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Les organes d’un Canadien gai refusés : les critères de Santé Canada critiqués

avril 15, 2023
Liam Dee joue avec son chien.

Liam Dee est décédé d’un cancer en novembre 2022. Photo : Fournie par Christopher Karas

Le Canada interdit toujours à certains membres de la communauté LGBTQ+ de faire don de leurs organes, sous prétexte d’un risque accru de transmission du VIH. Une réglementation anachronique, discriminatoire et qui coûte des vies, selon des experts.

Liam Dee n’avait que 25 ans lorsqu’on lui a diagnostiqué un cancer rare en mars 2022. Il venait de terminer ses études pour devenir infirmier et planifiait de se marier avec l’amour de sa vie, Jacob Macdonald.

Il est décédé la même année auprès de ses proches, en Nouvelle-Écosse.

Liam avait toujours voulu être un donneur. Il donnait régulièrement du sang avant de faire son coming out. C’était très important pour lui, mais il avait dû arrêter en raison de l’interdiction de l’époque, se rappelle sa mère, Cindy Gates-Dee.

Liam Dee avait même signé sa carte de don d’organes bien avant que la Nouvelle-Écosse décide, en 2021, de considérer tous ses citoyens adultes comme étant des donneurs potentiels, sauf pour ceux qui signalent leur refus.

Après son décès, sa famille a donc entamé les procédures pour faire don de ses organes.

Liam Dee et son mari, Jacob Macdonald, s'embrassent dans la forêt.

Liam Dee et son mari, Jacob Macdonald, se sont mariés en 2022. Photo : Fournie par Christopher Karas

Liam savait qu’il ne pourrait pas donner ses organes principaux en raison de son cancer localisé dans sa poitrine, mais il pensait qu’il pourrait donner des tissus, comme sa cornée, raconte Cindy Gates-Dee.

« C’est le legs qu’il voulait laisser derrière lui. »— Une citation de  Jacob Macdonald, mari de Liam Dee

Quand l’infirmière responsable de son dossier leur a dit que le corps de leur fils avait été rejeté, ils n’en ont pas cru leurs oreilles.

Nous lui avons demandé si c’était à cause de son cancer. Elle a répondu : « Non, vous n’allez pas y croire », raconte la mère de famille.

Dès qu’elle a dit cela, je me suis dit : « C’est parce qu’il est gai. » […] Ça a été comme un coup de poing dans l’estomac. Il venait de mourir et on nous disait qu’une de ses dernières volontés ne pourrait pas être accordée.

Réactions des autorités de santé

Santé Nouvelle-Écosse affirme qu’elle est tenue de se conformer aux exigences de Santé Canada en matière de dons d’organes.

De son côté, la ministre de la Santé provinciale a répondu à un courriel de Mme Gates-Dee, présentant ses excuses au nom du système de santé pour ce qu’elle a enduré en essayant d’honorer les dernières volontés de son fils.

Dans sa lettre, la ministre Michelle Thompson dit avoir contacté Santé Nouvelle-Écosse pour voir si les changements récents apportés au protocole de dépistage du sang s’appliqueraient également au don d’organes et de tissus.

« J’espère que les mesures prises empêcheront que cela arrive à d’autres à l’avenir. »— Une citation de  Michelle Thompson, ministre de la Santé de la Nouvelle-Écosse

Pour sa part, Santé Canada explique que la transplantation des cellules, des tissus et des organes (CTO) humains est régie par le Règlement sur la sécurité des CTO, et que ce règlement fait référence à des normes de sécurité et de qualité de l’Association canadienne de normalisation (CSA).

Dans un courriel envoyé à Radio-Canada, l’agence fédérale ajoute que les critères de sélection des donneurs selon la CSA comprennent une liste de facteurs et de comportements associés à un risque plus élevé de transmission de maladies graves (comme le VIH, l’hépatite B et l’hépatite C) par transplantation, et qu’ils ne visent pas à exclure des groupes particuliers.

Santé Canada dit par ailleurs s’engager à réviser le Règlement sur la sécurité des CTOafin qu’il continue de refléter les dernières avancées scientifiques et techniques dans le domaine de la transplantation de cellules, de tissus et d’organes donnés.

« Nous nous engageons également à soutenir des politiques de don au Canada qui sont non discriminatoires et fondées sur la science. »— Une citation de  Santé Canada

Des politiques discriminatoires et stigmatisantes

En 2022, le gouvernement fédéral a annoncé que les hommes homosexuels pouvaient donner du sang même s’ils avaient eu des relations sexuelles avec d’autres hommes au cours des trois mois précédant leur don.

