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Canada-Québec: Un signalement d’abus sexuel sur un enfant en garderie toutes les deux semaines

octobre 2, 2022
Des enfants jouent avec des blocs en mousse.

65 % des personnes visées par un signalement d’abus sexuel travaillent dans une garderie familiale. Photo : Istock

Un nouveau cas toutes les deux semaines. Au Québec, telle est la fréquence des signalements d’abus sexuels commis contre des enfants confiés aux services de garde, selon des documents obtenus par La Presse canadienne auprès du ministère de la Famille.

Depuis une dizaine d’années, on peut donc affirmer que près de 300 enfants sans défense âgés de zéro à cinq ans ont fait l’objet d’un signalement ou d’une plainte de nature sexuelle dans un service de garde du Québec, selon les données recueillies. Et y ont peut-être subi des sévices.

Derrière ces chiffres, il y a des enfants vulnérables qui ont pu passer à travers les mailles du filet de sécurité prévu pour les protéger, particulièrement en milieu familial, là où surviennent la majorité des signalements.

Le phénomène semble stable, ni en hausse ni en baisse, avec en moyenne près d’une trentaine de cas par année.

Plusieurs questions restent sans réponses : quelles ont été les suites données à tous ces signalements? Quel pourcentage d’entre eux était fondé? Combien de responsables de services de garde (RSG) ont perdu leur emploi et se sont retrouvés derrière les barreaux? Combien de garderies ont dû fermer leurs portes, en raison d’agressions sexuelles survenues en leurs murs?

Absence de statistiques officielles

Personne au gouvernement n’a jugé bon de colliger l’ensemble des informations, du dépôt du signalement à la fermeture du dossier. Tous les acteurs impliqués, et ils sont nombreux, fonctionnent en silos, entourant chaque cas signalé de la plus étanche confidentialité.

Le Ministère [de la Famille] ne détient pas d’information relative au statut des plaintes et des signalements, a indiqué la personne responsable de l’accès à l’information à ce ministère, en guise de réponses à ces interrogations.

Après avoir étudié la question en 2017, le ministère de la Santé, de qui relève la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ), a conclu en l’impossibilité d’apparier les données, a indiqué le ministère de la Santé dans un échange de courriels.

Personne au gouvernement n’a voulu commenter le sujet. Le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, a refusé une demande d’entrevue. Le ministre responsable de la DPJ, Lionel Carmant, a décliné lui aussi, tout comme la directrice nationale de la protection de la jeunesse, Catherine Lemay.

Du total des personnes visées par un signalement, deux sur trois (65 %) travaillaient dans une garderie familiale. Il s’agit souvent du conjoint de la responsable, ou encore d’un de ses enfants, adolescent ou jeune adulte.

Les dirigeants de ces garderies ne sont pas au-dessus de tout soupçon : durant la décennie, on a répertorié 15 RSG et 6 gestionnaires de permis associés à des signalements d’abus sexuel. Dans les autres cas, ce sont des membres du personnel (éducateur, concierge, cuisinier, etc.).

La nature des gestes reprochés n’est pas documentée. Il faut se contenter de comptes rendus de procès ou des jugements du tribunal administratif du Québec (TAQ), en cas de contestation d’une fermeture, par exemple.

On pourrait multiplier les exemples survenus ces dernières années, plus sordides les uns que les autres, comme cette fillette qui a confié à ses parents qu’un monsieur de la garderie lui avait demandé de lécher le doigt entre ses jambes ou le cas de cet éducateur surpris en train de profiter de la sieste des enfants l’après-midi pour agresser deux fillettes.

Géométrie variable

Dès qu’un signalement est effectué, une mécanique se met en branle. Tous les acteurs impliqués (Bureaux coordonnateurs de la garde en milieu familial, DPJ, police, etc.) doivent appliquer l’entente multisectorielle gouvernementale, un document qui décrit la procédure d’intervention et les obligations de chacun.

Or, le problème est que cette entente est appliquée à géométrie variable, déplore la directrice générale de l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE), Geneviève Bélisle, l’organisme qui chapeaute et encadre les bureaux coordonnateurs.

Le partage d’informations entre les différents intervenants, qui est encouragé, mais pas obligatoire, est aussi à géométrie variable, surtout si le signalement n’est pas retenu, ajoute Mme Bélisle. Il en résulte un flou dans l’application du protocole.

