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Le spectre d’une épidémie de grippe plane sur le Canada

novembre 10, 2022
Un pharmacien administre un vaccin à Justin Trudeau.

Selon les données de l’Agence de santé publique du Canada, plus de la moitié des cas de grippe dépistés depuis le début du mois de septembre étaient chez des enfants et des adolescents. Photo : La Presse Canadienne/Adrian Wyld

Au Québec, moins de 1 million de personnes ont été vaccinées jusqu’à présent, alors que la souche grippale dominante est l’une des plus virulentes.

Deux messages sont venus d’Ottawa en autant de jours pour encourager les Canadiens à se faire vacciner contre la grippe.

Le premier ministre Justin Trudeau a montré l’exemple mercredi en obtenant son vaccin contre la grippe et celui contre la COVID-19.

Assurez-vous que vos enfants sont à jour dans leur vaccination […] en même temps que la vaccination contre la grippe, a-t-il dit.

La veille, l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, Theresa Tam, sonnait l’alarme : À l’échelle nationale, l’activité grippale augmente fortement et a franchi le seuil saisonnier de 5 % de positivité. Si le pourcentage de positivité demeure supérieur à ce seuil la semaine prochaine, le début d’une épidémie de grippe sera déclaré.

Téléjournal Montréal

La grippe saisonnière s’installe dans les urgences

Après la COVID-19… la grippe saisonnière s’ajoute aux problèmes d’engorgement des hôpitaux. Les enfants et les personnes âgées seraient particulièrement fragiles face à la souche de cette année. Reportage de Davide Gentile.

Des enfants, en majorité

Selon les données de l’Agence de santé publique du Canada, plus de la moitié des cas de grippe dépistés depuis le début du mois de septembre étaient chez des enfants et des adolescents.

Un constat similaire aux États-Unis, où les hospitalisations d’enfants malades en raison de la grippe surviennent quatre à cinq semaines plus tôt cette saison.

La souche dominante, tant au Canada qu’aux États-Unis (H3N2), est l’une des plus virulentes, précisent les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), tant pour les personnes âgées que pour les jeunes enfants.

Pas étonnant donc que les hôpitaux et les urgences du Québec débordent.

Caroline Quach-Thanh devant l'hôpital Sainte-Justine.

Caroline Quach-Thanh, pédiatre, microbiologiste, infectiologue au CHU Sainte-Justine et professeure à l’Université de Montréal. Photo : Radio-Canada

Comme l’explique la Dre Caroline Quach-Thanh, pédiatre microbiologiste infectiologue au CHU Sainte-Justine, tous les virus qu’on connaît sont en train de circuler de façon concomitante.

Cette dernière cite notamment le virus respiratoire syncytial (VRS), l’influenza, le parainfluenza, le métapneumovirus, le coronavirus commun, ainsi que le fameux SRAS-CoV-2.

« Habituellement, ils se passent le témoin un après l’autre, mais cette année, ils ont décidé de tous courir en même temps! […] Bref, on a une belle soupe. »— Une citation de  Dre Caroline Quach-Thanh, pédiatre microbiologiste infectiologue au CHU Sainte-Justine

À mi-chemin de l’objectif de 80 %

Selon les données du ministère de la Santé, un peu plus de 40 % des personnes âgées de 75 ans et plus ont été vaccinées à ce jour contre la grippe.

L’objectif du Programme national de santé publique concernant la couverture vaccinale pour les groupes visés par la vaccination contre la grippe est fixé à 80 %, disait il y a quelques semaines Luc Boileau, directeur national de santé publique.

Sur le terrain, des efforts sont déployés pour toucher le maximum d’aînés.

Nous avons des équipes mobiles qui vont vacciner dans des RPA, des HLM et des OBNL à vocation aînés pour aller chercher la clientèle pour qui c’est difficile de se déplacer […] pour rendre le service accessible à tout le monde, explique Amélie Thiffault, coordonnatrice vaccination COVID-19 au CIUSSS du Nord-de-l’île-de-Montréal.

Une femme en entrevue.

Amélie Thiffault, coordonnatrice vaccination COVID-19, CIUSSS du Nord-de-l’île-de-Montréal. Photo : Radio-Canada

Au total, 913 571 personnes ont reçu le vaccin et 151 032 personnes ont un rendez-vous pour recevoir le vaccin sous peu, précise une porte-parole du ministère de la Santé.

À ce jour, 11 % des 330 000 travailleurs de la santé ont été vaccinés contre la grippe.

L’an dernier, Québec a administré un total de 1,6 million de doses. Comme pour les années antérieures, environ 2 millions de doses ont été commandées cette année.

Avec Radio-Canada par Daniel Boily et Davide Gentile

Covid-19 en France : la reprise de l’épidémie est-elle inquiétante ?

novembre 9, 2021

La situation sanitaire se dégrade fortement en Europe. Le point sur la situation en France, avant l’allocution d’Emmanuel Macron ce mardi.

L'epidemie de Covid-19 repart legerement a la hausse en France. (Photo d'illustration)
L’épidémie de Covid-19 repart légèrement à la hausse en France. (Photo d’illustration)© LOIC VENANCE / AFP

Emmanuel Macron prend de nouveau la parole ce mardi 9 novembre à 20 heures, sur fond de reprise épidémique. Si la situation sanitaire ne sera pas le seul sujet abordé, elle sera assurément au centre de cette allocution. Depuis plusieurs jours, l’exécutif tente notamment de résoudre le casse-tête de la troisième dose de vaccin anti-Covid pour les plus fragiles, qu’il songe à rendre obligatoire pour conserver leur pass sanitaire. À défaut de troisième dose généralisée, le chef de l’État devrait au moins adresser une piqûre de rappel aux Français : le virus est toujours là, et il faut redoubler de prudence.

L’épidémie de Covid-19 repart à la hausse depuis quelques semaines. On détecte plus de 7 000 cas par jour en moyenne, contre 4 000 il y a un mois, et ce, alors qu’on teste moins depuis la fin de la gratuité sans condition des tests. Le taux de positivité remonte lui aussi (2,75 %), il a même quasiment triplé en un mois. Le taux d’incidence, à 72,6 cas pour 100 000 habitants par semaine, est désormais bien au-dessus du seuil d’alerte de 50.

