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Eric Neuhoff manque de peu l’élection à l’Académie française

mars 9, 2023
Eric Neuhoff manque de peu l'election a l'Academie francaise
Eric Neuhoff manque de peu l’élection à l’Académie française© AFP/Archives/CHARLY TRIBALLEAU

L’écrivain Eric Neuhoff a manqué à une voix près jeudi une élection à l’Académie française, incapable de départager les candidats qui se sont présentés à elle.

Cette « élection blanche » est la troisième de suite chez les Immortels, après celles de mai et novembre 2022.

M. Neuhoff, 66 ans, également journaliste et critique de cinéma, a obtenu 12 voix aux premier et troisième tours, et 11 aux deuxième et quatrième. Or, il lui en fallait 13 pour rassembler la majorité absolue.

Autres candidats, le poète Alain Borer a obtenu cinq ou six voix selon les tours et Jean-Yves Gerlat, un amateur de sciences occultes, une au premier tour puis zéro.

L’élection a été marquée par les blancs et les « blancs marqués d’une croix », entre 8 et 11 par tour.

Le fauteuil qui reste vacant est le 19, précédemment occupé par l’écrivain Jean-Loup Dabadie, mais aussi Boileau, ChateaubriandPaul Deschanel ou René Clair.

Deux journalistes, Franz-Olivier Giesbert et Olivier Barrot, avaient d’abord été recalés, ne dépassant pas respectivement 11 et 6 voix. Puis ce furent deux écrivains, Benoît Duteurtre et Frédéric Beigbeder, avec au mieux 11 et 9 voix.

Sur les 40 fauteuils de l’Académie française, cinq sont à pourvoir à ce jour.

Les derniers élus en date ont été le Péruviano-Espagnol Mario Vargas Llosa, prix Nobel de littérature 2010, et l’universitaire Antoine Compagnon, en novembre 2021 et février 2022.

L’élection à l’Académie française permet de siéger jusqu’à la fin de ses jours dans une assemblée fondée en 1635 avec pour mission de défendre la langue française et de rédiger un dictionnaire.

Malgré les difficultés notoires à trouver des candidats de valeur, les académiciens n’ont pas abaissé leur niveau d’exigence.

M. Neuhoff a en effet obtenu de l’Académie le Grand Prix du roman en 2001 pour « Un bien fou » et le Grand Prix de littérature Paul-Morand, pour l’ensemble de son oeuvre, en 2022.

Les candidats recalés peuvent retenter leur chance autant de fois qu’ils le souhaitent, ce qu’Émile Zola fit 25 fois, mais qui n’est pas très recommandé.

Par Le Point.fr avec Paris (AFP) – 

Colombie : le candidat de gauche Gustavo Petro remporte la présidentielle

juin 19, 2022
Gustavo Petro lève le gras droit en signe de victoire.

Le nouveau président colombien Gustavo Petro célèbre sa victoire à Bogota en compagnie de ses proches. Photo : AFP via Getty Images/Juan Barreto

L’opposant et sénateur Gustavo Petro est devenu dimanche le premier président de gauche de l’histoire de la Colombie, l’emportant sur son adversaire indépendant Rodolfo Hernandez.

M. Petro, 62 ans, a recueilli 50,49 % des voix, contre 47,25 % à son concurrent, selon les résultats officiels du second tour de la présidentielle, portant sur 99,7 % des bulletins dépouillés. La participation s’élève à 58 %, la plus haute depuis le début du siècle.

Avec 11,2 millions de voix en sa faveur, il devance de près de 700 000 voix l’homme d’affaires (10,5 millions), qualifié surprise du premier tour le 29 mai dernier qui avait devancé le candidat de la droite, laquelle avait jusqu’ici toujours présidé le pays.

Aujourd’hui est un jour de fête pour le peuple. Laissez-le célébrer la première victoire populaire, a célébré sur Twitter le sénateur de 62 ans, ex-guérillero et ancien maire de Bogota.

Que tant de souffrances soient guéries par la joie qui inonde aujourd’hui le cœur de la patrie. Cette victoire pour Dieu et pour le peuple et son histoire. Aujourd’hui, c’est le jour des rues et des places, a-t-il encore lancé.

Nous nous engageons à un changement véritable, un changement réel, a assuré le nouveau président.

Le changement consiste à laisser la haine et le sectarisme derrière nous. Le changement signifie la bienvenue à l’espérance, la possibilité d’un futur meilleur dans tous les coins du territoire […] Le gouvernement de l’espérance est arrivé, a-t-il poursuivi.

Le gouvernement qui entrera en fonction le 7 août sera celui de la vie, de la paix, la justice sociale et la justice environnementale, a énuméré le prochain président colombien, au côté de sa famille, de ses proches et de sa colistière Francia Marquez.

Gustavo Petro et Francia Marquez se tiennent par la main parmi un groupe de leurs partisans.

Nouveau président élu de la Colombie, Gustavo Petro, lors de son discours à côté de sa vice-présidente, Francia Marquez, à Bogota, le soir de leur victoire électorale. Photo: AFP via Getty Images/Juan Barreto

La majorité des citoyens et des citoyennes ont choisi l’autre candidat. […] J’accepte le résultat tel qu’il est, a déclaré dans la foulée M. Hernandez, dans une brève diffusion en direct sur Facebook depuis son domicile.

