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Québec-Valorisation du français : 300 $ aux enseignants pour acheter des livres québécois

avril 18, 2023
Bernard Drainville tend un livre à un groupe d'enfants assis au sol.

Bernard Drainville a profité de son annonce pour montrer des livres québécois à des élèves de l’école Saint-Albert, à Québec. Photo : Radio-Canada/Érik Chouinard

Le ministre de l’Éducation Bernard Drainville annonce que le gouvernement donnera annuellement un montant de 300 $ aux enseignants pour l’achat de livres québécois. C’est la première d’une série de mesures avec lesquelles il souhaite valoriser le français à l’école.

Les livres achetés doivent servir à garnir les bibliothèques de plus de 34 000 classes. Au total, la mesure coûtera 55,6 millions de dollars d’ici 2027 et permettra d’acheter environ 18 livres par année pour chaque classe.

Donner le goût de la lecture aux enfants dès leur plus jeune âge ne peut être que positif pour leur développement et leur réussite scolaire. Et développer cet intérêt n’est possible que si nous rendons disponibles le plus de livres de qualité possible pour nos élèves, affirme Bernard Drainville dans un communiqué.

Le ministre souhaite aussi valoriser l’enseignement et la lecture par son annonce. Elle cadre dans les priorités qu’il s’est données dans son plan pour redresser la situation dans les écoles du Québec, qu’il a présenté en début d’année.

Le gouvernement croit également que l’annonce constitue une bonne mesure pour contrer le déclin de la langue française dans la province.

Avec Radio-Canada par Érik Chouinard

Canada: Les enseignants québécois moins attirés par l’Ontario

avril 12, 2023
Les élèves lèvent la main.

Une enseignante en classe avec ses élèves Photo: Istock/Wavebreakmedia

Le nombre d’enseignants qui quittent le Québec pour aller travailler en Ontario a diminué depuis cinq ans. L’Ordre des enseignants de l’Ontario fait état d’une diminution de plus de 30 % depuis cinq ans. La pénurie de main-d’œuvre dans les écoles québécoises pourrait expliquer ce recul.

Marie-Pierre Rouleau travaille en Ontario comme enseignante depuis plus de 20 ans. Après des études en enseignement à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), elle a décidé de quitter la province pour aller travailler dans une école de Thunder Bay.

En 2000, quand tu sortais de l’université, il n’y avait pas vraiment beaucoup d’emplois dans ma région. Mon goût de l’aventure et le fait qu’on allait sur des listes de suppléance à Rimouski, c’est ça qui m’a poussée à quitter le Québec […] les salaires plus élevés étaient aussi très attrayants.

Aujourd’hui encore, elle ne regrette pas son choix.

« Je ne retournerais jamais enseigner au Québec, surtout avec ce que j’entends aux nouvelles et de mes amis qui sont au Québec. »— Une citation de  Marie-Pierre Rouleau

Pendant des années, des enseignantes et des enseignants, comme Marie-Pierre, ont quitté le réseau scolaire québécois pour aller dans la province voisine. Certaines années, ils étaient plus de 200 à s’expatrier.

Beaucoup d’enseignants du Québec, lorsqu’ils ne réussissaient pas à avoir du travail au Québec, eh bien, ils allaient du côté ontarien, explique la présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement, Josée Scalabrini.

Mais de moins en moins d’enseignants québécois optent pour la province voisine. Selon les plus récentes données de l’Ordre des enseignants de l’Ontario, 106 enseignants formés au Québec ont commencé à travailler dans les écoles ontariennes en 2022, comparativement à 158 en 2017, soit une baisse de 33 %.

La pénurie de personnel

Des experts du milieu de l’éducation estiment que l’importante pénurie de personnel dans le réseau scolaire québécois peut expliquer cette tendance à la baisse.

« Le fait qu’il y a une grande pénurie actuellement, peut-être que nos diplômés ont accès plus facilement à des emplois ici […]. La pénurie […] ça donne un accès facile à l’emploi. »— Une citation de  Mylène Leroux, professeure et chercheuse au Département des sciences de l’éducation à l’Université du Québec en Outaouais (UQO)

Selon la présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement, les besoins sont tels dans le réseau scolaire québécois que les diplômés en enseignement n’ont plus besoin de s’expatrier pour décrocher un emploi.

