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Canada-Québec: « Amazon, c’est l’exploitation avec le sourire »

mars 29, 2023

Cadence de travail rapide, charges lourdes à déplacer, employés parfois intimidés : les conditions de travail seraient difficiles dans les entrepôts d’Amazon au Québec, selon des témoignages de travailleurs. Les accidents y seraient d’ailleurs fréquents. Organismes et syndicats tentent d’améliorer les choses, mais se heurtent à des difficultés.

Une boîte portant le logo d'Amazon posée sur le sol d'un entrepôt vide.

Impossible de déplacer les charges lourdes à la cadence demandée par Amazon sans se blesser, confient des employés. Photo: Radio-Canada/François Joly

Le travail dans les entrepôts d’Amazon a des allures de dystopie : des employés se font dicter leurs tâches à la seconde près par un téléphone qu’ils portent au poignet, et des lumières indiquent à quel endroit ils doivent déposer les paquets. La cadence de travail est dictée par un système assez opaque qui a pour objectif d’optimiser chaque minute des employés dans les entrepôts.

Deux travailleurs d’Amazon dans la grande région de Montréal nous ont décrit cette réalité. Nous les appellerons Robert et Jérôme, pour éviter qu’ils ne soient identifiés par leur employeur. Le premier travaille chez Amazon depuis 11 mois, le second, depuis 6 mois. Comment se sentent-ils par rapport à leur emploi au sein de la multinationale?

C’est un peu classique, mais on est des numéros, répond Robert. On a littéralement un cellulaire accroché à notre main qui nous dit quoi faire, avec un scanner au bout du doigt. On est l’extension d’un robot.

Amazon, c’est l’exploitation avec le sourire. C’est ça, le sentiment qu’on a, raconte pour sa part Jérôme.

Dans les centres de distribution de la région de Montréal, les employés d’Amazon sont souvent des immigrants arrivés depuis peu au Québec, des gens dont la langue maternelle n’est ni le français ni l’anglais. Ce sont aussi des gens qui ne connaissent pas forcément leurs droits et les processus pour les faire reconnaître.

Ils seraient environ 1300 dans le Grand Montréal. Leur salaire est d’environ 18 $ de l’heure. À titre comparatif, le salaire est de 28 $ de l’heure dans des entrepôts syndiqués.

Un entrepôt d'Amazon.

Des employés travaillent dans un entrepôt d’Amazon à Brampton, en Ontario. (Photo d’archives) Photo: La Presse Canadienne/Chris Young

De nombreuses blessures

Malgré leurs origines diverses, les travailleurs d’Amazon ont une chose en commun : pour la plupart, ils ne restent pas longtemps chez Amazon, notamment parce qu’ils se blessent.

Quand tu te forces, tu vas te blesser. C’est pas une question de : est-ce que tu vas te blesser? C’est sûr que ça va arriver, soutient Robert.

« En un an de travail, je pense que tout le monde a une blessure. Est-ce qu’ils l’ont déclarée à la CNESST, ça, c’est une autre question. »— Une citation de  Robert (nom fictif), employé d’Amazon dans le Grand Montréal

C’est selon lui impossible de déplacer des charges lourdes en maintenant la cadence demandée sans se blesser.

Les deux employés d’Amazon avancent aussi que la compagnie décourage les employés de signaler un accident à la Commission des normes du travail, la CNESST, s’ils se blessent dans les entrepôts.

Par exemple, l’entreprise n’indiquerait pas aux travailleurs la procédure pour déposer une plainte et ceux qui ont fait des démarches auprès de la CNESST seraient parfois renvoyés sans motif.

La commission mène d’ailleurs en ce moment une enquête sur les conditions de travail chez Amazon.

La CNESST est intervenue 11 fois dans les différents entrepôts de la compagnie au Québec depuis 2020, et 5 de ses interventions ont eu lieu depuis le début de l’année.

Mieux encadrer le travail en entrepôt

Mostafa Henaway est organisateur communautaire au Centre des travailleurs immigrants. Des travailleurs d’Amazon, il en voit régulièrement.

Selon lui, il faut encadrer davantage le travail dans les entrepôts de distribution. Il signale que d’autres compagnies, comme Dollarama, ont également des conditions de travail exigeantes. Comment peut-on avoir un employeur qui a un tel poids dans l’économie et qui a un modèle qui repose sur un roulement élevé de personnel?, demande-t-il. Ça crée d’importants problèmes pour la société si les gens veulent un travail stable ou s’ils veulent un revenu stable, parce qu’il va y avoir plusieurs employeurs qui agissent comme Amazon.

Une pétition doit d’ailleurs être déposée sous peu à l’Assemblée nationale pour demander au gouvernement du Québec de légiférer et d’encadrer davantage le travail dans les entrepôts.

