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Canada: Comment éviter de se faire saisir de la nourriture aux douanes?

juin 29, 2022

Qu’est-ce qu’il est possible de rapporter, ou pas, au pays? Répondre à cette question n’est pas si simple : les règles et les exceptions sont multiples et complexes, et peuvent varier dans le temps. L’épicerie vous aide à y voir plus clair.

Un douanier tient dans ses mains des saucissons qu'il a sortis d'une valise.

Les règles sur les aliments qu’il est possible de rapporter ou non au pays sont complexes. Photo : Radio-Canada/L’Épicerie

Chaque année, plus de 40 000 aliments sont saisis au Canada. « Ça peut sembler bénin de rapporter un fruit ou un restant de lunch qu’on a pris en France ou ailleurs. Mais les conséquences peuvent être désastreuses rapidement », prévient Maxime Sauriol, maître-chien à l’Agence des services frontaliers du Canada.

Les aliments, qu’ils soient importés par voie maritime, terrestre, aérienne ou ferroviaire, doivent être vérifiés. La surveillance des produits alimentaires s’avère primordiale pour protéger les écosystèmes de maladies, de parasites ou d’espèces envahissantes qui pourraient s’immiscer au pays.

Des chiens pour détecter les aliments interdits

Les chiens ne sont pas uniquement utiles pour détecter des drogues cachées dans des bagages. Une trentaine de chiens travaillent un peu partout au Canada afin de détecter les aliments interdits d’entrée au pays.

Un homme et un chien dans un aéroport

Maxime Sauriol, maître-chien à l’Agence des services frontaliers du Canada, en compagnie de Gonzo Photo : Agence des Services Frontaliers du Canada (ASFC)

Le chien de Maxime Sauriol, Gonzo, est entraîné pour détecter les odeurs d’aliments qui présentent un risque plus élevé : le porc, le poulet, le bœuf, les pommes, les prunes, les bulbes et la terre.

Les 10 aliments les plus saisis au pays

  1. Porc
  2. Bovin
  3. Volaille
  4. Végétaux
  5. Autres produits à base de viande
  6. Lait en poudre
  7. Beurre
  8. Autres produits animaliers
  9. Graisse de lard
  10. Viande de mouton

Des règles complexes

Les règles et les exceptions sont multiples et complexes, et elles peuvent varier dans le temps. Impossible pour les voyageurs de bien les connaître.

Ça dépend ça arrive d’où, ça va où. Ça dépend même s’il y a un transit qui est fait dans une autre province, explique l’agent des services frontaliers.

Même pour moi et pour les agents, c’est un travail de tous les jours. C’est en constante évolution, au gré des éclosions de maladies, des pandémies. C’est assez complexe.

Les éléments à retenir

De manière générale, les aliments transformés commercialement comme les bonbons, les chips, les mélanges montagnards sont sujets à moins de restrictions.

Mais quand on parle d’aliments frais en général, il y a des restrictions qui vont s’appliquer, ou à tout le moins une surveillance est faite. Les viandes fraîches, les viandes qui n’ont pas subi de transformation ou de cuisson ou qui ne sont pas stériles… Ces produits sont habituellement soumis à plus de restrictions, dit Maxime Sauriol.

Les agents vont aussi vérifier la présence de terre sur les légumes, puisque la terre est un vecteur important de maladies.

Pour les fruits, la règle est un peu contre-intuitive : si ces fruits poussent aussi au Canada, des restrictions y sont associées. La raison derrière ça, c’est qu’on ne veut pas apporter des espèces ou des insectes qui pourraient parasiter le même aliment au Canada, explique l’agent.

« Des fruits frais qui ne poussent pas au Canada, comme des papayes, des mangues, des clémentines, des dattes, ce sont des articles qui seraient admissibles sans problème. »— Une citation de  Maxime Sauriol, maître-chien, Agence des services frontaliers du Canada

Il est recommandé de garder les emballages d’origine des aliments et les factures afin de faciliter la confirmation de la provenance.

