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Canada-Arrestation d’une diplomate sénégalaise : elle devait plus de 45 000 $ à son locateur

août 8, 2022
L'écusson du Service de police de la Ville de Gatineau sur l'uniforme d'un policier.

Le SPVG soutient que ses agents ont été appelés en renfort pour aider l’huissier à exécuter son ordonnance dans le conflit diplomatique impliquant une diplomate sénégalaise (archives). Photo : Radio-Canada

Une ordonnance du Tribunal administratif du logement, dont Radio-Canada a obtenu copie, explique la raison de la visite d’un huissier à la résidence d’une diplomate sénégalaise le 2 août. Cette visite a dégénéré et des policiers se sont rendus sur les lieux. Il s’en est suivi une intervention musclée, qui s’est transformée en incident diplomatique.

C’est après cette décision qu’un huissier s’est rendu chez la dame qui a été arrêtée, puis relâchée par le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG). Elle devait plus de 45 000 $ en dommage à son locateur, selon les documents judiciaires.

La décision a été rendue le 2 juin, mais la dame était absente lors de l’audience.

Dans le document, on y apprend que le locateur demande le recouvrement du loyer non payé au moment du départ du locataire, des dommages-intérêts pour dommages au logement, plus les intérêts et l’indemnité additionnelle prévue au Code civil du Québec et les frais.

La diplomate aurait occupé un bungalow à Gatineau pendant deux ans, soit de novembre 2018 à octobre 2020, et aurait laissé derrière elle des dégâts et dommages considérables.

De la moisissure sur les murs, des planchers imbibés et des infestations de coquerelles en font partie.

Des meubles auraient été endommagés et certains sont manquants, toujours selon le document rendu par la cour.

Le fil des événements, selon le gouvernement sénégalais

La République du Sénégal a affirmé, vendredi, qu’une de ses diplomates en service à Ottawa aurait été battue à son domicile par la police le 2 août.

L’ambassade du Sénégal avait publié un communiqué de presse du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur sur sa page Facebook au sujet de l’incident.

Au cours de cette opération, la police canadienne a exercé sur la diplomate une violence physique et morale humiliante devant témoins et en présence de ses enfants mineurs, selon le communiqué.

Malgré le rappel du statut de diplomate de la victime et de l’inviolabilité de son domicile, les éléments de la police canadienne l’ont menottée et sauvagement tabassée, au point qu’elle a eu du mal à respirer, ce qui a conduit à une évacuation par ambulance à l’hôpital, peut-on lire dans la version officielle du gouvernement sénégalais.

Une personne violente envers des policiers, soutient le SPVG

De son côté, le SPVG soutient plutôt que ses membres ont maîtrisé et arrêté une personne qui s’était montrée violente envers les agents.

La police raconte, par voie de communiqué, que ses agents ont été appelés en renfort pour aider l’huissier à exécuter son ordonnance.

Le corps policier maintient avoir fait face à une personne agressive [qui refusait] de collaborer et que les policiers sont intervenus afin d’expliquer la démarche et de s’assurer que tout se déroule dans le calme.

Une policière aurait reçu un coup de poing au visage pendant l’intervention, ce qui a incité ses collègues à arrêter cette personne pour la sécurité des personnes présentes.

La personne a résisté à son arrestation et blessé par morsure un deuxième policier. La personne a alors été amenée au sol pour être maîtrisée, a expliqué la police. La personne a été détenue à l’arrière du véhicule de patrouille, sous supervision d’une policière, le temps que l’huissier exécute son ordonnance et que la situation soit revenue au calme. En aucun temps la personne n’a mentionné avoir été blessée ou avoir des douleurs lorsque questionnée.

Les ambulanciers auraient ensuite appelé le SPVG en assistance plus tard dans la journée, peu après 15 h, pour intervenir auprès de cette personne.

Le statut diplomatique en cause

Le gouvernement sénégalais a qualifié l’incident de violation flagrante de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques.

Il dit aussi avoir demandé qu’une enquête soit ouverte et que des poursuites soient menées contre les auteurs de cette agression inadmissible, qui constitue une atteinte grave à l’intégrité physique de la personne et à la dignité humaine.

