Posts Tagged ‘Didier Drogba’

Angleterre: Drogba quitte Chelsea mais ne prend pas sa retraite

mai 24, 2015

Angleterre: Drogba quitte Chelsea mais ne prend pas sa retraite
Angleterre: Drogba quitte Chelsea mais ne prend pas sa retraite © AFP

Le buteur ivoirien Didier Drogba, 37 ans, a annoncé dimanche qu’il quitterait Chelsea à la fin de la saison et qu’il entendait jouer encore un an au moins dans un autre club avant de prendre sa retraite.

« Je veux jouer encore un an et pour avoir plus de temps de jeu je pense qu’il faut que j’aille dans un autre club », a-t-il expliqué avant le match de Premier League contre Sunderland, qui sera son dernier à Stamford Bridge, avec le brassard de capitaine de surcroit.

Drogba a porté le maillot des Blues de 2004 à 2012 puis cette saison après un passage en Chine et en Turquie. Il a tout gagné avec le club, notamment le Championnat et la Coupe d’Angleterre, ainsi que la Ligue des champions.

« Tous les supporteurs connaissent mon amour pour Chelsea et j’espère revenir avec un autre rôle dans le futur », a ajouté l’attaquant, auteur entre autre de l’égalisation à la 88e minute en finale de la C1 en 2012 avant d’inscrire un penalty lors de la séance de tirs au but.

Éclipsé cette saison par l’Hispano-brésilien Costa, il a inscrit 7 buts en 39 matches toutes compétitions confondues, mais compte seulement 13 titularisations.

Auteur du doublé championnat-Coupe de la Ligue cette saison, l’ex-Marseillais passé par Le Mans et Guingamp aura donc remporté 14 trophées majeurs avec le club londonien.

En août, il a mis fin à sa carrière internationale avec les Éléphants de Côte d’Ivoire après avoir inscrit 65 buts en 104 matches.

« Tout le monde à Chelsea souhaite remercier Didier pour ce qu’il a accompli ici et il sera toujours le bienvenue à Stamford Bridge, ont commenté les Blues dans un communiqué. Nous sommes convaincus que tous nos supporteurs se joindront à nous pour lui souhaiter de bonnes choses à l’avenir et le remercier pour tous ces formidables souvenirs ».

Jeuneafrique.com

Angleterre : Drogba fils dans la gueule du loup

mars 4, 2015

L'Angleterre est réputée pour son championnat... et ses supporteurs racistes.
L’Angleterre est réputée pour son championnat… et ses supporteurs racistes. © Glez/J.A.

S’il devenait footballeur professionnel, le fils de Didier Drogba, Isaac, voudrait représenter l’Angleterre, berceau du foot et… des supporters racistes.

« Je veux faire comme papa, mais pas comme papa ». Isaac Drogba, fils aîné de Didier, envisage de suivre les traces de son paternel sur les pelouses du football professionnel. Né en 1999, il inspire déjà des commentaires élogieux dans les équipes de jeunes qu’il fréquente. S’il devait vivre de ses pieds, se poserait à lui la question de l’équipe nationale susceptible de l’accueillir. Didier Drogba fut capitaine des Éléphants, mais son rejeton, né à Paris, possède également la nationalité française. Pourtant, ni la Côte d’Ivoire ni la patrie des anciens colonisateurs n’attirent le jeune footeux. C’est plutôt son expérience britannique qui guiderait ses crampons.

Dans une interview de « Sports Illustrated », l’attaquant de Chelsea indique avoir interrogé son fils sur la nationalité qu’il privilégierait au cas où il deviendrait joueur professionnel. Déjà en contact avec des équipes de jeunes des Blues, Isaac rêve de jouer pour l’Angleterre… Pour l’heure, les Internautes ivoiriens font preuve d’une grande retenue dans leurs réactions à cette vocation anglaise de l’enfant de leur idole. « Le fils de Drogba à raison… Son père a été humilié par les Ivoiriens », écrit sans ambages un commentateur anonyme. Peut-être plus cynique, un autre tranche : « S’il veut, qu’il joue avec la Chine ». Chacun retiendra le niveau de lecture qui lui semble opportun. Chacun déterminera librement si ce post est un blanc-seing ou une critique envers le fils de celui qui joua dans le club chinois de Shangai Shenshua…