Je souhaite au Dr Gustavo Petro qu’il sache comment diriger le pays et qu’il soit fidèle à son discours contre la corruption. Merci beaucoup à tous les Colombiens d’avoir accepté ma proposition, même si nous avons perdu, a-t-il conclu, le visage défait.

J’ai appelé Gustavo Petro pour le féliciter en tant que président élu du peuple colombien, a également annoncé sur Twitter le président conservateur sortant, Ivan Duque.

Nous avons convenu de nous rencontrer dans les prochains jours pour entamer une transition harmonieuse, institutionnelle et transparente, a ajouté M. Duque, qui ne pouvait pas se représenter.

Première vice-présidente afro-descendante

Avec la victoire de M. Petro, une afro-descendante devient pour la première fois vice-présidente du pays : la charismatique Francia Marquez, 40 ans, modeste villageoise devenue activiste écologiste, et qui a joué un grand rôle dans la campagne comme colistière du candidat.

Nous avons franchi un pas important. Nous avons un gouvernement du peuple, un gouvernement des gens qui vont à pied, un gouvernement pour ceux qui ne sont rien. […] Ensemble, nous allons réconcilier cette nation, dans la joie et la paix, a-t-elle lancé, proclament fièrement : Je suis la première femme afro-descendante vice-présidente de Colombie.

L’annonce de ces résultats a provoqué la liesse dans la grande salle de spectacles du centre de Bogota, où l’équipe de campagne de M. Petro a organisé, en musique et en spectacle, sa soirée électorale.

Nous allons enfin avoir le changement, se félicitait Lusimar Asprilla, 25 ans. C’est quelque chose que tout le pays attendait.

C’est le changement auquel tout le peuple colombien aspire depuis plus de cent ans, exultait Edgar Sarmiento, retraité de 72 ans.

Gustavo Petro au bureau de vote.

Le candidat Gustavo Petro, donné favori dans les sondages. Photo: AP/Fernando Vergara

Cette élection présidentielle a consacré la profonde soif de changement des Colombiens, et balaie les élites conservatrices et libérales au pouvoir depuis deux siècles dans la quatrième puissance économique d’Amérique Latine.

Les deux qualifiés du premier tour étaient arrivés en tête avec un discours de rupture et anti-establishment, M. Petro (40 %) portant un discours progressiste et social, en faveur de la vie et contre la pauvreté, tandis que M. Hernandez (28 %) promettait d’en finir avec la corruption, un mal endémique du pays.

La lutte a été particulièrement âpre entre les deux hommes, avec une campagne faite d’accusations en tous genres, de désinformation et autres coups bas. Les derniers sondages publiés il y a une semaine donnaient les deux hommes à quasi-égalité, alors que la droite traditionnelle, en pleine déroute, avait immédiatement appelé à voter en faveur du magnat de l’immobilier.

Comme lors du premier tour, aucun incident majeur n’est venu perturber ce second tour, surveillé par une cohorte d’observateurs et missions internationales.

Société fracturée

L’Union européenne (UE), qui avait une mission sur place, a félicité M. Petro par la voix de son haut-représentant pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, pour son élection comme prochain président de la Colombie.

L’hypothèse d’un résultat trop serré a inquiété ces derniers jours, alors que le camp Petro avait exprimé des doutes sur la fiabilité du processus électoral, et du logiciel de comptage en particulier.

Cette élection se déroulait dans un contexte de crise profonde dans le pays, après la pandémie, une sévère récession, des manifestations antigouvernementales durement réprimées, et une aggravation de la violence des groupes armés dans les campagnes.

Dans un pays divisé, sorti encore plus polarisé de cette présidentielle, tous les analystes insistent sur la tâche immense qui attend le nouveau président pour recomposer une société fracturée.

Avec Radio-Canada par Agence France-Presse

RDC : André Mbata, nouvel atout de Tshisekedi au bureau de l’Assemblée

avril 28, 2022

Le député de l’UDPS succède à Jean-Marc Kabund, tombé en disgrâce, au poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale. À travers lui, le président congolais va pouvoir renforcer son emprise sur la chambre basse.

Andre Mbata, nouveau premier vice-président de l’Assemblée nationale congolaise © DR

Il n’y avait aucun suspens. Désigné comme candidat de l’Union sacrée, André Mbata a été élu au poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale, mercredi 27 avril. Alors que beaucoup d’élus du Front commun pour le Congo (FCC, de Joseph Kabila) boycottaient ces dernières semaines les séances consacrées aux négociations autour de la loi électorale, de nombreux députés (439) ont participé au vote. Avec 402 voix en sa faveur, André Mbata, membre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, au pouvoir), succède à Jean-Marc Kabund.

Ancien patron du parti par intérim, Kabund a connu un début d’année mouvementé. De plus en plus critiqué par l’entourage du chef de l’État, il avait annoncé sa démission du bureau de l’Assemblée en janvier dernier, après un accrochage avec la Garde républicaine. S’il a dans un premier temps laissé planer le doute, il a finalement renoncé à son poste le 31 mars, évoquant « des raisons de convictions politiques ». Depuis, le siège stratégique de premier vice-président était donc vacant.