Affaires mondiales Canada assure prendre très au sérieux ses obligations quant aux relations diplomatiques.

Nous sommes extrêmement préoccupés par le traitement allégué d’une diplomate sénégalaise par le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG). Ce qui s’est passé est tout simplement inacceptable, a déclaré le ministère samedi.

En raison de l’immunité diplomatique, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a fermé le dossier concernant la plainte des policiers, a indiqué le ministère de la Sécurité publique du Québec.

Le ministère a aussi confirmé que le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) a été mandaté pour enquêter sur les événements.

L’ambassade sénégalaise a refusé les demandes d’entrevue de Radio-Canada.

Avec Radio-Canada

Le Sénégal accuse la police canadienne d’avoir « sauvagement » battu une diplomate

août 6, 2022
Une voiture du Service de police de la Ville de Gatineau.

Les faits se seraient produits le 2 août dernier. Photo : Radio-Canada/Christian Milette

La République du Sénégal affirme qu’une de ses diplomates en service à Ottawa a été battue à son domicile par la police en début de semaine. Le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) soutient plutôt que ses membres ont maîtrisé et arrêté une personne qui s’était montrée violente envers les agents.

Vendredi après-midi, l’ambassade du Sénégal a publié sur sa page Facebook un communiqué de presse en français du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur au sujet de l’incident survenu mardi. Le communiqué ne mentionne pas le nom du service de police impliqué.

Au cours de cette opération, la police canadienne a exercé sur la diplomate une violence physique et morale humiliante devant témoins et en présence de ses enfants mineurs, selon le communiqué.

Malgré le rappel du statut de diplomate de la victime et de l’inviolabilité de son domicile, les éléments de la police canadienne l’ont menottée et sauvagement tabassée, au point qu’elle a eu du mal à respirer, ce qui a conduit à une évacuation par ambulance à l’hôpital, selon la version officielle du gouvernement sénégalais.

Le communiqué du ministère n’a pas nommé la diplomate ni précisé l’emplacement de sa maison.

CBC a communiqué avec l’ambassade et avec le ministère pour obtenir des commentaires, mais sans résultat.

Une personne agressive, selon les policiers

Dans son propre communiqué de presse publié tard vendredi soir, le SPVG explique que ses membres aidaient un huissier à exécuter une ordonnance et qu’ils sont arrivés sur les lieux vers 13 h 30 HAE mardi.

Un porte-parole de la police a par la suite confirmé que l’incident s’était produit à Gatineau.

Sur les lieux, les policiers ont vérifié que le document judiciaire était bel et bien valide et que l’officier de justice ayant autorisé l’ordonnance judiciaire avait été informé que la personne avait un statut diplomatique, précise le communiqué. Faisant face à une personne agressive et refusant de collaborer, les policiers sont intervenus afin d’expliquer la démarche et de s’assurer que tout se déroule dans le calme.

Le service de police n’a pas précisé si cette personne était un diplomate de l’ambassade.

Selon le communiqué de la police, une policière a reçu un coup de poing au visage pendant l’intervention, ce qui a incité ses collègues à arrêter cette personne pour la sécurité des personnes présentes.

« La personne a résisté à son arrestation et blessé par morsure un deuxième policier. La personne a alors été amenée au sol pour être maîtrisée. La personne a été détenue à l’arrière du véhicule de patrouille, sous supervision d’une policière, le temps que le huissier exécute son ordonnance et que la situation soit revenue au calme. En aucun temps la personne n’a mentionné avoir été blessée ou avoir des douleurs lorsque questionnée. »

Plus tard en journée, peu après 15 h, les paramédicaux ont appelé le SPVG en assistance alors qu’ils intervenaient auprès de cette personne et qu’une dizaine de personnes étaient présentes, explique le communiqué.

Appel à enquête

Dans son communiqué, le gouvernement du Sénégal dit avoir demandé qu’une enquête soit ouverte sans délai et que des poursuites soient menées contre les auteurs de cette agression inadmissible, qui constitue une atteinte grave à l’intégrité physique de la personne et à la dignité humaine.