Malgré ce changement, il n’en va pas de même pour les dons d’organes.

Selon les règles de Santé Canada, depuis 2008, les hommes qui ont eu une relation homosexuelle au cours des cinq années précédant un éventuel don ne peuvent pas donner leurs organes.

Ces règles ont pour but de prévenir la transmission de maladies infectieuses comme le VIH.

Le Centre de recherche communautaire, un organisme basé à Vancouver, qualifie toutefois ces politiques de discriminatoires et demande à Santé Canada de les modifier.

Un rapport publié au début du mois d’avril par l’organisme explique qu’en vertu de la politique canadienne actuelle, les organes solides, tels le cœur ou encore les poumons, donnés par des hommes sont considérés comme comportant un risque accru de transmission de maladies infectieuses si le donneur a eu des rapports sexuels avec d’autres hommes au cours de l’année précédente.

Les tissus, comme les os, la peau et la cornée, provenant de personnes appartenant à la communauté 2S/GBTQ+ sont aussi fréquemment rejetés pour les mêmes raisons.

Cela perpétue la stigmatisation des hommes homosexuels, qui sont vus comme étant plus susceptibles de contracter le VIH. Bien qu’il soit vrai que le taux d’infection soit plus élevé dans notre communauté, ce sont des sous-groupes particuliers qui sont concernés, et pas tout le monde, déplore Chris Draenos, infirmier au Centre de recherche communautaire.

Il ajoute que les examens rectaux effectués sur les corps des donneurs décédés afin de déterminer s’ils ont eu des relations sexuelles anales ne permettent pas d’établir si la personne a eu des comportements à risque, en plus de porter atteinte à sa dignité.

« On empêche ces personnes de contribuer à la société, même après leur mort. »— Une citation de  Chris Draenos, infirmier au Centre de recherche communautaire

Dans une déclaration par courriel, la Société canadienne de transplantation reconnaît que des critères concernant certains donneurs, dont ceux issus de la communauté 2S/GBTQ+, peuvent être trop stricts.

Il faut améliorer la manière dont ces décisions sont prises afin que le plus grand nombre de donneurs, de familles de donneurs et de receveurs puissent bénéficier du Cadeau de la Vie, affirme l’organisme.

Transplanter des organes infectés, une option?

Le chef du Service des maladies virales chroniques au Centre universitaire de santé McGill à Montréal, Jean-Pierre Routy, également expert du VIH, pense lui aussi que les politiques actuelles sont désuètes et qu’elles ne permettent pas de bien évaluer les risques liés au comportement des donneurs.

Quelle que soit l’orientation sexuelle, c’est le haut risque d’exposition aux microbes ou aux virus. […] Qu’est-ce que font les hétéros, eux? On n’en sait rien, dit-il.

Il ajoute que tous les organes sont testés avant d’être transplantés et que la période d’abstinence requise pour les hommes homosexuels qui souhaitent faire un don d’organes est inutilement longue.

En 2023, les tests sont excellents. Au bout de 10 jours, 98 % des gens reçoivent un diagnostic, affirme-t-il.

Selon la Société canadienne du sang, près de 4100 Canadiens attendent une greffe d’organe et, chaque année, des centaines d’entre eux meurent pendant l’attente.

Un don d'organe.

Des milliers de Canadiens sont en attente d’un don d’organe. Photo: ISTOCK

L’Institut canadien d’information sur la santé mentionne quant à lui que 2750 organes solides ont été transplantés au Canada en 2021. L’organisme souligne également que, la même année, 29 835 personnes recevaient des traitements de dialyse.

Peut-être que la personne malade dirait : « Je préfère prendre un organe VIH et je prends un médicament VIH une fois par jour au lieu d’être dialysé trois fois par semaine à vie », fait remarquer Jean-Pierre Routy.

Il ajoute qu’aux États-Unis, des personnes vivant avec le VIH peuvent faire don de leurs organes à des patients séropositifs.

Une plainte à la Commission des droits de la personne

Christopher Karas, un parajuriste de Toronto qui représente la famille de Liam Dee, annonce que cette dernière compte bientôt déposer plainte auprès de la Commission canadienne des droits de la personne.

Il y a encore beaucoup de mythes et il faut continuer à interpeller [les politiciens] pour que ces politiques de don soient modifiées et potentiellement éliminées, dit-il.

Pour la famille de Liam Dee, la situation est venue assombrir un deuil déjà difficile à accepter.

Liam Dee devant chez lui.

