Benyamin Netanyahou et ses alliés de droite ont remporté la majorité des sièges au Parlement à l’issue des législatives du 1er novembre, a annoncé jeudi la commission électorale israélienne.
Avec 32 sièges pour le Likoud de l’ancien Premier ministre Netanyahou, 18 pour les partis ultraorthodoxes et 14 pour une alliance d’extrême droite, le bloc de droite a remporté 64 sièges, d’après la commission. En face, le bloc du Premier ministre sortant Yaïr Lapid, centriste, a remporté 51 sièges.
L’ex-Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, inculpé pour corruption, vise un retour au pouvoir à l’issue des législatives du 1er novembre, les cinquièmes en moins de quatre ans en Israël, sur fond cette fois de poussée de l’extrême droite et de division du vote arabe.
Si M. Netanyahu a livré ses dernières batailles électorales avec la casquette de « Rosh HaMemshela », de « Premier ministre » en français, il monte cette fois sur le ring en position de leader de l’opposition face au chef du gouvernement sortant, Yaïr Lapid.
Les derniers sondages placent encore et toujours le Likoud de M. Netanyahu en pole position avec un peu plus d’une trentaine de sièges sur les 120 de la Knesset, le Parlement, devant la formation Yesh Atid (« Il y a un futur ») de M. Lapid qui progresse au point d’être créditée de 24 à 27 sièges.
Suivent derrière une dizaine de partis dont les résultats seront cruciaux pour la formation possible d’un gouvernement, notamment pour M. Netanyahu qui dit chercher à réunir 61 sièges, seuil de la majorité, avec l’appui des formations ultra-orthodoxes et de l’extrême droite.
L’alliance d’extrême droite de Bezalel Smotrich et d’Itamar Ben Gvir avait récolté six sièges lors des élections de 2021, mais est créditée aujourd’hui d’environ 14 députés selon les sondages, qui place désormais « Sionisme religieux » en troisième place de l’échiquier politique.
La majorité
En réunissant ces voix, M. Netanyahu flirte avec le seuil de la majorité sans toutefois l’atteindre ou la dépasser, notent les baromètres commandés par les médias israéliens.
Ex-journaliste vedette, Yaïr Lapid avait rassemblé l’an dernier un ensemble hétéroclite de partis hostiles à Benjamin Netanyahu et chassé du pouvoir ce Premier ministre le plus pérenne de l’histoire d’Israël, qui a dirigé les gouvernements 1996 à 1999 et de 2009 à 2021.
Aujourd’hui, cette coalition bigarrée reste à cinq ou six sièges du seuil de la majorité et devra ratisser encore plus large si elle veut rester au pouvoir.
« Lapid sait qu’il ne peut pas atteindre directement 61 députés, alors son but est que Netanyahu n’y arrive pas de son côté avec ses alliés », confie à l’AFP un de ses proches.
« Lapid dit être le seul à pouvoir réunir le vote anti-Netanyahu. Son but est de faire accroître le soutien à son parti, mais il doit s’assurer aussi que ses partenaires éventuels atteignent le seuil d’éligibilité », note Gayil Talshir, professeur de sciences politiques à l’Université hébraïque de Jérusalem.
Fatigue et division
Dans le système proportionnel en vigueur en Israël, les partis doivent obtenir un minimum de 3,25 % des suffrages pour faire élire des députés (soit un minimum de quatre).
Or plusieurs partis oscillent autour de ce seuil. Leur capacité à l’atteindre ou à le dépasser est intimement liée au taux de participation à ce nouveau cycle électoral.
En dépit d’une « fatigue absolue » des électeurs, l’analyste politique Dahlia Scheindlin s’attend à une participation encore élevée au scrutin qui pourrait sceller le sort politique de Benjamin Netanyahu et de son projet de gouvernement avec l’extrême droite.
Si les électeurs « n’ont pas changé de manière significative au cours des derniers cycles électoraux », le jeu des alliances lui pourrait changer, selon le résultat de chacun, dit-elle à l’AFP.
