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États-Unis: Donald Trump affirme avoir reçu la visite du FBI

août 8, 2022
Les bâtiments principaux du club Mar-a-Lago, entourés de palmiers.

Les bâtiments principaux de Mar-a-Lago, à Palm Beach, en Floride, résidence de Donald Trump Photo : Radio-Canada/Ivanoh Demers

L’ancien président américain Donald Trump a annoncé lundi que sa célèbre résidence de Floride, Mar-a-Lago, avait été « perquisitionnée » par la police fédérale (FBI).

Notre nation vit des jours sombres, ma belle demeure, Mar-a-Lago à Palm Beach, en Floride, est assiégée et a été perquisitionnée et occupée par de nombreux agents du FBI, a-t-il déclaré dans un communiqué, se disant victime d’une persécution politique.

Après avoir travaillé et coopéré avec les agences gouvernementales concernées, [je trouve que] cette perquisition non annoncée de mon domicile n’était ni nécessaire ni appropriée, a-t-il affirmé.

« Ils ont même forcé mon coffre-fort. »

Contacté par l’AFP, le FBI, qui n’a pas encore confirmé la perquisition, n’a pas souhaité faire de commentaire.

Le républicain n’a pas indiqué les raisons de cette opération policière. Il est lié, de près ou de loin, à plusieurs dossiers judiciaires en cours.

Parti avec 15 boîtes d’archives

L’intervention concernerait la potentielle mauvaise gestion de documents classifiés, qui avaient été envoyés à Mar-a-Lago, a déclaré une source proche du dossier au Washington Post.

La façon dont le milliardaire gérait ses documents officiels lorsqu’il se trouvait à la Maison-Blanche est au cœur de plusieurs enquêtes. L’ancien président est accusé d’avoir délibérément négligé certains de ses dossiers avant leur transmission pourtant obligatoire aux Archives nationales américaines.

Cette agence fédérale avait demandé à la justice américaine d’ouvrir une enquête sur ces faits, selon plusieurs médias américains. Elle avait dû récupérer en Floride 15 cartons de documents que Donald Trump avait emportés avec lui lors de son départ de Washington en janvier 2021.

Dans ces boîtes, des lettres de Barack Obama et du leader nord-coréen Kim Jong-un, une carte des États-Unis qui avait fait l’objet d’échanges houleux avec le service météo américain, mais aussi, selon le Washington Post, plusieurs documents marqués secret défense.

Les Archives nationales assurent que le républicain n’avait en aucun cas le droit de partir avec ces cartons. En vertu d’une loi de 1978, tout président américain doit transmettre l’ensemble de ses courriels, lettres et autres documents de travail à cette agence, chargée de les conserver.

Le personnel de la Maison-Blanche découvrait aussi régulièrement des liasses de papiers bouchant les toilettes, et soupçonnait le président de vouloir se débarrasser de documents, selon un livre à paraître d’une journaliste vedette du New York Times.

L’assaut du Capitole

Les sympathisants de l'ancien président voulaient empêcher la certification des résultats de l'élection présidentielle.

Les partisans de Donald Trump à l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021. Photo : AFP via Getty Images/Alex Edelman

Une commission parlementaire cherche également à faire la lumière sur le rôle que le milliardaire a joué dans l’assaut contre le Capitole le 6 janvier 2021. Ce jour-là, des centaines de ses partisans avaient semé la violence et le chaos à l’intérieur du siège du Congrès, retardant la certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

Le département de la Justice enquête sur cette attaque, mais n’a pour l’heure pas engagé de poursuites contre l’ancien président. À la fin de juillet, le secrétaire à la Justice Merrick Garland n’avait toutefois pas écarté cette possibilité.

« Nous avons l’intention de faire rendre des comptes à quiconque est responsable pénalement pour [son rôle dans] les événements autour du 6 janvier, dans une quelconque tentative d’interférer avec le transfert légal du pouvoir d’une administration à l’autre. »

Enfin, deux enquêtes, l’une civile et l’autre pénale, sont menées à New York sur des soupçons de fraudes financières au sein de la Trump Organization.

Donald Trump, toujours très populaire parmi les républicains, flirte de plus en plus ouvertement avec l’idée de se présenter à l’élection présidentielle de 2024.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

États-Unis: Des élus racontent les pressions de Trump pour invalider l’élection de 2020

juin 21, 2022
Des partisans du président Donald Trump assiègent le Capitole américain à Washington.

Le 6 janvier 2021, des milliers de partisans du président Donald Trump ont envahi le Capitole pour empêcher la validation de la victoire de son adversaire Joe Biden. Photo: AP/Jose Luis Magana

Pressions, intimidations, menaces… Le patron des élus républicains d’Arizona a raconté mardi les méthodes de Donald Trump et de ses avocats pour tenter de le convaincre de renverser le résultat de la présidentielle américaine de novembre 2020 dans cet État conservateur remporté par Joe Biden.

