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Madagascar : l’ancien président Didier Ratsiraka est mort

mars 28, 2021
L’ancien président de Madagasacar, Didier Ratsiraka (ici le 8 mai 2020), est décédé le 28 mars 2021 à l’âge de 84 ans.

L’ancien président malgache est décédé à l’âge de 84 ans, ce dimanche 28 mars. Il était hospitalisé depuis le début de la semaine à l’hôpital militaire de Soavinandriana, à Antananarivo.

« L’Amiral a tiré sa révérence ce matin. Il a rejoint les étoiles d’où il continuera à veiller sur nous », pouvait-on lire ce dimanche sur la page Facebook officielle de l’ancien président malgache, Didier Ratsiraka, qui devait son surnom à sa formation d’officier de marine.

Celui qui a dirigé Madagascar par deux fois – de 1975 à 1993 puis de 1997 à 2002 – est décédé tôt dans la matinée de ce dimanche 28 mars à l’hôpital militaire de Soavinandriana, à Antananarivo, où il avait été admis le lundi 22. Les causes de son décès n’ont, pour l’heure, pas été rendues publiques.

Il avait été admis, ainsi que son épouse, « à la suite d’un contrôle de routine dû à une petite grippe ». Le test PCR de dépistage du Covid-19 de l’ancien président s’était révélé négatif, selon ses proches.

« Didier Ratsiraka était un grand homme d’État. Il n’est que justice que la Nation entière soit en deuil », a déclaré Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, à l’annonce de son décès.

60 ans de l’Histoire de Madagascar

Acteur et témoin privilégié de l’Histoire de Madagascar et du continent pendant près de six décennies, Didier Ratsiraka avait accordé un long entretien à Jeune Afrique en avril dernier, revenant sur ses souvenirs de militant anticolonialiste et d’homme d’État.

À la question « Quel regard portez-vous aujourd’hui sur les 60 années d’indépendance de votre pays ? », il avait répondu : « Nous avons tous les attributs de l’indépendance : le drapeau, l’hymne, le Parlement… Mais nous n’avons pas une pleine souveraineté. Les cours du café et du cacao sont décidés à Londres, tout comme celui du pétrole est fixé au siège de l’Opep, à Vienne. »

Par Jeune Afrique

Madagascar: réunion des anciens et actuel présidents pour la réconciliation nationale

décembre 19, 2014

Antananarivo – Les quatre anciens présidents malgaches et l’actuel chef de l’État se sont rencontrés vendredi pour la première fois, afin d’entamer un processus de réconciliation nationale attendu depuis longtemps dans ce pays traversé par de nombreuses crises politiques, a constaté l’AFP.

L’objet précis des discussions, organisées à l’initiative du Conseil œcuménique des Églises chrétiennes de Madagascar, n’a pas été rendu public. La réunion, à huis-clos, se poursuivait en début d’après-midi.

Les quatre anciens présidents Albert Zafy, Didier Ratsiraka, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, ainsi que l’actuel président Hery Rajaonarimampianina sont arrivés successivement vendredi matin dans un hôtel proche de l’aéroport d’Ivato, à la périphérie d’Antananarivo.

Marc Ravalomanana, ancien président chassé du pouvoir en 2009 et assigné à résidence à Diego Suarez (nord) depuis son retour au pays en octobre, a été autorisé à assister à cette réunion, après une rencontre avec le président Hery Rajaonarimampianina lundi dernier à Nosy Bé (nord).

Il est arrivé en hélicoptère, escorté par des militaires.

La réconciliation nationale est un des points inachevés de la feuille de route de sortie de crise signée en 2011 par les différents partis malgaches. Ce processus a pour but d’instaurer un climat d’apaisement entre les acteurs des crises politiques qui ont miné le pays depuis l’indépendance. Hery Rajaonarimampianina, élu il y a un an, en avait fait une priorité de son mandat.

Romandie.com avec(©AFP / 19 décembre 2014 12h42)

Présidentielle à Madagascar : une bataille de seconds couteaux

octobre 24, 2013

Hajo Andrianainarivelo, Jean Lahiniriko, Roland Ratsiraka et Pierrot Rajaonarivelo. © AFP/DR/Montage J.A.

