Eric Zemmour, accusé par une partie de la classe politique d’avoir laissé la foule scander « Macron assassin » pendant son meeting dimanche à Paris, a finalement « condamné » ces propos visant le chef de l’Etat, selon son entourage.
Le slogan a été scandé sur l’esplanade du Trocadéro une dizaine de fois après que le candidat de Reconquête ! a déclaré: « Certains s’indignent de ma fermeté. Ce qui m’indigne moi, ce ne sont pas les mots et les concepts, ce sont les drames quotidiens que vous subissez. Ce qui m’indigne moi, c’est qu’on ne rendra jamais la paix à Evelyne Reybert, maman de Julien, massacré » à Romans-sur-Isère. Ce qui m’indigne, moi, c’est qu’on ne consolera jamais les enfants de Sarah Halimi ou de Mireille Knoll. On ne rendra jamais justice à tous ceux que l’Etat n’a pas su protéger ».
Eric Zemmour a alors fait une pause dans son discours tandis que montaient les cris, sans toutefois intervenir.
« Il ne l’a pas entendu » et « il condamne ce qu’a dit la foule à ce moment-là ». « Il ne reprend pas l’expression à son compte. Il n’a jamais utilisé un tel terme et ne l’a jamais laissé entendre dans son discours », a affirmé son entourage, interrogé à plusieurs reprises sur cet épisode.
« E. Zemmour laisse une foule crier +Macron assassin+. Je combats avec force le président sortant mais laisser traiter un adversaire de meurtrier, c’est dangereux pour la République », avait auparavant déploré Valérie Pécresse dans un tweet.
« Ce n’est certainement pas ça la droite ! Ce n’est pas ça ma France ! », a ajouté la candidate LR, alors qu’Eric Zemmour s’est présenté pendant son meeting comme « seul candidat de droite ».
« C’est une honte pour la démocratie et la République d’entendre de tels propos », a abondé le président des députés LR Damien Abad à propos du slogan entendu.
« Quand on veut être président de la République, on doit d’abord la faire respecter par ses propres militants ! », a renchéri le président de la région Paca Renaud Muselier, qui a quitté LR.
De Guadeloupe où elle fait campagne, Marine Le Pen, a elle estimé qu’il y avait « une forme d’outrance qui répond à une forme d’outrance ».
« C’est un propos tout à fait outrancier. C’est regrettable. On a suffisamement de choses à reprocher à Emmanuel Macron pour ne pas tomber dans ce type d’outrance », a-t-elle dit. Elle a aussi jugé « pas raisonnable » de la part de son concurrent d’extrême droite « de continuer à diviser les patriotes », critiquant une « fuite en avant d’Eric Zemmour qui perd de vue l’intérêt général, l’intérêt supérieur du pays ».
Dans la majorité présidentielle, le président du groupe LREM à l’Assemblée nationale Christophe Castaner a qualifié d' »irresponsable » l’attitude du candidat, qui « a laissé faire ». L’ancien ministre a considéré qu’il avait même « fait la démonstration cet après-midi de son empêchement présidentiel ».
Ce n’est pas non plus « la droite républicaine; jamais la droite républicaine ne ferait cela. Par contre l’extrême droite, oui, depuis longtemps », a-t-il ajouté.
L’ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls, qui a appelé à voter Emmanuel Macron, s’est inquiété du « niveau des intentions de vote de l’extrême droite », estimant qu' »au Trocadéro un nouveau degré a été franchi » dans « la violence des discours ».
Valérie Pécresse recule dans les intentions de vote, selon un sondage Odoxa-Mascaret pour L’Obs publié ce jeudi 17 février, tandis que Marine Le Pen confirme sa deuxième place derrière Emmanuel Macron. Son meeting dimanche à Paris, où elle a semblé peu à l’aise et a déroulé son discours d’un ton forcé, semble coûter cher : Valérie Pécresse tombe à 12 %, soit 7 points de moins qu’en décembre, après son investiture par LR.
Devant elle, Marine Le Pen consolide sa place de rival principal d’Emmanuel Macron pour le second tour avec 18 %, en légère hausse (+ 1 point) sur deux mois. Le chef de l’État, qui ne s’est toujours pas déclaré candidat à sa réélection, reste largement en tête avec 24,5 % (+ 0,5 point) à ce stade. En troisième position, le candidat Reconquête ! Éric Zemmour remonte lui aussi légèrement, recueillant 14 % des intentions de vote (+ 2 points), selon ce sondage.
À gauche, Jean-Luc Mélenchon (11 %) talonne Valérie Pécresse et resterait l’unique candidat de gauche à plus de 10 % face à des concurrents éparpillés : l’écologiste Yannick Jadot recueille 5 %, le communiste Fabien Roussel 4,5 %, Christiane Taubira 3 % et la socialiste Anne Hidalgo 2 %. Au second tour, Emmanuel Macron l’emporterait dans toutes les configurations testées : face à Le Pen (56 %-44 %), Pécresse (59 %-41 %) et Zemmour (66 %-34 %).