Liam Dee était infirmier et rêvait de faire don de ses organes. Photo : Fournie par Christopher Karas

[Liam a été victime de] discrimination et la même chose va arriver à quelqu’un d’autre à moins que les choses changent, estime Cindy Gates-Dee.

Liam et moi étions dans une relation monogame pendant plus de quatre ans. Nous n’avions pas de comportements sexuels à risque. Cela est très offensant, dit Jacob Macdonald.

Ce qui le bouleverse également est que son mari et lui n’étaient pas au courant des règles de Santé Canada. Le jeune homme espérait lui aussi un jour sauver des vies en faisant don de ses organes.

J’ai l’impression qu’on fait croire aux personnes queers qu’elles peuvent faire un don [d’organes]. Personne ne connaît l’existence de ces règles. On nous rejette une fois qu’on est mort et qu’on ne peut plus se battre, déplore-t-il.

Avec Radio-Canada par Andréane Williams

Canada: La Fondation Trudeau a finalement remboursé le don chinois controversé

avril 14, 2023
Le logo de la Fondation.

La Fondation Pierre Elliott Trudeau se trouvait sous les feux des projecteurs depuis l’annonce d’un don effectué par un homme d’affaires chinois. Photo : Fondation Pierre Elliott Trudeau

La Fondation Pierre Elliott Trudeau confirme avoir finalement remboursé le don chinois de 140 000 $ qui l’a plongée dans la controverse, au moment où des allégations d’ingérence étrangère en politique canadienne soulèvent de nombreuses questions.

L’organisme a indiqué vendredi avoir reçu confirmation que le chèque, émis au nom de l’entreprise « L’aigle d’or du millénaire », avait finalement trouvé preneur et avait été déposé.

Le quotidien The Globe and Mail avait révélé que la Fondation avait reçu, en 2016, un don de 200 000 $ de la part de Zhang Bin, un conseiller politique du gouvernement chinois, et de Niu Gensheng, un homme d’affaires et philanthrope chinois.

Le PDG par intérim de la Fondation Trudeau, Edward Johnson, a cependant assuré cette semaine que la Fondation avait reçu deux paiements de 70 000 $, pour une somme totale de 140 000 $.

Selon nos informations, le conseil d’administration de l’organisme était divisé sur la manière de gérer la crise. La Fondation était incapable de rembourser le don, parce qu’elle n’arrivait pas à trouver à qui remettre l’argent.

« L’aigle d’or du millénaire » liée au gouvernement chinois

Zhang Bin, l’un des deux hommes d’affaires ayant participé au don, est le président de l’Association chinoise de l’industrie culturelle, qui affirme mener ses activités sous l’autorité du gouvernement chinois. D’ailleurs, le site web de cette association indique qu’elle adhère aux idéologies du Parti communiste chinois et qu’elle a été créée avec l’approbation du Conseil d’État de la Chine.

Cette même association affirme que « L’aigle d’or du millénaire » est l’une des membres de son conseil d’administration et que le ministère chinois de la Culture appuyait sa création. Cette entreprise serait dirigée par le milliardaire Zhang Bin, d’après plusieurs registres d’entreprises chinoises privées.

Une enquête demandée

Dans une lettre adressée à la vérificatrice générale du Canada, Karen Hogan, le PDG par intérim de la Fondation Trudeau demande une enquête sur la gestion de ce don devenu un enjeu politique, et offre la pleine collaboration de l’organisme en ce sens.

Le Bloc québécois avait également fait une telle demande à la vérificatrice plus tôt cette semaine.

Mardi matin, huit administrateurs de la Fondation et sa présidente-directrice générale, Pascale Fournier, ont annoncé leur démission en bloc, en expliquant que la politisation de l’affaire avait rendu impossible le statu quo au sein de l’organisation. Mme Fournier travaillait à titre de PDG pour la Fondation depuis cinq ans.

La Fondation Trudeau, un organisme qui se décrit comme indépendant et non partisan, pilote un programme de leadership et de mentorat. Le premier ministre Justin Trudeau y a participé à compter de sa création, en 2001, jusqu’en 2014.

Radio-Canada avec des informations de Louis Blouin et de La Presse canadienne

La Côte d’Ivoire transforme 1,4 milliard d’euros de dette en don

octobre 28, 2021

CONVERSION. Les ministres des Finances ivoirien et français ont signé un troisième contrat de désendettement et de développement, mécanisme qui permet de convertir la dette en don.

