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L’Union européenne veut se débarrasser du pétrole russe d’ici six mois

mai 4, 2022
Une station service en Allemagne.

L’embargo sur le pétrole russe risque d’entraîner une hausse du prix de l’essence sur le territoire de l’Union européenne. Photo : Getty Images/Maja Hitij

Embargo sur le pétrole russe, déconnexion d’autres banques du système SWIFT, interdiction de diffusion pour certains médias : la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a officiellement dévoilé mercredi son sixième train de sanctions destiné à punir la Russie pour son agression militaire de l’Ukraine.

La pièce de résistance de ces sanctions, qui doivent encore être validées, est la mise en œuvre d’ici six mois d’un embargo sur le pétrole russe, qui compte actuellement pour environ 25 % des importations des 27 pays membres de l’Union européenne (UE).

Les produits raffinés seraient aussi interdits d’ici la fin de l’année. Il s’agira d’un embargo total sur l’ensemble du pétrole russe, livré par voie maritime ou via des oléoducs, brut ou raffiné, a expliqué Mme von der Leyen.

Ça ne sera pas facile, car certains États membres sont fortement dépendants du pétrole russe. Mais nous nous devons de le faire.

« Poutine doit payer le prix, et le prix fort, pour son agression brutale. »— Une citation de  Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne

La cheffe de l’exécutif européen n’a pas évoqué de dérogations à cet embargo, mais des diplomates européens annoncent depuis déjà quelques jours que la Hongrie et la Slovaquie, deux pays enclavés très dépendants du pétrole russe, seront exemptés de l’embargo jusqu’à la fin de 2023.Ursula von der Leyen, souriante, marche dans une enceinte.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à son arrivée pour une session du Parlement européen, mercredi, à Strasbourg. Photo : Getty Images/AFP/Patrick Hertzog

Le front uni que souhaite présenter l’Union européenne devant la Russie menace toutefois de se fissurer en Hongrie, où le premier ministre nationaliste Viktor Orban, qui a noué des liens étroits avec Vladimir Poutine, a rejeté jusqu’ici tout embargo sur le pétrole ou le gaz venus de Moscou.

Nous ne voyons pas de plan concernant la manière de réussir une transition sur la base des propositions actuelles et de garantir la sécurité énergétique de la Hongrie, a commenté le service de presse du gouvernement hongrois, sans s’avancer clairement sur un rejet du projet de la Commission européenne.

Nous ne voterons pas pour des sanctions qui rendraient impossible l’approvisionnement de la Hongrie en pétrole ou en gaz, avait prévenu mardi le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto.

« Il ne s’agit pas d’une décision politique […] c’est une véritable question d’approvisionnement pour nous, car il est actuellement impossible de faire fonctionner la Hongrie et son économie sans le pétrole russe. »— Une citation de  Peter Szijjarto, ministre hongrois des Affaires étrangères, mardiViktor Orban, assis, parle avec un homme qui se tient debout.

Le premier ministre de la Hongrie, Viktor Orban, lors de la session inaugurale du Parlement, à Budapest, le 2 mai 2022. Photo : Reuters/Bernadett Szabo

Le ministre tchèque de l’Industrie et du Commerce, Jozef Sikela, a jugé qu’il manquait un mécanisme visant à répartir les contraintes consécutives à cet embargo sur le pétrole russe.

La proposition ne précise pas […] comment les volumes manquants seront répartis équitablement afin de partager cette charge, et il manque aussi une proposition sur des achats et une distribution groupés, a-t-il déclaré à Reuters. C’est encore à l’étude, mais pour moi, c’est un problème, a-t-il dit.

Le ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck, a soutenu que son pays serait en mesure de supporter l’embargo sur le pétrole en tant que nation, mais a prévenu que des perturbations dans son approvisionnement pourraient survenir.

Il a notamment précisé que la raffinerie PCK située à Schwedt, dans l’État régional du Brandebourg, et qui appartient au conglomérat russe Rosneft pourrait particulièrement être concernée. Celle-ci fournit environ 90 % du pétrole consommé à Berlin et dans la région environnante, y compris l’aéroport de Berlin Brandebourg (BER).

