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Canada-Québec: Face au plagiat, des professeurs appellent à un moratoire sur le développement de l’IA

mai 15, 2023

La présence de l’intelligence artificielle dans les cégeps et les universités crée un dilemme moral déchirant et menace l’idée même de l’enseignement. L’espoir d’un moratoire circule, alors que se tient aujourd’hui, à Montréal, la Journée sur l’IA en enseignement supérieur.

Un téléphone intelligent affiche le logo de l'entreprise ChatGPT.

Beaucoup de spécialistes craignent que des technologies comme ChatGPT servent à automatiser la création à grande échelle d’arnaques ou de campagnes de désinformation. Photo: Getty Images/Lionel Bonaventure

Les professeurs au cégep et à l’université sont en pleine période de correction de fin de session. Et ils doivent composer avec une nouvelle réalité : le soupçon constant que certains de leurs étudiants ont eu recours à des outils comme ChatGPT dans la rédaction de leurs travaux.

Marianne Théberge-Guyon, chargée de cours à l’UQAM, fait partie des enseignants qui s’arrachent les cheveux, convaincus d’avoir reçu des travaux écrits par des agents conversationnels.

Le niveau d’écriture n’était pas celui que je connaissais de ces étudiants. Les références n’étaient pas liées au bon domaine. Il y avait beaucoup de drapeaux rouges qui se levaient, explique la jeune professeure et doctorante.  

Se sentant un peu démunie devant cette tricherie nouveau genre, Mme Théberge-Guyon s’est tournée vers son département pour savoir si une procédure particulière avait été mise en place. On m’a dit qu’on devait suivre le protocole dans le cas de plagiat en général. Il faut monter un dossier, ça prend des preuves. Mais avec l’IA, c’est difficile, voire impossible, d’avoir des preuves hors de tout doute!

Même scénario du côté de Marianne Di Croce, qui enseigne au Cégep de Saint-Jérôme et aussi à l’UQAM. Le plagiat existait déjà, mais là, on a un outil qui rend le tout beaucoup plus facile. 

« Je n’ai pas l’impression d’avoir reçu beaucoup de copies qui ont eu recours à l’IA. J’ai fait des avertissements sérieux. Mais c’est comme mettre un « plaster » sur une hémorragie. »— Une citation de  Marianne Di Croce, professeure de philosophie au Cégep de Saint-Jérôme et chargée de cours à l’UQAM

Une enseignante parlant à une journaliste.

Marianne Di Croce enseigne au cégep et à l’université. Elle est bien placée pour témoigner que les étudiants en enseignement supérieur sont pour plusieurs tentés d’utiliser les nouveaux agents conversationnels pour les aider dans leurs travaux. Photo: Radio-Canada/Hugo Boivin

Les deux enseignantes ont utilisé un logiciel de détection d’intelligence artificielle offert gratuitement en ligne pour tenter de confirmer leurs doutes. Mais ces outils, qui utilisent eux-mêmes l’intelligence artificielle pour reconnaître celle-ci, ne sont pas sans faille. Ça devient très difficile de démêler ce qui vient de l’étudiant de ce qui ne vient pas de lui, reconnaît Marianne Di Croce.

Toutes les deux ont, dans quelques rares cas, monté des dossiers disciplinaires de plagiat. Certains étudiants, confrontés par l’enseignante, ont reconnu leur faute. D’autres dossiers sont toujours à l’étude.

La présence de l’intelligence artificielle dans les cégeps et les universités crée un dilemme moral déchirant et menace l’idée même d’enseignement. L’espoir d’un moratoire circule. Reportage de Fannie Bussières McNicoll

Pour éviter ce genre de tracas, Steve McKay, professeur au Cégep de Sherbrooke, a opté, lui, pour des examens en classe.

Mais la solution n’est pas parfaite. Certains étudiants lui ont dit savoir que des camarades de classe utilisaient ChatGPT dans d’autres cours et s’estiment donc désavantagés. Une situation qui l’attriste. On ne veut pas transformer notre rapport avec les étudiants et être toujours en train de surveiller s’ils copient, s’ils trichent.

Chose certaine, selon Marianne Théberge-Guyon, ChatGPT et ses semblables sont en train de forcer une petite révolution de l’enseignement. Il ne faut pas sous-estimer le phénomène. On est au début de tout ça.

