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Tchad : ouverture du « dialogue national » aux enjeux multiples

août 20, 2022

OBJECTIFS. Au-delà de respecter la feuille de route telle que prévue par la charte de transition, le dialogue national qui s’ouvre ce 20 août revêt de multiples enjeux.

Le president de transition tchadien Mahamat Idriss Deby inaugure la statue de la paix, du pardon et de la reconciliation au Palais du 15 janvier a l'occasion de la ceremonie d'ouverture du dialogue national, a N'Djamena, Tchad, le 20 aout 2022.
Le président de transition tchadien Mahamat Idriss Deby inaugure la statue de la paix, du pardon et de la réconciliation au Palais du 15 janvier à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du dialogue national, à N’Djamena, Tchad, le 20 août 2022. © AURELIE BAZZARA-KIBANGULA / AFP

« Un moment décisif pour l’histoire de notre pays » : après plusieurs reports, Mahamat Idriss Déby Itno, le chef de la junte au pouvoir au Tchad, a donné ce samedi 20 août le coup d’envoi du dialogue national inclusif, qui reste toutefois boycotté par certains groupes armés et de la société civile. Le dialogue national inclusif entre l’opposition civile et armée et la junte au pouvoir au Tchad depuis avril 2021 a pour objectif de « tourner la page » de la transition et permettre d’organiser des « élections libres et démocratiques ». Ce dialogue doit « tracer les voies d’un nouveau départ » vers un « Tchad prospère » débarrassé des « périodes troubles », a déclaré lors de la cérémonie d’ouverture Mahamat Idriss Déby, arrivé au pouvoir en avril 2021 à la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT) après la mort de son père Idriss Déby, qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant 30 ans.

Un moment historique pour le chef de la junte

Au début de la transition, il avait promis d’organiser un dialogue avec l’opposition pour permettre le retour du pouvoir aux civils, dans un délai de 18 mois, renouvelable une fois. « C’est une immense responsabilité historique, pour laquelle nous n’avons que deux choix : l’assumer ou la trahir », a-t-il dit samedi.

Le chef de la junte, général cinq étoiles vêtu d’un treillis militaire, a prononcé un discours d’une trentaine de minutes au Palais du 15 Janvier, dans la capitale N’Djamena quadrillée par un important dispositif sécuritaire, a constaté un journaliste de l’AFP. Quelque 1 400 délégués, membres de syndicats, de partis politiques et du CMT, se réuniront pendant 21 jours, pour discuter de la réforme des institutions et d’une nouvelle Constitution, qui sera ensuite soumise à référendum. Les questions de la paix et des libertés fondamentales seront également évoquées.

« Il est grand temps de stopper la spirale de la violence » dans ce pays qui a connu depuis son indépendance en 1960 de nombreux coups d’État, a déclaré le président de la Commission de l’Union africaine (UA), le Tchadien Moussa Faki Mahamat, présent à la cérémonie. « Il est temps d’enterrer la hâche de guerre », a-t-il poursuivi.

Le retour des chefs rebelles Mahamat Nouri et Timan Erdimi 

Ce DNI, qui devait initialement se tenir en février avant d’être plusieurs fois repoussé, s’ouvre moins de deux semaines après la signature, à Doha, d’un accord entre la junte tchadienne et une quarantaine de groupes rebelles. Ce prédialogue avec certains groupes armés qui avaient combattu le régime d’Idriss Déby pendant des années prévoit notamment un « cessez-le-feu ».

L’accord signé le 8 août permet aux rebelles de participer au dialogue. « Nous avons signé cet accord pour rebâtir le Tchad », a affirmé à l’AFP Timan Erdimi, chef de l’Union des forces de la résistance (UFR), revenu jeudi à N’Djamena après plusieurs années d’exil pour participer au dialogue, tout comme Mahamat Nouri, chef de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD).

« Ce dialogue doit nous permettre de mettre définitivement le recours aux armes derrière nous », a affirmé Abderamane Koulamallah, porte-parole du gouvernement. Selon un décret signé mercredi par le chef de la junte, Mahamat Idriss Déby, ce DNI aura un caractère « souverain » et ses décisions seront « exécutoires ».

