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Ukraine : Zelensky près du front, nouvelle attaque au drone sur une base russe

décembre 6, 2022
Ukraine : Zelensky pres du front, nouvelle attaque au drone sur une base russe
Ukraine : Zelensky près du front, nouvelle attaque au drone sur une base russe© Service de presse de la présidence ukrainienne/AFP/-

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu mardi près du front, non loin de Bakhmout, le principal champ de bataille de l’est de l’Ukraine où l’armée ukrainienne résiste depuis des mois à une offensive russe.

Ce déplacement intervient également au moment où la Russie accuse son voisin de multiplier les attaques de drones contre des aérodromes sur son territoire.

Des frappes que Kiev ne revendique pas, mais qui illustrent les difficultés que rencontre l’invasion déclenchée le 24 février par Vladimir Poutine.

Les Ukrainiens continuent quant à eux de subir des coupures de courant, au lendemain d’une nouvelle série de bombardements russes sur les infrastructures énergétiques de leur pays.

Le président Volodymyr Zelensky a diffusé trois vidéos de lui dans le Donbass, une région dont Moscou a revendiqué l’annexion en septembre, sans pour autant la contrôler totalement.

« Le plus difficile »

« L’est de l’Ukraine est l’axe (du front) le plus difficile », a dit M. Zelensky à des militaires, à l’occasion de la journée des forces armées. « Merci pour votre résilience », a-t-il ajouté, avant de remettre des décorations à certains de ces hommes.

Dans une autre vidéo réalisée devant l’entrée de la ville de Sloviansk, le chef de l’Etat ukrainien a salué « tous ceux qui ont donné leur vie à l’Ukraine ».

Non loin de là, dans le bastion prorusse de Donetsk, six civils ont été tués dans des frappes ukrainiennes, selon les autorités locales.

Volodymyr Zelensky se rend régulièrement près du front, chose que le maître du Kremlin n’a jusqu’ici jamais faite, préférant les visio-conférences de son bureau ou de sa résidence.

Vladimir Poutine n’a effectué que de rares déplacements, comme lundi, en Crimée annexée, où des images l’ont montré en train de conduire un véhicule sur le pont reliant cette péninsule à la Russie, qui avait été partiellement détruit début octobre par une attaque attribuée par Moscou à Kiev.

Le président ukrainien n’était ainsi mardi qu’à 45 kilomètres de Bakhmout, que les forces russes tentent de conquérir depuis l’été au prix de destructions considérables, sans y parvenir pour le moment.

Moscou y a déployé non seulement des soldats, mais aussi le groupe paramilitaire Wagner qui a recruté des repris de justice.

La prise de Bakhmout constituerait enfin un succès pour les Russes, qui, depuis l’automne, essuient les revers, forcés à des retraites dans le nord-est et le sud.

Face à la multiplication de ces défaites, le Kremlin a décidé, depuis octobre, de concentrer les attaques sur les installations énergétiques ukrainiennes, privant la population d’électricité, voire d’eau et de chauffage, au moment où l’hiver arrive avec ses température négatives, sa neige et sa glace.

Mardi encore, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a expliqué ces « frappes massives » par la nécessité de « réduire le potentiel militaire de l’Ukraine ».

Si le Kremlin ne cesse de jurer qu’il viendra à bout de la résistance ukrainienne, les derniers mois se sont avérés très difficiles pour les militaires russes, face à des Ukrainiens motivés et armés par leurs alliés occidentaux.

M. Poutine a dû déjà se résoudre à mobiliser 300.000 réservistes, des civils donc, pour renforcer ses lignes.

Echec stratégique

Moscou a en outre dénoncé ces deux derniers jours des attaques ukrainiennes sur des aérodromes militaires, dont deux, ciblés lundi, qui se situent à plusieurs centaines de kilomètres de la frontière. Kiev n’a pas admis officiellement une quelconque responsabilité dans ces actions.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov les a pour sa part qualifiées de « facteur dangereux », ajoutant, sans fournir de précisions, que « des mesures nécessaires seront prises ».

Le journal russe Kommersant écrit que l’Ukraine a utilisé des drones soviétiques TU-141 pour frapper notamment, lundi, la base d’Engels, abritant des bombardiers stratégiques et située à 500 km de la frontière ukrainienne la plus proche.

Le ministère britannique de la Défense a estimé mardi que si Kiev avait pu mener une telle opération, Moscou doit la considérer comme « l’échec stratégique le plus significatif de protection de ses forces depuis l’invasion de l’Ukraine ».

De plus, mardi matin, une autre attaque au drone, dans la zone de l’aérodrome de Koursk, près de la frontière ukrainienne cette fois-ci, a mis le feu à un réservoir de carburant.