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a a réagi en faisant valoir que des sanctions européennes était une arme à double tranchantEn essayant de nous faire mal, ils devront aussi payer le prix fort. Ils le payent déjà. Et le coût des sanctions pour les citoyens de l’Europe va croître de jour en jour, a-t-il dit.

D’autres banques russes dans la ligne de mire

Le nouveau train de sanctions européennes propose également de déconnecter trois autres banques du système interbancaire SWIFT, dont Sberbank, la plus importante institution bancaire russe. Sept autres banques russes ont été déconnectées du système début mars, mais Sberbank avait été épargnée, tout comme Gazprombank.

Selon une source européenne, Credit Bank of Moscow et Russian Agricultural Bank seraient les autres banques visées par cette mesure, qui vise à renforcer l’isolement complet du système financier russe du système mondial , selon Mme von der Leyen.

La Commission européenne suggère également d’interdire trois autres chaînes de télévision publiques russes sur le territoire des 27, que ce soit sur le câble, via satellite, sur internet ou par le biais d’applications, a précisé la cheffe de l’exécutif européen.

Selon des diplomates, RTR-Planeta et R24 seraient touchées par cette décision, qui vise à contrer la désinformation  russe. Deux autres médias russes, Sputnik et RT, sont déjà interdits de diffusion sur le territoire des 27 depuis environ deux mois.

La Commission européenne propose également d’ajouter les noms de 58 personnalités russes à la liste noire  des personnalités ciblées par des sanctions individuelles [d’interdiction d’entrée sur le territoire européen et gels d’avoirs].

Cela inclurait notamment trois membres de la famille du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, et le chef de l’Église orthodoxe russe, le patriarche Kirill, qui a multiplié les sermons soutenant la guerre du Kremlin en Ukraine.

Les ambassadeurs des pays membres auprès de l’UEUnion européenne devraient se réunir d’ici la fin de la semaine pour se prononcer sur ce nouveau train de sanctions.

Par Radio-Canada avec les informations de Agence France-Presse et Reuters

Soudan: Trump choisit de poursuivre la politique d’Obama et lève l’embargo

octobre 6, 2017

Washington – L’administration Trump a entériné vendredi la levée formelle de l’embargo économique vieux de 20 ans à l’encontre du Soudan, poursuivant ainsi une politique de détente vis-à-vis de Khartoum amorcée par l’ancien président Barack Obama.

« Les actions du gouvernement du Soudan au cours des neuf derniers mois montrent qu’il prend au sérieux la coopération avec les Etats-Unis », s’est félicitée la porte-parole du département d’Etat, Heather Nauert.

« Les dirigeants du Soudan, le gouvernement du Soudan et le peuple du Soudan saluent la décision positive prise par le président américain Donald Trump de lever complètement les sanctions économiques », a pour sa part réagi le ministère soudanais des Affaires étrangères.

La levée de cet embargo contre le Soudan est l’un des rares dossiers sur lesquels le président Donald Trump a choisi de poursuivre la politique de son prédécesseur.

Quelques jours avant de quitter la Maison-Blanche en janvier, M. Obama avait levé une partie des sanctions contre le Soudan pour une période probatoire de six mois.

Khartoum s’était engagé en retour sur une feuille de route en « cinq points », parmi lesquels la fin du soutien aux groupes rebelles au Soudan du Sud, la fin des hostilités dans les provinces du Darfour, du Nil-Bleu et du Kordofan-Sud et une coopération avec le renseignement américain contre le terrorisme.

En vertu de cet accord, le Soudan était également tenu d’améliorer l’accès des organisations humanitaires dans le pays et de coopérer davantage à la traque de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony, une milice qui s’est rendue coupable d’enlèvements d’enfants et de mutilations de civils à grande échelle.

A la fin de cette période probatoire, en juillet, M. Trump s’était donné trois mois supplémentaires pour décider de lever ou non de manière permanente cet embargo.