La légitimité de ce dialogue national en question

Or le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), l’un des principaux groupes rebelles à l’origine de l’offensive qui a coûté la vie à Idriss Déby, n’a pas signé l’accord de Doha et ne participera pas au dialogue, le considérant comme « biaisé d’avance ». Wakit Tamma, une coalition de partis d’opposition et de membres de la société civile, a également refusé d’y participer, accusant la junte de perpétuer des « violations des droits humains » et de préparer une candidature à la présidentielle du général Déby. « Les portes du dialogue demeurent ouvertes », a affirmé en conclusion de son discours Mahamat Idriss Déby.

Les Tchadiens interrogés par l’AFP semblaient eux-mêmes divisés sur l’issue du dialogue voulu par les nouvelles autorités. « L’ouverture de ce dialogue national mène directement vers l’impasse parce que les différentes sensibilités politiques et de la société civile ne participent pas à ce processus », a déploré à l’AFP Abdelaziz, un étudiant de 32 ans.

« Le dialogue national peut contribuer à ramener définitivement la paix au Tchad qui a tant souffert des affres de la guerre », espérait de son côté Mimi, 37 ans, caissière dans un hôpital. Mahamat Idriss Déby a dû donner des gages à la communauté internationale à qui il a promis de rendre, sous 18 mois, le pouvoir aux civils, et de ne pas se présenter aux futures élections. Mais le chef de la junte a porté en juin 2021 un premier coup de canif à ses promesses, en envisageant une prolongation de 18 mois de la transition et en remettant son « destin » à « Dieu » sur une éventuelle candidature à la présidentielle.

Avec Le Point

Tchad : Mahamat Idriss Déby Itno repousse le dialogue national

janvier 28, 2022
Mahamat Idriss Deby, président du Conseil militaire de transition, à N’Djamena, en juin 2021. © Vincent Fournier pour JA

L’ouverture du dialogue en vue de l’organisation des futures élections, qui devait démarrer le 15 février, a été repoussé au 10 mai prochain, a annoncé la présidence tchadienne.

Le Dialogue national inclusif au Tchad en vue de tenir des élections et promis par la junte militaire qui a pris le pouvoir en 2021 à la mort d’Idriss Déby Itno, qui devait initialement s’ouvrir le 15 février, a été repoussé au 10 mai. Un pré-dialogue avec les nombreux groupes rebelles armés qui mènent régulièrement des attaques contre le pouvoir a également été repoussé au 27 février à Doha, au Qatar, où il devait initialement se tenir avant la fin janvier, a par ailleurs annoncé un haut responsable du comité d’organisation.

L’organisation de ce pré-dialogue bute sur l’absence de consensus entre différents groupes armés. Il est une condition préalable pour les amener à la table du Dialogue national inclusif. « La tenue du Dialogue National Inclusif est reportée pour le 10 mai 2022 », écrit la présidence de la République sur sa page Facebook, sans autre commentaire. « Le pré-dialogue avec les groupes armés aura lieu le 27 février à Doha », a assuré un haut responsable du Comité Technique Spécial chargé de l’organiser.

Après la mort du maréchal Idriss Déby Itno, tué au front par des rebelles le 19 avril dernier, l’un de ses fils, le jeune général Mahamat Idriss Déby Itno, avait pris le pouvoir à la tête d’une junte militaire en promettant aussitôt un Dialogue national inclusif avant des élections présidentielle et législatives sous 18 mois, un délai renouvelable une fois. Il avait été nommé aussitôt président du Conseil militaire de transition (CMT), un exécutif composé uniquement de généraux, et président de la République pour la période de transition.

Par Jeune Afrique avec AFP

Centrafrique : enfin un cessez-le-feu pour l’ouverture d’un prochain dialogue national

octobre 16, 2021

Dans le but de promouvoir l’ouverture d’un prochain dialogue national et garantir la sécurité de la population centrafricaine, le chef de l’Etat, Faustin-Archange Touadéra, a résolu, le 15 octobre, de décréter un cessez-le-feu unilatéral immédiat dans son pays.

L’annonce du président de la République est intervenue après plusieurs accords de cessez-le-feu et de paix signés mais sans aucune solution pérenne. Elle permettra, selon le chef de l’Etat, de mettre fin aux opérations militaires ainsi qu’à toute action armée sur l’ensemble du territoire national.

