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Canada-Québec: Dominique Anglade quitte la vie politique

novembre 7, 2022

La députée de Saint-Henri–Sainte-Anne quitte la chefferie du PLQ et laissera son siège de députée le 1er décembre.

Dominique Anglade, en conférence de presse.

Dominique Anglade a annoncé lundi matin en conférence de presse qu’elle démissionnait de la chefferie du Parti libéral du Québec et de son siège de députée de Saint-Henri–Sainte-Anne. Photo : Radio-Canada/Ivanoh Demers

Le grenouillage aura finalement eu raison du leadership de Dominique Anglade. Dans une brève déclaration devant la presse, Mme Anglade a confirmé lundi matin qu’elle abandonnait la chefferie du PLQ et qu’elle démissionnerait de son siège de députée de Saint-Henri–Sainte-Anne le 1er décembre.

« Depuis le 3 octobre dernier, j’ai pris la pleine mesure des résultats et, comme plusieurs, j’ai été déçue. J’ai alors entamé une réflexion personnelle qui est normale. »— Une citation de  Dominique Anglade, cheffe démissionnaire du PLQ

Les enjeux démographiques, culturels, socio-économiques et écologiques sont trop importants pour que l’opposition officielle soit déchirée, a déclaré Mme Anglade.

Elle a ajouté que le PLQ, qui doit opérer un renouvellement de son offre politique, n’a pas le luxe d’être miné par des intrigues internes dont les Québécois n’ont que faire.

Dominique Anglade tourne la page de sa carrière politique presque sept ans jour pour jour après son élection dans une partielle comme députée libérale de Saint-Henri–Sainte-Anne. Si j’ai choisi la politique comme véhicule, c’est parce qu’au plus profond de moi j’ai la conviction que l’on doit travailler pour chaque personne, peu importe où elle habite sur notre territoire, peu importe le milieu duquel elle est issue.

L’engagement de la cheffe démissionnaire salué par les politiciens

Réagissant à la démission de la cheffe libérale, le premier ministre François Legault a insisté sur le courage de Mme Anglade.

Ça prend du courage pour se lancer en politique. Ça prend de la détermination pour être en politique. Ça prend de l’humilité pour quitter. Merci Dominique! a écrit le premier ministre François Legault sur Twitter.

Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de Québec solidaire, a souligné l’engagement féministe et la préoccupation sincère pour la santé mentale de la cheffe démissionnaire.

Le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, a mis l’accent sur l’engagement et le dévouement de Mme Anglade.

Peu importe nos divergences de point de vue, elle aura démontré de la résilience et un engagement complet envers la politique et envers son parti, déclaré le chef du parti québécois.

La mairesse de Montréal a elle aussi salué l’engagement de Mme Anglade.

« Par son travail et son implication, elle a montré aux femmes qu’il était possible d’aspirer aux plus hautes fonctions politiques. Merci. »— Une citation de  Valérie Plante, mairesse de Montréal

Au sein du Parti libéral, les réactions ne sont pas nombreuses. En entrevue à Midi info, le président de la dernière campagne nationale du Parti libéral du Québec et ancien ministre des Finances, Carlos Leitão, s’est dit déçu par ce qui est arrivé à Dominique Anglade.

On va prendre un an à deux ans de retard, a-t-il dit.

Selon M. Leitão, il aurait fallu prendre le temps d’examiner les raisons qui ont mené à cette situation [résultats des élections].

Il s’est également dit déçu par les collègues libéraux qui se sont manifestés pour montrer la sortie à leur cheffe.

« Il n’y avait pas d’empressement. On aurait pu faire tout ce travail à l’interne. »— Une citation de  Carlos Leitão , président de campagne du PLQ et ancien ministre des Finances

Le pire score de l’histoire du Parti libéral

Sous le leadership de Dominique Anglade, le PLQ a obtenu le pire score de son histoire, soit moins de 15 % des voix, lors des élections générales du 3 octobre.

La formation a obtenu 21 sièges au Parlement, mais le caucus libéral est passé à 20 députés il y a deux semaines, avec l’expulsion de Marie-Claude Nichols.

Insatisfaite de s’être vu refuser la troisième vice-présidence de l’Assemblée nationale, la députée de Vaudreuil avait préféré ne prendre aucune responsabilité parlementaire dans le cabinet fantôme de l’opposition officielle, ce qui avait poussé Dominique Anglade à l’exclure du caucus.

Cette décision – trop sévère, au goût de plusieurs membres du PLQ – avait créé bien des remous dans le parti, certains députés allant même jusqu’à réclamer le départ de la cheffe.

