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France: Mayenne, ce département qui regorge d’emplois et peine à trouver de la main d’œuvre

septembre 21, 2018

Selon le président du Medef départemental, en Mayenne 50% des offres d’emplois ne sont pas pourvues / © AFP/Archives / JEAN-FRANCOIS MONIER

Avec un taux de chômage de 5,8%, second parmi les faibles de France, la Mayenne frôle le plein emploi. Mais sur le terrain, c’est un véritable casse-tête pour les entreprises, qui ne savent plus comment s’y prendre pour embaucher.

« On cherche une vingtaine de personnes en CDI sur des métiers physiques comme des maçons et des carreleurs, mais aussi des plombiers et des chauffagistes et on a très peu, voire pas du tout de candidatures. Résultat la durée des chantiers s’allonge », témoigne Bruno Lucas, président du groupe éponyme spécialisé dans le bâtiment. Ailleurs, ce sont des comptables, des commerciaux, des chauffeurs ou encore des animateurs qui font défaut.

Dans une note de synthèse, la Chambre de commerce fait état d' »une population de jeunes difficile à maintenir sur le territoire » et d’un « manque d’attractivité du département pour les cadres », un constat qui se traduit notamment par un solde migratoire négatif.

« Aujourd’hui, 50% des offres d’emplois en Mayenne ne sont pas pourvues, les entreprises se privent de marchés, ça devient un sujet critique pour l’avenir du territoire », s’alarme Samuel Tual, président du Medef départemental.

« Ce serait caricatural de dire qu’il n’y a qu’à traverser la rue pour trouver du travail en Mayenne », nuance toutefois Franck Leroy, directeur territorial délégué à Pôle Emploi. « Il faut souvent suivre des formations complémentaires pour répondre vraiment aux besoins », précise-t-il.

Plus globalement, c’est l’image rurale du territoire liée à l’absence de grande métropole, qui, de l’avis des décideurs locaux, pose problème. « On cherche à gommer cette image par une +hyperconnectivité+ en donnant l’accès à la fibre pour tous les Mayennais d’ici 2021 », souligne Xavier de la Bretesche, président de « Made in Mayenne », un label qui promeut les savoir-faire locaux.

« On n’a pas d’image », déplore de son côté le président du conseil départemental Olivier Richefou. « Pendant longtemps l’état d’esprit a été de dire: +le bruit ne fait pas de bien et le bien ne fait pas de bruit+, selon les mots du père de l’actuel président de Lactalis (dont le siège est à Laval NDLR), mais c’est fini, le bruit s’appelle la communication, et ça fait du bien ».

– « Chargé d’attractivité » –

Le taux de chômage par département en 2017 selon l’Insee / © AFP /

En novembre, 53 patrons ont tenté de faire parler d’eux en se rendant à la Maison de la Radio pour une séance de « job dating ». Le groupe Lucas compte former une cinquantaine de migrants à ses métiers, tandis que l’équipementier automobile Tenneco verse une prime de 400 euros à ceux de ses salariés qui permettent l’embauche d’un collaborateur.

Pour attirer de la main d’œuvre, la Mayenne mise sur « le contrat de travail » et « la vie qui va avec ». Qualité de vie », « nature », ou encore « faible prix de l’immobilier » mais aussi proximité avec Rennes, Angers et Paris, que deux TGV par jour mettent à 1H15 de Laval. Le département, qui vient de recruter un « chargé de l’attractivité », s’apprête à faire voter un « plan attractivité ».  »

Dernièrement, l’agglomération lavalloise a également lancé une opération de séduction en allant présenter ses entreprises aux demandeurs d’emploi de départements où le taux de chômage avoisine les 12%, comme la Seine-Saint-Denis.

« On a une vingtaine de familles qui arrivent et qu’on accompagne pour trouver un logement, des écoles pour les enfants et un emploi pour le conjoint », explique Frédéric Mellier, responsable de l’emploi à l’agglomération.