Échantillon représentatif
Sondage réalisé du 15 au 16 février auprès d’un échantillon représentatif de 2 010 Français âgés de 18 ans et plus, dont 1 799 inscrits sur les listes électorales, selon la méthode des quotas. Les intentions de vote qui figurent dans ce rapport sont établies auprès des personnes inscrites comptant aller voter et ayant exprimé une intention de vote, soit 1 357 individus au premier tour et entre 995 et 1 103 individus selon l’hypothèse de second tour. Marge d’erreur de 1,2 à 3,1 points selon le score visé. Les intentions de vote ne constituent pas une prévision du résultat du scrutin. Elles donnent une indication des rapports de force et des dynamiques au jour de la réalisation du sondage.
Le directeur des événements du candidat d’extrême droite Éric Zemmour (Reconquête !), Olivier Ubéda, est visé par une enquête pour viols, ouverte après une plainte déposée en décembre, a indiqué, lundi 31 janvier, le parquet de Paris, confirmant une information de BFMTV.
« Travailler pour Z : 1/ on vire ton épouse de son job 2/ le fisc fait du zèle 3/ on t’accuse de viol… rien que ça. Le scénario est bien foutu. Ça ne repose sur rien de réel. Les médias adorent », a tweeté, lundi, Olivier Ubéda après la parution de l’article de BFMTV. « Vouloir casser ce qui marche. Salir pour empêcher. À vomir. Qui est dupe ? A qui le tour ? », a-t-il ajouté.
Selon BFMTV, un jeune homme de 18 ans, qui aurait travaillé avec lui en tant que stagiaire, a dénoncé des viols qui auraient commencé au printemps 2021 et se seraient poursuivis jusqu’à l’automne, période à laquelle il a déposé une plainte. Le parquet de Paris a confirmé qu’à la suite d’une plainte déposée le 9 décembre, une enquête avait été ouverte le lendemain pour viols. Les investigations ont été confiées au 1er district de police judiciaire.
Une personnalité bienconnue à droite
« Je ne réagirai que quand je saurai de quoi et de qui on parle. Je vois l’officier enquêteur demain [mardi, NDLR]. Je n’ai reçu aucune convocation écrite. Juste une audition libre pour une mise en cause. Moi j’appelle cela une dénonciation calomnieuse. Parfois #MeToo c’est juste mytho », a-t-il poursuivi sur Twitter, quelque temps après son premier tweet sur le sujet.
Olivier Ubéda n’a pas donné suite aux sollicitations de l’Agence France-Presse dans l’immédiat. Âgé de 51 ans, Olivier Ubéda figure dans l’organigramme de la campagne d’Éric Zemmour comme « directeur des événements ». Ce communicant est chargé de l’organisation et de la scénographie des meetings, comme celui du 5 décembre à Villepinte ou celui prévu samedi à Lille. Il fait aussi la voix off des meetings du candidat d’extrême droite.
Il avait déjà assuré la communication d’Éric Zemmour durant la précampagne du polémiste, autour de son livre La France n’a pas dit son dernier mot. Ancien de l’UMP, Olivier Ubéda est une personnalité bien connue de la droite, pour laquelle il a régulièrement organisé des meetings, notamment pour Nicolas Sarkozy.
Les ralliements à droite sont à l’ordre du jour de la campagne présidentielle samedi, Valérie Pécresse (LR) se voyant adoubée par deux petits partis centristes, tandis qu’Eric Zemmour (Reconquête) chipe de nouveaux soutiens à Marine Le Pen (RN), attisant leur lutte sans merci.
A gauche, Anne Hidalgo (PS), éprouvée par les mauvais sondages et le feuilleton des primaires, poursuit vaille que vaille avec un meeting à Aubervilliers, dans la banlieue nord-est de Paris.
Tandis que le monde politique spécule sur la date de sa déclaration de candidature, Emmanuel Macron continue de faire la course en tête dans les sondages.
Le président sortant obtiendrait 25 % au premier tour si celui-ci avait lieu dimanche, devant Valérie Pécresse (LR) et Marine Le Pen (RN) à égalité à 15,5 %, selon une enquête Ipsos-Sopra Steria samedi pour Le Monde, la Fondation Jean Jaurès et le Cevipof auprès de plus de 12.500 personnes.
Au second tour, le quasi-candidat l’emporterait avec 54 % des voix face à Mme Pécresse (46 %), et 57 % contre Mme Le Pen (43 %).
Eric Zemmour (Reconquête), donné à 13 % au premier tour, fait campagne samedi à Cannes (Alpes-Maritimes), sur des terres qui lui sont a priori favorables.
Il a déambulé pendant deux heures sans incident dans la ville, entouré d’une cohue de supporters.
