Lyon – 800 véhicules étaient bloqués lundi soir sur les routes de Haute-Loire où un brutal épisode neigeux s’est abattu dans la journée, tandis que 1.350 personnes étaient privées d’électricité, selon la préfecture.
Après les importantes chutes de neige qui ont touché le département, la préfecture a décompté au total 800 véhicules bloqués, dont certains abandonnés, sur plusieurs routes départementales (RD 500, RD 15, RD 44, RD 46 et RD105), ainsi que sur une partie de la RN 88.
Ces véhicules « non équipés bloqués au bord de la route empêchent ou contrarient l’accès des moyens de déneigement et de secours », déplore la préfecture dans un communiqué.
Des hébergements d’urgence ont été ouverts pour accueillir les personnes dont les véhicules ne sont pas en état de circuler. 192 personnes étaient prises en charge en début de soirée dans différentes structures communales, selon la préfecture.
1350 personnes étaient également privées d’électricité, essentiellement dans les communes de Retournac, Saint-Pal-en-Chalancon et Beaux.
« Les précipitations parfois soutenues vont persister tout au long de la nuit. La limite pluie-neige peut s’abaisser jusqu’à 400 m d’altitude », précise la préfecture, qui s’attend pour mardi matin à de « petites précipitations » avec une limite pluie/neige vers 650 mètres.
La Haute-Loire fait partie de la petite trentaine de départements placés en alerte orange neige-verglas.
Paris – La filiale française de l’énergéticien italien Eni, qui commercialise déjà du gaz en France, a annoncé mardi son arrivée sur le marché de l’électricité pour les particuliers, perçu comme un important levier de croissance.
Eni Gas and Power France, qui revendique 700.000 clients dans le gaz actuellement (dont 635.000 particuliers), vise plus d’un million de clients dans le gaz et l’électricité d’ici à la fin de l’année et 2,1 millions en 2020, a indiqué son directeur général, Daniel Fava, lors d’une conférence de presse.
Sur les quelque 350.000 clients supplémentaires escomptés en 2017, 210.000 (soit 60%) seraient acquis dans le gaz et 140.000 (40%) dans l’électricité, a-t-il détaillé.
Le chiffre d’affaires doublerait à 2,4 milliards d’euros en quatre ans. En 2016, l’activité est ressortie à 1,2 milliard d’euros, en croissance de 35% sur deux ans.
« Pour nous, le marché de l’électricité est un accélérateur de croissance: un marché trois fois plus gros (que le gaz, NDLR) et encore peu libéralisé finalement », ce qui représente « un potentiel de développement énorme », a commenté le dirigeant.
Selon la Commission de régulation de l’énergie (CRE), près de 86% des 32 millions de sites particuliers étaient encore abonnés aux tarifs réglementés de l’électricité d’EDF fin 2016, les autres ayant opté pour un fournisseur alternatif dans un marché énergétique totalement ouvert à la concurrence depuis 2007.
Daniel Fava a également dit « parier sur une dépolitisation » du marché de l’électricité, reprochant à l’Etat français (principal actionnaire d’Engie et d’EDF) de freiner la concurrence et déplorant l’instabilité du cadre réglementaire.
« En France, contrairement à beaucoup de grands pays européens, l’énergie est un marché fortement politisé », a-t-il affirmé. « On fait le pari que le marché va s’ouvrir ».
Eni fournit déjà de l’électricité aux entreprises et collectivités en France, avec 1.500 clients acquis depuis novembre 2016.
Pour conquérir les ménages, l’entreprise proposera à partir de mercredi trois types d’offres, accompagnées d’un « bonus deux énergies », à savoir une remise pour une souscription couplée au gaz et à l’électricité. Le courant fourni peut également être d’origine renouvelable.
Eni France a dit attendre le résultat de l’élection présidentielle au printemps avant de décider d’investir ou non dans des moyens de production électriques dans le pays.
Traversée d’une Afrique bientôt électrique (20). La Nigérienne Mariama Mamane a créé la start-up Jacigreen, un projet récompensé et développé par l’école d’ingénieurs 2iE.
