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Mort d’Elizabeth II : la reine et l’Afrique, sept décennies d’histoire

septembre 9, 2022

La reine d’Angleterre Elizabeth II est décédée à 96 ans ce 8 septembre en sa résidence écossaise de Balmoral. Couronnée en 1952, elle était une légende vivante, y compris en Afrique, continent qu’elle avait découvert dès 1947.

Elizabeth II et le président ghanéen Kwame Nkrumah, le 18 novembre 1961 à Accra. © Anonymous/AP/SIPA

Soixante-dix ans qu’on ne voyait qu’elle, depuis la retransmission mondiale à la télévision de son sacre, hiératique jeune femme de 27 ans portant une couronne trop lourde pour son cou et ses épaules frêles. Soixante-dix ans qu’on scrutait, un brin moqueur, ses chapeaux extravagants et qu’on se demandait ce qu’elle pouvait bien fourrer dans son éternel sac à main. Soixante-dix ans qu’on la voyait sillonner le monde, inaugurer des institutions, recevoir des chefs d’État, décorer des personnalités – plus de 400 000 au total, car, disait-elle, « tout le monde aime être encouragé par une tape dans le dos ». Appliquée à la tâche, stoïque en toutes circonstances, qu’il fasse plus de 40° à l’ombre (elle ne transpirait jamais) ou qu’un fou, déjouant les mesures de sécurité, se fraie un chemin jusque dans sa chambre à coucher, Sa Gracieuse Majesté, 96 ans, n’en finissait pas de nous intriguer. Mais, ce 8 septembre, Elizabeth s’est finalement éteinte, en la résidence royale de Balmoral, en Écosse.

Avant d’être cette digne vieille dame à jupes plissées, elle fut la petite Lilibet. La « plus grande fierté » de George VI, son père. Lorsque cet homme timide et bégayant est appelé à régner « par accident » après qu’Édouard VIII, son frère, a renoncé au trône pour épouser une roturière américaine deux fois divorcée, on commence à regarder la fillette de 10 ans d’un autre œil. « Il émane d’elle un air d’autorité et de sérieux étonnant chez un enfant de 2 ans », s’étonnait déjà Winston Churchill, pourtant peu enclin à s’extasier devant des chérubins.

Une vingtaine d’années plus tard, devenu son Premier ministre, il se dira de nouveau frappé par l’attention que cette jeune femme porte aux affaires de l’État et par sa compétence. « De tous mes Premiers ministres, Winston fut le plus drôle », confiera de son côté la reine, qui partageait avec lui la passion des courses de chevaux et ordonna des funérailles nationales pour honorer la mémoire du héros de la Seconde Guerre mondiale.

Premiers pas de princesse

Années 1939-1945. L’adolescente grandit dans les châteaux de Windsor, dans le Berkshire, et de Balmoral, dans la campagne écossaise, entre gouvernantes, poneys et chiens corgis, dont elle raffole, pendant que ses parents restés à Londres essuient courageusement les bombardements allemands. Elizabeth apprend le métier : cours de français (qu’elle parle couramment), de mathématiques (où elle ne brille guère), de droit constitutionnel (où elle excelle) et de mécanique (elle apprend à réparer des véhicules militaires). Elle fait ses premiers pas de princesse en présentant ses condoléances aux familles des grenadiers tués au combat. À 13 ans, elle s’éprend de Philip Mountbatten, son lointain cousin de cinq ans son aîné. Lorsqu’en 1946 il la demande en mariage, elle accepte sans consulter ses parents. C’est sa première décision d’importance. Elle a 20 ans.

Quatre enfants (Charles, Anne, Andrew et Edward), dont les frasques feront par la suite les joies de la presse people, naissent de cette union apparemment sans nuages. Encore que… Interrogé en 1992 sur ce qu’il pensait de sa vie, le prince Philip répondit tout à trac : « J’aurais bien mieux fait de rester dans la Navy. » Mais faut-il accorder de l’importance aux saillies du duc d’Édimbourg, éminent spécialiste des blagues douteuses à l’adresse des Africains, Papouasiens, Jamaïcains, Chinois ou encore Écossais ? Le quotidien The Independent en a d’ailleurs établi la malicieuse recension à l’occasion du jubilé de son épouse.