D’ici là, les employés d’Amazon dans la grande région de Montréal, eux, veulent simplement avoir de meilleures conditions de travail.

On ne veut pas diaboliser le fait de commander en ligne, explique Robert. Mais faisons de manière à ce que les travailleurs puissent avoir une bonne vie, que tu puisses gagner ta vie à faire ça. Si c’est si utile, les conducteurs et les associés d’Amazon devraient pouvoir avoir une bonne vie.

Les travailleurs, on aimerait ça devenir meilleurs à notre emploi. On aimerait pouvoir développer des capacités, et je veux rester longtemps là, créer une communauté autour de moi. Mais on ne peut pas.

Pas facile de se syndiquer

C’est dans ce contexte que des employés tentent de créer un syndicat pour représenter les travailleurs des entrepôts de Montréal. Mais le processus n’est pas simple, explique David Bergeron-Cyr, deuxième vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), qui appuie les efforts de syndicalisation.

« Il faut qu’on fasse ça dans la clandestinité. Pourquoi? Parce que des employeurs comme Amazon vont suspendre, vont congédier, vont intimider, harceler les travailleuses et travailleurs dès qu’ils constatent qu’il y a un souhait, un intérêt de former un syndicat. »— Une citation de  David Bergeron-Cyr, CSN

Il y a tout un stratagème qui est mis en place pour faire peur aux gens, pour casser la campagne de syndicalisation, ce qui est tout à fait illégal.

Les obstacles sont nombreux : la barrière de la langue auprès de certains travailleurs – ce qui implique de traduire des documents en ourdou ou en bengali – ou encore les employés qui ne peuvent pas échanger entre eux sur leur lieu de travail.

Aux États-Unis, la syndicalisation s’est heurtée à des problèmes similaires au cours des derniers mois.

En Europe, le cadre juridique est différent, ce qui a permis à des syndicats de s’implanter dans des entrepôts de la compagnie depuis quelques années.

Des employés d’Amazon travaillent dans un entrepôt du géant américain du commerce de détail, situé près d’Amiens, en France.

Des employés d’Amazon travaillent dans un entrepôt du géant américain du commerce de détail, situé près d’Amiens, en France. Photo: Reuters/Yoan Valat

Amazon nie ces allégations

Par courriel, la directrice des relations publiques d’Amazon Canada a répondu à ces critiques. Ryma Boussoufa soutient qu’il y a eu du progrès par rapport au nombre de blessures liées au travail. Il y aurait eu, selon Amazon, une réduction de près de 25 % des blessures consignées à l’échelle mondiale depuis 2019. La compagnie affirme également que la sécurité et la santé de ses employés sont une priorité absolue.

Est-ce qu’Amazon décourage ses employés à signaler les accidents? Non, assure Ryma Boussoufa, qui dit que la compagnie cherche sans cesse de nouveaux moyens de s’améliorer. Amazon encourage non seulement le personnel à signaler les incidents, mais aussi à donner des idées sur la façon dont Amazon peut s’améliorer sur la sécurité, écrit-elle.

Quant aux stratégies antisyndicales qui seraient employées par Amazon, là encore, la porte-parole dément. Ryma Boussoufa soutient que les employés ont le choix d’adhérer ou non à un syndicat, et que ça a toujours été le cas. Mais en tant qu’entreprise, nous ne pensons pas que les syndicats soient la meilleure réponse pour nos employés, écrit-elle.

Avec Radio-Canada par David Savoie

Mark Zuckerberg peine à séduire ses employés avec son métavers

octobre 7, 2022

Disponible depuis l’année dernière, Horizon Worlds rencontre de trop nombreux bugs et sa magie n’opère pas auprès des utilisateurs, selon « Les Échos ».

Mark Zuckerberg peine à renouveler son coup de génie de 2004 dans le métavers. Si Facebook a révolutionné toute une génération en devenant le premier réseau social en ligne, il n’est pas possible d’en dire autant pour Horizon Worlds, le monde virtuel que le patron de Meta a créé dans le métavers pour la modique somme de 13 milliards de dollars. Déjà moqué au moment de son lancement et du dévoilement de l’avatar du milliardaire américain en raison de ses graphismes « enfantins », le réseau social ne semble pas parvenir à séduire, y compris dans les rangs du géant américain, comme l’explique le journal Les Échos.

Après plus d’un an de lancement aux États-Unis et deux mois en France, le monde magique d’Horizon Worlds n’aurait pas réussi à attirer plus de 300 000 utilisateurs et même les employés de Meta auraient du mal à se prendre au jeu, selon une note interne rédigée par Vishal Shah, vice-président des activités métavers de l’entreprise américaine. En cause : de nombreux problèmes de qualité et un manque de hiérarchie dans la centaine d’univers à explorer.