Record de morts en Europe de l’Est

Début novembre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a tiré la sonnette d’alarme. « Le rythme actuel de transmission » en Europe est « très préoccupant », s’inquiète l’institution, qui prévient : il pourrait y avoir un demi-million de morts sur le Vieux Continent d’ici février si rien n’est fait. Pour l’instant, les inquiétudes portent surtout sur l’Europe de l’Est, où le taux de vaccination est encore trop faible.

L’Ukraine, où à peine 20 % de la population est complètement vaccinée, connaît une vague de décès sans précédent depuis le début de la pandémie en mars 2020 (plus de 600 par jour). En Russie (à peine un tiers de vaccinés), on compte plus de 1 000 morts par jour depuis le 20 octobre. Le gouvernement a imposé une semaine chômée pour tenter d’inverser la tendance, sans grand succès.

Plus près de la France, l’épidémie s’emballe également. En Allemagne, le taux d’incidence a dépassé les 200 lundi. Un tel niveau n’avait jamais été atteint outre-Rhin, et le précédent record (197,6) datait de décembre 2020. Le Danemark, lui, a dû se résoudre à réinstaurer des restrictions. Le pass sanitaire, abandonné en septembre, va notamment faire son retour.

Hospitalisations stables en France

L’Europe de l’Ouest peut toutefois garder espoir grâce à sa bonne couverture vaccinale, qui semble efficace pour lutter contre les formes graves de la maladie. Ainsi, le Royaume-Uni – où près de 70 % de la population est vaccinée – enregistre entre 30 000 et 40 000 nouveaux cas par jour depuis juillet, sans qu’on observe pour autant une hausse de la mortalité. Avec 75 % de sa population entièrement vaccinée, la France affiche l’un des meilleurs scores européens, après l’Italie (76 %), l’Espagne (78 %) et le Portugal (86 %).

Les hospitalisations sont ainsi encore contenues dans l’Hexagone, bien qu’en progression. Plus de 1 100 malades du Covid-19 sont hospitalisés en soins intensifs, et 80 nouveaux entrent chaque jour dans ces services, contre une cinquantaine début octobre. On est encore loin des 400 admissions quotidiennes à la même date en 2020, alors que les Français venaient d’être confinés pour la deuxième fois.

Pour l’instant, le gouvernement s’en est tenu à sa feuille de route. Le masque a déjà fait son retour à la rentrée des vacances de la Toussaint pour les élèves à l’école dans 39 départements, conformément aux seuils fixés début octobre – un taux d’incidence supérieur à 50 pendant plus de cinq jours faisant revenir le masque. Quant au pass sanitaire, il a été prolongé par l’Assemblée jusqu’au 31 juillet 2022. Reste à voir si, lors de son allocution ce mardi, Emmanuel Macron annonce un changement de cap radical ou se contente d’un appel à la vigilance.

Avec Le Point avec Thibaut Déléaz

Épidémie de kidnappings à Haïti : une preuve de la « faillite de l’État »

octobre 18, 2021

 Des policiers dans les rues de la capitale, Port-au-Prince, dans les heures suivant le rapt de missionnaires, dans la commune de Ganthier.

© RALPH TEDY EROL/Reuters Des policiers dans les rues de la capitale, Port-au-Prince, dans les heures suivant le rapt de missionnaires, dans la commune de Ganthier.

L’enlèvement de 12 missionnaires et de 5 de leurs enfants à Ganthier, à l’est de la capitale Port-au-Prince, n’est que la plus récente preuve de la déliquescence de l’État haïtien, affirme la journaliste et autrice Emmelie Prophète.

On ne peut pas parler de la faiblesse de l’État, mais de la faillite de l’État. L’État haïtien a complètement perdu le contrôle du territoire», a fait valoir l’écrivaine, qui a récemment publié Les villages de Dieu, racontant la vie dans des bidonvilles transformés en zone de non-droit.

Selon elle, cette faillite s’est particulièrement mise en œuvre dans la foulée des élections de 2011, qui a donné lieu à une intervention grossière et visible des États-Unis pour imposer un président [Michel Martelly, NDLR] pour manipuler les élections».

Depuis lors, il y a un désordre permanent dans le pays, des protestations, beaucoup de bruit. L’État s’est enlisé entièrement», a-t-elle expliqué en entrevue à l’émission Tout un matin.

Ces bandes armées se financent de plus en plus par des enlèvements. Le Centre d’analyse et de recherche en droits de la personne, basé dans la capitale haïtienne, recense plus de 600 enlèvements lors des trois premiers trimestres de 2021, contre 231 à la même période en 2020.

La romancière haïtienne Emmelie Prophète, lors du Salon du livre de Montréal, en 2018.

© Étienne Côté-Paluck/Radio-Canada La romancière haïtienne Emmelie Prophète, lors du Salon du livre de Montréal, en 2018.

Il y a une industrialisation du crime. Il y a beaucoup de gens, des jeunes particulièrement, des quartiers défavorisés, qui ont des armes, et qui enlèvent des personnes au hasard dans les rues de Port-au-Prince», relate l’autrice haïtienne, qui vit elle-même dans la capitale.

Comme il n’y a pas de poursuite judiciaire – la police est incapable d’agir – ça continue, ça prend de l’ampleur, il y en a de plus en plus qui se lancent dans cette forme de criminalité très rentable », ajoute-t-elle. Les familles sont obligées de s’endetter très fortement pour payer les rançons pour faire libérer leurs proches. »

Mme Prophète raconte qu’un de ses collègues, le professeur d’université Patrice Derenencourt, a aussi été enlevé en plein jour samedi, à Port-au-Prince. Un policier qui a tenté de s’interposer a été abattu par les ravisseurs.

Ottawa confirme l’enlèvement d’un Canadien

Affaires mondiales Canada a confirmé lundi qu’un citoyen canadien fait partie du groupe de 17 personnes enlevées samedi. Ils ont ainsi confirmé l’information fournie en fin de semaine par Christian Aid Ministries, le groupe chrétien fondé par des communautés amish et mennonites qui dirigeait leur mission humanitaire.