Le gouvernement sénégalais a également qualifié l’incident de violation flagrante de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques.

Informé de ces faits inacceptables et injustifiables, [le gouvernement du Sénégal] a immédiatement convoqué la chargée d’affaires de l’ambassade du Canada à Dakar pour dénoncer vigoureusement et condamner fermement cet acte raciste et barbare, a déclaré le gouvernement dans son communiqué.

CBC News a soumis une demande d’entrevue à Affaires mondiales Canada, qui a accusé réception de la demande et promis une réponse dès que possible.

Conformément à la Loi sur la police de la province, le SPVG a demandé jeudi au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) du Québec de se prononcer au sujet de l’opportunité d’une enquête criminelle sur les actions des agents.

La direction du SPVG collaborera à toute démarche ou enquête subséquente en toute transparence, selon son communiqué.

Le SPVG a également demandé au DPCP de déterminer si des accusations de voies de fait contre un agent et d’obstruction à la police sont justifiées contre la personne impliquée.

Le ministère de la Sécurité publique du Québec a été alerté de l’incident, a indiqué le service de police.

Radio-Canada avec les informations de Guy Quenneville, CBC News

Congo-Disparition : décès à Paris de Hubert Moyen

mai 31, 2022

L’ancien ambassadeur, directeur national adjoint du protocole chargé des cérémonies officielles, Hubert Moyen, est décédé le 30 mai à Paris en France, à l’âge de 77 ans.

Hubert Moyen

Hubert Moyen était un instituteur de formation avant d’embrasser la carrière de diplomate. Il a fréquenté la grande école de Ouenzé, dans le cinquième arrondissement de Brazzaville. Membre du Parti congolais du travail (PCT) depuis sa création, l’illustre disparu a été député de l’Assemblée nationale populaire pour le compte de la circonscription administrative d’Okoyo, dans la Cuvette, actuellement Cuvette-Ouest.

Pendant la période monopartite, Hubert Moyen a été durant plusieurs années chef du protocole du PCT quand le parti dirigeait l’Etat. Dès le retour au pouvoir du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, en 1997, il est nommé ambassadeur, directeur national adjoint du protocole. Poste qu’il a quitté il y a quelques années.

Auparavant, il a assumé plusieurs fonctions administratives et politiques. Il a été à maintes reprises à l’administration de nombreux districts en qualité de secrétaire général. Hubert Moyen a été également conseiller du ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Pierre Mpassi.

Né le 7 octobre 1945 dans le département des Plateaux, notamment à Lékana, Hubert Moyen est originaire de la Cuvette-Ouest, plus précisément d’Okoyo. Il est patriarche d’une grande famille bien enracinée et connue dans cette entité administrative où son défunt père, Pierre Moyen, avait modestement construit sa maison au bord de la rivière Alima qui arrose Okoyo.  

Avec Adiac-Congo par Roger Ngombé

États-Unis/Destitution: l’administration Trump empêche un diplomate de témoigner au Congrès

octobre 8, 2019

 

Le gouvernement de Donald Trump a durci ce mardi la confrontation avec les démocrates du Congrès en empêchant l’ambassadeur américain auprès de l’Union européenne de témoigner pour leur enquête en vue d’une procédure explosive de destitution contre le président républicain.

«Tôt ce matin, le département d’État américain a demandé à l’ambassadeur Gordon Sondland de ne pas se présenter aujourd’hui» à la déposition prévue à la Chambre des représentants, a indiqué son avocat Robert Luskin, sans préciser les raisons de cette décision. Gordon Sondland «espère que les problèmes évoqués par le département d’État» pour l’empêcher de témoigner «seront résolus rapidement», a-t-il poursuivi dans un communiqué.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Mystérieuse perte d’ouïe chez un diplomate canadien en poste à Cuba

août 11, 2017
Mystérieuse perte d’ouïe chez un diplomate canadien en poste à Cuba
© Fournis par Radio Canada Mystérieuse perte d’ouïe chez un diplomate canadien en poste à Cuba
Au moins un diplomate canadien en mission à Cuba a dû être soigné pour une perte d’ouïe, a reconnu le gouvernement fédéral, jeudi.