Des restrictions reliées à la grippe aviaire

En raison des foyers d’éclosion actuelle de la grippe aviaire, le poulet provenant de plusieurs États des États-Unis, qu’il soit frais, cuit, en sandwich ou sous vide est interdit. La même restriction s’applique actuellement pour les œufs des États-Unis.

Les voyageurs et les voyageuses peuvent aussi consulter le site de l’Agence des services frontaliers du Canada(Nouvelle fenêtre) pour plus d’informations.

Une personne tend son passeport aux douanes.

Dans le doute, il vaut mieux déclarer tous les aliments que l’on rapporte au pays. Photo : Getty Images/Istockphoto/Peopleimages

Une seule règle pour le voyageur : déclarer

Qu’on arrive des États-Unis ou d’ailleurs dans le monde, il y a une règle simple à suivre : déclarer. Nous, tout ce qu’on demande aux voyageurs, c’est qu’ils fassent une déclaration qui est exacte, véridique et complète, dit Maxime Sauriol.

Ne pas déclarer les produits alimentaires à votre retour au Canada peut entraîner la confiscation de l’aliment, un avertissement ou une sanction pouvant aller jusqu’à 1300 $ accompagnée ou non d’une poursuite judiciaire.

On est conscients que les voyageurs ne sont pas au courant de toutes les exigences sanitaires. Ça, c’est le travail de l’agent frontalier qui va faire la vérification par la suite, conclut l’agent.

Le reportage « Des aliments confisqués aux douanes » de Barbara Ann Gauthier et Caroline Gagnon est diffusé ce mercredi à l’émission L’épicerie, 19h30 à ICI Télé.

Par Élise Madé avec les informations de Barbara Ann Gauthier

Saisie de 7,4 tonnes de cannabis par les Douanes en Méditerranée

mai 26, 2019

 

Les Douanes, appuyées par la Marine nationale, ont annoncé samedi la saisie de 7,4 tonnes de cannabis sur un bateau rapide, jeudi lors d’une opération en pleine mer Méditerranée, à une centaine de kilomètres des côtes algériennes.

L’opération a permis l’arrestation de trois trafiquants qui se trouvaient à bord. Ils ont été conduits, ainsi que leur embarcation et la drogue, à Toulon, où ils ont été remis à la justice samedi.

Les trois hommes ont été placés en garde à vue.

La drogue, empaquetée dans quelque 230 colis, représente un montant estimé à 52 millions d’euros à la revente. Les enquêteurs étaient samedi en train de constituer les scellés sur les colis de drogue.

Jeudi matin, un avion de surveillance des douanes a repéré l’embarcation suspecte, une vedette bleu foncée difficilement détectable, qui croisait dans les eaux internationales.

Grâce à ses caméras, l’avion a suivi l’embarcation à haute altitude, hors de vue des trafiquants, pour éviter qu’ils ne se sabordent ou qu’ils ne mettent le feu à leur embarcation.

Deux patrouilleurs de la Marine nationale et de la Douane se sont rendus sur les lieux, et dans l’après-midi, l’assaut a été donné par une équipe de 12 militaires et 8 douaniers à bord de canaux pneumatiques rapides.

Les trafiquants, détenteurs de passeports turcs, ont spontanément reconnu transporter de la drogue dans leur embarcation, semble-t-il un ancien bateau de course. «Ils n’étaient pas armés et n’ont pas opposé de résistance», a précisé lors d’une conférence de presse Max Ballarin, directeur des services de garde-côtes des douanes en Méditerranée.

«Cette saisie traduit l’importance du trafic de cannabis», qui «inonde le marché» européen et notamment les cités marseillaises, a souligné le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux, lors de ce point presse à la base navale de Toulon.

Son parquet et ses magistrats spécialisés de la JIRS (juridiction interrégionale spécialisée) ont été chargés de l’enquête, ouverte initialement à Toulon.

Selon les enquêteurs, le bateau, avec 14.000 litres de carburants dans les réservoirs, faisait probablement route sur un axe qui va des régions de production, au Maroc, à des zones livrées au chaos en Libye, zones dites de «rebond» et qui permettent ensuite de la réexporter vers l’Europe.