Pour ces élections, les partis arabes, plus hostiles à l’égard de M. Netanyahu, se présentent en ordre dispersé, en trois blocs, d’où le risque que certains d’entre eux ne franchissent pas le seuil d’éligibilité.
« Il est clair que les partis arabes traversent une crise interne », explique à l’AFP Mansour Abbas, chef de la formation Raam qui était devenue l’an dernier la première formation arabe de l’histoire d’Israël à soutenir la coalition sortante de M. Lapid.
S’il parvient à réunir une majorité de 61 sièges, Netanyahu, qui a publié ses mémoires deux semaines avant le scrutin, pourrait tenter de se faire voter une immunité par le Parlement.
Mais sinon, il « pourrait négocier une peine avec la justice », note Mme Talshir. « Et avec la publication de ses mémoires, c’est comme s’il préparait le terrain à son départ ».
François Legault demeurera premier ministre, selon les prévisions de Radio-Canada. Photo : Radio-Canada/Ivanoh Demers
La Coalition avenir Québec (CAQ) remporte les élections et dirigera un autre gouvernement majoritaire, prévoit Radio-Canada. Le parti de François Legault, qui avait remporté le scrutin de 2018, obtient donc un deuxième mandat consécutif. Pour sa part, le Parti libéral du Québec (PLQ) retournera sur les banquettes de l’opposition officielle.
C’est la première fois depuis 2008 qu’une formation politique gagne deux élections générales d’affilée. Et c’est aussi la première fois depuis 1998 que les Québécois confient à un même parti deux mandats majoritaires successifs.
Les sondeurs auront donc vu juste : la CAQ avait été donnée favorite dès le début de la campagne, le 28 août dernier.
Le gouvernement sera une fois de plus dirigé par François Legault qui, selon nos prévisions, sera réélu dans L’Assomption. Et il comptera selon toute vraisemblance sur une équipe encore plus nombreuse que les 76 députés qui siégeaient pour lui au moment de la dissolution de l’Assemblée nationale.
Parmi ces députés se trouve notamment Kateri Champagne Jourdain, dans Duplessis, qui devient la première femme autochtone de l’histoire à faire son entrée au Parlement.
La vice-première ministre Geneviève Guilbault a été facilement réélue dans Louis-Hébert. Photo : Radio-Canada/Ivanoh Demers
Toutefois, la soirée est beaucoup plus difficile pour les autres formations, dont les appuis tournent tous autour de 15 %.
Pour le PLQ, il s’agit du pire score de son histoire. Ses appuis n’étaient jamais tombés aussi bas qu’en 2018, à 25 %. Cela étant, le parti devrait conserver sa place sur les banquettes de l’opposition. Et sa cheffe, Dominique Anglade, devrait, selon nos prévisions, être réélue.
Le Parti québécois (PQ) atteint aussi un niveau plancher, la formation n’ayant jamais récolté moins de 17 % des suffrages, en 2018. Son chef, Paul St-Pierre Plamondon, livre toujours une chaude bataille au député sortant de Camille-Laurin, Richard Campeau.
Quant à Québec solidaire (QS), le parti devrait terminer la soirée avec un score similaire à celui de 2018 en termes de suffrages et des sièges. Ses deux porte-parole, Gabriel Nadeau-Dubois, dans Gouin, et Manon Massé, dans Sainte-Marie–Saint-Jacques, ont été facilement réélus.
Enfin, le Parti conservateur du Québec (PCQ) était en voie ce soir de ne faire élire aucun député. Battu dans Chauveau, son chef, Éric Duhaime, a toutefois promis d’être à nouveau sur les rangs dans quatre ans.
Appelant ses militants à ne pas être trop pessimistes, l’ex-animateur de radio a rappelé que QS n’avait récolté que 4 % des suffrages aux élections de 2007, les premières auxquelles le parti avait participé.
