Posts Tagged ‘dispositions’

Canada-Des leçons à tirer au Québec après l’effondrement d’une tour en Floride

juillet 12, 2021

L’effondrement d’une tour résidentielle en Floride le mois dernier a eu des échos jusqu’au Québec, où plusieurs organisations et experts recommandent une surveillance obligatoire des chantiers et un meilleur entretien des bâtiments. Le gouvernement Legault se dit à l’écoute.

Au Québec, aucun contrôle de qualité n’est fait durant la construction des bâtiments résidentiels. C’est à l’entrepreneur responsable du chantier que revient ce rôle. En juin, la vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc, a d’ailleurs soulevé, dans son rapport annuel, le manque de vérification par la RBQ des compétences et des antécédents des entrepreneurs en construction.

© Darryl Dyck La Presse canadienne Au Québec, aucun contrôle de qualité n’est fait durant la construction des bâtiments résidentiels.

C’est à l’entrepreneur responsable du chantier que revient ce rôle. En juin, la vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc, a d’ailleurs soulevé, dans son rapport annuel, le manque de vérification par la RBQ des compétences et des antécédents des entrepreneurs en construction.

« C’est tellement inexplicable. Un bâtiment qui s’effondre comme ça et qui s’émiette à ce point, c’est étonnant », lance au Devoir le président de l’Ordre des architectes du Québec (OAQ), Pierre Corriveau, encore soufflé par l’effondrement, le 24 juin dernier, de la Champlain Towers South, une tour de 12 étages. Le décompte des morts n’a cessé de grimper dans les derniers jours.

Les causes de cette tragédie, survenue à Surfside, demeurent nébuleuses. Un rapport d’une firme d’ingénierie avait néanmoins fait état en 2018 d’une importante détérioration de la structure de béton présente dans le stationnement souterrain du bâtiment, ont rapporté plusieurs médias américains. Quelques mois avant l’effondrement de l’immeuble, un autre rapport avait fait d’état d’une dégradation du béton situé près de la piscine de celui-ci, tandis que la présidente de l’assemblée des copropriétaires de la tour s’inquiétait dans une lettre datée du mois d’avril de la dégradation rapide du bâtiment.

Au nord de la frontière, une question émerge : une telle tragédie, aussi rare soit-elle, pourrait-elle survenir au Québec ? « Oui, ça peut arriver, mais les risques sont infimes », tranche M. Corriveau, qui assure que des règles encadrent la conception des bâtiments dans la province.

Resserrement des règles

Les normes entourant l’inspection des grands bâtiments résidentiels au Québec ont d’ailleurs été resserrées en 2013 à la suite d’accidents mortels survenus à Montréal quelques années plus tôt. En juillet 2009, une femme de 33 ans a perdu la vie après qu’un bloc de béton se fut détaché du 18e étage d’un hôtel de la rue Peel, au centre-ville de la métropole, pour aboutir sur la table du restaurant où elle se trouvait en présence de son compagnon, qui, lui, a survécu. Moins d’un an plus tôt, en novembre 2008, une partie du stationnement souterrain d’un immeuble résidentiel de 14 étages situé dans l’arrondissement de Saint-Laurent s’était effondrée, tuant un homme dans la trentaine. 

Ainsi, depuis mars 2013, les propriétaires d’immeubles de cinq étages et plus qui ont été construits depuis au moins 10 ans sont dans l’obligation de faire inspecter la façade et le stationnement étagé de ceux-ci de façon approfondie tous les cinq ans par un ingénieur. Ce n’est toutefois que lorsqu’un danger imminent est repéré que les rapports d’inspection sont acheminés à la Régie du bâtiment du Québec. Certains « gestionnaires d’immeubles » ignorent par ailleurs l’existence de ces exigences, constate l’ingénieur en structure André Houle.

« Ce n’est pas systématique […] Quand vous n’inspectez pas, vous ne savez pas. C’est là qu’il y a un trou dans le système », laisse-t-il tomber.

