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Syrie: au moins 16 morts dans un raid aérien sur un lycée

septembre 29, 2013

BEYROUTH – Au moins 16 personnes, en majorité des lycéens et des enseignants, ont été tuées dimanche dans un raid de l’aviation du régime contre un établissement scolaire à Raqa, ville rebelle du nord de la Syrie, a indiqué une ONG.

L’aviation syrienne a bombardé l’entrée d’un lycée technique dans la ville de Raqa, causant la mort de 16 personnes, dont dix écoliers de moins de 18 ans, et en blessant de nombreuses autres, dont certaines sont dans un état grave, a affirmé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), selon un nouveau bilan.

L’Observatoire, qui s’appuie sur un large réseau de militants à travers le pays, a mis en ligne une vidéo particulièrement atroce montrant des corps déchiquetés, l’un d’eux se trouvant sous des livres et des cahiers de classe.

C’était la panique, il y avait des enfants qui pleuraient dans l’école et essayaient de se cacher, a raconté un témoin à l’OSDH.

Les rebelles se sont emparés le 6 mars de Raqa, devenue ainsi l’unique capitale provinciale aux mains des insurgés. Actuellement, la ville est contrôlée principalement par les jihadistes de L’Etat islamique d’Irak et du Levant (EIIL).

Par ailleurs, dans le sud, à l’issue de quatre jours de violents combats, au cours desquels 26 militaires et un très grand nombre d’insurgés, dont sept non-syriens, ont été tués, les rebelles se sont emparés d’un poste de douane et occupent désormais une bande de terrain allant de la localité de Deraa vers le plateau du Golan à l’est, a affirmé l’OSDH.

Cependant, un haut responsable des services de securité a affirmé à l’AFP qu’on ne peut pas dire que les groupes terroristes ont pris le contrôle de telle ou telle position, car souvent la situation change et les combats se poursuivent.

Amman a protesté auprès de Damas, après la chute d’un obus à Ramtha, sur son territoire, jeudi soir.

Quatorze corps de membres des Forces de défense, supplétifs du régime, tués la veille à Zamalka, près de Damas, ont été transportés dimanche à Homs, dans le centre du pays dont ils sont originaires, selon l’OSDH. Une source de sécurité a affirmé que des combats ont eu lieu à Jobar et Zamalka (est).

Toujours selon l’OSDH, au moins 19 soldats ont été tués et 60 blessés dans une offensive des rebelles dans la nuit de samedi à dimanche contre des postes militaires à Nasseriya al-Qalamoun, au nord de Damas.

Il y a aussi des victimes dans les rangs des rebelles qui ont réussi à s’emparer de plusieurs positions, a précisé l’OSDH.

Pour sa part l’armée a affirmé avoir tué un grand nombre de rebelles à Nashabiyé, au nord de la capitale.

Romandie.com avec (©AFP / 29 septembre 2013 16h08)

Assad remercie Moscou pour son soutien face à l’attaque féroce contre Damas

septembre 18, 2013

DAMAS – Le président syrien Bachar al-Assad a remercié mercredi la Russie pour son soutien à son pays, face à l’attaque féroce dont il fait l’objet, en recevant à Damas le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, a rapporté la télévision d’Etat.

Il a estimé, à l’occasion, que la position russe, opposée à la menace d’un recours à la force contre la Syrie si elle ne renonce pas à ses armes chimiques, pouvait contribuer à créer un nouvel équilibre mondial.

Le président Assad a exprimé, durant l’audience, ses remerciements à la Russie pour ses positions de soutien à la Syrie face à l’attaque féroce dont elle fait l’objet et au terrorisme soutenu par des pays occidentaux, régionaux et arabes, a indiqué la télévision.

Les positions russes sur la crise syrienne suscitent l’espoir d’une nouvel équilibre mondial, a ajouté le président syrien, selon la télévision d’Etat.