Parmi les bénéficiaires, Mohamed El Khaldi, 46 ans, s’est installé à Laval il y a deux semaines où il a décroché un CDI de régleur sur presse. « Je viens de la Marne où même mon conseiller Pôle emploi me disait qu’il n’y avait pas de boulot », raconte-t-il. « Ici les gens sont accueillants et à l’écoute. J’ai reçu une mallette de bienvenue qui propose une promenade en bus pour découvrir la ville », s’amuse-t-il.

Sandra Roy, 41 ans, a elle déménagé de Rennes avec mari et enfants pour un poste de responsable de production à Laval. « On avait peur de s’ennuyer, mais on est super contents de la qualité de vie avec une maison gigantesque et une salle de spectacle de folie », assure cette cadre qui n’a « pas l’intention de partir ».

Romandie.com avec(©AFP / (21 septembre 2018 18h54)

Chômage, désillusion: les jeunes Italiens fuient leur pays

juillet 21, 2017

Photo prise le 19 juillet 2017 d’un jeune serveur italien, Antonio Davide d’Elia, devant le restaurant où il travaille, à Londres.n / © AFP / Daniel LEAL-OLIVAS

« L’Italie se dégrade à vue d’oeil et offre toujours moins aux jeunes. Il suffit de parler avec les gens pour comprendre que s’en aller est peut-être la seule solution »: comme des milliers de jeunes Italiens, Antonio Davide d’Elia a décidé d’émigrer.

Depuis cinq ans, cet Italien vit à Londres, où il travaille désormais comme barman. Un quotidien pas forcément simple en raison du coût de la vie dans la capitale britannique, mais qui ne le convainc pas pour autant de rentrer au pays, même si celui-ci lui « manque ».

« L’Italie, c’est là où je suis né, où j’aimerais fonder une famille et vieillir, mais de façon digne. Je voudrais y retourner, mais seulement quand +maman Italie+ recommencera à prendre soin de ses enfants que, malheureusement, elle a décidé d’abandonner il y a quelques décennies », confie à l’AFP le jeune homme de 26 ans.

Selon la Fondation Migrantes, quelque 40.000 Italiens âgés de 18 à 34 ans ont quitté en 2015 la péninsule pour tenter leur chance à l’étranger.

Un chiffre qui conduit régulièrement la presse et les responsables politiques à s’inquiéter de la « fuite des jeunes » ou « des cerveaux » du pays.

Pour une partie d’entre eux, le principal moteur est de vivre « une expérience à l’étranger, ceci est vu comme une valeur ajoutée importante pour leur carrière », explique Raffaella Cagliano, professeur à l’Ecole de commerce de Polytechnique à Milan.

Ils ont envie de « faire une expérience différente, de s’ouvrir au monde », explique-t-elle, en évoquant un « phénomène commun aux jeunes de tous les pays ».

Avec « un taux de départ de 14-15% des diplômés de l’université », l’Italie n’est « pas si éloignée des autres pays », explique-t-elle. Mais là où le bât blesse, c’est le retour de ces jeunes –ou plutôt leur non-retour– et la faible attractivité de l’Italie sur les diplômés des autres pays.

« Ceci est lié de façon claire aux opportunités moindres de travail, aux rétributions plus faibles » que l’Italie offre, explique l’enseignante.

Après deux années de récession, la péninsule connaît une croissance exsangue depuis 2014, avec une hausse du PIB de 1,3% prévue par exemple cette année.

Le taux de chômage est supérieur à 11%, largement au-dessus de la moyenne de la zone euro (9,3%), et chez les 15-24 ans, il atteint même 37%, contre une moyenne européenne de 18,7%.

– ‘Absence de méritocratie’ –

Difficile ainsi de trouver un emploi. Mais le contexte économique est loin d’être la seule raison à pousser les jeunes à partir.

« Ils se plaignent également de l’absence de méritocratie », de parcours de carrière démotivants car extrêmement longs, note Raffaella Cagliano.

« J’ai eu en France des opportunités que je n’aurais jamais eues en Italie. Là-bas, si vous n’avez pas les bons diplômes, même si vous avez l’expérience, on ne vous embauche pas », explique Valentina Bressan, 42 ans, qui travaille dans le monde de l’opéra (décors, costumes, scénographie).