Le président Poutine a, de son côté, réuni son Conseil de sécurité pour parler de questions liées à la « sécurité intérieure », a dit sans plus de précisions M. Peskov.

Enfin, Kiev et Moscou ont procédé à un nouvel échange de prisonniers, a annoncé le ministère russe de la Défense, notant dans un communiqué que « 60 militaires russes » avaient dans ce cadre été libérés mardi.

Par Le Point avec AFP

Ukraine: Attaque au drone contre le QG de la flotte russe à Sébastopol, la ville en état d’alerte

juillet 31, 2022
Ukraine: Attaque au drone contre le QG de la flotte russe a Sebastopol, la ville en etat d'alerte
Ukraine: Attaque au drone contre le QG de la flotte russe à Sébastopol, la ville en état d’alerte© AFP/STRINGER

Un drone explosif a blessé six personnes dimanche au quartier général de la flotte russe de la mer Noire à Sébastopol, en Crimée, une attaque inédite qui a mis en état d’alerte ce bastion russe dans la péninsule ukrainienne annexée par Moscou.

Les frappes russes se poursuivent sur les villes ukrainiennes, notamment Mykolaïv, dans le sud, où le bombardement le plus violent depuis le début de la guerre a tué au moins deux habitants, selon les autorités locales

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé samedi les forces russes de pratiquer une tactique de « terreur » par leurs bombardements sur les villes ukrainiennes, annonçant l’évacuation générale de la population de la région de Donetsk (est).

A Sebastopol, ville portuaire qui avait continué d’abriter la flotte russe de la mer Noire après la fin de l’Union soviétique aux termes d’un accord avec Kiev, mais qui a été formellement annexée par Moscou avec le reste de la Crimée en 2014, c’est un drone qui a explosé dans la cour de l’état-major de la Flotte russe, faisant six blessés, a indiqué sur Telegram le gouverneur Mikhaïl Razvojaïev.

Les autorités ont décrété le niveau « jaune » (intermédiaire) d’alerte antiterroriste après cette attaque assez mineure au vu des images mises en ligne par le gouverneur de Sebastopol, qui montrent des bris de vitres sur le sol.

« Les ukro-nazis ont décidé de nous gâcher la Journée de la Flotte militaire russe », a écrit le gouverneur, reprenant une expression couramment utilisée par les autorités et la propagande russe pour désigner les forces de Kiev. Il a précisé que les festivités étaient annulées et a demandé aux habitants de la ville de ne pas quitter leur domicile « si possible ».

La Marine ukrainienne a émis l’hypothèse d’un prétexte pour annuler les festivités prévues à Sebastopol par peur d’une véritable attaque.

« En réalité, (…) pour ne pas être humiliés aux yeux du monde par leur peur de l’armée ukrainienne, les Russes ont +inventé+ une excuse pour annuler les célébrations », a-t-elle écrit sur Facebook.

L’Ukraine, quoique envahie partiellement depuis le 24 février, et sous le feu de l’artillerie et des missiles de croisière russes, a infligé plusieurs humiliations à la flotte russe, coulant d’abord son navire amiral, le croiseur Moskva, puis reprenant le contrôle de l’Ile des serpents, un îlot stratégique face à l’embouchure du Danube.

« La libération de la Crimée ukrainienne occupée se fera d’une autre manière, beaucoup plus efficace », a de son côté déclaré Serguiï Bratchouk, porte-parole de l’administration régionale d’Odessa (sud), dans une vidéo sur Telegram.

Le président russe, Vladimir Poutine, a célébré la journée de la Flotte russe loin de Sébastopol, à Saint-Pétersbourg (nord-ouest), avec un discours promettant l’arrivée « dans les prochains mois » d’un nouveau missile de croisière hypersonique qui « ne connaît aucun obstacle ».

« Plus de 50 frappes »

Dans le Sud de l’Ukraine, les autorités de Mykolaïv ont assuré dimanche que la ville avait été la cible de bombardements russes massifs, probablement « les plus forts » depuis le début de la guerre en février, qui ont fait au moins deux morts, selon le maire de la ville, Oleksandre Senkevytch.

Ces frappes ont causé la mort d’Oleksiï Vadatoursky, propriétaire de la principale société ukrainienne de logistique céréalière et de son épouse. « C’était l’un des plus importants entrepreneurs agricoles du pays, une personnalité clef de la région et un important employeur », a souligné sur Telegram Mikhailo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne, disant croire dans ce cas à une frappe ciblée.