Le milliardaire républicain justifiait ses demandes par sa conviction que l’élection lui avait été volée en répétant des accusations de fraudes, dont il n’a jamais apporté la preuve et qui ont été balayées par les tribunaux.

Mais les partisans de Trump avaient pris d’assaut le Congrès américain le 6 janvier 2021 pour tenter d’empêcher la validation de la victoire du candidat démocrate, plongeant le pays dans le chaos pendant plusieurs heures.

Les affirmations de l’ancien président sur sa victoire en Arizona étaient fausses, a assuré Rusty Bowers, président de la chambre des représentants de cet État, devant la commission d’enquête sur cette attaque à Washington.

Quiconque dirait, n’importe où et n’importe quand, que j’ai dit que l’élection était truquée, ce ne serait pas vrai, a ajouté l’élu.

Il a également qualifié de fausses les allégations de l’avocat de l’ex-président, Rudy Giuliani, évoquant des centaines de milliers d’immigrants illégaux et de milliers de morts qui avaient voté pour Joe Biden.

Malgré plusieurs demandes, M. Bower a dit n’avoir jamais vu les preuves de ces allégations, évoquant une conversation avec l’ancien maire de New York.

Il a dit :  »nous avons beaucoup de théories, nous n’avons pas de preuves ». Et je ne sais pas si c’était une gaffe.

M. Bowers a refusé de convoquer l’assemblée locale pour invalider le scrutin, puis de remplacer les grands électeurs élus, chargés de certifier le résultat du vote, par des partisans de M. Trump.

Dans le système électoral américain, ce sont ces grands électeurs qui désignent le vainqueur de l’élection dans leur État.

Il a alors été inondé de plus de 20 000 courriels et de dizaines de milliers d’appels téléphoniques et de textos alors que des manifestants, parfois menaçants, se rassemblaient devant son domicile pour l’insulter, a-t-il raconté, les larmes aux yeux.

Des membres du comité en train de parler ou d'écouter.

Le comité responsable d’enquêter sur l’insurrection du Capitole est notamment composé de Bennie Thompson, élu démocrate du Mississippi à la Chambre des représentants, de Zoe Lofgren, représentante de la Californie au Congrès, et de Liz Cheney, représentante du Wyoming. Photo : Getty Images/Chip Somodevilla

L’équipe juridique de M. Trump a pourtant poursuivi son plan. Des partisans du milliardaire, choisis comme de grands électeurs parallèles dans les États clés remportés par Joe Biden, avaient renversé le résultat du scrutin au moyen de fausses attestations.

Mais le vice-président Mike Pence, qui présidait le vote, avait résisté aux pressions de la Maison-Blanche pour déclarer Donald Trump vainqueur.

J’ai juste pensé que c’était une parodie tragique, a commenté Rusty Bowers, qui avait voté pour le milliardaire en 2016 et le soutenait en 2020.

Brad Raffensperger, le secrétaire d’État de Géorgie, avait pour sa part reçu un appel téléphonique de Donald Trump lors duquel le président lui avait demandé de trouver près de 12 000 bulletins de vote à son nom, soit le nombre suffisant pour battre Joe Biden dans cet État du Sud contrôlé par les républicains.

Il avait là encore évoqué des fraudes électorales et des bourrages d’urnes, des accusations rejetées par les tribunaux.

Mais Brad Raffensperger n’avait pas cédé. Les chiffres sont les chiffres et nous ne pouvions pas recompter [les votes] parce que nous nous étions assurés d’avoir vérifié chaque allégation, a-t-il dit mardi devant la commission.

Il n’y avait aucun bulletin à trouver, le compte était exact et il a été certifié, a-t-il souligné.

Il a également été la cible de harcèlement et de menaces, comme Shaye Moss, simple agente électorale d’Atlanta qui avait participé au dépouillement des bulletins le soir de l’élection avec sa mère.

Donald Trump les avait accusées nommément d’être des arnaqueuses professionnelles.

Cela a bouleversé ma vie, a-t-elle dit mardi, racontant avoir reçu des messages racistes et des menaces de mort.

Depuis plus d’un an, la commission d’enquête – formée de sept démocrates et de deux républicains – a entendu plus de 1000 témoins, dont deux enfants de l’ancien président, pour faire la lumière sur les faits et gestes de Donald Trump avant, pendant et après l’attaque du 6 janvier.

La cinquième audition de la commission aura lieu jeudi, et se penchera sur les efforts du président pour faire pression sur le département de la Justice afin de rester au pouvoir.

Donald Trump, qui n’a jamais concédé sa défaite à la présidentielle, a dénoncé mardi sur les réseaux sociaux des voyous politiques qui ont criminalisé la justice à un niveau jamais vu auparavant dans notre pays.

Avec Radio-Canada

États-Unis-Enquête sur l’assaut du Capitole : « carnage » et « tentative de coup d’État » de Trump

juin 10, 2022

Le comité a rendu publics des extraits d’interrogatoires et des événements du 6 janvier en plus de donner la parole à des témoins.