Les copropriétaires sont par ailleurs souvent réticents à approuver des travaux de rénovation de la structure de leur immeuble, de crainte que cela ait pour effet de faire gonfler leurs frais de copropriété, évoque pour sa part le secrétaire général du Regroupement des gestionnaires et copropriétaires du Québec, Yves Joli-Cœur. « Il y a de la misère qui est en train de s’installer dans les immeubles », estime-t-il.

Pour remédier à cette situation, le professeur en génie civil à l’Université Concordia Adel Hanna propose que les inspecteurs du gouvernement Legault et des villes de la province inspectent les bâtiments résidentiels de façon « plus rigoureuse » et impose « une grande pénalité » aux propriétaires immobiliers qui négligent l’entretien de leurs immeubles. « L’entretien des bâtiments, c’est vraiment important », souligne-t-il.

Manque de surveillance

Par ailleurs, l’OAQ et l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ) déplorent que le gouvernement Legault n’ait pas encore rendu obligatoire la surveillance des chantiers par des professionnels, comme c’est le cas notamment en Ontario. Ainsi, les promoteurs immobiliers s’assureraient du respect des plans et des devis de leurs projets pendant la construction et éviteraient ainsi d’avoir à réaliser des travaux correctifs pour corriger un vice de construction après coup, souligne la présidente de l’OIQ, Kathy Baig.

« Au Québec, il n’y a aucun contrôle de qualité qui est fait en inspection continue [pendant la construction]. C’est-à-dire que vous pouvez monter une tour de 60 étages et que personne ne va vous dire s’il y a assez d’armatures dans les colonnes ou pas. Il faut s’en remettre à l’entrepreneur », explique également M. Joli-Cœur.

Dans son rapport annuel publié en juin, la vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc, a d’ailleurs soulevé le problème du manque de vérification par la RBQ des compétences et des antécédents des entrepreneurs en construction.

« On joue un peu avec le feu compte tenu du fait qu’on s’en tient à la compétence des entrepreneurs [sur les chantiers de construction]. Ça peut être une patate chaude. Il faut réagir rapidement à la surveillance », dit Pierre Corriveau.

Québec promet d’agir

Joints par Le Devoir, tant la RBQ que le gouvernement du Québec assurent que la possibilité de rendre obligatoire la surveillance des chantiers est envisagée. « Nous avons l’intention de nous y attaquer de façon imminente », souligne le cabinet de la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest. « C’est un élément qui est à l’étude », indique pour sa part le porte-parole de la RBQ, Sylvain Lamothe, qui rappelle par ailleurs que les exigences contenues dans le Code de construction du Québec « sont revues de façon périodique ».

L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) prévient pour sa part qu’une surveillance obligatoire des chantiers pourrait faire monter la facture de ceux-ci d’environ 7 %. « Ce n’est pas vrai que les gens sont prêts à payer ça, contrairement à ce que les ingénieurs disent », dit le directeur du service technique de l’APCHQ, Marco Lasalle. L’OIQ a pourtant mené des sondages qui montrent un appui de la population à une telle mesure, malgré la facture qui y est associée.

Chose certaine, tant les architectes et les ingénieurs que la RBQ et Québec attendent avec impatience de voir ce qui ressortira de l’enquête en cours pour élucider les causes du drame survenu en Floride le mois dernier. « Si jamais il y a des informations qui nous portent à croire qu’on devrait prendre des mesures [pour améliorer nos façons de faire au Québec], on va les prendre, ça c’est certain », affirme Kathy Baig.

Avec Le Devoir par Zacharie Goudreault 

Madagascar : les élections autorisée durant l’hivernage

août 23, 2013

La Cour électorale spéciale (CES) de Madagascar a déclaré, vendredi, que des élections pouvaient bien se tenir dans la Grande Ile pendant la saison des pluies, accédant ainsi à la requête du président de la Commission électorale nationale indépendante pour la transition (CENIT) qui invoque pour ce faire ’’’un cas de force majeure’’.

Jeudi, lors la publication du nouveau calendrier électoral, la Présidente de la CENIT, Béatrice Attalah, avait saisi la CES pour qu’elle prononce ‘’un cas de force majeure permettant la tenue de l’élection en dehors de la saison sèche ».