Les représentants du gouvernement canadien en Haïti collaborent avec les autorités locales et fournissent une assistance consulaire», affirme un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jason Kung, dans un courriel envoyé à Radio-Canada. Le nom du Canadien enlevé n’a pas été dévoilé.

Le puissant gang 400 Mawozo montré du doigt

Selon Associated Press, un inspecteur de police, Frantz Champagne, a confirmé dimanche que le rapt des missionnaires est attribuable au puissant gang 400 Mawozo, dirigé par Joseph « Lanmou san jou » Wilson, qui contrôle le secteur de Ganthier.

Emmilie Prophète raconte que ce gang impose un couvre-feu à 18 h dans les zones qu’il contrôle, et qu’il a récemment kidnappé un policier sous prétexte qu’il n’avait pas respecté ce mot d’ordre. Peu après, un animateur de radio a livré un plaidoyer en sa faveur.

L’animateur demandait pardon au chef de ce gang, qui s’appelle « Lanmou san jou », lui disant de pardonner au policier qui était sorti après 18 h, […] de le libérer s’il vous plaît, parce qu’il n’a pas les moyens de payer une rançon quelconque.»

Donc, la police ne peut pas agir. La police n’a pas suffisamment de moyens. Les membres de gang sont mieux armés, ils ont plus argent, ils contrôlent entièrement des quartiers qui sont des châteaux forts, ou la police ne peut pas rentrer.»

Le chef de gang Jimmy Cherizier est si puissant qu'il est considéré comme un acteur politique par plusieurs spécialistes.

© Raynald K. Petit Frere/Reuters Le chef de gang Jimmy Cherizier est si puissant qu’il est considéré comme un acteur politique par plusieurs spécialistes.

Une autre manifestation de la puissante des bandes armées s’est produite dimanche, lorsque le premier ministre Ariel Henry n’a pu se rendre au Pont-Rouge, dans la capitale, pour commémorer le 215e anniversaire de l’assassinat du père fondateur de la nation, Jean-Jacques Dessalines.

Le premier ministre a été repoussé, la police a été repoussée par les gangs, notamment le gang contrôlé par Barbecue [Jimmy Chérizier], qui dirige la fédération des gangs qui s’appelle G9.»

Peu après, on a vu des photos de Jimmy Chérizier, en costume blanc s’il vous plaît [comme le veut la tradition à cette occasion, NDLR], allant lui-même déposer la gerbe de fleurs sur la tombe de Dessalines. C’est vous dire.»

Avec CBC/Radio-Canada

Guinée : fin de la deuxième épidémie d’Ebola

juin 19, 2021

BILAN. C’est l’OMS qui le déclare. La maladie a pu être jugulée en quelques mois, grâce à l’expérience acquise entre 2013 et 2016.

La decouverte d'une vingtaine de cas debut 2021 avait fait craindre le retour d'Ebola qui avait meurtri l'Afrique de l'Ouest entre 2013 et 2016.
La découverte d’une vingtaine de cas début 2021 avait fait craindre le retour d’Ebola qui avait meurtri l’Afrique de l’Ouest entre 2013 et 2016.© CAROL VALADE / AFP

Soulagement en Guinéela résurgence d’Ebola qui a surpris le pays fin janvier est déjà annoncée comme éradiquée. L’Organisation mondiale de la santé vient officiellement de déclarer la fin de la deuxième épidémie d’Ebola dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. La nouvelle a été annoncée depuis la très symbolique ville de Nzérékoré, en Guinée forestière dans le Sud-Est, d’où l’épidémie était partie en 2013 faisant des milliers de morts. Elle s’était propagée au Liberia et à la Sierra Leone voisins et avait touché dix pays au total. Pour l’OMS et les autorités guinéennes, il ne fait aucun doute que l’expérience accumulée entre 2013 et 2016 a servi. Il faut souligner que la Guinée a traversé la pire épidémie au monde depuis l’identification du virus en 1976, elle avait tué plus de 11 300 personnes, principalement en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, trois des pays les plus pauvres du monde. Un bilan sous-évalué de l’aveu même de l’OMS.

Enseignements tirés

En 2021, un total de seize cas confirmés et sept cas probables ont été recensés lors de cette dernière épidémie en Guinée. Onze patients ont survécu et douze sont décédés, selon un communiqué de l’OMS publié samedi. Le communiqué ne donne pas le détail des morts parmi les cas confirmés et probables.

Un précédent bilan donné par l’organisation jeudi faisait état de cinq décès. « J’ai l’honneur de prendre la parole en ce jour de déclaration de la fin de la maladie à virus Ebola » en Guinée, a déclaré un responsable de l’OMS, Alfred Ki-Zerbo, lors d’une cérémonie officielle à Nzérékoré où la maladie était réapparue fin janvier. « Je voudrais, au nom du chef de l’État (le président Alpha Condé), déclarer la fin de la résurgence de la maladie à virus Ebola en République de Guinée », a pour sa part indiqué le ministre de la Santé, le médecin général Rémy Lamah.

La cérémonie a réuni environ 200 personnes, dont des chefs religieux.

Des règles internationales précises

Après avoir, suivant les règles internationales, officiellement déclaré l’état d’épidémie le 14 février, la Guinée a atteint vendredi les 42 jours sans nouveau cas, soit deux fois la durée maximale d’incubation, seuil fixé pour la déclaration de fin d’épidémie. Le dernier cas guéri déclaré remonte au 8 mai, a dit à l’AFP un responsable du ministère de la Santé.

Après la détection des premiers cas à Gouécké, dans la préfecture de Nzérékoré, « les autorités sanitaires nationales ont rapidement mis en œuvre la riposte, avec le soutien de l’OMS et ses partenaires, en s’appuyant sur l’expertise accumulée » dans la lutte contre Ebola dans le pays et en République démocratique du Congo, selon le communiqué de l’Organisation mondiale de la santé.

