Jeudi noir pour le patron de Tesla, de SpaceX et de Twitter. Alors que le Bloomberg Billionaires Index évaluait la fortune d’Elon Musk à 177 milliards de dollars au matin du 20 avril, un jour plus tard, elle est estimée à 164 milliards de dollars, pointe BFMTV. S’il est encore loin de la ruine, il n’en a pas moins perdu près de 13 milliards d’euros en une seule journée, une fonte record pour 2023. Le milliardaire perd ainsi quelques longueurs derrière Bernard Arnault au classement des plus grandes fortunes du monde. Que s’est-il passé ?
C’est en fait une combinaison de facteurs qui peut expliquer cette brusque fonte de la fortune du milliardaire, qui avait déjà connu bien des déboires en 2022. Tout d’abord, le soir du mercredi 19 avril, Tesla dévoilait un bénéfice en baisse de 24 % sur le premier trimestre 2023. En cause, la stratégie assumée d’Elon Musk de baisser les prix des véhicules électriques pour augmenter les ventes. Les chiffres diffusés mercredi ont eu de quoi refroidir certains investisseurs.
Explosion de Starship et nouvelle polémique pour Twitter
Le lendemain, Elon Musk n’était pas au bout de ses peines, alors que Starship, la plus grande fusée du monde, lancée par SpaceX, explosait en plein vol. Ce vol d’essai n’a pas découragé le patron, qui a promis de nouveaux essais prochainement. Mais si SpaceX n’est pas coté en Bourse, l’entreprise est très liée à la figure d’Elon Musk et ce premier échec a pu impacter sa réputation sur les marchés financiers.
Dernière circonstance embarrassante dans le patrimoine Musk : à partir du jeudi 20 avril, Twitter, le réseau social acquis par le milliardaire en 2022, a commencé à retirer les badges bleus d’authentification aux utilisateurs qui ne payaient pas d’abonnement. Ce badge, qui certifie l’identité des personnalités présentes sur Twitter, a notamment été retiré aux comptes de l’ancien président Donald Trump, mais aussi du chancelier allemand Olaf Scholz, ou encore de la chanteuse Beyoncé. De quoi alimenter une nouvelle polémique et jeter encore du discrédit sur Elon Musk.
La Banque centrale afghane a annoncé mercredi avoir retrouvé 12,3 millions de dollars chez d’anciens membres du gouvernement à l’heure où le pays, contrôlé depuis un mois par les talibans, fait face à une pénurie de liquidités.
« L’argent retrouvé venait de hauts dirigeants du précédent gouvernement, tel Amrullah Saleh (l’ex-vice-président, NDLR), et de certaines agences sécuritaires qui gardaient du liquide et de l’or dans leurs bureaux », d’après le communiqué de la Banque centrale.
« L’Emirat islamique », le nom donné à l’Afghanistan par les talibans, a selon ce texte transféré le tout « dans les caisses nationales » au nom de la « transparence » dont se targuent les islamistes, par opposition à l’ancien régime dont ils dénoncent la corruption.
Un mois après la chute de Kaboul, la population afghane reste rongée par l’inquiétude économique et la crainte qu’une nouvelle chape de plomb ne s’abatte sur elle, venant rogner les droits acquis ces vingt dernières années.
La plupart des fonctionnaires n’ont pas encore repris le travail et une grande partie d’entre eux peine à joindre les deux bouts faute d’avoir pu toucher un salaire. Pour ceux qui ont de l’argent en banque, les retraits ont été limités à environ 200 dollars par semaine et par personne pour éviter un effondrement du système bancaire.
Privé des aides de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, et des réserves de la Banque centrale gelées par Washington, le pays est en effet confronté à une pénurie de liquidités.
‘Pas de quoi manger’
Les spécialistes de transfert de fonds, comme Western Union et Moneygram, ont certes annoncé la reprise de leurs opérations, suspendues le 18 août. Mais sur le terrain, de nombreux Afghans indiquent sur leurs succursales sont à court d’argent.