Le rapport Laurent, rédigé à la suite du décès tragique de la fillette martyre de Granby en 2019, avait noté la communication déficiente entre les partenaires chargés d’appliquer l’entente, un objectif qualifié de difficile.

Mme Bélisle insiste par ailleurs en entrevue sur l’importance de mieux former les RSG pour leur rappeler périodiquement leurs obligations en cas de signalement, selon elle une lacune importante. On peut faire vraiment mieux et vraiment plus, assure-t-elle, plaidant pour une formation annuelle obligatoire.

Un encadrement plus serré pourrait aussi s’avérer utile. Les bureaux coordonnateurs ne rendent visite aux garderies familiales que trois fois par année.

Dans son langage fleuri, le ministère de la Santé se montre rassurant : Le suivi de l’application de l’entente multisectorielle prévoit des mécanismes de suivi, tant sur le plan national et sur le plan régional, afin d’escalader et traiter avec les partenaires des défis et des besoins.

Mme Bélisle estime que le filet de sécurité s’est fragilisé avec la loi 15 parrainée par le ministre Carmant. Elle cite en exemple le fait qu’auparavant une personne voulant devenir RSG devait fournir un certificat attestant de sa santé physique et mentale. Ce n’est plus le cas. L’échéance pour renouveler les permis est passée de trois à cinq ans.

Pénuries de personnel et de places en garderie

La situation dans les garderies familiales pose le problème du recrutement par l’État des responsables de ces services et des critères retenus pour s’assurer qu’ils ne présentent pas un risque pour la santé ou la sécurité des enfants.

Le recrutement est en soi un problème de taille, en cette ère de pénurie de main-d’œuvre, ce qui pourrait inciter le gouvernement à baisser les critères pour fournir des places aux parents. On estime qu’il y a actuellement 23 000 places disponibles pour des enfants en milieu familial et laissées vacantes parce qu’on ne trouve pas de responsable.

Particulièrement dans le milieu des garderies non régies, certains font pression sur le gouvernement pour qu’il assouplisse les règles.

Les personnes intéressées à ouvrir une garderie familiale doivent faire la preuve qu’il n’y a aucun empêchement les rendant inaptes à s’occuper de jeunes enfants. L’attestation d’absence d’empêchement est délivrée par un corps de police, pour la personne responsable, celles qui résident à la même adresse et ses employés.

Sauf que la personne ayant un empêchement peut contester la décision. Depuis 2018, le ministère a reçu 540 demandes de révision et la grande majorité des gens, soit 380 (70 %), ont eu gain de cause.

Un empêchement peut être un acte criminel ou pénal, mais pas nécessairement un crime majeur ou à caractère sexuel, précise le ministère dans un échange de courriels.

Il peut s’agir d’une erreur de jeunesse (ex. : vol de voiture à 18 ans), d’un manque de jugement (ex. : conduite avec les facultés affaiblies) ou encore d’un moment plus difficile dans une vie (ex. : vol à l’étalage), explique le ministère de la Famille pour justifier la décision dans plusieurs cas de passer l’éponge sur les empêchements identifiés.

Au sujet de la forme actuelle de recherche d’empêchement, nous considérons la procédure adéquate, a indiqué le ministère de la Santé.

Radio-Canada avec La Presse canadienne

Canada-Québec: Le long combat d’une jeune femme de la Mauricie dont l’enfant est né d’un viol

août 23, 2022

Les avocats et la tante de la jeune mère ont accepté de s’entretenir avec Radio-Canada.

Une personne vêtu d'un kangouru tourne le dos à la caméra.

L’agresseur réclame la paternité de l’enfant. (Archives) Photo : Radio-Canada

L’histoire de celle qu’on nomme Océane, pour protéger son identité, continue de faire réagir. La jeune femme de la Mauricie poursuit son combat pour protéger son garçon quant à la volonté de son agresseur d’obtenir certains droits sur l’enfant.

Les événements se sont rendu jusqu’aux oreilles de l’avocat Jean-Maxime Lebrun, du cabinet Dunton Rainville.

Me Lebrun a été profondément touché par ce qu’a vécu Océane. C’est pour cette raison qu’il a décidé d’offrir ses services de manière pro bono à la jeune femme.

L’homme est conscient que la bataille d’Océane s’annonce longue, mais a quand même souhaité offrir son aide gratuitement. Il y a de quoi à vous glacer le sang […]. Ça a une tout autre résonance quand on est nous-mêmes parent, a confié l’avocat en entrevue à l’émission En direct.

