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Mort en France d’un ex-colonel et dissident vietnamien en exil

août 12, 2018

Paris – Un ancien colonel vietnamien, Bui Tin, qui avait fait défection du régime communiste dans les années 1990 pour devenir l’un de ses dissidents les plus critiques, est mort samedi à 90 ans dans un hôpital en France où il vivait en exil, a-t-on appris auprès de proches.

Bui Tin, dont l’état de santé s’était dégradé ces dernières semaines, a succombé à une insuffisance rénale tôt samedi dans un hôpital de Montreuil (région parisienne), ont rapporté dimanche à l’AFP un membre de sa famille vivant à Hanoi (qui a souhaité garder l’anonymat) et l’un de ses amis.

« L’hôpital m’a dit que Tin était décédé après être tombé dans le coma », a déclaré à l’AFP cet ami proche, Tuong An.

Bui Tin vivait depuis 1990 en France, où il s’était rendu pour participer à une conférence organisée par le journal communiste L’Humanité à Paris. Il avait alors fait défection et demandé l’asile en France.

Un retournement singulier du destin pour celui qui avait alors passé une partie de sa vie à se battre pour l’indépendance du Vietnam, notamment contre les forces coloniales françaises.

Il avait en effet rejoint à l’adolescence le Vietminh en lutte contre les forces françaises en Indochine. Il s’était ensuite illustré comme officier au front et correspondant de guerre tout au long du conflit qui s’est achevé sur une humiliante défaite des troupes américaines et de leurs alliés sud-vietnamiens.

Le 29 mars 1973, il faisait partie à Saïgon d’une mission militaire nord-vietnamienne, et avait été chargé de constater le retrait du dernier groupe de soldats du corps expéditionnaire américain à quitter la capitale du Sud-Vietnam, depuis rebaptisée Ho Chi Minh Ville.

Sa carrière militaire a été jalonnée de nombreux succès. Il avait ensuite occupé des postes importants dans la presse officielle vietnamienne.

En France, Bui Tin avait multiplié les appels à une démocratisation du système politique du Vietnam et pris vivement à partie les dirigeants de Hanoï qui le considéraient comme un « traître ».

Il a passé la plus grande partie de son exil à écrire sur la politique et les évènements se déroulant dans son pays d’origine, restant – selon ses amis – un journaliste et un militant « pour la démocratie au Vietnam » jusqu’à sa mort.

Pays à parti unique, le Vietnam jette régulièrement ses opposants derrière les barreaux, et l’année 2017 a été particulièrement sombre.

Quelques jours avant que son état de santé ne se dégrade le mois dernier, Bui Tin a eu un problème avec sa connexion internet. Il a donc écrit un article à la main plaidant pour le multipartisme au Vietnam, et demandé à un ami de s’occuper de le publier.

« Quand je lui ai rendu visite à l’hôpital, il était très faible, mais la première question qu’il m’a posée est de savoir si son article avait été publié ou pas », a raconté Tuong An.

Né en 1927 à Hanoi, M. Tin laisse derrière lui deux enfants.

Selon des proches, ses funérailles seront organisées en France.

Romandie.com avec(©AFP / 12 août 2018 15h11)                                                        

Chine: le corps du Nobel dissident Liu Xiaobo été incinéré

juillet 14, 2017

La femme du dissident chinois Liu Xiaobo, Liu Xia (centre) et son frère, Liu Xiaoguang (L), reçoivent les cendres du défunt après son incinération dans la ville de Shenyang, le 15 juillet 2015. / © Shenyang Municipal Information Office/AFP / Handout

Le corps du dissident chinois et prix Nobel de la paix 2010 Liu Xiaobo a été incinéré samedi matin après une « cérémonie simple » en présence de sa femme et de proches, ont indiqué les autorités locales.

La dépouille de l’opposant a été incinérée « conformément à la volonté des membres de sa famille » à Shenyang (nord-est de la Chine), où Liu Xiaobo était hospitalisé jusqu’à son décès jeudi, a assuré lors d’une conférence de presse Zhang Qingyang, un responsable du bureau d’information de la municipalité.