Étant donné qu’on vit une grande pénurie, nos jeunes sont souvent déjà placés dans nos centres de service quand ils finissent leurs cours […] donc ces jeunes-là qui sortent de nos universités n’ont plus besoin de s’expatrier, d’aller dans d’autres provinces pour travailler et gagner leur vie, dit Josée Scalabrini.

Josée Scalabrini assise à une table de presse devant un micro.

Josée Scalabrini est présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada

Une situation que constate également la professeure Mylène Leroux. Nos étudiants, quand ils sortent, souvent ils sont en mesure d’avoir des contrats de longue durée ou des postes, ce qui n’était pas ma réalité il y a 20 ans.

Elle croit également que les jeunes diplômés en enseignement préfèrent travailler dans les écoles québécoises plutôt que de s’expatrier en Ontario, maintenant que de nombreux postes sont disponibles dans le réseau de l’éducation.

Tendance à la baisse

On les forme avec le système d’éducation du Québec, donc s’ils vont en Ontario, ils doivent s’adapter à un nouveau système d’éducation, à des programmes qui sont différents des nôtres, à des politiques qui sont différentes des nôtres. Ils doivent aussi enseigner en milieu francophone minoritaire en Ontario, ce qui n’est pas le cas au Québec, indique Mme Leroux.

D’ailleurs, le nombre total d’enseignants en provenance du Québec dans le réseau scolaire ontarien a baissé de 18 % depuis cinq ans.Début du widget . Passer le widget?

« C’est beaucoup plus difficile de recruter des enseignants dans les dernières années que par le passé. »— Une citation de  Yves Lévesque, directeur général de l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques

À l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques, le directeur général Yves Lévesque admet que le recrutement d’enseignants, dont ceux provenant du Québec, est plus difficile qu’auparavant.

Il y a un ralentissement parce qu’il y a une pénurie; parce qu’au Québec avant, tu avais de la difficulté à te trouver une permanence. Aujourd’hui, c’est beaucoup plus facile […] il y a probablement moins de monde intéressé aussi de quitter le Québec pour venir en Ontario. Ça coûte un peu plus cher en Ontario qu’au Québec, le coût de la vie.

Une tendance qui devrait se poursuivre avec tous les postes disponibles dans les écoles du Québec, les départs à la retraite prévus dans les prochaines années et l’amélioration des conditions salariales des nouveaux enseignants.

Le gouvernement Legault a augmenté le salaire de départ des enseignants pour tenter d’en attirer plus.

Avec Radio-Canada par Jean-Philippe Robillard

Cameroun : pourquoi les enseignants poursuivent leur bras de fer avec le gouvernement

mars 9, 2022
Des élèves et des enseignants unis dans « l’Opération craie morte » qui touche le Cameroun depuis le 21 février 2022. © Camer Press Agency

Le mouvement de grève des enseignants dure depuis le 21 février. Pourquoi le blocage perdure malgré les mesures annoncées par le gouvernement ? Quelles sont leurs revendications ? Décryptage.

Des élèves en uniforme qui battent le pavé en soutien à leurs enseignants absents des salles de classe depuis bientôt trois semaines : ces scènes qui se sont jouées le 7 mars à Douala, Ebolowa (sud) ou Mora (extrême-nord), sont le dernier acte du mouvement national de grève qu’observent, depuis le 21 février dernier, les enseignants affectés à l’éducation de base et au secondaire à travers le Cameroun.

« On a trop supporté  » (OTS), du nom du collectif constitué au début du mouvement, a lancé une « opération craie morte » qui ne cesse de gagner en intensité. Contrairement aux bruyantes manifestations des enseignants anglophones de 2016, qui avaient conduit à des affrontements avec les forces de sécurité avant de se transformer en crise socio-politique, les adhérents du collectif OTS ont fait le pari d’observer un mouvement pacifique : ils rejoignent leurs lieux de services tous les matins mais refusent de dispenser la moindre leçon.