Abdul Rahim, un ancien militaire, a parcouru près de 1.000 kilomètres de Faryab, dans le nord de l’Afghanistan, à Kaboul pour récupérer son salaire.
« Les succursales des banques sont fermées en province », explique-t-il à l’AFP. Mais dans la capitale, « je viens depuis trois jours à la banque, en vain, raconte-t-il. Aujourd’hui, je suis arrivé vers 10 heures du matin et il y avait déjà environ 2.000 personnes qui attendaient. »
Face au risque d’une catastrophe humanitaire, la communauté internationale s’est engagée, selon l’ONU, à verser 1,2 milliard de dollars (environ un milliard d’euros) d’aide pour les organisations humanitaires dans le pays.
Mercredi, l’Union européenne a annoncé qu’elle allait verser 100 millions d’euros supplémentaires à l’Afghanistan.
L’inquiétude reste toujours vive dans la population, avec notamment une question : les femmes seront-elles autorisées à travailler ?
« Les talibans nous ont dit de rester à la maison », souligne une employée du ministère des Télécommunications. « Il y a la sécurité certes, mais si on n’a pas de quoi manger », la situation risque de changer, prévient-elle.
L’inquiétude est grande dans le pays de revivre le scénario des années 1996-2001, lorsque les talibans gouvernaient selon une application stricte de la charia, la loi islamique.
Fuite de l’équipe de foot féminin
Les femmes n’étaient alors pas autorisées à étudier ou à travailler, il leur était également interdit de pratiquer du sport ou d’assister à un match.
Depuis leur prise de Kaboul, les islamistes ont assuré avoir changé en l’espace de vingt ans et promis que les droits des femmes seraient respectés, tout en maintenant le flou.
Face à cette incertitude, l’équipe féminine junior de football s’est réfugiée mardi au Pakistan voisin.
Seul point positif de ce tableau toujours sombre, la sécurité se serait améliorée selon plusieurs habitants après des années d’attentats et d’assassinats ciblés. « Actuellement, la situation du pays est bonne, il n’y a pas de guerre », estime l’un d’entre eux, Mohammad Ashraf.
A l’aéroport de Kaboul, théâtre de scènes de chaos fin août en marge de l’évacuation de plus de 123.000 personnes lors d’un pont aérien des Etats-Unis et leurs partenaires, l’activité reprend doucement.
Après un premier vol commercial entre Kaboul et Islamabad lundi, l’Iran a annoncé à son tour mercredi la reprise de ses vols commerciaux avec l’Afghanistan.
Sur le plan politique, la cérémonie officielle de présentation du nouveau gouvernement se fait toujours attendre.
Dévoilée début septembre, sa composition – exclusivement des caciques du premier gouvernement taliban et aucune femme – avait été accueillie fraîchement par les Etats-Unis et l’Union européenne.
Le gouvernement angolais retrouve enfin son trésor pillé ou perdu. Depuis le début de cette année, plus de cinq milliards de dollars reposent désormais dans les caisses de l‘État.
« I want my money back » (je veux qu’on me rende mon argent), lança en 1979, Margaret Thatcher. Si le contexte de la formule de l’ancienne Première ministre britannique est différent, la comparaison ne saurait être anodine pour le gouvernement angolais. Lequel vient de réaliser un exploit s’agissant du processus de récupération des fonds détournés.
« Nous avons récupéré cette année plus de 5 milliards de dollars volés dans les coffres de l‘État », a expliqué lundi Francisco Queiroz, ministre de la Justice lors d’une conférence à Abou Dhabi.
Si M. Queiroz n’a pas fourni de détails sur la manière dont ces fonds ont été détournés et recouvrés, ce recouvrement s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la corruption promise et entamée par Joao Lourenço lors de son accession au pouvoir en septembre 2017.
Et depuis lors, les enfants de l’ancien président José Eduardo dos Santos sont dans le collimateur de cette campagne anti-corruption. Évincé de la direction générale du Fonds d’investissement souverain, Jose Filomeno dos Santos, le fils, est accusé de détournement des fonds publics.
