Depuis les incidents survenus à Gamboma et l’intervention de la force publique, lundi 16 juillet, au lendemain du scrutin législatif, on ne savait pas où se trouvait le leader de l’A.r.d, Mathias Dzon, candidat dans la première circonscription de Gamboma. Il s’était retiré dans son village, Ossio, pas très loin de Gamboma. Le mercredi 18 juillet, il a accordé une interview à R.f.i (Radio France internationale), diffusée dans le journal de 19h30, dans laquelle il a déclaré qu’il était «bloqué» par la force publique, depuis 13h15, à Odziba, à 100 km de Brazzaville, sur la route nationale n°2. Une façon, selon lui, de l’«empêcher de rentrer à Brazzaville, avant la publication des résultats du premier tour, pour que les Congolais ne sachent pas la vérité (…)». «J’ai gagné dans les urnes, à Gamboma», a-t-il lancé. «C’est une décision des organisateurs des législatives demandant aux candidats des circonscriptions où il y a eu des troubles d’y rester et attendre la proclamation des résultats», a répliqué le porte-parole de la police, Jean Aive Allakoua, joint par Rfi, également.
Au fait, la force publique demandait à l’enfant terrible de l’opposition congolaise d’aller calmer ses partisans à Gamboma, à la suite des incidents qui s’y étaient produits. Il faut dire que la police a interpellé de nombreux éléments de sécurité qui l’accompagnaient. Ils sont entendus à la gendarmerie et parmi eux, une dizaine d’agents de la force publique. Après des négociations directes avec les responsables de la force publique, Mathias Dzon, accompagné de son équipe de campagne, a été autorisé à quitter Odziba, vers 22h, et a, finalement, regagné Brazzaville, sous forte escorte policière, pour sa sécurité. Il est arrivé sain, et sauf chez lui, où ses proches et sa famille l’attendaient nombreux, comme à une veillée mortuaire. Le leader de l’opposition a voulu organiser une conférence de presse, jeudi 19 juillet, à 14h, mais il s’est ravisé. Source: Lasemaineafricaine.com |
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Congo: Mathias Dzon est rentré à Brazzaville, escorté par la police
juillet 20, 2012Violences en Côte d’Ivoire: 41 Ivoiriens vont être expulsés du Liberia
juin 21, 2012Un tribunal libérien a autorisé jeudi l’extradition vers la Côte d’Ivoire de 41 Ivoiriens réfugiés au Liberia et accusés d’avoir participé aux violences post-électorales dans leur pays en 2011.
Le tribunal de Zwerdu (sud-est du liberia) a répondu positivement à une requête du gouvernement libérien.
« Il revient désormais aux autorités de Côte d’Ivoire de décider quand ces personnes doivent être extradées dans leur pays où elles seront jugées », a déclaré à l’AFP un magistrat après la décision du tribunal.
Le ministre libérien de l’Information, Lewis Brown, avait indiqué la semaine dernière que des Libériens figuraient également dans le groupe de personnes devant être extradées, mais seuls des Ivoiriens ont été présentés devant le tribunal de Zweru jeudi.
Après la décision d’extradition, ces 41 Ivoiriens qui avaient été arrêtés armés le 19 avril 2011 par des soldats de la Mission de l’ONU au Liberia (Minul) à la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Liberia, ont été ramenés sous forte escorte policière à la prison centrale de Zwedru.
Ils sont accusés d’avoir été impliqués dans la crise post-électorale ivoirienne (décembre 2010-avril 2011) qui a fait quelque 3. 000 morts après le refus du président sortant Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.
M. Gbagbo, arrêté le 11 avril 2011 à Abidjan, est détenu à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI) qui le soupçonne d’être « co-auteur indirect » de crimes contre l’humanité pour son rôle pendant la crise.
La décision du tribunal de Zwedru survient peu après une récente recrudescence des violences dans l’ouest de la Côte d’Ivoire.
La région de Taï, à une centaine de km au sud de Duékoué, a été la cible d’une série d’attaques meurtrières qui ont fait quelque 12. 000 déplacés selon l’ONU et ont été attribuées par le pouvoir à des éléments armés basés au Liberia et fidèles à Laurent Gbagbo. Une de ces attaques, commise le 8 juin, avait fait 18 morts, dont sept Casques bleus nigériens.
L’armée ivoirienne a depuis lors affirmé avoir déployé plusieurs centaines d’hommes dans la zone, et reçu un soutien accru de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci).
Mais un « climat de peur » s’est installé dans l’ouest ivoirien apprès ces attaques, selon l’ONU qui a appelé les autorités ivoiriennes à « garantir la sécurité ».
Le gouvernement libérien a de son côté annoncé que dix personnes étaient recherchées après cette série d’attaques, dont Charles Ble Goudé, leader des « jeunes patriotes », une organisation pro-Gbagbo, introuvable depuis la chute de l’ex-président Gbagbo.
Blé Goudé, qui était un personnage clé du régime du chef de l’Etat déchu, a catégoriquement démenti dans un communiqué toute implication dans ces violences.
Jeuneafrique.com avec AFP