D’autres frappes ont touché les régions de Kharkiv (est) et Soumy (nord-est).

Quelques bâtiments ont été endommagés dans « une série d’explosions » à Kharkiv, a annoncé le maire de la deuxième ville ukrainienne, Igor Terekhov.

Une personne a été tuée et deux blessées dans la région de Soumy qui a été la cible de « plus de 50 frappes » au cours des dernières 24 heures, selon le gouverneur Dmytro Jyvytsky.

Pavlo Kyrylenko, gouverneur de la région de Donetsk, où Moscou concentre le gros de ses attaques, a déclaré que trois civils avaient été tués et huit blessés dans des bombardements samedi.

Samedi soir, M. Zelensky a appelé les habitants de la région de Donetsk à se conformer à l’ordre d’évacuation, pour échapper à la « terreur russe » et aux bombardements sur ce territoire de l’est du pays, largement sous contrôle de Moscou.

Dimanche à Bakhmout, une mère de famille, Kateryna, se résignait à monter dans un bus d’évacuation avec ses trois enfants, âgés de huit, six et deux ans.

Les larmes aux yeux, ils disaient adieu au père de famille, Artem, qui restera à Bakhmout « parce que quelqu’un doit le faire ».

Un pansement couvrait une partie de la joue de Kateryna, tandis que son dos était parsemé d’ecchymoses et d’égratignures, causées par des éclats d’obus.

Au moins 200.000 civils vivent encore dans les territoires de la région de Donetsk qui ne sont pas sous occupation russe, selon une estimation des autorités ukrainiennes.

« Explosion thermobarique »

Vendredi, l’explosion d’un hangar abritant des soldats ukrainiens prisonniers à Olenivka, en territoire occupé par les Russes dans la région de Donetsk, a fait 50 morts et 73 blessés graves. Un « crime de guerre russe délibéré », selon M. Zelensky.

Mykhailo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne, a mis en doute dimanche la version d’une « frappe » avancée par les Russes, qui en accusent l’armée ukrainienne.

« Une frappe ? Non, une attaque terroriste », a-t-il écrit sur Twitter. « 1. Les images satellites montrent que seul un bâtiment a été endommagé. 2. Les prisonniers avaient été amenés là juste avant l’attaque. 3. L’analyse des photos montre une explosion thermobarique depuis l’intérieur. », a-t-il affirmé.

Le Comité international de Croix-Rouge a déclaré dimanche n’avoir toujours pas reçu d’autorisation officielle de Moscou de se rendre sur les lieux, et souligné qu’il était « impératif que le CICR ait accès immédiatement » au site et aux victimes.

Samedi soir, le ministère russe de la défense avait affirmé avoir « officiellement invité » des experts de l’ONU et du CICR à se rendre sur place « dans l’intérêt d’une enquête objective ».

L’Ukraine avait dès vendredi demandé au CICR et à la Mission de surveillance des droits de l’homme des Nations unies, qui avaient supervisé en mai la reddition négociée avec les Russes des défenseurs de l’usine d’Azovstal à Marioupol (sud-est), de se rendre à Olenivka. Le président Zelensky avait souligné que l’ONU et le CICR s’étaient portés « garants » de la vie des soldats ukrainiens et devaient « réagir ».

Après de longues semaines de siège et de résistance sur le site sidérurgique d’Azovstal, environ 2.500 combattants ukrainiens s’étaient rendus et Moscou avait fait savoir qu’ils seraient incarcérés à Olenivka.

Accusé vendredi par le Comité d’enquête russe d’avoir bombardé le centre de détention de ses propres soldats avec des missiles « américains », l’armée ukrainienne a balayé ces affirmations, estimant qu’il s’agissait pour les forces russes ou séparatistes de « camoufler les tortures de prisonniers et les exécutions » commises.

Selon le renseignement ukrainien, l’attaque « a été réalisée par des mercenaires de la division Wagner », compagnie russe de mercenaires dont les hommes ont été accusés de crimes en Syrie et en Afrique notamment.

Avec Radio-Canada

Ukraine: « On ne dort jamais! », confie un opérateur de drone qui a paralysé un convoi russe

avril 10, 2022

Un groupe d’opérateurs de drone de plus d’une trentaine de personnes donne des maux de tête à l’armée russe en utilisant des technologies civiles pour résister à l’envahisseur.

L’unité Aerorozvidka de l’armée ukrainienne donne des maux de tête aux forces russes. Photo : Aerorozvidka

Les images satellites captées par les Américains de centaines de blindés en route vers Kiev à la fin de février ont fait le tour du monde. Après une semaine de guerre, s’emparer de la capitale ukrainienne était encore une priorité pour les Russes.