Des photos diffusées par les autorités montraient son épouse, la poétesse Liu Xia, avec des lunettes noires et en pleurs devant le corps de son mari, ainsi que des proches s’inclinant devant la dépouille entourée de fleurs blanches.

Le dissident, premier prix Nobel de la paix chinois, est mort jeudi d’un cancer du foie sans que le régime communiste ne le laisse finir ses jours en liberté à l’étranger, ce qui vaut depuis à Pékin une pluie de critiques.

Ecrivain et professeur, Liu Xiaobo avait été arrêté en décembre 2008 puis condamné un an plus tard pour subversion à 11 ans de prison. Le gouvernement chinois lui reprochait d’avoir corédigé un manifeste, la Charte 08, prônant notamment des élections libres.

Après sa mort, les regards se tournent désormais vers sa femme, en résidence surveillée depuis 2010. Le comité Nobel norvégien s’est dit vendredi « profondément inquiet » pour elle, appelant la Chine à la laisser quitter le pays.

Romandie.com avec(©AFP / 15 juillet 2017 05h29)                

Le dissident chinois Liu Xiaobo est mort

juillet 13, 2017

Des manifestants se préparent à poster des cartes-postales pour le Prix Nobel chinois Liu Xiaobo, devant un bureau de poste de Hong Kong, le 5 juillet 2017 / © AFP / Anthony WALLACE

Le dissident chinois Liu Xiaobo est mort jeudi à l’âge de 61 ans, ont annoncé les autorités de la province du Liaoning, où le prix Nobel de la paix 2010 était hospitalisé pour un cancer du foie en phase terminale.

Liu Xiaobo avait auparavant été détenu pendant plus de huit ans pour « subversion ». Il est le premier prix Nobel de la paix à mourir privé de liberté depuis le pacifiste allemand Carl von Ossietzky, décédé en 1938 dans un hôpital alors qu’il était détenu par les nazis.

Romandie.com avec(©AFP / 13 juillet 2017 15h33)                

Chine: le prix Nobel Liu Xiaobo « dans un état critique »

juillet 10, 2017

Des manifestants postent des cartes postales adressées au dissident chinois et prix Nobel de la paix Liu Xiaobo, à Hong Kong le 5 juillet 2017 / © AFP/Archives / Anthony WALLACE

Le dissident chinois Liu Xiaobo est « dans un état critique », a annoncé lundi l’hôpital où le prix Nobel de la paix 2010 a été admis après sa sortie de prison pour un cancer du foie.

« L’équipe nationale d’experts pense que le patient est dans un état critique », a fait savoir dans un communiqué l’hôpital universitaire médical N°1 de Shenyang (nord-est de la Chine), se disant prêt à transférer au besoin le défenseur des droits de l’homme en soins intensifs.

Le dissident avait été placé en liberté conditionnelle et hospitalisé après avoir été diagnostiqué en mai d’un cancer du foie en phase terminale.

Les derniers examens révèlent que sa tumeur s’est agrandie et qu’il souffre d’une baisse de la pression artérielle et d’insuffisance rénale, selon l’hôpital.

Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme et proches de M. Liu ont reproché à Pékin d’avoir attendu que son état de santé empire avant de lui permettre de sortir de prison, mais les autorités affirment qu’il est soigné par des cancérologues réputés.

L’hôpital de Shenyang avait affirmé samedi que le malade n’était pas en état d’être transporté à l’étranger, contredisant le souhait de Liu Xiaobo qui a demandé à pouvoir être soigné hors de Chine.

Mais des médecins américain et allemand qui ont pu l’examiner ont plaidé dimanche pour son évacuation « le plus vite possible ».

Le militant pro-démocratie âgé de 61 ans a été condamné en 2009 à 11 ans de réclusion pour « subversion » après avoir appelé à des réformes démocratiques. Il avait co-rédigé un manifeste, la Charte 08, prônant notamment des élections libres. Lors de la cérémonie de remise du Nobel à Oslo en 2010, il avait été représenté par une chaise vide.