Trudeau félicite Legault
Les bureaux de scrutin ont fermé leurs portes à 20 h. Radio-Canada a fait connaître sa prévision seulement 10 minutes plus tard.
Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a rapidement publié un communiqué pour offrir ses félicitations à François Legault, se disant impatient de continuer à travailler avec [lui] pour relever les défis qui comptent pour les Québécois et tous les Canadiens.
Il s’agit notamment de favoriser la croissance de l’économie verte, de lutter contre les changements climatiques, de trouver des solutions à la pénurie de main-d’œuvre, de rendre la vie plus abordable, de favoriser la création de logements abordables, d’investir dans les infrastructures et de bâtir un avenir propre et prospère, a-t-il indiqué.
Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a également salué la victoire de son ami François Legault. Continuons à tisser des liens plus profonds entre nos deux provinces et renforçons entre nous les liens économiques qui créent des emplois bien rémunérés, a-t-il tweeté lundi soir.
Près de deux électeurs sur trois ont voté
Le taux de participation final devrait être connu demain matin, mais il oscillait ce soir autour de 63 %, soit un peu moins que les 66,45 % de 2018.
Pas moins de 880 personnes étaient sur les rangs cette année, soit environ sept candidats par circonscription.
Ces élections mettent un terme à une éreintante campagne de 36 jours. Les prochaines semaines s’annoncent évidemment beaucoup plus calmes que les précédentes. Les députés élus aujourd’hui devraient prêter serment dans deux ou trois semaines. En 2018, le Conseil des ministres avait été présenté 18 jours après les élections.
Encore plus qu’il y a quatre ans, François Legault aura l’embarras du choix, d’autant plus que, selon les prévisions de Radio-Canada, les 25 membres du Cabinet seront de retour au Parlement.
Giorgia Meloni, 45 ans, pourrait devenir la première femme cheffe de gouvernement en Italie. Photo : AFP via Getty Images/Alberto Pizzoli
Une période d’incertitude s’ouvrait lundi en Italie et dans l’Union européenne au lendemain de la victoire aux législatives de Giorgia Meloni, aux commandes d’une coalition réunissant droite et extrême droite qui devra affronter des défis considérables.
Forts de la majorité absolue au Parlement, la dirigeante de Fratelli d’Italia (post-fasciste) et ses alliés Matteo Salvini de la Ligue (anti-immigration) et Silvio Berlusconi de Forza Italia (droite) vont tenter dans les prochains jours de former un gouvernement.
Le lent dépouillement des bulletins de vote confirmait lundi matin la nette avance de Mme Meloni, qui recueille plus de 26 % des suffrages. Son parti est désormais la première formation politique du pays devant le Parti démocrate (PD, centre gauche) d’Enrico Letta, à 19 %.
Avec la Ligue et Forza Italia, elle disposera d’une majorité absolue à la Chambre des députés et au Sénat, et Giorgia Meloni a dit vouloir conduire le gouvernement, devenant ainsi, à 45 ans, la première dirigeante post-fasciste d’un pays fondateur de l’Europe.
Lors de sa première et brève déclaration après le vote, elle a tenu à rassurer, tant en Italie qu’à l’étranger. Nous gouvernerons pour tous les Italiens, a promis Mme Meloni. Nous le ferons dans l’objectif d’unir le peuple.
Un discours qui portait chez certains électeurs inquiets rencontrés lundi matin dans les rues de Rome.
Il faut avoir confiance, d’abord parce que c’est une femme, et ensuite parce que le discours qu’elle a donné était mesuré, estimait ainsi Andrea Fogli, un artiste sexagénaire.
À l’étranger, la première ministre française Élisabeth Borne a prévenu que Paris serait attentive au respect des droits de l’homme et de l’avortement. Pour le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albarés, la victoire de Giorgia Meloni intervient à un moment où deux modèles s’affrontent en Europe. Les populismes finissent toujours en catastrophe, a-t-il mis en garde lundi.