Un mouvement sans leader

Le collectif n’a aucun leader connu : les communiqués signés par une trentaine d’enseignants au début de la grève ne comptent plus aujourd’hui que trois numéros de téléphone auxquels répondent des interlocuteurs qui insistent pour garder l’anonymat.

« Ce n’est pas la première fois que nous défendons ces revendications, explique au téléphone l’un des porte-parole d’OTS. Nous gardons l’anonymat pour éviter que certains, parmi nous, ne subissent seuls le courroux de l’administration, ou qu’ils puissent être achetés, comme cela a malheureusement trop souvent été le cas par le passé. »

LE COLLECTIF DE GRÉVISTES DÉFEND LA NÉCESSITÉ D’ORGANISER DES ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’ÉDUCATION

La tactique, pour l’heure, semble s’avérer payante. Les enseignants grévistes reçoivent de nombreux soutiens au sein de la population et même certains acteurs politiques montent au créneau. « Aucun avenir radieux n’est possible au Cameroun sans un système éducatif de qualité. Nous soutenons la nécessité d’organiser des états généraux de l’Éducation », ont ainsi écrit une dizaine d’opposants dans une tribune publiée le 3 mars.

Réveil des autorités

Au fil des semaines, la grève des enseignants est devenue une crise sociale d’envergure que les autorités camerounaises, après avoir longtemps repoussé l’échéance, tentent de juguler. Ce lundi 7 mars, le président Paul Biya a demandé que soit débloqué en urgence le verrou de précaution budgétaire des administrations publiques de 20% de leurs crédits destinés à l’achat des biens et services.

Le but ? Répondre le plus rapidement possible aux revendications des grévistes. Ce sont pas moins de 2,7 milliards de F CFA qui ont ainsi été mis sur la table par le gouvernement, qui doivent servir à payer des arriérés de primes de correction d’examen qui datent de 2020. En parallèle, Joseph Le, le ministre de la Fonction publique, a mis en place une task force chargée de travailler sur les desiderata des enseignants.

LES RAISONS PROFONDES DE LA GROGNE SONT À CHERCHER DANS LE PROCESSUS DE RECRUTEMENT DES ENSEIGNANTS

Une avancée saluée par nombre d’entre eux mais que beaucoup jugent encore insuffisante. Le paiement des arriérés de primes de correction n’est qu’une des vingt revendications listées par le collectif OTS. Outre les compléments de salaires restant dûs par l’État, les enseignants réclament également la prise en compte de tous ceux qui sont encore en attente. Au total, l’enveloppe globale tournerait plutôt autour des 181 milliards de F CFA.

Les raisons profondes de la grogne sont à chercher du côté du processus de recrutement des enseignants. Au Cameroun, ils sont formés pendant 3 à 5 ans dans des écoles d’État. À leur sortie, ils sont affectés dans différents établissements et doivent soumettre à l’administration un dossier d’intégration pour être pris en compte dans la masse salariale de l’État. Un processus qui prend du temps : jusqu’en 2008, un enseignant nouvellement affecté pouvait ainsi attendre jusqu’à deux ans avant de percevoir ses premiers émoluments.

NOS COLLÈGUES SE RETROUVENT À PASSER DIX ANS SANS LE MOINDRE SALAIRE OU PRESQUE

Face aux inconvénients de cette situation, décision avait été prise par le ministère de la Fonction publique d’instaurer un nouveau système : les enseignants perçoivent une avance sur solde correspondant aux deux tiers de leur salaire, en attendant que leurs dossiers d’intégration soient traités et qu’ils reçoivent – enfin – le complément de salaire. Mais là encore, le système censé fluidifier la situation a encore alourdi un processus déjà à la peine.

En position de force

« Nos collègues sortent des instituts de formation, sont affectés sur le terrain mais se retrouvent à passer dix ans sans le moindre salaire ou presque. Ceux qui reçoivent les deux tiers de leur salaire n’ont jamais de compléments de solde ; à cela s’ajoute l’absence d’avancements et de primes », insiste le membre du collectif OTS précédemment cité.