De nuit, un petit groupe de l’unité Aerorozvidka de l’armée ukrainienne décide alors de s’approcher de la colonne de 60 km en VTT. On a envoyé des drones en reconnaissance pour l’observer, raconte l’opérateur Mykhailo, à qui nous avons parlé par l’application WhatsApp. Nous sommes revenus au cours de la nuit et nous l’avons bombardée. Nous avons aussi fourni les coordonnées précises du convoi à notre artillerie.

Cette image satellite fournie par Maxar Technologies montre un convoi russe près d’Ivankiv, au nord-ouest de Kiev, en Ukraine, le lundi 28 février 2022. Photo : AP

La colonne a alors été brisée et des attaques ont été menées sur les réserves de denrées et de carburant. L’homme, qui refuse de donner son nom de famille de crainte d’être identifié par les Russes, se garde bien de récolter les honneurs de cette opération. Ce n’est pas nous qui avons stoppé le convoi à nous seuls, mais bien le manque de provisions. Mais on leur en a fait baver!

L’unité Aerorozvidka a été créée en 2014 par un groupe de volontaires pour contrer l’invasion russe du Donbass et de la Crimée. Certains sont des étudiants, des informaticiens, on a même un docteur en philosophie et un architecte, dit Mykhailo, entrepreneur en temps de paix.

Ils utilisaient à l’époque des drones commerciaux, les mêmes que les vidéastes amateurs. Aujourd’hui, ils font voler des dizaines d‘engins fabriqués de leurs mains, qu’ils emploient autant pour la surveillance que pour le combat.

Ces drones à huit hélices sont en mesure de larguer des bombes et des grenades sur l’ennemi. En plus du convoi russe, Aerorozvidka revendique des centaines d’attaques contre des cibles russes.

L’unité Aerorozvidka fait voler des dizaines d‘engins fabriqués des mains de ses membres, que ceux-ci emploient autant pour la surveillance que pour le combat. Photo : Aerorozvidka

Guerre informatique

Les opérateurs de drone ont des bottes sur le terrain, mais ils mènent aussi une guerre informatique à l’envahisseur, qui dispose d’importants moyens technologiques. Pour se déployer, ils doivent déjouer les attaques par brouillage des communications (jamming) et d’usurpation d’identité (spoofing) des Russes, qui peuvent notamment localiser les résistants grâce à la signature électronique qu’ils utilisent.

Le fondateur de l’unité Aerorozvidka, l’ex-banquier Volodymyr Kochetkov-Sukach, est mort au combat en 2015. Ç’a toujours été difficile pour nous d’opérer en raison des cyberattaques de la Russie, souligne Mykhailo. C’est d’autant plus risqué qu’on doit entrer profondément sur le territoire où se trouve l’envahisseur pour l’attaquer.

Toutefois, les opérateurs de drone ukrainiens peuvent maintenant compter sur les terminaux du service Internet par satellite Starlink livré par le milliardaire Elon Musk au début de l’invasion russe.

Ce serait très dur de travailler en ce moment sans cette technologie, ajoute Mykhailo. On l’utilise notamment pour connecter différentes unités des forces sur le terrain. Par exemple, les responsables de la reconnaissance peuvent ainsi communiquer avec l’artillerie.

L’unité d’opérateurs de drone Aerorozvidka revendique des centaines d’opérations contre les forces russes. Photo : Aerorozvidka

Les informaticiens d’Aerorozvidka ont aussi créé un système de reconnaissance situationnelle baptisé Delta, qui fonctionne aujourd’hui grâce à Starlink. Il s’agit d’un réseau de capteurs localisés sur les lignes de front qui alimentent une carte numérique pour déterminer les cibles potentielles. Tous les jours, les Russes essaient d’attaquer cette plateforme, souligne l’opérateur de drone.

L’unité manque toujours de matériel militaire et informatique qui lui permettrait d’être plus efficace. Elle compte d’ailleurs sur le sociofinancement pour opérer. Nous avons besoin d’équipement dont l’exportation est restreinte, comme des modems, des matrices numériques ou des caméras thermiques, précise Mykhailo.

Convaincre les éléments les plus conservateurs des forces ukrainiennes d’utiliser des drones civils dans le cadre d’un conflit armé a également été un défi. L’unité a d’ailleurs été démantelée par le ministre de la Défense, en 2019, pour reprendre du service au mois d’octobre dernier.

L’héritage de l’Union soviétique est encore bien présent dans notre armée, déplore Mykhailo. Certains généraux ne comprennent pas notre travail et ce que l’on veut accomplir. Mais, depuis le début de la guerre, la situation s’est beaucoup améliorée.