Abidjan, en accord avec la France, va flecher cette somme en priorite vers le developpement de secteurs cles comme l'emploi des jeunes, l'agriculture, le transport, etc.
Abidjan, en accord avec la France, va flécher cette somme en priorité vers le développement de secteurs clés comme l’emploi des jeunes, l’agriculture, le transport, etc.© ISSOUF SANOGO / AFP

Les négociations étaient en cours depuis plusieurs mois. À Paris, Adama Coulibaly, le ministre ivoirien de l’Économie et des Finances, et son homologue français, Bruno Le Maire, ont donc finalement signé un contrat de désendettement et de développement en faveur de la Côte d’Ivoire. C’est la troisième fois que la France et le pays d’Afrique de l’Ouest signent un tel accord, dont l’objectif est de transformer une partie des dettes ivoiriennes en subventions à son propre bénéfice, pour 1,14 milliard d’euros, soit 751 milliards de francs CFA.

Le premier contrat de désendettement et de développement avait été adopté en 2012, au moment de l’accession du président Ouattara au pouvoir, et le deuxième en 2014, pour un montant cumulé des trois contrats de quelque 2,9 milliards d’euros entre Paris et Yamoussoukro. Cette mesure, entérinée mercredi par les deux ministres, vise « à mobiliser, au niveau tant bilatéral que multilatéral, les financements nécessaires aux besoins des pays en développement, en particulier en Afrique », indique le ministère français dans un communiqué.

Une bulle d’oxygène

Le contrat de désendettement et de développement, ou C2D, est un outil consistant pour un État pauvre et endetté à voir le remboursement de sa dette issue de l’aide publique au développement transformée en subventions à son propre bénéfice.

Concrètement, la Côte d’Ivoire va rembourser une partie de sa dette à la France, mais ce montant sera placé sur un compte, sous la supervision de l’Agence française de développement (AFD), pour financer des projets de développement chez elle. Le pays a déjà indiqué qu’il mettrait l’accent à travers son plan national de développement, entre 2021 et 2025, sur l’éducation, la formation, l’emploi et la santé, ainsi que sur le développement urbain et l’agriculture.

Avec une croissance de l’ordre de 8 % par an en moyenne depuis 2012, l’économie ivoirienne est l’une des plus dynamiques et diversifiées du continent. Après un léger ralentissement à 6,9 % en 2019, le pays devrait pâtir des conséquences de la pandémie de Covid-19 en 2020, les perspectives du FMI tablant sur 2,7 % de croissance du PIB cette année. Cependant, le rebond pourrait être particulièrement fort en 2021, à 8,7 %.

Depuis la création du mécanisme en France, en 2001, 18 États en ont bénéficié, dont 15 en Afrique, parmi lesquels le Cameroun, la Guinée, la Mauritanie et le Malawi. Le total des fonds engagés dans ces dispositifs s’élevait, avant la signature du troisième contrat par la Côte d’Ivoire, à 4 milliards d’euros, selon les statistiques du ministère français de l’Économie.

Par Le Point avec AFP

États-Unis: Joe Biden annonce le don de plus de 1,5 million de doses de vaccins à sept pays africains

juillet 22, 2021
Vaccination contre le Covid-19 à l’hôpital Central de Yaoundé, le 12 avril 2021

Selon la Maison-Blanche ce don se fait « sans condition » et ne doit pas être considéré comme une réponse à la très active diplomatie vaccinale chinoise.

Le stock de vaccins que les États-Unis s’apprêtent à offrir au continent est composé de doses des laboratoires Johnson & Johnson, qui ont l’avantage de ne nécessiter qu’une injection, au lieu de deux pour la plupart des sérums du marché. Le don se fera par l’intermédiaire de Covax, l’initiative internationale mise en place par l’OMS, CEPI et GAVI. De quoi renforcer significativement l’engagement diplomatique et humanitaire des autorités américaines envers l’Afrique, mis à mal durant les années Trump.

« Ayant passé l’essentiel de ma carrière dans l’administration à travailler sur l’Afrique – en particulier le Sénégal, le premier pays africain où je me suis rendue – je mesure l’impact que peut avoir l’aide américaine sur nos partenaires du continent et sur la vie des populations », explique Dana Banks, Senior Director pour l’Afrique du National Security Council. A ses yeux, cette nouvelle « initiative de partage des vaccins est une démonstration supplémentaire de notre engagement ».