« Il va falloir former des comités, se concerter, trouver des méthodes d’évaluation différentes, s’adapter. Je n’ai pas de solution miracle, mais il va falloir changer nos manières de faire! »— Une citation de  Marianne Théberge-Guyon, chargée de cours au Département de communication sociale et publique à l’UQAM

Une jeune enseignante souriante.

Marianne Théberge-Guyon pense que la démocratisation des outils d’IA fera plus de mal que de bien au milieu de l’enseignement supérieur. Photo: Radio-Canada/Fannie Bussière McNicoll

Une pause réclamée par la Fédération nationale des enseignants

La Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), qui représente 85 % des professeurs de cégep et 80 % des chargés de cours d’université, a mandaté il y a plusieurs mois un comité interne pour réfléchir à l’utilisation de l’IA en éducation, à ses impacts et à des pistes de solution.

Il en a résulté un rapport d’une centaine de pages que Radio-Canada a pu consulter et qui recommande notamment l’imposition d’un moratoire, comme l’ont fait des experts de l’intelligence artificielle.

Les enseignants craignent que cette course folle aux robots conversationnels alimente un climat de compétition qui éloigne leurs institutions de leur mission. Ils appellent donc à un moratoire sur leur développement, ou à tout le moins sur leur présence dans les institutions d’enseignement, tant que les enjeux éthiques liés à leur usage n’auront pas été réglés.

Il faut mobiliser les directions et les enseignants pour leur dire que cette utilisation tous azimuts [de l’IA] doit être balisée. Il faut pour l’instant prendre un pas de recul et prendre au sérieux les impacts qu’elle peut avoir, explique la présidente de la FNEEQ, Caroline Quesnel.

Le sentiment qu’on a, c’est que le mouvement en cours va nous écraser. On n’est pas technophobes. On est technocritiques.

La présidente de la FNEEQ n’a pas simplement peur d’un recours accru au plagiat. Elle estime qu’une transformation plus profonde de l’enseignement est possible. On est en pleine pénurie de personnel. La pire chose qui pourrait arriver, c’est qu’on remplace les profs par des robots, qu’on automatise l’enseignement.

Des applications intelligentes gèrent déjà, par exemple, les notes des étudiants, et pourraient bientôt s’occuper de certaines tâches comme l’évaluation des travaux. C’est une pente glissante, selon elle.

« Nous, ce qu’on craint, c’est que l’intelligence artificielle mène éventuellement à une école artificielle. »— Une citation de  Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ-CSN

Une syndicaliste tient un rapport entre ses mains et est assise à son bureau.

Le rapport que Caroline Quesnel tient entre ses mains formule dix recommandations qui ont été adoptées à l’unanimité lors de la réunion du bureau fédéral de la FNEEQ-CSN le 4 mai dernier. Photo: Radio-Canada/Fannie Bussière McNicoll

Une crainte que partage l’enseignante Marianne Di Croce. Pour faire réfléchir ses étudiants, elle leur a d’ailleurs posé, au cours de la session, une question qui les a déstabilisés. Je leur ai demandé : est-ce que vous aimeriez ça, que ChatGPT prépare les plans de cours ou corrige vos travaux? La plupart des étudiants étaient outrés et ont dit préférer que je le fasse moi-même.

La relation humaine dans l’enseignement, c’est central. Quand on vient ajouter des machines comme intermédiaire, ça met de la distance dans cette relation-là, résume-t-elle.

Une première journée de réflexion nationale

Tous ces points seront assurément soulevés au cours de la Journée sur l’intelligence artificielle en enseignement supérieur qui se tient lundi, à Montréal, et à laquelle plus de 900 personnes – des représentants des cégeps et des universités, mais aussi des enseignants, des étudiants et des experts en IA – doivent participer.

En entrevue avec Radio-Canada plus tôt cette semaine, la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, a présenté cette journée comme la première étape vers une prise de position de son gouvernement pour encadrer de manière responsable et éthique ces nouveaux systèmes d’intelligence artificielle.

La présidente de la FNEEQ Caroline Quesnel appelle cependant le gouvernement à prendre le temps avant de trancher. Ce n’est pas en une journée qu’on va arriver à de grandes conclusions. Il y a une sorte de course à la prise de décision dans un enjeu qui mérite une consultation beaucoup plus large.