Romandie.com avec(©AFP / 10 juillet 2017 12h02)                

Un dissident franco-vietnamien expulsé en France

juin 25, 2017

Paris – Un blogueur dissident franco-vietnamien est arrivé à Paris dimanche après avoir été privé de sa nationalité vietnamienne et expulsé par le régime à parti unique.

Le Vietnam est un pays où les opposants sont fréquemment emprisonnés, mais Pham Minh Hoang, 62 ans, est le premier dissident de l’histoire récente à se voir retirer sa nationalité vietnamienne.

L’ancien professeur de mathématiques a été contraint de prendre un vol pour Paris samedi.

« Je suis très triste », a déclaré M. Hoang par téléphone à l’AFP après son arrivée dans la capitale française. « J’ai essayé de faire du mieux que je pouvais, mais aujourd’hui, j’ai perdu la bataille ».

Il a ajouté cependant qu’il continuerait de militer pour la cause de la démocratie au Vietnam.

Il a raconté avoir été emmené par la police vendredi. Il a pu rencontrer des membres du consulat de France et un avocat mais n’a pu dire au revoir à sa femme, Le Thi Kieu Oanh.

« Je suis totalement accablée. Quand mon mari est parti, je n’ai pas pu lui dire au revoir, je suis aussi très en colère », a déclaré celle-ci à l’AFP.

M. Hoang avait découvert qu’il avait été privé de sa nationalité vietnamienne dans un courrier daté du 17 mai et signé de la main du président.

Il avait été condamné en 2011 à trois ans de prison pour tentative de subversion, mais avait été libéré au bout de 17 mois et assigné à résidence pour trois ans.

Les autorités lui reprochaient une série d’articles qui portaient atteinte d’après elles à l’image du pays et visaient à renverser le gouvernement.

M. Hoang avait émigré en France en 1973 mais était rentré au Vietnam au bout de 27 ans, exerçant comme professeur de mathématiques à l’Université polytechnique d’Ho-Chi-Minh-Ville.

Au Vietnam, blogueurs, avocats et militants accusés d’activités antigouvernementales séjournent régulièrement derrière les barreaux. Les médias sont détenus par l’Etat mais depuis quelques années, les dissidents se servent des réseaux sociaux pour faire entendre leur voix.

Human Rights Watch a qualifié la révocation de sa nationalité « d’action choquante et sans précédent ». « Elle franchit de nombreuses lignes jaunes en matière de droits de l’homme, la liberté d’expression, le droit à la citoyenneté, l’exercice des droits civils et politiques fondamentaux », a dit l’ONG dans un communiqué.

Romandie.com avec(©AFP / 25 juin 2017 13h39)                                            

Cuba: un dissident condamné à trois ans de prison

mars 21, 2017

Des militaires tiennent un drapeau cubain, près de la Place de la Révolution, le 14 avril 2011 à La Havane / © AFP/Archives / ADALBERTO ROQUE

Le dissident cubain Eduardo Cardet, emprisonné depuis quatre mois, a été condamné lundi à trois ans de prison pour « agression » contre un agent de l’Etat, a rapporté sa famille qui dénonce un procès politique.

« Ils lui ont appris sa condamnation en prison et l’ont autorisé à appeler la famille pour nous informer », a indiqué par téléphone à l’AFP sa belle-mère Marlenis Leiva, protestant contre ce qu’elle a qualifié de « parodie » de procès.

Le coordinateur national du Mouvement Chrétien Libération, fondé par le dissident Oswaldo Paya décédé en 2012 dans un accident de la route, avait été arrêté le 30 novembre devant son domicile de Velasco, dans la province d’Holguin (est).

En réclamant sa libération en janvier dernier, Amnesty international avait souligné que M. Cardet avait été interpellé après avoir émis de vives critiques dans des médias étrangers contre le père de la révolution cubaine Fidel Castro, qui venait de décéder cinq jours plus tôt.

Lundi, un juge a condamné ce médecin de 47 ans à 36 mois de prison ferme pour « agression » d’un représentant de l’Etat au moment de son arrestation, ce que dément formellement sa famille, précisant que M. Cardet ferait appel dans le délai requis de 10 jours.