Cette procédure est nécessaire aux termes des dispositions de l’article 36 du Code électoral qui stipule que ‘’le scrutin doit se tenir durant la saison sèche de l’année, entre le 30 avril et le 30 novembre sauf cas de force majeure prononcée par la juridiction compétente, sur saisine de la Commission Electorale Nationale Indépendante, ou ses démembrements au niveau national, selon la catégorie d’élections ».

Or, le nouveau calendrier électoral fixe le premier tour de l’élection présidentielle le 25 octobre 2013 et le second tour qui sera jumelé avec les législatives le 20 décembre.

Dans la mesure où le second tour de la présidentielle et les législatives seront organisés en pleine période de pluie, la Présidente de la CENIT, afin de pouvoir organiser les scrutins, a dû saisir la CES.

Dans sa lettre, Béatrice Attalah a notamment évoqué les difficultés politiques à l’origine du changement de calendrier électoral.

Elle a fait remarquer que de nouvelles dispositions législatives ont été adoptées et prises (recomposition de la CES, retrait volontaire de candidature, révision de la liste des candidats, publication de la nouvelle liste de candidats) ‘’afin de lever le blocage du processus de sortie de crise et de permettre l’organisation des élections cette année 2013, conformément au souhait du peuple malagasy ».

APA-Antananarivo (Madagascar)

Plus de 73 000 candidats à l’assaut du Baccalauréat au Congo

juillet 9, 2013

Plus de 73 000 candidats, dont 47 111 pour le Baccalauréat général et 26 639 pour le Baccalauréat technique, repartis dans plusieurs centres à travers tout le territoire congolais, composent depuis mardi matin pour obtenir le parchemin qui leur ouvre les portes de l’université.

Selon le ministre de l’enseignement primaire et secondaire, Hellot Maltson Mampouya, ‘’pour cette année, les candidats devraient se munir de leur badge, sans téléphone portable, ni ordinateur ou calculatrice pour avoir accès dans la salle d’examen ».
.
Il a en outre exhorté toute personne non concernée par cet examen ‘’à ne pas s’approcher du lieu du déroulement des épreuves », soulignant que ‘’les dispositions sécuritaires draconiennes ont été prises pour qu’il n’y ait pas fraude au cours de cet examen ».

Du côté du Bac technique, malgré quelques manquements constatés la veille à propos du manque de noms de certains candidats, tout est rentré dans l’ordre et ce matin le problème a été résolu.

Cette année, le nombre de candidats de cet examen d’Etat a connu une augmentation de près de près de 6000 candidats faisant passer les effectifs à 73 750 contre 67.750 en 2012.

L’année dernière cet examen a connu des résultats très critiqués, suite à la suspension des épreuves orales. De fait, sur 29 061 candidats au baccalauréat 2012 de l’enseignement général, 5 019 seulement, soit 17,85%, avaient obtenu le précieux sésame qui ouvre les portes des facultés et instituts supérieurs.

Cette année l’on espère des résultats soient meilleur que ceux de l’année au regard des dispositions prises par le gouvernement pour un bon déroulement de ces épreuves.

Même s’il faut rappeler que l’année scolaire 2012-2013 a été marquée par une longue grève qui, du 25 février au 29 avril, a paralysé l’enseignement primaire et secondaire dans toutes ses composantes.

APA-Brazzaville (Congo)

Ouagadougou et l’hivernage humide de l’Afrique de l’Ouest

juin 1, 2013

Les prévisions pluviométriques indiquent un hivernage globalement humide en Afrique de l’Ouest, en 2013, selon les agrométéorologues du Centre africain pour les applications de la météorologie au développement et du Centre régional AGRHYMET, a appris APA samedi auprès des responsables du Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel(CILSS).
Lesdits experts sont chargés du suivi et de l’élaboration des informations sur la campagne pluviométrique agroclimatique et hydrométéorologique de l’espace ouest africain.