Le haut du pavé raciste

Bien sûr, l’Angleterre est le berceau du football. Mais la nation est aussi le couffin des supporters au comportement singulièrement raciste. C’est d’ailleurs le club de Chelsea qui tient, sur ce point, le haut du pavé. Lundi 2 mars, ses supporteurs faisaient à nouveau parler d’eux, la police britannique annonçant une enquête sur un nouvel incident. Juste après la victoire des Blues dans la Coupe de la Ligue anglaise, des aficionados de Chelsea déversaient leurs « comportements racistes et abusifs » dans un train reliant Londres et Manchester. Car si le club est un berceau des bébés hooligans, les transports en commun sont leur bac à sable.

Le 17 février, quelques heures avant le  match contre le Paris Saint-Germain, c’est dans le métro parisien qu’on s’en prenait à un passager noir, l’empêchant de monter dans une rame et chantant « nous sommes racistes, nous sommes racistes et on aime ça ». Quelques supporters, interdits temporairement de stade, encourent une interdiction définitive. Dans le domaine du football anglais, entre le mois d’août et le 28 décembre 2014, 184 plaintes pour discrimination ont été déposées auprès de l’association de lutte contre les discriminations « Kick It Out », contre 136 sur la même période de l’année précédente. Deux tiers de ces plaintes concernent des incidents racistes. Le bon côté des choses, c’est que le choix d’Isaac Drogba pourrait booster le marché de la banane ivoirienne.

Jeuneafrique.com par Damien Glez

La Côte d’Ivoire remporte la CAN 2015 à l’issue d’une folle séance de tirs au but

février 8, 2015

L’Ivoirien Serey Die défie balle au pied le Ghanéen Kwesi Appiah, à Bata le 8 février. © Photo AP

Les Ivoiriens ont remporté la 2e Coupe d’Afrique des nations de leur histoire en battant le Ghana à l’issue d’une séance de tirs au but complètement folle (9-8) où c’est le gardien des Elephants Copa Barry qui a offert la victoire à son pays. Avant cela, aucune équipe n’avait pu prendre l’avantage (0-0). Hervé Renard devient le premier entraîneur a remporté la compétition avec deux sélections différentes.

Longtemps la finale de la CAN 2015 a sombré dans l’ennui. Peu d’occasions, peu de spectacle, peu de tout. Mais ça, c’était avant les tirs au but. Quand après 120 minutes, dont une demi-heure de prolongations, personne n’avait pu se départager dans la nuit tropicale de Bata (0-0), le spectacle est venu de la loterie du football. Et au-delà de désigner le vainqueur, la séance de tirs au but de la finale 2015 a basculé dans la légende. Le Ghana a d’abord mené deux buts à zéro avant de se faire reprendre à 2-2. Tout le monde marquait ensuite, et après 10 frappeurs de chaque côte ce sont les deux gardiens qui sont entrés en scène. Le portier ghanéen Braimah voyait son tir stoppé par Copa Barry. Le gardien ivoirien s’écroulait alors au sol, souffrant ou simulant des crampes – on l’a vu ensuite courir sans problème pour fêter la victoire -, avant de finalement s’élancer et d’offrir la victoire à son pays. C’est le deuxième titre de la Côte d’Ivoire, le premier pour la génération dorée ivoirienne qui avait vu Didier Drogba, l’icône, partir à la retraite internationale l’été dernier.

On s’attendait à une finale de la CAN 2105 de costaud entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, mais peut-être pas dans ce sens là. Après avoir passé trois buts à chacun de leurs adversaires en quarts et en demi-finale, les Elephants et les Black Stars ont adopté la tactique du hérisson à Bata dimanche soir. Aucune des deux équipes n’a voulu se découvrir et l’envie de ne pas perdre l’a emporté sur la volonté de gagner lors des 90 minutes du temps réglementaire. Ce n’est peut-être pas le plan de bataille des entraîneurs, comme en témoigne les consignes hurlées par Hervé Renard sur le banc ivoirien une bonne partie de la rencontre : « ne reculez pas, ne reculez pas! ».