« On va voir s’ils réduisent sa peine ou s’ils le libèrent, ce qui serait véritablement juste », a déclaré Mme Leiva, estimant que son gendre « est emprisonné pour ses opinions politiques ».

Comme c’est habituellement le cas au sujet des dissidents, gouvernement et médias d’Etat n’ont pas commenté ces informations.

Interdite par les autorités et privée d’accès aux médias officiels, la dissidence est considérée par les autorités cubaines comme un groupement de « mercenaires » manipulés par des intérêts étrangers.

Selon la Commission cubaine des droits de l’Homme (CCDH), Cuba comptait dans son dernier décompte de juin 2016 un total de 82 détenus « pour motifs politiques ou poursuivis et condamnés dans le cadre de procédures politiquement motivées ».

Seule organisation à tenir un décompte dans un pays où les procès se déroulent à huis clos, avec des avocats payés par le gouvernement et des condamnations très rarement publiées, la CCDH est considérée comme sérieuse. Mais les ONG internationales telles qu’Amnesty International ou Human Rights Watch ne reprennent pas cette liste à leur compte, faute de pouvoir dépêcher leurs représentants sur l’île.

La CCDH, officiellement interdite mais tolérée par les autorités, a dénombré en 2016 9.940 arrestations pour motifs politiques, contre 8.616 en 2015. La plupart des détentions sont de courte durée et concernent le plus souvent le mouvement dissident des Dames en Blanc.

Romandie.com avec(©AFP / 21 mars 2017 12h34)

Décès du joueur d’échecs et dissident soviétique Viktor Kortchnoï

juin 6, 2016

Le grand maître d’échecs et dissident soviétique Viktor Kortchnoï est décédé lundi à l’âge de 85 ans en Suisse, a annoncé la fédération russe d’échecs. Il y avait obtenu l’asile politique puis la nationalité après sa défection à l’Ouest.

« C’est une grande perte pour le monde des échecs. Kortchnoï a eu une vie brillante et a beaucoup fait pour la démocratisation des échecs », a déclaré à l’agence de presse russe TASS le président de la Fédération internationale (FIDE), Kirsan Ilioumjinov.

« Même à un âge avancé, Viktor Kortchnoï continuait à jouer et à promouvoir les échecs, ce qui en dit beaucoup sur lui », a-t-il ajouté.

Viktor Kortchnoï, né à Leningrad (aujourd’hui Saint-Pétersbourg) en 1931 et diplômé d’histoire, a débuté sa carrière en 1952 avant d’être sacré champion d’URSS huit ans plus tard. Il a remporté encore trois fois le championnat d’URSS, puis cinq fois le championnat de Suisse après son exil et de nombreux autres tournois.

En 1974, Kortchnoï donne une interview à un journal yougoslave où il se permet de critiquer certains aspects du monde des échecs en URSS. Il est alors exclu pendant un an de la sélection nationale soviétique et privé de tournois à l’étranger et on lui interdit même de publier des articles sur les échecs.

En 1976, ces mesures ayant été levées, Viktor Kortchnoï participe à un tournoi à Amsterdam à l’issue duquel il demande l’asile politique aux Pays-Bas- Il y vit quelque temps avant de déménager en Allemagne de l’Ouest puis en Suisse en 1978.

Bien que jamais sacré champion du monde, il a disputé deux matchs mémorables pour le titre mondial en 1978 et en 1981 contre son grand rival, le numéro un soviétique Anatoli Karpov, alors qu’il avait déjà fait défection.

Il a continué à participer à des tournois jusqu’à un âge avancé, avant de se retirer en 2012 pour raisons de santé. Il a remporté en 2009 et en 2011 le championnat de Suisse, devenant l’un des plus vieux joueurs d’échecs à gagner un titre national.

Romandie.com

La Chine libère le célèbre dissident Hu Jia

juin 26, 2011

La libération du défenseur des droits de l’Homme couronné par le prix Sakharov en 2008 intervient la même semaine que celle de l’artiste Ai Weiwei.