Dans la nuit, Mme Meloni a en revanche reçu le soutien des autorités en Pologne et en Hongrie, mais aussi les félicitations du parti espagnol d’extrême droite VOX et du Rassemblement national en France.
À Rome, la presse de droite exultait : Révolution dans les urnes, titrait Il Giornale, le quotidien de la famille Berlusconi, tandis que Libero constatait : La gauche battue, (nous sommes) libres!!!.
La Stampa détaillait les mille inconnues auxquelles l’Italie fait face après la victoire historique de l’extrême droite.
Que cela survienne un mois avant le centenaire de la marche sur Rome et du début des 20 années de dictature de Mussolini est une coïncidence : les Italiens qui ont voté Meloni ne l’ont pas fait par nostalgie du fascisme, mais le point commun entre l’autocrate fasciste et Mme Meloni est qu’ils arrivent au pouvoir à la fin d’un marathon solitaire contre tout et tous, analyse le journal de Turin.
Le nouvel exécutif succédera au cabinet d’union nationale mené depuis janvier 2021 par Mario Draghi, l’ancien chef de la Banque centrale européenne (BCE), appelé au chevet de la troisième économie de la zone euro mise à genoux par la pandémie.
Draghi avait négocié avec Bruxelles l’octroi de près de 200 milliards d’euros d’aide financières à l’Italie en échange de profondes réformes économiques et institutionnelles, une manne qui représente la part du lion du plan de relance européen.
Malgré les enjeux, plusieurs partis qui avaient accepté d’intégrer son gouvernement (Fratelli d’Italia était resté dans l’opposition) ont fini cet été par le faire tomber, pour des raisons purement électorales, entraînant la convocation de législatives anticipées.
Et alors que Super Mario, présenté en sauveur de la zone euro lors de la crise financière de 2008, apparaissait comme une caution de crédibilité aux yeux de ses partenaires européens, l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite nationaliste, eurosceptique et souverainiste fait craindre une nouvelle ère d’instabilité.
D’autant que l’Italie, qui croule sous une dette représentant 150 % du PIB, le ratio le plus élevé de la zone euro derrière la Grèce, connaît une inflation de plus de 9 % avec des factures de gaz et d’électricité qui mettent en difficulté des millions de personnes.
La Bourse de Milan était en hausse lundi matin, la victoire de l’extrême droite ayant été largement anticipée par les marchés. Vendredi, la place italienne avait chuté de 3,36 %, subissant le plus fort recul parmi les grandes bourses européennes.
Signe des inquiétudes persistantes des investisseurs sur la dette de l’Italie, le spread, c’est-à-dire l’écart très surveillé entre le taux d’emprunt à 10 ans allemand qui fait référence et celui de l’Italie à dix ans, a grimpé à 235 points lundi, en hausse de 6,68 %.
Les résultats du second tour des élections législatives des 26 et 31 juillet derniers, rendus publics le 2 août par le ministre de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et du Développement local, Guy Georges Mbacka, donne à nouveau le Parti congolais du travail (PCT) vainqueur avec neuf élus sur les vingt-cinq sièges à pourvoir.
Déjà largement vainqueur au premier tour avec 103 députés, le PCT totalise à lui seul cent-douze élus sur les cent-cinquante-et-un sièges de l’Assemblée nationale. L’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki) arrive en deuxième position avec quatre élus au second tour, suivie de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS) qui a obtenu trois sièges. A l’issue des deux tours, les deux formations politiques de l’opposition partagent la deuxième place avec sept députés chacune.
Trois indépendants ont pu se faire élire au second tour dont un à Brazzaville, un dans le Pool et un autre dans la Lékoumou. Avec deux élus au second tour, le Parti républicain et libéral (PRL) de Nick Fylla a créé un exploit, surtout à Moungali 3 où sa candidate, Gervine Mouger Mounea Dizangué Aya, a battu le président du Parti pour l’unité, la liberté et le progrès (Pulp), Jean Didace Médard Moussodia, qui siégeait à l’Assemblée nationale depuis 2002.