Bientôt un retour en deux dimensions ?

« Les retours des créateurs, utilisateurs, testeurs et de beaucoup de membres de notre équipe dénoncent le poids des petites choses frustrantes, des problèmes de stabilité et des bugs, qui rendent impossible d’expérimenter la magie d’Horizon Worlds », écrit ainsi Vishal Shah. Ce qui inciterait même ses concepteurs à s’en détourner. « Pourquoi donc ? Pourquoi n’aimons-nous pas assez le produit que nous avons créé pour l’utiliser tout le temps ? La vérité, c’est que si nous ne l’aimons pas, comment pouvons-nous nous attendre à ce que nos utilisateurs l’aiment ? », s »interroge dès lors le vice-président des activités métavers.

Une solution semble toutefois avoir été trouvée. Après avoir vivement encouragé les employés de Meta à se rendre « au moins une fois par semaine » sur Horizon Worlds – « Entrez là-dedans ! Organisez des moments avec vos collègues et vos amis… », a ainsi enjoint Vishal Shah –, la société mère de Facebook envisagerait de développer une version en deux dimensions de son métavers, moins immersif, mais plus réaliste, avec un mot d’ordre : la qualité. Une alternative surprenante quand on sait que le propre du métavers est l’évolution dans un monde en trois dimensions et qu’Horizon Worlds a été conçu pour être exploré avec le casque de réalité virtuelle VR Oculus.

Avec Le Point

Cameroun : cinq employés de MSF enlevés dans le Nord

février 26, 2022
Des soldats en patrouille à Fotokol, à la frontière avec le Nigeria, en février 2015 au Cameroun. © STEPHANE YAS / AFP

Cinq membres tchadien, sénégalais, franco-ivoirien et camerounais de Médecins sans frontières ont été capturés jeudi par des hommes armés dans l’Extrême-Nord du pays où opèrent des groupes jihadistes.

« Des hommes armés se sont introduits au domicile de MSF » et « cinq membres de notre équipe ont été emmenés » à Fotokol, à la frontière avec le Nigeria, où les groupes jihadistes Boko Haram et État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap, selon l’acronyme en anglais) attaquent régulièrement les civils et les militaires, a indiqué vendredi l’ONG médicale internationale.

« Trois travailleurs humanitaires, une Franco-Ivoirienne, un Sénégalais et un Tchadien, ainsi que deux gardes de sécurité camerounais ont été enlevés », a précisé un responsable de l’administration locale, qui a requis l’anonymat. Rien ne permet de lier cet acte aux attaques de Boko Haram. Nous ne savons pas si c’est un simple vol qui a mal tourné. Un coffre-fort a été ouvert, a-t-il ajouté, précisant que l’armée est à leur recherche. Ni l’identité ni les motifs des auteurs ne sont connus à ce jour. »

Des attaques qui se multiplient

Fotokol, dans l’Extrême-Nord du Cameroun, se trouve près du lac Tchad, vaste étendue d’eau et de marécages dont les rives s’étirent sur quatre pays : Tchad, Niger, Cameroun et Nigeria. Boko Haram et l’Iswap ont installé leurs repaires dans certains des innombrables îlots qui parsement le lac.

LES GROUPES ARMÉS PROFITENT DE LEUR CONNAISSANCE DES TERRAINS MARÉCAGEUX

Les jihadistes conduisent régulièrement des attaques contre les militaires et les civils dans ces quatre pays. Elles se sont multipliées ces derniers mois, les groupes armés profitant de leur connaissance de ce terrain marécageux. L’Iswap a consolidé son emprise après la mort d’Abubakar Shekau, le chef de Boko Haram, dans des combats entre les deux groupes rivaux.

L’insurrection de Boko Haram est apparue en 2009 au Nigeria avant de se propager dans les pays voisins. Depuis, plus de 36 000 personnes (principalement au Nigeria) ont été tuées, et 3 millions ont dû fuir leur domicile, selon l’ONU. En septembre 2019, six soldats camerounais avaient été tués près de Fotokol après l’attaque d’un poste militaire par Boko Haram.

Par Jeune Afrique avec AFP

Canada-Les employés non vaccinés du gouvernement Saskatchewan doivent présenter des tests négatifs

octobre 18, 2021

Les employés du gouvernement de la Saskatchewan qui ne sont pas vaccinés contre la COVID-19, ou qui refusent de prouver qu’ils le sont, doivent présenter régulièrement un résultat négatif de dépistage dès cette semaine.