Dominique Anglade serrant Lise Thériault dans ses bras.

Dominique Anglade et Lise Thériault s’embrassant le jour de l’assermentation des nouveaux élus libéraux, le 18 octobre dernier. Deux semaines plus tard, l’ancienne députée d’Anjou–Louis-Riel exigeait sa démission. Photo: Radio-Canada/Sylvain Roy Roussel

Mme Anglade avait tenté la semaine dernière de tendre la main à Mme Nicholsmais en vain.

Dominique Anglade jette l’éponge à trois semaines de la rentrée parlementaire, prévue le 29 novembre. Un chef par intérim devra donc être choisi rapidement afin de pourvoir le poste de chef de l’opposition officielle à l’Assemblée nationale.

La démission de Mme Anglade de son poste de députée de Saint-Henri–Sainte-Anne aura aussi pour conséquence de provoquer le déclenchement d’une élection partielle d’ici six mois.

Dominique Anglade avait accédé à la direction du PLQ en mai 2020, en pleine pandémie, après le retrait de la candidature de son seul opposant déclaré, Alexandre Cusson. Elle aura été cheffe pendant deux ans et demi.

La députée avait succédé à Philippe Couillard, qui avait lui-même quitté la chefferie du parti après sa défaite face à la Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault, en 2018.

Avec Radio-Canada

Canada-Québec: Anglade réclame le vaccin obligatoire uniquement pour les travailleurs de la santé

août 14, 2021

QUÉBEC — L’obligation de se faire vacciner contre la COVID-19 devrait être réservée uniquement aux travailleurs de la santé, selon la cheffe de l’opposition officielle, Dominique Anglade.

© Fournis par La Presse Canadienne

La cheffe libérale a réaffirmé la position prise par son parti, samedi, à l’occasion du congrès-jeunesse du Parti libéral du Québec (PLQ), qui se tenait au cégep de Trois-Rivières.

Elle ne voit pas la nécessité d’étendre la vaccination obligatoire à d’autres catégories d’emplois, qu’il s’agisse des enseignants ou des employés de l’État.

Mais elle réclame que la vaccination de tous les employés du réseau de la santé se fasse le plus rapidement possible, tout comme l’implantation du passeport vaccinal.

«On veut voir l’obligation du vaccin dans le secteur de la santé. C’est important pour nous que ce secteur-là soit obligatoirement vacciné, pas les autres secteurs, mais celui-là en particulier», a-t-elle précisé, en conférence de presse, en fin de journée, au terme de l’événement.

«Pour les autres secteurs, cela ne fait pas partie des priorités», en vue d’assurer le contrôle de la propagation du virus, a-t-elle ajouté.

Au cours des derniers jours, le premier ministre Justin Trudeau annonçait son intention de rendre obligatoire la vaccination contre la COVID-19 pour tous les employés fédéraux.

Mme Anglade déplore que le premier ministre François Legault ait refusé de tenir une commission parlementaire d’urgence sur les modalités d’implantation du passeport vaccinal,. Elle estime que son attitude «ne sert pas la démocratie et ne sert pas les Québécois».  

Dans son discours de clôture de l’événement, Mme Anglade a insisté sur sa vision d’un «Québec moderne», qui trancherait selon elle avec celle, passéiste, du premier ministre François Legault, en opposant constamment économie et environnement.  

C’est Gabriel Ahmad qui succédera à Frédérique Lavoie-Gamache à la présidence de l’aile jeunesse du PLQ. Dans son discours, il s’est interrogé à savoir comment le parti allait faire pour attirer les jeunes au PLQ en 2022, année électorale.

Dans l’espoir d’y arriver, les jeunes libéraux promettent notamment de jouer du coude avec Québec solidaire sur les campus universitaires et les cégeps, en assurant une présence régulière dans l’année qui vient, pour convaincre les étudiants d’adhérer au PLQ et de voter libéral lors du prochain scrutin.  

Le congrès a permis aux jeunes d’adopter quelques résolutions, qui pourront ensuite cheminer dans d’autres instances du parti. Mme Anglade a donné son appui à la résolution adoptée ayant pour effet de permettre aux étudiants qui sont aussi parents de reporter le remboursement de leur prêt étudiant.  

Les jeunes libéraux ont aussi adopté une résolution en faveur de la semaine de travail de quatre jours, en prévoyant un projet pilote avant d’implanter éventuellement une telle mesure à l’ensemble de la société. Mme Anglade s’est montrée ouverte à l’idée, sans prendre aucun engagement. Elle a dit qu’il fallait accueillir favorablement les mesures facilitant la conciliation travail-famille. 