Le poteau d’Atsu

Dans une finale où le ballon circulait principalement au milieu de terrain, les fautes ont été plus nombreuses que les occasions. Quelques rares coups d’éclats ont tout de même éclairé la touffeur de la nuit équato-guinéenne. C’est Max-Alain Gradel, l’attaquant ivoirien, qui le premier faisait passer un frisson dans le camp adverse au quart d’heure de jeu. Décalé par Gervinho à l’entrée de la surface de réparation, il envoyait un boulet de canon juste au dessus de la barre tranversale de Braimah, le gardien ghanéen. Ensuite ? L’attaquant ghanéen Christian Atsu réalisait le geste de la rencontre à la 26e, lui qui avait déjà inscrit un but splendide face à la Guinée en quarts. En pivot, l’attaquant d’Everton (Premier League) se retournait vif comme l’éclair avant d’expédier une frappe enroulée du gauche de 25 mètres qui allait s’écraser sur le poteau de Barry Copa. Le gardien ivoirien qui était déjà de la finale perdue face à la Zambie… d’Hervé Renard en 2012.

Le remake de la finale de 1992

La deuxième période se révélait être encore plus terne. La fatigue et la chaleur tropicale de Bata pesait de plus en plus sur les organismes, déjà fatigués par trois semaines de compétition. Il manquait toujours un petit quelque chose aux Ivoiriens ou Ghanéens pour faire la différence et inscrire ce but tant fantasmé. Comme à la 90e minute quand Serge Aurier débordait toute la défense des Black Stars, mais Seydou Doumbia était trop court de quelques centimètres pour reprendre l’offrande.Le scénario semblait alors déjà écrit avant le rab des prolongations, où il ne se passait rien de plus. Ce Ghana-Côte d’Ivoire serait le remake à l’identique de la finale de 1992 entre les deux équipes qui déjà s’était joué au tirs au but après un score nul et vierge. Il y a 23 ans le destin avait penché en faveur des Ivoiriens dans cette loterie du football. En 2015, les Dieux du football n’ont pas changé d’avis.

————————

Jeuneafrique.com par Camille Belsoeur

CAN: Côte d’Ivoire, qu’arrive-t-il aux Éléphants?

janvier 25, 2015

 CAN: Côte d'Ivoire, qu'arrive-t-il aux Eléphants?

CAN: Côte d’Ivoire, qu’arrive-t-il aux Eléphants? © AFP

Un capitaine aux abois, un groupe et un entraîneur sous tension et une suspension qui coûte cher: le 1er tour de la CAN-2015 s’apparente pour le moment à un chemin de croix pour la Côte d’Ivoire, l’une des équipes les plus attendues du tournoi.

Dans un groupe D extrêmement indécis (4 formations avec 2 points), les Eléphants joueront leur qualification pour les quarts de finale lors d’un choc face au Cameroun, mercredi à Malabo.

Yaya Touré méconnaissable

Avec la retraite internationale de la légende ivoirienne Didier Drogba, Yaya Touré était censé reprendre le flambeau et s’imposer comme le nouveau guide de la Côte d’Ivoire. Mais celui qui a été tout récemment élu meilleur joueur africain de l’année pour la 4e fois d’affilée n’est que l’ombre de lui-même.

En Premier League, le milieu de Manchester City (31 ans) marche littéralement sur ses adversaires, récupère, élimine, frappe et avale les kilomètres, s’imposant comme une référence mondiale à son poste. Mais dans cette CAN, il est devenu un joueur un ordinaire, incapable d’effectuer la moindre différence.

Arrivé en Guinée Equatoriale fatigué après avoir enchaîné les matches en Angleterre pendant les fêtes, Yaya Touré a été ménagé durant les premiers entraînements. Est-ce une explication à son apathie actuelle? A moins que ce ne soit le poids du brassard de capitaine depuis le départ de Drogba. Le Mancunien a certes donné de la voix et tenté de bousculer ses coéquipiers samedi, mais balle au pied, il n’a été d’aucune utilité pour ses troupes.

Hervé Renard avait lui-même reconnu avant la rencontre contre le Mali que Touré devait faire « beaucoup mieux » qu’au cours du premier match face à la Guinée (1-1) et « montrer l’exemple ». « S’il n’est pas capable d’élever son niveau, ce sera très difficile pour nous », avait-il ajouté. Des paroles pour l’instant restées vaines.