La jacinthe d’eau est une plante invasive qui asphyxie lentement mais sûrement faune et flore dans de nombreux pays en Afrique, en Asie ou en Amérique latine. Ici au Bangladesh. Crédits : AFPPour Mariama Mamane, une nuisance peut être la solution à deux problèmes. Ce n’est pas de la magie mais de la chimie. La Nigérienne de 26 ans veut transformer une « mauvaise herbe » en électricité.
La jacinthe d’eau, plante envahissante originaire d’Amazonie, est un véritable fléau en Afrique. Dès la tombée des premières pluies de la saison, elle pullule à la surface des plans d’eau, les assèche et les pollue, asphyxiant petit à petit la faune et la flore. Chaque année, les pays tropicaux envahis mènent des campagnes géantes d’arrachage. Des tonnes de jacinthes sont déracinées et le plus souvent enfouies.
« On peut faire mieux et utiliser la jacinthe pour résoudre des problèmes, garantit l’étudiante, avec assurance. A partir des plantes arrachées, on peut produire un engrais naturel. La méthanisation produit un biogaz qui peut être transformé en électricité. »
Modèle économique
L’idée lui est venue en 2013. Après avoir obtenu une licence en biodiversité et gestion de l’environnement à l’université de Niamey, sa ville d’origine, l’étudiante intègre l’école internationale d’ingénieurs 2iE, à Ouagadougou, la capitale burkinabée. A côté du campus où elle suit ses cours en master eau et assainissement, un lac dont on ne distingue presque plus la surface retient son attention. Il est saturé de jacinthes.
« J’ai commencé à étudier tous les projets menés autour de la lutte contre cette plante depuis vingt ans. Je me suis rendu compte qu’ils étaient quasiment tous menés par des ONG ou par les gouvernements. Rares sont ceux qui ont abouti. Je me suis donc dit que le modèle économique de ces expérimentations n’était pas viable. »
Pour Mariama Mamane, seule une initiative privée peut régler le problème tout en étant rentable. En 2015, elle décide donc de créer sa start-up. En 2016, Jacigreen a remporté le concours « Parcours entrepreneur » organisé par 2iE. Une première place qui lui permet d’intégrer l’incubateur de l’école en 2017. « Pendant deux ans, je vais pouvoirmener mes tests sur l’efficacité du biogaz. A partir de la troisième année, nous commencerons à produire de l’électricité », affirme l’entrepreneuse.
Dans un premier temps, son objectif est d’arracher chaque année 3 000 tonnes de jacinthes − sur les quelques 28 0000 tonnes recensées dans les différents plans d’eau d’Ouagadougou en 2015 − pour à méthaniser en 500 000 m3 de biogaz. Selon ses estimations, la transformation permettrait de produire 1 700 000 kWh d’électricité. De quoi alimenter plus de 2 500 ménages.
Ce mois-ci, au Burkina Faso, l’agence de l’eau de Nakanbé a expérimenté un projet similaire de transformation de 4 500 tonnes de jacinthes arrachées en électricité. Mais dans un pays où le taux d’électrification atteint les 59 % en ville et à peine 3 % dans les campagnes, la concurrence est la bienvenue.
« A l’école, on nous parle tout le temps de protection de l’environnement. Nous nous asseyons pour réfléchir à la manière dont nous pourrions changer les choses, mais nous n’agissons pas, s’indigne Mariama. Moi, je veux agir, Ce qui m’intéresse, c’est l’acte que je peux poser et la contribution concrète que je peux apporter à la réalisation des objectifs de développement durable. »
Tapis et paniers en fibre recyclée
La passion de Mariama Mamane pour les problématiques environnementales n’est pas nouvelle. Enfant, elle lisait déjà les livres de biologie garnissant la bibliothèque de sa mère, titulaire d’une maîtrise en sciences de la vie et de la terre. Décrite par son entourage comme une jeune femme engagée et allant constamment de l’avant, l’étudiante ne semble jamais être à court d’idées : « Après la production d’électricité, j’aimerais ouvrir une bioraffinerie pour créer des tapis et des paniers en jacinthe recyclée. Et aussi transformer cette plante en nourriture pour animaux afin de mieux gérer le problème d’alimentation du bétail dont souffre les éleveurs dans les zones désertiques. »
L’élève ingénieure Mariama Mamane en 2016. Crédits : DR
La détermination et l’esprit d’entreprise de Mariama Mamane ne passe pas inaperçu. Le mois dernier, sa jeune pousse a reçu le prix Coup de cœur du jury des derniers African Rethink Awards, un concours récompensant chaque année les initiatives africaines les plus innovantes.