La Chine multiplie les geste symboliques à l’égard de la communauté internationale. Un des dissidents chinois les plus connus, Hu Jia, a en effet été libéré dimanche après trois ans de prison, quelques jours après un autre célèbre défenseur des droits de l’Homme, l’artiste Ai Weiwei. Encore sous la pression des autorités, les deux hommes ne devraient toutefois pas s’exprimer publiquement.

Hu Jia, 37 ans, avait été condamné en avril 2008, quelques mois avant les Jeux olympiques, à trois ans et demi de prison, pour tentative de subversion en raison de ses propos publiés sur internet et ses entretiens accordés à la presse étrangère. «La Chine a été une dictature pendant toute son histoire», avait déclaré le dissident à l’Agence France-Presse en 2007. «Maintenant, je crois que nous avons une chance d’amener la démocratie à ce pays pour la première fois en 5000 ans». Le dissident s’est régulièrement heurté au pouvoir communiste pour avoir défendu les malades du sida, l’environnement et le mouvement pour la démocratie de la place Tienanmen. Il est aussi devenu le porte-parole de plusieurs groupes de victimes d’abus de pouvoir des autorités.

Les restrictions imposées à Hu Jia ne sont pas connues

«Après une nuit sans sommeil, Hu Jia est arrivé chez lui à 2h30 du matin. Tranquille, très heureux. Il a besoin de se reposer. Merci à tous», a écrit sa femme, Zeng Jinyan, également militante des droits de l’Homme, sur son compte Twitter. Les deux parents d’une fillette de trois ans ont été fréquemment arrêtés ou assignés à domicile pendant de longues périodes, de manière arbitraire. Le couple a d’ailleurs réalisé un court documentaire, disponible sur internet, sur une de leur période de détention en 2006-2007, intitulé «Prisonniers de la ville de la liberté». Souvent cité pour le prix Nobel de la paix depuis sa dernière condamnation, il a été distingué en 2008 par le prix Sakharov «pour la liberté de pensée» décerné par le Parlement européen.

Les restrictions imposées à Hu Jia ne sont pas encore connues dans le détail dimanche. Sa femme et lui étaient injoignables par téléphone et la police interdisait aux journalistes d’approcher l’immeuble où le couple habite, dans la banlieue de Pékin. Quelques jours avant sa libération, sa famme avait prévenu sur son compte Twitter qu’il «serait privé de ses droits politiques pendant un an et ne pourrait pas rencontrer les médias». «Pendant cette période, il devra soigner sa cirrhose et prendre soin de sa famille», avait-elle ajouté. La maladie du foie avait empiré en prison ce qui avait provoqué une grande inquiétude chez ses proches. Pendant toute l’incarcération de son mari, Zeng Jinyan avait d’ailleurs vivement critiqué sur son blog les traitements médicaux inadéquats, mais ses commentaires s’étaient adoucis ces derniers mois, signe vraisemblable des pressions exercées sur la jeune femme.

La libération inattendue de Weiwei mercredi

La libération du célèbre dissident est ledeuxième signe positif pour les opposants chinois en moins d’une semaine. Mercredi soir, l’artiste Ai Weiwei, qui a participé à la conception du «nid d’oiseau» des JO, avait été relâché sous caution, après près de trois mois de mise au secret, quelques jours avant la visite du premier ministre Wen Jiabao en Grande-Bretagne et en Allemagne. Officiellement, l’artiste contemporain a été reconnu coupable d’évasion fiscale massive, une accusation très grave en Chine. Les autorités ont expliqué sa libération inattendue par la «bonne attitude» de l’homme qui aurait «confessé ses crimes» et par une maladie chronique.

Son arrestation, au printemps, s’était produite au milieu de la pire vague de répression de la dissidence depuis les années post-Tienanmen, sur fond d’appels lancés sur internet pour des «rassemblements du jasmin» dans les principales villes chinoises inspirées par les soulèvements des pays arabes tels que la Tunisie ou l’Égypte. Comme Hu Jia, et d’autres dissidents libérés récemment, Ai Weiwei la liberté de parole et d’agissements d’Ai Weiwei est strictement limitée.

Lefigaro.fr