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RDC : « nouvelle épidémie d’Ebola » dans le Nord-Ouest

juin 1, 2020

Des agents sanitaires près de Mbandaka, en RDC, en juin 2018 pendant l'épidémie du virus Ebola.

Des agents sanitaires près de Mbandaka, en RDC, en juin 2018 pendant l’épidémie du virus Ebola. © Junior D. KANNAH/AFP

 

« Une nouvelle épidémie » de fièvre hémorragique Ebola s’est déclarée dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo, a déclaré lundi le ministre de la Santé Eteni Longondo.

« Il y a déjà quatre personnes décédées », a ajouté le ministre lors d’une conférence de presse. Les quatre décès ont été enregistrés dans un quartier de Mbandaka, le chef-lieu de la province de l’Équateur à environ 600 km à vol d’oiseau au nord de la capitale Kinshasa. Les deux villes sont reliées par le fleuve Congo (environ une semaine de navigation).

Vaccin et médicaments

« L’Institut national de recherche bio-médicale (INRB) vient de me confirmer que les échantillons venus de Mbandaka sont positifs à la maladie à virus Ebola », a ajouté le ministre.

« Nous allons leur envoyer très rapidement le vaccin et aussi les médicaments », a-t-il poursuivi, envisageant de se rendre sur les lieux en fin de semaine.

La province de l’Équateur a été touchée par une précédente épidémie d’Ebola entre mai et juillet 2018 (54 cas pour 33 morts et 21 survivants).

« C’est une province qui a déjà connu la maladie. Ils ont déjà des réflexes de ce qu’il faut faire. Ils ont déjà commencé la riposte au niveau local depuis hier » dimanche, a estimé le ministre.

Une autre épidémie d’Ebola est encore en cours à l’autre bout du pays, dans l’Est, qui a tué 2.280 personnes depuis août 2018. La fin de cette épidémie doit être proclamée le 25 juin, au bout d’un compte à rebours de 42 jours sans nouveau cas.

Il s’agit de la onzième épidémie de fièvre Ebola déclarée sur le sol congolais depuis la découverte du virus dans ce pays alors appelé Zaïre en 1976.

La RDC est également touchée par l’épidémie mondiale de coronavirus (3.195, dont 2.896 à Kinshasa, et 72 décès, selon les derniers chiffres officiels publiés lundi.

Par Jeune Afrique avec AFP

Ebola en RDC: attaque contre un centre de santé et Médecins sans frontières

décembre 4, 2019

 

Un centre de santé, situé à proximité d’un Centre de traitement d’Ebola (CTE), et une installation de Médecins sans frontières (MSF) ont été attaqués à Biakato Mine, dans l’est de la République démocratique, a annoncé MSF ce mercredi.

L’ONG a ajouté qu’elle retirait tous ses effectifs non congolais de cette zone où une attaque armée a tué trois agents congolais d’une équipe anti-Ebola il y a une semaine. Les assaillants, «armés de bâtons et de machettes, sont entrés dans le centre de soins de Biakato», indique MSF. Ils ont provoqué des dégâts matériels, sans faire de blessés. Aucun d’entre eux n’est entré dans le CTE qui «se trouve à l’intérieur du centre de santé». «Pendant la même nuit, un groupe de gens, également armés de bâtons et de machettes, a tenté de pénétrer à l’intérieur d’un camp de MSF à Biakato Mine». Ils ont jeté des pierres, sans faire de blessés. «Mercredi 4 décembre, en raison de la détérioration de la situation sécuritaire, MSF a pris la difficile décision de retirer tous ces personnels non locaux de la région de Biakato».

A Biakato Mine, une jeune agente du ministère congolais de la Santé chargée de la vaccination et deux chauffeurs avaient été tués dans une attaque armée non revendiquée dans la nuit du 27 au 28 novembre. Après l’attaque, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait annoncé l’évacuation de tous ses agents. MSF avait choisi de rester sur place, notamment au CTE, qui traite neuf cas suspects et deux cas confirmés. Les assaillants sont des individus «assimilés aux maï maï», des groupes armés congolais, selon l’administrateur du territoire de Mambasa Idris Koma.