Les employés non vaccinés du gouvernement provincial qui refusent de présenter un test négatif de COVID-19 peuvent être licenciés. (archives)

© Trent Peppler/Radio-Canada Les employés non vaccinés du gouvernement provincial qui refusent de présenter un test négatif de COVID-19 peuvent être licenciés. (archives)

Si les travailleurs refusent de se faire tester, ils risquent d’être licenciés, selon les informations partagées sur le portail des ressources humaines du gouvernement de la Saskatchewan.

La province annonçait, le 28 septembre, que tous les employés du gouvernement et de ses sociétés d’État devraient présenter une preuve de vaccination ou se soumettre à des tests de dépistage tous les sept jours, aux frais des travailleurs.

Ceux-ci ont été encouragés à déclarer eux-mêmes leur statut vaccinal avant le 12 octobre.

Pour l’instant, on ignore le nombre exact d’employés du gouvernement qui devront être régulièrement testés.

Les gestionnaires travaillent actuellement avec leurs employés pour fournir une preuve de vaccination ou déterminer des calendriers de tests hebdomadaires», a déclaré la directrice générale des communications de la Commission de la fonction publique, Maire Coulthard.

Nous n’avons pas encore de chiffres définitifs pour rendre compte publiquement du nombre d’employés qui passeront des tests réguliers».

L’Autorité de la Santé de la Saskatchewan (SHA) a également exigé de ses travailleurs qu’ils présentent une preuve de vaccination. D’ailleurs, vendredi, sur plus de 40 000 employés, 98 % avaient déjà déclaré qu’ils étaient complètement vaccinés, selon la SHA.

Si un employé ne se conforme pas aux règles, il existe des procédures administratives et disciplinaires qui peuvent aller jusqu’au licenciement», souligne le responsable des opérations d’urgence de la SHA, Derek Miller.

La preuve de vaccination pour les travailleurs du gouvernement de la Saskatchewan s’applique également aux stagiaires et aux bénévoles.

Par CBC/Radio-Canada avec les informations de Guy Quenneville

Canada-Vaccination : plus de 80 employés des hôpitaux de Windsor renvoyés

octobre 8, 2021

Plus de 80 membres du personnel des hôpitaux de Windsor ont officiellement été renvoyés ou ont perdu leurs privilèges hospitaliers parce qu’ils ne sont pas vaccinés contre la COVID-19.

Les membres du personnel avaient jusqu'au 7 octobre pour recevoir au moins leur première dose de vaccin contre la COVID-19.

© Photographerlondon /iStock Les membres du personnel avaient jusqu’au 7 octobre pour recevoir au moins leur première dose de vaccin contre la COVID-19.

Il y a deux semaines, 147 employés de l’Hôpital régional de Windsor et 32 de l’hôpital Hôtel-Dieu Grâce avaient été suspendus sans salaire. Ils avaient jusqu’à jeudi pour se conformer à la politique de vaccination ou présenter une exemption.

Nous devons, individuellement et collectivement, faire tout ce qui est en notre pouvoir pour minimiser le risque de propagation de la COVID-19. Se faire vacciner et suivre les mesures de santé publique sont deux facteurs clés qui réduisent le risque, en particulier dans un environnement où nous soignons de nombreux patients immunodéprimés», indique le Dr Wassim Saad, chef du personnel de l’hôpital, dans un communiqué.

En date de jeudi, 57 employés et six professionnels de l’hôpital régional ne s’étaient toujours pas conformés à la politique de vaccination. Sur ce nombre, 32 sont considérés comme du personnel soignant.L’hôpital précise que 98,5 % des employés et du personnel professionnel sont toutefois entièrement vaccinés.

Aucune de ces personnes qui quittent cet établissement n’aura d’impact sur la manière dont les soins sont dispensés dans cet établissement», confirme par ailleurs David Musyj, PDG de l’Hôpital régional de Windsor.

De son côté, l’hôpital Hôtel-Dieu Grâce a annoncé jeudi que 24 de ses employés qui ne se sont pas conformés à la politique de vaccination seront licenciés, 19 sont considérés comme du personnel soignant.

Deux membres du personnel professionnels – y compris des médecins – perdront leurs privilèges à l’hôpital.

Cinq employés ont par ailleurs présenté des exemptions. Ces personnes devront subir des tests de dépistage réguliers.Dans l’ensemble, 98 % des employés de l’Hôtel-Dieu Grâce et 98 % du personnel professionnel sont vaccinés.

Dans les deux établissements hospitaliers, le personnel professionnel n’est techniquement pas employé par l’hôpital, ce sera donc au conseil d’administration des deux endroits de décider leur sort.

Une politique de vaccination régionale

Cinq hôpitaux du Sud-Ouest ont mis en place une politique similaire.