M. Riabkov, arrivé à Damas mardi soir, a accusé de parti pris les inspecteurs de l’ONU qui ont enquêté sur une attaque chimique en Syrie, et a affirmé avoir reçu de Damas des éléments appuyant la thèse d’une provocation des rebelles.

Nous sommes déçus, c’est le moins qu’on puisse dire, de l’approche qui a été celle du secrétariat de l’ONU et des inspecteurs de l’ONU qui se trouvaient en Syrie, qui ont préparé leur rapport de manière sélective et incomplète, sans prendre en compte des éléments que nous avions à plusieurs reprises signalés, a-t-il déclaré.

La Syrie dément tout usage des armes chimiques et en accuse les rebelles qui combattent le régime depuis plus de deux ans et demi, un conflit qui a fait plus de 110.000 morts selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Romandie.com avec (©AFP / 18 septembre 2013 14h32)

Poutine accuse les Etats-Unis d’avoir coincé Snowden en Russie

juillet 15, 2013

MOSCOU – Le président russe Vladimir Poutine a accusé lundi les Etats-Unis d’avoir coincé Edward Snowden en Russie tout en assurant que l’ex-consultant du renseignement américain quitterait le pays dés qu’il le pourrait.

Il est arrivé sur notre territoire sans invitation, il n’avait pas l’intention de venir chez nous, il était en transit vers d’autres pays, a déclaré le président sur des images diffusées par la télévision russe.

Quand sa présence dans l’avion a été révélée, nos partenaires américains ont de facto bloqué la suite de son voyage, a-t-il ajouté.

Ils ont intimidé tous les autres pays, personne ne veut plus l’accueillir, ils (les Américains) l’ont de facto coincé sur notre territoire, a poursuivi Vladimir Poutine.

Ils nous ont fait un beau cadeau de Noël, a-t-il plaisanté.

Le jeune fugitif américain, bloqué à l’aéroport Moscou-Cheremetievo où il est arrivé le 23 juin en provenance de Hong Kong, a fait part vendredi de son intention de demander l’asile politique à la Russie, en attendant de pouvoir se rendre en Amérique latine, où le Venezuela, la Bolivie et le Nicaragua se sont dits prêts à l’accueillir.

Dès qu’il aura la possibilité d’aller ailleurs, il le fera sans aucun doute, a déclaré le président russe.

L’Américain avait demandé il y a deux semaines l’asile politique à une vingtaine de pays, dont la Russie. Mais il était revenu sur sa demande auprès de Moscou après que M. Poutine ait posé comme condition que l’ancien consultant de la CIA cesse ses révélations sur le programme de surveillance électronique américain.

Vendredi, Snowden a de nouveau demandé l’asile en Russie lors d’une rencontre dans la zone de transit de l’aéroport Cheremetievo avec treize personnalités russes dont des avocats et défenseurs des droits de l’homme.

Aucune demande officielle n’était cependant parvenue lundi aux autorités russes.

Nous lui avons dit +nous avons des relations avec les Etats-Unis, nous ne voulons pas que vous portiez préjudice à ces relations. Il a dit non, a déclaré M. Poutine à des journalistes après avoir effectué une plongé en bathyscaphe au fond de la Baltique.

II a dit +je veux poursuivre mon activité, je vais me battre pour les droits de l’homme+ (…) Nous avons répondu +cela se fera sans nous, nous avons d’autres combats à mener, a conclu le président russe.

Romandie.com avec (©AFP / 15 juillet 2013 18h25)

Zimbabwe: trois mois de prison pour un professeur qui a insulté Mugabe

mai 18, 2013
Zimbabwe: trois mois de prison pour un professeur qui a insulté Mugabe Zimbabwe: trois mois de prison pour un professeur qui a insulté Mugabe © AFP

Un professeur d’université zimbabwéen a été condamné à trois mois de prison et incarcéré vendredi pour avoir traité en public le président Robert Mugabe de « vieil âne pourri », a indiqué une association de défense des droits de l’Homme samedi.