L’Afrique, encore

Février 1947. Le premier voyage de la princesse Elizabeth la mène en Rhodésie et en Afrique du Sud, sur fond de fortes tensions politiques. George VI apporte un discret soutien au Premier ministre Jan Smuts, un Afrikaner éduqué au Royaume-Uni qui s’efforce d’améliorer les conditions de vie de la majorité noire. Ce dernier perd bientôt les élections face aux partisans de la ségrégation raciale. Elizabeth ne reviendra en Afrique du Sud qu’en 1995, alors que Nelson Mandela en est devenu le président. Une longue abstention qui marque son désaveu – implicite mais clair – de ce que fut l’apartheid.

Février 1952. L’Afrique, encore. C’est au Kenya, où cette passionnée de vidéo filme des éléphants, qu’elle apprend le décès de son père. « Pâle et inquiète », comme l’écrit Sally Bedell Smith, l’une de ses biographes*, elle regagne Londres. « Son couronnement contribuera peut-être à mettre fin aux injustices dont sont victimes les femmes qui aspirent aux plus hautes fonctions », écrit Margaret Thatcher, qui n’est alors qu’une jeune pousse du Parti conservateur. S’ensuivra pour Elizabeth toute une vie consacrée à la fonction royale. La très croyante souveraine, qui priait à genoux tous les soirs devant son lit, considérait sa mission comme un sacerdoce, excluant d’abdiquer un jour au profit de son fils Charles (73 ans aujourd’hui).

Sauver le Commonwealth

Tous les jours, elle épluchait sa correspondance, prenait connaissance des dépêches diplomatiques et des projets de loi. Une fois par semaine, elle recevait le Premier ministre pour s’entretenir des affaires du moment. Elle en a connu pas moins de quinze, conservateurs (Churchill, Thatcher, Major) ou travaillistes (Wilson, Blair). Tous ont apparemment apprécié leurs entretiens avec cette femme qui maîtrisait à la perfection les arcanes du pouvoir sans jamais se départir de son calme ni sortir de son rôle constitutionnel. La reine n’approuvait ni ne désapprouvait aucune mesure gouvernementale. Tout au plus devinait-on qu’elle jugeait peu judicieuse l’intervention franco-britannique à Suez (1956). Elle apportait en revanche un soutien appuyé à la guerre des Malouines contre l’Argentine (1982) en envoyant son fils Andrew au combat.

L’importance qu’elle attachait au Commonwealth était, elle, pleinement assumée. Très soucieuse de maintenir sa cohésion, elle avait réussi à nouer au fil des années d’étroites relations avec les chefs d’État des pays membres, notamment africains. À l’occasion, elle contribua à apaiser les tensions suscitées par ses Premiers ministres, comme à l’époque où Edward Heath et Margaret Thatcher s’obstinaient, l’un à vendre des armes, l’autre à ne pas imposer de sanctions à l’Afrique du Sud ségrégationniste, au risque de voir certains pays africains claquer la porte de l’organisation. « Sans le leadership de la reine et son exemple, beaucoup d’entre nous seraient partis », confirme Kenneth Kaunda, le premier président de la Zambie indépendante, qui, avec Nelson Mandela, est le seul dirigeant au monde à l’appeler par son prénom.

Fine mouche

Cette mère absente et lointaine (à en croire son fils Charles, qui s’en plaignit amèrement), cette femme qui ne montrait jamais ses émotions en public et manifestait en toutes circonstances une prudence de Sioux n’hésitait pas à jouer de sa féminité à des fins diplomatiques. En 1961, persuadée qu’il ne faut pas laisser le champ libre à l’Union soviétique en Afrique (on est alors en pleine guerre froide), elle passait outre à l’avis de ses conseillers et se rendait au Ghana pour dissuader le président Kwame Nkrumah de s’allier avec Moscou et de sortir du Commonwealth. Elle le charmait en valsant avec lui lors d’un bal. On la verra se trémousser sur une piste de danse, de manière plus enthousiaste, en 1996, lors de la visite de Mandela au Royaume-Uni. « Elle est devenue la psychothérapeute du Commonwealth », plaisantait le prince Philip.

Fine mouche, la reine ? Yes, indeed ! « Lors de notre premier entretien hebdomadaire, elle m’a posé une question sur la balance des paiements. Incapable de lui répondre de manière précise, je me suis senti comme un écolier qui n’a pas appris sa leçon », raconta un jour Harold Wilson. « Dans une autre vie, elle aurait pu être une femme politique ou une diplomate de premier plan. Elle est devenue les deux », confirmait Bill Clinton. « Elle aurait été un exceptionnel entraîneur de yearling », renchérit un spécialiste du monde hippique. « On met longtemps à la connaître vraiment », résumait l’un de ses proches.