En date de lundi, 14 employés de l’hôpital Erie Shores HealthCare de Leamington n’étaient pas en conformité avec les directives de l’établissement concernant la vaccination contre la COVDI-19. Deux ont été renvoyés et une douzaine ont été placés en congé sans solde de deux semaines.

Ailleurs, le personnel de l’Alliance pour la santé de Chatham-Kent et l’hôpital Bluewater à Sarnia a jusqu’au 31 octobre pour se faire vacciner.

Avec CBC/Radio-Canada

Canada-Québec et Lévis n’imposeront pas la vaccination à leurs employés

août 19, 2021

Les villes de Québec et de Lévis n’obligeront pas leurs fonctionnaires à se faire vacciner contre la COVID-19, tant et aussi longtemps que cette mesure ne fera pas l’objet d’une recommandation de la part des autorités sanitaires.

Covid vaccination clinique mobîe la ronde montreal seringue

© Jean-Claude Taliana/Radio-Canada Covid vaccination clinique mobîe la ronde montreal seringue

Les deux municipalités n’emboîteront donc pas le pas, du moins à court terme, à Ottawa et à Toronto qui souhaitent imposer la vaccination à leurs employés. Elles vont continuer à suivre les règles de l’INSPQ et de la CNESST sur les mesures sanitaires en milieu de travail.

Il est clair qu’il n’est pas dans notre intention, pour le moment, d’obliger la vaccination de l’ensemble du personnel. Ça, c’est clair», affirme sans hésitation le maire de Lévis, Gilles Lehouillier.

Gilles Lehouillier n'a pas l'intention d'imposer la vaccination aux employés de la Ville de Lévis.

© /Radio-Canada Gilles Lehouillier n’a pas l’intention d’imposer la vaccination aux employés de la Ville de Lévis.

Selon lui, les mesures sanitaires que la Ville a mises de l’avant sont suffisantes pour contrer la propagation du virus, comme en témoigne l’absence d’éclosion parmi les employés municipaux.

Pas une compétence des villes

Le maire ajoute que de toute façon, la décision d’imposer ou non la vaccination ne relève pas de sa compétence.

Il faudra d’abord que le gouvernement du Québec statue parce que nous, on n’a pas de pouvoir là-dessus. Il y a des droits individuels qu’il faut respecter. Alors, nous, actuellement, on applique à la lettre l’ensemble des règles gouvernementales. C’est ça notre travail», insiste Gilles Lehouillier.

Le maire de Toronto, John Tory, a annoncé jeudi son intention d'imposer la vaccination aux fonctionnaires municipaux.© / CBC Le maire de Toronto, John Tory, a annoncé jeudi son intention d’imposer la vaccination aux fonctionnaires municipaux.

De l’autre côté du fleuve Saint-Laurent, la vice-présidente du comité exécutif de la Ville de Québec, Marie-Josée Savard, abonde dans le même sens.

On s’est toujours collé aux directives de la santé publique. Alors, au moment où on se parle, l’obligation n’est pas là», rappelle la candidate à la mairie.

Elle précise que la Ville se rangerait derrière les autorités sanitaires si celles-ci décidaient d’imposer la vaccination aux employés municipaux.

Allez vous faire vacciner!»

Les partis d’opposition ne partagent toutefois pas cette position. S’il n’en tenait qu’à lui et à la faisabilité technique de la mesure, le chef de Québec 21, Jean-François Gosselin, imposerait la vaccination aux fonctionnaires de la Ville. L’aspirant-maire soutient qu’il s’agit d’une mesure essentielle pour sortir de la pandémie.

Si je suis maire de Québec, moi, je l’exige […] Allez vous faire vacciner! C’est pas compliqué, mais je ne jouerai pas à la police [en allant] vérifier les codes QR à tous les matins. Je veux que tout le monde se fasse vacciner», martèle M. Gosselin.

Jean-François Gosselin appuie la vaccination obligatoire pour tous les employés de la Ville de Québec.

© Pierre-Alexandre Bolduc/Radio-Canada Jean-François Gosselin appuie la vaccination obligatoire pour tous les employés de la Ville de Québec.

Pour le chef de Démocratie Québec, Jean Rousseau, qui brigue également la mairie, le temps commence à presser. Il invite l’administration Labeaume à imposer dès maintenant la vaccination à tous les employés municipaux. La Ville, dit-il, doit montrer l’exemple.

Je demande à ce que la Ville de Québec mandate et oblige ses fonctionnaires à se faire vacciner s’ils désirent travailler sur leur lieu de travail […] On est rendu à un point où une minorité impose des comportements à une majorité», fait valoir M. Rousseau.