Une tension palpable

Des joueurs qui s’énervent entre eux, un sélectionneur qui engueule un de ses défenseurs, l’humiliant devant les caméras en pleine rencontre tel un débutant: les Ivoiriens ne respirent pas la sérénité et le statut de favori, qu’ils ont tant bien que mal refusé d’endosser au début de la compétition, est devenu leur boulet.

Sur le papier, cette équipe, qui possède des individualités à faire pâlir les autres formations (les frères Touré, Gervinho, Kalou, Bony, Gradel, Doumbia, Aurier), a tout pour briller dans cette CAN. Mais le collectif patine et l’unité du groupe ne tient plus qu’à un petit fil.

Hervé Renard est lui aussi sous pression. Champion d’Afrique à la surprise générale à la tête de la Zambie en 2012, l’ancien entraîneur de Sochaux dirige pour la première fois de sa carrière une équipe de premier plan et mesure les périls de l’exercice. Conscient du danger qui le guette en cas de sortie de route précoce, il a déjà sorti le parapluie.

« Pour ceux qui sont toujours là pour critiquer, je tiens simplement à vous dire que c’était mon 11e match invaincu en Coupe d’Afrique consécutivement. Je sais ce que je fais », a-t-il déclaré samedi.

Gervinho, une suspension qui coûte cher

La gifle adressée par Gervinho au Guinéen Naby Keita, suivie d’un carton rouge et d’une suspension de deux matches infligée par la Confédération africaine de football, a forcément de lourdes conséquences sur le rendement offensif des Ivoiriens. Le joueur de l’AS Rome avait été l’attaquant ivoirien le plus incisif par sa vitesse et ses dribbles, des qualités qui ont cruellement fait défaut contre le Mali.

Pour le remplacer, Renard a placé en pointe la paire Bony-Doumbia. Sans réel succès. Si Doumbia, buteur face aux Guinéens, a fait ce qu’il a pu, Bony est une grosse déception pour le moment et sa passe décisive pour son partenaire fait office de cache-misère. De quoi s’interroger sur les 35 millions d’euros dépenses par Manchester City pour l’enrôler.

Gervinho manquera encore à l’appel pour la rencontre couperet contre le Cameroun et ne fera sa réapparition qu’en cas d’accession au prochain tour. D’ici là, Renard doit sacrément cogiter pour trouver une solution de rechange crédible.

Jeuneafrique.com avec AFP

Côte d’Ivoire : Hervé Renard à Londres pour rencontrer Yaya Touré et Drogba

décembre 23, 2014

Hervé Renard et Didier Drogba.
Hervé Renard et Didier Drogba. © AFP/Montage J.A.

Hervé Renard séjourne en ce début de semaine à Londres pour rencontrer l’actuel capitaine des Éléphants, Yaya Touré, et le précédent, Didier Drogba. Le sélectionneur de la Côte d’Ivoire doit aussi parler à d’autres joueurs évoluant en Premier League.

Le coach des Éléphants de Côte d’Ivoire, Hervé Renard séjourne depuis le début de la semaine en Angleterre, avec pour objectif premier de rencontrer Yaya Touré, le joueur de Manchester City et capitaine de la sélection nationale. « Mais il devrait aussi rencontrer aussi la star Didier Drogba. On ignore pour le moment de quoi ils vont parler. Mais Drogba n’a aucun problème avec Renard. Il a plutôt des relations exécrables avec le président de la FIF [Agustin Sidy Diallo]« , confie une source proche du sélectionneur national.

L’agenda de Renard lui permettra de rencontrer les autres joueurs des Éléphants évoluant en Angleterre, notamment Wilfried Bony (Swansea) et Tioté Cheick (Newcastle). Selon nos informations, le sélectionneur compte rencontrer aussi Jérémie Boga, jeune prodige franco-ivoirien né à Marseille et évoluant dans l’équipe Chelsea FC.