Déclarée le 1er août 2018, la dixième épidémie sur le sol congolais a tué 2206 personnes, principalement dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri voisine. L’insécurité perturbe les campagnes de vaccination, et le suivi des cas suspects et de leurs proches, dans cette zone sud de l’Ituri et dans la région voisine de Beni (Nord-kivu). Les experts redoutent une reprise de l’épidémie à un moment où elle semblait maîtrisée. «On tourne autour de 10 cas par semaine, comparé au mois de juillet où nous arrivions à 90 cas par semaine», avait déclaré le responsable congolais de la riposte conrre Ebola, le Dr Jean-Jacques Muyembe, le 22 novembre.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Ebola en RDC : deux malades déclarés guéris à Goma

août 13, 2019

Dans un centre de traitement d’Ebola, à Beni, le 13 juillet 2019. © Jerome Delay/AP/SIPA

 

Les autorités sanitaires congolaises ont annoncé mardi la guérison de deux malades d’Ebola après onze jours de traitement à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, une nouvelle preuve de l’efficacité de deux molécules récemment mises en avant par une étude américaine.

« Nous avons la grande joie de vous annoncer que parmi les quatre cas confirmés d’Ebola de Goma, deux sont guéris. C’est pour nous un message fort que Ebola est guérissable. Aujourd’hui, les médicaments sont là », a déclaré le professeur Jean-Jacques Muyembe, coordonnateur de la riposte contre Ebola en République démocratique du Congo.

« Nous avons deux traitements maintenant, le mAb114 et le REGN-EB3. Ce sont donc ces deux molécules que nous allons utiliser, parce que d’après les résultats que nous avons obtenus jusqu’à présent, ce sont ces deux molécules qui sont efficaces », a expliqué cet expert congolais, spécialiste et pionnier dans la lutte contre d’Ebola.

Augmentation significative du taux de survie

Lundi, les autorités sanitaires américaines, qui ont co-financé une étude sur le traitement d’Ebola ont indiqué que ces deux médicaments ont augmenté significativement le taux de survie de patients dans le cadre d’un essai clinique en RDC.

Parmi les quelque 500 personnes dont les données ont été analysées (sur un total de 681 participants), la mortalité est tombée à 29% avec le REGN-EB3 et à 34% avec le mAb114, a détaillé lundi Anthony Fauci, directeur de l’Institut américain des maladies infectieuses et des allergies. Pour les personnes ne prenant aucun traitement, le taux de mortalité est compris entre 60 et 67%.

Ces deux traitements sont des anticorps monoclonaux qui agissent en neutralisant la capacité du virus à affecter d’autres cellules. « Il y a eu quatre molécules qu’on utilisait pour soigner les malades. Deux molécules ont prouvé leur efficacité, le mAb114 et le REGN-EB3. Je ne peux pas en dire plus », a détaillé à l’AFP le Dr Célestin Ntawigenga coordonnateur de la riposte à Goma.

Épouse d’un orpailleur décédé le 2 août à Goma, Espérance Nabintu et son garçonnet âgé d’un an sont rentrés chez eux, après avoir été déclarés guéris par les autorités sanitaires.

La RDC est touchée par une épidémie d’Ebola depuis le 1er août 2018. Depuis juillet, quatre cas ont été enregistrés à Goma, capitale du Nord-Kivu, faisant craindre une propagation de l’épidémie dans d’autres villes congolaises et dans les pays voisins.

Très contagieuse, la fièvre hémorragique a déjà causé 1888 décès, d’après les derniers chiffres des autorités, datés du 10 août. Le virus est transmis à l’homme par certains animaux sauvages, puis entre humains par contacts directs et étroits, via les fluides corporels d’une personne malade.