Communautés intégrées

« Il faut remercier aussi les communautés qui se sont engagées pour vaincre la maladie », a ajouté Alfred Ki-Zerbo. Les réticences dans la lutte anti-Ebola de communautés en Guinée avaient notamment causé la mort d’agents de l’État déployés en Guinée forestière durant la précédente épidémie. En 2021, grâce notamment à « une implication de la communauté, des mesures de santé publique efficaces et une utilisation équitable des vaccins, la Guinée a réussi à contrôler l’épidémie et à prévenir sa propagation au-delà des frontières », a renchéri le directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans le communiqué.

L’OMS dit avoir aidé à expédier environ 24 000 doses de vaccin et avoir soutenu la vaccination de près de 11 000 personnes à haut risque parmi lesquelles plus de 2 800 travailleurs de santé en première ligne. « Nous avons vaincu Ebola mais restons vigilants », proclamait une banderole déployée lors de la cérémonie officielle.

Vigilance continue

La directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dre Matshidiso Moeti, a appelé dans un communiqué « à rester en alerte face à une possible réapparition du virus et nous assurer que l’expertise dans la lutte contre Ebola s’élargisse à d’autres menaces sanitaires telles que le Covid-19 ».

Sur Twitter, le directeur général de l’OMS a souligné que le « Covid-19 est une maladie différente qui se propage plus facilement qu’Ebola mais la démarche est la même ». Cependant, « l’utilisation inefficace des mesures de santé publique et sociale » et « les inégalités continuent de donner au Covid-19 une chance de muter, de se propager et de tuer ». La Guinée, relativement peu touchée par le coronavirus, a déclaré plus de 23 400 cas, dont 168 décès, selon un dernier bilan vendredi. Après la déclaration de fin d’épidémie d’Ebola, la Guinée devrait entrer dans une période de surveillance épidémiologique renforcée pendant 90 jours, selon l’OMS à Conakry.

Par Le Point Afrique

Canada: Une épidémie dévastatrice à la Résidence Prescott et Russell, selon le directeur

décembre 7, 2020

Alors que la Résidence Prescott et Russell à Hawkesbury entre dans la dixième semaine de son épidémie de COVID-19, un administrateur témoigne de la situation « écrasante » à l’intérieur; le stress incessant, la pression exercée sur le personnel et la nécessité de rétablir la confiance dans la maison de soins de longue durée de cette petite communauté.

À ce jour, 109 des quelque 130 résidents de l'établissement ont contracté la COVID-19.

© Frédéric Pepin/Radio-Canada À ce jour, 109 des quelque 130 résidents de l’établissement ont contracté la COVID-19.

Stéphane Parisien, directeur général des Comtés unis de Prescott et Russell (CUPR), indique qu’il reste éveillé la nuit en pensant aux familles des résidents de l’établissement géré par la municipalité, et à ce qu’ils ont vécu.

«C’est comme une toile d’araignée, ça ne s’arrête pas. C’est dévastateur», a déclaré M. Parisien.

«Des retards chroniques dans l’obtention des résultats des tests ont entraîné la propagation rapide du virus dans tout l’établissement », a-t-il déclaré.

À ce jour, 109 des quelque 130 résidents encore dans l’établissement ont contracté le virus. Soixante-huit membres du personnel ont également été testés positifs.

Quatorze résidents sont décédés. «C’est trop », a déclaré M. Parisien.

«Maman était à l’agonie»

Le matin du 2 novembre, Alain Ménard a reçu un appel de la Résidence Prescott et Russell lui annonçant que sa mère, Annette Cliff, était décédée.

Elle n’y avait vécu que pendant environ un mois, après avoir été transférée de l’Hôpital général de Hawkesbury à la fin du mois de septembre. Placée en quarantaine, elle se remettait d’une inflammation pulmonaire.

C’est en isolement qu’elle a contracté la COVID-19.

Annette Cliff, au centre, avec ses enfants, Lucie Ménard, à gauche, et Alain Ménard, à droite. Mme Cliff a emménagé dans la Résidence Prescott et Russell peu de temps avant le début de l'épidémie en octobre.

© Gracieuseté : Alain Ménard Annette Cliff, au centre, avec ses enfants, Lucie Ménard, à gauche, et Alain Ménard, à droite. Mme Cliff a emménagé dans la Résidence Prescott et Russell peu de temps avant le début de l’épidémie en octobre.

Quelques jours après l’arrivée de Mme Cliff à la résidence, le foyer a été placé en quarantaine. Incapable de rendre visite à sa mère, M. Ménard a déclaré qu’elle l’avait appelé et lui avait rapporté ce qui se passait.

«Elle s’est sentie abandonnée par l’équipe, et elle avait de graves problèmes intestinaux et il a fallu quelques heures, par exemple, pour la nettoyer, et il y en avait sur le sol. [Il] a fallu une journée pour qu’ils nettoient le sol», soutient-il.

Le foyer a été critiqué pour avoir laissé les résidents au lit sans physiothérapie, bains ou vêtements propres.

Avec autant de membres du personnel atteint de la COVID-19 et d’autres trop effrayés pour venir travailler, ces conditions étaient inévitables, soutient M. Parisien.

Le directeur général des Comtés unis de Prescott et Russell, Stéphane Parisien.

© Denis Babin/Radio-Canada Le directeur général des Comtés unis de Prescott et Russell, Stéphane Parisien.

La direction a demandé de l’aide, mais l’Hôpital de Hawkesbury était aussi aux prises avec un manque de personnel. La Croix-Rouge canadienne a finalement comblé un vide, mais ce n’était pas suffisant, a déclaré M. Parisien.

«Il y a des limites à ce que la Croix-Rouge peut faire», a-t-il déclaré. «Ils peuvent nous aider avec les protocoles infectieux, mais ils ne fournissent pas les ressources humaines pour nous aider à nourrir ou changer les résidents.»

En fin de compte, ce sont les ambulanciers paramédicaux de la municipalité qui sont venus à la rescousse, pour un coût d’environ 50 pour cent de plus que les préposés au soutien personnel embauchés dans les maisons de retraite.

