Posts Tagged ‘Enseignate’

France-Enseignante tuée : le lycéen mis en examen pour assassinat

février 24, 2023

Le jeune homme a été mis en examen et placé en détention provisoire. Son avocat s’interroge sur son degré de responsabilité pénale.

Le lyceen a ete mis en examen pour assassinat.
Le lycéen a été mis en examen pour assassinat. © GAIZKA IROZ / AFP

Deux jours après le meurtre de l’enseignante Agnès Lassalle au lycée Saint-Thomas-d’Acquin à Saint-Jean-de-Luz, l’élève qui a poignardé sa professeure d’espagnol a été « mis en examen pour assassinat » vendredi et placé en détention provisoire, selon Thierry Sagardoytho, son avocat.

Il va être incarcéré « dans un lieu dont la destination doit être tenue confidentielle », a-t-il ajouté après la présentation aux magistrats de l’adolescent de 16 ans. « C’est un établissement qui prendra en compte et sa jeunesse et les soins dont il a besoin. »

« Nous parlons d’un jeune inconnu des radars judiciaires et éducatifs, qui est soudainement passé à l’acte, au prix de motivations personnelles que je m’interdis de mettre sur la place publique mais qui ont besoin d’être sondées, appréciées, testées par des psychiatres », afin de déterminer si son discernement était « entier », ou « au contraire aboli, ou éventuellement altéré ».

Quel degré de responsabilité pénale ?

« Il faudra aller bien au-delà de l’examen sommaire », a ajouté l’avocat qui s’est dit « effaré de lire le compte rendu » fait à la presse du premier examen psychiatrique dont a fait l’objet l’adolescent en garde à vue. Jeudi, le procureur de la République à Bayonne, Jérôme Bourrier, avait déclaré que ce premier examen avait révélé « une forme d’anxiété réactionnelle pouvant perturber son discernement » et « des éléments de dépression évoluant depuis une année », mais « aucune maladie mentale de type schizophrénie, état maniaque, mélancolie ou retard mental, ni décompensation psychiatrique aiguë ».

« L’adolescent apparaît accessible à une responsabilité pénale sous réserve des expertises qui devront être ordonnées et d’une possible altération de son discernement », avait ajouté le procureur. Mais son avocat s’interroge sur son degré de responsabilité pénale.Pour lui, cette première expertise « fait totalement l’impasse sur la tentative de suicide » de l’adolescent en octobre 2022, évoquée par le procureur, « et les prescriptions médicales dont il était l’objet ». Cette tentative de suicide « questionne considérablement au regard de ce qui lui est aujourd’hui reproché », a-t-il poursuivi. « La prise en charge était-elle adaptée ? Des signes avant-coureurs ont-ils été décelés ? Visiblement, non. » Selon l’avocat, « lorsqu’il raconte les faits, à mon sens, ce n’est pas lui qui agit. Lorsqu’on parle à la troisième personne de soi-même, je m’interroge sur une possible dissociation de personnalité. »

« Ce n’est pas une expertise digne de ce nom, c’est un avis », a ajouté l’avocat pour qui « les vérités d’aujourd’hui risquent fort de ne pas être celles de demain ». « Je ne veux pas brosser le portrait d’un jeune homme dont je n’ai pas la compétence pour dire de quoi il souffre […] mais beaucoup de ceux qui le connaissent devinent qu’il y a une problématique […] une sorte de noyade, de souffrance intime qui a pu mener à l’irréparable », a-t-il poursuivi.

L’adolescent « est évidemment ravagé par le geste qu’il a commis et qui lui est reproché », a également souligné l’avocat dressant le portrait d’un « garçon brillant dans les disciplines scientifiques, visiblement moins à l’aise dans la langue espagnole ». Selon lui, les parents du jeune homme sont « abasourdis » et « écrasés ».

Vendredi matin, à 8 heures, les élèves du collège-lycée Saint-Thomas-d’Aquin, établissement catholique privé réputé pour son calme et ses résultats scolaires, ont à nouveau afflué à l’heure de l’ouverture du portail, sous les yeux de trois policiers postés à l’entrée.

Le Point par L.L. avec AFP

Une Canadienne remporte le prix du « meilleur professeur du monde »

mars 19, 2017

 

Maggie MacDonnell, enseignante canadienne travaillant dans un village reculé de l’Arctique, s’exprime après avoir remporté à Dubaï le prix du « meilleur professeur du monde », le 19 mars 2017 / © AFP / KARIM SAHIB

Une enseignante canadienne travaillant dans un village reculé de l’Arctique a remporté dimanche à Dubaï le prix du « meilleur professeur du monde », doté d’un million de dollars.

Maggie MacDonnell figurait parmi 10 finalistes sur 20.000 candidats de 179 pays, qui s’étaient présentés à un concours international ayant pour objectif de valoriser le métier d’enseignant.

Elle enseigne dans le village de Salluit, dans l’Arctique canadien, qui a un taux élevé de suicide, selon sa biographie fournie par les organisateurs du prix.

Mme MacDonnell a indiqué dimanche avoir été témoin de plus de 10 suicides en deux ans.

« En tant qu’enseignante, lorsque j’arrive à l’école le lendemain d’un suicide, il y a un siège vide dans ma salle de classe où plane un silence total », a-t-elle affirmé en retenant ses larmes. « Je vous remercie d’attirer l’attention du monde sur eux », a-t-elle ajouté.

Cette enseignante a lancé un programme de formation sociale à l’intention de ses élèves – notamment les filles – dans une région où les grossesses d’adolescentes sont fréquentes et les taux d’abus sexuels élevés, selon sa biographie.

Maggie MacDonnell, enseignante canadienne travaillant dans un village reculé de l’Arctique, réagit après avoir remporté à Dubaï le prix du « meilleur professeur du monde », le 19 mars 2017 / © AFP / KARIM SAHIB

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a félicité Mme MacDonnell. « Nous sommes très fiers de vous », a-t-il réagi dans un message transmis par vidéo.

La cérémonie de remise du prix a été ouverte par le chanteur lyrique italien Andrea Boccelli.

Le concours est organisé pour la troisième fois par la fondation Varkey, basée à Dubaï. Le prix est payé par tranches et exige que le gagnant reste enseignant pendant au moins cinq ans.

L’an dernier, le concours avait été remporté par une enseignante palestinienne de Cisjordanie occupée, Hanane al-Hroub, pour « l’importance qu’elle donne au jeu dans l’éducation des enfants » afin de contrer la violence dans le milieu scolaire, souvent traumatisé par les retombées du conflit israélo-palestinien.

La fondation a été créée par la famille Varkey, des Indiens immigrés dans les années 1950 aux Emirats arabes unis, alors protectorat britannique. Ils y font fortune en créant des réseaux d’écoles privées, au début destinées aux enfants des expatriés occidentaux ou du sous-continent indien venus dans le Golfe après le boom pétrolier.

Romandie.com avec(©AFP / 19 mars 2017 18h13)