Chenjerai Pamhiri, 38 ans, maître de conférence à l’université d’Etat du Grand Zimbabwe à Masvingo (centre), s’est emporté publiquement contre le président Mugabe, au pouvoir depuis 1980, alors qu’il faisait ses courses dans un supermarché.

Il a crié que Mugabe était « une saleté qu’il fallait jeter, un vieil âne pourri », selon les termes de l’accusation, rapportés par l’association Avocats du Zimbabwe pour les droits de l’Homme.

Chenjerai Pamhiri a aussi appelé les gens à ne pas voter pour Mugabe à l’élection présidentielle qui doit avoir lieu cette année. Il a été arrêté par la police à la sortie du supermarché.

De telles affaires d’injures contre le président sont courantes au Zimbabwe : au moins 60 cas depuis 2010, selon Kumbirai Mafunda, le porte-parole de l’association Avocats du Zimbabwe pour les droits de l’Homme. Mais elles se terminent généralement par des condamnations légères, des amendes ou des travaux d’intérêt général.

« Nous avons été choqués par la condamnation à de la prison de Chenjerai Pamhiri et nous avons immédiatement décidé de l’aider », a expliqué M. Mafunda. « Nos avocats vont faire appel de la condamnation et demander une libération sous caution.  »

Jeuneafrique.com avec AFP

Syrie: au moins 62 morts découverts dans un quartier de Banias

mai 4, 2013

BEYROUTH – Au moins 62 corps ont été découverts samedi dans un quartier de Banias, dans l’ouest syrien, pris d’assaut la veille par les forces du régime de Bachar al-Assad, a affirmé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

L’opposition a estimé que la multiplication de ces atrocités relevait du nettoyage ethnique contre les sunnites dans cette région alaouite, religion du président Bachar al-Assad, lançant un appel au Conseil de Sécurité de l’ONU.

Des dizaines de corps d’habitants tués vendredi lors de l’assaut de l’armée et des membres alaouites de l’Armée de défense nationale (supplétifs) dans le quartier de Ras al-Nabaa à Banias, habité par des sunnites, ont été retrouvé samedi, a affirmé l’OSDH.

Nous avons pu identifier 62 corps, dont 14 enfants mais ce nombre peut augmenter car des dizaines de citoyens sont toujours portés disparus, a ajouté cette ONG qui s’appuie sur un large réseau de militants, de médecins et de sources militaires à travers le pays. De son côté, la Coalition de l’opposition indique dans un communiqué que la multiplication des tueries se transforme en opération de nettoyage ethnique qui ressemble à celle mené par les forces serbes en Bosnie il y a vingt ans, faisant allusion au conflit en ex-Yougoslavie.

La Coalition fait en outre état d’un exode de la population.

Après ce carnage, des centaines de familles fuyaient samedi les quartiers sunnites. Ils ont commencé à fuir ce matin à l’aube les quartiers sunnites du sud de la ville en direction de Tartous et Jablé, respectivement au sud et au nord de Banias, a déclaré à l’AFP le directeur de l’OSDH Rami Abdel Rahmane.

Jeudi, un autre carnage avait eu lieu dans le village sunnite de Bayda, en périphérie sud de Banias. L’OSDH avait fait état d’au moins 50 morts, en majorité des civils, disant que ces décès étaient le résultat d’exécution sommaires et de bombardements.

La Coalition avait dénoncé un massacre à grande échelle, mais le régime avait affirmé avoir tué des terroristes.

Les Etats-Unis se sont dits samedi horrifiés par les informations sur un massacre à Bayda par les forces d’Assad, prévenant que les responsables de violations des droits de l’homme devront rendre des comptes.

Romandie.com avec (©AFP / 04 mai 2013 17h30)

Les deux évêques orthodoxes libérés en Syrie

avril 23, 2013

ROME – Les deux évêques orthodoxes enlevés lundi près d’Alep (nord de la Syrie) ont été libérés mardi vers 14H00 locales (13H00 GMT), a appris l’association l’Oeuvre d’Orient, citant ses sources en Syrie, dans un communiqué parvenu à l’AFP.