Deux personnes assises devant une audience.

Le président et la vice-présidente de la commission parlementaire, le démocrate Bennie Thompson et la républicaine Liz Cheney, devant l’audience Photo : Getty Images/Pool

Le comité responsable d’enquêter sur la tentative d’insurrection au Capitole a blâmé catégoriquement Donald Trump, jeudi soir, pour les événements du 6  janvier 2021. L’assaut n’était pas une manifestation spontanée, mais bien « une tentative de coup d’État » découlant directement des efforts du président déchu pour faire invalider les résultats du scrutin de novembre.

Les grandes lignes des événements sont bien connues, mais le comité avait pour objectif d’en raconter tous les détails pour la postérité et pour éviter que le tout ne se reproduise.

On ne peut pas balayer tout ça sous le tapis, a souligné Bennie Thompson, le chef de la commission du 6 janvierLe peuple américain mérite des réponses.

Un homme à la tribune devant des drapeaux américains

Le président de la commission d’enquête du Congrès sur les événements du 6 janvier 2021, le démocrate Bennie Thompson Photo: Getty Images/Drew Angerer

Depuis près d’un an, M. Thompson et un groupe d’élus – sept démocrates et deux républicains – ont entendu plus de 1000 témoins, dont 2 enfants de l’ancien président, et épluché 140 000 documents pour faire la lumière sur les faits et gestes précis de Donald Trump avant, pendant et après cet événement qui a fait trembler la démocratie américaine.

L’audience de jeudi était la première d’une série de sept qui se dérouleront dans le prochain mois pour faire la démonstration que l’attaque était un effort concerté visant à empêcher la certification de la victoire de Joe Biden et que c’est Donald Trump qui a mis le tout en branle.

Donald Trump, grand responsable

M. Thompson a étayé les découvertes du comité voulant que Trump a mené une vaste conspiration à plusieurs niveaux pour invalider l’élection présidentielle et que l’insurrection du 6 janvier était le point culminant de cette tentative de coup d’État.

Le président Trump a mobilisé une horde violente, a lancé Liz Cheney, l’une des seules républicaines siégeant au comité et qui s’est attiré les foudres de son parti pour avoir critiqué Donald Trump dans le passé. L’attaque contre notre Capitole n’était pas une émeute spontanée, mais plutôt un plan sophistiqué en sept étapes.

Liz Chenney a les bras croisés.

Liz Chenney copréside le comité qui a enquêté sur l’assaut du Capitole. Photo : AP/ J. Scott Applewhite

Les témoignages présentés jeudi montrent à quel point M. Trump était attaché à ses propres mensonges, même son entourage martelait que Joe Biden avait bel et bien gagné. Les allégations de fraude électorale étaient de la foutaise a insisté l’ancien procureur général des États-Unis, William Barr, pourtant très fidèle au président durant son mandat, dans un interrogatoire montré pour la première fois au public.

La fille de Donald Trump, Ivanka, abondait dans le même sens lors de son interrogatoire par le comité en avril. Je respecte le procureur Barr, alors j’accepte ce qu’il a dit. Un conseiller de l’ex-président, Jason Miller, a pour sa part raconté au comité que d’autres stratèges de campagne avaient expliqué en des termes très clairs à Trump qu’il avait perdu.

L’extrême droite bien impliquée

Certains portent des drapeaux américains ou pro-Trump et grimpent dans le Capitole à travers une fenêtre qu'ils ont brisée.

Des partisans de Donald Trump, lors de l’assaut du Capitole du 6 janvier Photo : Reuters/Leah Millis

Le comité a également entendu des témoins jeudi soir, dont le documentariste britannique Nick Quested. Ce dernier a suivi des membres des Proud Boys, un groupe d’extrême droite que le Canada considère comme une organisation terroriste, lorsqu’ils ont marché du rassemblement où Donald Trump prenait la parole jusqu’au Capitole.

La veille, il a également capté des images d’une rencontre entre des membres des Proud Boys et des Oath Keepers, un autre groupe d’extrême droite. Ils avaient alors élaboré un plan pour le 6 janvier. Les images enregistrées par M. Quested au cœur de l’action ont été utilisées par le comité dans leur enquête.

Nick Quested parle dans un microphone.

Le documentariste Nick Quested Photo : AP/ Andrew Harnik

De nombreux émeutiers ont également souligné s’être déplacés à la demande du milliardaire. Bennie Thompson en veut pour preuve des commentaires de Donald Trump, comme lorsqu’il a demandé au Proud Boys de rester en retrait et aux aguets (stand back and stand by) lors d’un débat présidentiel.

Le comité a également montré une partie de l’interrogatoire d’un membre des Proud Boys qui estime que les forces de l’organisation ont probablement triplé après ce commentaire du 45e président.

C’était un carnage. C’était le chaos.