La jeune Nigérienne est très fière de ce prix. Depuis des années, elle milite pour le développement des femmes africaines et de l’entreprenariat féminin. Cette nouvelle récompense est avant tout un symbole. « Cela me montre qu’il faut croire en soi, en ses idées et se batte encore plus. Chez moi, au Niger, la société a toujours véhiculé l’idée que les femmes devaient être dociles et prudentes. Mais il ne faut pas. Osons ! »
Avec Jacigreen, Mariama Mamane aimerait soutenir les femmes en les intégrant dans le processus de collecte des jacinthes, mais aussi directement au sein de sa start-up. « Le développement de l’Afrique en dépend. Mon combat, je le mène pour toutes les femmes africaines », déclare-t-elle. Pour la Nigérienne aux formules bien choisies, il n’y a pas de trop grandes phrases ni de trop petites entreprises, car le changement viendra d’en-bas.
Sa bataille ne fait que commencer et doit aussi se gagner sur le terrain financier. Pour mener à bien son projet, 88 millions de francs CFA (134 000 euros) lui sont nécessaires.
Lemonde.fr par Morgane Le Cam (contributrice Le Monde Afrique, Ouagadougou)
Exclusif. Le groupe français Bouygues a cédé à plusieurs filiales d’AXA les parts qu’il détenait encore dans la Compagnie ivoirienne d’électricité et dans la Société de distribution d’eau de la Côte d’Ivoire.
Selon les informations de Jeune Afrique, le groupe français Bouygues est totalement sorti de l’eau et de l’électricité ivoirienne, en cédant les parts qu’il détenait indirectement dans la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), opérateur privé qui a en charge la fourniture de l’électricité en Côte d’Ivoire, ainsi que dans le producteur indépendant Compagnie ivoirienne de production d’électricité (Ciprel) et dans la Société de distribution d’eau de la Côte d’Ivoire (Sodeci). Via la SAUR, Bouygues était un actionnaire historique de ces entreprises qui gèrent des services publics fondamentaux.
Au moment où nous publions ces lignes l’opération n’a pas été rendue publique mais la cession est intervenue le 31 juillet. Elle s’est déroulée via la cession des 18,63% que Bouygues détenait encore dans le holding Eranove (ex Finagestion), basé à Paris et détenteur de plusieurs actifs énergétiques en Afrique subsaharienne francophone, principalement en Côte d’Ivoire et au Sénégal.
Trois filiales d’AXA
Les parts de Bouygues, qui cherchait à vendre depuis plusieurs années, ont été acquises par trois entités du groupe AXA : Axa France, Axa Suisse et Axa Italie.
Les administrateurs représentant Bouygues (dont Olivier Bouygues) au capital d’Eranove ont aussitôt démissionné de leurs fonctions, remplacés par AXA et par Philippe de Martel, l’un des dirigeant d’AXA Reim, la filiale du groupe d’assurance dédiée à l’investissement immobilier.
ECP vers la sortie ?
Eranove, qui opère également depuis peu au Mali, où il a remporté la construction d’un barrage hydraulique, reste majoritairement détenu par le capital-investisseur Emerging Capital Partners, qui avait racheté en 2008 et 2009 la majorité du capital du holding à Bouygues.
Selon nos informations, le capital-investisseur (qui a investi via un fonds dont la fin de vie est proche) aurait de son côté été approché par plusieurs investisseurs pour céder ses parts.