« Hervé Renard essaiera de convaincre le jeune Boga, âgé de 18 ans, de rejoindre les Éléphants, mais il est aussi convoité par la Fédération française de football (FFF) », explique notre interlocuteur. En attendant, on en saura sans doute un peu plus mardi soir sur le budget affecté par l’État ivoirien à la campagne des Éléphants à la prochaine  Coupe d’Afrique des nations (CAN) en Guinée Équatoriale.

Jeuneafrique.com Par Baudelaire Mieu, à Abdijan

Côte d’Ivoire : Didier Drogba de retour en sélection ?

octobre 20, 2014

Didier Drogba peut-il à nouveau porter le maillot ivoirien ?
Didier Drogba peut-il à nouveau porter le maillot ivoirien ? © GLYN KIRK/AFP

Deux conseillers du président Alassane Ouattara travaillent actuellement au retour de Didier Drogba en sélection nationale. Pas sûr que l’attaquant star de Chelsea accepte de rempiler avec les Éléphants dans les circonstances actuelles.

Les contre-performances régulières des Éléphants depuis l’entame des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2015) suscite une forte inquiétude sur une éventuelle non qualification des Ivoiriens (4-1 contre le Cameroun à Yaoundé et 3-4 contre la RDC à Abidjan). Ainsi, l’idée d’essayer de convaincre Didier Drogba de revenir jouer en sélection nationale fait son chemin. Une initiative en ce sens est actuellement portée par deux conseillers du président Alassane Ouattara. Contactée, la Fédération ivoirienne de football (FIF) refuse cependant de la commenter.

« Nous nous concentrons sur les deux prochains matches contre la Sierra Leone à Kinshasa et contre le Cameroun à domicile, probablement à Bouake et non à Abidjan », dit-on à la FIF. Quant au principal intéressé, rien dans son agenda ne laisse présager un éventuel retour. Du moins dans les circonstances actuelles. « Certes Didier Drogba aime son pays, la Côte d’Ivoire, le maillot qu’il a porté pendant douze ans, mais il ne reviendra pas dans le cafouillage actuel. Il exigera une réorganisation autour de l’équipe nationale et une vraie répartition des tâches. Pas sûr que la FIF s’inscrive dans cette requête », confie à Jeune Afrique un fin connaisseur des Éléphants.

Échec collectif

Cependant, une source proche de la star de Chelsea fait la précision suivante : « Si Drogba accepte de revenir, il y aura deux cas de figure : soit la Côte d’Ivoire se qualifie pour la CAN avec un Drogba considéré comme un sauveur. Soit la Côte d’Ivoire est éliminée et Drogba sera rendu responsable de cet échec collectif avec le président de la FIF, Sidy Diallo. Conclusion : pour son image, Drogba ne reviendra pas, c’est une évidence ».

L’atmosphère pesante à tous les niveaux autour de la sélection influerait sur les performances de cette dernière.

Du côté du gouvernement, ce n’est plus l’euphorie des grands jours et on ne se presse pas pour préfinancer les campagnes des Éléphants. Sur un budget de 1,5 milliard F CFA déposé en août dernier pour les six matches de la campagne des éliminatoires de la CAN 2015, l’État n’a décaissé que 750 millions F CFA, soit la moitié, avant le match contre le Cameroun joué le 10 septembre à Yaoundé.

Et du côté du sélectionneur français Hervé Renard, ce n’est pas la joie non plus. Les problèmes d’organisation à la FIF saperaient le moral du coach qui, un temps, aurait même songé à démissionner. Une atmosphère pesante à tous les niveaux autour de la sélection qui influerait sur les performances de cette dernière. Est-ce un hasard si les Éléphants de Côte d’Ivoire, première nation africaine au classement Fifa, ont cédé leur place aux Fennecs algériens après le Mondial 2014 ?

Jeuneafrique.com par Baudelaire Mieu, à Abidjan

Côte d’Ivoire : Drogba vs Yaya Touré, l’égo et les couleurs

septembre 4, 2014
 

Yaya Touré et Didier Drogba.
Yaya Touré et Didier Drogba. © AFP/Montage J.A.

Guerre d’égos sous les couleurs de la sélection ivoirienne… Retour sur les dix années d’une cohabitation difficile au sein des Éléphants entre Didier Drogba, qui a annoncé en août sa retraite internationale, et Yaya Touré, sacré meilleur joueur africain trois années consécutives.