Des diplomates américains en poste à La Havane auraient souffert des mêmes problèmes qui seraient attribuables, selon les autorités, à un dispositif acoustique sophistiqué.

Les autorités canadiennes « sont au courant des symptômes inhabituels affectant le personnel diplomatique canadien et américain et leur famille à La Havane », a déclaré une porte-parole d’Affaires mondiales Canada, Brianne Maxwell.

Le gouvernement canadien affirme qu’il « travaille avec les autorités américaines et cubaines pour en déterminer les causes. »

Pas de crainte pour les touristes

Les autorités estiment qu’il n’y a aucune raison de croire que les touristes canadiens ou d’autres pays pourraient être affectés par ce problème, a ajouté Mme Maxwell.

L’automne dernier, plusieurs diplomates américains en poste à Cuba avaient souffert d’une perte d’ouïe, selon des sources proches de l’enquête.

Plusieurs d’entre eux venaient d’arriver à l’ambassade des États-Unis, qui avait rouvert ses portes en 2015, lorsque l’ancien président Barack Obama avait rétabli les relations diplomatiques entre les États-Unis et Cuba.

Certains diplomates ont dû écourter leur séjour à La Havane et retourner aux États-Unis, ont indiqué d’autres sources. Les autorités auraient conclu que ces diplomates avaient subi les effets d’une arme acoustique dont les fréquences seraient hors de la portée de l’oreille humaine et qui aurait été déployée à l’intérieur ou à l’extérieur de leur résidence.

On ignore s’il se serait agi d’une attaque délibérée ou des effets secondaires d’un dispositif ayant un autre objectif.

Diplomates cubains expulsés des États-Unis

Une porte-parole du département d’État américain, Heather Nauert, a indiqué que les États-Unis avaient expulsé deux diplomates cubains en représailles, le 23 mai.

Elle n’a pas révélé le nombre de diplomates américains affectés par ce problème ni confirmé qu’ils souffraient de perte d’ouïe, se contentant de dire qu’ils ressentaient « une variété de symptômes ».

Le ministère cubain des Affaires étrangères indique avoir été informé de ce problème le 17 février. Il assure avoir lancé une « enquête exhaustive, prioritaire et urgente à la demande des représentants du plus haut niveau du gouvernement cubain ».

Selon le ministère, la décision d’expulser ses deux diplomates était « injustifiée et infondée ».

Radio-canada.ca

Le diplomate nord-coréen qui a fait défection est un criminel

août 20, 2016

Séoul – Le haut diplomate nord-coréen qui a récemment fait défection au Sud est un criminel qui avait reçu l’ordre de revenir au pays pour y être interrogé, a affirmé Pyongyang samedi dans une première réaction officielle.

Le transfuge Thae Yong-Ho, numéro deux de l’ambassade de Corée du Nord en Grande-Bretagne, a détourné une importante somme d’argent, a violé un mineur et a espionné pour le compte de Séoul, a accusé l’agence de presse officielle KCNA.

L’agence a par ailleurs critiqué le Royaume-Uni pour avoir permis à cette pourriture humaine de faire défection en Corée du Sud, affirmant que Pyongyang avait au préalable averti Londres pour ces méfaits et demandé son extradition.

Il s’agit de la première réaction officielle à une défection qui constitue un grave revers pour la dictature de Kim Jong-Un.

Les défections de diplomates sont d’autant plus rares que la Corée du Nord, de plus en plus isolée sur la scène internationale en raison de son programme nucléaire militaire, maintient relativement peu d’ambassades.

Parmi les précédents, figurent notamment la défection en 1997 de l’ambassadeur nord-coréen en Egypte, ou celle l’année dernière d’un diplomate en poste en Afrique.

Toute trahison de diplomate constitue un sérieux revers pour Pyongyang. Mais la défection de Thae Yong-Ho semble d’une importance toute autre, car Londres est une des représentations nord-coréennes les plus prestigieuses.