Les doses qui vont être distribuées sont destinées aux pays suivants :

  • 303 050 doses pour le Cameroun
  • 302 400 doses pour le Lesotho
  • 302 400 doses pour la Centrafrique
  • 151 200 doses pour la Gambie
  • 151 200 doses pour la Sénégal
  • 151 200 doses pour le Niger
  • 151 200 doses pour la Zambie

L’annonce américaine intervient alors que la Chine renforce significativement ses distributions de vaccins en Afrique. La semaine dernière, Pékin a ainsi envoyé un nouveau stock de 4 millions de doses sur le continent, selon le rapport hebdomadaire de traçage des dons mis en place par The China Africa Project. Difficile pour l’administration Biden d’affirmer qu’elle n’est pas lancée dans un bras de fer avec les autorités chinoises.

Un officiel à la Maison-Blanche a tenu à expliquer à nos confrères de The Africa Report que le don de 25 millions de doses de vaccins à Covax par les États-Unis et destinées à l’Afrique – une quantité presque équivalente aux 27,9 millions de doses promises par Pékin – n’a aucunement pour but d’obtenir des concessions minières : « Nos vaccins sont offerts sans conditions, assure-t-il. Nous faisons cela dans le but de sauver des vies. Comme le président l’a dit : dans notre combat commun contre le virus, les États-Unis seront l’arsenal vaccinal du monde. »

La situation épidémique dans les sept pays qui vont recevoir les dons américains est la suivante :

Centrafrique

On compte à ce jour 7 147 contaminations au Covid-19 en République centrafricaine, dont 98 décès. Le pays est touché par le variant Alpha, 50 à 75 % plus contagieux que les souches habituelles et susceptible de toucher plus facilement les enfants, mais sans provoquer de formes plus graves de la maladie. Début juillet, le pays a reçu des vaccins chinois. Selon Pierre Somse, le ministre de la Santé, « ces dons de vaccins arrivent au moment opportun, grâce à eux la République centrafricaine sera mieux équipée pour lutter contre le coronavirus. »

Cameroun

L’an dernier, le Cameroun a dû faire face simultanément au Covid-19 et au choléra. On y compte à ce jour 81 467 contaminations et 1 330 décès. En avril, le pays a reçu 591 000 doses, dont 200 000 fournies par les Chinois de Sinopharm et 391 000 par Oxford AstraZeneca. Mais un cinquième seulement de ce stock a été administré. Le ministère de la Santé a, parallèlement, approuvé la diffusion d’un remède à base de plantes élaboré par l’archevêque Samuel Kleda, présenté comme un « adjuvant » dans la lutte contre le virus.

Gambie

La troisième vague de contamination frappe ce pays de 2,3 millions d’habitants depuis le début du mois de juillet. Le gouvernement a annoncé que le respect des mesures de prévention telles que le port du masque et la distanciation sociale étaient des impératifs et que leur violation pouvait être sanctionnée d’une amende de 1 000 dalasis (20 dollars). La vaccination a commencé en mars avec un stock d’AstraZeneca mais, le 17 juin, le pays avait épuisé ce stock. Banjul a ensuite homologué le vaccin de Sinopharm et a recommencé à vacciner le 17 juillet, mais du fait des faibles quantités disponibles, un seul site est actuellement ouvert. Le pays compte à ce jour 6 920 contaminations et 190 morts. Selon le ministère de la Santé, un pic de contaminations a été observé durant la semaine du 5 au 12 juillet, avec une augmentation de 13 %. Au 19 juillet, 40 810 doses de vaccins avaient été administrées.

Lesotho

Avec la troisième vague, le Lesotho a vu arriver sur son sol le variant Beta. Identifiée en Afrique du Sud en août 2020, cette souche se répand plus rapidement que les autres et présente un risque plus élevé de réinfection. Le pays recense 12 630 contaminations et 349 décès et dispose actuellement de doses Johnson & Johnson et Oxford AstraZeneca.

Niger

La population du Niger (23,9 millions d’habitants) est l’une des plus jeunes au monde, ce qui lui a permis jusqu’à maintenant d’être relativement préservée du coronavirus. On compte 5 594 cas et 194 décès et le pays semble être resté à l’écart des principales vagues de contaminations. Il a déjà reçu 400 000 doses de Sinopharm de la part de Chine et 25 000 doses d’AstraZeneca données par l’Inde. Au 19 juillet, 401 133 doses avaient été administrées. Le pays n’impose à ce jour aucune restriction et toutes les entreprises fonctionnent normalement. Comme le dit le ministre du Pétrole, Sani Issoufou : « Ici, nous vivons encore comme si nous étions en 2019. »

