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Neuf personnes noires sur dix disent avoir été victimes de racisme en France

février 14, 2023

Selon un sondage Ipsos pour le Cran, les faits de discrimination contre les personnes noires ont principalement lieu dans l’espace public. 

Le racisme a progresse en France, dans les seize dernieres annees, selon ce sondage.
Le racisme a progressé en France, dans les seize dernières années, selon ce sondage.© DIRK WAEM / MAXPPP / BELGA/MAXPPP

Un chiffre sans appel. Selon un sondage réalisé par l’institut Ipsos pour le Conseil représentatif des associations noires (Cran) et relayé ce mardi 14 février par Le Parisien, plus de neuf Français noirs ou métisses sur dix (91 %) disent avoir été, au moins une fois, victimes d’une discrimination à caractère racial. Dans le détail, une personne interrogée sur quatre (25 %) dit en être victime « souvent », quand près d’une personne sondée sur deux (44 %) dit en être victime « de temps en temps ». En 2007, dans une autre étude commandée par le Cran en 2007, 56 % des personnes noires disaient avoir été touchées, au moins une fois au cours de leur vie, par des actes racistes.

Selon ce nouveau sondage, les faits de discrimination ont principalement lieu dans l’espace public (41 %), devant le lieu de travail (31 % des personnes noires ou métisses se disent concernées) et dans les magasins (21 % des sondés concernés). « Il y a aujourd’hui une libération de la parole raciste et une augmentation des idées extrémistes. Nous avons voulu, avec cette étude, essayer de mesurer le phénomène. Résultat : il est massif », estime le président et fondateur du Cran, Patrick Lozès, auprès de nos confrères. Force est de constater que cette « libération de la parole raciste » touche également des lieux censés être des sanctuaires. Ainsi, 14 % des Noirs et métisses expliquent avoir été victimes d’une discrimination à caractère racial à l’école et à l’université. Par ailleurs, 12 % des sondés indiquent en avoir été victimes dans le cadre de leurs loisirs.

Comment se manifestent ces discriminations raciales dans la vie quotidienne ? Pour près de six personnes noires sur dix interrogées (58 %), cela s’illustre par des « attitudes dédaigneuses, méprisantes ou irrespectueuses ». Souvent, ce racisme intervient lors de la recherche d’un emploi, rapporte l’étude : 53 % des sondés ont des « difficultés à décrocher un entretien », 49 % essuient des « refus d’embauche » ou « de promotion ». Indicateur encore plus inquiétant, 33 % des personnes sondées estiment faire face à des « difficultés d’accès aux soins ».

Le représentant des associations noires ne veut, néanmoins, pas céder à la fatalité. « Il y a une bonne nouvelle. Une grande majorité considère la question prioritaire et appelle les pouvoirs publics à agir, ce qui signifie que si on ne se contente pas de ne rien faire, les choses peuvent changer. Rien n’est ancré, en réalité », assure-t-il à nos confrères. En janvier dernier, le gouvernement a mis sur la table un plan antiracisme. S’il salue l’initiative, Patrick Lozès estime qu’il y a eu un manque de concertation avec les acteurs.

Avec Le Point.fr

Guerre en Ukraine : les réfugiés africains discriminés aux frontières

février 28, 2022
Une Africaine dans un camp de réfugiés.

Des réfugiés africains à la frontière entre l’Ukraine et la Pologne Photo : Getty Images/Omar Marques

De nombreux pays africains, dont le Nigeria et l’Afrique du Sud, tentent d’aider leurs ressortissants à fuir l’Ukraine envahie par l’armée russe, sur fond d’accusations croissantes de racisme à l’encontre d’Africains aux frontières ukrainiennes.

Parmi les centaines de milliers de personnes qui tentent de fuir l’Ukraine vers les pays voisins, notamment la Pologne, figurent de nombreux ressortissants africains – pour la plupart étudiants.

Et les accusations de comportements racistes à leur égard se multiplient.

L’Union africaine (UA) s’est dite particulièrement préoccupée par les informations rapportées selon lesquelles les citoyens africains, se trouvant du côté ukrainien de la frontière, se verraient refuser le droit de traverser la frontière pour se mettre en sécurité.