Par Jeune Afrique avec AFP

Ebola en RDC : 15 personnes mises en quarantaine au Sud-Kivu

juillet 31, 2019

 

Quinze personnes, dont sept en provenance de Goma, où un troisième malade d’Ebola est décédé, ont été mises en quarantaine dans une localité riveraine du Sud-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo, a indiqué ce mercredi un responsable administratif local.

«Nous venons de mettre 15 personnes en quarantaine ici à Birava : une maman et ses six enfants en provenance de Goma ainsi que d’autres membres de la famille qu’ils venaient de rencontrer sur place», a déclaré Christian Birhinjira, responsable administratif de Birava. «La maman et ses six enfants venus de Goma étaient dans une famille dont le responsable avait fui un centre de traitement d’Ebola», a-t-il expliqué. Birava est situé au bord du lac Kivu, à environ 30 km au nord de Bukavu, la capitale du Sud-Kivu (est).

Interrogé par l’AFP, le médecin directeur de l’hôpital de Birava a confirmé les cas suspects. «Nous avons effectivement eu l’alerte de ces cas suspects d’Ebola venus de Goma. Nous avons recherché la dame et ses enfants et d’autres personnes qu’elle avait déjà contactées, ils sont au total 15 chez nous en quarantaine», a dit le Dr Ciza Nuru.

«L’équipe des spécialistes, dont l’OMS, venue de Bukavu est rentrée pour revenir demain avec les matériels pour s’occuper correctement de la situation», a-t-il assuré. Déclarée le 1er août 2018, la dixième épidémie d’Ebola en RDC a jusqu’à présent été relativement circonscrite dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Mais l’apparition de cas dans une ville comme Goma renforce la menace d’une propagation de l’épidémie déjà responsable de 1803 morts, selon les derniers chiffres publiés mercredi par les autorités.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Ebola en RDC: le ministre de la Santé démissionne

juillet 22, 2019

 

Le ministre congolais de la Santé a démissionné de ses fonctions, s’estimant désavoué par la décision du président de la République de prendre le contrôle de la riposte contre l’épidémie d’Ebola qui a tué plus de 1700 personnes en un an dans l’est de la République démocratique du Congo.

«Tirant ainsi les conséquences de votre décision de placer la conduite de la riposte à l’épidémie à virus Ebola sous votre supervision directe et anticipant la cacophonie préjudiciable à la riposte qui découlera inévitablement de cette décision, je viens par la présente vous présenter ma démission de mes fonctions de ministre de la Santé», a écrit le ministre, le Dr Oly Ilunga, dans une lettre lundi.

«Comme dans toute guerre, car c’est bien de cela dont il s’agit dans cette lutte, il ne peut y avoir plusieurs centres de décision au risque de créer des confusions (…) L’unicité dans la gestion d’une telle riposte répond ainsi au triple impératif de l’efficacité, de la cohérence des décisions prises et de la redevabilité», a expliqué le Dr Ilunga. «La crise d’Ebola en cours n’est pas une crise humanitaire. C’est une crise de santé publique qui intervient dans un environnement caractérisé par des problèmes de sécurité», a-t-il encore expliqué dénonçant «des pressions de toutes parts qui tendent à en faire une crise humanitaire dont les logiques d’intervention consacrent la mise en place d’un système parallèle qui ne renforce jamais le système de santé existant».

Samedi, le président Félix Tshisekedi a nommé une équipe d’experts dont le directeur de l’Institut congolais de la recherche biomédicale pour assurer la «conduite» de la riposte anti-épidémie d’Ebola en RDC sous sa «supervision». Déclarée le 1er août dernier, la dixième épidémie de fièvre hémorragique a fait 1737 morts, principalement dans la région de Beni et Butembo (Nord-Kivu, Est), selon le dernier bulletin du ministère de la Santé dimanche. La démission du ministre de la Santé intervient après la décision de l’OMS d’élever l’épidémie en cours au rang «d’urgence de santé publique de portée internationale».