Commission parlementaire

À court terme, le gouvernement Legault ne prévoit pas rendre la vaccination obligatoire, sauf pour certains travailleurs du réseau de la santé.

Pour l’instant, ça ne fait pas partie des orientations qu’on a données», a rappelé jeudi la vice-première ministre, Geneviève Guilbault.

Québec a annoncé mardi que la vaccination obligatoire ferait l’objet d’un débat à l’Assemblée nationale dans le cadre d’une commission parlementaire. Cette dernière pourrait débuter dès la semaine prochaine.

Par  Louis Gagné avec les informations de Pierre-Alexandre Bolduc et Marie Maude Pontbriand

Amazon présente des excuses: oui, des livreurs doivent uriner dans des bouteilles

avril 3, 2021

NEW YORK — Amazon a présenté des excuses dans le blogue de l’entreprise pour avoir menti à un membre du Congrès, il y a plus d’une semaine.

© Fournis par La Presse Canadienne

Le géant du commerce en ligne avait nié dans un micromessage envoyé au représentant démocrate Mark Pocan que certains de ses employés travaillaient si dur qu’ils devaient uriner dans des bouteilles d’eau vides pour ne pas abandonner leur poste.

Amazon a finalement dû admettre que certains de ses chauffeurs-livreurs ont peut-être dû uriner dans des bouteilles. L’entreprise s’est engagée à améliorer leurs conditions de travail.

La question a été soulevée pour la première fois le 24 mars par M. Pocan à la suite d’un micromessage d’un dirigeant d’Amazon affirmant que l’entreprise était un lieu de travail progressiste.

«Payer les travailleurs 15 $ de l’heure ne fait pas de vous un ‘lieu de travail progressiste’ lorsque vous menez des pratiques antisyndicales et obligez les travailleurs à uriner dans des bouteilles d’eau», avait répliqué le politicien.

Amazon avait alors répondu: «Vous ne croyez pas vraiment que les gens urinent dans des bouteilles, n’est-ce pas? Si c’était vrai, personne ne travaillerait pour nous.»

Dans un billet publié vendredi soir, Amazon a présenté des excuses auprès de M. Pocan. L’entreprise a reconnu que ses chauffeurs-livreurs «peuvent et ont du mal à trouver des toilettes à cause de la circulation ou parfois dans des zones rurales». Elle a souligné que la COVID-19 avait aggravé le problème, car de nombreuses toilettes publiques sont fermées.

«Soupir!, a répondu M. Pocan, samedi. Il ne s’agit pas de moi, mais de vos employés, que vous ne traitez pas avec suffisamment de respect ou de dignité.»

Amazon a écrit dans son article de blogue qu’uriner dans des bouteilles est un problème à l’échelle du secteur du camionnage. Pour essayer de prouver son point, il a partagé des liens vers des articles de presse concernant des chauffeurs d’autres entreprises qui ont dû le faire.

«Indépendamment du fait que cela concerne l’ensemble du secteur, nous aimerions le résoudre, a déclaré la société. Nous ne savons pas encore comment faire, mais chercherons des solutions.»

Les conditions de travail chez Amazon se sont récemment retrouvées sous les feux de l’actualité. Des employés d’un entrepôt ont voté la semaine dernière sur leur possible syndicalisation. Beaucoup se plaignent des journées de travail éreintantes de 10 heures qui ne comprennent que deux pauses de 30 minutes.

Amazon n’a pas répondu à une demande de commentaire.

– Par Joseph Pisani, The Associated Press avec La Presse Canadienne

Harcèlement sexuel: des milliers d’employés de Google manifestent à travers le monde

novembre 1, 2018

San Francisco – De Singapour à New York, en passant par Londres et même au siège mondial en Californie, des milliers d’employés de Google ont observé jeudi un arrêt de travail pour dénoncer la gestion du harcèlement sexuel au sein de l’entreprise.

Ce mouvement social, le premier de cette ampleur au sein de cette entreprise symbole de modernité, est parti d’un article du New York Times paru la semaine dernière: le quotidien affirmait que Google avait couvert ces dernières années une série de cas de harcèlements sexuels impliquant des hauts responsables, dont Andy Rubin, créateur du système d’exploitation mobile Android, parti du groupe en 2014 avec une indemnité de 90 millions de dollars. M. Rubin a nié ces allégations.

Les organisateurs du mouvement avaient appelé les quelque 90.000 employés de Google dans le monde à sortir de leurs bureaux à 11 heures du matin, dans leur fuseau horaire respectif.

Au siège social du groupe, à Mountain View (Californie), des images diffusées par des salariés sur Twitter et par des télévisons locales montraient des milliers de salariés –surnommés « Googlers »– rassemblés entre les nombreux bâtiments du campus, le « Googleplex », en pleine Silicon Valley, le berceau des géants technologiques.