Avec Jocelyne Richer, La Presse Canadienne

Canada-Québec: L’opposition blâme le gouvernement Legault pour le relâchement des Québécois

avril 1, 2021

Les partis d’opposition reprochent au gouvernement Legault d’avoir induit les Québécois en erreur en leur laissant croire que la situation s’améliorait, malgré les signes avant-coureurs d’une troisième vague et de la résurgence des variants.

La cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, juge la gestion de la pandémie du gouvernement Legault « catastrophique ».

© Sylvain Roy Roussel/Radio-Canada La cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, juge la gestion de la pandémie du gouvernement Legault « catastrophique ».

Les chefs des partis d’opposition ont de travers la volte-face du premier ministre François Legault. Les uns dénoncent sa gestion « chaotique »; les autres l’accusent de porter « des lunettes roses ».

Tous s’entendent pour dire qu’en annonçant sans préavis un important resserrement des restrictions sanitaires à Québec, Lévis et Gatineau, mercredi soir, le premier ministre a mis à mal la confiance de la population envers son gouvernement et les directives de la santé publique.

«Si les circonstances imposent de prendre des actions musclées pour endiguer le virus, rien n’excuse la gestion chaotique et les messages contradictoires que le gouvernement envoie à la population», a déclaré la cheffe libérale Dominique Anglade, en point de presse jeudi matin.

Manque de transparence et de cohérence, messages contradictoires : Mme Anglade n’a pas mâché ses mots pour décrire la gestion du gouvernement caquiste, qui démontre selon elle un manque de préparation pour affronter la troisième vague de la pandémie.

Les Québécois se font dire « une chose et son contraire », a-t-elle résumé, en évoquant le changement de ton survenu mercredi soir.

La veille, les autorités disaient avoir à l’œil cinq régions de la province. Le ministre de la Santé Christian Dubé avait alors indiqué qu’il n’excluait pas l’imposition de nouvelles mesures si la situation ne se redressait pas.

La cheffe libérale redoute toutefois que la population ne s’en trouve lésée et n’ait plus envie d’adhérer aux consignes mises en place pour lutter contre la COVID-19.

Tout aussi préoccupé par l’effet qu’aura la récente annonce du gouvernement sur l’adhésion des Québécois, le leader parlementaire de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois a dénoncé « un retournement spectaculaire ».

Le député solidaire Gabriel Nadeau-Dubois s'inquiète des effets du « revirement spectaculaire » du gouvernement Legault sur la population.

© Sylvain Roy Roussel/Radio-Canada Le député solidaire Gabriel Nadeau-Dubois s’inquiète des effets du « revirement spectaculaire » du gouvernement Legault sur la population.

«Comment les gens sont censés suivre, […] comprendre et […] adhérer aux mesures si le discours virevolte comme une feuille au vent? C’est très grave», a-t-il martelé.

Des voyants « au rouge »

Le député péquiste Joël Arsenault est d’avis que le premier ministre a « favorisé un certain relâchement en indiquant que les choses allaient bien », alors que c’était le contraire.

Le problème, a-t-il poursuivi, n’est pas que le gouvernement ait pris des mesures sévères, mais qu’il ait tardé à agir.

«C’est comme si le gouvernement avait eu une épiphanie en 24 heures, a-t-il réagi. Tous les signaux étaient clairement au rouge. Nous savions que les variants étaient en hausse vertigineuse.»

Appelant le premier ministre et son équipe à entamer « un examen de conscience », le député des Îles-de-la-Madeleine s’est interrogé sur la lecture que faisait le gouvernement des avis de la santé publique.

«Depuis un mois le gouvernement envoie le signal […] qu’on peut relâcher, qu’on peut ouvrir les commerces et les restaurants, repousser le couvre-feu [et que] les vallées verdoyantes sont à nos portes », a-t-il ironisé.

Le député Joël Arsenault est le porte-parole du Parti québécois en matière de santé et de services sociaux.

© Sylvain Roy Roussel/Radio-Canada Le député Joël Arsenault est le porte-parole du Parti québécois en matière de santé et de services sociaux.

Pourtant, les appels à la prudence n’ont pas manqué de se faire entendre ces dernières semaines alors que le nombre de nouveaux cas quotidiens a recommencé à grimper dans la province.

En entrevue à Tout un matin, jeudi, le ministre de la Santé Christian Dubé a défendu la réponse « rapide » du gouvernement, expliquant sa volte-face par «la vitesse à laquelle le variant se répand».