Par Le Figaro.fr avec AFP

Ébola en RDC: le bilan monte à 49 morts et 2.000 personnes suivies

août 19, 2018

Des aides médicaux désinfectent le cercueil d’un homme peut-être mort d’Ebola en République démocratique du Congo, Beni, 13 août 2018 / © AFP / John WESSELS

Avec 49 morts et plus de 2.000 personnes suivies, le bilan de l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola s’élève graduellement depuis 18 jours dans l’est de la République démocratique du Congo, fragilisé par la violence et les déplacements de population.

L’épidémie signalée le 1er août dans la province du Nord Kivu a fait 49 morts sur 90 cas signalés, selon le dernier bulletin de « situation épidémiologique » du ministère congolais de la Santé en date de samedi.

La Direction générale de lutte contre la maladie recense 22 décès parmi les 63 cas confirmés par des tests en laboratoire sur des prélèvements, et 27 décès probablement dus à Ebola, en raison d’un « lien épidémiologique » avec le virus.

« L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) « s’attend à plus de cas. On ne sait pas si toutes les chaînes de transmission ont été identifiées », a déclaré vendredi à la presse un porte-parole, Tarik Jasarevic, depuis le siège à Genève.

La plupart des décès (39) ont été enregistrés dans la bourgade agricole de Mangina à 30 km au sud-ouest de Beni, d’où est partie l’épidémie. Trois décès ont été aussi répertoriés dans la province voisine de l’Ituri.

Les équipes sur le terrain ont en outre identifié 2.157 « contacts » selon le ministère, à savoir des personnes qui ont pu être en contact avec le virus.

Les professionnels de santé mènent « un travail colossal pour suivre ces contacts, continuer la recherche active de cas, et pour préparer le terrain aux équipes de vaccination », affirme le ministère congolais de la Santé.

La vaccination est utilisée comme lors de la dernière épidémie qui a touché la province de l’Equateur dans nord-ouest du pays et dont la fin a été annoncée le 24 juillet (33 morts sur 54 cas au total).

Epidémie d’Ebola en République démocratique du Congo: un patient admis dans une unité d’isolement, Beni, 15 août 2018 / © AFP / John WESSELS

Les équipes médicales à Beni et Mangina « ont commencé à utiliser la molécule thérapeutique Mab114 dans le cadre du traitement des malades », a précisé cette semaine le ministère congolais de la Santé.

Le Mab114 est issu « des recherches faites sur le sérum d’un survivant de l’épidémie d’Ebola à Kikwit (centre de la RDC) en 1995 » et c’est « la première molécule thérapeutique utilisée contre le virus » au cours d’une épidémie, précise-t-on.

– 39 degrés,un cas suspect –

Un cas de guérison d’une fillette de 13 ans a été signalé à Beni.

« Deux enfants sont déjà décédés de la maladie. Les centres de traitement Ebola à Beni et Mangina prennent actuellement en charge six enfants infectés par la maladie ou suspectés de l’être. L’Unicef a identifié à ce jour 53 enfants orphelins d’Ebola », s’est inquiété dans un communiqué vendredi le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).

« J’ai perdu huit membres de ma famille », a témoigné sur la chaîne de télévision TV5Monde Dieudonné, un jeune originaire de Mangina.

Voisin du Nord Kivu, l’Ouganda a évalué son éventuel plan de réponse à l’épidémie. La ministre de la Santé Sarah Opendi s’est rendue à la frontière à Bundibugyo à la tête d’une importante délégation, a indiqué dimanche sur Twitter son département ministériel.

Un aide médical dans un centre de traitement des cas suspects d’Ebola en République démocratique du Congo, Béni, le 11 août 2018 / © AFP / John WESSELS

La RDC (ex-Zaïre) a connu dix épidémies d’Ebola depuis 1976. Mais c’est

la première fois que le virus sévit dans une zone de conflit armé densément peuplée avec d’importants mouvements de population.