Sa collègue, l’avocate Marie-Annik Walsh, l’accompagne dans le processus. Les circonstances particulières de ce dossier-là et de ce que Océane a vécu, non, on ne voit pas ça souvent, a-t-elle mentionné au micro de Julie Grenon.

Les avocats n’ont pas dévoilé les stratégies qu’ils utiliseront pour obtenir gain de cause. Me Walsh a toutefois expliqué que des recours existent en ce qui concerne notamment l’autorité parentale et le droit d’accès.

Il y a quand même certains recours dont Océane dispose qui pourrait […] arrêter […] les démarches de monsieur.

Sa tante se confie

La dernière semaine a été difficile pour Océane et ses proches. Ç’a été une semaine lourde en émotions pour la famille également, a déclaré sa tante en entrevue à l’émission En direct.

Celle qui souhaite conserver l’anonymat souhaite toujours que la prise de parole de sa nièce mène à des changements à la loi sur le droit de la famille. J’espérais que ça fasse brasser les choses.

Le tourbillon médiatique concernant la situation d’Océane a été éprouvant. Elle reste forte, comme elle l’a toujours été.

De son côté, l’aide inattendu du cabinet d’avocats Dunton 

Avec Radio-Canada par Charles-Antoine Boulanger

Un enfant ukrainien quitte son pays presque chaque seconde, selon l’UNICEF

mars 15, 2022

L’agence onusienne craint qu’ils soient exposés « au risque significatif de séparation, de violences, d’exploitation sexuelle et de trafic ».

Des enfants ukrainiens sont assis dans un autobus qui doit les amener en Pologne via le poste frontalier de Medyka. Photo : Getty Images/AFP/Louisa Gouliamaki

Depuis le début de la guerre, il y a 20 jours, un enfant ukrainien quitte sa patrie presque chaque seconde pour se réfugier dans un pays voisin, calcule le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).

Environ 1,4 million d’enfants ont fui leur pays depuis le 24 février, soit environ 55 par minute ou pratiquement un enfant par seconde, a détaillé un porte-parole de l’agence onusienne, James Elder, lors d’un point de presse à Genève.

« Cette crise en termes de vitesse et d’échelle est sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale. »— Une citation de  James Elder, porte-parole de l’UNICEF

Le porte-parole, se faisant aussi l’écho du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, a souligné que ces enfants sont soumis au risque significatif de séparation, de violences, d’exploitation sexuelle et de trafic.

En incluant les femmes et les personnes âgées, le nombre d’Ukrainiens qui ont maintenant trouvé refuge dans des pays voisins s’élève à 2,95 millions de personnes, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies (UNHCR).

Plus de la moitié d’entre eux, soit 1,79 million de personnes, ont été accueillis en Pologne, mais d’autres ont trouvé refuge en Roumanie, en Hongrie et en Moldavie.

L’attaque d’une base militaire ukrainienne à Yavoriv, située entre Lviv et la frontière polonaise, n’a fait qu’accentuer le flot de réfugiés provenant de l’ouest du pays.

Tout le monde considérait que l’ouest de l’Ukraine était relativement sécuritaire, jusqu’à ce qu’ils se mettent à frapper Lviv, raconte Zhanna, une mère de famille arrivée à la gare de train de Przemysl, en Pologne.

La femme de 40 ans raconte avoir fui la ville de Kharkiv, dans l’est de l’Ukraine, pour Kirovohrad, dans le centre du pays, mais avoir été finalement contrainte de poursuivre son chemin à contrecœur.

« Ils ont commencé à frapper Kirovohrad, ils ont commencé à frapper Lviv, et c’est compliqué d’éviter les bombes avec un petit enfant. »— Une citation de  Zhanna, mère de famille ukrainienne de 40 ans

En Roumanie, des femmes et des enfants, dont certains transportaient des peluches, continuaient mardi de franchir le poste frontalier de Siret, traînant valises et sacs à dos.

À Isaccea, ville du sud de la Roumanie accueillant des réfugiés provenant du sud-ouest ukrainien, dont Odessa, une femme nommée Tanya raconte avoir fui Mykolaïv pour sauver la vie de son enfant.