L’engagement du gouvernement centrafricain de décréter ce cessez-le-feu a été pris lors de l’adoption de la feuille de route de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (Cirgl), tenue à Luanda.  Un engament qui, selon les chefs d’Etat de la Cirgl, a pour objectif principal de donner une chance à ce pays en proie aux violences d’opter pour une paix durable.  

« Notre engagement figure sur la feuille de route pour la paix, issue du dernier sommet de l’organisation sous-régionale. Les principaux leaders, plus précisément ceux du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique et de l’Unité pour la paix en Centrafrique, avaient respectivement pris cet engagement important de cesser toute action armée sur le territoire national », précise le président centrafricain, en rappelant que son pays connaît de longues périodes d’instabilité, notamment marquées par des guerres civiles et de multiples coups d’État sans oublier les violences et les situations politiques drastiques.

« Je viens vous annoncer ce soir la fin des opérations militaires et de toute action armée sur l’ensemble du territoire national. Ceci, à compter de ce jour, 15 octobre 2021. Cela, pour assurer la sécurité du peuple. Ce n’est pas une décision facile à prendreLe cessez-le-feu que j’ai annoncé est la démonstration de ma ferme volonté de privilégier la voie du dialogue et non celle des armes, dans le règlement des conflits et de la crise qui secoue notre pays », a-t-il déclaré, avant de spécifier que sa décision n’empêche ni les forces de sécurité intérieure de maintenir l’ordre, ni l’armée de répondre en cas de légitime défense et ni la Minusca d’exercer son mandat. Car, ce cessez-le-feu est décrété pour des raisons humanitaires et de paix.  D’autant plus que la Centrafrique est le théâtre d’une guerre civile depuis 2013. Ces combats ont considérablement baissé d’intensité depuis trois ans mais ont culminé entre 2014 et 2015, occasionnant ainsi des milliers de morts.

Avec Adiac-Congo par Rock Ngassakys

Crise anglophone au Cameroun : ouverture du dialogue national lundi

septembre 28, 2019

 

Le président camerounais Paul Biya. © Flickr 

Le dialogue se tiendra à partir du 30 septembre prochain entre Yaoundé et les séparatistes. Plusieurs leaders des régions anglophones ont toutefois refusé d’y participer.

Après avoir fait preuve d’intransigeance, le président Biya a convoqué mi-septembre un « Grand dialogue national » à Yaoundé. Ce dialogue, présidé à Yaoundé du 30 septembre au 4 octobre par le Premier ministre Joseph Dion Ngute, a pour ambition de mettre un terme à la crise qui sévit dans les deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où vit la plus grande partie de la minorité anglophone du Cameroun (16%).

Certains anglophones exigent le retour au fédéralisme alors que d’autres réclament la partition du pays. Deux hypothèses que refuse le pouvoir.

D’après le porte-parole du dialogue national, Georges Ewane, les autorités ont eu des échanges avec certains séparatistes. Si elles ont décelé chez certains une disponibilité à discuter et chez d’autres moins d’ouverture, elles ont tenu à adresser des invitations à tous, selon Georges Ewane.

Boycott

Très actif sur les réseaux sociaux, Mark Bareta, partisan de la sécession, est présenté par Yaoundé comme celui qui a montré le plus d’ouverture. C’est d’ailleurs par son truchement que certaines invitations ont été adressés aux séparatistes, d’après Georges Ewane.

Mais Mark Bareta a annoncé vendredi ne pas participer à ce dialogue, affirmant que « la seule façon de mener de véritables négociations était de le faire sur un terrain neutre ».

Parmi les seize leaders séparatistes anglophones conviés au dialogue, des éminents chefs de groupes armés, comme Ebenezer Akwanga et Cho Ayaba, ont annoncé leur refus d’y participer.

Avec ce dialogue, le Cameroun veut jeter « de la poudre aux yeux de la communauté internationale plutôt que de trouver une solution complète et durable à la raison pour laquelle nous sommes en guerre: l’annexion de notre patrie, Southern Cameroons », a déclaré Ebenezer Akwanga.