Le chef de l’État sénégalais Macky Sall, président en exercice de l’UA, et le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, rappellent que toute personne a le droit de franchir les frontières internationales pendant un conflit […] quelle que soit sa nationalité ou son identité raciale.

Appliquer un traitement différent inacceptable aux Africains serait choquant et raciste et violerait le droit international, soulignent-ils.

Le Nigeria a ainsi exhorté lundi les autorités frontalières d’Ukraine et des pays voisins à traiter ses citoyens avec dignité.

Des informations regrettables indiquent que la police ukrainienne et le personnel de sécurité refusent de laisser les Nigérians monter dans les bus et les trains vers la Pologne, a déclaré le porte-parole de la présidence nigériane Garba Shehu.

Dans une vidéo qui circule largement sur les réseaux sociaux, une mère nigériane avec son jeune bébé a été filmée en train d’être forcée physiquement de céder son siège, a-t-il poursuivi, et selon d’autres informations, a-t-il ajouté, des fonctionnaires polonais ont refusé l’entrée en Pologne à des Nigérians venant d’Ukraine.

Tous ceux qui fuient une situation de conflit ont le même droit au passage en toute sécurité en vertu de la convention des Nations unies, et la couleur de leur passeport ou de leur peau ne devrait faire aucune différence, a-t-il insisté.

Le porte-parole du ministère sud-africain des Affaires étrangères, Clayson Monyela, a lui aussi affirmé que les Africains étaient victimes de mauvais traitements à la frontière entre l’Ukraine et la Pologne, et que l’ambassadeur d’Afrique du Sud s’y était rendu pour aider un groupe de Sud-Africains, majoritairement des étudiants, coincés, à entrer en Pologne.

Les Nigérians ont 15 jours pour quitter la Pologne

Ces accusations de racisme ont été rejetées, notamment par l’ambassadrice de Pologne au Nigeria, Joanna Tarnawska. Tout le monde reçoit un traitement égal. Je peux vous assurer que, selon les informations dont je dispose, certains ressortissants nigérians ont déjà franchi la frontière avec la Pologne, a-t-elle déclaré à des médias locaux.

Selon Mme Tarnawska, les documents d’identité invalides sont acceptés pour franchir la frontière et les restrictions liées à la COVID-19 ont été levées. Les Nigérians disposent d’un délai de 15 jours pour ensuite quitter le pays, a-t-elle ajouté.

Certains Nigérians qui ont franchi la frontière ont décrit leur voyage dans l’obscurité jusqu’aux frontières bondées où des fonctionnaires donnaient la priorité aux femmes et aux enfants ukrainiens.

Désormais en Pologne, Stéphanie Agekameh, étudiante en médecine, a ainsi affirmé que les responsables du poste-frontière de Medyka s’occupaient d’abord des Ukrainiens : Un des officiers est venu et nous a dit que c’est plus dur pour nous, les étrangers, parce qu’ils doivent contacter notre gouvernement dans différents pays.

Accueillis par leur ambassade

Pour l’heure, plus de 260 Nigérians ont été accueillis par les ambassades, éparpillés entre Roumanie, Hongrie et Pologne. Près de 200 autres sont attendus lundi, d’après le ministère nigérian des Affaires étrangères.

Le ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC), Christophe Lutundula, a de son côté affirmé qu’il recevrait mardi l’ambassadeur de Pologne pour favoriser le passage de quelque 200 ressortissants de RDC actuellement en Ukraine.

Ils sont à la frontière où on n’accepte pas qu’ils accèdent à ces pays voisins, a affirmé le ministre.

Le gouvernement ghanéen a quant à lui déclaré qu’il rencontrerait les parents des étudiants bloqués en Ukraine et a envoyé des fonctionnaires de l’ambassade aux postes frontaliers pour les aider.

La Côte d’Ivoire, qui compte environ 500 ressortissants en Ukraine, d’après les médias locaux, a également indiqué prendre des dispositions pour leur évacuation.

D’après le ministère kényan des Affaires étrangères, 201 Kényans sont en Ukraine, majoritairement des étudiants. Le ministère a récemment indiqué qu’ils étaient tous sains et saufs, même si certains restaient bloqués à la frontière polonaise en raison de restrictions de visa.