Ceni et « loi Tshiani »

Si Kabund, qui a largement contribué au renversement de la majorité détenue par Kabila, occupait un rôle central au sein du dispositif parlementaire de Félix Tshisekedi, André Mbata est loin d’être un inconnu au sein du camp présidentiel. Natif du territoire de Dimbelenge (Kasaï central), ce député de 61 ans, élu pour la première fois en 2006 pour le compte du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), est aujourd’hui membre du groupe parlementaire de Cap pour le changement, la coalition qui regroupe l’UDPS et l’Union pour la nation congolaise (UNC), de Vital Kamerhe.

CE DOCTEUR EN DROIT ÉTAIT SOUVENT CONSULTÉ AU SEIN DE LA MAJORITÉ AU SUJET DES DIFFÉRENTS PROJETS DE LOIS

Docteur en droit, il était, jusqu’à son élection au poste de premier vice-président de l’Assemblée, à la tête de la Commission politique, administrative et juridique de la chambre basse. À ce titre, il était souvent consulté au sein de la majorité au sujet des différents projets de lois. En mai 2021, Mbata et quelques autres députés spécialistes en droit avaient ainsi été mandatés par le président de l’Assemblée, Christophe Mboso, pour évaluer la faisabilité de la très polémique « loi Tshiani », qui prévoit de verrouiller l’accès à la magistrature suprême aux seuls citoyens nés de mères et de pères congolais.

André Mbata a aussi été au cœur de la polémique autour de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), puisqu’il dirigeait la commission paritaire mixte chargée d’étudier les candidatures. Face à l’opposition, qui a contesté le choix de Denis Kadima pour diriger l’instance, Mbata a régulièrement défendu un processus jugé « conforme » à la procédure. « Il s’agit de la meilleure équipe de la Ceni depuis que les élections ont été organisées dans ce pays », a-t-il estimé, en dépit des critiques formulées par les représentants des Églises catholique et protestante.

Nul doute que son élection viendra renforcer encore un peu plus l’emprise de Félix Tshisekedi sur l’Assemblée nationale, à l’heure où les députés votent l’une des réformes les plus importantes du quinquennat : celle de la loi électorale.

Avec Jeune Afrique par Romain Gras

Grande-Bretagne: Boris Johnson en position précaire après une défaite lors d’une élection partielle

décembre 17, 2021
Helen Morgan s'apprête à crever un ballon sur lequel est écrit : « Boris Bubble ».

La libérale-démocrate Helen Morgan, au lendemain de sa victoire dans le North Shropshire, avec 47 % des suffrages PHOTO : GETTY IMAGES / CHRISTOPHER FURLONG

Accusé d’avoir participé à des fêtes en plein confinement, défié par son propre camp au Parlement et maintenant fragilisé par une défaite électorale de son Parti conservateur, le premier ministre britannique Boris Johnson se retrouve vendredi en position précaire.

La fin de l’année tourne au cauchemar pour le dirigeant conservateur, deux ans après sa victoire électorale historique sur la promesse de réaliser le Brexit. Il voit désormais les scandales s’accumuler, l’inflation s’envoler et les contaminations au coronavirus s’emballer de manière spectaculaire, chamboulant les plans de Noël des Britanniques.

Jeudi, une élection partielle dans le North Shropshire, circonscription très rurale du centre de l’Angleterre acquise de longue date aux conservateurs, a été remportée par les libéraux-démocrates avec 47 % des suffrages.

Les électeurs ont exprimé clairement à Boris Johnson que la fête est finie, a lancé la gagnante Helen Morgan, après l’annonce de sa victoire. Votre gouvernement, dirigé par des mensonges et des fanfaronnades, devra rendre des comptes, a-t-elle prévenu.

Ce camouflet pour le dirigeant de 57 ans reflète, de l’aveu même des conservateurs, une exaspération populaire.

« Les électeurs du North Shropshire en ont eu marre. Je pense qu’ils voulaient nous envoyer un message et […] nous l’avons bien entendu. »— Une citation de  Oliver Dowden, président du Parti conservateur, en entrevue à SkyNews

Pour le quotidien conservateur The Telegraph, la défaite du Parti conservateur dans une circonscription qu’il tenait depuis près de 200 ans est une humiliation pour le premier ministre.

L’effondrement calamiteux du soutien aux conservateurs […] va effrayer de nombreux députés conservateurs et risque de susciter des questions à propos de l’avenir de Johnson, note le quotidien de gauche The Guardian.

L’hypothèse d’un vote de défiance contre lui au sein du parti, qui aboutirait à le remplacer à la tête de l’exécutif, n’est plus taboue, même si peu d’élus ont pour l’instant indiqué soutenir une telle démarche.

Les noms des ministres des Affaires étrangères Liz Truss et des Finances Rishi Sunak circulent déjà pour le remplacer. Car ce revers électoral s’ajoute à une série de scandales.Boris Johnson sort de Downing Street par l'arrière de la bâtisse.

