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Sénégal: le chef de la police limogé pour être présenté devant la justice

juillet 25, 2013

DAKAR – Le plus haut responsable de la police du Sénégal et ex-chef de la lutte anti-drogue du pays a été relevé de ses fonctions jeudi pour lui permettre de se présenter devant la justice après des accusations de trafic présumé de stupéfiants, a annoncé le gouvernement sénégalais.

Il a été décidé de relever de ses fonctions le directeur général de la police, le commissaire Abdoulaye Niang, pour lui permettre de disposer de tous ses moyens pour se défendre devant la justice, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, également ministre chargé de la Bonne gouvernance

Aucune faute n’a été relevée contre le commissaire Niang mais il aurait été inconvenant qu’un gradé de ce niveau puisse être convoqué par les policiers dans le cadre de l’enquête ouverte par le procureur de la République sur un présumé trafic de drogue dans lequel le commissaire Niang a été cité, a dit M. Coulibaly.

Le commissaire Niang, qui a dirigé pendant de nombreuses années l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis), une unité de la police chargée de lutter contre le trafic de drogues, a été remplacé par Mme Anna Sémou Diouf, précédemment coordinatrice du Comité interministériel de lutte contre la drogue.

Cette mesure a été prise à l’issue du conseil des ministres jeudi et après la remise au président sénégalais Macky Sall d’un rapport administratif sur cette affaire qui fait grand bruit au Sénégal.

La presse sénégalaise a publié ces derniers jours des informations attribuées au successeur du commissaire Niang à la tête de l’Ocrtis, le commissaire Cheikh Sadibou Keïta, accusant son prédécesseur d’être mêlé à une affaire de revente de drogues saisies par la police en complicité avec des trafiquants nigérians.

L’enquête administrative avait pour but de déterminer si les allégations contre le commissaire Niang sont fondées, et il est apparu que le commissaire Keïta a porté des allégations mensongères contre le commissaire Niang, a indiqué M. Coulibaly.

Le commissaire Keïta, lui, n’occupe plus de responsabilité dans la police depuis son départ de l’Ocrtis il y a quelques semaines.

Il fera l’objet de mesures conservatoires et de sanctions. Des mesures disciplinaires vont être prises contre toutes les personnes impliquées (dans les accusations contre le commissaire Niang). L’enquête du procureur va continuer, a poursuivi le porte-parole du gouvernement.

Cette affaire a été révélée par le journal privé Le Quotidien, qui a reçu ces derniers jours des appels téléphoniques d’insultes et de menaces de mort. Le groupe de presse possédant ce titre, Avenir Communication, a porté plainte contre X.

Le Sénégal fait généralement figure de modèle en Afrique de l’Ouest, une région de plus en plus utilisée par les narcotrafiquants comme zone de transit dans le trafic de drogues d’Amérique latine vers l’Europe, en s’appuyant sur la faiblesse de certains de ses Etats et du contrôle à leurs frontières.

Selon l’Office des Nations unies contre le trafic de drogue et la criminalité (ONUDC), entre 2005 et 2007, plus de 20 saisies majeures de drogues ont été réalisées en série dans toute l’Afrique de l’Ouest, totalisant des milliers de kilos de cocaïne, avec plus de 11 tonnes pour la seule année 2007.

Ces prises ont eu lieu pour la plupart en mer, pour certaines dans des avions privés ou des caches à terre, avec l’appui déterminant de marines nationales européennes. Toutefois, les grosses saisies y sont devenues rares après 2007, affirme l’ONUDC dans son dernier rapport mondial sur les drogues, publié en février.