Ils déterminent également les prévisions saisonnières et hydroclimatiques de la saison des pluies 2013 et révèlent leurs applications à la sécurité alimentaire et la gestion des ressources en eau.

Pour leurs travaux, ils ont bénéficié de l’expertise technique des représentants de l’Institut international de recherche sur le climat et la société (Etats-Unis) et du Centre Hadley du service météorologique britannique.

Leurs résultats donnent les tendances probables des précipitations, des cumuls pluviométriques de la saison culturale, des dates de démarrage de la saison, des débits moyens des hautes eaux pour la saison des pluies 2013.

S’agissant de la prévision des précipitations, l’Ouest du Sahel (allant du Sénégal, la Mauritanie à l’Ouest et le centre du Niger), seront arrosés par des pluies normales ou légèrement excédentaires.

Des cumuls pluviométriques saisonniers supérieurs ou équivalents à la moyenne de la période 1981-2010 sont prévus sur la majeure partie des pays du Sahel.

Pour une meilleure campagne agricole, ces experts ont formulé des recommandations.

Il s’agit notamment du laminage efficient des crues au niveau des barrages-réservoirs pour éviter des inondations en aval et la prise de dispositions pour une meilleure rentabilisation des excédents d’écoulements.

Il s’agit aussi du suivi des zones à fort risque d’inondation, la priorisation des variétés à cycle moyen ou encore l’augmentation des superficies sous cultures à haut potentiel de rendement.

APA-Ouagadougou (Burkina)

Kenya : la Cour suprême valide l’élection de Kenyatta à la présidence

mars 30, 2013
Uhuru Kenyatta assiste à une messe le 10 mars 2013 à Gatundu, Kiambu. Uhuru Kenyatta assiste à une messe le 10 mars 2013 à Gatundu, Kiambu. © AFP

La Cour suprême du Kenya a confirmé samedi l’élection de Uhuru Kenyatta à la présidence du pays, à l’issue d’un scrutin jugé « libre, équitable, transparent et crédible », a annoncé le président de cette cour, Willy Mutunga, lors d’une audience publique retransmise à la télévision.

Les six juges de la Cour suprême ont rejeté à l’unanimité les recours déposés par le camp de Raila Odinga, principal rival de M. Kenyatta, et par des associations citoyennes qui dénonçaient une série d’irrégularités ayant selon eux affecté la sincérité du scrutin.

« La décision, à l’unanimité de la Cour est que l’élection présidentielle tenue le 4 mars 2013 s’est déroulée de façon libre, équitable, transparente et crédible, conformément aux dispositions de la Constitution et des dispositions légales pertinentes », a déclaré solennellement M. Mutunga, donnant lecture de la décision de la Cour suprême.

La Cour a également décidé que Uhuru Kenyatta et son colistier William Ruto « avaient été valablement élus » président et vice-président de la République du Kenya, a ajouté M. Mutunga.

La Commission électorale kényane (IEBC) avait proclamé le 9 mars M. Kenyatta vainqueur avec 50,07% des suffrages au premier tour et 8.000 voix seulement au dessus de la barre de la majorité absolue des votants exigée par la Constitution.

Le camp Odinga et les associations requérantes arguaient d’irrégularités dans la liste électorale, lors du scrutin et de son dépouillement.

Les arguments de la Cour n’ont pas été dévoilés dans l’immédiat. « Le jugement détaillé contenant les raisons de la décision de la Cour sera publié dans les deux semaines », a expliqué son président.

Le scrutin et la proclamation des résultats de la présidentielle du 4 mars se sont déroulés sans incident notable, démentant les craintes d’une répétition des terribles violences (plus de 1.000 morts) provoquées fin 2007 par l’annonce de la courte défaite de M. Odinga, à l’époque face au sortant Mwai Kibaki, soutenu alors par M. Kenyatta.

La décision de la Cour, créé par la Constitution de 2010, était à ce titre guettée avec énormément d’attention au Kenya et perçue comme un test pour cette institution à la réputation encore intacte dans le pays, selon les analystes. MM. Kenyatta et Odinga, qui ont tous deux assuré qu’ils respecteraient sa décision, quelle qu’elle soit, n’avaient pas réagi dans l’immédiat.