Radio-Canada ave Agence France-Presse

Sénégal : une griotte discriminée jusque dans la tombe ?

décembre 30, 2021
Damien Glez © Damien Glez

Au Sénégal, la fin de l’année a été agitée par une polémique sur la tentative d’inhumation d’une griotte dans un village de la région de Thiès. Friction entre tradition et modernité ou provocateurs mal intentionnés ?

Dans toute société, l’heure de l’amendement doit-il un jour sonner pour les traditions ? Faut-il, au contraire, craindre des malédictions, à trop bousculer les us et coutumes ?

Ces débats ne sont parfois que des prétextes à tensions entre communautés. Les usages ancestraux ont souvent bon dos lorsque y déroger rompt le fragile équilibre entre communautés. Depuis le 25 décembre, une affaire d’inhumation fait polémique, conduisant les défenseurs sénégalais des droits humains à mettre le doigt entre l’arbre des croyances et l’écorce des convictions contemporaines…

Région de Thiès. Commune de Notto-Diobass. Village de Pout-Diack. Hameau de Pout-Dagne. Le jour de Noël, Khady Faye décède. Sa famille demande à ce qu’elle soit enterrée dans le cimetière de Pout-Diack, mais on lui répond qu’elle devrait chercher une concession ailleurs, au motif que la défunte appartenait à la caste des griots. Selon certains, une sépulture attirerait « le malheur » sur la localité.

Provocation ou discrimination ?

La vidéo virale d’une habitante ulcérée de Pout-Dagné met le feu aux poudres. La parente en deuil y interpelle le président Macky Sall. Les langues s’enveniment. Rapidement, dénonçant une discrimination flagrante entre citoyens, plusieurs organisations de défense des droits humains s’en prennent au chef de village, qui refuserait l’autorisation d’inhumer. Le 28 décembre, Amnesty International Sénégal, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) et Africa Jom Center « exhortent les autorités religieuses, musulmanes et chrétiennes à continuer la sensibilisation en vue de l’éradication de la discrimination basée sur les castes et l’ascendance, qui est contraire aux préceptes prônés par ces religions et les lois de la République ».

DES VOIX ACCUSENT UNE FRANGE DE LA COMMUNAUTÉ DES GRIOTS DE TENTER UNE PROVOCATION

Dans certains médias sénégalais, des voix dédouanent le chef et accusent à mots couverts une frange sectaire de la communauté des griots de tenter une provocation en refusant le principe informel qui aurait jusque-là garanti sa cohabitation apaisée avec, notamment, les Sérères. Pour certains, cette caste gagnerait à se satisfaire de son « propre » cimetière, présent à moins de 2 kilomètres des habitations de Pout-Dagné.

Compromis

La gestion sociale doit-elle rester soumise au système de castes ? Le débat mérite d’être posé lorsque, selon des croyances résiduelles, certains citoyens sont « impurs » au seul motif de leur ascendance. Rappelant que le cas de la griotte décédée récemment n’est pas isolé – un fait similaire s’était déroulé en 2019 –, les organisations des droits humains appellent « les autorités étatiques compétentes à trouver sans délai une solution définitive à cette situation ». Et « que force reste à la loi ».

Une délégation du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique s’est déplacée à Pout-Diack et le sous-préfet, diplomate, promet de couper la poire en deux : fournir aux griots un site dans le village, mais spécifique. En attendant la « solution définitive », la défunte de Pout-Dagné a été inhumée à Kissane.

Avec Jeune Afrique par Damien Glez

Covid-19 : le consul général du Congo à Guangzhou inquiet de la maltraitance des Africains

avril 11, 2020

 

Le consul général du Congo à Guangzhou, en Chine, Emmanuel Ebolo, a alerté le 10 avril, dans un courrier officiel, les autorités nationales des maltraitances que subissent les Africains résidant à Guangzhou, victimes des sévices sanitaires liés au coronavirus (Covid-19).

 

Dans une note d’information adressée à l’ambassadeur secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l’étranger, Emmanuel Ebolo évoque ses maltraitances sous plusieurs formes dont le « refus de permettre aux africains en visite d’affaires à Guangzhou de loger dans les hôtels ; soumission des africains étudiants et hommes d’affaires au test obligatoire sur le Covid-19 ».