« Je suis à ma onzième année sans avancement, sans primes de logement. À chaque fois, on nous fait des promesses qui n’aboutissent jamais. Et lorsqu’on se rend dans les bureaux du ministère, nos collègues fonctionnaires nous rackettent parfois jusqu’à 15% de notre dû pour faire avancer nos dossiers ! » vitupère Jeanette Fouda, prof de français à Yaoundé.

Lors de la précédente grève, en 2019, une réunion organisée avec les autorités avait permis de dresser l’état des lieux du secteur. On dénombrait alors 6 547 dossiers d’avance de solde, 19 862 dossiers d’actes de carrière, 501 indemnités de non logement, 419 prestations familiales, 550 indemnités de sujétion et 3 423 états de sommes dues en attente d’un déblocage des fonds du ministère des Finances.

Le gouvernement avait alors engagé établi un échéancier de règlement de cette dette mais le processus s’est progressivement grippé. Au début de l’« Opération craie morte », les autorités ont évoqué la gestion de la pandémie et la crise dans les régions anglophones du pays pour justifier ces retards.

Inflation galopante

Les enseignants, eux, campent sur leur position. Outre le règlement des retards, ils réclament la revalorisation de leurs salaires et des primes supplémentaires pour faire face à l’inflation galopante. Ils demandent aussi la définition d’un statut de l’enseignant. À quelques mois de l’organisation des examens de fin d’année, ils sont en position de force dans les négociations. Les efforts déployés par le gouvernement sont là pour le prouver.

Avec Jeune Afrique par Franck Foute – à Yaoundé

Canada-Québec: Des enseignants soulagés et les restaurateurs résignés en Outaouais

décembre 30, 2021

Les nouvelles mesures annoncées par le gouvernement Legault pour faire face à la flambée des cas de COVID-19 sont accueillies par certains avec résignation et pour d’autres avec soulagement en Outaouais.

Le milieu de l’enseignement pousse un soupir de soulagement face à la décision du Québec de repousser au 17 janvier prochain la rentrée des classes d’après les Fêtes en présentiel pour les élèves du primaire et du secondaire.

On s’y attendait. Ce n’est jamais une décision facile. Nous ne sommes jamais contents de savoir qu’on ne pourra pas enseigner, avoir nos élèves avec nous dans notre classe, mais à ce stade-ci, je pense que tout le monde est un peu soulagé parce que le nombre de cas est important», a réagi Suzanne Tremblay, présidente du Syndicat de l’enseignement de l’Outaouais (SEO).Suzanne Tremblay, présidente du Syndicat de l'enseignement de l'Outaouais (SEO).

© Simon Lasalle/Radio-Canada Suzanne Tremblay, présidente du Syndicat de l’enseignement de l’Outaouais (SEO).

Déception et résignation des restaurateurs

L’accueil des nouvelles mesures sanitaires n’est toutefois pas le même du côté des restaurateurs en Outaouais, qui devront, à partir de vendredi, fermer leur salle à manger pour une durée indéterminée.

Le 16 décembre, la province avait ordonné le plafonnement à 50 % de la capacité d’accueil dans les restaurants. Ce nouveau tour de vis portera un dur coup pour plusieurs restaurateurs de la région qui ont déjà un genou par terre, selon Joe Rego, copropriétaire du groupe Portobella, qui gère plusieurs restaurants en Outaouais.

Pour les restaurateurs, je pense que le mal a été fait quand [le gouvernement] a fait l’annonce le 16 décembre. C’était le clou dans le cercueil de tous les restaurateurs quand [le gouvernement] a coupé toutes les salles à manger à 50 %. À partir de cette journée, Noël était fini pour nous», a-t-il commenté.Joe Rego est copropriétaire du groupe Portobella, qui gère plusieurs restaurants en Outaouais.

© Radio-Canada Joe Rego est copropriétaire du groupe Portobella, qui gère plusieurs restaurants en Outaouais.

Pas de couvre-feu nécessaire en Ontario, selon un expert

Par ailleurs, le gouvernement du Québec a aussi annoncé l’imposition du couvre-feu de 22 h à 5 h à partir de vendredi.