Un homme semble donner un coup de pied vers le sol en direction de la caméra.

Le comité a monté des images de caméra d’interventions où les émeutiers attaquent les policiers au sol. Photo : AP

Le comité a aussi montré des vidéos de la foule qui a perpétré les violences, de leur marche vers le Capitole jusqu’à leur incursion puis leurs attaques brutales contre des policiers et des agents de sécurité.

Les séquences enregistrées par des caméras de surveillance et des caméras d’intervention, notamment, montrent les émeutiers en train de battre les policiers avec des porte-drapeau, des bâtons de baseball et d’autres équipements.

Caroline Edwards, une policière du Capitole qui a subi une commotion cérébrale après avoir été attaquée par un membre des Proud Boys, a livré un témoignage bouleversant.

Le Capitole avait les allures d’une scène de guerre digne d’un film après des heures de combats au corps à corps avec les émeutiers, une situation pour laquelle aucun agent ne pouvait être préparé.

Caroline Edwards regarde vers le haut.

Caroline Edwards a subi une commotion cérébrale lors de l’insurrection du 6 janvier. Photo : AP/ Andrew Harnik

Nous étions là

Dans d’autres extraits, on peut voir des manifestants scander pendez Mike Pence, puisque le vice-président avait refusé d’invalider l’élection de Joe Biden. On pouvait aussi les entendre crier Nancy, Nancy en se dirigeant vers les bureaux de Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre des représentants.

Les personnes qui assistaient à l’audience ont haleté lorsque Liz Cheney a lu un témoignage racontant que lorsque Trump a appris que les émeutiers réclamaient la pendaison de Mike Pence il leur a répondu qu’ils avaient sans doute raison et qu’il le méritait.

Des élus démocrates pris aux pièges durant l’assaut étaient aussi de la partie. Un représentant du Minnesota, Dean Philips, est toujours consterné par le fait qu’un tel événement qui expose la fragilité de la démocratie puisse être blanchi par des dizaines de millions de personnes.

De nombreux républicains ont tenté de minimiser l’insurrection en reprochant aux démocrates de trop s’attarder aux événements. Nous voulons rappeler aux gens que nous étions là. Nous avons vu à quel point nous sommes passés près d’une première transition violente du pouvoir dans ce pays, a martelé M. Philipps.

La plupart des grands réseaux d’informations ont diffusé l’audience en direct, à l’exception de Fox News.

Par Radio-Canada avec Associated Press

États-Unis/Enquête sur la Trump Organization : Donald Trump coupable d’outrage au tribunal

avril 25, 2022
Donald Trump.

L’ancien président des États-Unis Donald Trump. Photo: Reuters/Cheriss May

Un juge de New York a reconnu l’ancien président Donald Trump coupable d’outrage au tribunal pour avoir refusé de se conformer à l’injonction de production de documents émise par la procureure générale de l’État, Letitia James.

Le juge Arthur Engoron, de la Cour suprême de l’État de New York, a imposé à l’homme d’affaires une amende de 10 000 $ par jour jusqu’à ce qu’il satisfasse aux exigences du tribunal.

M. Trump, je sais que vous prenez vos affaires au sérieux, et je prends les miennes au sérieux, a-t-il déclaré.

La procureure générale de l’État de New York avait présenté cette requête à la cour au début du mois, en lien avec son enquête au civil sur de possibles fraudes fiscales de la Trump Organization.

En janvier dernier, elle avait indiqué que l’enquête avait permis de mettre au jour des preuves semblant établir des pratiques « frauduleuses ou trompeuses », mais elle avait signalé son intention de poursuivre l’enquête avant de déterminer si son bureau déposerait des poursuites à l’endroit de Donald Trump ou de son entreprise familiale.

Les avocats de Donald Trump ont déjà indiqué qu’ils interjetteraient appel.

L’enquête au civil menée par la procureure générale Letitia James est distincte de l’enquête pénale du procureur du district de Manhattan, Alvin Bragg, sur la Trump Organization, à laquelle elle participe toutefois.

Radio-Canada par Sophie-Hélène Lebeuf

États-Unis: Donald Trump attendu en meeting face à ses fidèles en Arizona

janvier 15, 2022
Donald Trump attendu en meeting face a ses fideles en Arizona
Donald Trump attendu en meeting face à ses fidèles en Arizona© AFP/Archives/MANDEL NGAN

L’ex-président américain Donald Trump tiendra samedi soir un meeting dans l’Arizona, l’occasion pour lui de répéter, face à un public conquis, ses critiques contre son successeur Joe Biden et ses allégations non prouvées de fraude lors des élections de 2020.

Après avoir renoncé à une conférence de presse qu’il voulait organiser le 6 janvier, lors du premier anniversaire de l’assaut meurtrier de ses partisans sur le Capitole américain, il fera cette fois face à une foule bienveillante.