Perceptibles depuis le début de la semaine, ces maltraitances sont opérées par le bureau de la sécurité publique dans la province du Guangdong en général et dans la ville de Guangzhou en particulier. Le consul général avise la « soumission des Africains à une quarantaine de 14 jours malgré les résultats négatifs du test et malgré le fait qu’ils n’ont, entre temps, pas voyagé à l’étranger ».

Ces Africains, précise-t-il, « sont enfermés dans leurs appartements et les clés gardées par la police. N’ayant pas été prévenus, ils manquent de nourriture et d’eau ».

Plusieurs sévices sont alors constatés comme « l’expulsion de certains Africains de leurs appartements y compris même des diplomates ; la saisie des passeports par la police sans motif valable ; la restriction des mouvements des Africains à l’intérieur de la ville de Guangzhou et ses environs ; des visites improvisées de la police à des heures tardives de la nuit ».

Pour Emmanuel Ebolo et les consulats africains à Guangzhou de tels agissements sont perçus comme « un développement hostile contre les Africains » et considèrent ces actes de « discriminatoires à l’égard des ressortissants africains ».

Pour prévenir contre ces actes qui peuvent ternir l’image de la Chine en Afrique, et éviter que ces faits deviennent incontrôlables, le groupe des consuls généraux africains et le Bureau des affaires étrangères provincial se sont réunis le 10 avril. Plusieurs propositions ont découlé de cette réunion dont la « relaxe des Africains qui ont subi la quarantaine obligatoire de 14 jours, et ont été testés négatifs et obtenu le certificat de libération de la quarantaine centralisée et de l’observation médicale ».

Au cas où ces requêtes, une dizaine au total, ne trouvent pas d’effet immédiat, comme l’arrêt de la quarantaine supplémentaire, les consuls généraux africains, précise la note d’information, n’auront pas de choix que de procéder à « la notification des discriminatoires à l’égard des ressortissants africains en Chine auprès de la communauté internationale, la Cour internationale d’arbitrage, l’Organisation mondiale de la santé, Amnesty international, la Cour pénale internationale…

Les autorités chinoises justifient leur attitude par la recrudescence de la maladie dans la province de Guangdong en particulier et dans la Chine en général, expliquant que la plupart des malades sont des cas importés, parmi lesquels des Africains, souligne la note d’information.

« Elles nous ont fait part des efforts qu’elles fournissent pour sortir de la pandémie et ont sollicité notre compréhension et notre collaboration dans cette phase déterminante de l’éradication de la maladie. Elles se sont engagées à donner une issue favorable à nos sollicitations », a indiqué Emmanuel Ebolo.

 

Avec Adiac-Congo.com par Quentin Loubou

France: des travailleurs maliens obtiennent des compensations pour discrimination

décembre 17, 2019

 

Vingt-cinq travailleurs maliens, immigrés clandestins et employés illégalement sur un grand chantier à Paris en 2016, ont obtenu mardi des dommages et intérêts notamment pour «discrimination raciale et systémique», devant le conseil de prud’hommes de Paris.

Le conseil des prud’hommes est une instance chargée de régler les conflits entre employeurs et salariés en France. «C’est un tournant, cela crée du droit sur cette question», a indiqué à l’AFP Me Aline Chanu, avocate des 25 travailleurs employés en 2016 sur ce chantier par la société MT Bat Immeubles, placée en août 2018 en liquidation judiciaire. Les ouvriers, employés illégalement sur un chantier du très chic VIIe arrondissement de la capitale française, s’étaient mis en grève, soutenus par le syndicat CGT, après deux accidents graves dont une chute d’un échafaudage non sécurisé. L’employeur avait refusé d’appeler les pompiers alors qu’un ouvrier malien était sans connaissance au sol.

Les ouvriers, qui ont depuis été embauchés par l’entreprise Capron (premier sous-traitant du donneur d’ordre du chantier) réclamaient devant les prud’hommes près de 66.000 euros chacun pour travail dissimulé et «discrimination raciale systémique». Ils ont obtenu chacun 34.000 euros de dommages et intérêts et près de 3.000 euros de salaires en retard. A l’audience, la représentante du Défenseur des droits en France, saisi par les ouvriers, avait estimé que la société sous-traitante MT Bat Immeubles avait «volontairement constitué une équipe composée uniquement de travailleurs sans papiers», à la fois «pour des raisons économiques» et pour les «cantonner» aux tâches les plus pénibles dans des conditions de sécurité «indignes».

