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Plus de 340 écoliers libérés au Nigeria six jours après leur enlèvement

décembre 17, 2020

PLUS DE 340 ÉCOLIERS LIBÉRÉS AU NIGERIA SIX JOURS APRÈS LEUR ENLÈVEMENT

© Reuters/AFOLABI SOTUNDE 

KATSINA, Nigeria (Reuters) – Les forces de sécurité nigérianes ont réussi à libérer plus de 340 adolescents enlevés vendredi soir dernier dans un établissement scolaire du nord du Nigeria et conduits dans une vaste forêt de la région, a annoncé le gouverneur de l’Etat de Katsina.

Les jeunes garçons, du nombre de 344 exactement, dont l’enlèvement avait été revendiqué mardi par le groupe djihadiste Boko Haram dans un message vocal, sont en route pour la ville de Katsina, a ajouté Aminu Bello Masari. Détenus dans la forêt pendant plusieurs jours, ils vont subir un examen médical et pourront retrouver leurs familles vendredi.

« Nous avons récupéré la plupart des garçons, pas tous », a précisé le gouverneur.

Lors de l’opération, les forces de sécurité ont encerclé la zone où les jeunes gens étaient détenus, avec pour instruction de ne pas tirer un seul coup de feu, a déclaré le gouverneur.

« Nous avions établi un contact indirect pour nous assurer que nous pourrions procéder à la libération sans faire de mal aux enfants », a-t-il dit.

Le rapt du 11 décembre a provoqué un choc au Nigeria et rappelé l’enlèvement de plus 270 lycéennes à Chibok en 2014.

Avec Reuters par (Afolabi Sotunde et Ismail Abba, version française Jean-Stéphane Brosse

Liban: des milliers d’écoliers et d’étudiants mobilisés pour la contestation

novembre 7, 2019

 

A travers tout le pays, les contestataires sont de mieux en mieux organisés, ralliant de nouvelles catégories sociales avec des initiatives qui visent à préserver l’ampleur de la mobilisation.

Écoliers et étudiants ont manifesté jeudi par milliers à travers le Liban, théâtre d’un soulèvement inédit contre les dirigeants politiques, accusés de corruption et d’incompétence.

Sans s’essouffler, le mouvement de protestation est entré jeudi dans sa quatrième semaine. A travers tout le pays, les contestataires sont de mieux en mieux organisés, ralliant de nouvelles catégories sociales avec des initiatives qui visent à préserver l’ampleur de la mobilisation. Depuis le 17 octobre, des centaines de milliers de personnes, toutes communautés confondues, ont battu le pavé pour dénoncer l’ensemble de la classe politique, dans un pays en proie à une grave crise économique.

Geste symbolique, des manifestants ont enlevé jeudi des affiches de soutien au Premier ministre démissionnaire Saad Hariri fixées à des lampadaires, qu’ils ont remplacées par des drapeaux libanais à Tripoli, grande ville du nord, sous les applaudissements de dizaines de personnes, a rapporté une correspondante de l’AFP. Les manifestants ont appelé par mégaphone les habitants et les commerçants à aussi enlever les affiches sur les façades de leurs immeubles. «Le message, c’est que Tripoli n’appartient à aucun leader», lance Youssef Tikriti, jeune militant de 23 ans.

Plus tôt dans la capitale, plusieurs milliers d’écoliers et d’étudiants se sont rassemblés devant le ministère de l’Education, sacs à dos sur les épaules, allumant des fumigènes colorés et brandissant des drapeaux libanais, selon un photographe de l’AFP.

«Vous donner une leçon»

«On rate nos cours pour pour vous donner une leçon», peut-on lire sur la pancarte brandie par une jeune fille. «On va à l’école, on se fatigue et au final on va décrocher des diplômes, les accrocher à la maison sans rien en faire, ni travailler», déplore de son côté Marwa Abdel Rahmane, 16 ans. Des cortèges estudiantins ont aussi défilé dans les rues de Beyrouth, rythmés par les applaudissements et les sifflements des jeunes. Les contestataires ont obtenu le 29 octobre leur première victoire avec la démission de Saad Hariri et son gouvernement –qui continue de gérer les affaires courantes en attendant la nouvelle équipe.