Unité romantique

Professeur adjoint à l’Université d’Ottawa, Jean-François Ratelle rappelle qu’Aerorozvidka est une goutte d’eau dans l’effort de guerre ukrainien. C’est la pointe de l’iceberg d’une histoire beaucoup plus grande, dit l’expert militaire spécialiste du Caucase. L’armée a équipé toutes ses unités d’artillerie avec des drones, mais il y a toujours une réticence à utiliser des engins commerciaux à outrance.

Il ne remet toutefois pas en question l’apport des opérateurs de drone volontaires. Ça fait partie d’un nouveau répertoire qui s’offre aux résistants, observe-t-il. C’est une manière de faire la guerre de façon asymétrique. Ça démocratise le ciel.

Le portrait romantique des combattants qui commandent des drones civils face aux blindés du Kremlin marque aujourd’hui l’imaginaire occidental. C’est l’image de la personne ordinaire qui utilise une technologie non militaire que l’on peut acheter dans une grande surface pour combattre une des plus importantes armées du monde. Elle représente vraiment la contribution de chaque Ukrainien à la défense de la nation. À long terme, la Russie peut avoir un avantage technologique et numérique, mais à terme, vous ne pouvez pas gagner une guerre contre une population en entier. C’est à ça que renvoie cette unité.

Aerorozvidka se prépare maintenant à l’offensive russe annoncée dans l’est de l’Ukraine. Quant au quotidien des opérateurs de l’unité, à la question de savoir s’ils profitent du jour pour se reposer puisque la plupart des opérations ont lieu de nuit, la réponse de Mykhailo est on ne peut plus claire : On ne dort jamais!

Avec Radio-Canada par Simon Coutu

Le Premier ministre irakien échappe à une tentative d’assassinat par drone

novembre 7, 2021

Moustafa al-Kazimi a été victime d’une tentative d’assassinat dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 novembre. Il est indemne.

Moustafa al-Kazimi, ici aux cotes d'Emmanuel Macron, a ete victime d'une tentative d'assassinat dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 novembre. Il est indemne.
Moustafa al-Kazimi, ici aux côtés d’Emmanuel Macron, a été victime d’une tentative d’assassinat dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 novembre. Il est indemne.© Thomas Padilla / MAXPPP / /MAXPPP

Dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 novembre, le Premier ministre irakien a été la cible d’une tentative d’assassinat. Le domicile de Moustafa al-Kazimi a été visé par un drone piégé, qui a explosé devant l’entrée de la maison. Dans la foulée, les États-Unis ont dénoncé un « acte apparent de terrorisme », tandis que le président irakien, Barham Saleh, a fustigé une « tentative de renversement de l’ordre constitutionnel ».

C’est la première fois qu’une telle attaque vise la résidence du Premier ministre, aux affaires depuis mai 2020. La tentative d’assassinat, dont Moustafa al-Kazimi est sorti indemne, intervient par ailleurs alors que des discussions sont en cours pour former une nouvelle coalition parlementaire, dans la foulée des élections législatives du 10 octobre dernier. L’Alliance de la conquête, vitrine politique du Hachd al-Chaabi, une influente coalition d’anciens paramilitaires pro-Iran, a vu son nombre de sièges fondre à l’issue du vote et dénonce une « fraude » électorale. Certains partisans du Hachd accusent M. Kazimi d’être « complice » de cette « escroquerie ». Sur Twitter, Moustafa al-Kazimi a appelé au « calme et à la retenue de la part de tous pour le bien de l’Irak ».

« Agression lâche »

« Ma résidence a été la cible d’une agression lâche. Dieu soit loué, je vais bien, ainsi que ceux qui travaillent avec moi », a-t-il ensuite déclaré dans une courte vidéo où on le voit assis à un bureau. Selon son bureau, cette « tentative d’assassinat ratée » a été perpétrée au moyen d’ « un drone piégé ». Deux sources sécuritaires ont toutefois fait état de « trois drones » lancés depuis un secteur situé à un peu plus d’un kilomètre à vol d’oiseau de la résidence. « Deux drones ont été abattus » par la garde rapprochée de Moustafa al-Kazimi et le troisième a pu faire exploser sa charge. Une autre source sécuritaire a indiqué à l’AFP que deux gardes du corps du Premier ministre avaient été blessés.

La Zone verte dans laquelle se trouve sa résidence est un périmètre ultra-protégé situé au cœur de la capitale irakienne et qui abrite l’ambassade américaine et des bâtiments gouvernementaux. Sur des photos distribuées par les services de M. Kazimi, on pouvait voir des gravats sur le sol et des escaliers extérieurs endommagés.

