Posts Tagged ‘Edgar Lungu’

Zambie : Hakainde Hichilema élu président

août 17, 2021
Hakainde Hichilema, lors d’une conférence de presse à son domicile, à Lusaka, le 16 août 2021.

Le 16 août, Edgar Lungu, le chef de l’État sortant, a été largement battu par son éternel opposant. À la surprise générale.

Ce lundi 16 août, Hakainde Hichilema, 59 ans, est devenu le septième président zambien démocratiquement élu, devançant Edgar Lungu de près de 1 million de voix.PUBLICITÉ

Candidat pour la sixième fois, Hichilema faisait figure d’éternel second. C’est la troisième fois qu’il faisait face à Lungu, président depuis 2015, dont il était devenu le principal opposant.

En prison pour « trahison »

Cet homme d’affaires autodidacte est, depuis 2006, à la tête de l’Alliance démocratique unie (UPND), qui prône le libéralisme social et économique, à l’encontre des idées du Front patriotique (FP), le parti conservateur du chef de l’État sortant.

Hichilema s’était vivement opposé à la réélection de Lungu en 2016. Il avait alors dénoncé des fraudes et multiplié les recours, ce qui lui avait valu d’être poursuivi en justice, puis incarcéré, d’avril à août 2017, pour « trahison ».

« HH », comme on l’appelle, a fini par s’ imposer comme le candidat du peuple, en particulier durant cette dernière campagne. La population le surnomme aussi « Bally », terme utilisé pour parler d’un aîné, en signe de respect.

Le 15 août dans l’après-midi, Hichilema a rendu visite à l’ancien président Rupiah Banda, avec qui il a évoqué « un large éventail de questions relatives au bien-être [du] peuple [zambien] », comme il l’a ensuite indiqué sur Twitter.

Soutiens étiolés

Entre le président sortant et son opposant, la course était serrée depuis le début de la campagne. Mais c’est l’état du pays, notamment sur le plan économique, qui a desservi Edgar Lungu. Ses soutiens se sont en effet étiolés du fait de l’augmentation du coût de la vie, conséquence d’une hausse du taux de l’inflation de plus de 20% durant son dernier mandat, particulièrement depuis le début de la pandémie de Covid-19.

Les citoyens mécontents lui ont également reproché ses nombreux emprunts à des créanciers chinois pour financer la création d’infrastructures. La Zambie a été le premier pays africain à faire défaut sur sa dette depuis le début de la pandémie.

Avec un taux de participation supérieur à 70%, la population était au rendez-vous pour cette élection. Les bureaux de vote étaient restés ouverts tard dans la nuit du 12 au 13 août, jusqu’à 5 heures du matin, en raison de l’affluence. Certains électeurs patientaient depuis la fin d’après-midi.

Ce n’est que le 16 août à 2h30 du matin, à l’issue d’un dépouillement qui aura duré plusieurs jours, qu’Esau Chulu, le président de la commission électorale, a déclaré officiellement Hichilema président de la Zambie.

« La victoire est en vue »

Après une campagne au coude-à-coude, l’enthousiasme était palpable dans les rues de Lusaka, où de nombreux partisans de l’UPND, arborant les couleurs de leur parti, fêtaient la victoire avant même l’annonce des résultats.

Dans la soirée du 14 août, le FP avait fait savoir qu’il n’excluait pas de déposer des recours dans trois provinces, bastions historiques de l’opposition, qui, selon lui, auraient été le théâtre de violences lors du scrutin, de nature à invalider ce dernier.

Le matin même, Hichilema avait appelé au calme. « La victoire est en vue . Je demande à nos partisans de se réfréner », avait-il écrit sur son compte twitter. « Nous avons voté pour le changement, pour une Zambie meilleure, libérée de toute violence et discrimination. Incarnons le changement pour lequel nous avons voté », avait-il conclu

Par Jeune Afrique

Présidentielle en Zambie : ambiance fébrile et décompte au coude-à-coude

août 13, 2021
Des partisans du président zambien Edgar Lungu dans les rues de Lusaka, en Zambie, le 10 août 2021.