Le Québec est la seule province au pays à avoir imposé le couvre-feu durant la pandémie et selon le Dr Hugues Loemba, virologue, chercheur à l’Hôpital Montfort et professeur agrégé de médecine à l’Université d’Ottawa, une telle mesure n’est pas nécessaire en Ontario pour l’instant.

Le couvre-feu ne sera pas utilisé en Ontario. Le virus n’attend pas la nuit. Il peut circuler dans la journée. […] Je ne suis pas sûr que le gouvernement Ford va changer sa décision», a-t-il indiqué.Le Dr Hugues Loemba, virologue et chercheur à l'Hôpital Montfort et professeur agrégé de médecine à l'Université d'Ottawa.

© /Radio-Canada Le Dr Hugues Loemba, virologue et chercheur à l’Hôpital Montfort et professeur agrégé de médecine à l’Université d’Ottawa.

Par CBC/Radio-Canada avec les informations de Marie-Jeanne Dubreuil et de Rémi Authier

Congo-Education : un chercheur propose les états généraux pour combler le déficit des enseignants

décembre 22, 2021

Dans son mémoire de fin d’études à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam), sur le thème « Recrutement des enseignants au MEPPSA de 2010 à 2020 : bilan et perspectives », option administration scolaire, Patience Drel Kessakadia propose les états généraux de l’éducation pour trouver des solutions au déficit des enseignants.

Les membres du jury et l’impétrant

Remontant l’histoire, Patience Drel Kessakadia a fait constater, à l’issue de ses travaux de recherche, que le déficit en personnel enseignant est la conséquence immédiate du départ inopiné des enseignants expatriés, en application de la loi fixant les principes généraux de l’organisation de l’enseignement au Congo. L’école congolaise a sombré dans une mauvaise planification en matière de recrutement, la carte scolaire fait état d’une insuffisance criarde des enseignants. Le déséquilibre exacerbé entre 2010 et 2020 affiche un manque de 20 000 enseignants. Plus grave, parmi ceux qui sont sur le terrain, il y en a qui accusent des lacunes pédagogiques.

Par ailleurs, la consécration de l’année 2013 à l’éducation n’a pas changé la donne. Les détachements administratifs mal maîtrisés, les départs massifs à la retraite, les migrations des enseignants vers d’autres ministères et administrations, le faible quota de recrutement accordé au ministère de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, contribuent à la chute du nombre d’enseignants actifs.

L’objectif de l’étude, selon l’impétrant, est d’inciter le gouvernement à redéfinir sa politique et revoir à la hausse les quotas accordés au ministère de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, s’il tient à résoudre le déficit, tel que voulu dans la stratégie sectorielle de l’éducation.

Une des grandes particularités de la soutenance de ces travaux de recherche est le fait que le jury a été présidé par Jean Luc Mouthou, maître de conférences, puis ministre de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation. Pour lui, la question est plus que profonde. « C’est une problématique majeure, un véritable serpent de mer dont la solution demande plus que la tenue des états généraux », a-t-il dit.

Avec Adiac-Congo par Rominique Makaya

Madagascar-Éducation: Renvoyez les enseignants incompétents

septembre 15, 2021

Si le niveau de l’éducation ne cesse de se détériorer à Madagascar, c’est aussi et surtout en raison du mode de recrutement de nos enseignants. Pour cause, depuis quelques années, le recrutement de nos enseignants est de moins en moins conditionné par le critère de compétence. Le recrutement des maîtres Fram (Enseignants payés par l’association des parents d’élèves) par le ministère de l’éducation nationale en tant de fonctionnaire en est une bonne illustration. Une mauvaise pratique très utilisée à l’époque de l’ex-ministre Paul Rabary depuis 2014 qui pose un sérieux blocage en ce moment.

La plupart des enseignants Fram n’ont pas du tout reçus de formation spécialisée en enseignement. Ces derniers choisis au hasard par l’association des parents d’élèves ont tout simplement incorporés dans le rang des enseignants par manque d’effectif. Pourtant, ce sont ces enseignants Fram devenus fonctionnaires qui gonflent en ce moment le budget du ministère de l’éducation nationale (MEN). Pire, devenus fonctionnaires, les ex-maîtres Fram ne se soucient plus d’être renvoyés et ne soucient quasiment plus de la qualité de leur travail.