« Beaucoup de sujets seront évoqués », a-t-il expliqué vendredi dans un communiqué, annonçant son intention de réitérer ses allégations jamais étayées à propos d’une prétendue fraude massive lors de l’élection présidentielle de novembre 2020, mais aussi de parler de l’Afghanistan, l’inflation « et bien d’autres » dossiers.

« Il y aura beaucoup de monde et ce sera aussi retransmis à la télé. A samedi soir ! », a-t-il conclu.

Participera notamment à l’événement Kari Lake, candidate au poste de gouverneure de l’Arizona, à laquelle Donald Trump a apporté son soutien et qui a affirmé par le passé qu’elle n’aurait pas certifié la victoire de Joe Biden dans cet Etat-clé si elle avait été en fonctions à ce moment-là.

Le très trumpiste PDG de la société MyPillow, Mike Lindell, qui a dépensé des millions dans l’effort visant à renverser l’élection, sera aussi de la partie.

Donald Trump conserve une grande influence sur le parti républicain, dont beaucoup d’élus désirant conserver leur siège aux prochains scrutins souhaitent bénéficier de son adoubement et adhèrent donc souvent aux théories du complot suggérant que la présidentielle a été volée — ou au moins ne les infirment pas ouvertement.

Le meeting de Florence, bourgade rurale au sud-est de la capitale de l’Etat, Phoenix, sera le premier avec un public important depuis octobre pour le milliardaire, et l’affluence pourrait donner une idée de sa popularité auprès des électeurs républicains.

Donald Trump, banni de Twitter et qui depuis son départ de la Maison Blanche préférait intervenir sur des médias ultraconservateurs et acquis à sa cause, a accordé une interview mardi à la radio publique NPR.

Après avoir recommandé aux Américains de se faire vacciner contre le Covid-19 — une question politiquement sensible aux Etats-Unis –, il a coupé court à l’entretien lorsque le journaliste a remis en question ses allégations non-étayées de fraude à la présidentielle.

Son meeting interviendra par ailleurs 24 heures après l’annonce de l’abandon, par un service majeur de télévision, de la chaîne pro-Trump One America News Network (OAN).

L’ex-président a conseillé à de multiples reprises à ses sympathisants de se tourner vers cette chaîne ultraconservatrice et conspirationniste, qui tente de concurrencer Fox News chez l’électorat de droite.

Avec Le Point avec AFP

États-Unis: L’État de New York mène désormais une enquête pénale sur la Trump Organization

mai 19, 2021

L'ÉTAT DE NEW YORK MÈNE DÉSORMAIS UNE ENQUÊTE PÉNALE SUR LA TRUMP ORGANIZATION

© Reuters/Octavio Jones L’ÉTAT DE NEW YORK MÈNE DÉSORMAIS UNE ENQUÊTE PÉNALE SUR LA TRUMP ORGANIZATION

NEW YORK (Reuters) – Le bureau du procureur général de New York a déclaré mardi qu’il avait désormais ouvert une enquête criminelle sur la société de l’ancien président Donald Trump.

La procureure générale Letitia James cherche à savoir si la Trump Organization a faussement déclaré la valeur de ses propriétés pour obtenir des prêts et des avantages économiques et fiscaux.

« Nous avons informé la Trump Organization que notre enquête sur l’organisation n’est plus de nature purement civile », a déclaré Fabien Levy, porte-parole du bureau de la procureure générale, dans un communiqué.

« Nous enquêtons maintenant activement sur la Trump Organization à titre pénal, en collaboration avec le procureur de Manhattan », a-t-il déclaré.

La Trump Organization n’a pas pu être jointe immédiatement pour un commentaire. Donald Trump a déclaré que l’enquête supervisée par Letitia James, une démocrate, était motivée par des raisons politiques.

Avec Reuters par (Jan Wolfe; version française Camille Raynaud

Facebook maintient la suspension imposée à Donald Trump le 7 janvier dernier

mai 5, 2021

© Fournis par La Presse Canadienne

Les membres du conseil de surveillance quasi indépendant du réseau social ont voté en faveur du maintien de la suspension du compte de Donald Trump qui avait été décidée il y a quatre mois, le 7 janvier.

On avait alors jugé que le président américain en poste avait incité à la violence qui avait culminé avec l’insurrection meurtrière de la veille au Capitole, à Washington.

Instagram a aussi désactivé le compte du président le même jour.

Facebook a mis en place le conseil de surveillance pour se prononcer sur des questions épineuses concernant le contenu de ses plateformes, en réponse aux nombreuses critiques sur son incapacité à réagir rapidement et efficacement à la désinformation, aux discours haineux et aux campagnes d’influence néfastes.

Avec La Presse Canadienne

Donald Trump apprendra mercredi s’il pourra retrouver son compte Facebook

mai 3, 2021

L’ancien président Donald Trump découvrira cette semaine s’il peut revenir sur Facebook.