Selon les sources syriennes de l’Oeuvre d’Orient, les deux évêques d’Alep, syriaque et grec orthodoxes, enlevés hier, ont été libérés vers 14 heures, et ils seraient dans l’église grecque orthodoxe Saint-Elie d’Alep.

L’Oeuvre d’Orient se réjouit de la libération rapide des deux évêques mais rappelle aux autorités internationales qu’elles doivent tout mettre en oeuvre pour faire relâcher deux prêtres (un grec orthodoxe et un arménien catholique)retenus depuis près de trois mois, a ajouté le communiqué de la puissante association dont le siège est à Paris et qui aide les Eglises en difficulté au Moyen-Orient.

Mgr Youhanna Ibrahim, évêque syriaque orthodoxe d’Alep, et Mgr Boulos Yazigi, évêque grec orthodoxe de la même ville, avaient été enlevés lundi à Kafr Dael, près d’Alep, alors qu’ils menaient une opération humanitaire.

Selon le Vatican, le pape François a prié pour leur libération.

L’Oeuvre d’Orient avait demandé dans la matinée aux rebelles et à la communauté internationale de se mobiliser pour eux.

Selon l’Oeuvre d’Orient, leur chauffeur, qui a été assassiné, était sans doute un diacre.

L’enlèvement faisait suite à celui de deux prêtres, qui sont en captivité depuis près de trois mois près d’Alep. Une hypothèse est que les deux évêques cherchaient justement à les faire libérer.

Selon le diocèse orthodoxe syrien, les ravisseurs des évêques auraient été des jihadistes tchétchènes.

Les chrétiens, qui constituent environ 5% de la population, sont particulièrement vulnérables dans le contexte d’anarchie favorisé par le conflit qui ensanglante le pays depuis le début 2011, soulignent les organisations de défense des droits de l’homme. L’Église fait valoir que, contrairement à d’autres groupes, ils n’ont ni armes ni milices.

Romandie.com avec (©AFP / 23 avril 2013 17h37)

Syrie: un imam pro-régime assassiné puis traîné à terre à Alep

mars 30, 2013

BEYROUTH – Un imam pro-régime d’une mosquée d’Alep, la grande ville du nord de la Syrie, a été assassiné par des rebelles qui ont par la suite traîné son corps à terre, rapporte samedi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Cheikh Hassan Seifeddine, connu pour ses positions pro-régime, a été tué dans la nuit de vendredi à samedi par des combattants rebelles (…) et son corps a été traîné à terre, selon l’OSDH.

L’agence officielle Sana a de son côté rapporté que cheikh Seifeddine, imam de la mosquée Al-Hassan, dans l’est du quartier de Cheikh Makssoud, dans le nord d’Alep, a été assassiné par des terroristes qui ont mutilé son corps par la suite.

Le régime désigne sous le terme de terroriste l’opposition armée qui le combat depuis plus de deux ans.

La chaîne officielle d’informations en continu Al-Ikhbariya a rapporté que le cheikh avait été égorgé, citant les autorités religieuses à Alep.

Les oulémas d’Alep dénoncent ce crime ignoble commis par les ennemis de l’humanité qui ont assassiné cheikh Hassan Seifeddine et ont posé sa tête sur le minaret de la mosquée al-Hassan, a rapporté la télévision.

Cheikh Makssoud est un secteur à majorité kurde. De violents combats entre pro et anti régime ont éclaté au cours des dernières 24 heures dans l’est de ce secteur, habité par des sunnites non-kurdes.

Les affrontements ont impliqué essentiellement des non-kurdes, selon l’OSDH, qui s’appuie sur un large réseau de militants et de sources médicales et militaires à travers le pays.