ECP n’a pas souhaité répondre aux questions de Jeune Afrique.
Toulouse – Quelque 17.500 foyers restaient privés d’électricité mercredi en milieu de journée dans le Sud-Ouest, essentiellement dans le Tarn-et-Garonne, après les violents orages qui ont fait lundi deux morts et d’importants dégâts, a indiqué ERDF.
Il restait 17.000 foyers sans courant dans le seul département du Tarn-et-Garonne où les orages ont provoqué le report de la rentrée scolaire à jeudi dans de nombreux collèges.
Les 500 autres foyers privés d’électricité se trouvent dans le Lot, autre département durement touché, a précisé vers 12H30 ERDF, organisme public en charge de la distribution de l’électricité.
La situation est en revanche revenue à la normale sur l’ensemble des autres départements du Sud-Ouest.
Le retour à la normale est prévu dans le Lot à la mi-journée et pour la quasi-totalité des foyers dans le Tarn-et-Garonne d’ici à la fin de la soirée, a-t-on précisé de même source.
Plus de 400 techniciens ERDF et salariés d’entreprises partenaires étaient encore à pied d’œuvre pour reconnecter le réseau, selon ERDF.
Lundi soir, plus de 100.000 foyers avaient été privés de courant dans le Midi-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques après des vents et précipitations très intenses qui ont fait deux morts: l’un en Tarn-et-Garonne et l’autre en Charente.
Paris – L’équilibre entre la production et la consommation d’électricité devrait être préservé cet été en France, même en cas de pic de chaleur, a estimé jeudi RTE, le gestionnaire du réseau français d’électricité à haute tension.
L’analyse prévisionnelle de l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité réalisée par RTE n’identifie pas de risque particulier cet été en France, explique la filiale autonome d’EDF dans un communiqué.
Le pays devrait même être en mesure d’exporter de l’électricité tout l’été vers ses voisins européens, y compris en cas de canicule, selon RTE.
Les épisodes de forte chaleur et de sécheresse sont délicats pour le réseau électrique car ils peuvent entraîner des baisses de production pour respecter les exigences environnementales en vigueur sur les sites de production, tandis que la généralisation des systèmes de ventilation et de climatisation conduit à un accroissement de la consommation, note le gestionnaire de réseau. Un degré de plus en été augmente la consommation de 400 MW, soit la consommation de la ville de Nantes, souligne-t-il.
Cet été, la consommation d’électricité devrait rester stable par rapport à l’été 2014, compte tenu des mesures d’économies d’énergie et des indicateurs économiques (faible croissance), prévoit RTE. La pointe de consommation estivale devrait ainsi être comprise entre 48.500 MW dans des conditions météo normales et 58.000 MW en cas de canicule (+7°C par rapport aux normales saisonnières), ajoute-t-elle.
Dans le même temps, la production devrait être en légère hausse, en raison d’une moindre maintenance dans le parc nucléaire, qui assurera une meilleure disponibilité des réacteurs, et du développement des énergies renouvelables.
Le pays devrait même être en mesure d’exporter de l’électricité tout l’été vers ses voisins européens, y compris en cas de canicule, selon RTE.
Près de 600 millions d’habitants d’Afrique subsaharienne sont privés d’électricité, ont déploré lundi des spécialistes, réunis cette semaine à Abidjan pour « surmonter les obstacles au développement du secteur ».
« Sur 1,2 milliard de personnes dans le monde, 589 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité en 2014 », a remarqué le directeur général de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), Dominique Kakou.
En 2030, le nombre de personnes sans électricité se situera « entre 730 et 880 millions dans le monde, dont la plupart en Afrique subsaharienne », a poursuivi M. Kakou.
Pour limiter ce nombre, l’une des solutions envisagées, outre la construction d’infrastructures, est l' »Africa Smart Grid » ou « réseau électrique intelligent », un outil informatique assurant « l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité à tout instant », selon le ministre ivoirien du Pétrole et de l’énergie, Adama Toungara.