« On trinque au rassemblement du peuple de droite qui a été artificiellement divisé depuis 40 ans. On va le rassembler, et justement je suis là pour ça », a lancé l’ex-éditorialiste d’extrême droite dans un café.
Collard avec Zemmour
Eric Zemmour, qui avait envisagé une balade sur une île face à Cannes, doit finalement plutôt, selon son entourage, enchaîner avec des rencontres avec des élus. Et en fin de journée, il espère réunir 4.000 personnes dans un meeting où il affichera sa dernière prise, le médiatique eurodéputé RN Gilbert Collard.
Le camp Le Pen affecte pour l’instant de prendre de haut ce nouveau ralliement d’un responsable RN, après ceux de l’eurodéputé Jérôme Rivière et de l’ancien identitaire Damien Rieu.
Le maire RN de Perpignan Louis Aliot, l’un des vice-présidents du parti, a ainsi fustigé sur Twitter « les égos (qui) surchauffent et les trahisons ». De nombreux élus et militants RN postent aussi des photos de Marine Le Pen avec le mot-dièse #fidelite.
L’enjeu est d’autant plus brûlant à l’extrême droite que selon Ipsos-Sopra Steria, les sondés attirés par la candidature de Marine Le Pen sont 51 % à choisir Eric Zemmour en second choix, et ceux tentés par M. Zemmour sont 37 % à placer la candidate RN en second choix.
Samedi nettement plus serein pour la candidate des Républicains Valérie Pécresse, qui met en scène le soutien de son aile centriste, après avoir consolidé son côté droit la veille en affichant ses retrouvailles avec Laurent Wauquiez.
« Mon projet est de droite, il est de rupture, mais il est 100 % compatible avec vos valeurs », a assuré la candidate LR devant le petit parti Les Centristes, dont le président Hervé Morin fait déjà partie de son équipe de campagne.
La candidate LR est ensuite attendue au Conseil national de l’UDI. Le président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, l’a appelée vendredi à « réunir la droite et le centre et aller chercher les électeurs qui votent Macron »
Plombée par les sondages – 3,5 % des intentions de vote pour Ipsos-Sopra Steria -, la socialiste Anne Hidalgo espère réunir un millier de personnes à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), comme à ses deux meetings précédents, à Lille et Perpignan.
La maire de Paris doit décliner son programme présenté il y a quelques jours, fort de 70 propositions pour répondre à « l’urgence sociale, l’urgence climatique et l’urgence démocratique », présenté il y a plus d’une semaine à Paris. Elle sera entourée d’une partie de son équipe de campagne, dévoilée jeudi.
Mme Hidalgo a répété une nouvelle fois vendredi qu’elle ne tiendrait « aucun compte » du résultat de la primaire populaire, une initiative citoyenne visant à départager les candidats de gauche, qui doit dévoiler dimanche soir le nombre définitif de personnes inscrites pour y voter, du 27 au 30 janvier. Ils revendiquaient déjà vendredi soir 352.000 inscrits.
« Ils peuvent retirer mon nom » de leur liste de candidats, a déclaré la candidate mais la primaire a déjà indiqué qu’elle « proposerait bien les sept noms de candidats » présélectionnés, dont celui d’Anne Hidalgo, et ceux de Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot, qui refusent eux aussi d’y participer.
Le candidat à la présidentielle avait qualifié sur CNews les migrants mineurs isolés de « voleurs », d’« assassins », de « violeurs ». Il va faire appel de la décision, selon son avocat.
Eric Zemmour lors d’une réunion publique à Saint-Quentin, dans les Hauts-de-France, le 14 janvier 2022. CYRILL BITTON / DIVERGENCE POUR « LE MONDE »
Le candidat à la présidentielle Eric Zemmour a été condamné à 10 000 euros d’amende pour provocation à la haine raciale par le tribunal correctionnel de Paris, lundi 17 janvier, pour avoir qualifié sur CNews les migrants mineurs isolés de « voleurs », d’« assassins » et de « violeurs » en septembre 2020.
M. Zemmour va faire appel de cette décision, a annoncé son avocat, Olivier Pardo. Sur Twitter, le candidat d’extrême droite a dénoncé « une condamnation idéologique et stupide ». « Ce système fabrique du délit d’opinion de manière industrielle. Il est urgent de chasser l’idéologie des tribunaux », a-t-il écrit.
« La vérité est que ces “mineurs isolés”, qui ne sont bien souvent ni mineurs, ni isolés, se caractérisent par leur présence irrégulière sur notre territoire et leur forte propension à la délinquance, voire à la criminalité. En tant que citoyens français, nous devons exiger le droit d’aborder cette question (…) sans risquer d’être inquiétés par la justice », a poursuivi le candidat.