Sénégal

Ayant fermé ses frontières et suspendu les vols internationaux dès le début de la pandémie, en 2020, le pays – qui a aussi été l’un des premiers à mettre en place un couvre-feu – avait réussi à se préserver. L’état d’urgence, renouvelé en janvier dernier, a pris fin en mars, les restrictions étant alors en partie levées. Le couvre-feu a pris fin et les frontières ont été rouvertes aux non-nationaux. Même si le port du masque reste théoriquement obligatoire, il semble avoir été abandonné par l’essentiel de la population et avec les vacances qui approchent, les craintes augmentent avec  les risques liés aux voyages. Le président Macky Sall s’est dit prêt à prendre les mesures nécessaires en cas de hausse du taux de contamination. Le niveau est actuellement au plus haut avec 950 nouveaux cas par jour.

Le Sénégal a commencé à vacciner le 23 février 2021 avec un premier stock de 82 doses de Sinopharm, puis a reçu en mars un lot d’AstraZeneca. Il a été l’un des premiers pays africains à bénéficier de l’initiative Covax. A ce jour, 52 671 doses ont été administrées. Le pays compte 54 297 contaminations et 1 246 décès.

Zambie

La Zambie subit de plein fouet la troisième vague de la pandémie, avec 1 300 nouveaux cas par jour. Le pays a reçu deux livraisons d’AstraZeneca et environ 2,8 % de la population a reçu au moins une dose de vaccin. Selon Kennedy Malama, secrétaire permanent en charge des services techniques au ministère de la Santé, les doses de Johnson & Johnson promises seront acheminées vers les provinces rurales, où la demande est forte, « le plus rapidement possible ». Il estime aussi que la Zambie pourrait être frappée par une quatrième vague d’ici à la fin de l’année.

Avec jeune Afrique par Nicholas Norbrook

Bulgarie : les députés et les ministres offrent leur salaire à la santé publique

avril 7, 2020

Le don des députés s’élèvera à 1,44 million de leva, soit environ 740.000 euros, pour la période de confinement.

Le Parlement bulgare, le 30 mars.
Le Parlement bulgare, le 30 mars. Reuters

Les députés et les ministres bulgares feront don de leur salaire au système de santé publique tant que les mesures de confinement en raison de l’épidémie de Covid-19 restent en vigueur, a décidé le Parlement lundi soir.

Décidant de prolonger jusqu’au 13 mai l’état d’urgence qui permet au gouvernement d’imposer des mesures de confinement, les députés ont fait preuve d’une rare unanimité en soutenant une proposition du parti conservateur au pouvoir, Gerb, de renoncer à leur salaire à partir du 1er avril.

740.000 euros de dons

Cette mesure comptera aussi pour les membres du gouvernement et leurs cabinets politiques, ainsi que pour les chefs d’agences gouvernementales. Le don des députés s’élèvera à environ 1,44 million de leva (740.000 EUR) pour la période de confinement.

Le parlement a voté lundi une actualisation du budget 2020, adoptant un déficit de 3%, alors qu’un budget équilibré avait été voté auparavant. Par ailleurs une hausse importante du chômage, jusqu’à 6,2% est désormais prévue, 42.000 nouveaux chômeurs s’étant enregistrés depuis le début de la crise du nouveau coronavirus.

Avec 549 cas confirmés et 22 morts du coronavirus, la Bulgarie reste relativement peu touchée par l’épidémie. Pays le plus pauvre de l’Union européenne, elle avait pris dès le 13 mars des mesures de confinement sévères afin de permettre à son système de santé de faire face à l’épidémie.

Par Le Figaro avec AFP

Congo/Mois de la femme : les dames de la SNPC font un don à la maison d’arrêt

mars 7, 2020

 

Le personnel féminin de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) a remis de vivres et non-vivres aux personnes incarcerées à la maison d’arrêt de la ville océane. La don a été réceptionné par le commandant Florent Marius Octave, directeur de cette structure.

 

Composé de sacs de riz, des cartons de spaghetti, de poulets, de tomate, des bidons d’huile, des boites de conserve, de non-vivres et du materiel de bureau pour l’adminstration, ce don vient à point nommé, selon le commandant Florent Marius Octave Obonga qui a souhaité sa pérennisation. « L’initiative des femmes de la SNPC est louable. Et si bon nombre d’entreprises paraétatiques ou privés volaient au secours à cette administration carcérale, notamment de nos concitoyens en détention, dans une phase essentiellement conjoncturelle à cause de la crise mondiale, c’est un satisfecit, je suis très content car cela vient combler tant soi-peu nos attentes », a-t-il déclaré.

