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Le Ghana va dispenser les Africains de visa

janvier 28, 2024

La mesure, annoncée le 25 janvier par le président Akufo-Addo, entrera en vigueur d’ici la fin de l’année 2024.

Nana Akufo-Addo, président du Ghana, lors d’une interview accordée à Jeune Afrique et The Africa Report, à Paris, le 13 octobre 2022. © Vincent Fournier pour JA
Nana Akufo-Addo, président du Ghana, lors d’une interview accordée à Jeune Afrique et The Africa Report, à Paris, le 13 octobre 2022. © Vincent Fournier pour JA

Le président ghanéen a annoncé ce jeudi que l’obligation de visa d’entrée pour les Africains serait supprimée d’ici la fin de l’année 2024. Ce sera là l’une des dernières lois promulguées par Nana Akufo-Addo avant qu’il ne quitte ses fonctions, le 7 janvier 2025.

Depuis plusieurs décennies, l’Union africaine (UA) milite en faveur d’une exemption de visa entre ses membres, mais les progrès sont lents et les accords passés en la matière sont le plus souvent régionaux ou bilatéraux. Selon un indice élaboré par la Banque africaine de développement (BAD), 28 % de l’ensemble des voyages effectués à l’intérieur du continent le sont par des Africains exemptés de visa. À l’heure actuelle, seuls le Rwanda, le Bénin, les Seychelles et la Gambie permettent à tous les Africains d’entrer sur leur territoire sans visa.

Frais administratifs

Le Kenya a annoncé la mise en place d’un système similaire en novembre dernier, mais celui-ci fait l’objet de nombreuses critiques, liées notamment à l’obligation pour les voyageurs de demander une autorisation de voyage électronique 72 heures avant le départ et de s’acquitter de frais administratifs de 30 dollars.

Selon les données de 2021 de l’Autorité de l’aviation civile du Ghana (GCAA), environ 220 000 passagers entrant au Ghana par les airs proviennent d’Afrique. Parmi eux, 55 % sont originaires d’Afrique de l’Ouest et bénéficient déjà d’une exemption de visa via la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Jusqu’à présent, le visa ghanéen pour les Africains coûtait 60 dollars pour une entrée unique et un séjour limité à 30 jours, et 120 dollars pour une entrée multiple et une validité de six mois. Nana Akufo-Addo espère qu’en les supprimant, le Ghana sera plus attractif en matière d’échanges et d’investissements intra-africains. Cela va en outre dans le sens de ce que prévoit l’accord sur la zone de libre-échange continentale.

Une chimère ?

La libre circulation est un pilier de l’Agenda 2063 de l’UA. Mais le projet de passeport continental pour remplacer ceux délivrés individuellement par les États membres reste une chimère depuis son lancement en 2016. S’il devenait une réalité, les Africains pourraient voyager, vivre ou travailler n’importe où sur le continent sans avoir besoin de visa.

Avec Jeune Afrique par Jonas Nyabor – à Acrra

Covid-19 en France : dispense du port du masque dans les lieux demandant le passe sanitaire

juillet 20, 2021

Un décret publié au « Journal officiel » précise les modalités de l’obligation du passe sanitaire lors de rassemblements culturels et de loisir de plus de 50 personnes.

Des visiteurs patientent pour accéder à la tour Eiffel, à Paris, vendredi 16 juillet 2021.
Des visiteurs patientent pour accéder à la tour Eiffel, à Paris, vendredi 16 juillet 2021. PASCAL ROSSIGNOL / REUTERS

La circulation du SARS-CoV-2 en France est, désormais, « une épidémie de jeunes », a déclaré le ministre de la santé, Olivier Véran, invité sur l’antenne de RTL, mardi 20 juillet. « Les 15-40 et même les 20-30 ont le taux d’incidence le plus élevé dans certains départements, je pense aux Pyrénées-Orientales, on a un taux d’incidence qui est au-dessus de 1 000 [cas sur 100 000] chez les jeunes », a-t-il poursuivi.