Estimant que le polémiste s’était rendu coupable de provocation à la haine et injure raciale, le parquet avait requis une peine de 100 jours-amende à 100 euros, soit 10 000 euros d’amende avec possibilité d’emprisonnement en cas de non-paiement. Le parquet de Paris avait par ailleurs requis 5 000 euros d’amende à l’encontre du directeur de publication de CNews, jugé au côté d’Eric Zemmour comme c’est l’usage dans les procès de presse.
Le candidat à la fonction suprême, qui avait boudé l’audience le 17 novembre, n’était pas présent lundi devant la 17e chambre correctionnelle pour la lecture du jugement. Déjà poursuivi à de nombreuses reprises pour injure raciale, provocation à la haine ou contestation de crime contre l’humanité, M. Zemmour était cette fois cité à comparaître par le parquet pour ses propos sur les migrants mineurs isolés.
Une trentaine d’associations parties civiles
Le 29 septembre 2020, lors d’un débat dans l’émission « Face à l’info » sur CNews après un attentat devant les ex-locaux de Charlie Hebdo, le polémiste affirmait : « Ils n’ont rien à faire ici, ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont, il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu’ils viennent. »
« C’est une invasion permanente », « c’est un problème de politique d’immigration », avait-il ensuite vociféré dans cette émission dont il était chroniqueur. Des « propos méprisants, outrageants », qui montrent « un rejet violent » et une « détestation » de la population immigrée et qui ont franchi « les limites de la liberté d’expression », avait estimé la représentante du ministère public.
« Il n’y a pas une once de racisme chez Eric Zemmour », qui ne fait que dire « la réalité », parfois de « manière brutale, avec ses mots », avait soutenu Me Olivier Pardo, évoquant « une position politique ». Pour le conseil, la citation pour provocation à la haine raciale ne se tenait pas : « Les mineurs isolés ne sont ni une race, ni une nation, ni une ethnie. »
Une trentaine d’associations se sont constituées parties civiles, dont SOS-Racisme, la Ligue des droits de l’homme (LDH), la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) et la Maison des Potes, ainsi qu’une vingtaine de conseils départementaux – les mineurs non accompagnés étant pris en charge par l’aide sociale à l’enfance, gérée par les départements.
Responsabilité de la chaîne d’information
Dans leurs plaidoiries, les parties civiles avaient insisté sur la responsabilité de la chaîne d’information, dont le « discours de haine » est « le fonds de commerce ». Les sorties controversées d’Eric Zemmour, 63 ans, contraint à la mi-septembre de quitter CNews en raison de ses ambitions présidentielles, lui ont valu depuis une dizaine d’années une quinzaine de poursuites en justice. Plusieurs fois relaxé, il a été condamné à deux reprises pour provocation à la haine.
Le candidat d’extrême droite doit être jugé en appel jeudi pour contestation de crime contre l’humanité après avoir soutenu en octobre 2019 sur CNews que le maréchal Philippe Pétain avait « sauvé » les juifs français. Il avait été relaxé en février 2021, le tribunal estimant que les propos avaient été prononcés « à brûle-pourpoint lors d’un débat sur la guerre en Syrie ».
Son avocat va demander le renvoi de cette audience, à moins de trois mois du premier tour de l’élection présidentielle et « parce qu’il s’agit d’un délit d’opinion », estime Me Pardo auprès de l’AFP. La justice a par ailleurs fixé vendredi une nouvelle échéance pour Eric Zemmour : il sera jugé en mai 2023 pour diffamation aggravée, pour des propos tenus en 2019 sur le « mouvement féministe » et le « mouvement LGBT ».
La candidate RN à l’élection présidentielle Marine Le Pen a accusé vendredi Emmanuel Macron d’être « un pyromane », tandis qu’Eric Zemmour trouve la situation « ridicule, puérile et cynique » après les propos du président sur les non-vaccinés.
« Avoir un pyromane qui vient faire sauter le débat en quelque sorte avec des propos qui sont d’une très grande violence ne m’apparaît pas susceptible d’améliorer les solutions pour sortir de la crise sanitaire », a déploré devant les journalistes la députée du Pas-de-Calais, sur les terres du maire Robert Ménard, qui doit lui apporter son parrainage.
« Quand on est face à une crise, quelle qu’elle soit, ce qu’il faut rechercher c’est l’unité du pays, c’est dans l’unité du pays qu’on résout les crises ( ?) et pas dans la division », a-t-elle ajouté.
« Est-ce qu’Emmanuel Macron se sert de la crise sanitaire pour entrer en campagne ? La réponse est oui, c’est un ton de candidat » qu’il a adopté dans son interview au Parisien, a-t-elle estimé.
« Est-ce que c’est utile ? La réponse est non. Est-ce que c’est efficace ? La réponse est non », a jugé la candidate du RN.