Le premier ministre Boris Johnson, qui quitte Downing Street par une porte arrière, s’est fait discret vendredi, au lendemain de la défaite dans le North Shropshire. Photo: Reuters/Toby Melville

Scandales, fronde et crise de confiance

La révélation d’événements festifs à Downing Street à l’hiver 2020, alors que les Britanniques étaient soumis à de fortes restrictions pour lutter contre la pandémie, a fait chuter sa popularité.

Même l’archevêque de Canterbury, Justin Welby, s’est dit déçu, appelant chacun à respecter les règles.

S’y est ajoutée jeudi la révélation par les journaux The Guardian et The Independant d’une apparition de Boris Johnson à un pot à Downing Street le 15 mai 2020, malgré les restrictions sanitaires.

Oliver Dowden a déclaré vendredi qu’il s’agissait d’une réunion qui s’était tenue dans un jardin, pour limiter les risques de transmission de la COVID-19. Je pense que c’était parfaitement approprié et raisonnable, a-t-il affirmé.

Ces affaires tombent au plus mal pour M. Johnson, au moment où le Royaume-Uni est soumis, selon ses termes, à un raz-de-marée de contaminations dues au variant Omicron du coronavirus dans un pays qui déplore près de 147 000 morts.

Sa crédibilité fragilisée, il a peiné mardi au Parlement à faire accepter de nouvelles restrictions contre la COVID-19 : 99 députés de son camp ont voté contre l’instauration d’un passeport sanitaire pour les grands événements, jugée liberticide, mesure finalement adoptée grâce aux voix de l’opposition travailliste.

À l’échelle du parti, seule l’ancienne première ministre Theresa May avait connu pire depuis la Seconde Guerre mondiale.

Pour le Daily Mail, Boris Johnson vit un cauchemar avant Noël et la défaite révèle le niveau élevé de fureur publique contre le premier ministre.

Le député conservateur Roger Gale a estimé que Boris Johnson doit prouver qu’il est à même de diriger le pays s’il veut garder son poste.

Le Parti conservateur a la réputation de ne pas faire de prisonniers. Si le premier ministre échoue, le premier ministre s’en va, a-t-il déclaré vendredi sur la BBC. Et de rappeler que Boris Johnson est lui-même arrivé au pouvoir après que Theresa May en a été chassée par son camp.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

Canada: Bruno Marchand élu maire de Québec

novembre 8, 2021

Les citoyens de la ville de Québec ont rompu avec l’ère Labeaume en tournant le dos à sa dauphine, Marie-Josée Savard. Bruno Marchand, issu du milieu caritatif, a concrétisé sa montée fulgurante des dernières semaines en remportant la course à la mairie dimanche soir dans un revirement complet de situation.

Le chef de Québec forte et fière a remonté la pente face à Marie-Josée Savard, qui avait  été déclarée gagnante tôt dans la soirée.

© Jacques Boissinot La Presse canadienne Le chef de Québec forte et fière a remonté la pente face à Marie-Josée Savard, qui avait  été déclarée gagnante tôt dans la soirée.

La lutte a été tellement serrée que les médias ont accordé, dès le début de la soirée, la victoire à Mme Savard. Mais vers 21h30, l’écart entre les deux meneurs s’est rétréci, jusqu’à ce que M. Marchand déjoue les projections. Deux heures plus tard, le chef de Québec forte et fière (QFF) a coiffé sa rivale par 840 voix. Mme Savard avait pourtant été déclarée élue avec une majorité confortable en début de soirée.

« Est-ce que votre cœur tient encore le coup ? », a-t-il demandé en montant sur scène devant des partisans en liesse. Prudent étant donné l’allure de la soirée, il a déclaré qu’il était « encore trop tôt pour conclure », qu’il allait « attendre avant d’aller plus loin ».

Il s’est tout de même lancé dans un discours de victoire.

« Il y a encore quelques mois, nous étions à 1 %. Pas de nom. Pas encore de parti. Pas d’équipe. Un chef tellement inconnu que même le maire ne le connaissait pas », a rappelé le nouveau maire dans son discours de victoire. Il s’est félicité d’avoir fait de « cette étincelle », « un projet réel, concret », non sans féliciter ses adversaires et remercier le maire sortant. « C’est toute une page d’histoire de notre ville qui se tourne ce soir », a-t-il souligné.

En mêlée de presse, il a dit avoir gardé espoir de faire une remontée tout au long de la soirée, et ce, même si les médias avaient pris « 14 minutes » pour déclarer sa rivale gagnante. « J’ai dit à l’équipe : pourquoi ce ne serait pas une course serrée ? Croyons-y jusqu’à la fin. Et ça a reviré du bon bord », a lancé M. Marchand. Ses habituelles chaussures de course aux pieds, le coureur aguerri s’est lancé dans une comparaison sportive. « C’est une course, ça s’est fini au sprint, alors ça prenait des chaussures en conséquence ! »

La soirée électorale aura été à l’image de la campagne de M. Marchand. L’ex-directeur général de Centraide a connu une fin de parcours galvanisée, après un lent départ. Au Manège militaire Voltigeurs de Québec, les regards circonspects des partisans réunis dimanche soir ont laissé place à l’incrédulité lorsque l’écart entre le chef du parti QFF et la dauphine de M. Labeaume a commencé à se resserrer. « Gardez votre énergie, Mme Savard va peut-être devoir faire un nouveau discours », avait lancé la militante Élaini Lepage à la foule, animée d’une nouvelle énergie.