Le décompte des voix a repris en Zambie vendredi, au lendemain d’un scrutin tendu mais émaillé de peu d’incidents. Le président sortant et son opposant historique sont annoncés au coude-à-coude.

Les résultats de la présidentielle, mais aussi des législatives et municipales dans ce pays à l’économie plombée – la Zambie est le premier État du continent à faire défaut sur sa dette dans la foulée de la pandémie de coronavirus -, devront être connus d’ici dimanche soir.

L’écart entre le président sortant Edgar Lungu, 64 ans, et son infatigable rival qui se présente pour la sixième fois, Hakainde Hichilema, 59 ans, n’était que d’un peu plus de 100 000 voix en 2016. Il pourrait être encore plus serré, croient savoir les sondeurs.

Jeudi, les électeurs se sont mobilisés paisiblement, faisant parfois très longtemps la queue pour exprimer leur choix. Dans ce pays riche en mines de cuivre, les difficultés économiques et la forte inflation semblent avoir entamé le soutien à Edgar Lungu – accusé de se montrer de plus en plus inflexible depuis son arrivée au pouvoir.

Violences

Des violences ont été signalées dans la province du Nord-Ouest, un bastion d’Hichilema, où deux personnes dont un responsable du parti au pouvoir, le Front patriotique (PF), ont été tuées, a annoncé le président jeudi soir, accusant le parti de son rival, le Parti uni pour le développement national (UPND). La commission électorale zambienne a ouvert une enquête sur ces violences et ce meurtre, dont l’UPND s’est distancié, accusant le pouvoir de tenter ainsi de faire diversion. Le PF avance aussi que certains de ses partisans ont été agressés et chassés des bureaux de vote dans le sud du pays.

Edgar Lungu, qui avait déployé l’armée au début du mois pour renforcer l’ordre pendant la période électorale après des violences sporadiques, a annoncé le renfort d’effectifs militaires dans trois provinces. L’opposition craint que le président n’exagère l’ampleur de la violence et de l’instabilité dans les régions d’opposition pour justifier l’invalidation de résultats.

D’importantes perturbations d’accès aux réseaux sociaux, constatées jeudi notamment dans la capitale Lusaka, et coïncidant avec le moment du vote de Hakainde Hichilema – surnommé « HH » ou « Bally », terme affectueux désignant un aîné – suscitent aussi l’inquiétude.

Mise en garde

Le scrutin s’est poursuivi longtemps après la fermeture des bureaux de vote prévue jeudi à 18 heures, pour faire voter tous ceux qui étaient déjà installés dans la queue. Jusqu’à 3 heures du matin, dans certains endroits, a précisé la commission électorale. Des dépouillements partiels seront annoncés régulièrement jusqu’à dimanche soir quand tous les bulletins devraient être comptés.

Edgar Lungu a déjà laissé entendre que les violences du jour de l’élection avaient « empêché », dans trois provinces, les élections d’être « libres et équitables ». Les résultats à Lusaka, bastion traditionnel du parti au pouvoir qui concentre 3,3 millions de Zambiens, et dans la province centrale de Copperbelt, essentielle à l’économie du pays avec ses mines de cuivre, sont particulièrement scrutés, pouvant faire basculer l’élection.

Les observateurs, zambiens et internationaux, ont mis en garde contre d’éventuels troubles lorsque les résultats seront connus. « Le véritable test sera dans le processus de comptage », a commenté l’économiste zambien indépendant Trevor Simumba.

Par Jeune Afrique avec AFP

Zambie: 150 personnes arrêtées après des manifestations contre la réélection de Lungu

août 16, 2016

Lusaka – Quelque 150 personnes ont été arrêtées dans le sud de la Zambie après avoir manifesté contre la victoire à l’élection présidentielle d’Edgar Lungu lundi, un succès contesté devant la justice par l’opposition, a-t-on appris de source policière mardi.

Dès l’annonce officielle des résultats lundi donnant le président sortant Edgar Lungu vainqueur de la présidentielle avec 50,3% des voix, des manifestations ont spontanément éclaté dans la province Méridionale (sud), un bastion de Hakainde Hichilema, l’opposant battu avec 47,6% des voix.