Eric Zemmour, en campagne à Châteaudun (Eure-et-Loir) a accusé le président de se faire « le champion des vaccinés », mettant ses opposants dans le camp des non vaccinés. « C’est ridicule, puéril et cynique », a-t-il déclaré.
Selon le candidat d’extrême droite, Emmanuel Macron « veut voler l’élection aux Français » en ne parlant que de la pandémie: « Je veux parler de la France aux Français […]. Je ne veux pas passer trois mois à parler du Covid ».
Vendredi, Emmanuel Macron a affirmé assumer « totalement » ses propos controversés de mardi sur les non-vaccinés, qu’il avait dit avoir envie « d’emmerder ».
A propos de la candidate LR Valérie Pécresse qui a promis jeudi de « ressortir le Kärcher » pour « nettoyer les quartiers », Marine Le Pen a affirmé qu’il s’agissait d’un « argument extrêmement faible » qui « met la lumière » sur les « promesses non tenues » du gouvernement auquel elle a participé.
« Elle pioche un peu chez nous, un peu chez Nicolas Sarkozy, elle n’a pas une pensée personnelle », a ajouté Mme Le Pen, en disant aussi son désaccord avec elle sur le rôle de l’armée qui « n’est pas faite pour rétablir l’ordre dans les banlieues ».
Le candidat d’extrême droite a officialisé le nom de sa formation politique, « Reconquête ». De brèves tensions ont émaillé le début de son discours devant quelque 13 000 personnes, au Parc des expositions, à Villepinte.
Des supporteurs du candidat d’extrême droite Eric Zemmour, le 5 décembre 2021, au Parc des expositions de Villepinte. CYRIL BITTON / DIVERGENCE POUR « LE MONDE »
Le candidat d’extrême droite Eric Zemmour entendait faire une démonstration de force lors de son premier meeting de campagne présidentielle dimanche 5 décembre à Villepinte (Seine-Saint-Denis). Ses opposants ont eux aussi fait entendre leur voix, et manifesté à Paris.
M. Zemmour a pris la parole en fin d’après-midi, au Parc des expositions, face à ses troupes rassemblées derrière son nouveau slogan, « Impossible n’est pas français », expression assortie d’un rameau d’olivier. Ce premier meeting depuis l’officialisation de son entrée en campagne, mardi 30 novembre, a rassemblé 13 000 personnes dimanche, selon les organisateurs. « Près de 15 000 Français qui ont bravé le politiquement correct, les menaces de l’extrême gauche et la haine des médias », a commencé par dire le candidat.
Plusieurs personnes exfiltrées
Le polémiste désormais candidat s’est ensuite plaint d’être attaqué par « le pouvoir et ses relais médiatiques », avant d’enchaîner : « La meute est désormais lancée à mes trousses. Mes adversaires veulent ma mort politique. Les journalistes veulent ma mort sociale et les djihadistes veulent ma mort tout court. »
Réfutant les accusations de racisme et de misogynie, le candidat s’est vanté d’être le « seul de la liberté de penser, la liberté de parole, la liberté de débattre, la liberté des mots sur la réalité pendant qu’ils rêvent tous d’interdire mon meeting et de me condamner ». « Comment pourrais-je penser cela, moi, petit juif berbère venu de l’autre côté de la Méditerranée ? », s’est-il encore justifié.
Entre deux « on est chez nous » et des « vive la France » scandés par la foule, le meeting s’est déroulé dans une ambiance électrique et hostile à l’égard des journalistes, hués à plusieurs reprises par les supporteurs d’Eric Zemmour. Pendant les premières minutes du discours du candidat d’extrême droite, l’ambiance s’est considérablement tendue, ont constaté les journalistes sur place. Des échauffourées ont éclaté à l’arrière de la salle, selon les images diffusées par des journalistes de Brut et du Huffington Post. Elles montrent des altercations et des personnes lançant des chaises. Selon les journalistes du Monde présents sur place, plusieurs personnes ont été exfiltrées par le service d’ordre en charge du meeting et des dizaines de jeunes militants.
Aussi, alors que plus de 400 journalistes ont été accrédités, des membres de l’émission « Quotidien »,de la chaîne TMC,avaient été pris à partie plus tôt dans l’après-midi, d’abord par un groupe de jeunes militants, puis par une foule de plus en plus importante. Ils ont été mis brièvement « à l’abri par sécurité », selon l’équipe du candidat d’extrême droite.
Le nom du parti officialisé
Eric Zemmour a profité de ce grand raout pour officialiser le nom de son parti, « Reconquête », avec adhésion payante. « La reconquête est désormais lancée. La reconquête de notre économie, la reconquête de notre sécurité, la reconquête de notre identité, la reconquête de notre souveraineté, la reconquête de notre pays », a fait valoir le candidat d’extrême droite.