Romandie.com avec (©AFP / 25 juillet 2013 21h25)

Drame de Mpila : Fin de la Pseudo Enquête, Place à la justice injuste

mai 12, 2012

 
L’étau s’est desserré autour de Lékana, alors que le colonel Ntsourou et autres prévenus ont été déférés. Le lundi 7 mai 2012 vers 10 heures, les hommes de Jean François NDENGUET avec des blindés, placés sous le contrôle des colonels EPELI, nouvellement intronisé dans ses fonctions de maintien d’ordre, et BOUITY, ont été positionnés à la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST), afin de conduire les colonels Marcel NTSOUROU, Germain IKONGA AKINDOU, INGANI, SAHOUS, et bien d’autres prévenus devant le procureur de la République au Palais de justice.
C’est finalement sous le coup de 12 heures 30 minutes que les colonels précités et quelques sous-officiers sans oublier les deux civils sur les 23 personnes qui étaient placés précédemment en garde à vue élastique et hors normes, soi-disant pour des besoins d’enquête administrative, pour emprunter les termes du coordonnateur du pôle de la souveraineté, ministre d’Etat, garde des sceaux, ministre de la justice et des droits humains, Maître Aimé Emmanuel YOKA, ont été conduits au Palais de justice de Brazzaville et présentés au procureur de la République, puis au doyen des juges d’instruction dans le cadre de la notification de l’inculpation. Cette garde à vue est dénoncée par beaucoup d’organisations nationales de défense des droits de l’homme qui la qualifie d’arbitraire.
Six jours avant, comme l’affirment des sources dignes de foi, les militaires bérets noirs qui avaient été dépêchés par le haut commandement des Forces armées congolaises (FAC) à Lékana via Gamboma, le village d’origine du colonel Marcel NTSOUROU et d’André OKOMBI SALISSA, pour ne citer que ceux-là, afin de rechercher des armes de guerre et les soi-disant 2. 000 éléments qui auraient été recrutés pour subir au niveau de ce district une formation militaire dans des prétendus camps d’entraînement, ont finalement décampé. Selon les mêmes sources, aucun camp d’entraînements et aucune arme de guerre n’ont été trouvés.
Comme il fallait s’y attendre, ces armes et ces prétendus 2.000 éléments en formation militaire dans ce district en vue de renverser les institutions de la République, ne gravitent que dans les cerveaux des éternels envoyés du diable sur terre.
L’arrivée au Parquet de la République des officiers supérieurs et autres incarcérés à la DGST pendant deux mois, en violation flagrante de la loi, fait penser que le peuple pourrait bientôt assister au procès sur le drame du 4 mars 2012, survenu à la Direction Centrale des Armes et Munitions (DCAM) à Brazzaville, suite aux explosions de munitions et d’armes de guerre non conventionnelles, dit-on, ayant occasionné plusieurs pertes en vies humaines, des dégâts matériels importants, avec des milliers de personnes blessées.
La manifestation de la vérité sur cette catastrophe, mais aussi sur les soi-disant tentatives de déstabilisation des institutions de la République est réclamée par toutes les forces vives de la nation. Les partis et les plates-formes politiques, la société civile, la communauté internationale, sans oublier la presse, tout le monde attend la manifestation de la vérité afin que les responsabilités soient clairement établies. Ce qui permettra de punir, sans complaisance et arrangements, les coupables, mais aussi d’acquitter, sans autre forme de procès ou manipulation, les pauvres innocents,
incarcérés injustement et maladroitement.
Comme cela aurait été fait à la DGST, d’après plusieurs témoignages, quelques jours avant la catastrophe du 4 mars 2012, une salle dite d’informatique aurait été aménagée et climatisée. C’est cette salle qui a servi de cellule aux officiers supérieurs interpellés.
De même, une semaine avant la notification de leur inculpation, les magistrats Emmanuel YOKA, AKIERA, OKO NGAKALA et ESSAMI-NGATSE auraient aménagé une cellule à la Maison d’arrêt de Brazzaville et réhabilité les bureaux du Procureur de la République et du Doyen des juges. Si cela s’avère juste, est-ce une simple coïncidence ? Le temps nous le dira, n’est-ce pas ?