M. Thae avait travaillé pendant dix ans au sein de l’ambassade, une durée totalement inhabituelle à un poste aussi prestigieux. Sa défection a certainement été facilitée par le fait que sa femme et ses enfants vivaient auprès de lui. Une configuration qui n’est pas la norme puisque certains diplomates doivent laisser femme et enfants au pays, précisément pour prévenir toute volonté de fuite.

Romandie.com avec(©AFP / 20 août 2016 13h49)

Un colonel et un diplomate nord-coréens sont passés au Sud en 2015

avril 11, 2016

Séoul – Un colonel nord-coréen chapeautant des activités d’espionnage est passé au Sud en 2015, de même qu’un diplomate du Nord en poste en Afrique, a annoncé lundi le gouvernement sud-coréen.

Aucun détail n’a été fourni sur l’identité de l’officier, si ce n’est qu’il était avant sa défection responsable des opérations d’espionnage visant Séoul au sein du Bureau général de reconnaissance nord-coréen, rapporte l’agence officielle sud-coréenne Yonhap.

Les ministères sud-coréens de la Défense et de l’Unification ont confirmé cette défection.

C’est le plus haut responsable militaire à être passé au Sud, a déclaré un responsable du gouvernement cité par Yonhap.

Le porte-parole du ministère de l’Unification a par ailleurs confirmé des informations du quotidien Dong-A Ilbo selon lequel un diplomate nord-coréen en poste dans un pays africain a également rejoint la Corée du Sud, en mai, avec trois membres de sa famille.

Ces rares informations tombent trois jours après l’annonce, par Séoul, de la défection jeudi de 13 Nord-Coréens qui travaillaient dans un restaurant appartenant à l’Etat nord-coréen à l’étranger.

Il y a déjà eu des cas de défections individuelles dans ces restaurants mais c’est la première fois qu’autant de personnel d’un même établissement tire sa révérence en même temps.

Il s’agissait de l’homme gérant l’établissement et de 12 femmes. Des médias ont affirmé qu’ils travaillaient dans la ville portuaire de Ningbo, dans l’est de la Chine, et qu’ils étaient parvenus à gagner la Corée du Sud en transitant par un pays d’Asie du Sud-Est.

Séoul confirme rarement les défections de Nord-Coréens, surtout quand il s’agit de personnes qui occupaient des responsabilités, en mettant en avant les risques pour leur sécurité.

La Corée du Sud cherche également à éviter toute crispation diplomatique avec les pays par lequel ces transfuges transitent.

L’annonce de la défection du colonel nord-coréen a été critiquée par l’opposition, qui a accusé le gouvernement de faire de la récupération à deux jours de législatives, dans une campagne très orientée sur le bilan de la présidente Park Geun-Hye et de son parti conservateur Saenuri.

Les ministères de la Défense et de l’Unification ont démenti toute utilisation électoraliste de cet événement, affirmant que la défection du militaire relevait de l’intérêt public.

Je ne peux m’empêcher de considérer ces très rares révélations comme une tentative d’influencer l’élection, a déclaré le politologue Cheong Seong-Chang, du cabinet de recherches Sejong de Séoul.

Ces défections surviennent à une période de tensions élevées sur la péninsule coréenne depuis le quatrième essai nucléaire du Nord début janvier, suivi d’un essai de missile longue portée en février.

Près de 30.000 Nord-Coréens sont parvenus à fuir au Sud la pauvreté et l’oppression qu’ils subissaient dans leur pays, en dépit des risques encourus.

Le nombre de transfuges, qui a pu atteindre les 2.000 personnes certaines années, a considérablement chuté depuis l’arrivée au pouvoir de Kim Jong-Un en 2011.

Ceux qui parviennent à quitter la Corée du Nord ont généralement de la famille au Sud ou appartiennent à une élite ayant suffisamment d’argent et de relations pour entreprendre ce périple, selon des experts et des militants aidant ces transfuges.