Comme un yack

En privé, Sa Majesté était plutôt une femme pratique, plus terrienne qu’intellectuelle (elle lisait assez peu, surtout des romans historiques). Mais elle pratiquait ce délicieux humour qui a fait la réputation de l’Angleterre et parlait comme une Italienne, en bougeant les mains. Intrépide, elle montait encore à cheval à plus de 80 ans, sans bombe sur la tête, et n’attachait jamais sa ceinture de sécurité quand elle conduisait encore, trop vite, dans sa propriété de Balmoral.

Malgré quelques controverses touchant à la vie privée de ses enfants et au train de vie de sa famille, elle n’avait jamais cessé d’être populaire. « Elle a deux atouts majeurs, confiait l’un de ses proches. Un, elle dort très bien ; deux, elle a de très bonnes jambes et peut rester debout longtemps : elle est costaude comme un yack. » Elizabeth a finalement rendu les armes ce 8 septembre. La reine avait 96 ans.

Avec Jeune Afrique

Article publié le 12 juin 2012, mis à jour le 8 septembre 2022

Elizabeth II recevra le nouveau Premier ministre dans sa résidence écossaise, une première

août 31, 2022
Elizabeth II recevra le nouveau Premier ministre dans sa residence ecossaise, une premiere
Elizabeth II recevra le nouveau Premier ministre dans sa résidence écossaise, une première© AFP/ANDY BUCHANAN

C’est une première pour Elizabeth II : la reine de 96 ans restera dans sa résidence écossaise de Balmoral, où elle se trouve actuellement, pour y recevoir le nouveau Premier ministre britannique au lieu de rentrer à Londres, bousculant la transition.

Vu ses difficultés croissantes à se déplacer, la presse s’interrogeait sur un retour de la monarque pour officialiser au palais de Buckingham, comme le veut la tradition, l’entrée dans ses fonctions du 15e chef de gouvernement en 70 ans de règne.

La cheffe de la diplomatie Liz Truss est considérée comme la grande favorite face à l’ancien ministre des Finances Rishi Sunak pour remporter l’élection interne au Parti conservateur et remplacer Boris Johnson au 10, Downing Street.

Le palais a confirmé mercredi que le ballet très codifié qui entoure le changement de Premier ministre serait modifié. Après la fin du vote vendredi et la proclamation du résultat lundi, Boris Johnson se rendra mardi à Balmoral, où la reine passe habituellement la fin de l’été, pour officiellement présenter sa démission.

Il sera suivi de son remplaçant, a précisé un porte-parole.

Cette décision a été présentée comme une manière de faciliter l’organisation de la passation de pouvoir pour l’agenda du Premier ministre, en évitant des modifications de dernière minute. Elle va cependant quelque peu compliquer la transition : le trajet de quelques centaines de mètres pour rallier Downing Street au palais de Buckingham sera remplacé par un voyage de 800 kilomètres, retardant potentiellement les discours d’adieu et de prise de fonctions et le processus laborieux de formation du nouveau gouvernement.

Climat social explosif

« Je ne parle pas de mes conversations avec la reine, aucun Premier ministre ne le fait jamais », a déclaré Boris Johnson, interrogé sur ce changement de protocole. « Mais ce que je peux vous dire, c’est que nous ferons certainement en sorte que la passation de pouvoir soit arrangée d’une manière qui lui convienne parfaitement, quoi qu’elle veuille ».

L’audience de Balmoral constituera le premier contact officiel entre la reine, la cheffe de l’Etat, et le Premier ministre qui prendra ses fonctions après une série de scandales qui ont poussé Boris Johnson vers la sortie. Et ce dans un contexte explosif pour le Royaume-Uni, confronté à une grave crise liée à l’augmentation du coût de la vie qui provoque des grèves inédites depuis les années 1980.

Liz Truss, dont la victoire est quasi assurée au vu des sondages réalisés parmi les quelque 200.000 adhérents appelés à voter, a promis des baisses d’impôts massives et s’est montrée réticente quant à des aides directes. Mais l’aggravation de la crise ces dernières semaines, avec une inflation à plus de 10 % et même attendue à 22 % dans le scénario du pire de la banque Goldman Sachs, crée une pression considérable pour une intervention rapide après un été de quasi-vacuité du pouvoir.

Outre ce premier rendez-vous, Elizabeth II a une audience hebdomadaire avec le chef du « gouvernement de Sa Majesté », qui a eu lieu essentiellement au téléphone depuis le début de la pandémie de Covid-19 en 2020. A compter de cette date, elle s’est retirée essentiellement au château de Windsor, en périphérie ouest de Londres, où est mort son époux Philip en avril 2021 peu avant ses 100 ans.