Hajo Andrianainarivelo, Jean Lahiniriko, Roland Ratsiraka et Pierrot Rajaonarivelo. © AFP/DR/Montage J.A.

Sans les principales figures de la politique malgache que sont Andry rajoelina, Marc Ravalomanana ou Didier Ratsiraka, la présidentielle du 25 octobre n’en est pas moins disputée. Focus sur les neuf candidats qui ont le plus de chances d’être élus parmi les 33 en lice.

Longtemps annoncée, souvent repoussée, l’élection présidentielle censée mettre fin à près de cinq ans d’une crise politique mortifère pour l’économie de Madagascar se tient vendredi 25 octobre. Quelque 7,8 millions d’électeurs (pour une population estimée à 22 millions) sont appelés aux urnes pour ce premier tour indécis, auquel beaucoup de Malgaches ne croyaient pas jusqu’il y a peu, et qui pourrait être entaché par un certain nombre de défaillances, notamment à cause de la distribution problématique des cartes électorales. D’où l’inflation sur place d’observateurs nationaux (environ 5 000) et internationaux (près de 800 missionnés par la Communauté de développement de l’Afrique australe, l’Union africaine, la Commission de l’océan Indien, l’Organisation internationale de la francophonie, l’Union européenne, le Japon et les États-Unis). Le second tour est prévu le 20 décembre.

>> Lire aussi Présidentielle malgache : un candidat peut en cacher un autre

Sont en lice 33 candidats. Un chiffre considérable si on le compare à la précédente élection qui remonte à la fin 2006 (il y en avait 14), mais qui aurait pu être plus important encore si la communauté internationale n’avait pas pesé de tout son poids en juillet dernier pour que plusieurs prétendants ne répondant pas à certains critères de la loi électorale soient exclus de la course. Huit postulants ont ainsi été empêchés de se présenter, et pas des moindres, puisqu’on trouve dans le lot les deux ex-principaux favoris du scrutin – le président de la transition Andry Rajoelina et l’épouse du président déchu, Lalao Ravalomanana – ainsi que l’ancien chef de l’État Didier Ratsiraka.

Dans un contexte de grande incertitude et en l’absence d’étude d’opinion fiable, le scrutin s’annonce ouvert.

En leur absence, les Malgaches devront choisir entre des seconds couteaux dont certains sont novices en politique. Dans un contexte de grande incertitude et en l’absence d’étude d’opinion fiable, le scrutin s’annonce ouvert. « Le vainqueur pourrait être celui qui dispose du plus gros budget de campagne », estime un outsider. Une petite dizaine de candidats devraient jouer les premiers rôles. Revue de détail.

Hajo Andrianainarivelo (46 ans)

Cet homme d’affaires issu de la haute bourgeoisie merina fut pendant quatre ans l’une des figures du gouvernement de transition en tant que ministre (puis vice-Premier ministre) en charge du Développement et de l’Aménagement du territoire, un portefeuille stratégique dans un pays où le foncier est source de nombreuses convoitises. Peu connu avant la chute de Ravalomanana, il doit son ascension politique à Andry Rajoelina, dont il fut un proche avant de s’en éloigner à l’approche de l’élection. Il dispose d’un budget de campagne conséquent.

Jean Lahiniriko (60 ans)

Côtier originaire de Toliara, au sud, cet ingénieur de formation est une figure de la vie politique malgache depuis une décennie. Ministre de la Culture de Ravalomanana en 2002, il s’en démarqua puis l’affronta à la présidentielle de 2006 (2e avec 11,68% des suffrages loin derrière son ex-mentor). En 2009, il rejoint Rajoelina dans la rue et devient, via la plateforme UDR-C, un de ses principaux soutiens, avant de prendre ses distances début 2013.