En route vers ici, j’ai pleuré, parce que j’aime mon pays. Je veux vivre en Ukraine, mais je ne peux pas, parce qu’ils détruisent tout maintenant, raconte-t-elle au bord des larmes.

Les Ukrainiens continuent aussi d’affluer en Moldavie, l’un des pays les plus pauvres d’Europe, mais l’un de ceux qui accueillent le plus de réfugiés en proportion de sa population.

Une réfugiée ukrainienne nommée Ludmilla se préparait toutefois à faire le chemin inverse afin d’aller chercher du matériel scolaire pour ses enfants, restés dans la capitale, Chisinau.

Ils commencent à suivre des cours en ligne, et c’est pour ça que je dois aller chercher des choses, des livres, pour écrire, a-t-elle relaté.

Selon l’UNHCR, les premiers réfugiés étaient souvent les plus fortunés et ceux qui avaient des contacts à l’étranger, tandis que ceux qui fuient l’Ukraine le font plus souvent dans l’urgence et sont plus vulnérables.

On voit beaucoup de personnes âgées et de personnes avec des handicaps, des gens qui s’attendaient vraiment et qui espéraient que la situation allait changer jusqu’au dernier moment, explique Tatiana Chabac, employée de l’agence onusienne.

Radio-Canada avec les informations de Agence France-Presse et Reuters

Migrants : un bébé d’un an a fait seul la traversée de la Méditerranée

décembre 18, 2021

Un enfant de un an, dont le nom reste inconnu, a été retrouvé sur l’île de Lampedusa à l’arrivée d’une embarcation de quelque 70 migrants.

Un groupe de jeunes migrants, pris en charge par l'ONG Save the Children Italia, sur l'iel de Lampedusa, le 16 mai 2021.
Un groupe de jeunes migrants, pris en charge par l’ONG Save the Children Italia, sur l’îel de Lampedusa, le 16 mai 2021.© ALBERTO PIZZOLI / AFP

Il était tout seul. Un enfant de un an a été retrouvé seul sur l’île de Lampedusa. Selon le quotidien La Repubblica, il aurait fait la traversée de la Méditerranée seul, à bord d’une embarcation où se trouvaient quelque 70 hommes. Ses parents l’auraient eux-mêmes confié aux autres migrants, qui ignoraient son identité, les suppliant de le garder en sécurité pendant la traversée, peut-être parce qu’ils n’avaient pas pu embarquer avec lui, ajoute le quotidien.

« Il a traversé la Méditerranée avant même d’avoir appris à marcher. Il a bravé les vagues seul », a écrit La Repubblica, soulignant que l’enfant est « trop jeune pour révéler son nom et son histoire ».

Un adolescent a perdu sa mère lors de la traversée

Quelque 500 migrants sont arrivés en sept débarquements distincts sur la petite île au cours des deux derniers jours, d’après le journal. Parmi les autres migrants arrivés récemment figure un adolescent de 14 ans, dont la mère est décédée lors d’une tentative de sauvetage au large de l’île. « Elle se trouvait sur un bateau avec 25 autres personnes, dont son propre fils qui l’a vue se noyer », a indiqué Médecins Sans Frontières (MSF) sur Twitter. « Une nouvelle perte qui aurait pu être évitée aux portes de l’Europe, une nouvelle vie fauchée par des politiques migratoires irresponsables », a déploré MSF.

Les départs de migrants souhaitant gagner l’Europe via la Méditerranée, en partant de Libye ou de Tunisie, sont en forte hausse par rapport aux années précédentes. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), quelque 1 340 personnes sont mortes en tentant la dangereuse traversée de la Méditerranée centrale depuis le début de l’année.

Avec AFP

Accusée d’avoir « enlevé » son enfant, Rokia Traoré est incarcérée à Paris

mars 13, 2020

La chanteuse Rokia Traoré au festival de Cannes, en 2015.

La chanteuse Rokia Traoré au festival de Cannes, en 2015. © Arthur Mola/AP/SIPA

 

En conflit avec son ancien compagnon sur la garde de leur fille de 5 ans, l’artiste malienne est sous le coup d’un mandat d’arrêt européen pour enlèvement, séquestration et prise d’otage.

L’arrestation spectaculaire de Rokia Traoré à sa descente d’avion à l’aéroport de Roissy, le 10 mars, avait tout pour surprendre. Et pourtant, ces derniers mois, l’artiste malienne qui se produisait encore en janvier dernier à la Philharmonie de Paris et qui travaillait à un hommage à Miriam Makeba, avait déjà été arrêtée dans la capitale française et à Dakar avant d’être à chaque fois relâchée.