Les oulémas ont réclamé que l’armée syrienne libère la Syrie des criminels mercenaires porteurs de la pensée obscurantiste, en référence aux groupes jihadistes très actifs dans les combats entre rebelles et armée régulière.

Les combats dans l’est de Cheikh Makssoud ont fait 31 morts –10 civils, 14 militants armés pro-régime et sept rebelles–, selon l’OSDH.

D’après l’organisation, l’armée tente d’empêcher les rebelles de s’emparer de l’est de Cheikh Makssoud qui est situé sur une colline et qui permet aux insurgés de mener des attaques au mortier sur les secteurs d’Alep contrôlés par le régime.

Alep est secouée depuis près de neuf mois par de violentes combats entre rebelles et armée pour le contrôle de la capitale économique de la Syrie.

Sur d’autres fronts, l’armée de l’air, principal atout du régime dans sa bataille contre la rébellion, a lancé plusieurs raids contre des localités dans la région de Deraa, berceau de la révolution dans le sud du pays.

Parmi les zones visées figure Daël, ville prise vendredi par les rebelles qui accélèrent ainsi leurs avancées dans le sud, coupant progressivement la province de Deraa de la capitale Damas.

Cette province est stratégique car elle est frontalière de la Jordanie. Lundi, des rebelles ont fermé les deux uniques postes-frontière avec le royaume, selon l’armée jordanienne. Les insurgés ont également pris récemment le contrôle d’une bande de 25 km allant de la Jordanie à la ligne de cessez-le feu avec Israël sur le plateau du Golan, selon l’OSDH.

La Syrie soupçonne la Jordanie d’avoir ouvert récemment sa frontière pour laisser entrer dans le sud du pays des jihadistes et des armes, avait affirmé à l’AFP une source de sécurité à Damas.

A Damas, l’armée bombardait les quartiers périphériques de Qaboun (nord-est) et Jobar (est) ainsi que la banlieue de Daraya (sud-ouest), bastions des rebelles qui tentent depuis plusieurs semaines d’avancer vers le centre de la capitale.

Les violences qui ne connaissent pas de répit ont fait 157 morts vendredi et au moins 83 samedi en fin d’après-midi, selon un bilan provisoire de l’OSDH.

Romandie avec (©AFP / 30 mars 2013 17h03)

Libye: un groupe armé enlève des journalistes d’une télévision privée

mars 7, 2013
Libye: un groupe armé enlève des journalistes d'une télévision privée Libye: un groupe armé enlève des journalistes d’une télévision privée © AFP

Un groupe armé a pris d’assaut jeudi à Tripoli le siège d’une télévision privée proche des libéraux et enlevé le patron de la chaîne et quatre journalistes, a indiqué la Commission des droits de l’Homme à l’Assemblée nationale.

Le propriétaire de Alassema TV, Jomaa Al-Osta, ainsi que quatre présentateurs et journalistes de la chaîne ont été enlevés par « des individus inconnus », a indiqué dans un communiqué la commission.

La Commission a condamné l’attaque et « appelé le ministère de l’Intérieur à assumer totalement sa responsabilité et à intervenir immédiatement pour libérer les prisonniers ».

Mohamed al-Charkassi, un présentateur d’Alassema TV qui a été libéré peu après, a raconté l’incident sur la chaîne privée Libya al-Ahrar.

Il a indiqué avoir été « arrêté devant le siège de la télévision par des individus qui se présentaient comme d’anciens rebelles de Tripoli », précisant qu’ils étaient « très remontés contre Alassema TV pour sa ligne éditoriale ».

Après avoir été interrogé, « j’ai été libéré à condition que je quitte la capitale », a-t-il dit, sans préciser quel était le sort de ses collègues.

« Plusieurs individus, dont certains armés, ont pris d’assaut jeudi en début d’après-midi le siège d’Alassema TV (. . . ) pénétrant à l’intérieur par les fenêtres », a indiqué Libya al-Ahrar.