Joe Biden et Boris Johnson « condamnent fermement » l’attaque 

Le président américain Joe Biden a « condamné fermement » dimanche l’attaque « terroriste ». « Je suis soulagé que le Premier ministre n’ait pas été blessé et salue les capacités de leader dont il a fait preuve en appelant au calme et à la retenue », a déclaré Joe Biden dans un communiqué, réclamant que les responsables de cette attaque soient jugés. « J’ai ordonné à mon équipe de sécurité nationale d’apporter l’assistance nécessaire aux forces de sécurité irakiennes pour enquêter sur cette attaque et identifier les responsables », a ajouté le président démocrate.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a également « fermement condamné l’attaque » dimanche contre son homologue irakien. Dans une conversation téléphonique avec Moustafa al-Kazimi, Boris Johnson a en outre « clairement indiqué que le Royaume-Uni » soutenait ses « efforts pour former un gouvernement à la suite des élections », une démarche « vitale pour la stabilité à long terme de l’Irak », a déclaré dans un communiqué un porte-parole de Downing street.

La mission des Nations unies en Irak a aussi condamné l’attaque dans les « termes les plus forts ». L’influent leader chiite Moqtada Sadr, dont le courant arrive en tête des élections, a évoqué une attaque « contre l’Irak et le peuple irakien ». Les forces de sécurité ont été déployées en nombre dans la Zone verte et à ses abords, selon un journaliste de l’Agence France Presse. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a fermement condamné dimanche « la tentative d’assassinat » du Premier ministre irakien. Il a aussi exhorté les Irakiens à la retenue et ne pas céder à la violence ou à des tentatives de déstabilisation de l’État, d’après un communiqué.

Déroute électorale

Et des heurts ont mis aux prises vendredi plusieurs centaines d’entre eux avec les forces de sécurité près de la Zone verte. Selon une source sécuritaire, un manifestant est mort, tandis qu’une source au sein du Hachd al-Chaabi a évoqué « deux morts ». Vendredi, Qaïs al-Khazali, le chef d’Assaïb Ahl al-Haq, l’un des principaux groupes pro-Iran du Hachd al-Chaabi, avait mis en garde contre « toute tentative d’acteurs liés aux services de renseignement de bombarder la Zone verte et d’accuser ensuite les factions de la résistance », nom que se donnent les pro-Iran, farouchement antiaméricains.

Une partie des Irakiens accusent le Hachd, qui a combattu le groupe djihadiste État islamique et qui est désormais intégré à l’État irakien, d’être le relais de l’Iran dans leur pays. Ils lui attribuent la responsabilité des assassinats et des enlèvements de militants anti-pouvoir qui se sont soulevés en octobre 2019. Malgré sa déroute électorale, cette coalition devrait rester une force politique importante au Parlement, grâce au jeu des alliances et la cooptation des élus indépendants.

Par Le Point avec AFP

Canada-Québec: Tentative de livraison par drone interceptée à la prison de Trois-Rivières

septembre 29, 2021

Deux individus ont été interpellés par les forces de l’ordre alors qu’ils s’apprêtaient à faire entrer de la drogue dans la prison de Trois-Rivières au moyen d’un drone. C’est une opération de filature qui a mené à leur arrestation, peu avant qu’ils ne mettent leur plan à exécution, rapporte la Direction de la police de Trois-Rivières.

La police de Trois-Rivières a déjoué les plans de deux individus qui s’apprêtaient a faire entrer de la drogue dans la prison de Trois-Rivières au moyen d’un drone.

© André Dumont La police de Trois-Rivières a déjoué les plans de deux individus qui s’apprêtaient a faire entrer de la drogue dans la prison de Trois-Rivières au moyen d’un drone.

Les suspects, Guy Pellerin, 61 ans, et Samuel Dumont-Grenier, 29 ans, font face à des accusations en lien avec le trafic de stupéfiants et demeurent détenus jusqu’à leur enquête sur détention, annonce la Direction de la police de Trois-Rivières.

Les deux individus avaient été pris en filature par les enquêteurs de la police de Trois-Rivières. Ces derniers avaient été mis sur leur piste par un renseignement qui leur avait été transmis quant aux plans des deux suspects d’introduire des stupéfiants dans l’établissement de détention du boulevard Parent au moyen d’un drone, indique-t-on.

La livraison devait avoir lieu le vendredi 24 septembre dernier. Or, une équipe de surveillance physique de la Sûreté du Québec a interpellé les individus aux abords de la prison en début d’après-midi avant qu’ils ne commettent leur méfait.