Les autres partis comme la Dynamique républicaine pour le développement (DRD), le Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI), le Club perspectives et réalité (CPR) et le Mouvement pour l’unité, la solidarité et le travail (MUST) ont obtenu chacun au second tour un député.
Listes des vingt-cinq députés élus au second tour
Département de Brazzaville
Makélékélé 1: Bambi Goma Gerald Lone (UDH-Yuki) ;
Makélékélé 2: Badiabio Joseph (UDH-Yuki) ;
Makélékélé 3 : Mouangassa Princesse Gaétane Line (PCT) ;
Makélékélé 4 : Ayessa Itoua (indépendant) ;
Moungali 1 : Mouagni Aimé Hydvert (CPR) ;
Moungali 3 : Mounea Dizangué Aya Gervine Mouger (PRL) ;
Ouenzé 4 : Gouamba Ninon Pachel (PCT) ;
Mfilou-Ngamaba 1 : Samba Sylvain (UDH-Yuki).
Département du Pool
Kinkala commune: Fylla Saint-Eudes Antoine Thomas (PRL) ;
Moungoundou sud : Mabita Jean Claude Stéphane (MCDDI) ;
Mayoko: Leyinda Pascal Alain (UPADS);
Kimongo : Guimbi Michel (PCT) ;
Kibangou : Dzamba Bienvenu Victor (UPADS).
Département du Kouilou
Mvouti 1 : Matombé Paul (PCT)
Département de Pointe-Noire
Ngoyo : Baniakina Antoine (PCT)
Tchiamba-Nzassi: Makosso Christian Ernest (PCT)
Notons que les résultats provisoires du premier et second tour des élections législatives et locales de juillet 2022 seront validés dans les prochains jours par la Cour constitutionnelle. Au niveau des locales, 1154 sièges ont été pourvus pour le compte des 26 conseils départementaux et municipaux à travers le pays.
Les résultats issus du deuxième tour de l’élection législative sont désormais officiels. Le suffrage universel est notre loi, sa décision s’impose à tous.
Ma grande soeur, la Présidente du MUST, Madame Claudine MUNARI MABONDZOT est déclarée vainqueur. Je réitère les sincères félicitations que je viens de lui adresser ce soir au téléphone. Je souhaite à la députée nouvellement élue de notre circonscription unique de Mouyondzi d’accomplir sa mission avec succès, en préservant ce qui fait l’essentiel de notre Mouyondzi commun : Mbong’ baatu !
Je remercie les mouyondziens et les mouyondziennes, en général, et la jeunesse en particulier, qui, en comptant sur le PCT et sur ma modeste personne, ont réalisé le plus grand rassemblement de notre histoire sur nos idéaux. Je mesure le poids des émotions négatives que vous allez partager à la dimension de l’espoir suscité par ma candidature. Je vous demande de garder foi en l’avenir et dans la cause que nous servons. Grace à vous, une nouvelle ère s’ouvre pour notre localité. Un sage a dit : « l’echec n’existe pas, soit on gagne, soit on apprend » (Nelson Mandela).
Cette formidable synergie des militants et des sympathisants du PCT, des partis et associations alliés, et de nos amis et parents d’horizons diverses qui se sont mobilisés dans cette bataille ne peut demeurer comme une poignée de main sans lendemain. Nous devons continuer à donner une belle image de Mouyondzi, du district à la communauté urbaine. Une localité de Mouyondzi rayonnante, une Mouyondzi qui prône la paix, une Mouyondzi démocratique, une Mouyondzi accueillante et ouverte à tous, une mouyondzi qui travaille et qui ne baisse pas la tête. Notre mission, notre rôle, notre idéal doit être la grandeur de Mouyondzi, de la Bouenza et du Congo. Soyons donc dignes, soyons mouyondziens.