«Cette route orientale est plus complexe pour les autorités françaises» qui luttent contre le trafic de stupéfiants, a commenté M. Ballarin.

Cette saisie, rare, se distingue de celles faites sur des navires plus petits, des semi-rigides limités à des distances plus courtes, ou des voiliers, dans la mer d’Alboran entre Maroc et Espagne, a-t-il souligné.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Les rebelles du Séléka s’approchent de Bangui

décembre 26, 2012

Moins de 24 heures après avoir déclaré une trêve, la rébellion centrafricaine de la coalition Sékéla continue son avancée vers Bangui. Elle n’est plus qu’à environ 350 km de la capitale.

La trêve n’aura donc duré que quelques heures. Après avoir déclaré, lundi, « l’arrêt de ses opérations », les rebelles de la coalition du Séléka ont repris leur offensive, mardi 24 décembre, et se sont emparés hier de la ville de Kaga Bandoro dans le centre-nord du pays à environ 340 km de la capitale centrafricaine Bangui. « Ils sont entrés (…) en véhicule et à moto, et ils se sont mis à tirer à l’arme lourde en direction des points stratégiques : base du détachement militaire, gendarmerie, poste des douanes, police », a déclaré à l’AFP une source militaire. Kaga Bandoro est le quatrième chef-lieu de préfecture du pays a être attaqué et occupé par la rébellion, après Ndélé (nord), Bria (centre), et Bambari (centre sud), désormais présente à l’est et au nord de Bangui.

Rebelles et pouvoir se rejettent la responsabilité de la reprise des combats. Les premiers accusent Bangui d’avoir rompu la trêve quand les autorités estiment que le Séléka n’a pas respecté sa promesse de suspendre son offensive. Lundi, la coalition avait annoncé « l’arrêt de ses opérations » et demandé au président centrafricain un cessez-le-feu.

La coalition du Séléka est dirigée par Michel Am Nondokro Djotodia (63 ans). Civil, ex-fonctionnaire au ministère des Affaires étrangères et ex-consul à Nyala, au Soudan, cet originaire de la Vakaya avait déjà participé à une rébellion à la fin de 2006 avant de se réfugier à Cotonou, au Bénin. Le Séléka affirme avoir repris les armes pour réclamer l’application des différents accords de paix signés entre 2007 et 2011, qui prévoyaient notamment un programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion de ses soldats.

Bangui se dit prêt à négocier, mais demande au préalable à la rébellion de se retirer des positions conquises depuis le 10 décembre. « Le gouvernement est prêt, non seulement à signer un cessez-le-feu, mais à aller dialoguer avec les rebelles, avec l’opposition, pour l’avenir de notre pays », a réaffirmé le ministre centrafricain de l’Administration du territoire, Josué Binoua, sur RFI.

Quid des négociations de Libreville ?

Face à la rébellion, l’armée régulière, sous-équipée, démotivée et mal organisée, a démontré sa faible capacité de riposte, en particulier au moment de la prise ultra-rapide de Bambari, qui était pourtant l’une de ses places-fortes. Comme c’est le cas lors de chaque offensive, c’est presque sans résistance que la rébellion s’est emparée de Kaga Bandoro, que les Forces armées centrafricaines (FACA) avaient abandonnée dès lundi soir pour se regrouper à Dékoa, au sud.

Si les rebelles ne sont pas encore aux portes de Bangui, la présence d’éléments de l’armée tchadienne, qui avait déjà aidé François Bozizé à combattre les rébelles dans le nord en 2010, y est pour beaucoup. Le contingent tchadien, déployé sur les deux axes qui mènent à la capitale, compte environ 350 soldats. Un des groupes est basé à Sibut, à 5 heures de route de Kaga Bandoro, l’autre à Bossangoa.

Cette nouvelle offensive rebelle rend difficile l’application des accords de Ndjamena, signés vendredi 21 décembre lors du sommet des chefs du sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). Les chefs d’État avaient appelé à un dialogue entre le gouvernement centrafricain, l’opposition et les rebelles, à Libreville, « sans délai ».

Jeuneafrique.com Par Vincent Duhem