Selon les informations que Jeune Afrique a pu se procurer, elle était en effet sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis le 24 octobre 2019 par une juge d’instruction au tribunal de première instance francophone de Bruxelles.

Les faits reprochés à la grande chanteuse malienne ? Enlèvement, séquestration et prise d’otage de sa propre fille de 5 ans. Des faits pour lesquels, si sa culpabilité est prouvée, Rokia Traoré encourt une peine de 5 ans d’emprisonnement.

Attouchements sexuels

Si l’affaire est si stupéfiante, c’est aussi que l’artiste a toujours été discrète sur sa vie privée. Une très longue note rédigée sur son propre compte Facebook ainsi que les explications de son avocat, Maître Kenneth Feliho, permettent de reconstituer l’enchaînement des faits, du moins de son point de vue. Pour l’heure, l’avocat de la partie adverse est resté injoignable. Il s’agit de Frank Berton -ténor du barreau, basé à Lille – qui s’est distingué dans plusieurs affaires médiatisées, en prenant notamment la défense de Florence Cassez ou Salah Abdeslam.

Les faits, donc. Rokia Traoré a eu une petite fille de sa relation avec le dramaturge belge Jan Goossens, actuellement directeur du Festival de Marseille. L’artiste malienne a emmené rapidement avec elle cette enfant à Bamako, où elle est d’ailleurs aujourd’hui inscrite à l’école internationale américaine. Le père, quant à lui, pouvait rendre régulièrement visite à sa fille ou l’emmener en voyage dans d’autres pays européens et africains.

Mais en mars 2019, cet équilibre se rompt brutalement. Selon Rokia Traoré, son ancien compagnon aurait fait subir des attouchements sexuels à leur fille. La chanteuse dépose plainte au Mali et obtient la garde exclusive. Dans le même temps, Jan Goossens se tourne vers les tribunaux belges. Sa défense, dénonçant une contestation de l’autorité parentale, évoque une manipulation de l’enfant.

Le tribunal bruxellois a finalement donné la garde exclusive de l’enfant à son père. Mais la mère, vue la gravité des faits reprochés, a refusé de rendre l’enfant et ne s’est pas présentée devant le juge. C’est justement au moment de se rendre finalement à une audience à la Cour d’appel de Bruxelles, qu’elle a été arrêtée lors de son escale à Paris.

Audience le 18 mars

Rokia Traoré est donc actuellement détenue à la prison de Fleury-Mérogis. Une audience est prévue mercredi 18 mars à Paris pour savoir si elle sera transférée devant la justice belge.

Les réseaux sociaux, eux, ont déjà pris parti : le hashtag #FreeRokia est apparu dès que son arrestation a été dévoilée. Une pétition circule également sur change.org. Déjà signée par près de 5 000 internautes, elle reprend les arguments de l’artiste qui dénonce un procès injuste fait à une femme africaine.

Dans une note rédigée en décembre, la chanteuse déclarait en effet : « Avec effroi, je découvre que nos droits ne pèsent pas le même poids dans la balance de mère Justitia selon que nous soyons femme travailleuse ou pas, noir ou blanc du point de vue de l’Europe ou de l’Afrique. »

Elle dénonce également l’absence de reconnaissance de souveraineté du Mali, dont l’avis de justice n’a pas été pris en compte, et l’impossibilité, pour elle, de pouvoir poursuivre sa carrière internationale sous le coup d’un mandat d’arrêt.

Avec Jeuneafrique par Léo Pajon

Canada/Céline Dion : bientôt maman d’un 4e enfant ?

février 22, 2020
© Berzane Nasser/ABACA
Céline Dion pourrait-elle bientôt devenir maman pour la quatrième fois ? C’est en tout cas ce qu’il se murmure. Selon la biographe Elisabeth Reynaud sur le plateau de l’émission TPMP People, la chanteuse qui vient de perdre sa mère souhaiterait désormais adopter un enfant pour agrandir sa petite famille.Une maman en or

Déjà maman célibataire de trois garçons – René-Charles, Eddy et Nelson – Céline Dion n’a jamais caché que sa famille était sa priorité absolue dans la vie et qu’elle était prête à de nombreux sacrifices pour le bonheur de ses fils. Il n’est donc pas très étonnant qu’elle veuille agrandir sa famille, d’autant que René-Charles est aujourd’hui âgé de 19 ans et en couple. Le jeune homme pourrait donc bientôt prendre son envol.