La plupart de ces leaders ont réaffirmé leur volonté de discuter avec le gouvernement, mais demandent que les négociations se déroulent en présence d’un médiateur international, à l’étranger, et que les termes de la séparation soit le principal point à l’ordre du jour.

L’annonce de ce dialogue a toutefois suscité l’espoir d’anglophones plus modérés, comme l’influent archevêque de Douala, le cardinal Christian Tumi, qui avait salué l’initiative et supplié les séparatistes d’y participer.

« Un jeu »

L’option d’une participation des groupes armés actifs sur le terrain en zones anglophones « a été émise par des chefs traditionnels mais elle ne pourrait pas prospérer pour des raisons d’ordre pratique », explique une autorité du Sud-Ouest sous couvert d’anonymat.

Elle invite pourtant les combattants séparatistes à sortir « des bois », et assure que « des mesures (ont été) prises pour la sécurité de ceux qui souhaitent y participer », avec notamment l’installation d’un site pour des communications à distance. « On ne dialogue pas avec des fantômes ».

Les populations anglophones sont partagées : certaines espèrent que le dialogue débouchera sur la résolution de la crise. D’autres n’en attendent pas grand-chose.

« Rien de bon ne peut sortir du dialogue. C’est un jeu », lance un partisan de la sécession établi à Buea. « Si nous devions aller à un dialogue, ce serait pour discuter des conditions de séparation, pas d’autre chose », précise-t-il.

Par Jeune Afrique avec AFP

Congo: pascal Tsaty Mabiala parle de son refus de participer au dialogue national

août 30, 2019
Par Journal de Brazza TV

Pétition pour un dialogue national sans exclusif au Congo-Brazzaville

mai 16, 2018

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Pour le Congo délabré et en déliquescence, les observations, le diagnostic et les pistes de solutions sont disponibles. La solution viendra de toute les bonnes volontés par le Dialogue national qui devrait aboutir à un modèle politique et institutionnel consensuel..

Le FMI a relevé la mauvaise gouvernance, la corruption et le manque de sincérité.

La presse internationale a complété la liste par les incivismes, les scandales financiers, l’irrespect des droits humains et les irresponsabilités.

La parodie de justice confirme les injustices et les violences (arrestations arbitraires, simulacre de procès et procédure, etc.).

La déclaration des évêques catholiques du Congo du 10 mai 2018 est un diagnostic sans équivoque. Ils ont pointé du doigt ce qu’ils considèrent comme les origines du mal du Congo à savoir la révision de la Constitution en 2015, malgré leurs mises en garde à l’époque, l’incivisme, la violence, la corruption et la mauvaise gouvernance.

Ils ont également évoqué la crise dans le département du Pool qui ne pourrait être résolu que par une réconciliation véritable à travers la recherche de la vérité, de la justice, des réparations.

De l’incivisme et la corruption; ils n’ont trouvé aucune circonstance atténuante sur la manière dont les autorités politiques et administratives ont conduit le pays à la dérive en dépit de l’embellie financière sans précédent de ces dernières années. Ils ont notamment mis en exergue les préfinancements sur les contrats pétroliers, le niveau élevé de la dette, la corruption généralisée, l’enrichissement personnel inexpliquée.

Enfin, ils ont pointé l’irrespect des Droits de l’homme, les procès d’un autre âge (comme celui qui a condamné le Général Jean Marie Michel Mokoko à vingt ans de réclusion).

Peuple congolais, Sauvons nous en nous impliquant dans une Concertation inclusive.

Prenons nous-mêmes en charge les destinées de notre pays aujourd’hui délabré..

Tous ceux qui adhèrent à ce diagnostic et au besoin urgent de reconstruction du Congo sont invités à préparer cette Concertation inclusive, en signant la présente pétition.

Fait à Paris le 13 mai 2018.

 

Le Collectif « Pour la Reconstruction et le Sursaut du Congo-Brazzaville »

Avec Congo-liberty.com

RDC: Kabila annonce la convocation d’un dialogue national pour sauver le processus électoral

novembre 28, 2015

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Joseph Kabila, le président de la RDC, le 19 janvier 2015 à Kinshasa. © Tutondele Miankenda/AFP

KINSHASA – Le président congolais Joseph Kabila a annoncé samedi la convocation d’un dialogue national pour donner une chance au processus électoral à un peu plus de 13 mois de la fin de son mandat.