Jeuneafrique.com avec AFP

Alerte: Les rebelles sont aux portes de Bangui

mars 22, 2013

Un message d’alerte a été adressé à nos compatriotes les invitant à restreindre leurs déplacements. Les Français sont invités à être attentifs aux messages communiqués par notre ambassade. Les dispositions relatives à leur protection seront adaptées en fonction de l’évolution des événements, a-t-il ajouté.

Un millier de Français, dont un tiers de binationaux, résident en Centrafrique, selon le Quai d’Orsay.

Quelque 250 militaires français sont actuellement stationnés dans le pays, selon la même source. Mais lors de la précédente offensive rebelle en janvier, le président français François Hollande avait précisé qu’ils n’étaient là que pour défendre les ressortissants et intérêts français.

Dimanche, la rébellion avait donné 72 heures au pouvoir pour respecter les accords de Libreville, signés le 11 janvier dernier.

Parmi les points d’achoppement figurent la libération de prisonniers politiques, la présence des troupes sud-africaines et ougandaises dans le pays et l’intégration des combattants Séléka dans l’armée.

Le Conseil de sécurité de l’ONU devait se réunir à partir de 19H00 GMT vendredi pour évoquer la situation.

(©AFP / 22 mars 2013 21h01)

Libye: la minorité chrétienne craint la montée du fondamentalisme musulman

février 10, 2013
 

Libye: la minorité chrétienne craint la montée du fondamentalisme musulman Libye: la minorité chrétienne craint la montée du fondamentalisme musulman © AFP

« Pas un jour ne passe sans que les tombes ne soient vandalisées », se lamente Dalmasso Bruno, gardien du cimetière italien à Tripoli, illustrant les inquiétudes grandissantes de la communauté chrétienne en Libye face au fondamentalisme musulman.

« Des restes d’ossements humains ont été sortis de leur tombe et éparpillés dans le cimetière », situé au centre de Tripoli, déplore le gardien.

Selon lui, « les autorités libyennes sont venues prendre des photos et ont promis des dispositions. Mais rien n’a été fait ».

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la minorité chrétienne en Libye exprime des craintes quant à la montée de l’extrémisme musulman, en particulier après l’attentat perpétré fin décembre contre une église près de Misrata, à 200 km à l’est de Tripoli, qui a tué deux coptes égyptiens.

Mais malgré les inquiétudes, des dizaines de fidèles, philippins, indiens et africains pour la plupart, affluent chaque semaine pour assister à la messe à l’église catholique Saint François, près du centre de Tripoli, où ils prient « afin que la Libye retrouve sa sécurité et sa stabilité ».

« Regardez, il n’y a aucune disposition sécuritaire à l’extérieur de l’église et les fidèles se déplacent librement », souligne le Père Dominique Rézeau.

« Tel n’est pas le cas en Cyrénaïque (est) où des pressions sont exercées sur les chrétiens, notamment les soeurs, qui ont été contraintes de quitter leur congrégations (. . . ), dans l’est du pays », déplore-t-il.

« Sur les 100. 000 chrétiens que comptait le pays avant la révolution (de 2011 qui a renversé le régime de Kadhafi), seuls quelques milliers sont restés », regrette le prêtre.

Mgr Giovanni Innocenzo Martinelli, le vicaire apostolique de l’Eglise catholique, affirme toutefois qu’à Benghazi, berceau de la révolution en proie à l’insécurité dans l’est de la Libye, l’église « est toujours ouverte », malgré une « atmosphère très tendue » et une « situation critique » affectant les chrétiens.

Mgr Martinelli a mis en garde récemment contre un fondamentalisme musulman qui « conditionne les décisions » de manière indirecte, ce qui fragilise la présence chrétienne dans le pays.

Les chrétiens, toutes dénominations confondues, représentaient moins de 3% des 6,3 millions d’habitants de ce pays musulman. La quasi-totalité sont étrangers, dont une grande partie venus d’Egypte, où les Coptes sont la plus importante minorité religieuse.