Saad Hariri a été brièvement reçu jeudi par le chef de l’Etat Michel Aoun au Palais présidentiel de Baabda. Les deux hommes ont mené des «consultations au sujet du (futur) gouvernement», qui vont se poursuivre avec les autres parties, a souligné le chef du gouvernement à l’issue de la réunion.

Les manifestants entendent maintenir la pression jusqu’à obtenir un gouvernement de technocrates qui ne seraient pas issus du sérail politique traditionnel.

Outre Beyrouth et Tripoli, d’autres manifestations estudiantines ont eu lieu à travers le pays, notamment dans les villes majoritairement chiite de Nabatiyé et Baalbek, deux bastions du puissant mouvement du Hezbollah, selon l’agence de presse ANI. Mercredi soir, des milliers de femmes se sont rassemblées sur la place des Martyrs au cœur de Beyrouth, tenant dans leurs mains des chandelles allumées. Accompagnées par les vivats de la foule, les manifestantes ont tapé sur des casseroles dans un joyeux tintamarre.

«Sombrer dans la pauvreté»

Les Libanais sont exaspérés par l’absence de services publics dignes de ce nom, avec notamment de graves pénuries d’eau et d’électricité. La Banque mondiale a estimé mercredi que «l’étape la plus urgente» pour le Liban était «la formation rapide d’un gouvernement correspondant aux attentes de tous les Libanais».

En cas d’impasse persistante, la moitié de la population pourrait sombrer dans la pauvreté et le chômage «augmenter fortement», a averti l’institution, à l’issue d’une rencontre d’une délégation avec le président libanais Michel Aoun. Selon la Banque mondiale, environ un tiers des Libanais vit déjà sous le seuil de pauvreté.

Ces derniers jours les autorités ont mis en avant les mesures adoptées pour illustrer leurs efforts dans la lutte anticorruption, sans parvenir à calmer la rue. La justice a ordonné jeudi l’ouverture de nouvelles enquêtes dans des affaires de corruption ou de gaspillage de fonds publics présumés visant de hauts responsables, selon ANI.

Le parquet général a commandé une enquête concernant «tous les ministres des gouvernements successifs depuis 1990 à ce jour», tandis que le procureur financier a engagé des poursuites contre le chef des douanes Badri al-Daher. Le chef de l’Etat a assuré mercredi que le prochain gouvernement inclurait des «ministres compétents et à l’abri de tout soupçon de corruption».

Par Le Figaro.fr avec AFP

Soudan: 22 écoliers morts dans le naufrage d’une embarcation sur le Nil

août 15, 2018

Une photo prise le 15 août 2016 dans la capitale soudanaise Khartoum montre les rives du Nil dont le niveau de l’eau a augmenté après deux semaines de pluies diluviennes qui ont fait des victimes et provoqué des dégâts / © AFP/Archives / Ebrahim Hamid

Au moins 22 enfants soudanais se rendant à l’école sont morts noyés mercredi dans le naufrage de leur embarcation sur le Nil à quelque 750 km au nord de la capitale Khartoum, ont indiqué les médias officiels.

Les équipes de la Défense civile ont été dépêchés sur place et ont commencé à repêcher les corps, selon un communiqué et un témoin sur place.

Plus de 40 enfants de la région de Kneissa se trouvaient à bord de l’embarcation au moment du drame, a indiqué l’agence de presse soudanaise Suna, qui a fait état également de la mort d’une femme travaillant dans un hôpital, 23e victime du sinistre.

« Ce matin, 22 écoliers et une femme sont morts quand leur embarcation a coulé à Bouhayra alors qu’ils se rendaient à l’école depuis Kneissa », dans la région d’Abou Hamad dans l’Etat du Nil, a rapporté Suna, sans préciser le sort des autres enfants.

Mais selon le témoin, Ibrahim Hassan, neuf enfants ont survécu et les écoliers à bord de l’embarcation étaient âgés de 7 à 15 ans.