Les déclarations pleines de bons sentiments et les démentis plus ou moins sincères, distillés par les deux principaux concernés ou leurs proches, n’ont jamais vraiment convaincu. Didier Drogba et Yaya Touré ne s’apprécient guère, et la rivalité entre eux n’a fait que s’accentuer depuis que le second a rejoint en 2004 une sélection que le premier fréquentait depuis septembre 2002.  « Ils n’ont vraiment pas beaucoup d’affinités, c’est le moins que l’on puisse dire. En tout cas pas assez pour passer leurs vacances ensemble », ironise Gérard Gili, adjoint d’Henri Michel entre 2004 et 2006 puis sélectionneur des Éléphants lors de la CAN 2008 au Ghana. « Quand Yaya est arrivé en 2006, Didier était déjà le leader, et il voyait d’un bon œil l’arrivée de la nouvelle génération. Mais je crois que petit à petit, les questions d’égo ont pris de l’ampleur. »

Drogba et le brassard

Les derniers épisodes abondamment relayés par la presse remontent à la Coupe du monde brésilienne et à une altercation sur fond de capitanat. « Drogba voulait absolument récupérer le brassard pour jouer face à la Grèce (1-2, le 24 juin), que Lamouchi avait confié à Yaya lors des matches précédents, durant lesquels Didier était remplaçant. À la base, Yaya s’en moquait un peu, mais voyant que ça énervait Drogba, il est rentré dans le jeu », explique un fin connaisseur du contexte ivoirien. Yaya n’est pas très intéressé par le lobbying, même s’il a une certaine influence au sein de la sélection. »

Lors de la CAN 2013 en Afrique du Sud, quelques minutes avant le quart de finale face au Nigeria à Rustenburg (1-2), le ton était entre les deux joueurs. « Je me souviens un jour d’une séance vidéo, avant la Coupe du monde 2006 en Allemagne. Cela avait chauffé entre eux, et on avait interrompu la séance », se souvient Michel Dussuyer, actuel sélectionneur de la Guinée, et qui appartenait au staff ivoirien à l’époque.

Quand certains reprochent à Yaya Touré d’avoir plusieurs fois critiqué son aîné en public, d’avoir rechigné à lui passer le ballon sur le terrain et aux Académiciens d’avoir milité en coulisses pour que le brassard soit retiré à Drogba, d’autres rétorquent que le jeune retraité international a mal vécu l’avènement du milieu de terrain de Manchester City, aujourd’hui considéré comme le meilleur joueur africain. « Les problèmes d’égo sont toujours difficiles à gérer quand on est en présence de deux stars de cette dimension. Et ils peuvent s’accentuer si un des deux monte en puissance », poursuit Dussuyer. « Est-ce que Drogba l’a mal vécu ? Peut-être ! Mais on peut aussi alors se demander si Yaya n’était pas contrarié par le fait que Drogba soit beaucoup médiatique que lui », reprend Gérard Gili.

Jacques Anouma, qui a dirigé la fédération ivoirienne de 2002 à 2011, rappelle toutefois que le Mancunien « est moins people, et qu’il ne recherche pas l’exposition médiatique. Lors de ma présidence, je n’ai jamais rien vu de perceptible, des faits ont été amplifiés. Mais entre les deux hommes, il n’y a pas vraiment d’affinités. »

Le clan des Académiciens

L’ancien président de la FIF, qui ne nie pas l’existence de clans au sein de la sélection – « les Académiciens étaient souvent ensemble » – n’hésite pas à charger l’environnement plus ou moins proche des Éléphants. « Quelqu’un comme Jean-Marc Guillou (fondateur de l’Académie Mimosifcom à Abidjan, d’où sont sortis, outre Yaya Touré, Kolo Touré, Gervinho, Zokora, Dindane), avec quelques déclarations intempestives et en donnant souvent son avis, n’a pas fait que du bien », tacle Anouma.