Il a comparu la semaine dernière avec le chef de la Banque centrale pour se défendre d’avoir transféré 500 millions de dollars de fonds publics sur un compte londonien.
Sa sœur Isabel n’est pas en reste. Elle a été démise en novembre 2017 du poste de PDG de la compagnie pétrolière nationale, la Sonangol. Présentée comme la femme la plus riche d’Afrique, elle fait elle aussi l’objet d’une enquête pour détournement de fonds.
Des accusations que les proches de celui qui a régné pendant 40 ans sur l’Angola (1979-2017) ont toujours rejetées évoquant une entreprise de persécution menée par Luanda à leur égard.
Donald Trump agitait la menace depuis des semaines. Il a fini par la mettre à exécution: 200 milliards de dollars d’importations chinoises supplémentaires vont être taxés à 10% pour punir la Chine de ne pas corriger ses pratiques commerciales jugées « déloyales ».
« Les tarifs douaniers prendront effet le 24 septembre et s’élèveront à hauteur de 10% jusqu’à la fin de l’année. Le 1er janvier, les taxes douanières seront portées à 25% », a-t-il expliqué dans un communiqué transmis par la Maison Blanche.
Pékin ne devrait pas manquer de riposter dans la foulée.
« Si la Chine venait à prendre des mesures de représailles contre nos agriculteurs ou autres industries, nous mettrions en œuvre immédiatement la phase 3, à savoir des tarifs douaniers sur quelque 267 milliards de dollars d’importations supplémentaires », a d’ores et déjà prévenu le président américain.
Si ce montant de marchandises était à son tour surtaxé, ce serait la totalité des importations chinoises qui seraient frappées de mesures protectionnistes américaines.
L’administration Trump, qui a achevé début septembre les consultations publiques, a décidé d’épargner certains produits de grande consommation des taxes de 10% tels que les montres connectées, des produits textiles et agricoles ou encore les chaises hautes et les sièges automobiles pour enfants ainsi que les casques de protection pour les cyclistes, ont expliqué des responsables américains au cours d’une conférence téléphonique.
« Depuis des mois, nous exhortons la Chine à changer ses pratiques déloyales, et à traiter les entreprises américaines de manière équitable et réciproque », a justifié Donald Trump. « Mais, jusqu’à présent, la Chine n’est pas encline à changer ses pratiques », a-t-il déploré.
Dans la matinée, il avait lui-même menacé de « Tariffer! » les pays refusant de pratiquer un commerce équitable avec les Etats-Unis, dans un de ces néologismes dont il a le secret.
Selon lui, les nouvelles taxes vont « faire entrer beaucoup d’argent dans les caisses des États-Unis ».
Le président américain estime que les tarifs douaniers –pas seulement avec la Chine– placent « les États-Unis dans une posture de négociation très forte, avec des milliards de dollars et des emplois qui affluent dans notre pays ».
Son conseiller économique Larry Kudlow a toutefois assuré que les États-Unis étaient ouverts au dialogue « à tout moment ».
Les responsables américains ont par ailleurs souligné que l’objectif n’était pas de limiter la croissance économique chinoise.
Donald Trump exige de Pékin qu’il réduise de 200 milliards le déficit commercial américain en ouvrant davantage son marché aux produits américains.
Imposer une taxe de 10% dans un premier temps –plutôt que les 25% que Donald Trump avait demandé à son administration d’étudier– pourrait être perçu comme un geste d’ouverture tout relatif après que le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin a contacté ses homologues chinois pour reprendre les négociations.
Outre les tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium de respectivement 25% et 10% imposés au nom de la protection de la sécurité nationale, Washington a taxé à hauteur de 25% quelque 50 milliards de dollars de produits chinois pour compenser cette fois le « vol » de la propriété intellectuelle.
L’administration Trump déplore qu’en contrepartie d’un accès au marché chinois, les entreprises américaines sont contraintes de partager avec des partenaires locaux une partie de leur savoir-faire technologique.