Quelques minutes plus tôt, Mme Savard livrait un discours de victoire dans lequel elle se félicitait pour son authenticité. Chez ses partisans, le coup de théâtre de fin de soirée a assombri les mines. Des signes d’inquiétude ont remplacé les cris de joie. Après avoir célébré la victoire de leur candidate, les partisans se sont mis à surveiller, l’air de plus en plus stressé, la remontée de Bruno Marchand dans les résultats.

Savard pourrait contester, Gosselin part

Pour Marie-Josée Savard, le pire des scénarios s’est concrétisé en fin de soirée. Vers 23h 30, son directeur de campagne, Patrice Drouin, s’est présenté devant les journalistes pour leur dire qu’ils « avaient besoin de temps » pour réagir à la situation. « On ne connaît pas encore les résultats finaux. L’écart est tellement serré et on vous avoue que c’est une situation qu’on n’a jamais pu anticiper », a-t-il laissé tomber.

Le parti n’exclut pas de demander un dépouillement judiciaire, mais la décision sera prise au lendemain de l’élection, a-t-il aussi indiqué. « Je les comprends. À leur place, je ferais pareil », a dit M. Marchand au sujet de cette déclaration.

Devenu la troisième voie à Québec, le chef de l’opposition sortant, Jean-François Gosselin, a quant à lui annoncé qu’il abandonnait son rôle de chef de Québec 21. Il continuera de siéger à l’Hôtel de ville, a confirmé l’ex-député adéquiste.

L’annonce a été accueillie par un froid silence chez les militants. M. Gosselin se dirigeait après tout vers le gain d’un ou deux sièges supplémentaires, mais les résultats de la course à la mairie l’ont convaincu. « Ça fait deux fois que je me présente à la mairie et que je perds, a-t-il soulevé en mêlée de presse. C’est une décision logique. »

M. Gosselin s’était fait connaître pour ses positions pro-troisième lien en 2017 et avait engrangé deux sièges, puis un autre dans une partielle. Avec 25 % des votes, il récolte un appui comparable à celui obtenu en 2017 face à Régis Labeaume. Au moment où ces lignes étaient écrites, son parti son avait fait une percée dans Charlesbourg et consolidé ses appuis dans Beauport.

Quant aux deux autres candidats, Jean Rousseau et Jackie Smith, ils ont respectivement obtenu 4 % et 6 % des votes. Mme Smith pourra par ailleurs faire son entrée au conseil municipal puisque sa colistière, Madeleine Cloutier, a été élue dans Limoilou.

Le conseil municipal s’en trouvera plus diversifié que jamais, avec dix élus d’Équipe Marie-Josée Savard, six de Québec Forte et Fière, quatre de Québec 21 et un siège pour la chef de Transition Québec Jackie Smith. « On va travailler avec les autres, on va bâtir », a promis Bruno Marchand. « Il y a là une opportunité de construire de façon différente la ville, à tout le moins dans la façon de faire. »

Une reprise de 2007

En confiant les rênes du pouvoir à M. Marchand, les citoyens de Québec ont en quelque sorte renoué avec le scénario de 2007. Cette année-là, ils avaient élu un candidat qu’ils connaissaient à peine en début de course : Régis Labeaume.

Après 14 ans au pouvoir, l’inimitable maire a annoncé en mai son retrait de la vie politique. Un mois plus tard, il a accordé son soutien à Marie-Josée Savard, qu’il avait présentée comme son antithèse, parce qu’elle est « à l’écoute », « conciliante » et « patiente ».

Dans la course à la nomination du 38e maire de Québec, les citoyens de Québec ont bel et bien choisi un candidat qui avait promis d’adopter un « nouveau ton » — mais ce ne fut pas celui que l’ex-maire Labeaume voulait voir lui succéder.

Âgé de 48 ans, originaire du quartier Limoilou, Bruno Marchand est issu du milieu caritatif. Il a dirigé l’Association québécoise de prévention du suicide, avant d’être de passer à Centraide en 2014. En sept ans à la tête de l’organisme, il a fait passer les récoltes de l’organisation de 12 à 17 millions de dollars. En sept mois de campagne, les intentions de vote qu’il a récoltées ont connu le même genre de progression.

Sa campagne a connu une remontée fulgurante : de 12 % le 12 octobre, ses appuis ont grimpé à 22 % le 30 octobre. La veille du vote, un ultime coup de sonde est venu le placer à égalité avec la meneuse : Bruno Marchand, comme Marie-Josée Savard, récoltait alors 31 % des intentions de vote.

Un « nouveau ton » à Québec

Le nom de Bruno Marchand a commencé à circuler dans les milieux au printemps. En avril, avant même que l’ex-maire Labeaume n’annonce son retrait de la politique, il a confirmé les rumeurs et annoncé son intention de briguer la mairie sous la bannière de Québec forte et fière (QFF). À l’époque, M. Marchand disait souhaiter amener un « nouveau ton » à Québec, marqué par son « leadership positif » et son « caractère rassembleur ». Il insistait sur l’importance de mettre fin aux « chicanes » auxquelles était associé le maire sortant. Il avait dû revoir ce discours avec l’entrée en scène de Marie-Josée Savard, ex-vice-présidente du comité exécutif et figure beaucoup plus tempérée que Régis Labeaume.