« Douze ans chez Google, et je n’ai jamais vu une foule aussi nombreuse. Fier d’être là pour soutenir la justice et la transparence », a notamment commenté sur Twitter un salarié, Ken Norton.

Le PDG, Sundar Pichai a fait savoir dans une déclaration écrite qu’il soutenait les employés qui choisissaient de débrayer.

Non loin de là, à San Bruno, ce sont des employés de la plate-forme vidéo YouTube, propriété du géant, qui ont eux aussi cessé le travail pour se rassembler par centaines devant leurs locaux.

Les rassemblements avaient démarré en Asie, à Singapour, où une centaine d’employés s’étaient regroupés en interne, selon une photo postée sur un compte Twitter animé par les organisateurs, puis à Tokyo, également en interne, et à Hyderabad, en Inde, selon plusieurs comptes suivant les manifestations.

Le mouvement a ensuite gagné l’Europe. Environ 500 employés se sont rassemblés dans un espace extérieur du siège européen de Google à Dublin. Et à Londres, des centaines d’autres se sont réunis dans une grande salle de l’entreprise avant de sortir dans la rue.

« Nous protestons pour soutenir nos collègues qui ont été victimes de harcèlement et pour réclamer que les auteurs ne soient pas protégés ou récompensés », a expliqué à l’AFP Sam Dutton, un développeur.

D’autres rassemblements ont été organisés à Berlin et Zurich, selon le compte Twitter des organisateurs.

– « Profondément désolé » –

A New York, où Google emploie près de 10.000 personnes, des centaines d’employés, pour la plupart âgés de moins de 40 ans, se sont retrouvés dans un parc proche des bureaux de l’entreprise dans le quartier de Chelsea. Certains étaient munis de pancartes affirmant que « L’heure est venue pour la high-tech » (« Time’s Up Tech »), une référence au mouvement « Time’s Up » de défense des personnes victimes de harcèlement sexuel, né dans la foulée du #MeToo en octobre 2017.

Quatre femmes et un homme se sont succédé au mégaphone pour pousser les manifestants à exiger un changement de culture chez Google, où les femmes représentaient en 2017 seulement 31% des salariés, et 25% des responsables.

« Nous avons l’ambition d’être la meilleure entreprise au monde », a lancé l’une des organisatrices new-yorkaises, Demma Rodriguez. « Chez Google, on attend de nous qu’on soit exceptionnel, qu’on tienne nos objectifs. Mais nous avons aussi des objectifs en tant qu’entreprise », a-t-elle ajouté, soulignant que l’une des valeurs de Google était « le respect ».

Claire Stapleton, une autre organisatrice, s’est félicitée du succès du mouvement, expliquant que l’idée était née lundi et s’était propagée dans l’entreprise via un groupe d’emails réunissant quelque 1.500 personnes.

« Je crois que (…) que nous voulons tous un changement (..) Je crois que la direction nous écoute », a-t-elle déclaré.

Après l’article du New York Times, Sundar Pichai avait envoyé un courriel aux salariés du groupe, indiquant que 48 salariés, dont 13 hauts responsables, avaient été renvoyés pour harcèlement sexuel ces deux dernières années, sans indemnité.

Il a assuré que le groupe ne tolérait plus aucun comportement déplacé.

Mardi soir, dans un autre message interne rendu public par le site spécialisé Ars Technica, le dirigeant s’est dit « profondément désolé pour les actions passées et le mal qu’elles ont causé aux employés ».

Mercredi, Alphabet, la maison mère de Google, a confirmé que Rich DeVaul, un responsable de « X », la division du groupe dédiée aux projets futuristes (ballons pour diffuser internet, drones de livraison…), venait de quitter Alphabet sans indemnité.

M. DeVaul faisait partie des hauts cadres « protégés » par Google alors que le groupe les savait accusés de harcèlement, selon le New York Times. D’après le quotidien, il avait fait des avances en 2013 à une femme qui candidatait chez Google.

La Silicon Valley est depuis plusieurs années accusée de sexisme et de fermer les yeux sur le harcèlement sexuel.

Romandie.com avec(©AFP / 01 novembre 2018 20h26)                                                        

Afghanistan: trois employés étrangers enlevés et exécutés à Kaboul

août 2, 2018

Trois employés expatriés ont été enlevés et tués par des hommes armés à Kaboul jeudi matin et leurs corps retrouvés dans les faubourgs de la capitale afghane / © AFP/Archives / WAKIL KOHSAR

Trois employés expatriés ont été enlevés dans des circonstances encore confuses et exécutés jeudi à Kaboul, dans ce qui est qualifié d' »acte terroriste » par les autorités.