Pour faire changer cette pratique, Donald Trump avait déjà menacé de taxer la totalité des plus de 505 milliards de dollars d’importations chinoises. Sans effet pour le moment sur son partenaire commercial.
« Si les États-Unis adoptent de nouvelles mesures sur les droits de douane, la Chine n’aura d’autre choix que de prendre des mesures de rétorsion pour défendre ses droits et intérêts légitimes », a même prévenu lundi Geng Shuang, porte-parole de la diplomatie chinoise, exhortant Washington à négocier de « bonne foi ».
Pékin avait déjà indiqué envisager de nouvelles taxes sur 60 milliards de dollars de biens américains après les 25% sur 50 milliards de dollars de marchandises en juillet/août.
« Espérons que cette situation commerciale soit résolue, en dernier ressort par moi-même et par le président Xi (Jinping) pour lequel j’ai un profond respect et affection », a déclaré Donald Trump.
Ce conflit semble pour l’heure avoir peu d’effet sur la première économie mondiale qui tourne à plein régime même si les mesures de rétorsion ciblées des partenaires des États-Unis se font sentir dans certaines régions et certains secteurs d’activités.
La banque centrale américaine a, elle, mis en garde à plusieurs reprises qu’une guerre commerciale représentait pour l’heure la plus grande menace pour la croissance américaine.
Avec une fortune estimée à 34 millions de dollars, cachée essentiellement dans les banques du Panama, l’actuel ministre du Congo Jean Bruno Richard Itoua, vient de souffrir un revers dans sa tentative de transférer ses avoirs du pays centre américain à Hong Kong en Chine. Les informations parues dans la presse et la découverte de ses biens immobiliers par les indignés ont pesé sur cette décision du riche Mbochis.
Il est très facile de placer ses avoirs dans les paradis fiscaux, mais aussi très difficile de les retirer, surtout quand les projecteurs des ONG sont fixés sur vous. Un congolais lambda ou un cadre normal, ne peut jamais en un temps record amassé une fortune aussi colossale que celle du ministre de la recherche scientifique.
Jean Bruno Richard Itoua a profité de son passage à la tête de la SNPC pour voler en toute impunité l’argent des congolais. Satisfait de ses prouesses, Denis Sassou Nguesso, le bombarde ministre de l’énergie avant de se retrouver à la recherche scientifique.
Selon, l’ONG transparancy qui traque les biens mal acquis des dirigeants africains, Jean Richard Bruno Itoua disposerait d’une fortune beaucoup plus importante que celle citée par les panama Papers.
Pendant son mandat à la tête de la SNPC, monsieur Itoua a crée un système de vol avec des sociétés off shores connues pour leur opacité.
Il y a quelques semaines, l’association des indignés 242 avec à leur tête l’activiste Roland Nytou ont diffusé sur les réseaux sociaux les images d’un domaine appartenant au ministre Jean Bruno Richard Itoua,dans la région parisienne.
Amoureux de la discrétion, Bruno Itoua qui s’est toujours fait passer pour un grand croyant se sent attaquer dans sa dignité. Comme tout bon voleur hypocrite, Jean Bruno Richard Itoua réfute toutes les accusations en public, mais en privé tente d’y remédier.
Il a tenté des dernières semaines en vain de retirer des banques du Panama ses avoirs pour les placer à Hong Kong, jugé lieu discret et sûr. Mais les banques du Panama ne sont pas prêtes à laisser autant d’argent sortir de leur coffre fort, bien conscientes des soupçons d’enrichissement pesant sur leur client.
Des millions de dollars officiellement débloqués par le gouvernement nigérian pour lutter contre l’insécurité alimentent en réalité un vaste de système de « caisses noires » destinées à la corruption, ont dénoncé lundi des ONG, à moins d’un an de l’élection présidentielle.
Le Nigeria est le théâtre de plusieurs conflits sanglants, de l’insurrection du groupe jihadiste Boko Haram dans le Nord-Est aux affrontements incessants entre agriculteurs et éleveurs pour l’accès aux ressources dans les États du centre.