C’est pourquoi, je vous demande de rester unis et de partager ma résolution à continuer d’oeuvrer auprès de tous ceux qui souhaitent LE DEVELOPPEMENT DE MOUYONDZI.
Les populations de Bacongo réputées être intransigeantes avec les députés ne laissent pas respirer les 21 candidats qui briguent les deux sièges à pourvoir dans cette circonscription électorale. C’est le fils du président du parlement Vadim Osdet Mvouba qui est le centre de leurs critiques et blagues. Parachuté par son père et le PCT, lui qui n’a jamais vécu dans cet arrondissement est traité d’Ukrainien. Il s’agit là pour les populations de le réduire en rien au moment où les Russes interviennent en Ukraine.
Vadim Osdet Mvouba dont la mère serait Russe est bizarrement traité d’Ukrainien à Bacongo, où les habitants sont contre sa candidature. « Comment un Ukrainien peut nous représenter au parlement ? » s’indignent les habitants de cet arrondissement des sapeurs qui craignent que son père Isidore Mvouba triche et le donne victorieux.
À Bacongo, les populations refusent d’admettre que Vadim Osdet Mvouba est moitié Russe, pour eux ça serait trop lui donner des points et préfère lui attribuer la nationalité ukrainienne. Le fils de Mvouba est parmi les 21 candidats qui concourent pour les deux sièges de Bacongo.
Dans ses sorties, on peut facilement entendre les habitants lancer des insultes contre lui : « Ukrainien ya pamba pamba ! Yénda ku Ukraine na Zelensky ! Bika Bacongo yéto ! »(Pauvre ukrainien! Va en Ukraine chez Zelensky! Laisse-nous Bacongo). Plusieurs dignitaires du régime ont laissé leurs enfants postuler pour des sièges de députés ou conseillers municipaux et cela agace la population qui voit une volonté de grand remplacement.
Le candidat du Parti congolais du travail (PCT) dans la deuxième circonscription électorale de Bacongo, Vadim Osdet Mvouba, multiplie des contacts de proximité. Après les vendeurs dans les marchés, il a officiellement lancé, le 1er juillet, la connexion du campus Tcheulima à la fibre optique.
1-Vadim Mvouba lançant la connexion
Après avoir réhabilité le circuit électrique et la bâche d’eau, assaini le campus Tcheulima, le candidat Vadim Mvouba vient d’offrir de l’Internet gratuit aux étudiants de cette résidence de l’Université Marien-Ngouabi. « En vous écoutant, il fallait que je réagisse favorablement à votre requête, parce que vous incarnez par nature l’avenir de ce pays. Comme un arbre qui s’ouvre sur le monde, il nous faut vous offrir une couverture internet illimitée. Grâce à l’internet, on peut se former en ligne, grâce à internet on peut effectuer des recherches, on peut se constituer en réseaux », a-t-il rappelé.
Prêchant l’unité nationale, le candidat du PCT a appelé les étudiants à voter pour lui le 10 juillet. « Le 10 juillet, j’aurai sans doute besoin de votre soutien, j’aurai besoin de vos voix. Il me faut porter vos rêves, vos espoirs, vos expériences à l’hémicycle qui est le temple de la démocratie par excellence. La seule chose que je vous demanderai c’est de voter utile, voter pour le progrès, voter pour la modernisation de notre beau pays », a exhorté Vadim Osdet Mvouba.
Il a, par ailleurs, pris l’engagement de mettre en place un fonds de soutien au campus Tcheulima pour intégrer le tissu social afin de matérialiser le rêve des étudiants. « Tous les trois mois, le jeune que je suis, dans la mesure du possible, viendrai abonder ce fonds parce que vos problèmes sont mes problèmes », a-t-il promis.