« L’immigration zéro deviendra un objectif clair de notre politique », a déclaré Eric Zemmour. Celui-ci a annoncé vouloir « renvoyer tous les clandestins présents illégalement sur le sol Français », « expulser immédiatement les délinquants étrangers », « déchoir les criminels binationaux de leur nationalité française », et a promis de soumettre ces questions au peuple français par référendum.
M. Zemmour a par ailleurs proposé un « processus de simplification administrative sous l’égide directe de l’Elysée », la création « d’un grand ministère de l’industrie chargé du commerce extérieur, de l’énergie, de la recherche et des matières premières » et que la France sorte du commandement militaire intégré de l’OTAN.
En optant pour la date du 5 décembre, le polémiste a calqué son calendrier sur le congrès du parti Les Républicains (LR), qui a choisi samedi sa candidate, Valérie Pécresse, au profil plus modéré que son rival, Eric Ciotti. « Je tends la main aux électeurs, aux cadres, aux sympathisants des Républicains, dont beaucoup ont été représentés par mon ami Eric Ciotti. Votre place est parmi nous, à nos côtés dans ce combat pour la France », a dit Eric Zemmour.
Le candidat s’en est également pris au président de la République, Emmanuel Macron, qu’il a accusé d’avoir « vidé de leur substance notre économie, notre identité, notre culture, notre liberté, notre énergie, nos espoirs, nos existences ». « Il a tout vidé parce qu’il est à lui tout seul, le grand vide, le gouffre. En 2017, la France a élu le néant et elle est tombée dedans », a-t-il encore ajouté.
Faire « taire » Zemmour
Initialement prévu au Zénith, dans le 19e arrondissement de Paris, le meeting a finalement été délocalisé à Villepinte, à une vingtaine de kilomètres. L’équipe d’Eric Zemmour l’explique par « l’engouement populaire », mais admet aussi des raisons de sécurité, alors qu’une cinquantaine d’organisations syndicales, partis de gauche et associations avaient appelé à manifester de Barbès à La Villette pour faire « taire » M. Zemmour.
Quelque 2 200 manifestants selon la Préfecture de police, 10 000 selon les organisateurs, ont défilé dans les rues de Paris dimanche pour dénoncer la candidature à l’élection présidentielle du polémiste d’extrême droite. Ils sont arrivés peu avant 16 heures dans le calme à La Villette, selon notre journaliste Pierre Bouvier.
D’autres militants hostiles au candidat d’extrême droite se sont regroupés à Villepinte, où 46 personnes, qui se trouvaient dans une zone interdite aux manifestations ont été interpellées, selon la préfecture de police. L’association Action antifasciste Paris-Banlieue, qui a notamment appelé sur Twitter ses sympathisants à « saboter » le meeting d’Eric Zemmour, affirmait vouloir « maintenir la pression » ce dimanche après-midi.
Le président du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, le socialiste Stéphane Troussel, avait lancé une pétition pour faire annuler le meeting par les propriétaires du lieu, le groupe Viparis, en l’interpellant sur sa « charte de la diversité ». La démarche a scandalisé le camp Zemmour. Elle a aussi été contestée par Jean-Luc Mélenchon, interrogé vendredi sur BFM-TV, pour qui « la démocratie, c’est d’écouter aussi ce qui vous déplaît ». Le candidat de La France insoumise tenait, lui, meeting à La Défense, en début d’après-midi.
Des personnalités de La Manif pour tous présentes
Villepinte devait permettre de mesurer les ralliements, alors que l’organisation est critiquée en interne pour sa fragilité et que des militants plus radicaux ont intégré la campagne, comme l’ancien mégrétiste et proche des identitaires Grégoire Tingaud, qui sera chargé de coordonner les référents régionaux. Le financier Charles Gave, qui a retiré son soutien, et le souverainiste Philippe de Villiers ne seront pas présents dimanche.
En revanche, plusieurs personnalités de La Manif pour tous, qui réunit les opposants au mariage entre personnes de même sexe, sont présentes à Villepinte : l’ancien député conservateur Jean-Frédéric Poisson, qui a renoncé à sa propre candidature en 2022 et s’occupera des législatives, ainsi que Christine Boutin, qui présidait avant lui le petit Parti chrétien-démocrate (devenu VIA, la voie du peuple), et Laurence Trochu, présidente du Mouvement conservateur, associé jusqu’à présent à LR.
Une figure des « gilets jaunes », Jacline Mouraud, est aussi présente pour soutenir Eric Zemmour et « représenter la France populaire », tout commel’ancienne conseillère régionale RN Agnès Marion. Celle-ci « espère » un discours autour du « grand déclassement » et du « grand remplacement », cette théorie ethniciste, revendiquée par Eric Zemmour, du remplacement des populations européennes par des immigrés non européens. Pierre-Jean Chalençon, homme d’affaires collectionneur d’objets liés à Napoléon, accusé d’avoir organisé des dîners clandestins pendant le confinement, et l’animateur de télévision Eric Naulleau sont également au meeting d’Eric Zemmour. A leurs côtés se trouve aussi Karim Ouchikh, un proche de l’écrivain d’extrême droite Renaud Camus.