Beni et sa région vivent sous la menace des Allied defense force (ADF) ougandais, responsables présumés du massacre de plusieurs centaines de civils depuis 2014, et du déplacement de milliers de personnes.

Rencontrée par un correspondant de l’AFP, cette cultivatrice de 26 ans affirme avoir trouvé refuge dans une église protestante à Beni après avoir fui la violence attribuée aux ADF plus au nord à Kokolo.

« Nous sommes nombreux dans cette chapelle et les conditions de vie ne sont pas bonnes. Je crains pour ma santé car Ebola est plus dangereux que d’autres maladies », s’inquiète Micheline Kanduki.

A Beni, plusieurs barrages sanitaires ont été installés pour le lavage des mains à l’eau chlorée et la prise de température. Une femme avec une température de 39 degrés a été immédiatement conduite à l’hôpital général, a constaté l’AFP. « C’est un cas suspect », a commenté un agent sanitaire.

Des points de lavage des mains et un centre pour cas suspects ont également été mis en place dans la capitale provinciale du Nord Kivu Goma (environ un million d’habitants) à une heure d’avion de Beni.

Romandie.com avec(©AFP / (19 août 2018 16h57)

Ébola en RDC: mobilisation renforcée face à la menace

mai 18, 2018

Photo fournie par l’Unicef le 13 mai 2018 montrant du personnel sanitaire à l’hôpital de Bikoro en RDC / © UNICEF/AFP/Archives / MARK NAFTALIN

Les agences d’aide internationales et pays voisins de la Républi

que démocratique du Congo étaient mobilisés vendredi contre l’épidémie de la fiévre hémorragique Ebola alors que le bilan des victimes s’alourdit.

Selon un nouveau bilan de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le nombre de morts dus à Ebola en RDC s’élève à 25 morts, sur un total de 45 cas confirmés ou suspectés.

L’épidémie est apparue au début du mois de mai dans une zone rurale du nord-ouest de la RDC, avant de se propager à Mbandaka, ville d’environ 1,5 million d’habitants située sur le fleuve Congo et reliée à Kinshasa par de nombreuses liaisons fluviales. Ce cas « augmente le risque de propagation en RDC et dans les pays voisins », selon l’OMS.

Plus de trois cents personnes auraient eu des contacts directs ou indirects avec des malades d’Ebola à Mbandaka, capitale de la province de l’Equateur, a-t-on appris de source médicale.

Un Comité d’urgence de l’OMS doit décider vendredi à Genève si la situation constitue « une urgence de santé publique de portée mondiale ».

La décision finale sur l’état d’urgence revient au directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui doit s’exprimer devant les médias à Genève.

– « haute alerte » –

Face à la menace, des pays voisins de la RDC se sont déclarés vendredi en état de « haute alerte ».

« Cinq des six États membres de l’EAC (Communauté d’Afrique de l’Est) partagent une frontière avec la RDC et tous entretiennent des échanges commerciaux avec d’importants trafics transfrontaliers », a rappelé cette organisation sous-régionale, soulignant qu’aucun cas d’Ebola « n’a encore été identifié dans la région ».

« Les États membres ont mis en place une série de mesures de sécurité », incluant l’examen rapide de personnes arrivant de la RDC, la mobilisation des personnels de santé, la mise en place et le renforcement des capacités de centres ad hoc, ainsi que la sensibilisation des populations.

L’EAC regroupe le Kenya, la Tanzanie, l’Ouganda, le Soudan du Sud, le Rwanda et le Burundi. Seul le Kenya n’a pas de frontière avec la RDC.

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a annoncé vendredi le déploiement d’épidémiologistes et de personnel médical à Kinshasa et sur seize points d’entrée aux frontières de la RDC pour tenter d’empêcher la propagation d’Ebola.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé vendredi avoir aussi mobilisé plus de 200 volontaires dans la lutte contre la propagation d’Ebola.