Depuis une nuit à l’hôpital il y a près d’un an pour des examens jamais précisés, la reine se montre de plus en plus rarement en raison de problèmes pour se déplacer. Elle délègue une part croissante de ses fonctions à son fils Charles, qui avait notamment prononcé en mai à sa place pour la première fois le discours du trône au Parlement, l’une de ses prérogatives protocolaires essentielles.

Début juin, les Britanniques avaient célébré pendant quatre jours les 70 ans de règne d’Elizabeth II, qui est le monarque le plus âgé du monde en exercice. Pendant ce jubilé de platine, elle n’est apparue qu’à deux brèves reprises au balcon du palais de Buckingham devant des dizaines de milliers de personnes.

Fin juin, elle a effectué plusieurs apparitions publiques en Ecosse, souriante et munie d’une canne au cours d’un défilé des forces armées à Edimbourg.

Par Le Point avec AFP

Elizabeth II acclamée au balcon de Buckingham pour son jubilé historique

juin 2, 2022
Elizabeth II acclamee au balcon de Buckingham pour son jubile historique
Elizabeth II acclamée au balcon de Buckingham pour son jubilé historique© POOL/AFP/Jonathan Brady

Des dizaines de milliers de personnes ont acclamé jeudi la reine Elizabeth II au balcon de Buckingham palace, au premier jour des célébrations de ses 70 ans de règne, une longévité sans précédent pour la monarchie britannique.

C’était le point d’orgue très attendu des quatre jours de festivités du jubilé de platine de l’ultrapopulaire souveraine de 96 ans, à la santé désormais fragile.

Ces célébrations offrent aux Britanniques un moment de communion après plusieurs années de déchirements autour du Brexit et de stricts confinements dus au Covid-19, suivis désormais par une flambée des prix.

La reine, montée sur le trône à 25 ans le 6 février 1952 à la mort de son père George VI, est sortie sur le balcon, vêtue d’un ensemble bleu tourterelle, s’appuyant immobile sur une canne. Elle était accompagnée du duc de Kent, un cousin, pour le passage du défilé militaire annuel du « Salut aux couleurs », réunissant plus de 1.200 soldats et des centaines de musiciens.

Elle est revenue au balcon peu après, pour un survol aérien de la Royal Air Force, cette fois accompagnée par 17 membres de la famille royale qui ont des fonctions officielles et leurs enfants.

Les mimiques de Louis, 4 ans, le plus jeune des enfants du prince William, ont fait fondre le public. Dans sa vareuse, il a parfois semblé ennuyé, parfois hilare, ou s’est bouché les oreilles lors du survol, à côté de sa mère Kate, de sa soeur Charlotte et de son frère George.

« Se réinventer »

Privés de balcon, le prince Harry et son épouse Meghan ont assisté à la parade discrètement depuis un autre bâtiment, pour leur premier retour public au Royaume-Uni depuis leur fracassant départ en Californie en 2020.

Manquait aussi le prince Andrew, qui a payé des millions de dollars pour mettre fin à une plainte pour agressions sexuelles. Il sera également absent de la messe prévue vendredi à la cathédrale Saint-Paul, car testé positif au Covid-19.

Pour ce jour férié, une foule dense, colorée de drapeaux et portraits de la reine, s’était massée le long du Mall, avenue menant au palais.

Certains confiaient avoir l’impression de vivre la dernière grande apparition de la reine nonagénaire, aimée pour son sens du devoir, sa neutralité irréprochable et son humour pince sans rire.

« Cela n’arrive qu’une fois dans une vie », explique à l’AFP Mark Cornell, venu spécialement du nord de l’Angleterre, qui assure pourtant ne pas être un fan inconditionnel de la monarchie: « ils doivent se réinventer pour les nouvelles générations ».

Rôle croissant pour Charles

Jamais aucun souverain britannique n’a régné aussi longtemps qu’Elizabeth. Il est peu probable qu’un autre atteigne une telle longévité: Charles, le prince héritier a 73 ans, son fils William bientôt 40.

Pour ce jubilé, fanions, drapeaux et portraits géants ont été accrochés dans les rues de tout le Royaume-Uni, les vitrines sont remplies de souvenirs et les ventes d’alcool et de gâteau typiquement « british » ont explosé.