Un appel au 911

M. Ménard a déclaré que sa mère avait désespérément besoin d’aide.

«Vers la fin de sa vie, elle a appelé le 911 pour obtenir une ambulance pour l’amener à l’hôpital parce qu’elle sentait qu’elle n’avait pas été traitée correctement et [la résidence] a refusé l’accès à l’ambulance», a-t-il dit.

Les administrateurs ont déclaré qu’ils n’étaient pas en mesure de commenter cet appel au 911. M. Ménard a déclaré que le manque de communication avait laissé les familles dans le noir.

«Ils ne nous ont jamais rappelés. Les rares fois où nous avons parlé avec eux, ils n’avaient pas beaucoup d’informations à nous donner. C’était très frustrant», a-t-il déclaré.

La famille de M. Ménard veut savoir pourquoi les choses se sont passées ainsi. 

«Y a-t-il des choses que nous aurions dû mieux faire? Oui, sur le plan des communications, nous aurions dû appeler les familles de manière plus rapide et plus efficace. Mais c’était accablant», a déclaré Stéphane Parisien. «C’est sans précédent.»

La présence de membres du personnel du foyer revient aux niveaux d’avant l’épidémie, mais ce n’est toujours pas suffisant. M. Parisien a déclaré que le recrutement et la rétention sont une lutte permanente.

Il a indiqué qu’il prévoyait garder une aile du foyer vide au cas où ils devraient à nouveau isoler les résidents. Pour l’instant, ils célèbrent de petites victoires, comme les derniers résultats des tests.

«Aucun résultat positif pour les résidents, c’est une petite victoire. Ce n’est pas quelque chose sur quoi s’accrocher, mais c’est certainement quelque chose sur lequel on peut bâtir», a déclaré M. Parisien. «Je vais prendre à peu près n’importe quelle victoire maintenant pour essayer de reconstruire la confiance envers notre service et pour sortir de cette crise.»

Par  CBC/Radio-Canada avec les informations de Julie Ireton

Coronavirus: l’OMS prévoit une épidémie « très longue »

août 1, 2020
Emblème de l'Organisation mondiale de la santé au siège de l'OMS à Genève le 24 février 2020

© Fabrice COFFRINI © 2019 AFP Emblème de l’Organisation mondiale de la santé au siège de l’OMS à Genève le 24 février 2020
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS), réunie samedi à Genève, a prévenu que la pandémie de coronavirus allait probablement être « très longue ».Le Comité d’urgence de l’organisation, réuni depuis vendredi pour la 4e fois pour réévaluer la pandémie, « a souligné que sa durée allait être certainement très longue », a indiqué l’OMS dans un communiqué.

L’agence des Nations unies avait indiqué plus tôt cette semaine que les saisons ne semblent pas avoir d’impact sur le développement de la pandémie de coronavirus, mettant en garde contre l’illusion d’être protégé en été.

Par H.G. avec BFM TV

France/Coronavirus : 13 morts à l’hôpital en 24h, l’épidémie progresse sur le territoire

juillet 21, 2020

 

Depuis le début de l’épidémie, le Covid-19 à fait 30.165 victimes en France.

30.165 personnes sont décédées du coronavirus en France depuis le début de l’épidémie. Dans son communiqué quotidien, la Direction générale de la santé a indiqué, ce mardi 21 juillet, un problème dans le recensement du nombre de morts en établissements sociaux et médico-sociaux la veille, expliquant pourquoi ce chiffre est aujourd’hui inférieur de 12 à celui annoncé hier. «6 482 personnes sont hospitalisées pour une infection COVID-19. 455 malades atteints d’une forme sévère de COVID-19 sont hospitalisés en réanimation», détaille la DGS. Au cours des dernières 24h, 12 nouveaux patients ont été admis en soin intensif et 18 en sont sortis, 13 personnes sont décédées à l’hôpital.

8 clusters ont été découverts sur le territoire depuis le dernier point, portant à 208 le nombre de cas groupés encore actifs. Selon la DGS, le virus est augmentation sur le territoire national, une expansion «modérée» observable «par une hausse du nombre de recours à SOS médecins, des passages aux urgences, du nombre de clusters et de nouvelles hospitalisations». «SOS médecins a réalisé 413 interventions pour suspicion de COVID-19, soit 4% de l’activité totale. Les services d’urgence ont noté 215 passages pour ce même motif, soit 0,6 % de l’activité totale», indiquent les autorités sanitaires.

Par Le Figaro

L’épidémie de coronavirus s’emballe dans le sud des États-Unis

juin 26, 2020

Le nombre de cas repart fortement à la hausse, obligeant des États comme le Texas ou la Floride, qui avaient été parmi les premiers à rouvrir leur économie, à faire marche arrière en refermant leurs bars. La Californie n’est pas épargnée.

La deuxième phase redoutée de la pandémie de Covid-19 n’a pas encore atteint les côtes des États-Unis que le pays connaît une brutale rechute. «Nous avons un problème grave dans certaines zones», a averti le docteur Fauci, l’expert le plus écouté du gouvernement américain sur la pandémie. Les mauvaises nouvelles émanent du Sud, là où nombre de gouverneurs avaient suivi l’appel du président Donald Trump à rouvrir l’économie. Concentrés au Texas, en Oklahoma, Floride, Georgie, Caroline du Sud et Alabama, 36.880 nouveaux cas positifs au coronavirus ont été recensés mercredi, essentiellement des jeunes contaminés dans les bars et lors de rassemblements publics sur les plages ou en discothèque. À Houston, Texas, une ville pourtant richement pourvue en établissements médicaux, les services hospitaliers fonctionnaient à 97 % d’occupation des lits équipés de respirateurs et courent le risque d’être submergés dans les tout prochains jours.

Cruelle ironie, les États «parias» au début de la propagation du virus, New York et le New Jersey, sont aujourd’hui ceux qui ont décidé d’imposer une quarantaine à l’encontre des voyageurs originaires des États touchés à leur tour. Les résidents de neuf États en particulier, ainsi que les New-Yorkais rentrant chez eux après un long exil de trois mois à la campagne, sont visés par cette obligation, annoncée mercredi par le gouverneur de l’État de New York, Andrew Cuomo, encadré par ses homologues du New Jersey et du Connecticut. Tous trois tablent sur les déclarations de foi et l’honnêteté des voyageurs concernés, les dénonciations des réfractaires et des amendes substantielles pouvant s’élever à 2000, voire 10.000 dollars, pour faire appliquer une telle quarantaine.