À l’Assemblée nationale, le premier ministre Legault a répondu aux critiques en rappelant la hausse rapide des cas de COVID-19 dans plusieurs régions qui a forcé son gouvernement à prendre des décisions dans de très courts délais. Le Québec, a-t-il ajouté, est «la province qui a agi le plus rapidement».

Jeudi, les partis d’opposition ont à nouveau exhorté le gouvernement Legault à publier les avis de santé publique sur lesquels il se base pour prendre ses décisions.

La population a désormais besoin de scénarios clairs, a insisté Dominique Anglade. «Nous sommes à la troisième vague et les Québécois […] doivent savoir où le gouvernement s’en va.»

Avec Radio-Canada par Valérie Boisclair

Haïti: L’oncle de Dominique Anglade assassiné

avril 10, 2016

 

Dominique Anglade: La ministre de l'Économie, Dominique Anglade
© Jacques Boissinot/ La Presse Canadienne La ministre de l’Économie, Dominique Anglade
L’oncle de la ministre de l’Économie et député de Saint-Henri–Sainte-Anne, Dominique Anglade, a été retrouvé mort dans son lit vendredi, à Zanglais sur la côte sud d’Haïti.Robert Angalde a été atteint d’au moins deux projectiles d’arme à feu.

«La famille est sous le choc», a confié la ministre Dominique Anglade à La Presse. La ministre a aussi ajouté qu’elle souhaitait que «justice soit rendue».

Robert Anglade était propriétaire de l’hôtel Jardin sur Mer en Haïti. Agronome de formation, il avait milité pour la mise en place d’un gouvernement démocratique en Haïti après la dictature des Duvalier.

La Presse Canadienne

 

Québec: Le gouvernement Couillard se renouvelle

janvier 28, 2016

 cabinet-photo-famille

Sébastien Bovet et Alexandra Duval font un tour d’horizon des dernières nominations à Québec

 

Après presque deux ans au pouvoir, le gouvernement libéral de Philippe Couillard fait peau neuve grâce à un premier remaniement ministériel d’envergure, dont les détails ont été dévoilés jeudi au Salon rouge de l’Assemblée nationale.

Le nouveau Conseil des ministres, qui doit donner un « nouvel élan vers la prospérité » du Québec, selon les termes utilisés par Philippe Couillard, comprend 28 ministres, soit 2 de plus qu’auparavant.

Plusieurs ténors du gouvernement, dont Pierre Moreau, Martin Coiteux et Sam Hamad, changent de fonction, tandis que quatre nouvelles recrues, Dominique Anglade, Sébastien Proulx, Rita de Santis et Luc Fortin, viennent injecter du sang neuf au Conseil des ministres.

Robert Poëti et Jean-Denis Girard redeviennent de simples députés.

François Blais cède sa place au ministère de l’Éducation à Pierre Moreau, qui délaissera donc son poste de ministre des Affaires municipales et celui de ministre de la Sécurité publique, dont il a hérité après le départ en congé de maladie de Lise Thériault.

M. Moreau, qui s’est fait remarquer pour avoir piloté la réforme des régimes de retraite dans le secteur municipal et pour avoir conclu un nouveau pacte fiscal avec les municipalités, n’était cependant pas présent pour la cérémonie, en raison d’un malaise. Il va bien, a-t-on fait savoir, et a été assermenté au préalable.

Les fonctions qu’il occupait sont confiées à Martin Coiteux, qui quitte ainsi le Conseil du Trésor, où il a été sous les feux de la rampe lors des difficiles négociations avec les quelque 500 000 employés du secteur public et parapublic. M. Coiteux sera aussi responsable de la région de Montréal.

Sam Hamad devient le nouveau président du Conseil du Trésor. Les fonctions qu’il occupait au Travail ont été attribuées à Dominique Vien, qui était ministre du Tourisme.

M. Blais retrouve quant à lui son poste de ministre de l’Emploi, qu’il avait quitté il y a moins d’un an pour remplacer Yves Bolduc à l’Éducation. Le ministre Blais, qui est déçu selon nos informations, vient tout juste de présenter un projet de réforme des commissions scolaires qui soulève la controverse.

Pour consulter ce graphique sur la répartition hommes-femmes sur votre appareil mobile, cliquez ici.