Les suspects ont été arrêtés sur-le-champ. Les enquêteurs ont saisi le drone qui se trouvait dans le véhicule, 200 grammes de haschich, 25 grammes de cannabis, une dizaine de comprimés de métamphétamine, des timbres de nicotine, ainsi qu’un mini téléphone cellulaire, rapporte la Direction de la police de Trois-Rivières. On souligne que le plus jeune des deux suspects, Samuel Dumont-Grenier, était également recherché pour liberté illégale dans un autre dossier.

Avec Sébastien Houle – Le Nouvelliste

Avion abattu: l’Iran dénonce à l’ONU une action américaine «provocatrice»

juin 20, 2019

 

L’Iran a dénoncé jeudi une action américaine « provocatrice » et « très dangereuse » contre son « intégrité territoriale », après la destruction par son armée d’un drone américain dans son « espace aérien », dans une lettre au chef de l’ONU et au Conseil de sécurité.

Dans cette missive, l’Iran, qui s’abstient de demander une réunion en urgence du Conseil de sécurité, souligne ne pas « chercher la guerre » et demande aux Nations unies d’intervenir pour que les Etats-Unis « mettent un terme à leurs actions illégales et déstabilisatrices » dans le Golfe.

Par Le Figaro.fr avec AFP

 

 

Un chef djihadiste au Yémen tué par un drone américain

février 4, 2016

Un chef militaire et huit autres membres présumés d’Al-Qaïda au Yémen ont été tués dans des attaques de drones imputées aux Etats-Unis. Cette opération intervient au moment où les djihadistes défient de plus en plus les autorités de ce pays en guerre.

Jalal Belaïdi, alias Abou Hamza al-Zinjibari, un important dirigeant d’Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa), a péri avec deux de ses gardes du corps lorsque leur voiture a été pulvérisée par une attaque de drone américain, a indiqué à l’AFP un membre de sa famille. Son corps a été déchiqueté dans l’explosion, survenue jeudi matin dans la région montagneuse de Maraqesha de la province d’Abyane, dans le sud du Yémen, a ajouté la même source.

Une source tribale, en contact avec Aqpa, a confirmé la mort du chef djihadiste. Il avait fait parler de lui en août 2014 en galvanisant les membres d’un commando d’Al-Qaïda qui avaient ensuite massacré 15 soldats yéménites enlevés dans la province du Hadramout (sud-est).

Jalal Belaïdi, né dans la province d’Abyane, était le leader d’Al-Qaïda à Zinjibar, chef-lieu de cette province, avant de monter en grade au sein de l’organisation. Il avait élargi ses responsabilités aux provinces d’Aden, de Chabwa et de Hadramout (sud-est), selon des sources de sécurité.

Tête mise à prix
Les Etats-Unis, qui considèrent Aqpa comme la branche la plus dangereuse du réseau fondé par feu Oussama ben Laden, promettaient depuis octobre 2014 cinq millions de dollars pour sa capture. Sa tête avait été mise à prix en même temps que celle du chef d’Aqpa, Nasser al-Wahishi, considéré comme le numéro 2 d’Al-Qaïda au niveau mondial et tué en juin 2015 par un drone américain.

Le successeur de Wahishi, Qassim al-Rimi, dirige l’organisation depuis le Hadramout, dont le chef-lieu Moukalla est aux mains de ses partisans depuis avril 2015, selon des sources de sécurité.

L’attaque de drone imputée aux Etats-Unis est la deuxième en moins de 24 heures dans le Sud. Mercredi soir, six membres présumés d’Al-Qaïda ont été tués par une attaque de drone visant leur véhicule à Rodhoum, dans la province voisine de Chabwa (sud-est), selon un responsable de la sécurité.

Près de 3000 morts civils
Les Etats-Unis sont les seuls à disposer de drones dans la Péninsule arabique. Les attaques n’ont pas cessé au Yémen en dépit de la guerre qui oppose des rebelles chiites aux forces progouvernementales soutenues par une coalition arabo-sunnite menée par l’Arabie saoudite.

Depuis mars 2015, Al-Qaïda et le groupe sunnite rival Etat islamique (EI) ont profité du chaos créé par ce conflit pour renforcer leurs positions dans le Sud. Aqpa a ainsi réussi cette semaine à s’emparer de la localité d’Azzan, dans la province de Chabwa.

Les djihadistes multiplient les attaques contre les forces de sécurité et les symboles de l’Etat, dont la dernière a visé mercredi soir à Aden un responsable de la police. Le conflit a provoqué la mort de 2913 civils depuis mars tandis que 5524 autres ont été blessés, selon l’ONU.