« Il ne faut pas oublier qu’elle a perdu tous les gens qu’elle adorait : sa petite nièce, son père, sa mère, son frère… Mais il lui reste son trésor sur terre, ses trois fils », a continué la biographe qui a avoué ne pas savoir dans quel pays Céline Dion envisageait d’adopter.

Il faudra donc patienter pour en savoir plus, mais le projet serait bel et bien très sérieux.

Avec Elle par Elise Petter

France/Angers : déclenchement du plan Alerte enlèvement pour une enfant d’un an

février 8, 2020

 

Le dispositif Alerte enlèvement a été déclenché ce samedi soir pour une enfant de 1 ans, Vanille, qui aurait été enlevée par sa mère à Angers vendredi après-midi, a annoncé la police judiciaire.

«Vanille, de sexe féminin, âgée de 1 an, de type métisse, mesurant 1m, yeux noirs, cheveux couleur brun foncé, courts et frisés, aurait été enlevée à Angers (Maine et Loire), 3 rue Lebas le 7 février 2020, vers 17h30. Le suspect est sa mère Stephan Nathalie, âgée de 40 ans, vêtue d’une doudoune et d’un legging, et susceptible de se déplacer en transport en commun dans l’agglomération angevine», détaille cette alerte.

Par Le Figaro avec AFP

Canada-Québec/Un enfant autiste expulsé de son CPE : « Votre fils coûte trop cher »

septembre 17, 2019

L'enfant est assis dans le sable, entouré de ses jouets.

Le petit Mickael Photo : Radio-Canada

Malgré une subvention de 35 000 $, un CPE de la Montérégie expulse un de ses tout-petits, nous révèle La facture.

 

Mickael a la chance d’avoir une place dans un Centre de la petite enfance (CPE), dès l’âge de 18 mois.

Il est autiste, il ne parle pas et il a du mal à entrer en contact avec les autres. Le CPE Le petit pain d’épice l’accueille en toute connaissance de cause.

La dame a dit : “Inquiétez-vous pas on en a déjà eu d’autres. On va vous le garder jusqu’à temps qu’il rentre à l’école”.

Martine Quevillon, mère de Mickael

Mickael a droit à une éducatrice pour lui tout seul. Il fait des bonds de géant.

Il s’est mis à faire du progrès en voyant les autres enfants (…)  il y a eu plein d’évolution sur le plan social , soutient Martine Quevillon, la mère de Mickael.

Tout va bien jusqu’à l’automne dernier. Peu après un changement à la direction du CPE.

Le premier bonjour a été : “Votre fils coûte trop cher. Il prend le budget des autres”.

Martine Quevillon, mère de Mickael

Le CPE fait alors une demande auprès du ministère de la Famille pour obtenir la Mesure exceptionnelle de soutien à l’intégration dans les services de garde pour les enfants handicapés ayant d’importants besoins (MES).

Une subvention de 35 000 $ visant à soutenir l’intégration d’enfants lourdement handicapés, comme Mickael.

Expulsé, sans préavis

Le 10 janvier, sans préavis, les parents de Mickael apprennent que leur fils ne peut plus fréquenter le CPE, alors qu’il avait sa place depuis deux ans.

Martine Quevillon.

Martine Quevillon, la mère de Mickael Photo : Radio-Canada

 

J’étais triste de voir la manière que le renvoi a été fait. (….) On s’est sentis comme de la marde, pas écoutés, pas respectés. Il a le droit lui aussi d’avoir sa place dans la société. C’est pas parce qu’il est handicapé qu’il n’a pas le droit là, précise Martine Quevillon, mère de Mickael.

Pourtant, le lendemain de l’expulsion, l’aide exceptionnelle de 35 000 $ est finalement accordée au CPE.

Malgré cela, la direction maintient sa décision. Mickael n’a plus sa place au Petit pain d’épice.

Le paradoxe, c’est que cette subvention de dernier recours existe justement pour éviter l’expulsion.

La mère de Mickael n’y comprend rien.

J’étais déçue. Ils me parlaient tout le temps d’argent, argent, argent, mais là ils l’ont, mais ils ne veulent plus donner le service, se rappelle Martine Quevillon.