Par ailleurs, la nouvelle recrue libérale Dominique Anglade fait son entrée au Conseil des ministres à titre de ministre de l’Économie, des Sciences et de l’Innovation. Elle déloge du coup Jacques Daoust, qui a essuyé les tirs croisés de l’opposition après avoir injecté 1 milliard de dollars américains dans la CSeries de Bombardier. M. Daoust a été nommé ministre des Transports.

Robert Poëti, qui occupait cette dernière fonction et celle de ministre responsable de la région de Montréal, redevient simple député. Il en va de même pour Jean-Denis Girard, qui était ministre délégué aux Petites et Moyennes Entreprises, à l’Allègement réglementaire et au Développement économique régional.

Les fonctions qu’occupait M. Girard sont confiées à Lise Thériault, qui effectue du coup un retour au Conseil des ministres, après un congé de maladie de plusieurs semaines. Mme Thériault conserve aussi ses fonctions de vice-première ministre. Elle a été ovationnée par ses collègues avant d’être assermentée.

Sébastien Proulx, élu à la faveur d’une partielle dans Québec l’an dernier, se voit confier le ministère de la Famille, que dirigeait Francine Charbonneau. Cette dernière conserve un siège au Conseil des ministres, comme ministre responsable des Aînés.

M. Proulx est un ancien député de l’Action démocratique du Québec, tandis que Dominique Anglade a déjà été présidente de la Coalition avenir Québec.

Deux autres recrues font leur entrée dans l’équipe ministérielle, soit Rita de Santis, ministre responsable de l’Accès à l’information et de la Réforme des Institutions démocratiques, et Luc Fortin, ministre délégué au Sport et au Loisir.

Pour consulter ce graphique sur l’âge des ministres sur votre appareil mobile, cliquez ici.

Julie Boulet, qui était retourné sur les banquettes arrières avant d’être appelée à comparaître devant la commission Charbonneau, effectue un retour au Conseil des ministres, en devenant ministre du Tourisme. Elle sera aussi ministre responsable de la Mauricie, une fonction qu’occupait M. Girard.

Une douzaine de ministres conservent leurs fonctions, dont Gaétan Barrette, à la Santé et aux Services sociaux, Carlos Leitao, aux Finances, Stéphanie Vallée, à la Justice, Kathleen Weil, à l’Immigration, David Heurtel, à l’Environnement, et Hélène David, à la Culture.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, était pratiquement inamovible, dans la mesure où la réforme du système de santé, qui a déjà donné lieu aux projets de loi 10 et 20, reste inachevée. Il en va de même pour Carlos Leitao, qui doit déposer un budget dans les prochaines semaines.

Un nouvel élan pour le Québec, dit Couillard

Interrogé par les journalistes après la cérémonie, le premier ministre Couillard a dit que ce nouveau Conseil des ministres permettra de donner un nouvel élan à son gouvernement. « L’économie va demeurer notre premier dossier, avec l’éducation », a-t-il précisé.

« La rigueur, elle va toujours être là. […] On va toujours chercher à dépenser moins que ce qu’on gagne. C’est l’erreur que le Québec a fait au fil des années, de trop souvent […] dépenser plus que les prévisions les plus optimistes de revenus. Ça, c’est la recette pour le déficit chronique et l’endettement. » — Philippe Couillard

« L’assainissement des finances publiques était indispensable pour donner les libertés d’action, que maintenant on a retrouvées. Il est temps de passer à un nouvel élan maintenant, une nouvelle phase de notre gouvernement, a-t-il fait valoir.

Selon lui, la nouvelle équipe ministérielle lui permet d’atteindre des objectifs qu’il s’était fixé, en faisant une meilleure place aux femmes, aux jeunes et en offrant une meilleure répartition des responsabilités régionales.

Le premier ministre a aussi dit vouloir envoyer le message que « tout n’est pas chiffré, tout n’est pas dans un PIB » et qu’il importe d’en « prendre conscience ». Il a évoqué dans un même souffle la créativité des Québécois, leurs inventions et la beauté des paysages.

Philippe Couillard a convenu qu’un remaniement ministériel n’est « jamais un exercice facile », puisqu’il donne lieu à des moments « exaltants, mais difficiles, douloureux également, et même injustes » dans certains cas.

Le premier ministre a défendu « le travail de qualité » accompli par MM. Girard et Poëti. Ce dernier, a-t-il précisé, a été victimes des « conséquences presque mathématiques de représentations régionales ». M. Couillard espère « que la poussière tombe » pour lui et qu’il continue de travailler avec le gouvernement.

Il n’a par ailleurs pas exclu de procéder à d’autres changements d’ici la fin de son mandat, en 2018.

Radio-canada.ca