Bruno Marchand a fait de la mise en valeur des quartiers un thème central de sa campagne. Dans un contexte post-pandémique, il a dit vouloir rompre avec l’approche de M. Labeaume — axée sur les grands projets centralisateurs — en dotant chacun des 21 districts d’une rue commerciale animée.

Favorable au projet de tramway, il a néanmoins suggéré d’y apporter une série de modifications. Certaines, comme la réduction des coupes d’arbres prévues, ont été qualifiées d’irréalistes par ses adversaires.

Le chef de QFF a trébuché en se montrant ouvert à une « taxe tramway » — pour ensuite se positionner plus clairement en faveur d’une redevance sur les nouveaux projets immobiliers le long du parcours du tramway, à l’image de celle imposée par Québec sur le parcours du REM.

Il n’a par ailleurs pas voulu prendre position sur le troisième lien, jugeant qu’il était « prématuré » de le faire, étant donné le caractère changeant du projet, mené de front par le gouvernement Legault.

Ave Le devoir par Isabelle Porter

Cap-Vert : José Maria Neves élu dès le premier tour

octobre 18, 2021
Jose Maria Pereira Neves, ici en 2015 à la tribune de l’ONU, a été élu président du Cap Vert ce dimanche 17 octobre 2021. © REUTERS/Mike Segar

Le candidat du parti de la gauche historique au Cap-Vert, l’ex-Premier ministre José Maria Neves, a remporté la présidentielle dès le premier tour dimanche 17 octobre, selon des résultats provisoires.

José Maria Neves, 61 ans, membre du Parti Africain pour l’Indépendance du Cap-Vert (PAICV) et chef du gouvernement de 2001 à 2016, a recueilli 51,5% des suffrages, soit une majorité absolue nécessaire pour être élu dès le premier tour, selon ces résultats portant sur 97% des bureaux de vote. Il devance largement Carlos Veiga, du Mouvement pour la démocratie (MpD, centre droit, majoritaire au Parlement).

Carlos Veiga, 71 ans, autre ancien Premier ministre de 1991 à 2000, a obtenu 42,6% des suffrages, selon les mêmes résultats. Il a reconnu sa défaite devant les télévisions et félicité son adversaire. L’abstention a atteint 51,7% des inscrits lors de ce scrutin.

Ces résultats doivent encore être validés par la commission électorale. S’ils le sont, c’est une cohabitation qui s’annonce à la tête du Cap-Vert, qui a reconduit le 18 avril la majorité absolue du MpD du Premier ministre Ulisses Correia e Silva (38 sièges), devant le PAICV (30 sièges sur 72). Le champ d’action du président est restreint. Le Cap-Vert est doté d’un régime semi-parlementaire faisant la part belle au Premier ministre, au gouvernement et au Parlement.

Nombre record de candidats

Le long exercice de José Maria Neves comme Premier ministre a été marqué par l’établissement de relations avec la Chine, la signature d’un traité avec l’Union européenne et la présentation en 2008 d’un gouvernement majoritairement féminin.

Au total, 398 864 Cap-Verdiens, dont plus de 56 000 à l’étranger, étaient appelés à choisir un candidat parmi un record de sept concurrents, tous des hommes. Il s’agissait de désigner le cinquième chef de l’État du Cap-Vert indépendant à la suite de Jorge Carlos Fonseca, du MpD. Élu en 2011 et réélu en 2016, il était dans l’impossibilité de briguer un troisième mandat consécutif.

José Maria Neves prend la tête d’un pays de 550 000 habitants affichant un des PIB par individu les plus élevés d’Afrique de l’Ouest et a connu des années de croissance soutenue. Mais l’économie, dépendante à 25% du tourisme essentiellement européen, également tributaire des versements de la nombreuse diaspora et de l’aide au développement, a durement accusé le coup du Covid-19. La pandémie a accentué les effets d’une sécheresse aggravée ces dernières années. Carlos Veiga avait déjà perdu en 2001 et 2006 contre le candidat soutenu par le PAICV, Pedro Pires.

Par Jeune Afrique avec AFP

Zambie : Hakainde Hichilema élu président

août 17, 2021
Hakainde Hichilema, lors d’une conférence de presse à son domicile, à Lusaka, le 16 août 2021.

Le 16 août, Edgar Lungu, le chef de l’État sortant, a été largement battu par son éternel opposant. À la surprise générale.

Ce lundi 16 août, Hakainde Hichilema, 59 ans, est devenu le septième président zambien démocratiquement élu, devançant Edgar Lungu de près de 1 million de voix.PUBLICITÉ

Candidat pour la sixième fois, Hichilema faisait figure d’éternel second. C’est la troisième fois qu’il faisait face à Lungu, président depuis 2015, dont il était devenu le principal opposant.

En prison pour « trahison »

Cet homme d’affaires autodidacte est, depuis 2006, à la tête de l’Alliance démocratique unie (UPND), qui prône le libéralisme social et économique, à l’encontre des idées du Front patriotique (FP), le parti conservateur du chef de l’État sortant.