Après la parade de jeudi, la reine doit allumer dans la soirée à distance, depuis le château de Windsor, une sculpture en forme d’arbre de 21 mètres de haut située devant le palais de Buckingham.

Un concert géant est ensuite prévu samedi mais aussi des dizaines de milliers de rassemblements populaires, dont des pique-nique géants dimanche.

« J’espère que les prochains jours seront l’occasion de réfléchir à tout ce qui a été accompli au cours des 70 années, tout en regardant l’avenir avec confiance et enthousiasme », a déclaré dans un message écrit la souveraine, cheffe d’Etat de 15 royaumes, du Royaume-Uni au Canada en passant par la Nouvelle-Zélande.

Les félicitations ont afflué du monde entier, le président français Emmanuel Macron saluant son « dévouement » à « l’amitié indéfectible » franco-britannique. Même le parti républicain irlandais Sinn Fein a souligné son rôle dans le processus de paix en Irlande du Nord, une démarche longtemps inimaginable de la part de l’ex-vitrine politique de l’IRA.

Confirmées seulement mercredi soir par le palais, les apparitions d’Elizabeth II mercredi étaient très attendues. Car elle sont devenues rares: depuis une nuit à l’hôpital en octobre, elle a annulé quasiment toutes ses apparitions officielles.

Affaiblie depuis la mort de son époux Philip l’an dernier, elle a du mal à marcher. Elle ne montre cependant aucune volonté d’abdiquer et a fait plusieurs apparitions surprise récemment, souriante et détendue.

Dans cette ambiance de fin de règne, la monarchie se trouve confrontée à des critiques croissantes, notamment dans les anciennes colonies, concernant le passé esclavagiste de l’Empire britannique.

Au Royaume-Uni, la reine reste très aimée de ses sujets avec 75 % d’opinions favorables selon l’institut YouGov, mais son héritier Charles est bien moins apprécié (50 %). Seuls 39 % des Britanniques pensent que l’institution existera encore dans cent ans.

Le Point avec AFP

Pour Noël, la reine Élisabeth II rend hommage aux victimes des attentats

décembre 25, 2017

Londres – La reine Elizabeth II a rendu hommage aux victimes des attentats survenus au Royaume-uni en 2017 et s’est réjouie de voir la famille royale s’agrandir en 2018, dans son traditionnel message de Noël diffusé lundi.

A la fin d’une année marquée par les attentats terroristes, qui ont tué 35 personnes au Royaume-uni, la reine salue la mémoire des victimes dans ce discours enregistré à l’avance à Buckingham palace, où elle apparaît assise à un bureau, vêtue d’une robe ivoire, arborant une broche en diamant en forme d’étoile.

Sa Majesté souligne en particulier le « courage » et la « résilience extraordinaire » des victimes de l’attentat survenu lors du concert d’Ariana Grande en mai à Manchester, qu’elle a eu le « privilège » de rencontrer.

La reine se souvient aussi des victimes des ouragans aux Caraïbes et du terrible incendie de la Tour Grenfell à Londres, qui a tué 71 personnes le 14 juin.

« Nos pensées et nos prières accompagnent tous ceux qui sont morts et ceux qui ont tant perdu et nous sommes redevables aux membres des services de secours qui ont risqué leurs vies cette année pour en sauver d’autres ».

Sur une note plus personnelle, la monarque de 91 ans évoque son couple qui a fêté ses 70 ans de mariage en novembre. Son époux, âgé de 96 ans, a pris sa retraite cet été.

« Le prince Philip a décidé qu’il était temps de ralentir un peu, ayant comme il l’a dit avec euphémisme, ‘fait sa part’. Mais je sais que son soutien et son sens unique de l’humour demeureront aussi forts que jamais ».

La reine et le prince Philip sont « impatients d’accueillir de nouveaux membres dans la famille l’année prochaine », en référence à Meghan Markle, qui épousera leur petit-fils le prince Harry le 19 mai et au troisième enfant du prince William et de son épouse Kate, attendu en avril.

Meghan Markle passe Noël avec la famille royale — une première pour une fiancée — à Sandringham, propriété de la reine dans le Norfolk (est de l’Angleterre).

Lundi matin, elle s’est rendue à la messe de Noël au bras du prince Harry et en compagnie d’autres membres de la famille royale, puis a discuté avec quelques-uns des nombreux admirateurs qui s’étaient rassemblés aux abords de l’église. L’actrice américaine de 36 ans, passionnée d’animaux, risque aussi de devoir se plier à l’habitude royale d’aller chasser le 25 décembre.