Les gens de la province Méridionale étaient vraiment certains de la victoire d’Hichilema mais avec le résultat inverse, des émeutes ont éclaté dans les villes de Mazabuka, Pemba, Muzoka, Batoka et Choma, conduisant à l’arrestation de 150 personnes, a indiqué le commissaire de la province, Godwin Phiri, dans un communiqué.

Selon la police, les manifestants ont bloqué les routes avec des troncs d’arbres et des pneus en feu.

La situation est sous contrôle même si les manifestants ont indiqué qu’ils voulaient continuer les émeutes, a poursuivi M. Phiri.

Battu dans les urnes, le Parti uni pour le développement national (UPND) de M. Hichilema a annoncé dès lundi qu’il allait contester le résultat devant les tribunaux assurant avoir des preuves de la manipulation des chiffres.

Selon la Constitution, Edgar Lungu ne peut prêter serment avant que ce litige ne soit réglé.

Mardi, il a appelé ses supporters à rester calmes, mardi, dans un meeting où il a célébré sa victoire, dans la capitale Lusaka.

Il va falloir un peu de temps avant que je prête serment car j’ai entendu dire que certains vont aller devant la justice. Mais cela ne veut pas dire que cette élection est frauduleuse, a déclaré M. Lungu.

Confiant sur l’issue de cette action en justice, il a estimé qu’elle ne retarderait que de sept à neuf jours sa prestation de serment.

Dans la capitale Lusaka, aucun incident n’a été signalé depuis lundi après-midi mais la police anti-émeutes a été déployée sur les principales artères de la ville pour prévenir d’éventuelles violences.

Mardi, l’ONU a salué des élections pacifiques et disciplinées appelant tous les partis à rejeter toute violence.

Dans un communiqué, le secrétaire général de l’organisation Ban Ki-moon a demandé à tous les partis et particulièrement les leaders politiques et leurs supporters de ne pas utiliser de discours incendiaire.

Si le scrutin de jeudi dernier s’est déroulé dans le calme, la campagne avait été marquée par des violences inédites dans ce pays stable depuis son indépendance obtenue pacifiquement de la Grande-Bretagne en 1964.

Au moins trois personnes sont mortes au cours de plusieurs affrontements entre les supporters du Front Patriotique (PF) de M. Lungu et ceux de l’UPND.

Élu pour un mandat de cinq ans, Edgar Lungu va devoir affronter une situation économique délicate, la Zambie souffrant depuis quelques années de la chute des cours du cuivre dont elle est le deuxième producteur d’Afrique.

Près de 60% de la population du pays vit sous le seuil de pauvreté, selon la Banque Mondiale.

Romandie.com avec(©AFP / 16 août 2016 18h14)

Présidentielle en Zambie: le chef de l’opposition proteste contre le retard des résultats

août 14, 2016

Lusaka – Le chef de l’opposition zambienne, Hakainde Hichilema, s’est rendu dimanche au siège de la commission électorale pour protester contre la lenteur du dépouillement des bulletins de la présidentielle dont les résultats partiels le donnent devancé par le président sortant Edgar Lungu.

Trois jours après le vote, près de la moitié des résultats – 69 circonscriptions sur 156 – avaient été publiés. Ils créditent M. Hichilema de 644.132 voix contre 699.960 au président Lungu, chef du Front patriotique (PF), qui arrive également en tête dans la capitale Lusaka.

M. Hichilema, un entrepreneur qui dirige le Parti uni pour le développement national (UPND), a demandé dimanche à parler au président de la commission électorale Esau Chulu, mais a été bloqué dans un premier temps par la police au siège de la commission dans la capitale Lusaka, a constaté un journaliste de l’AFP.

L’opposant protestait contre le retard pris dans l’annonce des résultats dont la commission électorale avait initialement indiqué qu’ils seraient connus 48 heures après la fin du vote jeudi soir. Pourquoi leur faut-il tant de temps’, s’est-il alarmé face à l’AFP.

Aucune explication n’a été fournie par la commission électorale.

Mais peu de temps après, M. Hichilema a finalement été reçu par des membres de la commission électorale, lors d’une réunion qui a duré près de deux heures.