Roland Ratsiraka (47 ans)

Cet entrepreneur originaire de Toamasina (est), la ville qu’il a dirigé entre 1999 et 2007, est entré en politique à l’âge de 30 ans en soutenant son oncle, Didier Ratsiraka, avant de s’en démarquer définitivement. Opposant de la première heure à Ravalomanana, il a finit 3e à la présidentielle de 2006 (10,14% des suffrages), puis, accusé de malversations, a goûté aux geôles malgaches. Acteur de la transition, il a soutenu Rajoelina en 2009 mais l’a critiqué dès l’année suivante.

Pierrot Rajaonarivelo (67 ans)

Le doyen des favoris, originaire de la côte est, fut le bras droit de Didier Ratsiraka dans les années 1990. En 2002, après l’élection de Ravalomanana, il fuit lui aussi le pays. Condamné par contumace à cinq ans de prison pour « complicité d’usurpation de fonction », il ne reviendra qu’après la chute de Ravalomanana en 2009. Fâché avec Ratsiraka, il a fondé son propre parti et a rejoint le gouvernement de transition. Bien que ministre des Affaires étrangères, il s’est toujours présenté comme un opposant à Rajoelina.

Robinson Jean-Louis (61 ans)

Depuis que le couple Ravalomanana lui a apporté son soutien mi-septembre, Robinson Jean-Louis, dont la candidature était auparavant passée inaperçue, est entré dans une autre dimension. Ce médecin originaire du centre-est, relativement peu connu des Malgaches, a été un cadre du TIM (Tiako i Madagasikara), le parti de Ravalomanana, et son ministre de la Santé puis de la Jeunesse et des Sports entre 2004 et 2009. Il avait disparu de la circulation depuis la chute de son patron.

Roindefo Monja (48 ans)

Le fils du grand nationaliste Jaona Monja a hérité de son parti, le Mouvement national pour l’indépendance de Madagascar (Monima), mais pas de sa popularité. En 2006, cet homme d’affaires n’avait recueilli que 21 voix à l’élection présidentielle. Il a toutefois profité de la contestation de 2009 pour prendre la lumière, d’abord dans la rue puis en tant que premier Premier ministre de Rajoelina. Il est plus discret depuis qu’il s’est fâché avec ce dernier, fin 2009.

Edgard Razafindravahy (52 ans)

Cet homme d’affaires influent (il dirige un puissant groupe médiatique) natif d’Antsirabe est à l’origine de l’ascension de Rajoelina, dont il avait financé la conquête de Tana en 2007. Ce dernier lui a renvoyé l’ascenseur en 2009 en le nommant à la tête de la capitale. Quoique soutenu par le parti de Rajoelina, le TGV, ce merina n’est pas le favori du président. Il dispose toutefois d’un budget conséquent pour sa campagne.

Albert-Camille Vital (61 ans)

Il doit son entrée en politique à Rajoelina, qui l’a sorti de sa retraite militaire fin 2009 pour le nommer à la primature. Mais cet officier formé en URSS originaire de Toliara, qui a su se reconvertir dans les affaires sous Ravalomanana, dont il était un opposant, a rompu les liens avec le président de la transition depuis qu’il n’est plus Premier ministre (octobre 2011). Il est soutenu par de nombreux hommes d’affaires.

Hery Rajaonarimampianina (55 ans)

Cet expert-comptable issu de la haute société merina, franc-maçon, est un novice en politique, mais c’est lui que Rajoelina a décidé de soutenir. Nommé ministre des Finances en 2009, il a gagné la confiance du président de la transition au fil des ans et jouit d’une bonne réputation auprès des chancelleries étrangères. Proche de l’homme d’affaires Mamy Ravatomanga, il dispose de moyens sans limites.
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jeuneafrique.com par Rémi Carayol

Présidentielle à Madagascar : « profonde inquiétude » de la Francophonie

mai 18, 2013
La candidate Lalao Ravalomanana (g) et le président de transition Andry Rajoelina. La candidate Lalao Ravalomanana (g) et le président de transition Andry Rajoelina. © Montage AFP

Le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, a fait part samedi de sa « profonde inquiétude », après la validation des candidatures d’Andry Rajoelina, Didier Ratsiraka et Mme Lalao Ravalomanana pour la présidentielle à Madagascar.