« Toute normalisation ultérieure des liens (avec le Soudan) devra passer par des progrès continus de la part du gouvernement du Soudan », a mis en garde Mme Nauert.

– « Elan » –

Le Soudan demeure toutefois sur la liste noire américaine des « Etats soutenant le terrorisme ». Khartoum fait à ce titre toujours l’objet de certaines sanctions, notamment sur les armes, ainsi que de sanctions imposées par le Conseil de sécurité des Nations unies.

« Lever les sanctions de manière permanente envoie le mauvais message alors que le Soudan a fait très peu de progrès en matière de droits de l’homme (…) Un tel gouvernement ne devrait pas être récompensé », a estimé Andrea Prasow de l’organisation Human Rights Watch à Washington, qui rappelle que le président soudanais Omar el-Béchir fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et génocide.

Magnus Taylor, analyste pour l’International Crisis Group, estime au contraire que cette levée de l’embargo constitue un moyen « efficace » de gagner la coopération du Soudan.

« Si les Etats-Unis sont intelligents, ils utiliseront cet élan dans les relations avec le Soudan pour pousser à des progrès supplémentaires dans la conduite de gouvernement soudanais », a-t-il expliqué à l’AFP.

Les Etats-Unis ont imposé des sanctions au Soudan en 1997 pour son soutien présumé à des groupes islamistes. Le fondateur d’Al-Qaïda Oussama Ben Laden a vécu à Khartoum entre 1992 et 1996.

Au fil des années, les administrations américaines ont renforcé ces restrictions, accusant Khartoum de violations des droits de l’homme notamment dans le conflit meurtrier contre des rebelles au Darfour qui a fait 330.000 depuis 2003, selon l’ONU.

Romandie.com avec(©AFP / 07 octobre 2017 00h00)                                            

Cuba: majorité écrasante à l’ONU pour réclamer la fin de l’embargo américain

octobre 27, 2015

Nations unies (Etats-Unis) – L’Assemblée générale des Nations unies a réclamé mardi lors d’un vote quasi-unanime la fin de l’embargo américain visant Cuba, trois mois après le rétablissement des relations diplomatiques entre Washington et La Havane.

Les Etats-Unis et Israël ont voté contre cette résolution non contraignante, tandis que 191 des 193 pays membres de l’ONU se sont prononcés en faveur du texte demandant la fin de l’embargo imposé à l’île communiste depuis 1962.

En 2014, le vote sur cette question s’était soldé par deux voix contre (Etats-Unis et Israël) et trois abstentions (îles Marshall, Micronésie, îles Palaos).

Le texte cette année saluait le rétablissement des relations diplomatiques et la volonté exprimée par le président Barack Obama de mettre fin à l’embargo, dont la levée totale ne peut être décidée que par le Congrès, où la majorité républicaine reste hostile au rapprochement avec La Havane.

Le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez a dit espérer que le Congrès modifie cette politique inefficace, cruelle et injuste, ancrée dans le passé.

La levée de l’embargo sera l’élément essentiel qui donnera un sens aux progrès accomplis au cours des derniers mois dans les relations entre les deux pays, a-t-il justifié.

Le diplomate américain Ron Godard a expliqué que les Etats-Unis avaient voté contre le texte car il ne reflétait pas les étapes significatives qui ont été franchies et l’esprit d’engagement défendu par le président Obama.

Il faudra des années de persistance et de dévouement des deux côtés pour atteindre une normalisation, a-t-il avancé.

L’Assemblée générale se prononce chaque année depuis 1992 sur une résolution dénonçant le blocus américain à Cuba.

Romandie.com avec(©AFP / 27 octobre 2015 18h57)

Poutine ordonne la prolongation jusqu’en juin 2016 de l’embargo contre les pays occidentaux

juin 24, 2015

Moscou – Le président russe Vladimir Poutine a ordonné mercredi la prolongation jusqu’en juin 2016 de l’embargo sur la plupart des produits alimentaires décrété par Moscou contre les pays occidentaux en réponse aux sanctions économiques à son encontre.