© Fournis par La Presse Canadienne

Le conseil de surveillance quasi indépendant du réseau social a dit qu’il annoncera sa décision mercredi sur une affaire concernant l’ancien président.

Le compte de Donald Trump a été suspendu pour avoir incité à la violence qui a conduit aux émeutes meurtrières du 6 janvier au Capitole.

Après des années à tolérer la rhétorique incendiaire de M. Trump, Facebook et Instagram ont désactivé ses comptes le 7 janvier, affirmant à l’époque qu’il serait suspendu «au moins» jusqu’à la fin de sa présidence.

Facebook a mis en place le conseil de surveillance pour se prononcer sur des questions épineuses concernant le contenu de ses plateformes, en réponse aux nombreuses critiques sur son incapacité à réagir rapidement et efficacement à la désinformation, aux discours haineux et aux campagnes d’influence néfastes.

– Par The Associated Press avec La Presse Canadienne

États-Unis: Donald Trump déclare la guerre au sénateur républicain Mitch McConnell

février 17, 2021

Dans un long communiqué publié mardi, Donald Trump a attaqué de façon virulente le leader de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, qui l’a acquitté samedi dernier tout en le blâmant pour l’assaut du Capitole. L’ex-président a aussi servi un avertissement : ses adversaires au sein du camp républicain le trouveront sur leur chemin.

Mitch McConnell a voté pour l'acquittement de Donald Trump, samedi, tout en le blâmant pour l'assaut du Capitole.

© POOL/Reuters Mitch McConnell a voté pour l’acquittement de Donald Trump, samedi, tout en le blâmant pour l’assaut du Capitole.

La rupture entre les deux hommes est bien consommée, après un mariage de raison qui aura duré quatre ans. Et le combat pour l’orientation future du parti est bien engagé.

«Le Parti républicain ne peut plus jamais être respecté ou fort avec des « leaders » politiques comme le sénateur Mitch McConnell à sa tête», a tonné d’entrée de jeu Donald Trump dans un communiqué de son comité politique Save America (Sauvons l’Amérique) au titre qui renvoie au «45e président des États-Unis».

Il a perdu la majorité au Sénat et «cela ne fera qu’empirer», a-t-il lâché, en disant regretter d’avoir soutenu sa réélection, qu’il attribue à son appui.

«Il ne fera jamais ce qui doit être fait, ou ce qui est bon pour notre pays», a avancé Donald Trump. Il a traité son ancien allié d’«arriviste austère, renfrogné et qui ne sourit pas» et lui a reproché d’être un politicien du «statu quo» à qui «la perspicacité politique, la sagesse, les compétences et la personnalité» font défaut.

Donald Trump l’a également accusé d’avoir contribué aux deux défaites sénatoriales en Georgie, le 5 janvier, parce qu’il ne s’était selon lui pas battu pour défendre l’intégrité électorale. Les deux élections avaient redonné aux démocrates le contrôle du Sénat.

M. McConnell avait au contraire estimé que les accusations de fraudes électorales lancées à répétition par l’ex-président, démenties par les faits, avaient repoussé les électeurs.

Samedi dernier, Mitch McConnell s’est rangé derrière son caucus, qui a majoritairement refusé de condamner Donald Trump, accusé d’« incitation à l’insurrection » dans la foulée de l’assaut du Capitole par ses partisans.

«Il ne fait aucun doute – aucun – que le président Trump est concrètement et moralement responsable d’avoir provoqué les événements [du 6 janvier]. Il n’y a aucun doute à ce sujet», a-t-il toutefois martelé dans l’enceinte du Sénat après l’acquittement de l’ancien président.

«Les personnes qui ont pris d’assaut ce bâtiment pensaient qu’elles agissaient selon les souhaits et les instructions de leur président», a déploré le leader républicain, qui a toutefois avancé que le Sénat n’avait pas le pouvoir de destituer un ancien président devenu «simple citoyen».

Plusieurs des autres républicains qui ont acquitté Donald Trump ont eux aussi invoqué l’argument constitutionnel.

Les sénateurs l’ont jugé coupable, à 57 voix contre 43, un seuil néanmoins insuffisant pour le faire condamner. Seuls sept républicains se sont joints aux démocrates.

Les républicains qui ont osé s’opposer à l’ancien président, que ce soit ces sept sénateurs ou les dix représentants qui ont appuyé la mise en accusation de Donald Trump, ont subi les foudres des partisans de leur parti. La base électorale de la formation affiche, très majoritairement, une loyauté sans faille à l’endroit de l’ex-président.

Plusieurs de ces élus ont fait l’objet de motions de censure adoptées par les instances républicaines locales.

Lutte pour l’orientation du parti

Donald Trump fait un signe de la main avant d'embarquer à bord de l'hélicoptère présidentiel Marine One, après avoir quitté la Maison-Blanche pour la dernière fois, peu après 8 h.