– « les autorités n’ont rien fait » –

Après l’apparition d’Ebola à Mbandaka, les habitants de cette ville de l’ouest de la RDC exprimaient leur colère contre l’inaction des autorités.

« Je viens de Bikoro (épicentre de la nouvelle épidémie à une centaine de km de Mbandaka), il n’y a que deux points de contrôle sur plus de 100 km de route dans les villages Kalamba et Ndenga. Ce n’est pas efficace parce que de nombreuses personnes qui voyagent par moto et à pied échappent à ce contrôle », a déclaré à l’AFP un Congolais inquiet, Abraham.

« Les autorités n’ont rien fait pour éviter qu’Ebola n’arrive à Mbandaka », a estimé de son côté Claude, un habitant de la ville.

Contactées par l’AFP, les autorités congolaises n’ont pas réagi dans l’immédiat.

« Ici au port fluvial de Mbandaka, nous avons reçu instruction des autorités pour fermer toutes les issues sauf une seule afin de contraindre tout le monde à passer au contrôle », a déclaré à l’AFP un responsable provincial de la société de transport fluvial public.

Au port de Menge, un port fluvial privé, des agents du ministère de la Santé prenaient vendredi systématiquement la température des voyageurs à l’aide de thermomètres laser.

« Mais, les thermomètres ne sont pas en nombre suffisant, d’où l’énervement et des attroupements », a regretté Joseph Dangbele, un agent du port.

Dans les ports, le dispositif de contrôle est constitué des thermomètres laser, de bassines d’eau et de savon liquide, d’un registre sur lesquels les noms et adresses des voyageurs à l’arrivée sont inscrits, a constaté un correspondant de l’AFP.

Face à l’épidémie d’Ebola, de nombreux Congolais se tournent aussi vers les Eglises.

– « Risque très élevé » –

Le pays fait face à sa neuvième épidémie depuis son apparition sur le sol congolais en 1976.

La dernière épidémie en RDC remonte à 2017. Rapidement circonscrite, elle avait fait officiellement quatre morts.

Dans l’épidémie actuelle, les cas avaient jusqu’à présent été uniquement recensés dans la région de Bikoro, zone rurale très difficile d’accès à la frontière avec le Congo-Brazzaville.

L’OMS a révisé son évaluation du risque de propagation de l’épidémie, désormais considéré « très élevé » au niveau national et « élevé » pour les pays voisins. Au niveau mondial, le risque de propagation est jusqu’à présent classé « faible ».

L’agence est en train d’envoyer 7.540 doses d’un vaccin expérimental. 4.300 doses sont déjà arrivées à Kinshasa.

L’épidémie d’Ebola la plus violente de l’histoire a frappé l’Afrique de l’Ouest entre fin 2013 et 2016, causant plus de 11.300 morts sur quelque 29.000 cas recensés, à plus de 99% en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. L’OMS avait alors été vivement critiquée pour la lenteur de sa réaction.

Romanhdie.com avec (©AFP / 18 mai 2018 13h52)                

Ébola en RDC: le directeur général de l’OMS attendu à Kinshasa

mai 12, 2018

A Genève, l’OMS a jugé « élevé » le risque de propagation de l’épidémie d’Ebola en RDC et annoncé qu’elle se préparait au « pire des scénarios » / © AFP/Archives / JOHN WESSELS

Le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) doit arriver samedi en République démocratique du Congo pour soutenir la riposte à l’épidémie de fièvre Ebola, a indiqué l’OMS qui se « prépare au pire des scénarios ».

« Le directeur général de l’OMS Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus doit voyager en RDC ce week-end pour faire le point sur la situation », « en soutien aux autorités nationales », a indiqué l’OMS dans un communiqué.