Après la messe, les fidèles discutent et échangent des nouvelles dans un brouhaha de langues, tandis que des Nigérianes parées dans leurs habits traditionnels exposent sur des tables en bois des produits exotiques et traditionnels.

Un fidèle, Antony Amstrong, déplore « la violence et l’insécurité ». Ce Ghanéen, qui enseigne le français en Libye depuis une vingtaine d’années, regrette que « tous les sacrifices et le prix payé par les Libyens n’aient pas apporté la stabilité à ce pays ».

« Le problème de l’insécurité concerne tout le monde », affirme Ftsing Giscard, un Camerounais de 30 ans installé en Libye depuis trois ans.

Selon lui « les Africains rencontrent plus de problèmes parce qu’ils sont africains, en situation irrégulière et certains ne disposent pas de papiers d’identité ».

« Les Libyens les accusent d’être des mercenaires et d’avoir combattu aux côtés des troupes de Kadhafi. C’est pourquoi ils sont régulièrement arrêtés », affirme cet électricien.

Jeuneafrique.com avec AFP

Bozizé promet un gouvernement d’union nationale, et demande à rencontrer François Hollande

décembre 30, 2012

Le président de la Centrafrique François Bozizé a promis un gouvernement d’union nationale après le dialogue avec la rébellion du Séléka à Libreville, et affirmé qu’il ne se présenterait pas à sa propre succession en 2016, a affirmé le président de l’Union africaine à l’issue de sa rencontre avec le chef de l’État centrafricain. Le président centrafricain a également demandé à rencontrer son homologue français François Hollande.

Le président de la Centrafrique François Bozizé a promis un gouvernement d’union nationale après le dialogue avec la rébellion du Séléka à Libreville, et affirmé qu’il ne se présenterait pas à sa propre succession en 2016, a affirmé le président de l’Union africaine à l’issue de sa rencontre avec le chef de l’Etat centrafricain.

François Bozizé « est prêt à se rendre à Libreville ce jour même » si ses pairs le lui demandent, et s’est dit prêt au dialogue avec la rébellion « qui doit conduire à un gouvernement d’union nationale », a affirmé le président de l’Union africaine Thomas Boni Yayi. « Il m’a confirmé qu’en 2016, il ne sera pas candidat (à sa propre succession) et qu’il va respecter les dispositions constitutionnelles », a ajouté M. Boni Yayi.

Le président centrafricain a également demandé à rencontrer son homologue français François Hollande dans une allocution à l’issue de sa rencontre avec le président de l’Union Africaine. « Je profite de l’occasion pour adresser au président français François Hollande ma disponibilité pour le rencontrer, si son programme le permet. Je crois qu’au cours de cette rencontre, nous pourrons débattre des questions profondes qui intéressent la République Centrafricaine, ce pays qui a trop souffert, abandonné à lui-même », a-t-il déclaré.

Fraçois Bozizé a été très critiqué ces derniers mois par l’opposition qui le soupçonnait de vouloir modifier la Constitution afin de briguer un troisième mandat. Les négociations de Libreville, proposées par les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), porteront sur les différents accords de paix conclus entre 2007 et 2011 avec les rébellions, comme le Séléka le souhaitait.

« Il faut que Bozizé parte »

Mais la proposition de gouvernement d’union nationale ne semble pas satisfaire la rébellion, qui affirme pouvoir « prendre Bangui à tout moment ». « Cela arrive trop tard. Bozizé avait la possibilité de le faire depuis 2007. Pourquoi maintenant, alors qu’il a perdu la légitimité politique et militaire ? », a réagi Jean-Paul Bagaza, un porte-parole de la rébellion en France joint par Jeune Afrique. « On ne peut pas proposer un gouvernement d’union, et dans le même temps armer les jeunes de machettes ».

« Nous sommes ouvert à la négociation mais les termes ont changé : ce que nous voulons est le départ honorable de François Bozizé », a-t-il poursuivit. « Il faut que Bozizé parte. Nous formerons un gouvernement d’union nationale après. » Les rebelles affirment également qu’aucune délégation de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) ne s’est rendue à Ndélé pour discuter avec eux.