Le nombre de nouveaux cas quotidiens du Covid-19 a continué d’augmenter, lundi, selon les chiffres publiés par Santé publique France. L’agence sanitaire fait état de 4 151 cas détectés en vingt-quatre heures, contre 1 260 lundi dernier. Dimanche, 12 532 nouveaux cas avaient été détectés. La grande majorité de ces nouveaux cas est due au variant Delta, plus contagieux.

  • Dispense du port du masque dans les lieux demandant le passe sanitaire

Le port du masque ne sera plus obligatoire pour le public dans les lieux où l’entrée est conditionnée au passe sanitaire, sauf si la situation épidémique locale l’exige, selon un décret publié mardi au Journal officiel. Le texte prévoit, comme annoncé par le gouvernement, que le document (certificat de vaccination, test virologique négatif récent ou certificat de rétablissement) doit être demandé lors de rassemblements culturels ou de loisir dépassant la jauge de 50 personnes et sera exigible dans les lieux de culture (cinémas, musées, théâtres…) à partir de mercredi.

« Là où il y a le passe sanitaire », les personnes « pourront enlever le masque », car « ça veut dire qu’on est sûr que toutes les personnes qui rentrent sont vaccinées complètement ou ont un test très récent qui est négatif », a également déclaré M. Véran sur RTL. Lorsque le passe sanitaire entrera en vigueur, « vous n’aurez plus l’obligation de porter le masque » dans ces endroits-là, « sauf contrordre des préfets dans les départements en fonction de la situation épidémique », a-t-il poursuivi. Le décret précise que « l’exploitant ou l’organisateur » du rassemblement concerné pourront également imposer le masque s’ils le souhaitent, sans qu’une décision soit prise par la préfecture.

Toutefois, contrairement au public qui y accède, les salariés qui travaillent dans ces endroits devront garder le masque pour l’instant, a précisé le ministère du travail à l’Agence France-Presse. « Le port du masque reste la règle en entreprise. Le passe étant obligatoire à partir du 30 août pour les salariés [des lieux soumis au passe], il n’est pas envisagé pour le moment de le supprimer pour ces salariés », a fait savoir le ministère.

Le professeur de droit public Paul Cassia a annoncé mardi matin avoir déposé devant le Conseil d’Etat, avec trois représentants de professionnels des loisirs, un référé (procédure d’urgence) demandant la suspension de ce nouveau décret, estimant notamment qu’il avait été pris « sans visibilité aucune » et que « sa nécessité et à plus forte raison sa stricte proportionnalité ne sont pas établies », selon la requête consultée par l’AFP.

  • Port du masque obligatoire en extérieur dans 45 communes en Charente-Maritime

Le port du masque en extérieur redevient obligatoire, mardi, en Charente-Maritime dans 45 communes touristiques, comme à l’île de Ré ou à La Rochelle, alors que le département est confronté à une « évolution rapide et inquiétante » de l’épidémie de Covid-19, a annoncé, lundi 19 juillet, la préfecture dans un communiqué.

De l’île d’Oléron aux stations balnéaires de Royan et Châtelaillon-Plage, le préfet Nicolas Basselier a ordonné l’extension du port du masque en extérieur pour tous à partir de 11 ans dans 45 communes touristiques, sauf à la plage, en forêt et dans les parcs et jardins, a précisé la préfecture.

La préfecture a justifié ce tour de vis par une « dégradation brutale » des indicateurs épidémiques. « Cette situation a d’ores et déjà un impact sur l’activité économique avec des fermetures d’établissement qui se multiplient, suite à des cas positifs ou cas contacts parmi le personnel », souligne la préfecture dans son communiqué. En tout, une vingtaine de bars et de restaurants ont dû fermer, précise une source préfectorale à l’Agence France-Presse.

En Charente-Maritime, le taux d’incidence a atteint mardi 145,4 cas pour 100 000 habitants contre 63 pour 100 000 pour la France et 79,7 pour la région où il apparaît comme le département le plus touché par la reprise épidémique. La flambée est particulièrement marquée chez les 10-19 ans où ce taux atteint 395 pour 100 000 et les 20-29 ans où il s’envole à 545 pour 100 000, selon la préfecture.

Par Le Monde avec AFP