Elizabeth II s’adresse au Royaume-Uni et aux 52 nations du Commonwealth chaque 25 décembre depuis son accession au trône en 1952, poursuivant une tradition lancée par son grand-père George V en 1932 à la radio.

Il y a exactement soixante ans, Sa Majesté s’invitait pour la première fois dans les foyers britanniques le jour de Noël via la télévision, un progrès salué à l’époque.

« Six décennies plus tard, la présentatrice de cette émission a quelque peu ‘changé’, tout comme la technologie qu’elle décrivait » alors, commente la souveraine dans son discours. Elle souhaite à ses sujets un « Noël paisible et très heureux ».

Romandie.com avec(©AFP / 25 décembre 2017 15h22)                                            

Les Obama défient le prince Harry sur Twitter, la reine s’en mêle

avril 29, 2016

Barack et Michelle Obama ont lancé vendredi, dans une vidéo postée sur Twitter, un défi amusé au prince Harry à l’approche des Invictus Games. Il s’agit d’une compétition sportive opposant des soldats blessés venus du monde entier.

« Hey, Prince Harry. Tu te rappelles que tu nous avais demandé de tout donner lors des Invictus Game ? », lance la Première dame, avant que le président des Etats-Unis, debout à ses côtés, n’ajoute, faussement menaçant: « Attention à ce qui peut arriver ».

Le prince de Galles, cinquième dans l’ordre de succession au trône britannique, a choisi le même mode de communication pour répondre au défi: « Malheureusement pour vous, FLOTUS et POTUS (acronymes désignant la Première dame et le président), je n’étais pas seul lorsque vous m’avez envoyé cette vidéo ».

Dans la vidéo qui accompagne son message, on voit le prince expliquer à sa grand-mère, la reine Elizabeth II, les exploits réalisés lors de ces jeux, lorsqu’il reçoit le message de Michelle Obama. « Vraiment ? Allons! », réagit la reine, amusée.

Après une première édition à Londres en septembre 2014, les Invictus Games auront lieu cette année à Orlando (Floride, sud-est des Etats-Unis) du 8 au 12 mai.

Lors d’une visite du prince Harry à la Maison Blanche en octobre dernier, M. Obama avait salué cette initiative qui permet « de mettre en valeur des soldats non seulement pour les sacrifices qu’ils ont faits mais aussi pour le courage et la force dont ils continuent à faire preuve ».

Romandie.com

Le président Obama a quitté Washington pour l’Arabie saoudite

avril 19, 2016

Washington – Le président américain Barack Obama a quitté mardi les Etats-Unis pour l’Arabie saoudite, première étape d’un périple de six jours qui le conduira aussi au Royaume-Uni et en Allemagne.

Barack Obama a grimpé les marches de l’avion présidentiel à petites foulées, suivi entre autres par son porte-parole, Josh Earnest, et sa conseillère à la sécurité nationale, Susan Rice.

Sa femme Michelle le rejoindra à Londres.

M. Obama doit retrouver mercredi le roi Salmane d’Arabie saoudite. Au menu des discussions figurent la lutte contre les jihadistes, les conflits en Syrie et au Yémen, ainsi que plusieurs sujets de friction comme l’Iran ou le possible rôle de l’Arabie dans les attentats du 11 septembre 2001.

Le lendemain, M. Obama participera à un sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG: Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Qatar, Oman).

Le président américain se rendra ensuite à Londres, du 21 au 24 avril, où il réaffirmera sa préférence pour le maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne et déjeunera avec la reine Elizabeth II.

Il rencontrera la chancelière Angela Merkel le 24 avril et devrait évoquer le lendemain la question des réfugiés.

Romandie.com avec(©AFP / 19 avril 2016 22h09)

GB: Elizabeth II a battu le record de longévité sur le trône

septembre 9, 2015

Reine Elisabeth II

Reine Elisabeth II

Elizabeth II est entrée dans l’Histoire mercredi à 18h30 en devenant la souveraine britannique au règne le plus long. Agée de 89 ans, elle a battu le record de sa trisaïeule, la reine Victoria, au pouvoir pendant 63 ans, 7 mois et 2 jours, entre 1837 et 1901.

Montée sur le trône le 6 février 1952 à l’âge de 25 ans, Elizabeth II a fêté l’événement avec sa retenue habituelle, en inaugurant une ligne de chemin de fer en Ecosse. Elle a déclaré n’avoir jamais aspiré à battre ce record.