Les habitants des villages de la région se déplacent dans des embarcations en bois, souvent vétustes, pour passer d’un côté à l’autre du fleuve, et les écoliers parcourent plusieurs kilomètres à leur bord pour se rendre à l’école.

« L’accident a été provoqué par l’arrêt du moteur de l’embarcation à mi-chemin en raison d’un fort courant », a précisé Suna.

Joint par téléphone, un autre témoin a indiqué à l’AFP que « le bateau traversait le Nil du nord au sud, c’est-à-dire à contre-courant ». « Tout les familles de Kneissa sont en deuil », a dit ce témoins qui a requis l’anonymat.

Long de près de 6.700 km, le Nil est issu de la rencontre du Nil Blanc, qui prend sa source au lac Victoria, et du Nil Bleu, dont l’origine est le lac Tana, en Ethiopie. Les deux fleuves se rejoignent à Khartoum, puis le Nil traverse toute l’Egypte pour se jeter en Méditerranée.

– Ecoles fermées –

Soudan / © AFP / Vincent LEFAI

Les naufrages de ce genre sont rares au Soudan.

En août 2000, 50 élèves sont morts noyés dans l’accident le plus meurtrier du genre au Soudan, quand la barge en bois qui devait les conduire sur l’autre rive du Nil s’est retournée, à 350 km au sud-est de Khartoum.

L’agence Suna avait alors précisé que la petite embarcation était trop chargée, transportant en plus des écoliers une trentaine de sacs de patates douces et dix sacs de sorgho.

Et en septembre 2014, treize Soudanais avaient trouvé la mort dans le naufrage de leur embarcation au nord de Khartoum.

Le niveau des eaux du Nil Bleu est en hausse comme tous les ans pendant la saison des pluies en Ethiopie et des organismes d’aide de l’ONU mettent souvent en garde contre des risques de crue au Soudan entre juillet et novembre.

Mercredi, de fortes pluies se sont abattues sur Khartoum pendant plusieurs heures, inondant les rues et provoquant des coupures d’électricité dans la plupart des quartiers.

Les autorités de la capitale ont annoncé la suspension des cours jusqu’à la fin de l’Aïd al-Adha, la grande fête musulmane du sacrifice, le 25 août.

En août 2013, des inondations avaient fait 50 morts, la plupart à Khartoum. Des centaines de milliers de personnes avaient été affectées par ces inondations, les plus graves à toucher la capitale soudanaise en 25 ans selon l’ONU.

Romandie.com avec(©AFP / (15 août 2018 17h43)

Conte : La Carpe et la Sardine

septembre 1, 2011

Tsimpété la Carpe et Tsangui la Sardine vivaient toutes les deux dans le Djoué, un affluent du fleuve Congo.

Un jour, une coupure d’eau intervint dans la ville et les enfants du quartier Ya Mamba (le frère des eaux) vinrent solliciter les deux amies, s’ils pouvaient se laver avant de partir à l’école de Kingouari. Elles acceptèrent et leur offrir la gentillesse d’utiliser le bord du cours d’eau à proximité des roseaux leur interdisant de ne pas partir au large.

Pendant qu’ils jouaient à la surface du Djoué, se jetant des mains de fines quantités d’eau qui produisaient des sons en tapotant la belle peau de l’affluent, entre joie et éclats de rire, Tsonga se détacha des autres. Il se faufila sous les herbes et atteignit le milieu de l’eau où la profondeur devenait importante. Il commençait à boire des gorgées, se débattait dans un effort de dernier espoir, agitant la main; ses collègues de classe qui le virent ne purent l’approcher de peur de les emporter et il se noya. Ils regagnèrent tous le rivage, le visage triste, pleurant et s’essuyant la morve qui leur coulait des narines provoquée par la frayeur de l’événement.

L’écho des pleurs se fit entendre auprès de Tsimpété la Carpe et de Tsangui la Sardine qui s’amusaient entre les jacinthes se cachant sous les larges feuilles vertes invitant l’un et l’autre à la découverte du point de refuge.