Le transfuge nord-coréen le plus important jamais passé au Sud demeure Hwang Jang-Yop, qui avait été le tuteur de l’ex-dirigeant Kim Jong-Il. Il avait fait défection en 1997 lors d’une visite en Chine et est décédé en 2010 à 87 ans.

Romandie.com avec(©AFP / 11 avril 2016 11h35)

Libye: Un diplomate tunisien enlevé à Tripoli

avril 17, 2014

Tripoli – Un diplomate tunisien a été enlevé jeudi par des inconnus à Tripoli, 48 heures après le rapt de l’ambassadeur jordanien dans cette même ville, selon une source au sein des services de sécurité libyens.

Le ministère tunisien des Affaires étrangères a évoqué la disparition dans des circonstances obscures de ce diplomate, Al-Aroussi Kontassi, mais sans confirmer qu’il s’agissait d’un enlèvement.

Et le porte-parole du ministère libyen des Affaires étrangères, Saïd Lassoued, a indiqué qu’il n’était pas en mesure de démentir ou de confirmer l’information.

Une source tunisienne à Tripoli a toutefois confirmé le rapt, du diplomate mais n’était pas en mesure de donner plus de détails.

Le diplomate aurait été enlevé par des inconnus près de la place al-Kadissia, dans le centre de la capitale, non loin de l’ambassade tunisienne, selon un responsable de la Direction de la police de Tripoli cité par le site d’information libyen Al-Wassat.

Dans la soirée, le ministère tunisien des Affaires étrangère a appelé les membres de la communauté tunisienne en Libye à la prudence dans leurs déplacements pour préserver leur sécurité (…) dans ces circonstances exceptionnelles.

Il a également appelé les Tunisiens à reporter tout déplacement sur le territoire libyen et à ne le faire qu’en cas de besoin.

Les autorités tunisiennes sont profondément préoccupées par le fait que les diplomates tunisiens soient visés en Libye, poursuit le ministère dans son communiqué.

Un autre employé de l’ambassade de Tunisie en Libye a été enlevé par des inconnus le 21 mars à Tripoli, sans qu’aucune information sur son sort n’ait été communiquée depuis.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, les représentations diplomatiques en Libye sont régulièrement la cible d’attaques et d’enlèvements.

Cinq diplomates égyptiens ont été enlevés en janvier et détenus durant deux jours par une milice qui aurait réclamé la libération de son chef arrêté en Egypte.

Lundi soir, une employée locale de sécurité de l’ambassade américaine à Tripoli a été enlevée puis retrouvée le lendemain dans un hôpital de la capitale. Elle était hospitalisée pour des blessures après avoir échappé à ses ravisseurs, a indiqué à l’AFP Joe Mellott, porte-parole de l’ambassade.

Selon des sources diplomatiques à Tripoli, ces enlèvements sont souvent perpétrés par des milices qui tentent d’obtenir la libération de Libyens détenus à l’étranger.

Ainsi, des sources libyennes n’écartent pas que l’enlèvement mardi de l’ambassadeur jordanien en Libye, Fawaz Aitan, ait un lien avec les demandes de libération d’un jihadiste détenu en Jordanie depuis plus de sept ans, Mohamed Saïd Al-Doursi, alias Mohamed Al-Noss.

Concernant cette dernière affaire, le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed Abdelaziz, a indiqué mercredi que les services de sécurité libyens avaient établi des contacts indirects avec les ravisseurs.

Les chancelleries elles-mêmes ont été à plusieurs reprises visées par des attaques. La plus meurtrière a eu lieu le 11 septembre 2012 quand des islamistes ont pris d’assaut le consulat américain à Benghazi (est), coûtant la vie à quatre Américains dont l’ambassadeur Chris Stevens.

La répétition de ces attaques, dans l’impunité la plus totale, a mis en évidence l’incapacité des nouvelles autorités libyennes à rétablir l’ordre dans ce pays en proie au chaos et où les milices font la loi depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi.