L’«Empire State», qui a subi la pire hécatombe du pays avec plus de 25.000 morts (pour un total de 121.000 dans tout le pays), fait partie des trois seuls États à l’heure actuelle qui semblent avoir réussi à contrôler la pandémie. Trois mois auparavant, lorsque New York en état de siège, affrontait un nouveau «Pearl Harbor», la Floride et le petit État de Rhode Island (nord-est) avaient imposé des restrictions similaires aux New-Yorkais fuyant la métropole pour se réfugier dans leurs résidences secondaires.

Le modèle californien mis à mal

Donald Trump, depuis le rassemblement électoral de Tulsa, en Oklahoma, le 20 juin dernier, ne cesse de répéter que le nombre de cas augmente mécaniquement, pour la simple et bonne raison que l’Amérique teste massivement, et a ordonné à «ses gens» de mettre le holà sur cette politique de dépistage massif. Malgré les dénégations initiales des responsables de santé, l’Administration Trump a décidé de cesser tout financement des centres de dépistage fédéraux à partir du 1er juillet.

Et le fossé se creuse entre le président américain et ses alliés politiques locaux, obligés de prendre leur distances avec de tels propos. «Il me paraît très clair, et je pense que c’est le cas pour nous tous, qu’avec l’embardée de cas, ce n’est vraiment pas le moment de relâcher notre vigilance en matière de tests, a déclaré le sénateur du Texas John Cornyn, un fidèle de Trump. Je pense qu’il nous faut élargir ce soutien fédéral pour le Texas, du moins tant que nous n’aurons pas dompté cette envolée des cas positifs».

Il nous faut reconnaître que ce sont nos comportements qui aboutissent à ces chiffres et que nous mettons des vies en danger.

Gavin Newsom, gouverneur de Californie

En Floride, où 5508 nouveaux cas ont été recensés mercredi, les sénateurs républicains Rick Scott et Marco Rubio ont eux aussi pris le contre-pied du chef l’État, intimant à leurs administrés de porter un masque en permanence et rappelant qu’une telle mesure est exclusivement sanitaire, et non politique. Le «Sunshine State» mais aussi le Texas ont annoncé vendredi la fermeture des bars et débits de boisson pour tenter d’enrayer la propagation du virus.

Cette embardée ne touche pas que les imprudents États «rouges» (conservateurs) du Sud. La Californie enregistre, elle aussi, une recrudescence notable des cas de coronavirus et pourrait être ajoutée à la liste des États justifiant une mise en quarantaine à New York et dans ses environs. Selon le gouverneur Gavin Newsom, le nombre de patients hospitalisés en lien avec une infection au Covid-19 a bondi de 32% au cours des deux dernières semaines, pour atteindre 4.240 personnes. Mercredi, le parc d’attractions Disneyland, situé à Anaheim près de Los Angeles, a annoncé que sa réouverture initialement envisagée le 17 juillet, était reportée sine die. Gavin Newson a demandé -mais pas ordonné- vendredi au comté d’Imperial, à la frontière mexicaine, d’imposer de nouveau un confinement à ses 175.000 habitants («stay at home order»), alors qu’il est apparu que le taux de contamination de sa population est de 23%, contre 5,7% à l’échelle nationale.

Des patients «de plus en plus jeunes»

Cité en exemple pour sa gestion de la pandémie au début de la crise sanitaire, le «Golden State» doit désormais faire face à une préoccupante recrudescence de cas de Covid-19, notamment chez les jeunes. Premier Etat à avoir ordonné un confinement général fin mars, la Californie a aussi mis le paquet sur sa capacité à tester les malades potentiels, élément clef pour juguler l’épidémie. Les causes probables de cette rechute sont difficiles à pointer précisément du doigt, mais les regards convergent vers un relâchement des comportements, en particulier chez les plus jeunes. «Nous ne pouvons pas continuer comme nous l’avons fait ces dernières semaines», a averti le gouverneur Newsom, qui a rendu le port du masque obligatoire dans tout l’Etat depuis la semaine dernière.

Officiellement, les consignes interdisent toujours aux membres de différents foyers de se retrouver dans un même espace clos. Mais avec la réouverture progressive de l’économie, restaurants et salles de sports inclus, les Californiens ont depuis longtemps recommencé à se retrouver pour des anniversaires, des barbecues ou des sorties à la plage. «Je ne suis pas naïf, les gens se mélangent et cela accroît la propagation de ce virus», a lancé Gavin Newsom. «Il nous faut reconnaître que ce sont nos comportements qui aboutissent à ces chiffres et que nous mettons des vies en danger», a-t-il insisté.

Les patients infectés sont «de plus en plus jeunes», s’est inquiété le gouverneur, qui s’est adressé directement à eux: «Vous êtes jeunes, donc vous vous sentez un peu invincibles. Mais avec tout le respect que je vous dois, cet état d’esprit est souvent égoïste.»«Même s’ils ne sont pas les plus à risque pour des formes graves de la maladie, ils sont les plus à risque pour la propager», a mis en garde le Dr Barbara Ferrer, responsable de la santé pour le comté de Los Angeles, principal foyer de Covid-19 en Californie.

Autre élément pouvant expliquer l’augmentation de la diffusion du virus: les manifestations anti-racistes dénonçant la mort de George Floyd sous le genou d’un policier fin mai, qui ont réuni des dizaines de milliers de personnes pendant de longues heures, souvent sans distanciation physique. Même s’il est difficile de l’assurer, «je veux dire qu’il est très probable, étant donné la hausse que nous voyons, qu’il s’agisse de gens qui ont pu se trouver dans une foule durant l’une des manifestations», a déclaré le Dr Ferrer.