Le conseil des prud’hommes reconnait dans son jugement que «tous les travailleurs maliens étaient des manoeuvres assignés aux tâches les plus pénibles du chantier dans des conditions extrêmement dangereuses». Autant de faits qui caractérisent une «discrimination systémique», un concept «encore jamais reconnu dans une quelconque décision de justice», selon Me Chanu.

Par Le Figaro.fr avec AFP

La plainte d’un transgenre chinois pour discrimination rejetée

mai 11, 2016

Un comité d’arbitrage chinois a rejeté la plainte d’un transgenre. Ce dernier accusait son employeur de l’avoir licencié par pure discrimination, a indiqué mercredi son avocat. L’affaire semble être la première de ce type dans le pays.

Le plaignant est né femme, mais s’identifie au sexe masculin et s’habille généralement en homme. Il avait été licencié huit jours seulement après son recrutement par une clinique dans la province du Guizhou (sud-est), selon des médias locaux.

Un comité d’arbitrage chargé d’examiner les conflits du travail a décidé d’écarter un enregistrement audio compromettant. Le patron concerné y expliquait s’être séparé de son salarié en raison de son statut de transgenre, a rapporté son avocat Huang Sha.

Le comité a également rejeté les requêtes du plaignant réclamant un mois de salaire comme compensation et des excuses écrites, a ajouté M. Huang. Les arbitres ont estimé que l’homme n’avait « pas les compétences adéquates » pour son poste de commercial.

La clinique a simplement été enjointe de verser à son ex-employé quelque 400 yuans (environ 60 francs suisses). La rémunération couvre la semaine de sa période d’essai.

« Son apparence ne correspondait vraiment pas à nos standards », avait déclaré de son côté un responsable du Centre médical Ciming, selon des propos rapportés par le journal local Guiyang Evening News.

« Nous sommes extrêmement déçus »

« Nous sommes extrêmement déçus », a commenté Huang Sha. L’avocat espérait obtenir une victoire inédite. Selon plusieurs médias, c’était la première fois en Chine où était examinée une plainte concernant un licenciement pour discrimination supposée à l’encontre d’une personne transgenre.

La communauté chinoise LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels) bénéficie d’une acceptation croissante, en particulier auprès de la jeunesse urbaine. Mais les attitudes conservatrices persistent.

Des activistes LGBT chinois n’hésitent plus à combattre les discriminations devant la justice, mais avec des succès mitigés. Un tribunal de Changsha (centre) a ainsi débouté en avril deux hommes désirant se marier.

En revanche, en 2014, un tribunal pékinois avait condamné une clinique à indemniser un jeune homme pour lui avoir infligé un douloureux traitement par électrochocs. Le traitement était censé « guérir » son homosexualité.

Pékin a certes dépénalisé l’homosexualité en 1997 et l’a retirée de sa liste des maladies mentales en 2001. Les homosexuels font pourtant encore l’objet d’une très forte pression familiale et sociale.

Romandie.com

Débarquement d’une militante propalestinienne: Air France condamnée pour discrimination

mai 20, 2014

PARIS – Air France a été condamnée mardi pour discrimination par la cour d’appel de Paris pour avoir en 2012 débarqué d’un avion à destination de Tel-Aviv une militante propalestinienne au motif qu’elle n’était ni israélienne, ni juive.

En première instance la compagnie aérienne française avait été condamnée à 10.000 euros d’amende et à verser 3.000 euros de dommages et intérêts à la passagère. La cour d’appel a confirmé mardi le jugement mais n’a pas retenu l’obligation de publication du jugement exigée en première instance.

Lors de l’audience en appel, l’avocat général avait requis la relaxe d’Air France estimant que la vraie raison du débarquement de la passagère n’avait pas été son origine mais le refus des autorités israéliennes de l’accueillir sur son territoire, ce qui, avait-il rappelé, est parfaitement légal.

Nous sommes bien sûr satisfaits de cet arrêt après les réquisitions du Parquet général mais nous jugions important qu’il soit publié dans la presse, compte-tenu de l’attitude d’Air France qui s’est obstiné à ne pas reconnaître sa responsabilité dans cette affaire, a réagi auprès de l’AFP un des avocats de la plaignante, Me Clémence Bectarte.