Romandie.com avec(©AFP / 17 avril 2014 21h15)

Le pourquoi de l’attaque islamiste au Mali: la razzia et le chaos

janvier 21, 2013
Le pourquoi de l'attaque islamiste au Mali: la razzia et le chaos Le pourquoi de l’attaque islamiste au Mali: la razzia et le chaos © AFP

L’offensive vers le sud des islamistes armés au Mali, arrêtée par l’armée française, visait à renverser le régime, torpiller les négociations, piller ce qui pouvait l’être et semer le chaos, estiment des sources concordantes à Bamako et Paris.

Si, avec quelques milliers de combattants et quelques centaines de pick-up, les groupes radicaux ne pouvaient espérer conquérir le pays ou contrôler sa capitale, ils pouvaient profiter de la désintégration avancée de l’armée malienne pour pousser le plus au sud possible et faire plonger le pays dans un état d’anarchie d’où il aurait été long et difficile de l’en sortir, ajoutent-elles.

« Même s’ils n’avaient pas poussé jusqu’à Bamako, s’ils s’étaient par exemple arrêtés à Mopti (centre), l’onde de choc aurait été telle, avec la disparition de l’armée, que des bouleversements radicaux seraient intervenus ici » assure, à Bamako, un diplomate occidental qui demande à ne pas être identifié.

« Ce qui est certain c’est que la pression aurait été telle qu’un autre pouvoir, qui leur aurait été plus favorable, aurait été instauré ici », ajoute-t-il.

Sous l’égide du Burkina Fasso d’un côté et de l’Algérie de l’autre, des tractations étaient en cours pour tenter de faire revenir à la table de négociations certains mouvements touareg maliens et les inciter à rompre avec les forces les plus radicales, notamment Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)

« Le but de cette offensive était de contrecarrer sur le terrain cet agenda de négociations », estime un observateur avisé de la situation à Bamako, qui demande un strict anonymat.

« Les Algériens, qui croyaient tenir en laisse (le mouvement touareg) Ansar Dine (Défenseurs de l’islam) l’ont vu briser sa chaîne et venir mordre. Ils sont furieux. Ils ont dit: +Ils vont le payer cher+ », ajoute cette source, qui voit là la raison pour laquelle Alger a permis aux avions français de traverser son espace aérien pour bombarder les positions intégristes.

Logique de la razzia

« Un autre motif, sans doute le plus puissant, de leur attaque vers le Sud est la faim », ajoute cet observateur. « Les barbus ne sont pas des gestionnaires. Il n’y a plus rien dans le Nord, plus de troupeaux, pas assez de céréales. L’argent des rançons contre des otages ne rentre plus. C’est la logique de la razzia, des prédateurs du désert: ils espéraient voler du bétail, des Toyota, piller des villes, des banques, pourquoi pas l’or de la banque centrale si personne ne les avait arrêtés avant Bamako ».

« Ils n’auraient jamais pu tenir la ville ou le pays, n’en avaient pas l’intention, mais ils auraient semé un indescriptible chaos. Il aurait fallu des mois, sans doute des années pour reconstruire l’Etat. Et cela aurait été autant de temps gagné pour eux. Les Français ont réagi de la seule façon possible pour les arrêter. Cela s’est joué à une demi-journée près ».

Leur premier objectif, la prise de l’aéroport de Sévaré (630 km au nord-est de Bamako), seule piste assez longue pour accueillir de gros porteurs dans le centre du Mali, aurait rendu beaucoup plus délicate toute opération internationale d’envergure contre eux.

Jean-Pierre Filiu, spécialiste de l’islam radical, professeur à Sciences-Po Paris et auteur notamment du « Nouveau Moyen-Orient », est persuadé, comme les deux autres sources, que les islamistes « ont sans doute sous-estimé la rapidité et la brutalité de la réaction française ».

« Cela dit, une fois le premier choc encaissé, ils ont réussi la manoeuvre de contournement de Diabali (ouest) et ils nous attendent maintenant sur un terrain qu’ils maîtrisent parfaitement, où ils peuvent théâtraliser la confrontation avec la France +infidèle+ », ajoute-t-il.