De son côté, Steve McKay, professeur de philosophie au cégep, fonde beaucoup d’espoirs sur l’événement et sur l’action future de la ministre. Il faut des balises uniformes au plan national pour que tout le monde applique les mêmes règles, pour qu’il n’y ait pas plein de façons d’appliquer le rapport à l’intelligence artificielle, selon le professeur, selon le collège, comme c’est le cas en ce moment.

« Je crois qu’on est en retard au Québec. Je m’attends à ce que la ministre envoie un signal fort et clair à l’effet qu’on valorise une certaine conception de l’éducation, de l’apprentissage, et que l’enseignement par intelligence artificielle ne fait pas partie de cette conception-là. »— Une citation de  Steve McKay, professeur de philosophie au Cégep de Sherbrooke

Un enseignant de cégep souriant, à l'extérieur.

Le professeur Steve McKay suivra avec intérêt les suites de la Journée sur l’intelligence artificielle en enseignement supérieur. Photo: Radio-Canada/Fannie Bussière McNicoll

Il espère que cette journée de réflexion dépassera les officines de l’enseignement supérieur et mènera à une prise de conscience.

Avec Radio-Canada par Fannie Bussières McNicoll

Congo/Enseignement supérieur : l’université de Pointe-Noire, un des défis d’Edith Delphine Emmanuel Adouki

mai 24, 2021

La nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique qui a officiellement pris ses fonctions, le 21 mai, entend apporter la touche féminine dans ce sous-secteur qu’elle connaît depuis près de 33 ans.  

Bruno Jean Richard Itoua cédant le témoin à Edith Delphine Emmanuel Adouki/DR

Cheffe de département de master et de formation doctorale à la faculté de droit de l’Université Marien-Ngouabi, Edith Delphine Emmanuel Adouki succède à Bruno Jean Richard Itoua qui a passé cinq ans à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur. Parmi la trentaine de dossiers transmis à la nouvelle ministre figure le chantier de l’université interdépartementale qui sera érigée dans le Kouilou. « C’est un engagement que le chef de l’Etat a pris et que nous en tant que ministre de l’Enseignement supérieur avons le devoir de réaliser. Nous allons donc nous y atteler, Ainsi que l’a dit le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, nous serons jugés aux résultats », a déclaré Edith Delphine Emmanuel Adouki.

L’autre dossier concerne l’université Denis-Sassou-N’Guesso de Kintelé qui a ouvert ses portes cette année. « C’est un enfant que nous allons accompagner, que nous allons aider à grandir parce que les premières années sont les plus difficiles. Mais lorsque vous donnez à l’enfant tout dont il a besoin, vous pouvez être sûr que l’enfant grandit pour devenir un adolescent et ensuite un adulte », a-t-elle poursuivi.

Elle aura aussi la charge de poursuivre la numérisation et la modernisation de l’Université Marien-Ngouabi. « La tâche est lourde, je pense que si les défis existent, c’est pour être relevés et les défis ne peuvent pas être relevés par les hommes mais aussi par des femmes. Je m’inscris dans le combat qui était celui de nos mères, nos aînées, nos sœurs dont certaines ont disparu, qui ont pu affirmer que les femmes avaient leur place dans le processus de développement de notre pays. Je suis consciente de ma charge, de mes devoirs… », a ajouté Edith Delphine Emmanuel Adouki.

Bruno Jean Richard Itoua s’est, de son côté, félicité de la qualité du dialogue social qui existe désormais au sein du sous-secteur. Selon lui, le protocole d’accord signé avec les partenaires sociaux a permis de régler les remous dus, entre autres, au non-paiement des arriérés de salaires et des heures supplémentaires.

« Ce protocole d’accord appliqué rigoureusement par le ministère des Finances jusqu’au mois de janvier est probablement le dernier maillon de ce que nous puissions fonctionner de façon apaisée… Depuis janvier, devant les tensions, quelques problèmes ont pu apparaitre mais je sais que le Premier ministre, chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso, connaît le problème. Si ce protocole est respecté, nous pouvons continuer à préserver la paix sociale dans le sous-secteur », a conseillé celui qui s’occupera désormais du ministère des Hydrocarbures.

Bruno Jean Richard Itoua est, en effet, conscient qu’il laisse le département dans les bonnes mains.

Avec Adiac-Congo par Parfait Wilfried Douniama

Congo-Enseignement supérieur : démarrage des cours à l’université de Kintélé

février 1, 2021

 Les cours académiques ont commencé le 1er février au niveau de deux établissements de l’université Denis-Sassou-N’Guesso à Kintélé, dans la banlieue nord de Brazzaville. 