L’agence de presse libyenne Lana a également fait état d’un assaut du bâtiment de la chaîne, ayant provoqué « d’énormes dégâts dans les studios ».

Des forces des services de sécurité étaient déployés autour du siège d’Alassema TV après le départ des assaillants, a constaté un journaliste de l’AFP.

Alassema TV est connue pour être proche de la coalition de tendance libérale de Mahmoud Jibril, qui a remporté les élections de juillet 2012 devançant les islamistes.

Des dizaines de journaux et chaînes de télévision privés ont vu le jour après la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi qui avait bâillonné la presse durant des années, interdisant les médias privés et bannissant toute critique.

 Jeuneafrique.com avec AFP

Stéphane Hessel est mort

février 27, 2013

PARIS (Reuters) – Stéphane Hessel, l’auteur en 2010 du manifeste « Indignez-vous », dont se sont inspirés les jeunes « indignés » occidentaux, est mort dans la nuit de mardi à mercredi à l’âge de 95 ans.

Son court pamphlet prônant, soixante-cinq ans après, les valeurs du Conseil national de la Résistance à l’occupation nazie s’est vendu à 4,5 millions d’exemplaires à travers le monde, dont deux millions en langue française.

Cet ancien résistant et diplomate, engagé à gauche, avait soutenu François Hollande lors de la dernière campagne présidentielle.

De nombreuses personnalités socialistes ou de la gauche du PS ont rendu hommage à cet éternel indigné.

Valérie Trierweiler, la compagne du chef de l’Etat, a salué sur son compte Twitter « la vie exceptionnelle de Stéphane Hessel ».

Dans son opuscule de 32 pages, vendu 3 euros, l’auteur appelait à une « insurrection pacifique » qui, en ces temps de crise, a provoqué une déferlante mondiale et mêmes des élites du printemps arabe se sont référées à l’ouvrage.

Il dénonçait notamment l’écart croissant entre les très riches et les très pauvres, le traitement fait aux sans-papiers et aux immigrés, ainsi que la dictature des marchés financiers.

Ses prises de position pro-palestiniennes lui ont valu des critiques acerbes d’une partie de la communauté juive.

Né en 1917 à Berlin, Stéphane Hessel avait été naturalisé français à l’âge de 20 ans. Engagé dans la Résistance, il fut arrêté par la Gestapo en 1941 et déporté au camp de Buchenwald.

Il avait entamé une carrière diplomatique à la Libération comme détaché au secrétariat général de l’ONU (1946-1951) puis participé, au côté de René Cassin, à l’élaboration de la Déclaration universelle des Droits de l’homme.

« LAISSONS DU TEMPS À HOLLANDE »

En 2008, invité des cérémonies du 60e anniversaire de ce texte adopté le 10 décembre 1948 à Paris par les 48 pays membres de la toute jeune Organisation des Nations Unies, il avait estimé que la France ne pouvait se targuer d’être exemplaire en matière de droits humains vu sa façon de traiter les étrangers.

« Elle s’occupe mal de ses immigrés, elle s’occupe mal de ses sans-papiers et elle ne s’occupe pas bien du tout non plus des questions d’asile », disait-il à Reuters.

Stéphane Hessel avait ensuite occupé plusieurs postes de conseiller, notamment au cabinet de Mendès-France (1954-1955) ou, plus tard, au ministère de la Coopération, où il avait tenté sans succès de faire libérer Françoise Claustre, otage au Tchad.

Il avait créé la surprise en présentant une motion au dernier congrès du Parti socialiste en octobre, obtenant 11,9% des suffrages et récemment confié sur Europe 1 qu’il fallait se montrer « patient » avec François Hollande.

« Ne jugeons pas Hollande sur les trois premiers mois. Il a dit des choses justes, il fait déjà un certain nombre de choses essentielles, utiles, qui vont dans le sens de ses engagements. Laissons-lui le temps », disait-il.