« Beaucoup, dont vous la Première ministre (d’Écosse Nicola Sturgeon), ont donné une autre signification à cette journée, bien que ce ne soit pas une (signification) à laquelle j’ai aspiré », a déclaré la reine dans un bref discours à Tweedbank, à la frontière avec l’Angleterre.

« Inévitablement, une longue vie passe par de nombreuses étapes; la mienne n’y fait pas exception, mais je vous remercie tous ici et à l’étranger de vos messages touchants », a ajouté la souveraine. Elizabeth portait une robe et un manteau turquoise sur lequel elle arborait la broche en diamants qui a autrefois appartenu à sa trisaïeule.

Dîner à Balmoral
Auparavant, elle avait gratifié de son sourire et de son habituel petit geste de salut de la main la foule rassemblée sur le quai, avant de monter à bord d’un train à vapeur pour faire le trajet d’Edimbourg jusqu’au village de Tweedbank.

Elle devait ensuite dîner dans sa résidence d’été de Balmoral en compagnie de son petit-fils, le prince William, et de son épouse Kate. Pour célébrer son record de longévité, elle n’avait prévu aucune cérémonie publique officielle. « No fuss » (« pas de chichi »), a-t-elle décrété, selon son entourage.

Romandie.com

Tunisie: D’autres attaques possibles, avertit Londres, la reine choquée

juin 28, 2015

Londres – La reine Elizabeth II, choquée par l’attentat vendredi en Tunisie qui a coûté la vie à 38 personnes dont au moins 15 Britanniques, a adressé ses condoléances dimanche aux familles des victimes, alors que Londres a averti de la possibilité d’autres attaques.

Avec le Prince Philip, nous avons été choqués d’apprendre l’attaque sur des touristes britanniques vendredi en Tunisie. Nous adressons nos sincères condoléances aux familles des victimes et notre plus profonde sympathie à ceux qui sont gravement blessés et continuent à lutter pour leur vie, a déclaré la monarque dans un communiqué de Buckingham Palace.

Nos pensées et nos prières vont vers les personnes de tous les pays qui ont été touchées par ce terrible événement, a-t-elle ajouté, alors que les drapeaux étaient mis en berne à Downing Street, la résidence du Premier ministre David Cameron.

Le nombre de morts britanniques confirmés reste à quinze mais nous nous attendons à ce que ce bilan s’aggrave, a déclaré plus tôt dans la journée la ministre de l’Intérieur, Theresa May, après avoir présidé une nouvelle réunion de crise.

La BBC a indiqué que le bilan définitif pourrait se situer entre 25 et 30 morts britanniques, sur les 38 au total vendredi dans un hôtel près de Sousse.

Le nombre de victimes irlandaises est passé de un à trois, a par ailleurs annoncé dimanche Dublin.

Samedi, Tobias Ellwood, le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, qui a perdu un frère dans l’attentat de Bali en 2002, avait déclaré que certains des 25 Britanniques blessés à Sousse étaient très gravement touchés.

Les noms de plusieurs victimes sont apparus dans les médias et des proches leur ont rendu hommage sur les réseaux sociaux.

Trois membres d’une même famille, un étudiant de 19 ans, son oncle et son grand-père, figurent parmi les victimes britanniques.

Cette attaque est d’ores et déjà la plus meurtrière pour les citoyens britanniques depuis les attentats suicides du 7 juillet 2005 à Londres, dont le pays s’apprête à commémorer le dixième anniversaire.

Il y a dix ans, une série de quatre explosions séparées dans les transports publics londoniens avait tué 56 personnes et fait plus de 700 blessés.

Le Foreign Office a actualisé ses conseils aux voyageurs à destination de la Tunisie. D’autres attaques terroristes sont possibles, y compris dans des zones touristiques, y compris par des individus inconnus des autorités et dont les actions sont inspirées par des groupes terroristes via les réseaux sociaux. Vous devez être particulièrement vigilants actuellement et suivre les conseils des services de sécurité tunisiens et de votre agence de voyage, peut-on lire sur le site internet du ministère des Affaires étrangères.

Theresa May a aussi rappelé que Londres avait envoyé des diplomates, du personnel médical et des policiers en Tunisie pour prêter assistance aux citoyens britanniques et aider les autorités locales dans leur enquête.

Elle a précisé que rien ne permettait d’indiquer que les Britanniques aient été spécifiquement visés dans l’attaque de vendredi.

Des milliers de Britanniques continuaient à être rapatriés dimanche de Tunisie, après les 1.000 déjà rentrés la veille, selon les tour-opérateurs.