Hichilema s’était vivement opposé à la réélection de Lungu en 2016. Il avait alors dénoncé des fraudes et multiplié les recours, ce qui lui avait valu d’être poursuivi en justice, puis incarcéré, d’avril à août 2017, pour « trahison ».

« HH », comme on l’appelle, a fini par s’ imposer comme le candidat du peuple, en particulier durant cette dernière campagne. La population le surnomme aussi « Bally », terme utilisé pour parler d’un aîné, en signe de respect.

Le 15 août dans l’après-midi, Hichilema a rendu visite à l’ancien président Rupiah Banda, avec qui il a évoqué « un large éventail de questions relatives au bien-être [du] peuple [zambien] », comme il l’a ensuite indiqué sur Twitter.

Soutiens étiolés

Entre le président sortant et son opposant, la course était serrée depuis le début de la campagne. Mais c’est l’état du pays, notamment sur le plan économique, qui a desservi Edgar Lungu. Ses soutiens se sont en effet étiolés du fait de l’augmentation du coût de la vie, conséquence d’une hausse du taux de l’inflation de plus de 20% durant son dernier mandat, particulièrement depuis le début de la pandémie de Covid-19.

Les citoyens mécontents lui ont également reproché ses nombreux emprunts à des créanciers chinois pour financer la création d’infrastructures. La Zambie a été le premier pays africain à faire défaut sur sa dette depuis le début de la pandémie.

Avec un taux de participation supérieur à 70%, la population était au rendez-vous pour cette élection. Les bureaux de vote étaient restés ouverts tard dans la nuit du 12 au 13 août, jusqu’à 5 heures du matin, en raison de l’affluence. Certains électeurs patientaient depuis la fin d’après-midi.

Ce n’est que le 16 août à 2h30 du matin, à l’issue d’un dépouillement qui aura duré plusieurs jours, qu’Esau Chulu, le président de la commission électorale, a déclaré officiellement Hichilema président de la Zambie.

« La victoire est en vue »

Après une campagne au coude-à-coude, l’enthousiasme était palpable dans les rues de Lusaka, où de nombreux partisans de l’UPND, arborant les couleurs de leur parti, fêtaient la victoire avant même l’annonce des résultats.

Dans la soirée du 14 août, le FP avait fait savoir qu’il n’excluait pas de déposer des recours dans trois provinces, bastions historiques de l’opposition, qui, selon lui, auraient été le théâtre de violences lors du scrutin, de nature à invalider ce dernier.

Le matin même, Hichilema avait appelé au calme. « La victoire est en vue . Je demande à nos partisans de se réfréner », avait-il écrit sur son compte twitter. « Nous avons voté pour le changement, pour une Zambie meilleure, libérée de toute violence et discrimination. Incarnons le changement pour lequel nous avons voté », avait-il conclu

Par Jeune Afrique

Football africain : Patrice Motsepe élu président de la CAF

mars 12, 2021

Le milliardaire Sud-Africain, Patrice Motsepe, a été élu par proclamation président de la Confédération africaine de football (CAF), le 12 mars à Rabat, pour la période 2021-2025. Il remplace à ce poste le Malgache Ahmad Ahmad suspendu pour deux ans de toute activité liée au foot.

Le nouveau patron du football africain/DR

Le patron du club Mamelodi Sundows a été plébiscité au terme de la 43e assemblée générale élective(AGE) de la CAF. Patrice Motsepe est devenu le septième président élu de la plus haute instance du football africain, le premier Sud-Africain puis premier anglophone à occuper ce poste prestigieux sur le continent.

 C’est aux côtés de Gianni Infantino, patron de la Fédération internationale de football association (Fifa), qu’un Patrice Motsepe très détendu et très attendu est arrivé à cette AGE. Une Fifa qui a œuvré pour qu’il soit le seul candidat en lice avec les désistements de l’Ivoirien Jacques Anouma, du Sénégalais Augustin Senghor et du Mauritanien Ahmed Yahya et dont Motsepe va devenir le vice-président de facto.

 « C’est vraiment un très grand honneur et un privilège incroyable pour moiJe voudrais remercier mon frère Gianni pour sa vision et ses encouragements pour que nous travaillions dans l’unité et c’est uniquement ainsi que nous pourrons relever les défis posés à l’Afrique. Nous ne pouvons réussir qu’en étant unis », a réagi Patrice Motsepe.

A 59 ans, celui qui figure parmi les hommes les plus riches du continent va devoir redresser un organisme malade. Fouzi Lekjaa, président de la Fédération marocaine et de la Commission des finances de la CAF, a, en effet, invité ses hôtes à redresser la barre rapidement, après quatre années pénibles. « La CAF s’installe dans un déficit annuel autour de 10 millions de dollars. Elle est en train de bouffer ses capitaux, ses fonds propres. Le défi majeur de la nouvelle équipe est d’inverser la courbe, ce qui permettrait à la CAF de jouer son rôle en développant le football », a-t-il lâché peu avant l’élection de Patrice Motsepe.