Le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, a fait part samedi de sa « profonde inquiétude », après la validation des candidatures d’Andry Rajoelina, Didier Ratsiraka et Mme Lalao Ravalomanana pour la présidentielle à Madagascar.

Abdou Diouf « regrette que cette décision remette en cause l’ensemble du processus de sortie de crise » et « appelle tous les acteurs de la crise malgache à revenir à l’application de la Feuille de route. Il leur demande de respecter la lettre et l’esprit de leurs engagements », dans un communiqué.

Le secrétaire général de la Francophonie appuie la demande de la troïka de l’Organe de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), exprimée le 10 mai, pour un retrait des candidatures de Andry Rajoelina, de l’ancien Président Didier Ratsiraka, et de Mme Lalao Ravalomanana.

La Cour électorale spéciale de Madagascar a validé le 3 mai les candidatures du président de la transition Andry Rajoelina, de l’ancien chef d’Etat Didier Ratsiraka (1975-1993 et 1997-2002) et Lalao Ravalomanana, épouse de l’ancien président Marc Ravalomanana (2002-2009).

La candidature de M. Rajoelina a été déposée hors-délai et ni Mme Ravalomanana ni M. Ratsiraka n’ont résidé à Madagascar au cours des six derniers mois comme l’exige la loi électorale.

Le 10 mai, la « Troïka » (organe chargé de la sécurité) de la SADC avait demandé à ces trois principaux candidats (sur 49) de retirer leur candidature à la prochaine présidentielle dont le 1er tour est prévu le 24 juillet.

Andry Rajoelina s’était à l’origine engagé à ne pas se présenter à cette élection, dans le cadre d’un accord de sortie de crise. M. Rajoelina, 38 ans, a justifié son revirement par les candidatures de Mme Ravalomanana – rentrée en mars dans son pays – et de M. Ratsiraka, qui avait quitté le pouvoir en 2002 et s’était exilé en France, à l’issue d’une grave crise politique née des résultats de la présidentielle l’ayant opposé à M. Ravalomanana.

M. Ratsiraka n’est rentré définitivement à Madagascar qu’en avril dernier.

Jeuneafrique.com avec AFP

Didier Ratsiraka, candidat à la présidentielle malgache

avril 28, 2013

Didier Ratsiraka

Didier Ratsiraka

 
L’ancien président de Madagascar, Didier Ratsiraka, prendra part à l’élection présidentielle prévue en juillet prochain dans son pays, ont annoncé ses partisans peu après avoir déposé sa candidature.
 »Nous sommes heureux d’avoir pu déposer le dossier de candidature de Didier Ratsiraka pour la présidentielle”, a déclaré samedi à Antananarive, Monfort Razafimahefa, membre de l’équipe de campagne de l’ex-président.

M. Ratsiraka qui a dirigé la Grande île jusqu’en 2002, année où il a perdu des élections controversées devant Marc Ravalomanana, tiendra une conférence de presse pour expliquer sa décision de se présenter à la présidence de la république.

Ratsiraka qui est actuellement âgé de 76 ans est revenu à Madagascar en début d’avril, mettant fin à 11 ans d’exil en France, où il avait été obligé de se rendre, à la suite de sa défaite électorale.

Il avait pris le pouvoir à Madagascar en 1975 après un coup d’Etat et dirigé le pays jusqu’en 1993. Il était ensuite revenu au pouvoir en 1996, avant de se faire battre par Ravalomanana.

La décision de Ratsiraka intervient à un moment où l’actuel président en exercice, Andry Rajoelina et l’ancien président déchu, Marc Ravalomanana ont tous les deux promis de ne pas participer à l’élection présidentielle prévue le 24 juillet.

Madagascar est confrontée à une crise politique sans précédent, depuis l’arrivée au pouvoir de M. Rajoelina, à la suite d’un coup de force soutenu par l’armée, contre Ravalomanana en 2009.

Marc Ravalomanana, grand homme d’affaires, vit en exil en Afrique du Sud depuis son renversement, alors que des acteurs locaux et internationaux tentent de faire signer un accord pour rétablir la démocratie constitutionnelle à Madagascar.

APA-Antananarivo (Madagascar)