Nous nous sommes mis d’accord sur le fait qu’aucune déclaration de résultats ne devait intervenir pour la ville de Lusaka, a-t-il rapporté aux journalistes qui l’attendaient à l’issue de cette rencontre.

Il a estimé que les prochains décomptes concernant la capitale devraient être vérifiés par tous les partis avant d’être publiés, sinon la commission ne ferait rien d’autre que d’assister un parti qui chercherait à voler l’élection. L’opposant n’a pas précisé à quel parti il faisait allusion.

Vendredi soir, M. Hichilema avait accusé le PF de s’entendre avec la commission électorale afin de retarder l’annonce des résultats et permettre au parti au pouvoir de truquer le vote.

Le porte-parole du PF, Frank Bwalya, a répliqué dimanche en estimant que le principal rival du président Lungu n’avait cherché qu’à attirer l’attention en se rendant à la commission électorale. Il voulait forcer la police à l’arrêter, a-t-il dit.

Selon M. Bwalya, le parti de l’opposant est lui-même à l’origine des retards en raison du dépôt de nombreux recours devant la commission électorale.

M. Hichilema, un homme d’affaires à succès de 54 ans, en est à sa cinquième tentative de conquête de la présidence après avoir perdu de justesse (1,5%) contre M. Lungu l’an dernier.

Il s’agissait alors d’une élection anticipée pour désigner un dirigeant le temps d’achever le mandat du président Michel Sata, décédé de maladie en octobre 2014.

Le court mandat de M. Lungu, 59 ans, a souffert de la chute des cours du cuivre dont la Zambie, deuxième producteur d’Afrique, est ultradépendante.

La campagne électorale a été tendue et émaillée d’affrontements parfois violents qui ont fait au moins trois morts.

Romandie.com avec(©AFP / 14 août 2016 18h22)

Zambie: le président va se faire soigner en Afrique du sud

mars 10, 2015

Zambie: le président va se faire soigner en Afrique du
Zambie: le président va se faire soigner en Afrique du © AFP

Le président zambien Edgar Lungu, qui s’était évanoui dimanche lors d’une cérémonie publique, a quitté l’hôpital mardi et devait se rendre dans la journée en Afrique du Sud pour se faire soigner, ont annoncé ses services.

« Je me sens beaucoup mieux mais je dois partir pour l’Afrique du Sud cet après-midi », a déclaré le chef de l’Etat à des journalistes.

Il souffre d’une maladie rare, l’achalasie, qui touche l’oesophage et empêche les aliments de pénétrer dans l’estomac.

« Je dois subir d’autres tests, et ensuite ils nous diront s’il y a besoin d’un traitement complémentaire, ou d’une intervention chirurgicale. J’espère revenir vivant. Personne n’a envie de mourir », a-t-il ajouté.

Edgar Lungu, 58 ans, a succédé en janvier au président Michael Sata, décédé en octobre. Sata était le deuxième président zambien à mourir en fonction en six ans, après Levy Mwanawasa en 2008.

Le président a pris ses fonctions il y a tout juste six semaines dans ce petit pays d’Afrique australe.

Sa maladie avait été diagnostiquée il y a une trentaine d’années, mais les symptômes avaient ensuite disparu.

Jeuneafrique.com

Edgar Lungu, candidat du pouvoir, remporte la présidentielle en Zambie

janvier 25, 2015

Portrait d'Edgar Lungu, à Lusaka.
Portrait d’Edgar Lungu, à Lusaka. © Gianluigi Guerci/AFP

Le candidat du pouvoir en Zambie, le ministre de la Défense Edgar Lungu, a remporté l’élection présidentielle, a annoncé samedi la commission électorale.

Edgar Lungu, candidat du Front patriotique (PF), est arrivé premier d’une courte tête avec 48,33% des voix, devançant son rival Hakainde Hichilema, candidat du Parti de l’unité pour le développement national (UNPD), qui a obtenu 46,67% des voix lors du scrutin de mardi.

Dans les rues de la capitale Lusaka, les partisans du Front Patriotique ont bruyamment célébré la victoire de leur candidat, juriste de 58 ans, et la police a du faire usage de gaz lacrymogènes pour empêcher les supporteurs d’envahir le centre de conférence où étaient annoncé les résultats officiels.