Plusieurs sources s’accordent du fait que pour relancer l’institution créée en 1957 et basée au Caire, en Egypte, Patrice Motsepe pourra s’appuyer sur cinq vice-présidents, contre trois sous Ahmad. Une augmentation pour assurer une « meilleure représentativité des différentes composantes de la CAF », selon le secrétaire général de cette structure Abdelmounaïm Bah.

Outre l’élection du président, la CAF a également désigné les membres de son comité exécutif et ses représentants au conseil de la Fifa.

Avec Adiac-Congo par Rude Ngoma

États-Unis: 290 grands électeurs pour Biden, 217 pour Trump et 31 encore à attribuer, selon Edison Research

novembre 13, 2020

USA-ELECTION-PROJECTIONS:290 grands électeurs pour Biden, 217 pour Trump et 31 encore à attribuer, selon Edison Research290 GRANDS ÉLECTEURS POUR BIDEN, 217 POUR TRUMP ET 31 ENCORE À ATTRIBUER, SELON EDISON RESEARCH© Reuters/JONATHAN ERNST 

WASHINGTON (Reuters) – Joe Biden a été déclaré vendredi vainqueur de l’élection présidentielle dans l’Arizona par l’institut Edison Research, confortant sa majorité au Collège électoral où sa victoire était déjà acquise.

Avec les onze grands électeurs de l’Arizona, il est désormais assuré de 290 voix au Collège électoral, où la majorité est de 270.

Dix jours après l’élection du 3 novembre, il reste deux Etats dans lesquels aucun vainqueur n’a encore été déclaré : la Caroline du Nord (15 grands électeurs), où Trump fait la course en tête, et la Géorgie (16), qui penche du côté de Biden.

Recours et nouveaux décomptes retardent la certification officielle des résultats dans certains Etats comme la Pennsylvanie et le Michigan.

Pour ce qui est du vote populaire (à l’échelle national), Biden est désormais crédité de 77,9 millions de voix contre 72,6 millions pour Trump, selon les dernières projections de l’institut Edison Research.

GEORGIE (16)

Joe Biden et Donald Trump sont au coude-à-coude, mais le candidat démocrate est passé devant en fin de semaine dernière. D’après les dernières estimations d’Edison Research, le président-élu obtient 49,5% des voix contre 49,2% pour le président sortant, après dépouillement de 99% du total estimé.

Le secrétaire d’Etat de Géorgie a confirmé mercredi qu’un nouveau décompte des bulletins aurait lieu en raison de la faiblesse de l’écart. Brad Raffensperger a cependant ajouté que le premier décompte avait été réalisé avec précision et a fait savoir que des « enquêtes en cours » n’avaient révélé aucune trace de fraude.

CAROLINE DU NORD (15)

Après dépouillement de 98% des votes estimés, Donald Trump conserve la tête face à son rival démocrate, avec 50% des suffrages contre 48,7% pour Joe Biden, selon les projections d’Edison Research.

DATE LIMITE POUR LA CERTIFICATION DES RESULTATS

Arizona: 30 novembre

Géorgie: 20 novembre

Michigan: 23 novembre

Caroline du Nord: 24 novembre

Pennsylvanie: 23 novembre

Wisconsin: 1er décembre

LES ÉTATS REMPORTÉS PAR JOE BIDEN

Arizona, Californie, Colorado, Connecticut, Delaware, District de Columbia (Washington), Hawaï, Illinois, Maine (3), Maryland, Massachusetts, Michigan, Minnesota, Nebraska (1), Nevada, New Hampshire, New Jersey, Nouveau-Mexique, New York, Oregon, Pennsylvanie, Rhode Island, Vermont, Virginie, l’Etat de Washington et le Wisconsin.

LES ÉTATS REMPORTÉS PAR DONALD TRUMP

Alabama, Alaska, Arkansas, Caroline du Sud, Dakota du Nord, Dakota du Sud, Floride, Idaho, Indiana, Iowa, Kansas, Kentucky, Louisiane, Maine (1), Mississippi, Missouri, Montana, Nebraska (4 grands électeurs), Ohio, Oklahoma, Tennessee, Texas, Utah, Virginie-Occidentale et Wyoming.

Avec Reuters par (Bureau de Washington, version française Jean-Stéphane Brosse et Henri-Pierre André)

France: Une femme transgenre élue maire d’un village du Nord

mai 23, 2020

Une femme transgenre a été élue samedi matin maire de Tilloy-lez-Marchiennes (Nord) par le conseil municipal de ce village de 550 habitants, composé uniquement de membres de sa liste, a-t-elle annoncé à l’AFP, confirmant une information de la Voix du Nord .

Marie Cau, 55 ans, «est à ma connaissance la première personne transgenre élue maire en France», a indiqué à l’AFP Stéphanie Nicot, co-fondatrice de l’Association nationale transgenre (ANT), précisant toutefois que «des personnes ont pu passer sous les radars, ne pas rendre cela public».

Ingénieur, titulaire d’un diplôme de technicien agricole, d’un BTS Horticole et passée par l’armée avant de se «reconvertir dans l’informatique», Marie Cau a été élue avec 14 voix et un vote nul. Lors du scrutin du 15 mars, les candidats de sa liste avaient obtenu entre 63,5 et 73,1% des suffrages, le taux de participation s’établissant à 67,9%.

Par Le Figaro avec AFP