La délégation officielle du ministre face aux étudiants architectes/Adiac

Il s’agit notamment de l’institut supérieur des sciences géographiques, environnement et aménagement ainsi que de l’institut supérieur d’architecture, urbanisme, bâtiments et travaux publics.

Les étudiants de la faculté des sciences appliquées et ceux d’autres instituts et facultés vont attendre encore un peu de temps pour commencer les enseignements. Ce retard est dû au manque d’enseignants et d’équipement en matériel de plusieurs autres bâtiments. 

Encourageant les étudiants et le corps professoral à s’adonner au travail, le ministre de l’Enseignement supérieur Bruno Jean-Richard Itoua a insisté sur « l’enseignement de qualité qui doit être à la hauteur des ambitions. Le taux d’échec ne doit pas dépasser 1%. Pour le troisième établissement, nous souhaitons voir démarrer les activités dans les meilleurs délais ».

Après l’équipement des autres bâtiments, les étudiants s’installeront dans les campus où plusieurs places leur sont réservées. Profitant de sa présence sur le site, le ministre de l’Enseignement supérieur a échangé avec le corps professoral et félicité la tenue de la session inaugurale du comité de direction de cette université.

L’université de Kintélé dispose également d’une école supérieure des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication, d’un institut supérieur d’éducation, des facultés des sciences et techniques consacrées à la formation en chimie, physique, mathématiques, biologie, génétique, géologie et les sciences informatiques. On y trouve aussi l’école des mines, de l’hydraulique et de l’énergie ; l’institut supérieur des sciences et techniques de la communication ; l’institut supérieur des sports et de l’éducation physique.

Avec Adiac-Congo par Fortuné Ibara

Canada-Québec/Enseignement supérieur: pourquoi le taux de réussite stagne depuis 10 ans

janvier 31, 2021

MONTRÉAL — Une consultation sur la réussite à l’enseignement supérieur commence lundi, alors que le taux d’obtention d’un diplôme y stagne depuis 10 ans.

© Fournis par La Presse Canadienne

Le ministère de l’Enseignement supérieur juge ce taux «particulièrement bas et préoccupant à l’enseignement collégial». Il a donc lancé un Chantier sur la réussite en enseignement supérieur, qui se tiendra du 1er au 5 février.

La consultation n’inclut pas la santé mentale en temps de pandémie, qui a fait l’objet d’une autre consultation, les 26 et 27 janvier.

Le ministère explique que ce chantier a été lancé «pour résoudre divers enjeux liés à l’accès à l’enseignement supérieur, à la persévérance des étudiants dans leur projet de formation et à leur réussite».

Étudiants

Pour les étudiants de cégep, la réussite est intimement liée à la «condition étudiante» et la précarité financière. 

«Les conditions dans lesquelles évolue la personne qui est étudiante vont nécessairement affecter ses apprentissages, sa prédisposition à réussir», a fait valoir en entrevue la présidente de la Fédération étudiante collégiale,  Noémie Veilleux.

Elle explique qu’un étudiant qui vit de l’anxiété parce qu’il doit travailler en plus d’étudier, pour arriver à joindre les deux bouts, pourra plus difficilement se concentrer sur ses études. Il sera peut-être moins motivé et cela diminuera ses chances de réussite..

La FECQ revendique donc une aide financière aux études bonifiée. La ministre Danielle McCann a déjà annoncé l’ajout de 300 millions $ pour cette aide.

«On s’est approché du coût de la vie» avec cette aide supplémentaire, concède Mme Veilleux. Mais elle craint que la somme ne soit pas pleinement récurrente.

Rehausser la réussite passe aussi par l’amélioration des conditions de logement des étudiants, fait-elle valoir. Elle souligne que 30 % des étudiants au collégial sont locataires et que trop peu ont accès à des résidences au cégep.

Pour une Commission Parent 2.0

Du côté de la Fédération des enseignants de cégep, affiliée à la CSQ, la présidente Lucie Pagé invite à ne pas voir la réussite qu’avec des taux, des chiffres seulement.

Elle souligne par exemple que les cégeps accueillent beaucoup plus de jeunes avec des besoins particuliers ou avec un handicap qu’avant. Et cela a un effet sur le taux global de réussite, puisque ces jeunes font face à plus d’obstacles que les autres.

«On a augmenté l’accessibilité au cégep», ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise chose, fait-elle valoir.