«Je ne pense pas que l’Etat de Californie fasse quelque chose de mal, ça a à voir avec la réaction des gens au processus de réouverture», a déclaré recemment le Dr Anthony Fauci, directeur de l’Institut américain des maladies infectieuses. «Si vous ne gardez pas vos distances, que vous ne portez pas de masque, que vous rouvrez trop tôt, vous allez assister à un pic du nombre de cas, ça n’a rien de sorcier», renchérit le Pr Anne Rimoin, épidémiologiste et spécialiste en santé publique de l’université UCLA à Los Angeles. «La réalité, c’est que nous allons avoir bien plus de cas et beaucoup plus de morts si nous ne faisons pas tous attention», résume cette spécialiste du virus Ebola.

Avec Le Figaro par Maurin Picard

RDC : « nouvelle épidémie d’Ebola » dans le Nord-Ouest

juin 1, 2020

Des agents sanitaires près de Mbandaka, en RDC, en juin 2018 pendant l'épidémie du virus Ebola.

Des agents sanitaires près de Mbandaka, en RDC, en juin 2018 pendant l’épidémie du virus Ebola. © Junior D. KANNAH/AFP

 

« Une nouvelle épidémie » de fièvre hémorragique Ebola s’est déclarée dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo, a déclaré lundi le ministre de la Santé Eteni Longondo.

« Il y a déjà quatre personnes décédées », a ajouté le ministre lors d’une conférence de presse. Les quatre décès ont été enregistrés dans un quartier de Mbandaka, le chef-lieu de la province de l’Équateur à environ 600 km à vol d’oiseau au nord de la capitale Kinshasa. Les deux villes sont reliées par le fleuve Congo (environ une semaine de navigation).

Vaccin et médicaments

« L’Institut national de recherche bio-médicale (INRB) vient de me confirmer que les échantillons venus de Mbandaka sont positifs à la maladie à virus Ebola », a ajouté le ministre.

« Nous allons leur envoyer très rapidement le vaccin et aussi les médicaments », a-t-il poursuivi, envisageant de se rendre sur les lieux en fin de semaine.

La province de l’Équateur a été touchée par une précédente épidémie d’Ebola entre mai et juillet 2018 (54 cas pour 33 morts et 21 survivants).

« C’est une province qui a déjà connu la maladie. Ils ont déjà des réflexes de ce qu’il faut faire. Ils ont déjà commencé la riposte au niveau local depuis hier » dimanche, a estimé le ministre.

Une autre épidémie d’Ebola est encore en cours à l’autre bout du pays, dans l’Est, qui a tué 2.280 personnes depuis août 2018. La fin de cette épidémie doit être proclamée le 25 juin, au bout d’un compte à rebours de 42 jours sans nouveau cas.

Il s’agit de la onzième épidémie de fièvre Ebola déclarée sur le sol congolais depuis la découverte du virus dans ce pays alors appelé Zaïre en 1976.

La RDC est également touchée par l’épidémie mondiale de coronavirus (3.195, dont 2.896 à Kinshasa, et 72 décès, selon les derniers chiffres officiels publiés lundi.

Par Jeune Afrique avec AFP

Coronavirus/242 morts et près de 15.000 cas supplémentaires dans le Hubei

février 12, 2020

 

Le coronavirus Covid-19 a causé mercredi 242 décès supplémentaires dans la province de Hubei, foyer de l’épidémie, ont rapporté jeudi les autorités sanitaires locales. Le nombre de morts y est désormais de 1.310 (1.350 dans toute la Chine). Dans son point quotidien, la Commission de la santé du Hubei a indiqué que 14.840 cas supplémentaires de contamination ont aussi été recensés mercredi, portant le total à 48.206. Ce bond serait dû à une nouvelle définition plus élargie des cas d’infection, a-t-elle précisé.

La Chine insiste à l’Onu sur sa « transparence »

La Chine a fait face à l’épidémie du nouveau coronavirus avec « ouverture, transparence et responsabilité », a affirmé mercredi Zhang Jun, son ambassadeur à l’Onu. Le diplomate a défendu les mesures de prévention et de contrôle « rigoureuses » adoptées par la Chine face à l’épidémie, assurant qu’elles dépassaient « de loin » les exigences du Règlement sanitaire international de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Face à l’épidémie, nous avons toujours adopté une attitude d’ouverture, transparence et de responsabilité », a-t-il assuré devant une commission des Nations unies. L’ambassadeur a notamment cité en exemple le fait d’avoir partagé « dès qu’elles étaient disponibles » des informations sur l’épidémie auprès de l’OMS notamment, ainsi que le séquençage du virus. Zhang Jun a appelé à la solidarité et à la collaboration de la communauté internationale pour enrayer le virus, assurant: « Les pays sont liés par le même destin et aucune nation ne peut survivre seule. »

Grèce : Air China annule des vols entre Pékin et Athènes

La compagnie aérienne Air China a annoncé mercredi soir devoir annuler les liaisons aériennes entre Athènes et Pékin, en raison de l’épidémie Covid-19, selon l’agence de presse grecque Ana.

Les liaisons trois fois par semaine entre Athènes et Pékin sont annulées pour le mois de février pour des raisons de «santé publique», indique l’agence de presse grecque Ana. Seuls deux vols, les 15 et 29 février, sont maintenus.

Un défilé de mode annulé à Paris

À Paris, le créateur chinois Jarel Zhang, qui figure au calendrier de la Fashion Week, a annoncé l’annulation de son défilé en mars «afin de garantir la bonne santé et la sécurité des deux pays et de réduire le nombre de contacts».

L’Union européenne appelle à une meilleure «coordination»

Les Etats membres de l’Union européenne vont prôner jeudi un «renforcement de la coordination» entre eux face aux risques liés à l’épidémie de nouveau coronavirus, selon un projet de conclusions obtenu ce mercredi par l’AFP.

Le texte doit être adopté, avec d’éventuelles modifications, par les ministres européens de la Santé, qui se réunissent en urgence jeudi à Bruxelles pour discuter des mesures contre la propagation du virus dans l’UE, où 35 cas ont été recensés. «L’efficacité des mesures nationales prises aux frontières et aux points d’entrée de l’UE pour protéger la santé publique (…) peut encore être améliorée par le renforcement de la coordination déjà en cours entre les États membres et la Commission», est-il souligné dans ces conclusions.