© AFP/MANDEL NGAN/Getty Images Donald Trump fait un signe de la main avant d’embarquer à bord de l’hélicoptère présidentiel Marine One, après avoir quitté la Maison-Blanche pour la dernière fois, peu après 8 h.

L’ex-président républicain a par ailleurs menacé de soutenir, «là où ce sera nécessaire et approprié», les candidats qui veulent «rendre sa grandeur à l’Amérique» (Make America Great Again, MAGA) et qui s’opposeront à des élus de la formation qui seront en campagne de réélection.

«Nous voulons un leadership brillant, fort, réfléchi et compatissant», a-t-il affirmé.

Dans une entrevue avec le Wall Street Journal publiée la veille, Mitch McConnell, lui, n’a pas exclu de s’impliquer dans le processus des élections primaires du parti en vue des élections de mi-mandat de 2022 afin d’améliorer les chances de ses troupes de reprendre le contrôle du Sénat.

Des républicains sortis victorieux lors des primaires de la formation ont ensuite perdu aux élections générales, a-t-il fait valoir.

Dans des districts qui ne sont acquis à aucun des deux camps, certains candidats, appréciés par la base républicaine, se sont ensuite heurtés à la fin de non-recevoir de l’ensemble des électeurs, qui trouvaient leurs positions trop extrêmes.

«Ce qui m’importe, c’est la capacité à être élu», a tranché le sénateur Mc Connell.

Ce dernier semble depuis les dernières semaines vouloir amener la formation à prendre ses distances avec un ancien président fort apprécié de la base électorale républicaine, mais qui a perdu deux fois le vote populaire.

Selon un reportage publié par le média The Hill avant le verdict, des sénateurs qui entendaient acquitter Donald Trump se réjouissaient cependant, sous le couvert de l’anonymat, que les démocrates l’aient mis en accusation, car ils estimaient qu’il sortirait discrédité de la procédure.

À l’issue du procès, le gouverneur du Maryland, le républicain Larry Hogan, très critique à l’endroit de Donald Trump, a prédit une «bataille pour l’âme du parti».

L’ancienne ambassadrice américaine aux Nations unies Nikki Haley a critiqué son ancien patron. Après l’assaut du Capitole, elle a déclaré dans une entrevue au site Politico que les républicains n’auraient «pas dû le suivre […] et l’écouter» et ne devraient «jamais laisser cela recommencer.»

Tous sont loin de partager cet empressement. Des alliés de Donald Trump, comme les sénateurs Lindsey Graham et Ron Johnson, ont au contraire blâmé le leader de la minorité au Sénat pour sa sortie de samedi.

Le résident de Mar-a-Lago reste «la force la plus puissante du parti», a assuré le sénateur Graham sur les ondes de Fox News, ajoutant que le mouvement «MAGA» devait se poursuivre.

Autre signe de la force du mouvement trumpiste, la décision des républicains de se ranger derrière leur controversée collègue conspirationniste Marjorie Taylor Greene, expulsée des comités de la Chambre des représentants auxquels elle siégeait.

Mitch McConnell avait déclaré qu’elle «ne vit pas dans la réalité» et a qualifié les théories du complot de «cancer pour le Parti républicain».

Liz Cheney, une des dirigeantes du parti à la Chambre, a au contraire, après son vote en faveur de la mise en accusation, essuyé une contestation de son leadership. Elle y a cependant survécu.

Avec Radio-Canada par  Sophie-Hélène Lebeuf 

États-Unis: Le second procès en destitution de Trump débutera dans la semaine du 8 février

janvier 23, 2021

Les premiers arguments en faveur de la destitution de Donald Trump, qui est accusé « d’incitation à l’insurrection », devraient être entendus par le Sénat américain dans la semaine du 8 février.

Le leader de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a annoncé l'échéancier convenu avec le camp républicain en vue du procès en destitution de l'ex-président américain Donald Trump.

© Drew Angerer/Getty Images Le leader de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a annoncé l’échéancier convenu avec le camp républicain en vue du procès en destitution de l’ex-président américain Donald Trump.

Le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, en a fait l’annonce vendredi, au terme de discussions avec le chef des républicains à la Chambre haute, Mitch McConnell.

Selon l’échéancier convenu, l’acte d’accusation sera transmis au Sénat lundi soir prochain. Les sénateurs prêteront serment le lendemain. Les deux parties auront par la suite le temps de se préparer en vue du procès.

Le 2 février, l’ex-président devra présenter sa réponse à l’acte d’accusation, tandis que les représentants de la Chambre devront dévoiler les éléments de preuve qu’ils comptent évoquer.

Viendra ensuite le tour des avocats de M. Trump, le 8 février. Le même jour, la Chambre devra présenter sa réplique à la réponse de l’ex-président.

Et le 9 février, les plaidoiries d’ouverture pourront s’amorcer.