Pénurie de personnel

La directrice du Petit pain d’épice a refusé notre demande d’entrevue, mais elle affirme, par téléphone, qu’elle n’avait pas le choix.

Ce n’était vraiment pas un enjeu d’argent puisque justement c’était prévu financièrement. C’est tout simplement parce que j’ai perdu mon personnel qui avait les compétences et les habiletés à accompagner un enfant. C’est vraiment par des contraintes excessives qui nous ont amenés à prendre cette décision-là qui a été très difficile pour nous, dit Guylaine Fortin, directrice générale du CPE Le Petit pain d’épice.

Une situation inacceptable

La directrice de la Fédération québécoise de l’autisme estime que la pénurie de personnel ne justifie pas un renvoi.Je trouve ça totalement inacceptable. Je pense qu’il faut dénoncer ces situations-là. Parce qu’on manque de personnel on renvoie l’enfant à la maison, ça n’a juste pas de bon sens. Est-ce qu’on va se mettre à fermer tous les endroits où il manque de personnel? Il (Mikael) a droit à des services, trouvons une solution, explique Jo-Ann Lauzon, de la Fédération québécoise de l’autisme.

Jo-Ann Lauzon précise qu’il existe de courtes formations destinées aux éducatrices qui veulent travailler auprès des enfants autistes.

À mon avis dans le cas de Mickael, on aurait pu réorganiser les ressources humaines, prendre une [éducatrice] pour travailler avec Mickael et lui donner une formation pour répondre aux besoins de l’enfant. Il y a des formations offertes un peu partout au Québec, des formations de deux jours, trois jours, cinq jours , souligne Jo-Ann Lauzon.

Le ministre de la famille se dit préoccupé

L’histoire de Mickael préoccupe le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe.

Mathieu Lacombe.

Mathieu Lacombe, ministre québécois de la Famille Photo : Radio-Canada

 

Si c’est une question de pénurie, de rareté de main-d’œuvre, là évidemment le défi il est très exceptionnel, parce qu’on vit une situation qui est exceptionnelle. Est-ce que ça justifie d’expulser un enfant, je vous dirais que non. Mais est-ce que ça représente un défi particulier? C’est clair que oui […]. On va s’attaquer à la valorisation de la profession pour dire « vous savez quoi, il y a de l’avenir dans le réseau, on n’est pas en mode compressions, on est en mode développement » assure Mathieu Lacombe, ministre de la Famille.

Les parents de Mickael ont porté plainte auprès du Protecteur du citoyen et de la Commission des droits de la personne.

Radio-Canada.ca par Annie Hudon-Friceau

Nouvelle-Calédonie/Nouméa: un enfant a la jambe arrachée par un requin

mai 25, 2019

 

Un garçon âgé d’une dizaine d’années a eu la jambe arrachée ce samedi après-midi par un requin alors qu’il se baignait dans une baie du centre de Nouméa en Nouvelle-Calédonie, ont rapporté les médias locaux.

L’enfant se baignait au bout d’un bateau avec sa sœur à Port du Sud, une marina de la baie de l’Orphelinat à Nouméa, quand il a été attaqué par un squale, qui lui a arraché une jambe et une partie de l’abdomen, selon des informations de Nouvelle-Calédonie la 1ère et de la radio RRB.

Le père aurait alors sauté à l’eau pour récupérer son enfant tandis que la fillette était parvenue à sortir des flots. Le jeune garçon grièvement blessé a été évacué vers le Centre hospitalier de Koutio. Selon des témoins, il s’agirait d’un requin bouledogue, qui continue de rôder dans cette zone où la baignade a été interdite.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Mamoudou Gassama, le sauveur de l’enfant suspendu à un balcon, va être naturalisé français

mai 28, 2018

Mamoudou Gassama, le jeune Malien de 22 ans qui a sauvé un enfant suspendu dans le vide, a été reçu à l’Élysée ce lundi. Emmanuel Macron a annoncé qu’il serait naturalisé français et qu’il allait intégrer les sapeurs pompiers.