Inversement, c’est que des enseignants sortants des centres de formation pédagogiques comme les Ecoles Normales n’ont pas encore été recrutés à ce jour. Le 6 janvier dernier, des étudiants sortants de l’Ecole normale supérieure (ENS) Ampefiloha ont même tenu une grève pour n’avoir pas été priorisés dans le recrutement de nouveaux enseignants fonctionnaires au MEN.

Les formations dispensées par le ministère de l’éducation, comme ce fut de cas depuis lundi dernier à Manakara au profit d’une vingtaine d’enseignants ne servent quasiment plus à rien pour résoudre le problème de la détérioration de la qualité de l’éducation à Madagascar.

Des solutions plus concrètes doivent ainsi être prises pour éviter le laxisme de certains enseignants et faire intégrer ceux qui sont les plus capables de remplir cette fonction. Le ministère de l’éducation doit mettre à la porte les enseignants incompétents.

Avec La Gazette de la Grande Ile par Ranaivo

Canada: Des programmes pour le recrutement des enseignants francophones en C.-B. voient le jour

mars 4, 2021

Grâce à une aide financière de 6,5 millions $ du ministère des Langues officielles distribuée à divers organismes au cours des deux dernières années, le Bureau des affaires francophones de l’Université Simon Fraser a développé plusieurs stratégies et projets pour former davantage d’enseignants francophones et les retenir en Colombie-Britannique.

Des élèves de 3e année participent à une activité en français en s'amusant avec leur enseignante Francine Masse.

© Jacqueline Landry/Radio-Canada Des élèves de 3e année participent à une activité en français en s’amusant avec leur enseignante Francine Masse.

«L’isolement professionnel est le principal obstacle à la rétention des professeurs francophones formés en Colombie-Britannique,» explique Hélène Lalancette, directrice adjointe au Bureau des affaires francophones et francophiles (BAFF) de l’Université Simon Fraser. «Les enseignants francophones se plaignent également de manquer de ressources pédagogiques en français et de ne pas avoir accès à assez de formation continue», dit-elle.

Réseau de soutien professionnel

Pour briser cet isolement, le BAFF a mis en place depuis 2020 un réseau de soutien pour les enseignants francophones de la Colombie-Britannique.

Ce réseau s’adresse autant aux enseignants d’immersion française, de français langue seconde ou de français langue première. «En milieu minoritaire, nous ne sommes pas assez nombreux pour faire des sous-groupes,» précise Mme Lalancette.

Recrutement

Des élèves en immersion française

© Canadian Parents for rench Des élèves en immersion française

Une autre initiative du BAFF est d’aider les commissions scolaires anglophones de la province avec l’embauche d’enseignants de français et tout particulièrement de leur faire mieux connaître leur réalité et leurs spécialités.

«L’enseignement en milieu minoritaire est différent, explique Hélène Lalancette et il ne faut pas seulement des professeurs de français, il faut aussi des professeurs de mathématiques francophones, des bibliothécaires.»

La Faculté d’éducation de l’Université Simon Fraser compte 51 places pour la formation des enseignants en français. Hélène Lalancette travaille activement auprès du ministère provincial de l’Éducation pour que ce nombre augmente grâce au fond de recrutement.

Commission scolaire de Vancouver

À plus petite échelle, la Commission scolaire de Vancouver (VSB) a également ses propres stratégies de recrutement pour remplir ses quelque 240 postes à temps plein d’enseignants d’immersion française et de français langue seconde.

Ce sont surtout des jeunes qui aiment l’aventure ou des personnes qui ont besoin de changement qui déménagent en Colombie-Britannique pour enseigner le français, confie Adrian Keough, directeur à la Commission scolaire de Vancouver. «Nous les aidons à trouver un logement et il y a même des enseignants qui offrent un logement pour les premières semaines ou le premier mois aux nouveaux arrivants», précise-t-il.

Adrian Keogh, directeur de la Vancouver School Board.

© Nora Chabib/Radio-Canada Adrian Keogh, directeur de la Vancouver School Board.