Le procès se trouve donc repoussé d’au moins deux semaines, ce qui doit donner le temps à la Chambre haute de confirmer les nominations de Joe Biden au sein de son administration. Un argument qu’avait évoqué Mitch McConnell afin de retarder le début des débats. Le républicain avait ainsi fait valoir qu’il était dans l’intérêt de l’administration Biden d’attendre.

«La mise en accusation par la Chambre a été plus rapide et minimaliste que jamais. L’étape suivante ne peut pas être un procès insuffisant au Sénat», avait-il insisté, plaidant pour que le procès ne débute pas avant la mi-février.

Joe Biden, qui a indiqué à maintes reprises que les modalités du procès étaient entre les mains du Congrès, a réagi vendredi au consensus trouvé par les deux camps. «Plus nous avons de temps pour nous préparer, mieux c’est», a-t-il indiqué aux journalistes.

Un peu plus tôt dans la journée, la cheffe de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi, avait fait savoir que les neuf «procureurs» du camp démocrate étaient «prêts à défendre leur dossier devant les 100 sénateurs qui serviront de juges pendant le procès».

Ces «procureurs», qui sont en réalité des élus démocrates de la Chambre menés par Jamie Raskin, traverseront donc les couloirs du Congrès, lundi, pour apporter l’acte d’accusation dans l’hémicycle du Sénat, où ils le liront aux sénateurs.

Les démocrates se sont dits déterminés à boucler ce procès rapidement, jugeant qu’il ne serait peut-être même pas nécessaire d’appeler des personnes à témoigner, les procureurs ayant été eux-mêmes témoins de la tentative d’insurrection au Capitole.

L’un des procureurs, le représentant de la Californie Ted Lieu, a expliqué vendredi que les démocrates auraient préféré concentrer leurs énergies à faire adopter de nouvelles lois. «Mais nous ne pouvons pas ignorer» ce qui s’est produit le 6 janvier dernier, a-t-il déclaré.

Donald Trump est accusé d’avoir encouragé ses partisans à se lancer à l’assaut du Capitole, au moment où les élus du Congrès certifiaient la victoire de son rival démocrate à la présidentielle.

«Vous ne reprendrez jamais notre pays en étant faibles. Vous devez montrer de la force et vous devez être forts», avait-il lancé à ses partisans quelques instants avant qu’ils n’envahissent le Capitole. Cinq personnes sont mortes dans cette attaque.

Butch Bowers contre les démocrates

L'avocat de la Caroline du Sud, Butch Bowers, de son vrai nom Karl S. Bowers Jr, représentera l'ex-président Donald Trump dans son deuxième procès en destitution.

© U.S. AIR FORCE/U.S. AIR FORCE via Reuters L’avocat de la Caroline du Sud, Butch Bowers, de son vrai nom Karl S. Bowers Jr, représentera l’ex-président Donald Trump dans son deuxième procès en destitution.

L’ex-président américain a choisi l’avocat Butch Bowers pour assurer sa défense. Spécialisé en processus électoral et en éthique, M. Bowers est une figure connue des cercles républicains.

Traiter un dossier d’une telle envergure constituera une première dans sa carrière.

Lors de son premier procès en destitution, M. Trump s’était entouré d’une foule d’avocats, dont Alan Dershowitz, Kenneth Starr et Jay Sekulow, qui le représentait dans l’enquête sur la Russie.

Selon ce dernier, Butch Bowers peut compter sur des années d’expérience durant lesquelles il a représenté nombre d’élus et de personnalités politiques dans la tourmente.

Parmi les causes qu’il a défendues, on trouve celle de l’ancien gouverneur de la Caroline du Sud Mark Sanford, qui a échappé à une procédure de mise en destitution.

«C’est un excellent avocat avec une excellente réputation qui comprend le droit et la politique», a assuré M. Sekulow, vendredi.

Donald Trump est devenu le premier président de l’histoire des États-Unis à être mis en accusation deux fois par la Chambre des représentants.

Le premier de ces procès avait été lancé fin 2019, après que M. Trump eut été accusé d’avoir demandé à l’Ukraine d’enquêter sur le fils de Joe Biden. Le Sénat, contrôlé par les républicains, l’avait rapidement acquitté.

Or, cette fois-ci, des élus républicains se sont montrés très critiques à l’égard de Donald Trump. Même Mitch McConnell, qui avait été l’un de ses plus solides alliés pendant sa présidence, a indiqué qu’il n’excluait pas de le juger coupable.

Selon les règles stipulées dans la Constitution, un seuil des deux tiers des voix est requis pour qu’un président soit condamné. Il faudrait donc que 17 sénateurs républicains se rallient aux 50 démocrates pour que cette majorité soit atteinte.

Si le Sénat venait à déclarer Donald Trump coupable, ce dernier ne pourrait être destitué, mais il deviendrait alors inéligible au poste de président des États-Unis; un nuage qui viendrait assombrir son projet potentiel de briguer l’investiture de la Maison-Blanche une nouvelle fois, à la présidentielle de 2024.

Avec CBC/Radio-Canada