Bien que Mme Pagé accueille favorablement ce Chantier sur la réussite, elle croit qu’il faudrait mener une réflexion plus large sur l’éducation, «une Commission Parent 2.0».

«Si on ne réfléchit pas globalement à l’éducation, au sens de l’éducation, à sa place, bien on va juste mettre des mesures: ‘on les additionne et là, vous êtes censés augmenter vos taux de réussite avec ça, parce que vous avez mis tant de mesures’. Il faut réfléchir plus globalement à l’accessibilité et à la réussite», plaide Mme Pagé.

Pour les fins de ce Chantier sur la réussite, des invitations ont été envoyées aux fédérations étudiantes, aux organisations syndicales, à tous les établissements d’enseignement collégial et universitaire, ainsi qu’aux organismes représentatifs, a précisé le ministère.

Avec Lia Lévesque, La Presse Canadienne

Congo/Université Marien Ngouabi : Bibliothèque moderne et nouveaux amphithéâtres opérationnels en 2014

février 7, 2013

D’après le constat fait, le 6 février à Brazzaville, par le ministre à la Présidence de la République, chargé de l’aménagement du territoire et de la délégation générale aux grands travaux, Jean Jacques Bouya, et le ministre de l’enseignement supérieur, Georges Moyen, lors de la visite des deux nouveaux amphithéâtres et de la grande bibliothèque de l’université Marien Ngouabi, ces trois infrastructures seront opérationnelles à la rentrée académique 2013-2014.


Université Marien Ngouabi : Bibliothèque moderne et nouveaux amphithéâtres opérationnels en 2014
Jean-Jacques Bouya et Georges Moyen sont allés précisément se rendre compte de l’état d’avancement des travaux de construction des deux amphithéâtres et de l’état d’avancement des installations de la grande bibliothèque universitaire.Au cours de leur visite, les deux ministres ont été édifiés sur les travaux déjà réalisés. En ce qui concerne la construction des deux amphithéâtres, de 1.600 places chacun, les travaux avancent normalement. Ces travaux sont réalisés par la société ’’China urban construction design and research institution’’. Le ministre Jean-Jacques Bouya a insisté sur des mesures d’accompagnement, souhaitant que tout soit fin prêt avant septembre prochain.

En ce qui concerne la grande bibliothèque universitaire, les installations sont beaucoup avancées. Le personnel a été formé et est déjà en place. Les différentes salles sont équipées. Selon le recteur de l’université Marien Ngouabi, Armand Moyikoua, il reste quelques petits travaux de réhabilitation, mais aussi l’acquisition de quatre serveurs pour la connexion Internet ; l’acquisition de tout le volume d’ouvrages. A ce jour, quelque 3 tonnes de livres ont été obtenues, sur les 15 tonnes prévues. D’une superficie de 6.000 mètres carrés, cette bibliothèque de quatre niveaux est un autre fruit de la coopération sino-congolaise.

Le ministre Jean-Jacques Bouya a salué «la montée en puissance» de la grande bibliothèque universitaire. Il a dit que la construction de cette bibliothèque et des deux amphithéâtres était une réponse au problème de manque de places à l’université Marien Ngouabi. «Je pense que la construction de ces infrastructures est une réponse au problème des étudiants qui viennent très tôt le matin pour occuper des places. Selon le calendrier qui nous a été montré, avant la fin de l’année 2013, ces deux premiers amphithéâtres seront opérationnels. Je suis sûr que les étudiants ne partiront plus de chez eux à 3 heures du matin pour venir occuper les places dans les amphithéâtres», a-t-il dit.

Jean Jacques Bouya s’est dit satisfait de l’avancement des travaux d’installation des différents équipements de la grande bibliothèque universitaire, notamment la banque de la bibliothèque, le centre de transposition et de dépôt des livres. Il a réaffirmé la volonté du gouvernement de faire que cette bibliothèque soit le centre de savoir de l’université Marien Ngouabi.

Le ministre Bouya a indiqué que les orientations du Président Denis Sassou N’Guesso exigeaient la réhabilitation de l’université Marien Ngouabi, au même moment où se construit une autre à Kintélé qui sera dotées de toutes les disciplines requises liées aux opportunités de développement du pays. La nouvelle carte universitaire obéit donc au nouveau schéma de l’aménagement du territoire.

 
Congosite.com par Gaspard Lenckonov