Quelque 2.200 manifestants, selon la préfecture de police, ont défilé dans les rues de Paris dimanche pour dénoncer la candidature à l’élection présidentielle et le discours à leurs yeux « raciste » du polémiste d’extrême droite Eric Zemmour, à l’appel d’une cinquantaine de syndicats, partis et associations.
Le poing levé et au cri de « Zemmour casse-toi, Paris n’est pas à toi », les manifestants se sont réunis dans le quartier de Barbès et pris la direction du parc de la Villette, où l’ancien journaliste devait initialement tenir sa première grande réunion publique.
Son meeting a finalement été déplacé à Villepinte (Seine-Saint-Denis), à une vingtaine de kilomètres de la capitale, à cause de « l’engouement populaire » et pour des raisons de sécurité, selon son entourage.
« Zemmour à fui Paris », s’est réjoui auprès de l’AFP Simon Duteil, porte-parole de l’union syndicale Solidaires, « c’est important de montrer qu’on ne laisse pas faire le fascisme qui avance ».
« Les idées d’extrême droite sont banalisées. Nous, on porte des idées humanistes », a estimé Jean-Luc Hacquart, un responsable de la CGT pour l’Ile-de-France. « On s’engage contre les discours racistes (…) Paris n’appartient pas à ces idées-là », a renchéri Raphaël Arnault, porte-parole de la Jeune Garde.
Le cortège a terminé son parcours dans le calme à la Porte de la Villette. La manifestation, qui était considérée comme « à risque » par les autorités, a rassemblé 2.200, selon la préfecture de police, près de 10.000 selon les organisateurs.
La police a procédé à deux interpellations.
D’autres militants hostiles au candidat d’extrême droite se sont regroupées à Villepinte, où 46 personnes, qui se trouvaient dans une zone interdite aux manifestations ont été interpellées, selon la préfecture de police.
Après une longue tournée, parfois houleuse, de promotion de son dernier livre, Eric Zemmour, 63 ans, a déclaré sa candidature mardi.
Le malheur des uns fait-il le bonheur des autres ? Quelques heures après la victoire de Valérie Pécresse, désignée samedi comme candidate du parti Les Républicains à l’élection présidentielle, Marine Le Pen puis Éric Zemmour ont appelé les adhérents LR partisans de son rival malheureux à les rejoindre.
À l’annonce des résultats du second tour, samedi, le député des Alpes-Maritimes a immédiatement rallié Valérie Pécresse, mais parmi les milliers d’adhérents qui lui ont apporté leur suffrage, certains pourraient s’en détourner. Avec un peu plus de 39 % des suffrages exprimés : Éric Ciotti dispose d’un joli butin qui a immédiatement attiré les convoitises de Marine Le Pen et d’Eric Zemmour, tous deux bien déterminés à chasser sur les terres du député, à la ligne plus « dure » que Valérie Pécresse sur les questions de sécurité et d’immigration notamment.
Samedi en fin d’après-midi, Eric Zemmour a donc adressé une lettre aux sympathisants d’Éric Ciotti, sur les réseaux sociaux. « Je partage la déception d’Eric [Ciotti] et de ses sympathisants », écrit l’ancien journaliste, qui salue dans le candidat battu « un indiscutable patriote (…) droit, fiable et sincère » dont il « s’enorgueillit d’entretenir avec lui une réelle amitié ». Surtout, le candidat souligne partager toutes les valeurs portées par Éric Ciotti : « la fierté nationale, la sauvegarde des piliers essentiels de notre civilisation, la liberté d’esprit, la grandeur de notre culture, la profondeur du legs chrétien, la puissance de notre armée, de notre industrie, de notre paysannerie, de notre commerce (…) ».
Un large tronc commun de valeurs, selon Eric Zemmour, qui le pousse à appeler les militants LR à le rallier : « Nous sommes si proches et avons tant en commun ! (…) Nous pouvons faire ensemble des choses inoubliables. (…) Vous pouvez compter sur moi et je sais que c’est réciproque. Je vous attends, demain [une référence au meeting que tiendra le candidat dimanche 5 décembre], bientôt ».
Pécresse, « la plus macroniste »
Quelques heures plus tôt, la candidate du RN à la présidentielle Marine Le Pen a également appelé samedi les électeurs LR « déçus » par la désignation de Valérie Pécresse, « la plus macroniste », à la rejoindre.
« Je suis malheureuse pour les électeurs LR » car Valérie Pécresse, qui a remporté la compétition interne face à Éric Ciotti au second tour, est « la plus macroniste » des prétendants de la droite dans la course à l’Élysée, a affirmé Mme Le Pen devant la presse, en marge d’une réunion à Varsovie des partis européens souverainistes d’extrême droite et conservateurs.