Quant à la tentation d’expliquer l’absence de titre au palmarès de cette « génération dorée » par des querelles entre les deux stars est balayée d’un revers de main par Gérard Gili. « La Côte d’Ivoire a perdu deux finales de CAN en 2006 et 2012 aux tirs au but, un exercice assez aléatoire. Si elle avait gagné au moins une de ces deux finales, personne n’évoquerait ces histoires de tensions entre les deux joueurs. Ils n’étaient pas proches, c’est vrai, mais au sein du groupe, cela ne se ressentait pas vraiment. Car malgré leurs divergences, ils sont très attachés à leur sélection, à leur pays. Et ceux qui prétendent qu’ils viennent parfois en traînant les pieds sont des idiots… »

Côte d’Ivoire : Drogba, le retour de l’enfant prodige à Chelsea

juillet 21, 2014
Drogba, vainqueur de la Ligue des Champions en 2012 avec Chelsea. © DR

Drogba, vainqueur de la Ligue des Champions en 2012 avec Chelsea. © DR

Selon le quotidien « L’Équipe », Didier Drogba est attendu dans la semaine à Londres pour parapher un contrat d’un an avec Chelsea. Il devrait par la suite entamer une reconversion dans le staff technique du club.

José Mourinho a donc dit oui. À 36 ans et après un an et demi passé à Galatasaray (Turquie), Didier Drogba s’offre un dernier grand defi et va retrouver son mentor, l’entraîneur portugais de Chelsea. L’Ivoirien, libre de tout contrat, revient donc, selon le quotidien français L’Équipe, dans le club où il a écrit les pages les plus marquantes de sa carrière, de 2004 à la victoire en Ligue des Champions, en 2012.

Il vient ainsi renforcer un secteur offensif déserté coté londonien suite au départ des attaquants Demba Ba au Besiktas (Turquie), et d’une autre légende africaine du football : Samuel Eto’o, en fin de contrat.

Véritable icône du football en Côte d’Ivoire, où son infleunce est grande, et à Marseille (où il à évolué lors de la saison 2003-2004), l’attaquant des Éléphants a découvert le haut niveau à Chelsea avant d’y remporter ses premiers titres.

Le dernier challenge

Pour Drogba, il s’agit d’un challenge de taille. En fin de carrière, il arrive dans une équipe ambitieuse, comme le montrent les stars recrutées récemment (Filipe Luis, Diego Costa, Cesc Fabregas et Mario Pasalic) et il aura à coeur de montrer de quoi il est toujours capable, à 36 ans.

Son experience et sa qualité d’impact ne seront pas de trop pour José Mourinho, désireux de remporter la Ligue des Champions, après avoir échoué en demi-finales la saison dernière contre l’Atletico Madrid (Espagne).

Les deux hommes s’apprécient énormément, et nul doute que la présence du Portugais sur le banc, avec l’opportunité de débuter une reconversion dans le staff technique de ce dernier, ont grandement aidé le joueur à faire son retour dans la capitale anglaise.

Jeuneafrique.com avec AFP

Côte d’Ivoire: Pourquoi les joueurs des Éléphants refusent de regagner Abidjan, après leur échec du mondial 2014

juin 27, 2014
Les Éléphants de Côte d'Ivoire

Les Éléphants de Côte d’Ivoire

Finaliste de la CAN 2006 et 2012, les Eléphants de Côte d’Ivoire ont été accueillis triomphalement par les Ivoiriens qui ont loué et salué l’exploit des coéquipiers de Didier Drogba. En manque du trophée continental. L’ex-président Laurent Gbagbo en 2006 et l’actuel président de la République SEM Alassane Ouattara en 2012 avaient chacun marqué le coup en recevant la sélection nationale. Les images de la réception se sont passées de commentaires. De l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny, en passant par les communes de Koumassi, Port-Bouët, l’hôtel du Golf (ancien Quartier général de la sélection nationale), Salomon Kalou, Zokora Maestro ont pu constater tout l’amour et l’affection portés à leurs égards. Eliminés en quart de finale de la Can 2013, les joueurs étaient retournés en clubs, sans faire l’escale d’Abidjan. Logique ! Nous étions en pleine saison sportive. Chaque club d’origine avait besoin du pion qui manquait dans le schéma tactique.