Nous prolongeons nos mesures de représailles pour un an à commencer d’aujourd’hui, a affirmé M. Poutine, selon un communiqué du Kremlin, après en avoir été saisi par le gouvernement.

L’Union européenne a prolongé mardi, jusqu’à fin janvier 2016, les lourdes sanctions économiques décrétées contre la Russie pour son rôle présumé dans le conflit en Ukraine.

Ces sanctions, qui frappent des pans entiers de l’économie russe, dont les secteurs des banques, de la défense et du pétrole, empêchés de se financer sur les marchés européens, arrivaient à expiration fin juillet.

Elles avaient été décrétées il y a près d’un an par les Européens après l’annexion de la Crimée par la Russie, également accusée de soutenir les combattants séparatistes dans l’est de l’Ukraine en leur fournissant des armes et en y déployant ses troupes régulières.

En réponse, Moscou avait introduit en août 2014 un embargo sur la plupart des produits alimentaires en provenance des pays qui appliquent des sanctions à son encontre, qui affecte particulièrement les agriculteurs de l’UE.

Nous l’avons déjà dit à plusieurs reprises: dans les sanctions, il y a un principe, la réciprocité, et c’est notre approche, avait déjà prévenu lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Romandie.com avec(©AFP / 24 juin 2015 15h45)

Cuba/USA: Castro qualifie Obama d’honnête homme, demande la levée de l’embargo

avril 11, 2015

Panama – Le président cubain Raul Castro a qualifié samedi Barack Obama d’homme honnête et souhaité la levée de l’embargo américain contre son pays, demandant également une décision rapide de Washington sur le retrait de Cuba de la liste américaine des pays soutenant le terrorisme.

Le président Obama est un homme honnête, a déclaré le président cubain lors du Sommet des Amériques devant consacrer le rapprochement entre leurs deux pays après plus d’un demi-siècle de brouille.

Les deux hommes doivent se rencontrer à Panama, première rencontre entre présidents américains et cubains depuis 1956. Ils se sont brièvement serré la main à l’ouverture du sommet vendredi.

M. Castro a estimé que la question de l’embargo imposé depuis 1962 à Cuba par les Etats-Unis doit être résolue, dans son discours au Sommet des Amériques. Il a souligné qu’il verrait comme un pas positif une décision rapide des Etats-Unis sur le retrait de Cuba de la liste des Etats soutenant le terrorisme.

La nouvelle politique américaine envers Cuba marque un tournant pour l’ensemble de la région, avait déclaré pour sa part M. Obama, estimant que le fait que le président (Raul) Castro et moi sommes assis ici aujourd’hui représente un événement historique.

Le président américain Barack Obama n’a pas encore pris de décision au sujet du retrait de Cuba de la liste américaine des Etats soutenant le terrorisme, posé comme préalable par La Havane au rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays, a annoncé vendredi la Maison Blanche.

Romandie.com avec(©AFP / 11 avril 2015 19h10)

Mali : la Cedeao place la junte sous « embargo »

avril 2, 2012

Réunis lundi 2 avril à Dakar à l’occasion d’un sommet  extraordinaire de la Cedeao, les chefs d’États ouest-africains menés par  Alassane Ouattara ont décidé d’imposer à la junte au pouvoir au Mali des  sanctions immédiates sous la forme d’un « embargo total ».

Les chefs d’États de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest  (Cedeao) ont frappé fort. Réunis lundi 2 avril à Dakar à l’occasion d’un sommet  extraordinaire, ils ont décidé d’imposer à la junte au pouvoir au Mali un « embargo total », c’est à dire à la fois  diplomatique et financier.

« Toutes les mesures diplomatiques, économiques, financières et autres sont  applicables dès aujourd’hui (lundi) et ne seront levées que quand l’ordre  constitutionnel (sera) effectivement rétabli, a déclaré le chef d’État ivoirien  Alassane Ouattara, président en exercice de la Cedeao.

Jeuneafrique.com avec AFP