Présente sur tous les fronts, l’armée a également été déployée dans certaines régions du Nord, en proie aux gangs armés qui commettent enlèvements et vols de bétail à grande échelle, ainsi que dans le Sud-Est, où des groupes rebelles sabotent régulièrement les infrastructures pétrolières.
Alors que le budget de la Défense est estimé à environ 1,2 milliard de dollars (1,03 milliard d’euros), Transparency International et l’ONG nigériane Civil Society Legislative Advocacy Centre estiment que plus de 670 millions de dollars supplémentaires (571 millions d’euros) sont distribués chaque année dans la plus grande opacité.
Les « security votes » sont des fonds spéciaux alloués – le plus souvent en espèces – à de hauts responsables politiques pour des dépenses discrétionnaires dans le domaine de la sécurité, selon le rapport intitulé « L’argent camouflé: comment les +security votes+ (fonds spéciaux de sécurité) nourrissent la corruption au Nigeria ».
A titre de comparaison, les sommes concernées dépassent le budget actuel de l’armée nigériane, et représentent neuf fois l’aide financière américaine dans le secteur de la sécurité depuis 2012.
« Le Nigeria n’aurait sans doute pas besoin d’une telle assistance s’il réduisait l’utilisation des +security votes+ et les reprogrammait dans le budget officiel de la défense et de la sécurité du pays », affirme le rapport.
Ces fonds représentent en réalité « une forme de corruption historique au Nigeria », a affirmé Katherine Dixon, de Transparency International, citée dans le document, qui évoque « une caisse noire facile à utiliser et totalement opaque ».
« La corruption dans le secteur crucial de la défense et de la sécurité fait le jeu de ceux qui cherchent à semer les graines de l’instabilité et de la terreur », a-t-elle ajouté.
Ce phénomène, selon Mme Dixon, est en partie responsable du « sous-financement » chronique des forces armées et « nourrit des groupes qui pourraient (vouloir) déstabiliser les élections ».
– Augmentation alarmante –
Le président Muhammadu Buhari, ancien dirigeant militaire, a été élu il y a trois ans sur la promesse de vaincre Boko Haram et d’éradiquer la corruption endémique au sein de l’administration.
Il affirmait alors que sous son prédécesseur Goodluck Jonathan, les soldats manquaient d’armes et de munitions pour combattre les jihadistes, qui s’étaient emparés de pans entiers du territoire nigérian.
L’un des premiers actes de la présidence Buhari a été l’ouverture d’une vaste enquête sur les pratiques opaques dans les contrats d’armement, qui a débouché sur l’arrestation de l’ancien conseiller national à la sécurité, Sambo Dasuki.
Ce colonel est accusé d’avoir détourné du budget de la Défense quelque 2 milliards de dollars destinés à la lutte contre Boko Haram pour financer la campagne du président sortant, Goodluck Jonathan, contre Buhari en 2015.
En décembre, le gouvernement Buhari a annoncé le retrait d’un milliard de dollars dans les fonds d’excédents pétroliers (Excess Crude Account) pour faire face aux défis sécuritaires actuels au Nigeria.
Le principal parti d’opposition, le People’s Democratic Party, a, à son tour, accusé le All Progressive Congress (APC), au pouvoir, d’utiliser cet argent pour permettre à M. Buhari de se faire réélire en février prochain.
Selon Transparency International, les bénéficiaires des « security votes » ont explosé, passant de 30 dans le budget fédéral de 2016 à plus de 190 cette année, en dépit des promesses de transparence du chef de l’État.
« A l’approche des élections de 2019, cette augmentation soudaine devrait alarmer ceux qui supervisent les dépenses publiques nigérianes », affirme le rapport.
Les deux ONG demandent en outre à tous les futurs candidats à la présidentielle de s’engager à interdire la pratique et à renforcer les procédures d’examen législatif des dépenses sécuritaires.
Selon un précédent rapport de Transparency International, plus de 15 milliards de dollars ont été siphonnés des caisses de l’armée dans l’histoire moderne du Nigeria.