J’ai décidé ce jour la convocation d’un dialogue national et la mise en place d’un comité préparatoire pouvant régler tous les aspects liés à son organisation, a déclaré M. Kabila dans un message à la nation pré-enregistré et diffusé à la télévision publique.

Pour le chef de l’État ce dialogue portera entre autres sur le calendrier électoral, le financement et la sécurisation du scrutin.

C’est à travers un consensus responsable que nous pouvons donner une chance à la relance de notre processus électoral afin de garantir la stabilité et la paix pendant et après les élections, a-t-il dit.

Abordant la question du financement du processus électoral, il a estimé que la capacité actuelle de mobilisation des recettes ne permettent pas l’organisation du scrutin telle que prévue dans le budget de la commission électorale.

Ne peut-on pas engager dès à présent une réflexion sur un système électoral avec des modalités de votes peu coûteuses comme c’est le cas dans d’autres pays, s’est il interrogé.

M. Kabila est dans une autre logique que celle du respect de la Constitution, nous ne lui permettrons pas de modifier la loi fondamentale pour se maintenir au pouvoir, a déclaré à l’AFP Eve Bazaiba, secrétaire général du Mouvement de libération du Congo, troisième force politique au Parlement. Dans le cas contraire,ajoute-t-elle, le peuple va user de l’article 64 de la Constitution qui dispose que tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la Constitution.

Vendredi, les évêques catholiques ont appelé le peuple à la vigilance en invoquant également cette disposition de la loi.

A la mi-novembre, M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, a fait part de sa volonté d’organiser un dialogue national en vue d’ élections apaisées. Il souhaitait rassembler le plus largement possible autour d’une table ronde consacrée à l’organisation et au financement des élections à venir.

Le parti historique d’opposition, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a annoncé être prêt à y participer à condition que le dialogue ait lieu sous l’égide de la communauté internationale.

M. Kabila a annoncé qu’il pourrait y avoir une aide internationale pour offrir ses bons offices en cas de difficultés majeures.

La majeure partie des composantes de l’opposition refuse ce dialogue, y voyant une manoeuvre de M. Kabila pour contourner l’interdiction constitutionnelle de se représenter en 2016 qui le concerne, et demande la publication d’un calendrier électoral fixant la date de la prochaine présidentielle.

Depuis septembre, l’incertitude règne sur la tenue de ce scrutin après l’invalidation du calendrier électoral par la Cour constitutionnelle.

Le pays traverse une crise politique profonde depuis les élections de 2011. En janvier, plusieurs dizaines de personnes ont été tuées lors d’émeutes contre le pouvoir à Kinshasa et dans plusieurs grandes villes du pays.

Romandie.com avec(©AFP / 28 novembre 2015 23h07)

RDC: le parti d’opposition historique cesse les négociations pour un dialogue national

septembre 14, 2015

Kinshasa – Le parti d’opposition historique en République démocratique du Congo a annoncé dans la nuit de dimanche à lundi avoir rompu ses pourparlers avec le pouvoir destinés à préparer le dialogue national proposé par le président Joseph Kabila en vue des prochaines élections.

L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a pris acte de l’échec des discussions entre les deux parties et a demandé à ses délégués de se retirer […] des négociations, écrit son président, Étienne Tshisekedi, dans un communiqué signé de Bruxelles où il réside.

M. Tshisekedi, 82 ans, appelle toutes les forces politiques et sociales acquises au changement à poursuivre les objectifs recherchés au travers du dialogue : l’organisation d’un processus électoral crédible et dans un climat apaisé, l’élaboration d’un calendrier [électoral] consensuel et qui tienne compte des délais constitutionnels et le transfert pacifique du pouvoir.

M. Tshisekedi est arrivé deuxième à la présidentielle de 2011, remportée par M. Kabila et marquée par des fraudes massives.

Après l’annonce officielle des résultats, il s’était proclamé président élu et avait jusqu’au mois de juin toujours refusé de négocier avec le pouvoir pour désamorcer la crise politique qui, jusqu’à aujourd’hui, a empêché la tenue de tout scrutin.