La Commission scolaire offre également un poste permanent à temps plein plutôt que de la suppléance sur appel à certains candidats pour leur assurer une stabilité de salaire et des avantages sociaux. Ceux-ci sont donc déjà sur place lorsqu’un emploi permanent se libère.

Du côté du Syndicat des enseignants de la Colombie-Britannique, aucun changement n’a été remarqué depuis que le financement d’Ottawa a été alloué, selon Stéphane Bélanger.

L’important selon lui, est surtout la rétention. «C’est là qu’il faudrait mettre le plus d’énergie. Ça passe par de meilleures conditions de travail par exemple», dit-il.

Il confirme qu’il y a une pénurie d’enseignants, aggravée par la pandémie. La liste des postes à pourvoir au Conseil scolaire francophone par exemple est longue, et certains sont en ligne depuis septembre, déclare Stéphane Bélanger.

Avec Radio-Canada par Dominique Lévesque 

RDC/Ecoles conventionnées catholiques : tout enseignant du degré primaire doit désormais être catholique pratiquant

octobre 5, 2020

Les élèves d’une école primaire catholique /DR

La décision, qui prend déjà effet au cours de l’année scolaire 2020-2021, a été annoncée par l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo, au cours d’une homélie prononcée le dimanche dernier, à huit jours de la rentrée des classes pour l’année indiquée.

La décision du Cardinal Fridolin Ambongo de n’accepter désormais comme enseignant du degré primaire dans les écoles catholiques que les chrétiens de cette confession religieuse, a été annoncée, le 4 octobre, dans son homélie, à l’issue de l’inauguration et de l’installation du nouveau doyenné Saint Eugène de l’archidiocèse de Kinshasa à Maluku. Selon le site Sosoyamboka.info, cette décision entre en vigueur en cette année scolaire 2020-2021. « L’enseignant de l’école primaire dans les écoles conventionnées catholiques sera, sans autre forme de procès, un fidèle catholique », a dit l’archevêque métropolitain.

Le Cardinal Fridolin Ambongo, précise la source, a invité les curés et coordonnateurs des écoles conventionnées catholiques de la République démocratique du Congo au strict respect des valeurs catholiques et à l’observance des valeurs de l’Eglise par tous les prêtres et fidèles. « A l’école primaire, tout enseignant doit être un catholique pratiquant, car la catéchèse figure dans le programme scolaire dans toutes nos écoles. On ne peut pas accepter qu’un enseignant non catholique vienne dispenser la catéchèse aux élèves, d’autant plus qu’il n’a aucune notion sur les valeurs de l’Eglise », a soutenu le Cardinal. Fridolin Ambongo a, par ailleurs, menacé des sanctions, tous curés et coordonnateurs qui n’appliqueront pas cette nouvelle décision. Si je rencontre un tel cas, a-t-il clairement indiqué, c’est le curé et le coordonnateur à qui je demanderai des comptes. « Je ne m’en prendrais pas à l’enseignant. On ne badine pas avec les valeurs catholiques », a-t-il insisté.

Avec Adiac-Congo par Lucien Dianzenza

Canada/Québec: Des enseignants deviennent livreurs par solidarité

mars 25, 2020
Les enseignants Maxime Giroux et Geoffrey Jouvin ont décidé de faire leur part pour aider leur communauté.
© FRANÇOIS GERVAIS Les enseignants Maxime Giroux et Geoffrey Jouvin ont décidé de faire leur part pour aider leur communauté.
TROIS-RIVIÈRES — Qui peut imaginer des profs se tourner les pouces? Et ce n’est pas un virus qui va mettre un frein au torrent d’idées qui déferle dans leur tête. C’est ainsi que deux enseignants de l’Académie les Estacades, Geoffrey Jouvin et Maxime Giroux, ont eu l’idée de meubler leur temps libre en aidant les autres. Les voilà transformés en livreurs d’épicerie et toute une armée d’enseignants bénévoles s’ajoute à leur suite.

«On est un regroupement d’enseignants. On a décidé d’offrir le service de livraison d’épicerie, mais aussi de courses en général comme la pharmacie et autres», raconte M. Giroux.