Le président du comité de gestion des étudiants du campus, Borgia Elenga, s’est félicité de ce geste d’autant plus que la connexion internet permettra aux étudiants de mener des recherches. « Nous avons des étudiants finalistes qui vont bientôt présenter leurs thèses. C’est un outil très important actuellement, parce qu’elle nous permettra de faire nos recherches, d’être connectés avec le reste du monde. En retour, nous lui promettons la victoire parce que nous devons respecter la loi de la nature : nous avons reçu, nous devons aussi donner. Rendez-vous le dimanche 10 juillet dans les urnes », a-t-il rassuré.
2- Le candidat du PCT offrant des parasols dans les marchés/Adiac
Notons que le 30 juin, le candidat de PCT à Bacongo 2 a distribué des parasols aux vendeurs du marché de la « Main bleue ». Vadim Mvouba a, à cette occasion, eu des échanges directs avec ses potentiels électeurs qui ont promis de voter pour lui. « Aujourd’hui, il fallait à tout prix passer par les veines pour toucher le cœur de Bacongo dans le cadre d’une campagne de proximité. Il nous faut être en phase avec les réalités locales et le seul moyen d’y parvenir, c’est d’être en immersion dans le Bacongo profond pour comprendre les véritables problèmes qui minent cette population. Il fallait donc ce contact direct », déclarait-il à l’issue de sa ronde.
Le ministre de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et du Développement local, Guy Georges Mbacka, a annoncé dans une décision rendue publique, le 2 juillet, à Brazzaville le retrait de la candidature de Léonidas Carrel Mottom Mamoni du Parti congolais du travail (PCT) aux élections législatives des 4 et 10 juillet dans la deuxième circonscription électorale de Ouesso, département de la Sangha.
Léonidas Carrel Mottom Mamoni/Adiac
«En vertu de la présente décision, le parti qui l’a présenté peut investir un autre candidat avec son suppléant. La présente décision sera notifiée au candidat Léonidas Carrel Mottom Mamoni et au part politique qui l’a investi », a décidé le ministre.
Selon Guy Georges Mbacka, le candidat aux législatives à Ouesso 2 a tenu, au cours de la campagne électorale, des propos qui portent gravement atteinte à l’unité et à la cohésion nationales et enfreint manifestement certaines dispositions de la loi électorale. «Le fief de l’Upads n’est pas dans le département de la Sangha, ni celui du PCAP, du PRL : les neuf circonscriptions du département de la Sangha sont pour les députés du PCT. Seuls ces derniers peuvent être élus dans ce département, pas d’autres. Un ressortissant de la Sangha pourrait-il chercher à se faire élire à Dolisie ou à Mouyondzi ?» déclarait Mottom dans des propos rappelés par le ministre.
Des déclarations qui sont contraires, d’après la décision du gouvernement, à l’article 27 de la loi électorale qui stipule que les réunions électorales sont pour faire connaître un candidat ou une liste des candidats, de présenter les programmes ou les arguments d’un candidat ou des candidats d’une liste dans les conditions fixées par la loi.
Notons que le candidat a été déjà lâché par le parti qui l’a investi. En effet, dans une déclaration le 1er juillet à Brazzaville, le secrétariat permanent du bureau politique du Comité central du PCT a condamné avec « véhémence » toute attitude et propos non républicains frisant la division, l’ethnocentrisme et le repli identitaire. Il s’est aussi dissocié totalement de ces « comportements rétrogrades » qui divisent le peuple congolais. « C’est ainsi que le secrétariat permanent désapprouve les propos inacceptables tenus par le candidat Léonidas Mottom Mamoni, investi dans la circonscription de Ouesso 2, lesquels propos se détachent de la ligne politique du parti. Il retire, par conséquent, son appui au candidat Léonidas Mottom et rassure l’opinion publique des sanctions disciplinaires qui suivront, conformément aux statuts du PCT », a promis le PCT, attirant l’attention de l’ensemble de ses candidats sur leur tenue exemplaire pendant la période électorale.