Selon le journal Les Afriques – siège en Suisse, filiales au Maroc et en France – à la suite d’un rappel à l’ordre de la Réserve fédérale américaine, les banques européennes ont procédé à l’arrêt des transactions en dollars à destination des banques congolaises qui ne se conformeraient pas à la législation américaine en matière de transparence des capitaux.
« C’est effectivement un mouvement en marche », confirme à La Libre Afrique.be, une source bancaire. « La crainte de sanctions américaines l’emporte en effet sur les intérêts commerciaux des correspondants bancaires européens des banques congolaises » et ces derniers sont en train d’arrêter d’exécuter les opérations en dollars pour les banques congolaises concernées.
Un levier extraordinaire
« Les Américains ont la chance exceptionnelle d’avoir leur devise, le dollar, utilisé pour 80% des transactions dans le monde », a expliqué à La Libre Afrique.be une source professionnelle. « Cela leur donne le pouvoir extraordinaire de punir les banques dans le monde entier parce que toutes, à un moment ou à un autre, doivent travailler en dollars ». Ce levier a déjà été utilisé contre l’Iran ou le Soudan, par exemple. Il l’est aujourd’hui contre la RDC.
« Concrètement, poursuit cette source professionnelle, cela veut dire qu’une série de banques qui voulaient financer des projets en RDC, si elles ont une dimension internationale, doivent désormais se soumettre à l’injonction américaine. Maintenant, il faut savoir que les opérations avec ce pays sont toujours un peu difficiles. Depuis un an ou deux, il y avait une petite reprise et il y avait même eu des missions économiques belges. Mais tout a ralenti avec l’incertitude créée par l’absence d’élections », bien qu’elles soient exigées par la Constitution congolaise, et la fin du dernier mandat légal du président Joseph Kabila en décembre 2016.
La mesure constitue une forte pression sur le régime car elle est une lourde menace dans un pays comme la RDC où les trois quarts des grosses transactions sont effectuées en dollars et où beaucoup de biens – y compris alimentaires – sont importés.
L’affaire est vieille de sept ans mais a connu une étape judiciaire importante début mai devant la Cour de justice de l’Union européenne : un voyageur en transit à l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle en provenance de Cotonou et à destination de Beyrouth avec la bagatelle de 1,6 million de dollars en liquide était tenu de les déclarer. Ce qu’il contestait.
Les faits remontent à 2010. La société béninoise Intercontinental charge un certain Oussama El-Dakkak de convoyer 1 607 650 dollars et 3 900 euros en liquide depuis Cotonou, au Bénin, vers Beyrouth, au Liban, par avion, via un transit à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, en France.
L’homme se fait contrôler par les douanes dans l’aéroport français, et est mis en examen pour « manquement à l’obligation pour toute personne entrant ou sortant de l’Union européenne de déclarer toute somme supérieure à 10 000 euros qu’elle transporte en argent liquide. » Une obligation que prévoit un règlement de l’Union visant à lutter contre le blanchiment d’argent.
Un vice de procédure en France permet finalement à Oussama El-Dakkak d’être libéré et de récupérer l’argent. « Les autorités ne savent donc pas s’il s’agissait d’un cas de blanchiment d’argent », explique à Jeune Afrique un porte-parole de la CJUE.
Oussama El-Dakkak et Intercontinental saisissent ensuite la justice française, réclamant des dommages et intérêts pour le préjudice subi. Selon eux, la réglementation européenne invoquée au moment de la mise en examen d’Oussama El-Dakkak ne concerne pas les passagers en transit dans la zone internationale d’un aéroport de l’Union, voyageant entre deux pays qui n’appartiennent pas à l’UE.
Le rappel de l’Union européenne
La Cour de cassation française demande alors son avis à la CJUE. Ce qu’elle vient de faire le jeudi 4 mai. Dans son arrêt, la Cour explique que l’obligation de déclarer les sommes liquides supérieures à 10 000 euros s’applique aux zones internationales de transit des aéroports basés dans les États membres de l’UE.