Il y a un an, sur RTL, Stéphane Hessel disait attendre la mort « avec beaucoup de gourmandise ». « La mort est quelque chose qu’il faut savoir savourer et j’espère savourer la mienne. Mais en attendant, étant donné qu’elle n’est pas encore là et que je me propulse encore à peu près normalement, j’en profite pour essayer de lancer des messages », disait-il.

Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes, a salué un « défenseur inlassable de la dignité humaine ».

« Je veux saluer le combattant des droits de l’Homme, l’un des artisans de la déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 et le militant de la cause des plus démunis, l’homme infatigable dont la capacité d’indignation n’a jamais été altérée », a déclaré le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

Pour Martine Aubry, ancienne dirigeante du PS, « c’était une voix qui réveille, qui bouscule, qui réchauffe. Une voix qui nous manquera terriblement ».

« L’humaniste authentique, le résistant indomptable, et le penseur généreux qu’il était manqueront terriblement à notre pays », a dit le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, dans un communiqué.

« Le succès mondial de son livre ‘Indignez-vous’ notamment parmi la jeunesse l’avait propulsé au devant de la planète entière, suscitant une irruption démocratique bienvenue », déclare Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste.

Reuters

Tunisie : Ali Laarayedh nommé Premier ministre

février 22, 2013
Ali Laarayedh reste populaire en Tunisie. Ali Laarayedh reste populaire en Tunisie. © AFP

Le ministre de l’Intérieur sortant, Ali Laarayedh, a été désigné par son parti, Ennahdha, pour prendre la relève de Hamadi Jebali à la tête du gouvernement. Il a été officiellement nommé à ce poste vendredi 22 février à la mi-journée.

Ancien prisonnier politique, Ali Laarayedh a conduit dans l’ex-gouvernement de Hamadi Jebali le ministère où il avait été torturé de manière abjecte et gardé au secret en 1990. Cet ingénieur de la marine marchande, originaire de Médenine (sud), avait été secrétaire général du mouvement islamiste d’Ennahdha avant d’écoper de 15 ans d’emprisonnement dont 10 en isolement.

Une fois entré au gouvernement à la suite des élections du 23 octobre 2011, l’homme a semblé un moment dépassé par les événements et avait du mal à tenir son ministère, l’un des plus sensibles et les plus corrompus en Tunisie en raison de la dictature de Ben Ali. Mais nul n’a jamais mis en doute la sincérité d’Ali Laarayedh quand il appelle au respect de la loi et à son application.

Bilan douloureux

Il semble cependant avoir ménagé les salafistes, tout en ayant adopté une position plus controversée avec les laïcs et « progressistes ». La lourde répression de la manifestation du 9 avril 2011, l’attaque de l’ambassade américaine, le 14 septembre suivant, puis les tirs de la police sur les manifestants de Siliana, à la fin de novembre, et l’assassinat de Chokri Belaïd, le 6 février de cette année, sont autant d’affaires douloureuses qui entachent sa gestion d’un portefeuille sensible.

À 56 ans, ce défenseur des droits de l’homme reste quand même populaire. Il a hérité d’une situation confuse, a réussi à instaurer un retour partiel de la sécurité, certes sans avoir pu réformer complètement une machinerie aussi complexe et secrète que celle du ministère de l’Intérieur.

Mission délicate

Certains imputent les dysfonctionnements à l’existence d’une officine interne gérant des milices, d’autres estiment que le tandem formé par les ministères de la Justice et de l’intérieur n’a pas fonctionné.

Dans tous les cas, la nouvelle mission de Ali Laarayedh est délicate. Il doit affronter une crise de confiance sans précédent, lancer rapidement des signaux forts permettant la relance économique et veiller à ce que le pays aille vers des élections dans la plus grande transparence. Sa seule volonté ne suffira pas. Il lui faudra aussi se détacher de l’influence de son parti et se garder de toute attitude ou décision qui serait jugée trop partisane.

Jeuneafrique.com par Frida Dahmani, à Tunis