« La question (du départ de François Bozizé) doit être discutée avec l’Union africaine », avait déclaré plus tôt à l’AFP le porte-parole de la coalition du Séléka Eric Massi, soulignant que le président Bozizé doit « reconnaître sa défaite militaire sur le terrain (…) et en tirer les conclusions ».

Désormais en position de force, et très sceptique sur la volonté de Bozizé de respecter d’éventuels accords, selon M. Massi, le Séléka semble de moins en moins disposé au dialogue et n’exclut pas d’entrer dans Bangui. « Le président centrafricain François Bozizé a l’intention de livrer bataille à Bangui, et si la situation l’exige, nous prendrons des dispositions », a affirmé le porte-parole, se disant inquiet de la situation sécuritaire à Bangui pour les familles et proches du Séléka qui sont « harcelés, intimidés et même enlevés ».

De leur côté, les pays d’Afrique centrale ont averti qu’ils s’opposeraient à une avancée des rebelles sur la capitale dont ils ne sont plus qu’à 160 km.

Jeuneafrique.com

Centrafrique, un pays peu sécuritaire pour les Américains

décembre 28, 2012

Le chevauchement de discours, peu rassurant, tant du pouvoir que de la rébellion Séléka, a occasionné le départ précipité des Américains.

Après le personnel non essentiel et les familles, le 23 décembre. Deux jours après, le 25 décembre, un autre message a suivi consistant à demander finalement à tous les Américains de quitter le pays par des vols commerciaux jusqu’à ce que la situation sécuritaire se rétablisse, annonçait à l’AFP le porte-parole de la diplomatie américaine, Patrick Ventrell.

Exprimant sa « profonde préoccupation face à la détérioration de la sécurité en Centrafrique », le diplomate américain a jugé bon de prendre des dispositions qui s’imposent pour ne pas être une victime ciblée, et, commettre une erreur comme à Benghazi, en Libye, où l’ambassadeur est mort brûlé dans les locaux de la chancellerie. Le sit-in des manifestants pro-gouvernementaux devant l’ambassade des États-Unis, le 26 décembre, a mis la puce à l’oreille au diplmate avec leur débordement d’intrusion dans l’ambassade de France.

Dans la nuit du jeudi 27 décembre, l’ambassadeur Wohlers mis la clé sur le paillasson, quittant la Centrafrique avec son personnel diplomatique pour une destination paisible. Des ressortissants Américains sont aussi partis dans cet avion spécial de l’armée, affrêté sous le haut contrôle du commandement américain en Afrique, selon le porte-parole Todd Breasseale du Ministère de la Défense. La méfiance résulte aussi dans le langage peu confiant des rebelles et du cafouillage qu’il peut y a avoir au cas où les rebelles rentraient à Bangui. Car tantôt ils parlent de négociations pour trouver un compromis, tantôt ils fourbissent les armes et occupent des villes, changeant des positions tout en lançant des communiqués de fermeté, à quelques kilomètres de Bangui, dans lesquels ils demandent le départ sans concession de François Bozizé.

Pour les Américains, désormais, en Afrique, mieux vite partir quand éclatent des troubles, à la progression inquiétante et assister au règlement du conflit ailleurs, jusqu’à ce qu’une solution de compromis soit trouvée afin d’y revenir en toute sécurité.

Bernard NKOUNKOU

Centrafrique: Hollande ordonne la protection de l’ambassade et des Français

décembre 26, 2012

François Hollande a demandé mercredi au ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian « de prendre toutes les dispositions pour assurer la sécurité » de l’ambassade de France à Bangui, attaquée par des manifestants, ainsi que des Français, a annoncé l’Elysée dans un communiqué.

« Ces mesures ont été mises en oeuvre dans les délais les plus courts et seront prolongées autant que nécessaire », a poursuivi l’Elysée, précisant que « le président de la République se tient régulièrement informé de la situation » en Centrafrique.

Jeuneafrique.com avec AFP