Quand elles approchèrent le groupe d’écoliers, celui-ci leur fit part de la triste nouvelle de la disparition de Tsonga qui venait de se noyer.

– Chers écoliers pourquoi n’avez vous pas respecté l’interdit qui vous a été dicté gratuitement de ne pas aller au large car certains endroits sont trompeurs à l’œil et réservent des surprises dangereuses ?

La Carpe et la Sardine promirent de retrouver le corps de Tsonga et partirent à sa recherche. Elles longèrent le Djoué d’un bout à l’autre, sans suite favorable. Elles repartirent en fouillant sous l’eau, aucun résultat de preuve d’une présence quelconque. Ils se séparèrent avec les écoliers qui partirent chez-eux pour annoncer la nouvelle aux parents et aux maîtres de l’école. C’était la grande consternation.

Tsimpété et Tsangui continuaient leur investigation sous les folles herbes mais également les jacinthes et prirent la décision de la poursuivre jusqu’au-delà du Djoué dans le fleuve Congo. Emportées par le courant des cascades passant entre les grosses pierres rocheuses, elles se retrouvèrent dans le puissant et majestueux fleuve Congo qui exhalait son souffle aquatique devant l’œil chaud du soleil tropical qui caressait par ses rayons sa belle peau douce. Les recherches consistant à retrouver Tsonga furent vaines.

Fatiguées, elles eurent faim. Ni la Carpe, ni la Sardine, aucune des deux ne trouva à manger. Tsimpété se retourna contre la bonté et la docilité de son amie la Sardine lui montra ses dents pour la croquer. La Sardine effrayée, prit la fuite et dans sa persécution, elle se cogna contre un objet au corps mou ne sachant pas qu’elle était sa nature. Elle recula, fit un bond pour bien le regarder. Elle se retrouva au-dessus d’un ventre ballonné. Or c’était celui du cadavre de Tsonga qui flottait à la surface de l’eau. Elle n’eût pas le temps d’exprimer sa joie devant la furie de la Carpe. Et pour détourner l’attention de Tsimpété la Carpe, elle rentra rapidement par les portes ouvertes des narines du noyé et se cacha dans la grande chambre de son ventre. La Carpe en arrivant devant le corps flottant ne vit pas sa proie mais seulement celui qu’elle cherchait depuis les eaux du Djoué. Elle contourna le cadavre dans une interrogation sans mots.

La Carpe alla appeler les pêcheurs du village de Mafouta pour venir l’aider à sortir Tsonga. Ceux-ci rafistolaient leur filet au moment de la sollicitation et prirent leur pirogue pour la suivre jusqu’au lieu de la découverte. Ils placèrent le corps de Tsonga dans leur embarcation. Arrivés sur la berge, ils étalèrent le noyé sur de grandes feuilles de bananier et le dépecèrent pour vider la quantité d’eau qu’il avait bue.

A la grande surprise, ils virent comme d’habitude, une belle petite Sardine qui gesticulait et remuait ses nageoires. Encore toi ! Lui demandèrent les pêcheurs ce qu’elle faisait dans le ventre d’autrui. Elle leur répondit cette fois-ci qu’elle avait trouvé refuge à la suite de la persécution de Tsimpété la Carpe qui voulait la manger lorsqu’elles cherchaient depuis le Djoué le noyé et en arrivant dans le fleuve Congo, la faim se transforma en violente inimitié, en rupture d’amitié. Ils eurent pitié d’elle car tous les moyens de protection sont bons même dans le cadavre d’un corps humain.

Les pêcheurs du village Mafouta libérèrent Tsangui la Sardine en la renvoyant dans l’eau et celle-ci repartit informer la famille de Tsonga. Aussitôt, ils jetèrent le filet à Tsimpété la Carpe pour l’attraper afin de la manger. Elle se fit prendre dès le premier contact et alla terminer sa vie dans la cuisson des vieilles marmites des pêcheurs.

L’amitié rompue à l’amiable vaut mieux que celle de la rancœur consistant en la disparition de l’autre car la méchanceté peut se retourner contre son auteur par la loi de la justice naturelle et sociale.

© Bernard NKOUNKOU