Inculpation et détention préventive par le procureur et le doyen des Juges
Commencées le lundi 7 mai 2012 à 13h, les inculpations des 23 prévenus par le procureur de la république ESSAMI-NGATSE, c’est finalement à 24h qu’il a orienté les dossiers de ces derniers au doyen des Juges OKO NGAKALA qui à son tour a pris le relais de 24h30 jusqu’à 8h40 pour instruction. C’est à l’issue de cette première comparution devant le juge que la mise en dépôt à la maison d’arrêt des 23 prévenus a été décidé.
Parmi les chefs d’accusation de ces prévenus, on peut citer entre autres, le Colonel Marcel NTSOUROU qui a été sérieusement chargé comme le démontre son mandat de dépôt :
NTSOUROU Marcel : Atteinte à la sûreté de l’Etat, détention illégale d’armes de guerre, contrefaçon des billets de banque, arrestation, détention, séquestration arbitraire, complicité CBV.
IKONGA germain : Complicité et blessure involontaire, détournement des deniers publics.
SAOUSSE André Joseph : Homicide et blessures involontaires.
MOPITA Jean Claude : Homicide et blessure involontaire.
ATIPO KAPA Jean : Homicide et blessure involontaire.
Caporal-chef, KAKOME KOUVACK Blood : Incendie involontaire, destruction de la propriété immobilière d’autrui et assassinat. C’est sur ce dernier que pèserait l’incendie de la DCAM.
L’appel à l’apaisement du Colonel Marcel NTSOUROU dans les couloirs du palais de justice
Vers 22 heures 30, le Colonel Marcel NTSOUROU, mains libres, mais accompagné d’un gendarme qui longeait le couloir au bord duquel se trouvent, au rez-de-chaussée, les bureaux du Procureur de la République et du Doyen des juges d’instruction, a levé la main droite pour saluer au passage, les parents, amis et connaissances, sans oublier les journalistes qui s’étaient amassés dans le hall. Cette salutation s’accompagnait d’un sourire. L’homme était serein ! Il a lâché :
« Restez calmes, Restez calmes, restez calmes ! Ne Réagissez pas aux provocations ! ». Avant d’ajouter : « Laissons le temps au temps ». Le moins que l’on puisse dire est que Marcel NTSOUROU qui a affiché bonne mine, ne reconnaît pas les faits qui lui sont reprochés.
Pour une information équilibrée, étant donné que nous avons fait le déplacement au palais de justice pour les besoins de la cause, nous avons insisté afin de rencontrer le procureur de la République, malheureusement peine perdue !
Un procureur de la République indigne qui divise la presse
Nous ne saurions terminer sans dénoncer le comportement du Procureur de la République vis-à-vis de la presse qui s’était rendue au Palais de Justice le 7 mai 2012.
Cet homme de droit a dit, par la voix du gendarme responsable de la sécurité des lieux, le Lieutenant MOKEKO : « le Procureur n’a besoin que de l’équipe de Télé-Congo pour l’interviewer. Un point c’est tout ! Les journalistes des autres organes de presse, ne sont pas les bienvenus ».
A noter que, parmi ces autres organes se trouvaient « Talassa », « Canal FM« , « Metropolis », etc….
Ce comportement est franchement blâmable car, il traduit une attitude sélective d’un Procureur d’une autre République, la République divisionniste, vis-à-vis de la presse.
Pourtant, la presse est une corporation où tous les animateurs sont régis par la même déontologie et chargés des mêmes missions : informer obligatoirement, éduquer et distraire.
Les missions de Télé-Congo, sont les mêmes que ceux de la Radio, de la presse écrite et de la presse en ligne ; mais Télé-Congo ne peut pas informer seule le peuple congolais, surtout que l’électricité du Chemin d’Enfer est distribuée très sélectivement.
Généralement, lorsque quelqu’un procède par une sélection de journalistes, c’est qu’il voudrait les subjuguer, les soumettre à sa dévotion, les diriger, leur proposer des arrangements, les orienter et les soumettre à une censure. Bon Dieu ! La censure n’existe plus depuis 1990 ! Le Président de la République peut le confirmer.