Son acte spontané, filmé samedi, a été vu des millions de fois sur les réseaux sociaux. En quelques secondes, Mamoudou Gassama a escaladé la façade d’un immeuble parisien du XVIIIe arrondissement afin de sauver un enfant suspendu dans le vide au 4e étage. Le jeune homme de 22 ans a été reçu ce lundi par le président de la République à l’Élysée. À l’issue de cette rencontre, Emmanuel Macron a annoncé sa naturalisation et qu’il intégrerait les sapeurs pompiers. «Tous les papiers vont être régularisés», a assuré le chef de l’État lors de l’échange, diffusé sur sa page Facebook. Emmanuel Macron lui a également proposé d’entamer les démarches en vue d’une naturalisation, ce que Mamoudou Gassama a accepté.

Dès dimanche, plusieurs personnalités politiques s’étaient déclarées favorables à la naturalisation de Mamoudou Gassama. C’est notamment le cas de Benjamin Grivaux, le porte-parole du gouvernement, qui a écrit sur Twitter: «cet acte d’une immense bravoure, fidèle aux valeurs de solidarité de notre République, doit lui ouvrir les portes de notre communauté nationale».

 

L’association SOS Racisme avait également réagi dans un communiqué dimanche: «Mamoudou Gassama nous rappelle utilement que les personnes en situation irrégulière sont des êtres humains, avec l’immense courage dont beaucoup ont fait preuve dans leur périlleux voyage vers l’Europe. Un courage qu’ils continuent souvent à manifester ici». Dans ce communiqué, l’association demandait au ministre de l’Intérieur «de régulariser la situation de Monsieur Gassama, qui a su faire preuve d’un courage aussi rare qu’admirable».

«Dieu merci, je l’ai sauvé»

Il est environ 20 heures samedi lorsque les pompiers sont alertés par des passants ayant vu un enfant suspendu dans le vide au quatrième étage d’un immeuble du nord de la capitale. Sur place, ils découvrent qu’un jeune homme a porté secours à l’enfant, âgé de quatre ans. «Par chance, il y avait quelqu’un qui avait une bonne condition physique et qui a eu le courage d’aller chercher l’enfant», ont indiqué les pompiers. La scène, spectaculaire, a été filmée par des passants ébahis qui s’étaient regroupés en bas de l’immeuble. Sur la vidéo, on voit l’homme escalader à mains nues et en 30 secondes environ quatre balcons de la façade de l’immeuble, pour récupérer l’enfant qui se trouvait suspendu par une main, dans le vide, à l’extérieur du balcon, et le mettre en sécurité.

Diffusée sur les réseaux sociaux, la vidéo est rapidement devenue virale, avec déjà plus de quatre millions de vues dimanche en fin de journée. Retrouvé après son geste qualifié d’«héroïque», Mamoudou Gassama, a alors raconté alors son aventure. «J’ai vu beaucoup de monde en train de crier, et des voitures qui klaxonnaient», a-t-il expliqué. «Je suis monté comme ça et, Dieu merci, je l’ai sauvé». «J’ai eu peur quand j’ai sauvé l’enfant et puis on est allés dans le salon, je me suis mis à trembler, je n’arrivais plus à tenir sur mes pieds, j’ai dû m’asseoir», a-t-il ajouté. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’enfant s’est retrouvé seul sur le balcon en l’absence des parents à leur domicile.

L’enfant placé en centre d’accueil

Les réactions politiques louant le courage du jeune sauveteur n’ont pas tardé dimanche. «Un grand bravo à Mamoudou Gassama pour son acte de bravoure», a réagi sur Twitter la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, qui s’est entretenue avec lui au téléphone «afin de le remercier chaleureusement». «Il m’a expliqué être arrivé du Mali il y a quelques mois en rêvant de construire sa vie ici. Je lui ai répondu que son geste héroïque est un exemple pour tous les citoyens et que la Ville de Paris aura évidemment à coeur de le soutenir dans ses démarches pour s’établir en France», a-t-elle ajouté.

La présidente Les Républicains de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a également réagi sur Twitter: «Hommage et reconnaissance au sauveteur du jeune enfant qui n’a écouté que son courage». Une pétition avait d’ailleurs été créée en ligne pour demander la régularisation de Mamoudou Gassama. Lundi matin, elle comptait plus de 4000 signatures. Peu après les faits, le père de l’enfant, né en 1981 et sans antécédent judiciaire, a été placé en garde à vue pour avoir laissé son enfant sans surveillance, selon une source judiciaire. Il devait être déféré au tribunal de Paris dimanche dans la soirée en vue de poursuites judiciaires. L’enfant a été placé dans une structure d’accueil. Sa mère n’était pas à Paris au moment des faits

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