L’épidémie touche la région de Bikoro, dans la province de l’Equateur, à la frontière avec le Congo-Brazzaville.

« Au 11 mai, 34 cas d’Ebola ont été rapportés dans la zone ces cinq dernières semaines, dont deux confirmés, 18 probables décès, et 14 cas suspects », a détaillé l’OMS.

Vendredi à Genève, l’OMS a jugé « élevé » le risque de propagation de l’épidémie d’Ebola en RDC et annoncé qu’elle se préparait au « pire des scénarios ».

Une équipe conjointe autorités, OMS et Unicef se rendait samedi dans la zone de Bikoro.

« Nous sommes sur le point de nous rendre à Bikoro après cette étape de Mbandaka (capitale de la province de l’Equateur) où nous avons procédé au déploiement des laboratoires mobiles pour commencer les analyses » des cas suspects « et obtenir les résultats rapidement », a indiqué à l’AFP Eugène Kabambi, chargé de communication de l’OMS en RDC.

A Mbandaka, située à 100 km de Bikoro, le ministre de la santé Oly Ilunga a aussi samedi « sensibilisé la population pour que la ville soit en alerte et que la surveillance soit au top », a rapporté M. Kabambi.

La RDC fait face à sa 9ème épidémie d’Ebola. La dernière remonte à 2017. Rapidement circonscrite, elle avait fait officiellement quatre morts.

Apparue pour la première fois dans l’ex-Zaïre (actuelle RDC) en 1976, la fièvre hémorragique Ebola vient d’un virus qui se transmet par contact physique avec des liquides corporels infectés. Le gibier de brousse est considéré comme un vecteur potentiel.

Romandie.com avec (©AFP / 12 mai 2018 13h58)                

Un premier vaccin contre Ébola « jusqu’à 100% » efficace

décembre 22, 2016

Un vaccin d’origine canadienne contre le virus Ébola est efficace « jusqu’à 100% », a annoncé vendredi l’Organisation Mondiale de la Santé. Ce virus a fait plus de 11’000 morts en Afrique de l’Ouest.

Il n’y a eu aucun cas d’Ébola parmi les quelque 6000 personnes qui ont reçu ce vaccin l’an dernier, en Guinée, contre 23 cas dans le groupe des non vaccinées. Tels selon les résultats de l’essai conduit par l’OMS avec le ministère de ce pays et des partenaires internationaux.

« Ce qui suggère fortement que le vaccin est très efficace et pourrait avoir une efficacité jusqu’à 100% », a déclaré à l’AFP le Dr Marie-Paule Kieny, sous-directrice générale à l’OMS. Son équipe de chercheurs a calculé qu’en cas de pleine épidémie, il y a 90% de chances que le vaccin, baptisé rVSV-ZEBOV, soit à plus de 80% efficace.

« Finalement au bout de 40 ans, nous avons maintenant a priori un vaccin efficace contre la maladie Ébola », a commenté un scientifique américain indépendant Thomas Beisbert dans la revue médicale The Lancet qui publie vendredi les résultats finaux de l’essai.

Dès 2018
Ces derniers confirment que le vaccin rVSV-ZEBOV présente une efficacité de 100% au cours des 10 jours suivant son administration par injection intramusculaire chez une personne non infectée mais en contact avec des malades. De résultats préliminaires allant déjà dans ce sens d’une forte efficacité étaient parus en 2015.

Le vaccin, dont la firme américaine Merck a acquis les droits de commercialisation, pourrait être enregistré en 2018, après soumission du dossier aux autorités américaine (FDA) et européenne (EMA). Le processus d’approbation standard est habituellement d’une décennie, voire plus, a rappelé Mme Kieny.

« S’il y avait un cas d’Ébola et une nouvelle épidémie, nous sommes maintenant prêts à y répondre », a-t-elle commenté. L’essai a été conduit dans la région côtière de Basse Guinée, qui enregistrait encore des cas d’Ébola quand il a commencé en 2015.