Fin août, des centaines de Congolais ont manifesté à Bruxelles – où M. Tshisekedi réside depuis plus d’un an après y avoir été évacué pour des soins – pour s’opposer au dialogue.

Le climat est tendu en RDC à l’approche d’un cycle électoral censé commencer en octobre et mener à la présidentielle de novembre 2016, à laquelle la Constitution interdit à M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se présenter.

Le président ne s’est jamais exprimé publiquement sur ses intentions. L’opposition et une partie croissante de la majorité accusent son clan de comploter pour le maintenir au pouvoir au-delà du terme de son mandat, notamment en retardant l’élection à la magistrature suprême.

En juin, M. Kabila a lancé des consultations politiques en vue d’un dialogue national qui permettrait l’organisation apaisée des élections.

Le 8 septembre, un arrêt de la Cour constitutionnelle a conditionné la tenue du cycle électoral devant s’ouvrir fin octobre à l’élection préalable des gouverneurs des nouvelles provinces récemment instituées.

Dans un communiqué daté de lundi, une coalition de 33 ONG congolaises de défenses des droits de l’homme demande que cet arrêt ne serve pas de prétexte pour ne pas organiser l’élection présidentielle de 2016 dans les délais constitutionnels.

Le Mouvement de libération du Congo (MLC) et l’Union pour la nation congolaise (UNC), les deux autres grands partis d’opposition, ont refusé de participer au dialogue, y voyant une manoeuvre du clan Kabila pour retarder la présidentielle.

Avec une frange de l’UDPS, ils appellent à un grand rassemblement, mardi, pour dénoncer toute tentative de maintien au pouvoir de M. Kabila après 2016. Ce meeting a été autorisé par les autorités, qui demandent que l’ordre public et les bonnes moeurs soient préservés.

La secrétaire générale du MLC, Ève Bazaiba, a accusé des membres des services spéciaux d’avoir enlevé et détenu son fils étudiant samedi pendant plusieurs heures. Elle a estimé auprès de l’AFP qu’il s’agissait d’une tentative pour la déstabiliser par rapport au meeting de mardi.

Romandie.com avec(©AFP / 14 septembre 2015 11h55)

RDC : Kabila rejette toute médiation étrangère dans le cadre du dialogue national

juin 30, 2015

Joseph Kabila

Joseph Kabila

Le président congolais a semblé fermer la porte, lundi, à toute forme de médiation étrangère dans le « dialogue national » qu’il a proposé en vue de parvenir à des élections apaisées, alors que c’est une condition posée par une partie de l’opposition pour y participer.

Dans un message diffusé lundi 29 juin par la télévision publique, Joseph Kabila a affirmé que « l’écrasante majorité » des Congolais qui se sont déjà exprimés sur le sujet « souhaite que dans l’éventualité du dialogue, celui-ci soit mené sans ingérence étrangère, à travers un nombre limité de participants, et pour une durée relativement courte ».

Le président de la République démocratique du Congo, qui s’exprimait à la veille de la fête nationale, faisait là référence aux résultats provisoires des consultations qu’il a lancées avec « les forces vives de la Nation » au début du mois de juin, pour un éventuel « dialogue national » en vue des élections à venir à la fin de 2016.

Après avoir reçu représentants religieux ou politiques à Kinshasa, le chef de l’État a laissé les consultations se poursuivre dans le pays, sous la férule des gouverneurs des provinces, qui lui ont remis leur rapport il y a quelques jours. L’opposition réclame de longue date un dialogue politique alors que le pays est sous tension à l’approche d’un cycle d’élections devant s’achever en novembre 2016 par la présidentielle.

Opposition désunie

Mais la même opposition, qui soupçonne Joseph Kabila de chercher à s’accrocher à tout prix au pouvoir, apparaît désunie face au dialogue proposé par le chef de l’État, à qui la Constitution interdit de se représenter à la présidentielle.

L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti de l’opposant historique Étienne Tshisekedi, a dit être disposée à y prendre part, mais à condition que celui-ci soit supervisé par un médiateur étranger. Une coalition de l’opposition réunissant les deux autres partis principaux de l’opposition a déjà annoncé son intention de boycotter le dialogue, y voyant une manœuvre du camp présidentiel pour retarder les élections.

Jeuneafrique.com