Un scrutin perturbé par des retards

Hakainde Hichilema avait dénoncé plus tôt samedi un « simulacre » d’élection, alors que le scrutin avait été entaché de retards. Le scrutin s’est prolongé sur trois jours notammlent en raison des mauvaises conditions météorologiques qui ont empêché les électeurs d’accéder aux bureaux de vote.

Cet homme d’affaires de 52 ans, qui briguait la présidence pour la quatrième fois, a accusé son rival de lui avoir volé sa victoire.

Edgar Lungu doit prêter serment dimanche et deviendra ainsi le sixième président de la Zambie (ancienne Rhodésie) depuis son indépendance du Royaume-Uni en 1964.

Le nouveau président dirigera ce pays d’Afrique australe jusqu’en septembre 2016, fin du mandat de cinq ans que n’a pas achevé Michael Sata, le chef de l’Etat décédé en octobre.

Jeuneafrique.com avec © 2015 AFP

Zambie: guerre de succession autour du cercueil du président Sata

novembre 4, 2014

 

Zambie: guerre de succession autour du cercueil du président Sata
Zambie: guerre de succession autour du cercueil du président Sata © AFP

Le président zambien par intérim Guy Scott, qui a démis son principal rival de ses fonctions au sein du parti au pouvoir, a été accusé mardi « d’insulter le peuple zambien » en réglant des comptes politiques alors que le défunt chef d’Etat n’est pas encore enterré.

« J’ai appris avec un profond regret la mesure illégale et provocatrice prise par le Dr Scott de me démettre de mes fonctions de secrétaire général » du Front Patriotique (FP), a déclaré Edgar Lungu, également ministre de la Défense et de la Justice, et prétendant à la succession de Michael Sata.

« Mais, plus important », a poursuivi M. Lungu dans un communiqué lu à la radio publique, est que « le Dr Scott a insulté notre culture et le peuple de Zambie en s’engageant dans des manœuvres qui minent la dignité, l’honneur et le respect dû aux funérailles du président Michael Sata ».

M. Sata est décédé à Londres à l’hôpital le 28 octobre et ses funérailles sont prévues le 11 novembre.

La mise à l’écart de M. Lungu a provoqué des débordements de jeunes lundi soir dans les rues de Lusaka, qui ont brûlé des pneus et caillassé des automobilistes, obligeant la police anti-émeute à intervenir.

Certains jeunes ont également perturbé l’hommage rendu depuis dimanche au président Sata, dont la dépouille mortelle est exposée pour permettre à la foule de le voir et de s’incliner devant lui une dernière fois avant les obsèques.

Mardi dans la matinée, la colère grondait parmi les fans de M. Lungu qui commençaient à se rassembler dans plusieurs townships de Lusaka pour manifester, a constaté un journaliste de l’AFP.

« On peut pas croire qu’après 50 ans d’indépendance, on ait un Blanc comme président. Il arrive et commence à virer des membres (du parti). Edgar est des nôtres et Guy veut nous ramener à la colonisation, on n’acceptera pas ça, Guy doit dégager », s’énervait Willy Phiri, un supporter du Front patriotique.

Guy Scott, vice-président d’origine britannique, a été désigné pour assurer l’intérim du pouvoir, devenant ainsi le premier chef d’Etat blanc en exercice en Afrique sub-saharienne depuis la chute de l’apartheid en Afrique du Sud en 1994.

Il ne peut en principe pas se présenter à la présidentielle, selon la Constitution, car ses parents n’étaient pas zambiens.

Pour remplacer M. Lungu au secrétariat général du parti, M. Scott a nommé Davis Mwila, qui a immédiatement refusé la proposition: « Je décline cette nomination, il est contraire à notre culture d’accepter une nomination pendant une période de deuil. Nous devons d’abord enterrer notre président », a-t-il dit à l’AFP.

Âgé de 77 ans, M. Sata était largement absent de la scène publique depuis des mois en raison de sa maladie, et la bataille de succession avait déjà démarré au sein de son parti, tandis que l’opposition est également prête à batailler pour faire son retour.

Jeuneafrique.com avec AFP