Après l’accomplissement de leur action, les femmes de la SNPC se sont dites très satisfaites d’avoir réalisé un geste d’amour. « Nous avons l’habitude de faire les dons pendant les fêtes de 8 mars dans les maternités, les hôpitaux. Mais, cette année, nous avons pensé à la maison d’arrêt. Quand nous sommes venues visiter la structure, le directeur chargé des affaires sociales nous a dit  qu’ils étaient dans le désarroi. Après cette action, nous avons les sentiments d’avoir comblé un vide et nous sommes heureuses qu’il soit content de notre geste», a indiqué, Danielle Dinga Mboualé, contrôleur de gestion à la SNPC et déléguée du personnel.

Pour la fête 8 mars, Danielle Dinga Mboualé a précisé : « Le 8 mars n’est pas la fête du pagne, mais un moment de s’asseoir pour faire le bilan de la lutte des femmes pour l’égalité. Il s’agit de regarder ce qu’on a déjà fait et réaliser et ce qui reste à faire .» Prenant la parole  à son tour, le chef d’établissement SNPC Pointe-Noire, Chritian Mabiala, a noté que ce sont les femmes qui ont eu l’idée de faire un don à la maison d’arrêt non seulement pour les prisonnier mais aussi à l’endroit de l’administration pour améliorer les conditions de travail en leur offrant deux bureaux et des chaises. «C’est un geste tout à fait généreux du personnel féminin de la SNPC », a-t-il dit. Avant de quitter la structure carcérale, les bienfaitrices ont exhorté les femmes incarcerées. Elles leur ont demandé de prier et de garder l’espoir de retrouver leur liberté un jour.

 

Avec Adiac-Congo par Charlem Léa Itoua

Un homme d’affaires libanais va donner le chapeau d’Hitler à une fondation juive

novembre 24, 2019

 

Un homme d’affaires libanais installé en Suisse a décidé d’offrir à une fondation israélienne un chapeau haut de forme et d’autres objets ayant appartenu à Adolf Hitler remportés lors d’une vente aux enchères controversée à Munich. Abdallah Chatila, qui a fait fortune dans les diamants et l’immobilier à Genève, a déclaré à l’hebdomadaire Le Matin Dimanche qu’il avait «souhaité acheter ces objets pour qu’ils ne soient pas utilisés à des fins de propagande néonazie. Ma démarche est totalement apolitique et neutre».

Le président de l’Association juive européenne, le rabbin Menachem Margolin, s’est dit «bouleversé» par le geste du riche homme d’affaires. «Dans un monde cynique, un tel acte de gentillesse, de générosité et de solidarité nous a bouleversés», a-t-il dit. Le rabbin a ajouté que Abdallah Chatila avait accepté une invitation à se joindre à une visite d’une centaine de parlementaires européens à Auschwitz en janvier pour y recevoir un prix.

Lors de la vente organisée mercredi par la maison d’enchères allemande Hermann Historica, l’homme d’affaires a déboursé quelque 545.000 euros pour acquérir 10 lots, dont un chapeau haut de forme porté par Hitler, sa boîte à cigares, sa machine à écrire, ainsi qu’une édition de luxe de son livre Mein Kampf frappée d’un aigle et d’une svastika, ayant appartenu au dirigeant nazi Hermann Goering.

«Le populisme d’extrême droite et l’antisémitisme sont en train d’avancer dans toute l’Europe et dans le monde. Je ne voulais pas que ces objets tombent en de mauvaises mains et soient utilisés par des personnes aux intentions malhonnêtes», a-t-il dit à l’hebdomadaire suisse. La vente aux enchères avait suscité un tollé en Allemagne, notamment dans la communauté juive.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Des opposants congolais auraient mal utilisé 50.000 euros, don d’un lobby américain pour la communication

octobre 31, 2019

 


Deux opposants au régime de Denis Sassou Nguesso seraient dans le viseur d’un groupe lobbyiste américain pour utilisation à d’autres fins d’un don de 50000 euros qui devraient servir à financer la communication sur les médias internationaux. Généralement, les opposants de ce pays d’Afrique centrale concentrent leur communication sur les réseaux sociaux.

Une fois de plus l’opposition congolaise a brillé par un mauvais choix et laissé perplexe ce lobby qui avait malgré les mises en garde consenti à leur accorder une aide financière qui devrait servir à un matraquage contre le régime de Denis Sassou Nguesso dans les médias.

Comme on le dit dans le jargon congolais, ces opposants ont « bouffé » cet argent. Tout serait parti d’un contact congolais vivant à Monaco et qui a un carnet d’adresses important.