La Tunisie est une destination très populaire pour les Britanniques qui ont été 424.707 à s’y rendre en 2014, d’après les chiffres du Foreign Office.

Romandie.com avec(©AFP / 28 juin 2015 18h23)

Margaret Thatcher: ses sacs en top des ventes

avril 18, 2013

Les its-bags de la Dame de fer plébiscités

 
Margaret Thatcher: ses sacs en top des ventes

THATCHER_ADAGIOTHATCHER_BELLINIMargaret thatcherMargaret Thatcher

Lady ThatcherMargaret ThatcherMargaret ThatcherMargaret-Thatcher

Depuis sa disparition, Margaret Thatcher est au cœur de toutes les débats, ravivant les passions qu’elle avait déchaînées du temps de son élection. Mais phénomène étrange, sa notoriété n’est pas que politique: aujourd’hui ses sacs fétiches affichent des records de vente.

Si l’Angleterre est divisée autour de Margaret Thatcher, il est un point fédérateur: son sens du style. Ou plus précisément son amour de la belle maroquinerie. La griffe Launer London – dont raffolait Margaret Thatcher -, vient d’annoncer que les modèles préférés de l’ex-dirigeante ont vu leur vente doubler ces deux dernières semaines. En atteignant un pic le jour des funérailles de la Baronne. Ses accessoires phares: deux sacs noirs d’une grande sobriété, au porté main, avec d’un côté le modèle Bellini façon attaché-case, et de l’autre la version Adagio, aux contours plus arrondis.

L’histoire de mode entre la marque british Launer London et Maggie commence quand celle-ci est alors Premier ministre. Le dirigeant Gerald Boldmer lui offre un de ses sacs, accompagné d’une photo la représentant en Argentine, en référence à la Guerre des Malouines. Cette guerre, qui s’est déroulée d’avril à juin 1982, a largement contribué à la notoriété de Margaret Thatcher et a renforcé sa popularité.

Personnage public indissociable du Royaume-Uni, Margaret Thatcher, disparue le 8 avril dernier, rivalise malgré elle de façon posthume avec des personnalités comme la duchesse de Cambridge, lesquelles inspirent largement les modeuses du monde entier. Et si derrière l’image de la dame de fer, se cachait surtout une inconditionnelle des beaux cuirs de Launer? En tout cas la griffe peut se réjouir de son chiffre d’affaire exponentiel. Qui n’est pas prêt de redescendre quand on sait qu’Elizabeth II, elle aussi, ne jure que par eux.

Gala.fr par Pauline Gallard

La soirée du prince Harry immortalisée en vidéo ?

août 29, 2012

Le pire serait à venir

 
Les photos du prince Harry nu à Vegas ont fait scandale à Buckingham. La reine a dû rougir en les voyant, mais elle ne serait pas au bout de ses peines, si ce qui se murmure est vrai.

Sur les photos du strip-billard d’Harry à Vegas, les bijoux de la couronne et la dignité du prince étaient protégés, encore. Elizabeth II avait de quoi grincer des dents, mais pas les sujets de Sa Majesté, qui en ont profité pour rendre hommage au prince et pour lui afficher leur soutien dans le plus simple appareil. Après tout, Harry est jeune, il a bien le droit de s’amuser, et les Britanniques apprécient son caractère moins coincé que celui de son frère.

 

Mais d’après une source qui s’est confiée à Radar Online, le mannequin malgré lui pourrait devenir acteur et le scandale serait en passe de prendre des proportions inimaginables. En voyant les photos, on ne pouvait imaginer qu’une seule chose : que la personne qui les a prises en avait forcément d’autres. Nos soupçons sont aujourd’hui confirmés : il y aurait en effet « une vidéo d’Harry qui fait la fête nu avec des filles dans la chambre de l’hôtel de Las Vegas », une vidéo dont les propriétaires chercheraient à estimer la valeur.

 

Ce serait dommage, on en convient, de ne pas se faire un peu d’argent de poche sur ce qui pourrait être « le plus gros scandale royal de l’histoire », d’après son VRP anonyme. Cet informateur continue en expliquant que « beaucoup de choses se sont passées dans cette chambre cette nuit-là, ça c’est sûr », mais prévient quand même à toute fin utile, qu’il est possible qu’on ne la voie pas tout de suite. « Il y a beaucoup de gens puissants qui ne veulent pas que cette vidéo soit rendue publique, d’où la discrétion du vendeur », qui doit chercher à savoir si l’argent à se faire ne sera pas englouti dans le procès qui suivra. Patience donc…

Voici.fr par V.P