Eliminés de la phase de poules de la 20e édition de la Coupe du monde, Didier Drogba, Yao Kouassi Gervais, Yaya Touré, Zokora Didier ont rejoint leur domicile en Europe parce que en vacances. Ont-ils eu peur de la réaction des Ivoiriens ? À cette question Yeo Martial a répondu par l’affirmative. « Comme un enfant qui échoue à un examen et a peur de rentrer à la maison pour l’annoncer à son père. Voici comment il faut comprendre la désertion des Eléphants après le mondial. Ils ont eu peur d’être vandalisés ou d’être agressés. C’est une réaction normale », a justifié l’ancien sélectionneur des Eléphants. Un avis partagé par Eugène Koicy, journaliste de sports. « Ils ont bien fait de ne pas rentrer directement, car les mauvaises expériences vécues par des joueurs après des cas similaires d’échec ont poussé la FIF, à prendre cette décision. Ceci étant, ils n’auraient pas été forcement brutalisés, connaissant le fair- play des supporters ivoiriens et leur amour pour la patrie ». Dou Nicaise un journaliste de sports croit qu’ils sont libres. « Ils sont libres de venir ou de rester. Certains viendront, d’autres vont rester, mais ce qui est sûr, ils seront encore à Abidjan pour préparer la CAN. Comment voulez vous que des gens qui n’ont pas dit au revoir au pays, puissent revenir en groupe», argumente-t-il.

Toutefois, certains auraient voulu voir les 23 sélectionnés regagner ensemble la Côte d’Ivoire. «Ils devraient avoir l’humilité de revenir à Abidjan. Nous n’allions quand même pas les manger. Je crois que le fait qu’ils ne viennent pas ici va creuser davantage le fossé qui existe déjà entre eux et nous », soutient Mamadou Manadja Bamba, infographe de son état. Francis Ayo, musicien est convaincu que la dérobade des joueurs est un manque de respect au drapeau national. «Après tout, ils nous doivent des comptes. Il faut bien faire un bilan ! Le fait d’être rentré chez soi sans venir rendre des comptes est un manque de respect au drapeau ivoirien. Il faut toujours affronter les conséquences de ses actes c’est tout simplement de la lâcheté », martèle Francis Ayo.

Malgré les avis partagés des Ivoiriens sur la question, les joueurs de la sélection nationale de football ne fouleront pas le sol ivoirien de sitôt. Mieux vaut attendre que la douleur s’estompe pour réapparaître, doivent-ils se dire intérieurement. A défaut de joueurs, les supporters pourront se tourner vers la Fédération ivoirienne de football. Son arrivée du mondial est prévue dans la nuit du vendredi à samedi. En attendant place aux joutes locales, avec la coupe nationale.

Abidjan.net par Ange Kouadio avec L’intelligent d’Abidjan

Côte d’Ivoire : les primes que Drogba et les Éléphants gagneront au Mondial 2014

mars 18, 2014
Les Ivoiriens sont dans le groupe de la Colombie, du Japon et de la Grèce. © AFP

Les Ivoiriens sont dans le groupe de la Colombie, du Japon et de la Grèce. © AFP

Les primes de sélection et de qualification de Didier Drogba et de ses coéquipiers en équipe ivoirienne de football ont été fixées par la FIF. Le résultat d’une négociation tendue avec le ministère des Sports.

Alors que les Éléphants rentrent dans la dernière ligne droite de leur préparation à la Coupe du monde 2014 au Brésil, en juin prochain, on sait désormais ce que Didier Drogba et ses camarades empocheront comme primes de sélection et de qualification.

« Chaque joueur gagnera 50 millions francs CFA de primes de sélection. Ensuite, nous fixerons des primes d’objectif qui oscilleront entre 2 et 3 millions F CFA par match gagné. La Côte d’Ivoire n’innove pas en la matière. Nous avons juste reconduit les primes de 2010 en nous alignant sur ce que les sélections africaines qualifiées proposent à leurs footballeurs, confie un haut responsable de la Fédération ivoirienne de football (FIF).

Tensions entre la FIF et le gouvernement

Ces derniers mois, la question des primes a cristallisé les tensions entre la FIF et le ministère des Sports, surtout à cause des récentes contreperformances de l’équipe nationale aux dernières coupes d’Afrique des Nations (CAN) et aux deux précédentes éditions du Mondial, en Allemagne (2006) et en Afrique du Sud (2010).

Jeuneafrique.com par Baudelaire Mieu, à Abidjan