« En Italie, on a le sentiment que si l’on ne fait pas partie de telle famille, si on n’a pas certaines relations, on ne peut pas entrer. C’est très injuste, ce n’est pas la compétence qui est primée, et cela donne peu d’espoir », ajoute celle qui fut la première femme à assurer en 2010 la direction technique des Chorégies d’Orange.

En France, au contraire, l’expérience qu’elle a accumulée a été reconnue par les différents Opéras (Bordeaux, Lyon, Tours…) où elle est passée, dit-elle.

Même sentiment pour Antonio: à Londres, même « si tu n’es personne, tu peux devenir quelqu’un »: « à la différence de l’Italie, la carrière est rapide et surtout possible ».

Sergio Mello, qui a créé une start-up à Hong Kong, avant de rejoindre San Francisco, estime que « l’Italie n’offre pas un environnement fertile pour développer une entreprise compétitive ». « La bureaucratie fait perdre du temps », devenir « fou », et le système favorise « les voleurs » au détriment de « ceux qui paient leurs impôts », dit-il, fustigeant « une farce ».

Pour beaucoup, la désillusion est trop grande. Le fonctionnement de l’Etat, la fraude fiscale « créent un dégoût et une défiance vis-à-vis de l’avenir », souligne Valentina, tandis que Sergio juge « mort » tout espoir de changement.

Pour autant, le gouvernement s’efforce d’inciter ses diplômés à rentrer, avec notamment une nouvelle niche fiscale permettant en cas de retour de bénéficier d’une exonération de 50% sur les revenus professionnels pendant maximum cinq ans.

Romandie.com avec(©AFP / 21 juillet 2017 14h42)                

France: Près d’un quart des étudiants ont une activité rémunérée

juillet 10, 2017

Parmi les étudiants actifs, 80 % occupent leur poste trois jours ou plus au cours d’une semaine travaillée, avec des conséquences défavorables quand il s’agit d’un emploi déconnecté des études.

Flickr / Camille Stromboni (CC by 2.0)
Près de 23 % des étudiants français exercent une activité rémunérée durant leurs études, une statistique qui couvre une réalité bien plus large que le seul «job étudiant », selon une étude publiée vendredi 7 juillet par le ministère du travail. Sur la période 2013 à 2015, en moyenne, 2,4 millions de jeunes âgés de 18 à 29 ans suivaient des études dans l’enseignement supérieur, dont 23 % étaient actifs au sens où l’entend le Bureau international du travail (BIT), c’est-à-dire qu’ils avaient travaillé au moins une heure la semaine précédant l’enquête.

Selon la Dares, le service des statistiques du ministère, 37 % d’étudiants actifs travaillent dans le cadre d’un CDD, 31 % en CDI, 29 % en contrat d’apprentissage. Les 3 % restants regroupent les non-salariés et les personnes qui ne précisent pas le type de l’emploi.
Parmi les étudiants actifs, 80 % d’entre eux occupent leur poste trois jours ou plus au cours d’une semaine travaillée, pour une durée de travail hebdomadaire d’en moyenne vingt-huit heures et quarante-cinq minutes.

Les effets différenciés des expériences de travail

Pour la majorité des étudiants qui travaillent (56 %), l’activité exercée a un lien avec les études : ils sont principalement en apprentissage, en stage, ou salariés étudiants (internes des hôpitaux, attaché temporaire d’enseignement et de recherche, ATER), les périodes de travail faisant partie intégrante de la formation.

Pourcentage d’étudiants exerçant une activité liée à leur cursus, selon le niveau et le type d’études :

Les étudiants qui travaillent régulièrement mais dont l’activité n’a pas de lien avec leurs études sont 61 % à exercer à temps partiel, mais pour une charge horaire qui reste lourde : en moyenne vingt-trois heures par semaine pour 73 % d’entre eux. Ils sont le plus souvent caissiers, vendeurs, serveurs, surveillants ou donnent des cours particuliers.

La Dares note « les effets différenciés » que peuvent avoir les expériences de travail sur le parcours de l’étudiant. Les activités « les plus déconnectées des études, exercées de façon régulière ou intense, peuvent avoir des répercussions non négligeables sur les conditions d’études et sur leur réussite ».