« Son exploitation permettra de surmonter les obstacles au développement du secteur de l’énergie en Afrique et en Côte d’Ivoire », en fournissant de l’électricité « efficace et économiquement viable », a-t-il souligné.
A peine 1,1 des 4 millions de ménages ivoiriens recensés disposent d’un abonnement électrique, soit 26%, un taux très faible pour un pays exportateur d’électricité, selon les chiffres officiels.
La CIE va investir 100 milliards de francs CFA (environ 152 millions d’euros) à partir de fin 2014 pour relier gratuitement les habitants au réseau, afin de « faciliter l’accès à l’électricité », a annoncé son directeur général.
L’objectif est de doubler d’ici 2017 le nombre d’abonnés, quand le coût du branchement – entre 80. 000 et 120. 000 FCFA (de 120 euros à 183 euros) – « constitue un frein », a estimé Dominique Kakou.
La CIE est devenue en deux décennies un leader africain du secteur, faisant de la Côte d’Ivoire un exportateur d’électricité, notamment vers le Ghana, le Togo, le Bénin, le Burkina Faso et le Mali.
Première puissance économique d’Afrique de l’Ouest francophone, la Côte d’Ivoire est engagée dans un processus de reconstruction depuis la fin de la crise de 2010-2011. Elle doit notamment palier les insuffisances de son réseau de production électrique pour renforcer sa relance.
Le pays a produit 1. 600 mégawatts d’électricité en 2013, soit autant que la Lettonie ou la Bolivie. En 2012, la production électrique de la Belgique a représenté environ 11 fois celle de la Côte d’Ivoire.
Le président sénégalais Abdoulaye Wade a reconnu une « erreur d’appréciation » à propos de son projet de réforme constitutionnelle et des violentes manifestations à Dakar le 23 juin. Pour apaiser les tensions, il propose une élection présidentielle anticipée.
À peine sorti d’une des crises les plus sérieuses depuis son arrivée à la présidence sénégalaise, Abdoulaye Wade tente de reprendre la main – sans rien lâcher sur l’essentiel.
Lors d’un discours prononcé devant les membres de son gouvernement et des élus jeudi soir, il a commenté, pour la première fois, sur les violentes manifestations du 23 juin à Dakar, qui l’avaient forcé à retirer un projet de réforme de la Constitution. Celui-ci prévoyait notamment l’élection simultanée du président et d’un vice-président, poste de successeur constitutionnel qui aurait été créé pour l’occasion. Il aurait suffit à un « ticket » de recueillir 25% des voix dès le premier tour pour être élu.
Le projet, dévoilé à huit mois de l’élection présidentielle sénégalaise (prévue pour février 2012) avait alimenté les soupçons de « succession dynastique » : certains y voyant un moyen pour Abdoulaye Wade de placer son fils, Karim.
« Erreur d’appréciation »
Si Abdoulaye Wade a fait son mea culpa jeudi soir, il s’agit essentiellement d’une erreur de communication, a-t-il estimé. « Il est probable que nous n’ayons pas suffisamment et à temps expliqué cette proposition, a-t-il déclaré. Il faut reconnaître que nous n’avions pas pensé que les manifestations du 23 juin devant l’Assemblée nationale puissent déboucher sur la violence. Nous avons commis une erreur d’appréciation ».
Alors que la tension peine à redescendre dans les rues de Dakar (notamment en raison des coupures d’électricité à répétition) le président sénégalais a tenté d’apaiser la contestation en promettant la fin des délestages d’ici au mois de septembre.
Sur le plan politique, Abdoulaye Wade propose une élection présidentielle anticipée. Si « l’opposition est pressée et certaine » de l’emporter, « je peux envisager une élection présidentielle anticipée, si cela est nécessaire pour la cohésion sociale et la concorde nationale ».
« La Constitution me donne le pouvoir d’organiser une élection présidentielle par anticipation dans un délai qui se situe entre soixante jours au maximum et quarante jours au minimum », a-t-il rappelé.
Abdoulaye Wade n’a en revanche pas laissé plané le doute sur ses intentions : il sera candidat.