Le but de l’opération internationale contre eux est désormais « de libérer les grandes villes du Nord qu’ils tiennent encore, de revenir à la situation ex-ante afin de pouvoir organiser des élections dans le pays et d’entamer la reconstruction en profondeur de l’armée malienne », conclut le même diplomate.

Jeuneafrique.com avec AFP

Le président Alassane Ouattara, grand favori de la Cedeao

février 17, 2012

Réunis en sommet depuis jeudi 16 février, les 15 États de la  Communauté  économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) devraient élire  le  nouveau chef de l’organisation ce vendredi. Pour beaucoup cela ne fait aucun  doute, c’est le président ivoirien Alassane Ouattara qui succèdera à son  homologue nigérian Goodluck Jonathan.

« Le président de la Commission sera un Burkinabè et le président en exercice sera Ouattara ». C’est  ce qu’a affirmé Mohammed Bazoum, ministre nigérien des Affaires étrangères, en sortant de la salle de  réunion du sommet de la Communauté économique des États d’Afrique de  l’Ouest (Cedeao), qui s’est ouvert jeudi 16 février à Abuja.

Pour le ministre comme pour beaucoup d’autres observateurs, la présidence de la Cedeao sera sans aucun doute confiée au  président ivoirien Alassane Ouattara, qui succèderait ainsi à son  homologue nigérian  Goodluck Jonathan.

L’élection du nouveau chef de l’organisation, pour un mandat d’un an  renouvelable, est prévue ce vendredi 17 février, au dernier jour du sommet. « À  mon avis, c’est réglé », Ouattara accèdera à la tête de l’organisation, a  expliqué un diplomate ayant requis l’anonymat.

« Selon les informations que nous avons tous eues, il y a déjà un accord  (pour élire le président Ouattara). Peut-être qu’ils (les chefs d’État) se sont  mis d’accord lors du sommet de l’Union africaine », fin janvier, a précisé une  autre source au sein de la Cedeao.

« Ce n’était pas un choix difficile par rapport à d’autres fois ou ça a été  moins consensuel », s’explique un diplomate ouest-africain. « Les pays de la  région ont le sentiment de s’être investis beaucoup pour la Côte d’Ivoire et voient ça comme le couronnement de leurs  efforts », poursuit-il.

Mais pour d’autres, l’élection du chef de l’État ivoirien ne se fera pas sans  discussions préalable. « Il va y avoir des débats, il y a des pays qui ne sont  pas d’accord », raconte un diplomate ouest-africain travaillant à la Cedeao,  soulignant tout de même qu’Alassane Ouattara a « de grandes chances » d’accéder  à ce poste, « une façon d’encourager la réconciliation dans son pays ».

« Nombreuses crises »

Le changement à la tête de la Cedeao, qui rassemble 15 pays, intervient alors  que la situation sécuritaire ne cesse de se dégrader dans la zone. Notamment au  Sahel, région dans laquelle une nouvelle rébellion touareg et des attaques de la  branche maghrébine d’Al-Qaïda (Aqmi) se sont manifestées ces dernières  semaines.

« Nous sommes les témoins de nombreuses crises dans plusieurs parties de la  sous-région », a expliqué dans son discours d’ouverture du sommet le président  Goodluck Jonathan.

« En raison de la crise dans la région du Sahel, nous constatons un afflux  d’armes légères et, bien sûr, certains pays font face à différentes formes de  menaces, notamment le Nigeria », pour sa part confronté aux attaques du groupe  islamiste Boko Haram, qui ensanglantent le pays depuis deux mois.

L’Afrique de l’Ouest fait actuellement face à « la résurgence de la rébellion  et du banditisme au Mali et dans d’autres États du Sahel, en raison de facteurs  historiques non résolus et alimentés par la récente crise en Libye », a déploré  le président sortant de la Commission de la Cedeao, James Victor Gbeho.

Une aide financière de 3 millions de dollars sera donc allouée aux victimes  de la crise alimentaire et des attaques rebelles dans les pays du Sahel, a  précisé un communiqué de l’organisation régionale.

Jeuneafrique.com avec AFP