Selon elle, Mme Pécresse a « quasiment exactement le même profil qu’Emmanuel Macron » et a « très certainement sur un nombre considérable de sujets les mêmes positions », à tel point que se posait la question qu’elle devienne son Premier ministre, a-t-elle accusé.
« C’est triste pour les électeurs LR » qui « ont exprimé leur souhait de sortir de ce côté Macron compatible » et « n’auront pas réussi à faire cela », d’après la candidate du Rassemblement national. « Ils ont toujours la possibilité de venir participer à ma campagne où ils trouveront une défense assumée, décomplexée, de la Nation, de l’identité, des frontières », a-t-elle enchaîné.
« Le positionnement qu’a exprimé Éric Ciotti sur beaucoup de points correspond à la fermeté que nous souhaitons voir mettre en œuvre dans le domaine de l’insécurité et de l’immigration », a-t-elle appuyé au sujet du très droitier député des Alpes-Maritimes, qui a été défait avec 39 % des voix contre 61 % à la présidente de l’Ile-de-France.
Eric Zemmour, un « profanateur de sépulture »: les accusations du polémiste envers François Hollande qui n’aurait pas « protégé les Français » contre les attentats de 2015, et sa venue samedi devant le Bataclan au soir des six ans des attaques, ont provoqué une vague d’indignation parmi victimes et politiques.
M. Zemmour, qui ne cache pas ses ambitions présidentielles, s’est rendu samedi soir devant le Bataclan où il a réitéré ses critiques envers l’ancien chef de l’Etat.
« Il savait qu’il y aurait des terroristes et n’a pas protégé les Français et a pris une décision criminelle de laisser les frontières ouvertes », a déclaré M. Zemmour devant la presse.
Vendredi à Bordeaux, le polémiste avait soutenu que « le pouvoir était au courant du danger et il a préféré que des Français meurent plutôt que d’empêcher des +migrants+ de venir en France« .
François Hollande s’est vivement élevé dimanche sur Radio J contre des déclarations « infondées, indécentes et indignes ». « Les terroristes du 13 novembre sont venus de Belgique, ils sont belges ou français », a-t-il souligné, rappelant les mesures prises pour « contrôler les arrivées extérieures » à l’UE.
« C’est indécent d’être devant le Bataclan, de parler de guerre de civilisation devant le bâtiment lui-même » en reprenant « le langage même des terroristes », a aussi relevé l’ancien président.
Et c’est « indigne parce que ça laisse penser que ceux qui ont dirigé la France sont des criminels », a ajouté François Hollande, invitant à mettre Eric Zemmour et ceux suivant sa « dérive » de « côté dans le pacte républicain ».
Le Premier ministre d’alors, Manuel Valls, a pointé sur Twitter les « mensonges distillés par ce personnage dont le seul but est de semer le doute et la haine ».
Marion Maréchal, nièce de Marine Le Pen et amie d’Eric Zemmour, a dit pour sa part affirmé dimanche, lors de l’émission le Grand rendez-vous sur Europe 1-Cnews-Les Echos, qu’elle ne croyait « à aucun moment qu’il y ait eu l’intentionnalité de François Hollande de causer la mort de qui que ce soit » mais que « son irresponsabilité à l’époque est une irresponsabilité criminelle ».
Sur LCI, le président par intérim du Rassemblement national, Jordan Bardella, a lui critiqué une « forme d’indécence » chez Eric Zemmour avec ses déclarations devant le « lieu martyr » du Bataclan. Toutefois, il a estimé que François Hollande avait une « responsabilité » dans la « hausse » du « terrorisme » à cause de sa politique migratoire.
Arthur Dénouveaux, président de l’association de victimes Life for Paris, a lui qualifié sur Twitter Eric Zemmour de « profanateur de sépulture »: « Aucun politique n’avait jamais parlé un 13 novembre sur un des sites visés ».
« C’est de la lâcheté politique que d’utiliser ces victimes. Ce n’est pas possible d’utiliser de fausses informations, infondées et injustes pour raviver cette douleur », a abondé sur BFMTV Me Samia Maktouf, avocate d’une quarantaine de parties civiles au procès en cours des attentats.
« Personne n’a envie d’entendre ce type de propos dans un moment de recueillement », a aussi déclaré Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté, sur Franceinfo dimanche. Son collègue à l’Economie Bruno Le Maire a affirmé vouloir « démasquer M. Zemmour quand il introduit de la division là où les Français ont été capables d’une unité exceptionnelle face au terrorisme, (et) dénoncer cette espèce de fascination morbide, malsaine, pour les terroristes » chez le polémiste.
« Sa parole de saltimbanque est sale et indigne de notre pays », a également jugé le vice-président de l’Assemblée Hugues Renson (LREM) sur Twitter, parmi d’autres élus de la majorité.