Les trois victimes, retrouvées menottées et criblées de balles, sont de nationalités indienne, macédonienne et malaisienne.

Leurs corps ont été découverts par la police à l’extérieur de Kaboul moins de deux heures après leur disparition.

Interrogée, l’ambassade d’Inde à Kaboul a confirmé la mort d’un de ses ressortissants. La représentation malaisienne à New Delhi a également confirmé dans un communiqué « la mort d’un ressortissant malaisien dont le corps a été retrouvé à 33 km au sud de Kaboul ».

Les trois hommes étaient des cuisiniers qui travaillaient pour une entreprise de restauration, a précisé à l’AFP une source de sécurité.

Personne n’a revendiqué cette opération.

« A ce stade nous pensons qu’il s’agit d’un acte de terrorisme », a indiqué à l’AFP le porte-parole de la police, Hashmat Stanikzai.

D’après ses informations, les trois hommes ont été enlevés dans l’est de la capitale afghane, à proximité de l’aéroport international.

Mais une certaine confusion demeure sur les circonstances de leur enlèvement.

Selon Bahar Mehr, conseiller de communication du ministère de l’Intérieur, ils ont quitté leurs bureaux dans l’est de la ville « vers 08H30 » (04H00 GMT) à bord d’une voiture conduite par un chauffeur.

Carte de l’Afghanistan localisant Kaboul / © AFP / afp

– Dans un champ –

« Environ une heure et demie plus tard, leurs corps ont été retrouvés dans les champs du district de Musahi », à bord d’une autre voiture.

« Les trois victimes sont des hommes dont les mains avaient été menottées. Ils ont été tués par balles. Deux d’entre eux se trouvaient dans le coffre et le troisième sur la banquette arrière », a précisé le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Nasrat Rahimi.

Le chauffeur qui les accompagnait jusqu’à leur interception et qui a donné l’alerte a été arrêté par la police et « fait figure de suspect », a-t-il précisé.

La région de Musabi et la route menant au Logar sont réputées dangereuses avec une importante présence des talibans.

Les enlèvements sont fréquents en Afghanistan, généralement crapuleux. Mais les bandes criminelles peuvent également revendre leurs otages étrangers à des groupes terroristes comme le réseau Haqqani. Celui-ci détient toujours, depuis septembre 2016, deux professeurs – un Australien et un Américain – de l’université américaine de Kaboul.

Cependant, les Afghans, en particulier à Kaboul, sont les premières cibles des enlèvements criminels.

La situation sécuritaire s’est globalement dégradée dans le pays avec la multiplication des attentats mais aussi la hausse de la criminalité, encouragée par un chômage élevé.

Romandie.com avec(©AFP / 02 août 2018 14h52)

Guinée équatoriale: plus de 150 employés de Bouygues expulsés

juillet 25, 2011

MALABO – Plus de 150 employés étrangers du groupe français Bouygues accusés d`être en possession de documents officiels
(autorisations d`entrée et cartes de séjour) falsifiés devaient quitter la Guinée équatoriale, a appris l`AFP de sources concordantes samedi.

« Ces étrangers ont (eu) 48H00 (à compter de mercredi) pour abandonner le pays parce qu`ils ont des documents officiels falsifiés (autorisations d`entrée sur le territoire, cartes de séjour) », a déclaré à l`AFP sous couvert de l`annonymat un commissaire de police à Malabo.

« Nous avons reçu un document provenant du commissariat contenant plus de 150 noms de personnes qui doivent abandonner le pays », a indiqué à l`AFP un responsable de Bouygues à Malabo qui a refusé de donner son nom.

Selon lui « des gens » de la société chargée de recruter le personnel pour Bouygues auraient fait « des faux documents au personnel de Bouygues », a-t-il dit, expliquant que « cette décision est dure pour la société. L`absence de ces personnes expulsées va paralyser les travaux de Bouygues surtout le stade de Bata où va se jouer la Coupe d`Afrique des nations 2012 (CAN-2012) ».

Un employé de Bouygues à Bata (ville située sur la partie continentale de la Guinée équatoriale) a affirmé sous couvert de l`anonymat que parmi les étrangers se trouvaient des Camerounais, Gabonais et Ivoiriens.

Bouygues a récemment construit un hôtel 5 étoiles à Sipopo, une ville nouvelle paradisiaque ayant accueilli le sommet des chefs d`Etat de l`Union africaine fin juin.

L`entreprise française participe également à la construction de la ville industrielle d`Oyala au centre du pays, près de la ville natale du président Teodoro Obiang Nguema.
AFP