Romandie.com

Japon: un drone légèrement radioactif atterrit sur le toit du bureau du Premier ministre

avril 22, 2015

Tokyo – Un petit drone portant des traces de radioactivité a été découvert mercredi sur le toit de la résidence officielle du Premier ministre japonais Shinzo Abe à Tokyo, selon la police et les médias locaux.

L’engin motorisé de 50 centimètres a été retrouvé en milieu de matinée par des membres du personnel au sommet du bâtiment abritant les bureaux de M. Abe, après avoir apparemment atterri là, a confirmé un porte-parole de la police municipale.

Des dizaines de policiers se sont ensuite déployés sur le toit de cet immeuble de verre moderne de cinq étages, connu sous le nom de Kantei, en plein cœur de la capitale nippone, selon des images aériennes de la chaîne de télévision locale NHK. Ils ont ensuite précautionneusement emporté le drone.

M. Abe était absent au moment de l’incident. Il participe mercredi à une conférence Asie-Afrique en Indonésie.

L’appareil était semble-t-il équipé d’une caméra et transportait une boîte en plastique, a déclaré le porte-parole de la police.

Les enquêteurs ont détecté des niveaux très bas de radiation émanant de cette boîte, sur laquelle était indiqué qu’elle contenait des substances radioactives, possiblement du césium, mais dont la quantité était sans danger pour la santé humaine, ont précisé plusieurs médias.

Les césiums 134 et 137 sont parmi les plus importants produits de la fission nucléaire mise en œuvre dans les centrales atomiques.

L’usage des drones est de moins en moins rare au Japon, notamment pour la photographie aérienne, et n’est sujet, pour le moment, à aucune restriction légale. Toutefois, l’incident de mercredi pourrait pousser le gouvernement à étudier la question, selon un haut responsable du cabinet.

Romandie.com avec(©AFP / 22 avril 2015 10h55)

France: trois journalistes d’Al-Jazeera arrêtés après avoir fait voler un drone à Paris

février 25, 2015

Paris – Trois journalistes de la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera ont été arrêtés après avoir fait voler un drone mercredi après-midi dans un parc à Paris, a-t-on appris de sources proches de l’enquête.

Ces interpellations interviennent après le mystérieux survol, deux nuits de suite, de drones au-dessus de Paris qui inquiètent les autorités et ont donné lieu à l’ouverture d’une enquête par le parquet de Paris. Aucun rapprochement n’est pour l’heure possible entre ces arrestations et les survols nocturnes, selon l’une des sources.

Âgés de 34, 52 et 68 ans, les journalistes du service international d’Al-Jazeera, dont la nationalité n’a pas été précisée, ont été interpellés au bois de Boulogne, dans l’ouest de Paris. Les survols de drones sans autorisation sont interdits à Paris.

Le premier pilotait le drone, le deuxième filmait, le troisième regardait, selon cette source.

Près de deux mois après les attentats meurtriers dans la capitale française, Paris a été pour la deuxième nuit consécutive survolée à au moins cinq reprises par un ou plusieurs appareils dans la nuit de mardi à mercredi, selon une source policière.

Depuis cet automne, les survols de drones se multiplient en France, au dessus de centrales et sites nucléaires stratégiques mais aussi au dessus de la présidence, en plein cœur de Paris.

Romandie.com avec(©AFP / 25 février 2015 19h16)

Israël abat un drone venu de Syrie au-dessus du Golan occupé

août 31, 2014

Jérusalem – L’armée israélienne a annoncé avoir abattu dimanche un drone venu de Syrie et passé de son côté de la ligne de démarcation sur le plateau du Golan, théâtre côté syrien d’affrontements entre rebelles et armée régulière.

Elle n’a pas précisé qui opérait le drone. Celui-ci a été abattu par un missile sol-air Patriot près de la ville syrienne de Qouneitra (centre du Golan), a dit un porte-parole de l’armée, le colonel Peter Lerner.

L’armée a fait preuve de retenue devant les évènements survenus de l’autre côté de la ligne de démarcation, a dit en substance le colonel Lerner. Mais nous avons dit à plusieurs reprises que nous riposterions à toute violation de la souveraineté israélienne et que nous continuerions à faire tout ce qui est nécessaire pour préserver la sécurité des citoyens de l’Etat d’Israël, a-t-il ajouté dans un communiqué.

Israël occupe depuis 1967 quelque 1.200 km2 du plateau du Golan, qu’il a annexés, une décision que n’a jamais reconnue la communauté internationale. Environ 510 km2 restent sous contrôle syrien.

Romandie.com avec(©AFP / 31 août 2014 14h25)