Jocelyne, après ses études en psychologie de l’éducation et en secrétariat médical, place de nombreuses demandes en ligne – comme des hameçons à plusieurs appâts – pour obtenir un emploi à temps plein.
Un matin dans la routine quotidienne de son train de vie, elle entend un appel téléphonique l’invitant d’aller passer dans l’après-midi, à 14h00, une entrevue dans un CHU. Elle court chez sa coiffeuse et en sort avec un bon look de nouvelle tendance. Pas trop maquillée. Elle se rend à son lieu de rendez-vous et y arrive 15 minutes avant. Garantie de ponctualité oblige.
L’entrevue se passe dans de bonnes conditions et elle reçoit dans un bref délai une lettre d’admission de sa candidature à l’emploi postulé. Elle est priée de se présenter en début de semaine pour prendre connaissance de ses différentes tâches et de son équipe de travail.
Lundi, femme seule, après avoir accompagné son fils, à la garderie, elle se rend au travail et rencontre son patron qui l’accueil chaleureusement et lui présente aux autres collègues du service de pathologie. Elle fait le tour des autres bureaux administratifs. L’ambiance est bonne enfant.
Jocelyne, dès le prime abord, a l’appréhension facile. Elle a l’élégance requise à la réception et maîtrise parfaitement ses dossiers. Elle les traite sans retard. Elle est félicitée. A chaque pause-café, elle bénéficie de l’attention des anciens qui partagent un bâton de cigarette avec elle. Certains jours, elle préfère se rendre à la maison pour son repas de midi. Le soir elle rentre chez-elle et fait part chez un ami que sa première journée à l’hôpital a été un franc succès. Une réussite qui peut la conduire à l’affirmation jusqu’à la confirmation. Elle caresse son rêve de travailler là avec un large sourire.
Chaque jour de la semaine, elle est contente de terminer son travail et de rentrer à la maison avec une grande confiance. Elle révise chaque fois ses leçons pour être au diapason des connaissances actuelles de la médecine moderne.
De temps en temps, elle appelle les week-end, son ami Sébastien, l’africain, pour faire le tour des termes médicaux de différents services en partant des préfixes et des suffixes pour la recomposition des mots en entier selon leur acception étymologique. Elle est contente de toujours trouver l’orthographe de ses termes techniques. De ses mots scientifiques. Elle partage ses moments de joie et de plaisir avec ce dernier. Un repas accompagne cette complicité et les sépare pour des retrouvailles au téléphone ou par un signe d’appel d’un geste à la main surtout qu’il vit seulement à un jet de salive de la route, en diagonal de l’appartement.
Le patron heureux d’avoir dans son service une nouvelle employée lui propose, une matinée au laboratoire dans un autre centre dont il est toujours le directeur et l’après-midi au CHU, cette fois-ci pour Jocelyne, au service de laboratoire. Un petit essai de casse-tête. Elle y accepte mais il faut se réveiller à 5h00 car le travail commence à 6hh30. Il faut se lever tôt mais le seul handicap pour elle, la garderie ouvre à 7h00. Elle sollicite les services de son ami, Sébastien, pour prendre le garçon de 4 ans chez-lui, à 6h00 afin de le conduire à 7h00 à la garderie, l’heure à laquelle elle ouvre ses portes.
Tous les jeudis, elle perçoit son salaire hebdomadaire. Elle fait son épicerie dans un grand supermarché, avec son fils Julien qu’elle place dans le porte-bagage avant tout en remplissant son chariot. Elle profite aussi à certains week-end de prendre son auto, une Accent bleu, pour rendre visite à ses parents qui vivent dans l’Estrie. Il lui faut parcourir 185 km. En plus, ils sont divorcés donc elle planifie un emploi de temps pour papa et maman…(A suivre)