Lemonde.fr avec AFP

Les géants asiatiques délocalisent en Pologne

octobre 25, 2011

Les fabricants d’électronique grand public s’installent en Europe de l’Est pour conquérir les marchés de l’Ouest.

Après Samsung, c’est au tour de LG d’inaugurer cette semaine une nouvelle usine d’électroménager en Pologne. Après avoir accueilli les usines des grands groupes de l’Ouest à la recherche de main-d’œuvre bon marché, les pays de l’Est servent de terre d’accueil aux groupes asiatiques. Ils profitent de l’impulsion donnée par leurs concurrents européens. Dans certains cas, ils exploitent même des sites leur ayant appartenu.

La main-d’œuvre y est bien formée, certains ouvriers ont fait leurs armes chez Philips, BSH (Bosch Siemens), Thomson… Et le salaire moyen est encore très bas, 800 euros. La monnaie, le zloty, est sous-évaluée par rapport à l’euro et en tant que membre de l’Union, le pays échappe aux droits de douane. Le tout à un tour de roue des principaux marchés : 3 h 30 de route de Berlin, une demi-journée de Paris, est équidistant de Moscou et Porto. «Nous avons fait passer notre temps d’approvisionnement moyen de six semaines à trois jours», explique Robert Stotsinski, vice-président opérationnel de l’usine Samsung à Wronki (Pologne).

Ces délais raccourcis permettent de mieux répondre aux exigences de la grande distribution occidentale, notamment en réduisant les temps de livraison, les stocks et les coûts afférents. «Nous produisons les machines en fonction des commandes de nos clients», souligne Robert Stotsinski. Le juste à temps s’impose. Une commande passée dans un magasin à Paris déclenche la fabrication de l’appareil correspondant. Les chaînes de fabrication de lave-vaisselle et de réfrigérateurs de l’usine flambant neuve de Samsung sont gérées à la seconde près. Un réfrigérateur sort des lignes de Wronki toutes les 15 secondes, pour les lave-linge, à terme, les cadences seront encore plus élevées.

1,4 million de réfrigérateurs et 1,3 million de machines à laver
Le coréen a fait sien les principes de production appliqués par Toyota dans ses usines automobiles (le Kaizen ou l’amélioration permanente). Une alerte retentit en cas de rupture dans la chaîne de fabrication et tous se mobilisent pour en réduire l’impact. Les objectifs de production de l’équipe en place s’affichent sur des écrans digitaux répartis dans l’usine. En ce jour de visite, c’était 1297 pour l’équipe du matin.

Aujourd’hui, la capacité de production est proche de 800.000 frigos par an. À terme, elle devrait s’établir à 1,4 million de réfrigérateurs et 1,3 million de machines à laver. Une prouesse, alors que Samsung a racheté cette usine en avril 2010 au groupe polonais Amica. Ce dernier y fabriquait 250.000 machines à laver et autant de frigos chaque année, avec ses 600 salariés. Depuis, Samsung a embauché 900 personnes supplémentaires et investi des dizaines de millions d’euros. D’ici à 2015, le montant total des dépenses devrait s’élever à 165 millions de dollars.

6 millions de télés polonaises pour LG

Les ambitions de LG pour son usine Wroclaw (Pologne) sont aussi impressionnantes. De 300.000 réfrigérateurs par an, sa production devrait rapidement passer à un million et autant de lave-linge. Le groupe a déjà ses habitudes en Pologne, il y assemble environ 1,25 million de télés de grande taille (120 cm et plus) par an. Et l’usine dispose du double en capacité de production. Le coréen a un autre site, plus proche de Varsovie, où sont produits 4,5 millions de télés de petite taille et des moniteurs informatiques. «L’essentiel pour nous est d’être plus réactifs en rapprochant nos centres de production de nos consommateurs. À terme, deux des six usines de LG électroménager seront en Europe», résume Eric Surdej, président de LG France.