Bien sûr, ce service est offert aux personnes âgées, mais leur clientèle ne s’arrête pas là. «On essaie de ratisser le plus large possible», précise M. Giroux. Ainsi, les employés des services essentiels comme le personnel médical sont aussi invités à faire appel à leur service, question de se reposer entre deux quarts de travail plutôt que de courir à l’épicerie. Les familles qui ne sont pas à l’aise de traîner des enfants en bas âge aux quatre coins de la ville sont aussi ciblées. Et bien sûr, il y a aussi les personnes à la santé précaire qui sont plus à risque de souffrir de complications si elles sont infectées par le coronavirus. Par exemple, mardi, ils ont desservi une personne dans le trentaine qui souffre de diabète et de problèmes respiratoires.

Ces enseignants en congé forcé depuis la fermeture des écoles se demandaient comment donner un coup de pouce à leur communauté. «De notre côté, on envoie des ressources pédagogiques aux élèves, on est disponible pour répondre aux questions des parents, mais on cherchait un autre moyen d’aider, pas seulement les jeunes, mais les parents aussi et les différentes sphères de la société. On s’est dit: pourquoi pas? En quarantaine, la seule sortie nécessaire, c’est l’épicerie. Si on peut sauver cette exposition aux gens, on s’est dit qu’on pourrait le faire.»

Ils ont lancé leur projet, lundi. Déjà tôt mardi matin, ils avaient reçu une dizaine d’appels et plusieurs enseignants levaient la main pour s’impliquer. Si MM. Giroux et Jouvin desservent Trois-Rivières et les environs, un bon nombre de bénévoles se trouvent à Shawinigan.

«Nos équipes sont prêtes à aller sur le terrain. Beaucoup de monde veut se joindre à la cause», souligne M. Giroux.

Les gens qui ont besoin d’un tel service sont invités à les contacter sur leur page Facebook (Profs – Livraison), par courriel (Proflivraison@gmail.com) ou par téléphone (819-384-5263). Le service est gratuit. Les gens peuvent payer leurs courses par argent comptant mais aussi par virement interac ou par carte de crédit.

Ces enseignants invitent les citoyens à se serrer les coudes en s’impliquant. «On veut passer le message aux gens qu’ils n’ont pas besoin de faire partie d’un regroupement pour aider. Les gens qui trouvent le temps long pendant la quarantaine peuvent aussi rendre service et donner un coup de pouce à des personnes qui devraient moins s’exposer à l’extérieur. On les encourage à le faire.»

Avec Le Nouvelliste par Marie-Eve Lafontaine

Congo : trois journées « université morte » à Brazzaville

avril 13, 2017

Sur le campus de l’Université Marien Ngouabi en mars 2008. © Vincent Fournier pour JA

Enseignants et agents de l’Université publique du Congo à Brazzaville observent depuis mercredi et jusqu’à vendredi, trois journées « université morte » pour essayer de faire entendre leurs revendications salariales, a-t-on appris dans un communiqué publié par leur intersyndicale.

« Le collège intersyndical décide de l’observation de trois journées université morte les 12, 13 et 14 avril pour marquer l’indignation de la communauté universitaire face au traitement dont elle est l’objet de la part de la tutelle », indique la déclaration des syndicats d’enseignants et d’agents publiée mardi 11 avril et relayée par l’AFP.

Parmi les points de contestation, les syndicats dénoncent notamment le décalage des dates de paiement des salaires des agents de l’université par rapport à celles des employés de la fonction publique et le retard dans l’exécution du budget de fonctionnement de l’Université, qui s’élève officiellement à 900 millions de francs CFA (plus d’1,3 million d’euros) par trimestre.

Heures supplémentaires

Par ailleurs, le personnel enseignant réclame le paiement des heures supplémentaires − au-delà des heures statutaires de cours − ainsi que celles effectuées pendant la surveillance des examens par  le personnel non-enseignant.

Aucun cours n’a été dispensé et les administrations de l’université sont restées également fermées mercredi à l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville, la seule université publique du Congo, fondée en 1971. L’an dernier déjà, l’établissement avait connu un long épisode de grève, pour les mêmes motifs.

Jeuneafrique.com