Deux opposants se passant pour des leaders au sein de cette composante, auraient été mis en relation avec un lobby américain qui finance les oppositions africaines et sud-américaines.

Selon la source rapportant l’information, les deux opposants auraient sollicité une assistance militaire pour lancer un mouvement armé de grande envergure vers Brazzaville depuis l’intérieur du pays.

Mais les américains les auraient conseillé de se pencher plutôt sur la communication par la diabolisation du régime Sassou Nguesso. Question de voir les réactions et définir une politique de réplique.

L’exemple de Moise Katumbi aurait été mis sur la table par les américains. Cet opposant de la RDC a joué un rôle important dans la diabolisation de Joseph Kabila au point où Donald Trump avait déployé des forces spéciales au Gabon prêtes à intervenir à Kinshasa pour déloger Kabila après des élections.

Ayant reçu les 50.000 euros, les deux opposants congolais n’ont jamais été vu sur aucun média important international. Un comportement qui a déçu ce lobby américain.

Sacer-infos.com par Stany Franck

Don saoudien de 150 millions de dollars au profit de Jérusalem-Est (roi Salmane)

avril 15, 2018

Dhahran (Arabie saoudite) – Le roi Salmane d’Arabie saoudite a annoncé dimanche, lors du 29e sommet arabe, un don saoudien de 150 millions de dollars au profit de l’administration des biens religieux musulmans à Jérusalem-Est.

« L’Arabie saoudite annonce un don de 150 millions de dollars pour soutenir l’administration des biens islamiques de Jérusalem », a dit le souverain en qualifiant la réunion des dirigeants arabes de « sommet de Jérusalem ».

« Je nomme ce sommet de Dhahran sommet de Jérusalem pour que tout le monde sache que la Palestine et son peuple restent au cœur des préoccupations des Arabes », a-t-il dit.

Le roi Salmane a par ailleurs annoncé un don saoudien de 50 millions de dollars au profit de l’Unrwa, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens.

Cette organisation, qui apporte son aide à plus de trois millions de personnes, traverse de sérieuses difficultés financières.

Elle a déclaré à la mi-mars ne disposer des fonds nécessaires que jusqu’à l’été, après la décision de Washington de ne plus la financer.

Pierre Krähenbühl, commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (Unrwa), a récemment expliqué que l’agence cherchait 441 millions de dollars (361 millions d’euros) pour poursuivre ses activités mais que seulement 100 millions de dollars avaient été promis par les donateurs.

Romandie.com avec(©AFP / 15 avril 2018 13h32)                                            

L’Arabie saoudite offre un stade de football à l’Irak

mars 6, 2018

Bagdad – L’Arabie saoudite a annoncé avoir offert un stade de football à l’Irak après le premier match amical en 40 ans entre les deux sélections en territoire irakien, alors que la Fifa doit se prononcer mi-mars sur l’interdiction de matches officiels dans ce pays.

Le roi saoudien Salmane ben Abdel Aziz a fait état de ce don lors d’un appel téléphonique lundi soir au Premier ministre irakien, a indiqué dans un communiqué le bureau de Haider al-Abadi.

Ce stade, qui sera construit à Bagdad, pourra accueillir 100.000 spectateurs et se trouvera au sein d’une cité des Sports, a affirmé à l’AFP le chef du bureau de presse du Premier ministre, Haider Hamada. « Une commission gouvernementale a été formée pour suivre ce dossier », a-t-il ajouté.

Le 28 février, les sélections d’Irak et d’Arabie saoudite se sont affrontées à Bassora, dans le sud de l’Irak frontalier de l’Iran, pour un match décrit comme « historique », dernier signe du rapprochement politique entamé entre Bagdad et Ryad, grand rival régional de Téhéran.

Le roi Salmane a salué cette rencontre comme un « succès », selon le communiqué, alors que le match, remporté 4 à 1 par l’Irak devant 60.000 spectateurs, était observé de près.

Le patron du football asiatique, le Bahreïni cheikh Salman ben Ibrahim Al-Khalifa, y a assisté, plaidant pour une levée de l’interdiction faite par la Fifa à l’Irak d’accueillir des matches officiels.

Le 16 mars, l’instance mondiale du football doit décider si elle lève ou non sa sanction, en place depuis les années 1990 et brièvement levée en 2012, mais de nouveau appliquée en raison des guerres et des violences qui se sont succédé en Irak.

Romandie.com avec(©AFP / 06 mars 2018 17h20)