Des heurts entre jeunes et policiers ont éclaté, vendredi, dans la capitale et le sud du pays, où l’escalade verbale des dernières semaines entre pouvoir et opposition a tourné à la confrontation redoutée avant les élections législatives.
Différents quartiers de la capitale ont été le théâtre d’affrontements entre jeunes lançant des pierres et policiers les tenant à distance à coups de gaz lacrymogènes ou les dispersant à l’aide de grenades assourdissantes dans la fumée de pneus incendiés. Une jeune personne a péri quand un projectile a mis le feu dans un local où elle se trouvait, a indiqué un responsable de la Croix-Rouge sous couvert d’anonymat. La presse et l’opposition ont fait état d’un deuxième décès à Bignona, en Casamance où l’opposition a accusé les forces de sécurité de tirer à balles réelles.
Manifestation interdite
De nombreux Sénégalais redoutaient cette montée des tensions depuis que les autorités avaient interdit mercredi à l’opposition de manifester ce vendredi après-midi. L’opposition entendait protester contre l’invalidation d’une liste nationale de candidats pour les législatives du 31 juillet. Elle avait prévenu qu’elle passerait outre à l’interdiction.
Des pelotons de policiers en tenue antiémeute, soutenus par des véhicules blindés, ont empêché quiconque d’approcher la place de la Nation où devait se dérouler le rassemblement, à l’écart du centre politique et économique de la capitale. Les policiers ont refoulé vers les rues adjacentes de petits groupes mobiles qui les harcelaient à coups de pierres.
« C’est vraiment pas bon pour les affaires », se lamentait Bilan Diop, 32 ans, appuyé sur un garde-corps le long de la vaste avenue jonchée de cailloux menant à l’esplanade désertée de la Nation. « Regardez mon magasin, il est fermé, tous les magasins sont fermés alors qu’on approche de la Tabaski », la fête musulmane du Sacrifice, propice au commerce. « Pour l’instant, ça a l’air sous contrôle. Mais ce qui va se passer après, on n’en sait rien », s’inquiétait, avec des détonations en fond sonore, Bamba Diop, 30 ans, qui gagne sa vie en louant des places de parking.
Impasse politique
Dès la matinée, les policiers ont fait le siège autour de la résidence d’Ousmane Sonko, dans le quartier dakarois cossu de Mermoz, résolus à l’empêcher de mettre à exécution son intention proclamée de défier l’interdiction de manifester. À la mi-journée, ils l’ont empêché de se rendre à la grande prière hebdomadaire. « Même notre liberté de culte est bafouée aujourd’hui », a dit posément Sonko, vêtu du boubou traditionnel pour la prière, après s’être heurté à un barrage de policiers.
Le pouvoir cède à la « panique », a assuré Sonko, troisième de la présidentielle de 2019, candidat déclaré à celle de 2024, et populaire chez les jeunes. Trois personnalités de l’opposition, Déthié Fall, Ahmet Aidara et Mame Diarra Fame, ont été arrêtées, a dit le porte-parole du parti de Sonko, sans que cela puisse être confirmé.
L’opposition dénonce l’invalidation de la liste nationale de la coalition Yewwi Askan Wi, menée par le parti de Sonko, comme un stratagème du président Macky Sall pour écarter ses adversaires. L’invalidation écarte des législatives Sonko et certaines figures d’opposition.
Le pouvoir et l’opposition n’ont donné aucun signe de vouloir transiger et les analystes décrivent généralement une impasse politique. De nombreuses voix se sont élevées pour appeler au dialogue face au risque de violences semblables aux émeutes qui, en mars 2021, avaient fait une douzaine de morts dans le pays.
Le président Sall a fermé la porte à un repêchage de la liste invalidée. « De toute façon, le pays va faire ces élections, le Conseil constitutionnel a décidé », a-t-il déclaré. La mise en cause de Sonko par la justice dans une affaire de viols présumés avait contribué en mars 2021 à plusieurs jours d’émeutes, de pillages et de destructions.