« La décision inverse n’aurait pas eu de sens. Elle aurait instauré des zones de non droit concernant l’argent illicite et le blanchiment de capitaux, à l’intérieur du territoire de l’Union Européenne », analyse notre source. « Il revient maintenant à la justice française de trancher sur le fond de l’affaire. Cette décision [de la Cour de l’UE] s’applique à tous les États membres. Les contrôles sont bel et bien autorisés dans les zones internationales de transit situées dans l’UE ».
La police nigérienne a annoncé ce mercredi avoir démantelé deux réseaux de faussaires à Niamey et Dosso. Les enquêteurs de la brigade de recherche et d’investigation ont saisi une somme d’environ 2,7 millions de dollars.
C’est sur un joli pactole que sont donc tombés les enquêteurs de la police judiciaire nigérienne, presque entièrement en coupures de billets de cent, agrémentées de petites sommes en euros et en francs CFA.
« Il s’agit en réalité de deux réseaux distincts qui ont été démantelés », a expliqué Adili Toro, porte-parole de la police, joint par Jeune Afrique mercredi 15 mars.
Le premier d’entre eux, au sein duquel deux personnes ont été interpellées, ne représente qu’une partie très faible de la saisie. Il a pu être confondu suite à une enquête débutée par le commissariat de quartier de Niamey 2000, transmise ensuite à la direction de la police judiciaire (PJ).
Les investigations se poursuivent
Quant au second réseau, qui détenait la quasi-totalité des 27 500 coupures découvertes, il doit sa chute à l’action des monnayeurs du quartier du grand marché de la capitale nigérienne. Ceux-ci avaient déposé plainte à la PJ en découvrant l’existence de faux billets dans leurs caisses. Cinq personnes ont été arrêtées dans le cadre de ce second réseau.
« La totalité des enquêtes ne nous a pas pris plus de deux semaines », se félicite Adili Toro. Les investigations ne sont toutefois pas terminées. La direction de la police judiciaire cherche désormais à dénicher les éventuelles complicités et à mettre au jour l’intégralité de ces réseaux de fausse monnaie.
Harriet Tubman on the US twenty dollar bill. AFP PHOTO /
Washington – Pour la première fois, une femme noire, l’abolitionniste et ancienne esclave Harriet Tubman, va figurer sur un billet américain, a tranché le secrétariat au Trésor mercredi.
Le secrétaire au Trésor Jack Lew va annoncer (mercredi) que le nouveau billet de 20 dollars portera le portrait d’Harriet Tubman (1822-1913), a indiqué un porte-parole à l’AFP.
Cette annonce met fin à un suspense qui tient en haleine les Américains depuis presque un an.
Si c’est vrai, c’est une grande nouvelle, Tubman sur le billet de 20 dollars est la bonne décision ! Le nouveau design doit intervenir dès que possible. Les femmes ont assez attendu, s’est félicité la sénatrice Jeanne Shaheen.
En juin 2015, le Trésor avait annoncé son intention de remplacer le portrait du premier secrétaire au Trésor américain Alexander Hamilton sur le billet de 10 dollars par celui d’une femme, dont le nom n’était pas encore décidé.
Mais ce projet avait soulevé l’ire des admirateurs de ce père fondateur de la Constitution qui plaidaient pour qu’on remplace plutôt l’effigie d’Andrew Jackson, septième président américain beaucoup moins populaire, frappée sur les billets de 20 dollars.
L’administration avait alors lancé une vaste enquête d’opinion pour savoir quelle femme devrait être choisie pour orner un billet pour la première fois depuis 100 ans.
Nous avons reçu des millions de réponses, s’était récemment étonné M. Lew. Parmi les finalistes figuraient Eleanor Roosevelt et la militante de la lutte contre la ségrégation raciale Rosa Parks.
L’impression du nouveau billet ne devrait toutefois pas intervenir avant 2030, selon plusieurs médias américains.
D’autres femmes ont déjà figuré sur des billets américains par le passé, notamment Martha Washington, la femme du premier président américain George Washington, où l’indienne Pocahontas.