène socio politique très contagieux et épidémique qui, à l’instar du Choléra n’épargnera aucune dictature en Afrique ?
Qui a dit qu’après le tour des pays du Maghreb, le printemps Arabe, un peu à l’image des saisons, va devoir changer de zones géographiques en s’installant dans le Bassin du Congo et tout le Golfe de Guinée, devenu le sanctuaire des régimes autocratiques et impopulaires.
La déconstruction de la Françafrique, œuvre personnelle de Jacques FOCCART en vue de pérenniser le néocolonialisme, serait-elle déjà en marche ? Qui sait ?
Rien. Absolument, rien ne pourrait empêcher, ici et maintenant, que les vents du Printemps ne frappent à la porte de nos régimes pseudo démocratiques d’Afrique noire, membres de la tristement célèbre « Françafrique ».
En effet, tant que la misère sociale sera présente et plus accélérée que d’habitude, tant que les élections ne seront qu’une ruse indigène au profit des Chefs d’État impopulaires et tyrans, l’idée de changement ne quittera les esprits des populations plongées dans la pauvreté et les privations de tout genre.
Heureux, aussi, ceux qui, en bons citoyens visionnaires et très prudents, n’ont cessé de penser à l’effet de contagion du « Printemps Arabe » dans les pays du Golfe de Guinée, en Afrique centrale, une zone maritime très riche en pétrole et en ressources minières, fauniques et floristiques : le Bassin du Congo, un eldorado pour toutes les grandes puissances Occidentales ( !)
L’analyse prémonitoire d’un sage d’Epéna au DG du journal Talassa
En séjour très prolongé à Epéna, dans la Likouala, courant juin 2011, le DG de Talassa monsieur Ghys Fortuné DOMBE BEMBA, toujours à l’affût de l’information, avait eu la chance de rencontrer un sage de cette localité, M. EKAYA-MOTOMBA.
Ce dernier, octogénaire et sûr dans ses propos avait déclaré ceci : « Mon fils ! Ce qui se passe présentement chez nos frères arabes, pourrait bien nous arriver et nous surprendre à la manière d’une tornade en pleine saison sèche ! ».
Très intéressé par ces propos, le DG de Talassa n’avait pas hésité de demander au vieux EKAYA-MOTOMBA, les vraies raisons de ses propos quelque peu philosophique ou onirique.
« Mon fils, tu sais, les Blancs ne font jamais les choses à moitié car lorsqu’ils adoptent une nouvelle pilule ou un nouveau vaccin à nous administrer, ils le font tour à tour, de manière chronologique. Voilà pourquoi, après le tour des Arabes d’Afrique du Nord, ma grande sagesse Bantou me dit que nous serons, tôt ou tard, servis et… ».
Le Maghreb et le Golfe de Guinée : la recomposition de la carte politique et économique du monde
Cette recomposition de la carte économique du 3ème millénaire vise, entre autres, le contrôle et l’exploitation des deux plus grandes zones pétrolières et très stratégiques d’Afrique que sont : le Maghreb avec sa Mer Méditerranée ensuite l’Afrique centrale, donc, le Golfe de Guinée et son Bassin du Congo, deuxième poumon écologique du monde.
A la vérité, 51 ans après les indépendances africaines, tous les « grands maîtres du monde » ne pourront abandonner, éternellement, ces immenses richesses entre les mains sales de nos dictateurs !
Après avoir déboulonné et chassé du pouvoir tous les grands dictateurs arabes d’Afrique du Nord, à savoir les Généraux Hosni MOUBARAK et Ben ALI, sans oublier le Colonel KADHAFI, le vent du changement et de la reconquête des droits et libertés publics, commence à frapper, timidement à la porte de l’Afrique centrale.
En effet, après le printemps Arabe, on parle de plus en plus d’un autre printemps à savoir le printemps Bantou qui, avouons-le, pourrait bien commencer à souffler en Angola où, depuis quelques jours, le climat social est plus ou moins marqué par une série de remous sociaux politiques inhabituels.
L’Angola, 1.346.700 Kilomètres m2, près de 11 millions d’habitants et surtout grand producteur de pétrole va-t-il servir de porte d’entrée du virus contagieux des revendications populaires et remous politiques en Afrique centrale ? Qui sait ?
Dictateurs de toute l’Afrique Centrale, il est temps de vous amender !
Pour avoir été longtemps au pouvoir et échoué dans l’organisation des élections transparentes, libres et démocratiques, les Chefs d’État dictateurs d’Afrique centrale et leurs courtisans ont intérêt à se raviser afin d’éviter de subir le triste sort de KADHAFI, Ben ALI et MOUBARAK.
Il est plus que temps pour tous nos « Dictateurs éclairés », de lire les signes du temps, de tourner le dos aux courtisans zélés en dialoguant sans délais avec le peuple profond.
Et, dans le but de civiliser le processus démocratique et apaiser le climat politique, les Dictateurs éclairés d’Afrique centrale devraient aussi respecter et écouter les syndicats, l’Opposition, la société civile et notamment les défenseurs des droits de l’homme qui ne méritent nullement le mépris et le bannissement dont ils sont victimes de la part des gouvernants.
L’heure est au dialogue et au consensus. L’heure est à l’organisation des élections libres, démocratiques et transparentes.
– Que l’amélioration des conditions de vie des populations soit une réalité et non un chapelet de promesses creuses et soporifiques.
– Que des milliers d’emplois durables soient créés au profit des jeunes diplômés sans emploi qui, pour la plupart, mourront sans avoir connu ce que c’est qu’un bulletin de paie !
– Que le tribalisme et le clientélisme politique soient combattus au sommet de l’État.
– Que les salaires des ministres, sénateurs, députés, maires, sous-préfets et autres gouvernants, soient revus à la baisse !
La paix sociale est à ce prix. Le reste ne sera que ruse indigène et manipulation de l’opinion. A bon entendeur, salut !
A quelques jours du début des grandes pluies, il est du devoir des dictateurs d’Afrique centrale de se remettre en cause, d’écouter silencieusement les soupirs des populations.
Nous y reviendrons au retour de notre envoyé spécial en Angola.
Par Ghys Fortuné DOMBE BEMBA & Colonel BAZ (Talassa)
Source: Patrick Eric Mampouya