« Avec le vaccin Merck, la protection intervient très tôt après la vaccination, mais nous ne savons pas si la protection durera encore six mois après », a relevé Mme Kieny.

Doses d’urgence
L’essai a été fait selon une méthode dite de vaccination en anneaux – c’est-à-dire de cercles ou groupes de gens en contact avec un malade, d’abord des proches, puis des sujets qui ont été contacts avec eux et ainsi de suite – qui a été utilisée pour éradiquer la variole.

Après la fin de l’essai, il y a eu quelques cas en Guinée, ainsi qu’en Sierra Leone, et l’équipe a utilisé la même stratégie: la vaccination des contacts de contacts, avec l’autorisation de la FDA (…) d’utiliser le vaccin en dehors d’un essai clinique, a expliqué Mme Kieny.

En cas de flambée d’Ébola avant la commercialisation du vaccin, 300’000 doses d’urgence, grâce à un accord entre l’Alliance pour les Vaccins-GAVI et Merck, pourraient être livrées et le nombre de doses pourrait atteindre assez rapidement le million.

Deux effets secondaires « graves »
Deux effets indésirables « graves » ont été liés à la vaccination (une réaction fébrile et une allergique) et un troisième qualifié de possible (syndrome grippal), mais avec un rétablissement dans les trois cas, sans effet à long terme.

Initialement exclus de l’essai, les enfants de plus de six ans en ont ensuite bénéficié. Mais reste à déterminer sa sécurité pour les femmes enceintes et les plus petits.

C’est le premier vaccin anti-Ébola démontrant une telle efficacité sur le terrain, mais d’autres vaccins sont nécessaires, notamment pour les soignants, en s’assurant qu’ils offriront une protection de longue durée. Plusieurs sont en développement. Un vaccin est également en cours de développement contre la souche Soudan, une autre que celle dite Zaïre qui sévissait en Afrique de l’Ouest.

Partie du sud de la Guinée fin 2013, la récente épidémie en Afrique de l’Ouest a été la plus grave depuis l’identification du virus en Afrique centrale en 1976, avec plus de 28’000 cas recensés dont plus de 11’300 décès.

Romandie.com avec(ats / 23.12.2016 03h45)

Ebola: près de 700 personnes en quarantaine après un nouveau décès

septembre 15, 2015

Les autorités sanitaires sierra-léonaises ont annoncé mardi avoir placé en quarantaine près de 700 personnes. Il s’agit d’empêcher une recrudescence de l’épidémie d’Ebola après la mort d’une adolescente de 16 ans.

La jeune fille est décédée dimanche dans une banlieue rurale de la ville de Makeni, dans la province nordique de Bombali qui n’avait plus signalé de cas de la fièvre hémorragique depuis près de six mois. « Plus de 680 habitants du village de Robureh se trouvent désormais sous quarantaine pendant 21 jours », a déclaré à l’AFP le porte-parole du centre de réponse local à Ebola, Amadu Thullah.

Le centre a affirmé que parmi les personnes en confinement on comptait les parents de la jeune fille décédée, ses proches et ses camarades de classe. « Ils sont classés comme +présentant un haut risque+ bien qu’ils n’aient montré aucun signe ou symptôme de la maladie », a précisé le porte-parole du ministère de la Santé, Seray Turay.

Ce nouveau cas n’a pas de lien avec un foyer de contamination situé dans la province voisine de Kambia, où est morte fin août une femme de 67 ans dans le village de Sella Kafta, qui a depuis été placé en quarantaine.

Le Centre national de lutte contre Ebola (NERC) a dénombré 1524 personnes en quarantaine dans les deux provinces.

M. Thullah a admis que le moral était extrêmement bas dans la région de Makeni, la plus grande ville du nord du pays. « C’est un coup de semonce. Cela montre qu’Ebola est toujours présent dans le pays », a-t-il affirmé.

Romandie.com