Les Etats membres appellent à «agir ensemble» de «manière proportionnée et appropriée» en particulier pour «fournir les informations et les conseils requis aux personnes présentant un risque accru de porter le virus», tout en veillant à préserver «la libre circulation au sein de l’UE».

«Beaucoup trop tôt» pour prédire une fin de l’épidémie, affirme l’OMS

Il est encore «beaucoup trop tôt» pour prédire une fin de l’épidémie provoquée par un nouveau coronavirus apparu en Chine, a mis en garde mercredi l’Organisation mondiale de la santé.

«Je pense qu’il est aujourd’hui beaucoup trop tôt pour tenter de prédire le commencement, le milieu ou la fin de cette épidémie», a déclaré à la presse Michael Ryan, chef du département des urgences sanitaires de l’OMS.

Deux des onze patients en France sont guéris et sortis de l’hôpital

Deux des onze personnes hospitalisées en France après avoir été contaminées par le nouveau coronavirus sont «guéries» et sont sorties de l’hôpital, a annoncé le ministère de la Santé.

Il s’agit du couple de trentenaires chinois qui était hospitalisé à l’hôpital Bichat à Paris, a précisé le N.2 du ministère, Jérôme Salomon, en ajoutant qu’aucun nouveau cas n’avait pour l’heure été détecté en France.

Le coronavirus affecte les services postaux mondiaux

« L’épidémie du nouveau coronavirus a entraîné la suspension de vols qui perturbe les opérations postales », a indiqué l’Union postale universelle (UPU), une organisation internationale rattachée à l’ONU et basée en Suisse, dans un communiqué transmis à l’AFP. « L’UPU surveille attentivement la situation et travaille en étroite collaboration avec les opérateurs postaux pour surmonter ces difficultés », précise l’organisation.

La poste suisse est le dernier opérateur en date à avoir annoncé mercredi cesser de traiter le courrier à destination de la Chine. « Swiss Post est actuellement en mesure de ne mobiliser que le tiers des ressources nécessaires aux livraisons en Chine. Par conséquent, Swiss Post n’accepte plus de lettres ou de colis à destination de la Chine », a affirmé le groupe. Le Danemark, la Géorgie, la Grèce, la Roumanie, la Serbie, Singapour et l’Espagne ont déjà prévenu l’UPU qu’ils interrompaient leurs livraisons. Le service postal américain a de son côté affirmé qu’il ne prendrait plus en charge les plis transitant par la Chine.

Le pape François prie pour les Chinois victimes du coronavirus

La pape François a dit prier mercredi pour les Chinois frappés par l’épidémie du nouveau coronavirus, espérant leur guérison prochaine. « Une prière pour nos frères chinois qui souffrent de cette cruelle maladie. Puissent-ils trouver le chemin de la guérison le plus rapidement possible », a déclaré le pape lors de sa traditionnelle audience du mercredi au Vatican.

Le calendrier de la F1 perturbé par le report du Grand Prix de Chine

Le calendrier du championnat du monde de Formule 1 est perturbé par l’épidémie du coronavirus, avec le report annoncé mercredi du GP de Chine prévu le 19 avril à Shanghaï, réduisant pour l’instant à 21 le nombre d’épreuves. Un grand « trou » vient donc s’ajouter au programme entre le GP du Vietnam le 5 avril et celui des Pays-Bas le 3 mai. Aucune autre date n’a encore été décidée pour recaser l’épreuve chinoise.

La Fédération internationale de l’automobile (FIA) a annoncé le report en soulignant que cette décision a été prise à la demande des organisateurs du Grand Prix et des autorités sportives chinoises. « La santé et la sécurité des équipes de F1, des participants au championnat du monde et des fans demeurent la préoccupation principale », a souligné la Fédération, basée à Paris.

GM suspend une ligne de montage sud-coréenne faute de pièces chinoises

Le premier constructeur automobile américain, General Motors, a annoncé mercredi 12 février la suspension partielle d’opérations en Corée du Sud, les livraisons de certaines pièces par des fournisseurs chinois étant perturbées par l’épidémie du nouveau coronavirus. Les mesures prises par la Chine, qui se sont ajoutées à l’impact des congés du Nouvel an lunaire, ont eu pour conséquence de perturber considérablement les exportations chinoises de pièces détachées, en particulier dans l’automobile.

Un responsable de la filiale sud-coréenne de General Motors a annoncé à l’AFP qu’une des deux lignes de montage de son usine de Bupyeong, à l’ouest de Séoul, serait fermée lundi 17 février et mardi 18 février prochains en raison d’une pénurie de pièces.

La population chinoise sous surveillance permanente

En Chine, les mesures prises contre le coronavirus exacerbent la question des libertés individuelles : des drones patrouillant dans les rues rappellent à l’ordre les piétons sans masque, des mégaphones ressassent sans cesse les précautions à prendre et consignes de sécurité, et des groupes de surveillance composés de citoyens sillonnent les quartiers. À Wuhan, les habitants ne peuvent sortir que tous les trois jours et pendant deux heures maximum pour aller chercher à manger.

À Wuhan, des médecins mal protégés travaillent dans la peur

Masques insuffisants, combinaisons réutilisées… Faute de protection adéquate, le personnel hospitalier de Wuhan, la ville chinoise à l’épicentre de l’épidémie, travaille à la merci d’une contamination par le coronavirus. La mort vendredi dernier du docteur Li Wenliang, infecté par le virus et qui avait été réprimandé pour avoir été l’un des premiers fin décembre à donner l’alerte, illustre les difficiles conditions de travail des médecins en première ligne. C’est surtout la pénurie de fournitures médicales qui inquiète. «Pour économiser les combinaisons intégrales, des collègues n’en changent qu’une fois tous les quatre, six, voire huit heures», explique une médecin à l’AFP.

Avec Le Figaro.fr par Margaux d’Adhemar de Cransac