Ce n’est pas une surprise pour nous. On n’avait pas à poser une question sur la religion d’un passager, c’était une erreur, même si cela a été fait pour des raisons humanitaires et avec la volonté d’éviter à la plaignante d’être arrêtée à son arrivée par les autorité israéliennes, a commenté Me Fabrice Pradon, avocat d’Air France, en précisant que la compagnie avait par la suite donné des consignes pour que ce genre d’incident ne se reproduise plus.

Cela n’était pas de la discrimination et ne valait pas une condamnation pénale, a-t-il ajouté en indiquant ne pas savoir si la compagnie allait se pourvoir en cassation.

Devant la cour d’appel, Me Patrick Baudoin, autre avocat de la plaignante, avait estimé au contraire que les éléments d’une discrimination étaient établis.

Horia Ankour, une élève-infirmière de 31 ans, souhaitait se rendre en Israël le 15 avril 2012 pour participer à une opération Bienvenue en Palestine organisée par des militants propalestiniens.

Alors que l’avion s’apprêtait à décoller de Nice (sud-est), une préposée d’Air France était venue lui demander si elle avait un passeport israélien. Devant sa réponse négative, elle l’avait prise à l’écart pour lui demander si elle était juive. Mme Ankour avait répondu non et elle avait été débarquée.

Romandie.com avec(©AFP / 20 mai 2014 17h16)

Egypte: un mort dans des violences après les funérailles de Coptes tués

avril 7, 2013

LE CAIRE – Une personne a été tuée dimanche dans des heurts devant la cathédrale Saint-Marc au Caire, après les funérailles de quatre Coptes (chrétiens d’Egypte) tués vendredi dans des violences confessionnelles, a déclaré à l’AFP un responsable du ministère de la Santé.

Il y a un mort à l’hôpital Demerdache au Caire, a affirmé Ahmed al-Ansari.

Les fidèles ont été attaqués à coups de pierres à leur sortie de la cathédrale dans le quartier central d’Abbassiya, provoquant des heurts. La police anti-émeutes a par la suite tiré des grenades lacrymogènes sur la cathédrale, symbole de la communauté copte qui s’est longtemps plaint de discrimination et marginalisation et a été la cible d’attaques répétées.

Romandie.com avec (©AFP / 07 avril 2013 19h22)

Congo: la population autochtone en danger d’extinction, selon l’ONU

août 6, 2011

Les populations autochtones du Congo, communément appelées les pygmées, sont en « danger d’extinction » a affirmé vendredi le représentant du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), David Lawson.

« Comme d’autres communautés dans le monde, la communauté autochtone congolaise est aujourd’hui en danger d’extinction », a déclaré M. Lawson lors d’une conférence-débat sur la mise en oeuvre d’une loi sur la protection de ces peuples promulguée en février.

« Selon le dernier recensement général de la population congolaise de 2007, la population autochtone compte quelque 43.500 âmes et représente 2% des 3.6 millions d’habitants au Congo, alors qu’elle était estimée, en l’absence de chiffres plus précis avant cette date, à 10% », a-t-il expliqué.

Peuples de forêts, résidant parfois à la périphérie des villages, les autochtones sont souvent marginalisés et discriminés par leurs voisins bantous.

Lors d’une visite effectuée au Congo entre octobre et novembre 2010, le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits des peuples autochtones, James Anaya, avait relevé « que les peuples autochtones au Congo vivent dans des conditions de marginalisation extrême ».

« Beaucoup d’entre eux vivent dans des campements situés à la périphérie des villages et ne disposent pas de logement adéquat ou d’accès aux services sociaux de base comme la santé et l’éducation », avait-il déploré.

Adoptée par les deux chambres du parlement (assemblée et sénat) fin 2010, la loi portant promotion et protection des droits des peuples autochtones en République du Congo a été promulguée par le président de la république en février.

« Cette loi vise à réparer les injustices et les inégalités dont sont victimes les autochtones qui sont un peuple à part entière du Congo. Avec cette loi, on doit arrêter de les désigner par des pygmées parce que c’est à la fois péjoratif et discriminatoire », a indiqué à l’AFP Valentin Mavoungou, directeur des droits humains et des libertés fondamentales au ministère de la justice.

Jeuneafrique.com avec AFP