Les coréens ne sont pas les seuls à prendre le chemin de l’Europe de l’Est, les chinois suivent. TCL assemble toutes les télés qu’il vend en Europe en Pologne, à Zyrardow, dans une ancienne usine Thomson (TCL exploite aussi cette marque). Changdong, qui fabrique essentiellement des produits de marque distributeur, a choisi de faire de la République tchèque sa tête de pont pour lancer ses téléviseurs en Europe. Même ceux qui n’y sont pas travaillent à s’y installer. Haier mise sur une implantation en Europe de l’Est pour y produire ses télévisions ou une partie de son électroménager et lui aussi se rapprocher de ses clients.

Lefigaro.fr par Elsa Bembaron

La fin du nucléaire menace 11.000 postes en Allemagne

août 11, 2011

La décision du gouvernement de sortir du nucléaire contraint le géant E.ON à des restructurations drastiques.

Les temps sont très durs pour les groupes énergétiques allemands. Cette semaine, coup sur coup, les deux géants, E.ON et RWE, ont officialisé de sévères contre-performances financières. Le premier, en particulier, a publié ce mercredi la première perte nette trimestrielle de son histoire, à hauteur de 1,4 milliard d’euros. De son côté, RWE a enregistré une perte de 229 millions d’euros au deuxième trimestre, contre un bénéfice de 486 millions en 2010. Les deux entreprises ont été contraintes de réviser leurs prévisions pour l’ensemble de l’exercice.

Mais surtout, E.ON a provoqué un véritable cataclysme outre-Rhin en annonçant des restructurations qui pourraient concerner jusqu’à 11.000 personnes sur un total de 79.000. Pour justifier à la fois cette décision et «la forte détérioration des résultats», l’entreprise invoque d’abord la décision de la chancelière Angela Merkel de sortir du nucléaire.

Cette réforme majeure décidée après la catastrophe de Fukushima est déjà effective puisque les sept plus vieux réacteurs du pays – dont deux directement exploités par E.ON ainsi que deux dont il est actionnaire – ont cessé de fonctionner depuis plusieurs semaines. «Ce virage décidé par Berlin montre un désalignement complet entre les intérêts de ces entreprises et ceux des autorités publiques. Le gouvernement ne tient aucun compte des objectifs industriels des groupes en question», commente Stanley Nahon, directeur au sein du cabinet de conseil en stratégie Booz & Company. Pour ce dernier, les conséquences sociales s’annoncent dramatiques car «si le seul E.ON supprime 10.000 emplois, cela signifie un chiffre de près de 50.000 pour l’ensemble du secteur en Allemagne».

Renégociations laborieuses avec Gazprom

Le nucléaire n’est pas le seul dossier délicat auquel sont confrontés les énergéticiens allemands. La problématique du gaz se révèle également très aiguë. E.ON et RWE, dans le cadre de leurs contrats d’approvisionnement à long terme, continuent d’acheter cette source d’énergie à des montants élevés alors que les prix du gaz sur le marché se sont écroulés. Une situation due en particulier à l’essor de la production des gaz de schiste aux États-Unis, qui a bouleversé une partie du commerce du gaz.

Là encore, E.ON est le plus exposé via ses échanges très importants avec Gazprom. Certes le numéro un allemand tente de renégocier avec son partenaire russe mais les discussions peinent à aboutir. D’une manière générale, tous les gaziers européens subissent actuellement une forte dépréciation de leurs ventes, avec des marges de manœuvres ténues.

Comment E.ON pourra-t-il émerger de cette tourmente ? «Le groupe va devoir très largement réorienter ses activités. Il s’appuiera notamment sur les centrales à cycle combiné gaz de même que sur les énergies renouvelables mais ces deux branches sont gourmandes en investissements. En taillant ses effectifs dans le vif, E.ON espère retrouver de la flexibilité », poursuit Stanley Nahon. En attendant, le temps semble très loin où E.ON partait avec vigueur à la conquête de l’Europe.

En France, le groupe allemand est présent à travers la Société nationale d’électricité thermique (Snet) – devenue E.ON France, une filiale à 100 % rachetée à l’espagnol Endesa.

Lefigaro.fr par Frédéric De Monicault