Monsieur le Procureur, reproche souvent à la presse de ne pas chercher l’information à la source. Et quand elle vient la chercher, vous lui fermez la porte au nez !… Dur, dur d’être journaliste au Congo.
Le procès NTSOUROU aura lieu ou non ?
Cette question qui est importante, ne cesse de revenir sur la bouche de nombreux Congolais qui veulent la transparence dans le cadre de la gestion du drame du 4 mars 2012 afin que le droit, le vrai droit, soit dit. Tout le monde espère que cela sera possible dans les tout prochains jours.
Depuis belle lurette, des soupçons de tentative de coup d’Etat contre le président SASSOU NGUESSO avaient été attribués au colonel Marcel NTSOUROU, qui avait toujours nié ces allégations mensongères. Ceux-ci se sont surtout ravivés avec la catastrophe du 4 mars 2012. En témoigne l’ordre de perquisition de ses résidences, daté bien avant le 4 mars 2012. C’est dans ce cadre aussi qu’une mission avait été dépêchée dans son village natal à Lékana.
A quand le procès public ou la libération des Maîtres Ambroise Hervé MALONGA et Gabriel HOMBESSA ?
Voilà également une interrogation qui taraude les esprits des Congolais ces derniers temps. Maître Ambroise Hervé MALONGA et son collègue Gabriel HOMBESSA seront-ils sacrifiés à l’autel du jusqu’au-boutisme ou de l’extrémisme ?
La présence de ces deux avocats à la barre pour un éventuel procès sur l’affaire du 4 mars 2012 ne serait-elle pas une façon de brouiller les cartes afin d’incriminer des innocents et d’acquitter les vrais coupables, s’il y en a, comme on l’a toujours vu pendant les précédents procès ayant fait couler beaucoup d’encre et de salive dans le pays ? Au Congo Brazzaville les exemples sont légion.
Il sied de rappeler que ces deux avocats du colonel Marcel NTSOUROU avaient été arrêtés par les éléments armés en uniformes, puis jetés à la Maison d’arrêt de Brazzaville pour soi-disant « atteinte à la sécurité d’Etat ».
On leur reproche d’avoir tenu une conférence de presse au domicile de fonction de leur client situé dans un camp militaire, après que celle-ci a été interdite à l’hôtel Saphir où les sbires du pouvoir diabolique de Brazzaville avaient pris position, empêchant ainsi la tenue de cette conférence de presse. Au cours de cette rencontre qui a eu lieu à la résidence officielle de Marcel NTSOUROU pendant moins d’une heure, ils avaient dénoncé le caractère arbitraire de la garde à vue dont faisait l’objet Marcel NTSOUROU à la DGST. Les deux avocats ont été entendus par le Procureur de la République et le Doyen des juges. Et, le peuple souhaiterait là aussi, qu’un procès s’ouvre, en vue de leur condamnation ou leur acquittement pur et simple.
Prélude d’y revenir, il sied de dire haut et fort, que cette affaire vient d’ouvrir la Boite de Pandore à beaucoup de situations notamment comme celle de justice à deux vitesses.
A propos des arrestations, plus d’une personne se demande, pourquoi Jean Jacques BOUYA, Délégué Général aux Grands Travaux et Jean Dominique OKEMBA, patron des Services spéciaux n’ont pas été inquiétés ?
Parce que l’Institution que dirige Jean Jacques BOUYA est chargée des travaux dont les coûts sont supérieurs à 500 millions de F CFA. Ce qui revient à dire que la construction de nouvelles casernes militaires par des entreprises déjà identifiées, et sur les sites choisis, « depuis deux ans et demi », dont parlait le Président de la République, est placée sous sa supervision. Mais, curieusement, il n’est pas inquiété. De même, Jean Dominique OKEMBA, le grand patron de tous les Services spéciaux du Congo Brazzaville se la coule douce.
Ces deux personnes bénéficient, semble-t-il, de la complaisance des enquêteurs, à défaut de celle de la Présidence de la République. Il ne faut pas se leurrer, JDO et OBA Pierre qui a un œil sécuritaire sont des frères. Les loups ne se bouffent pas entre-eux ! De sa visite médicale où il se trouve en France depuis trois semaines, il ne disconviendra pas à nos propos.

Par Ghys Fortune DOMBE BEMBA